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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 17 octobre 2024, Maurendie Live numéro 1519 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, l'issue tragique mais qui hélas n'est pas une surprise dans la disparition de Lina, son corps a été retrouvé hier.
00:00:19Le corps de Lina, adolescent disparu en septembre 2023, a donc été découvert à Nevers dans la Nièvre.
00:00:25Après, il a été retrouvé immergé dans un cours d'eau, situé en contrebas d'un talus.
00:00:30La famille est sous le choc, bien sûr, les analyses génétiques effectuées en urgence ont permis de confirmer qu'il s'agit bien du corps de la jeune fille.
00:00:40C'est à près de 500 kilomètres de son lieu de disparition que le corps de Lina, porté disparu en septembre 2023 dans le Barin, a été retrouvé ce mercredi dans la Nièvre.
00:00:50Une annonce faite par le procureur de la République de Strasbourg par intérim.
00:00:55Le corps a été retrouvé immergé dans un cours d'eau, situé en contrebas d'un talus.
00:00:59Le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonin avait été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023, soit le lendemain de la disparition de Lina.
00:01:07Et on y revient dès le début de cette émission avec nos experts.
00:01:10Autre drame cette fois, le meurtre de Philippine au bois de Boulogne.
00:01:14Le meurtrier, présumé, ne veut pas être extradé en France.
00:01:17Il a fait savoir hier à la justice suisse puisqu'il a été arrêté là-bas.
00:01:21On se doutait un peu qu'il allait tout faire pour retarder son retour dans l'Hexagone,
00:01:25car la loi lui permet de freiner ce retour devant la justice française pour rendre des comptes, explications.
00:01:32Dans cette histoire, si vous voulez, on franchit un pas de plus dans l'ignominie.
00:01:37Effectivement, juridiquement, techniquement, il a le droit de refuser son extradition,
00:01:42comme d'ailleurs à l'inverse si la Suisse avait formulé une demande d'extradition à la France
00:01:48pour un individu qui a commis un crime en Suisse et que l'individu se retrouve en France.
00:01:51L'individu aurait pu refuser son extradition en France et donc il aurait suivi le même processus.
00:01:57Donc effectivement, il peut techniquement, juridiquement, refuser son extradition.
00:02:01Et donc le ministère fédéral de la justice a deux solutions.
00:02:03Soit faire droit à sa demande et le remettre en liberté, ce qui évidemment est réel.
00:02:13Ou alors sinon refuser sa demande, parce que c'est une demande de mise en liberté en quelque sorte,
00:02:19que le prévenu demande.
00:02:21Et donc là, ce monsieur-là peut aller jusqu'au tribunal fédéral pour refuser cette demande d'extradition.
00:02:28Et donc ce sont des recours qui peuvent durer plusieurs mois, voire même une année,
00:02:33si la justice traîne trop en Suisse.
00:02:38Le choc ce matin pour tous ceux qui ont grandi avec le groupe One Direction.
00:02:42Un de ses visages, Liam Payne, a été retrouvé mort au pied de son hôtel,
00:02:47après une chute par la fenêtre de sa chambre au troisième étage.
00:02:50Nous partons tout de suite en direct sur place en Argentine.
00:02:54Et vous voyez ces images qui nous arrivent en direct depuis son hôtel où le drame s'est produit.
00:03:00Depuis hier, bien évidemment, depuis hier soir, l'enquête est en train d'avancer.
00:03:05Et désormais, il y a quelques instants, la police argentine a expliqué
00:03:09que le chanteur aurait sauté volontairement du balcon au troisième étage de son hôtel.
00:03:15Liam Payne, 31 ans, auteur-compositeur et guitariste,
00:03:18pourrait avoir été sous l'influence de drogue ou d'alcool.
00:03:21Il présentait de graves lésions à la suite de sa chute.
00:03:24L'information a immédiatement fait le tour du monde avec des breaking news sur toutes les chaînes.
00:03:39...
00:04:03Voilà, Liam Payne avait révélé il y a quelques mois souffrir d'addiction à l'alcool et à la drogue.
00:04:07Mais il affirmait être désormais guéri.
00:04:10Les One Direction, c'est sans doute le plus célèbre boy's band du monde.
00:04:13On revient sur cette disparition tout à l'heure à 11h30.
00:04:17Retour en France où neuf membres de la DZ Mafia, qui tient une partie du trafic de drogue à Marseille,
00:04:22neuf membres ont donc été interpellés et placés en garde à vue.
00:04:24Il faut dire que depuis plusieurs jours, ils multipliaient les provocations et les actes violents.
00:04:30C'est un coup dur porté à la DZ Mafia.
00:04:32Ce mercredi, neuf membres présumés de ce gang connu pour ses règlements de comptes sanglants
00:04:37ont été interpellés à Marseille.
00:04:39Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans un double homicide survenu en novembre 2023.
00:04:44Un coup de filet de grande ampleur,
00:04:46mais sera-t-il suffisant pour freiner le principal clan de narcotrafic en Marseillais ?
00:04:51Le secrétaire national Unité Zone Sud, Bruno Bartocchetti, n'en est pas convaincu.
00:04:56C'est un grand réseau, c'est une multinationale, j'ai envie de dire, en matière de banditisme.
00:05:01Et si ça les affaiblit, pour l'heure, j'ai bien peur que ça ne les freine pas dans leur travail.
00:05:07Si ces arrestations n'ont rien à voir avec les deux narcomicides commis dans la cité fosséenne début octobre,
00:05:13la diffusion d'une vidéo de plusieurs membres de l'organisation provocatrice
00:05:18pourrait avoir accéléré l'enquête, toujours selon Bruno Bartocchetti.
00:05:22Le silence du maire du Bourget qui se poursuit.
00:05:25Et ce maire refuse toujours de nous expliquer pourquoi il a autorisé des femmes en Burkini
00:05:29à se baigner dans la piscine municipale.
00:05:31Alors que cette piscine avait été interdite au grand public pour des raisons d'hygiène.
00:05:35On vous a révélé cette information hier dans Morandini Live.
00:05:38Et sur place, au Bourget, désormais, les habitants sont en colère.
00:05:42La ferme pour les enfants qui ont des cours de natation,
00:05:46et ça ouvre spécialement pour des femmes des associations, je trouve ça un peu illégal.
00:05:53C'est pas normal, je trouve pas ça normal. Après, on ne peut rien faire.
00:05:58C'est pas normal qu'on puisse interdire à la population du Bourget
00:06:01et qu'à côté de ça, on autorise à ces femmes en Burkini de se baigner.
00:06:06Voilà, le maire qui refuse toujours de parler,
00:06:08qui est pourtant le bienvenu pour s'expliquer dans cette émission.
00:06:11Ce rebondissement dans l'affaire des images de Gérard Depardieu,
00:06:13diffusée dans Complément d'enquête sur France 2.
00:06:16Vous vous en souvenez, Gérard Depardieu,
00:06:18qui tenait des propos graveleux et déplacés sur une petite fille à cheval.
00:06:22Et bien, selon les révélations du journal du dimanche hier,
00:06:24les rushs ont mystérieusement disparu.
00:06:27Et pire encore, il y aurait un montage.
00:06:29Depardieu ne parlait pas de la jeune fille.
00:06:32Écoutez Jules Torres, journaliste au JDD hier soir sur C8.
00:06:36Ce qu'on sait, c'est que les rushs n'existent pas.
00:06:39Les preuves accablantes qui sont avancées par Complément d'enquête n'existent pas.
00:06:43On va expliquer ce que sont les rushs.
00:06:44C'est tout le tournage, en fait, sans montage, sans qu'il y ait du montage.
00:06:47Les 20 heures. Et donc, la réalité des faits,
00:06:49c'est que l'image ne correspond pas à la vidéo.
00:06:52Ça, c'est chaud.
00:06:53Et au son.
00:06:54C'est incroyable.
00:06:55Et donc, Complément d'enquête a diffusé des rushs qui n'étaient pas les bons,
00:07:00qui ne correspondaient pas à l'image, qui ne correspondaient pas à l'audio.
00:07:03Ensuite, ils ont assumé.
00:07:05Ils ont fait un constat d'huissier que, d'ailleurs, personne n'a vu.
00:07:07Il n'y a que France Info qui a eu le droit à se constatifier.
00:07:10France Info qui est dans la même boîte que Complément d'enquête et que France TV.
00:07:15La vérité, c'est que c'est une grande manipulation qui, en réalité,
00:07:18veut simplement nuire à la réputation de Gérard Depardieu dans un contexte
00:07:23dont on sait qu'il est brûlant.
00:07:25Et donc, la vérité, c'est que le monteur dit dans les procès-verbaux,
00:07:30sous serment, Gérard Depardieu ne regardait pas,
00:07:34ne n'apparaissait pas à la caméra sur cette séquence-là.
00:07:38Voilà, et là encore, on y reviendra tout à l'heure à 11h40
00:07:40et on vous donnera tous les détails sur cette affaire
00:07:42qui pourrait être un gros scandale pour France 2 et pour Complément d'enquête
00:07:46si les informations du JDD sont avérées.
00:07:49Et puis, cette mauvaise nouvelle pour les bénévoles des Jeux Olympiques.
00:07:52Alors qu'ils ont donné du temps gratuitement,
00:07:53ils sont nombreux, désormais, à recevoir des PV pour les remercier.
00:07:57Depuis quelques jours, des PV pour excès de vitesse, par exemple,
00:08:00alors qu'ils étaient escortés souvent par des motards.
00:08:04Un mois en tant que chauffeur volontaire pour les Jeux Olympiques,
00:08:07Michel Seguin a reçu 4 PV de stationnement
00:08:11alors qu'un arrêté avait été pris pour ses véhicules.
00:08:14L'arrêté préfectoral qui est affiché en bonne forme,
00:08:18non, non, ces PV n'ont pas dû l'être, c'est tout.
00:08:21Le bénévole ne décolère pas.
00:08:23On ne mérite pas ça.
00:08:25Nous, vous savez, on va à Paris, on pense sur nos congés,
00:08:29on paye parce que moi, j'ai logé dans mon camion
00:08:32parce que je n'avais pas les moyens de payer un logement à Paris.
00:08:36Dans ce cas de figure, il faut contester immédiatement l'amende,
00:08:40prouver que vous travaillez à ce moment-là et contacter le procureur.
00:08:44Réagir très vite, justifier les raisons pour lesquelles
00:08:48vous étiez dans l'exercice de votre travail bénévole
00:08:51au service des Jeux Olympiques et demander à vos interlocuteurs
00:08:57qu'ils abandonnent les poursuites et qu'ils classent cette affaire sans suite.
00:09:02Paris 2024 a créé une adresse mail pour aider les chauffeurs volontaires.
00:09:06Histoire totalement surréaliste, une fois de plus.
00:09:08Allez, les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:09:10c'est David Gmys, sa rédiance, Ayas Kevin, va-t'en !
00:09:15Hier soir en accès, s'il n'a pas atteint la barre des 3 millions,
00:09:18n'oubliez pas les paroles de Naguier sur France 2,
00:09:20elle est restée leader à 2,8 millions.
00:09:22Coup de chou pour le feuilleton de TF1 demain,
00:09:24nous appartient qu'il se retrouve relégué à la 3ème place,
00:09:26à 2,4 millions, battu de peu par le 19-20 de France 3.
00:09:30Et sur France 5, c'est Avou Gard de son rythme de croisière à 1,3 million.
00:09:35À 20h, Anne-Sophie Lapique s'est repassée au-dessus de la barre des 4 millions
00:09:38sur France 2, mais le journal de Gilles Boulot sur TF1
00:09:41reste largement leader à 5,3 millions.
00:09:44La 4ème place est pour Quotidien sur TMC, dont la 2ème partie est à 1,4 million.
00:09:50À 21h, TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC affichent encore de très jolis scores,
00:09:54mais surtout, l'écart est très faible entre Cyril Hanouna et Yann Barthez,
00:09:58qui sont autour des 2,1 millions.
00:10:01En Prime, l'événement était sur M6, avec le retour du Maillon Faible.
00:10:05Le jeu culte, qui était animé par Vincent Dedienne,
00:10:07n'a pas décroché la 1ère place en réalisant un score correct à 2,7 millions.
00:10:12C'est France 2 qui est arrivée en tête et largement à 3,9 millions
00:10:15avec sa nouvelle série Insoupçons.
00:10:16Quant à TF1, elle n'est donc que 3ème du classement,
00:10:19avec un score très moyen pour sa série Nightsleeper.
00:10:22Sur France 3, le magazine des Racines et des Ailes est faible à seulement 1,4 million.
00:10:26Mister Audience vous dit à demain.
00:10:28Allez, je vous propose de découvrir les invités qui vont m'accompagner en direct
00:10:31jusqu'à midi, Ganesh Laroquian.
00:10:32Bonjour, merci d'être avec nous, journaliste, éditorialiste chez Frontières Média.
00:10:36Christine Kelly, bonjour, c'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:10:39Journaliste, présentatrice de Face à l'Info qui cartonne
00:10:41et toujours numéro 1 le soir sur CNews.
00:10:43Rachida Khaoud, bonjour, conseillère municipale Ensemble d'Ivry-sur-Seine.
00:10:47Et puis Jean-Pierre Colombiès, bonjour.
00:10:49Merci également d'être avec nous, ex-policier, porte-parole de l'association UNPI.
00:10:54On a besoin de vos éclairages aujourd'hui particulièrement
00:10:57parce qu'il y a hélas beaucoup de drames dans l'actualité.
00:11:00L'un des drames, c'est bien évidemment le corps de Lina
00:11:02qui a été retrouvé dans un cours d'eau hier.
00:11:05C'est l'issue tragique mais qui hélas n'est pas une surprise
00:11:08dans cette disparition.
00:11:10Son corps a été retrouvé hier, immergé dans un cours d'eau
00:11:14situé en contrebas d'un talus.
00:11:16Le rappel des faits.
00:11:18C'est à près de 500 kilomètres de son lieu de disparition
00:11:21que le corps de Lina, porté disparu en septembre 2023 dans le Barin,
00:11:26a été retrouvé ce mercredi dans la Nièvre.
00:11:28Une annonce faite par le procureur de la République de Strasbourg par intérim.
00:11:33Le corps a été retrouvé immergé dans un cours d'eau situé en contrebas d'un talus.
00:11:37Le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonin
00:11:39avait été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023,
00:11:43soit le lendemain de la disparition de Lina.
00:11:45Samuel Gonin, qui s'est suicidé cet été,
00:11:48était le principal suspect dans cette affaire.
00:11:50Des traces ADN de l'adolescente avaient été retrouvées dans son véhicule.
00:11:54On retrouve également dans le coffre de la voiture deux cordes.
00:11:59Sur l'une de ces cordes, on retrouve l'ADN de Lina
00:12:02et également l'ADN de Samuel Gonin.
00:12:06Ce qui tente à démontrer qu'à un moment ou à un autre,
00:12:09Lina a été ligotée.
00:12:10Décrit comme un homme en rupture avec la société,
00:12:13Samuel Gonin, 43 ans et père de deux enfants,
00:12:16n'avait jamais pu être auditionné par la police.
00:12:19L'homme s'était néanmoins confié dans une lettre
00:12:22sans toutefois nommer la jeune Lina.
00:12:24J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité.
00:12:27Je dois partir.
00:12:29Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite.
00:12:31Je souffre trop. C'est mieux ainsi.
00:12:33Le corps de l'adolescente désormais retrouvé,
00:12:35des expertises médico-légales vont être demandées
00:12:38pour tenter de trouver les causes de sa mort.
00:12:41Pour CNews, on retrouve Célia Barotte,
00:12:43journaliste police-justice.
00:12:44Bonjour Célia.
00:12:45Tout d'abord, est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:12:47si on sait comment le corps a été retrouvé ?
00:12:50La police est servie de quels éléments
00:12:52pour aller précisément à cet endroit ?
00:12:55Jean-Marc, ils ont retracé le parcours effectué
00:12:58par le véhicule Ford Puma volé puis utilisé par Samuel Gonin.
00:13:04Ce véhicule a été géolocalisé à proximité du lieu
00:13:08de la disparition de Lina, au même moment,
00:13:12mais aussi le lendemain, le 24 septembre 2023.
00:13:16Il a été géolocalisé près de Secours d'eau.
00:13:18La localisation du véhicule sur le lieu de la disparition
00:13:22a pu être exploitée grâce au système multimédia
00:13:27embarqué de la voiture,
00:13:28qui ne permet pas un traçage complet
00:13:31comme un système GPS classique traditionnel,
00:13:33mais il permet de déterminer des points de géolocalisation.
00:13:37C'est pour cela que, durant toute cette enquête,
00:13:40les enquêteurs se sont intéressés à ces points de géolocalisation
00:13:44pour organiser des fouilles, notamment cet été,
00:13:46mais ces fouilles n'avaient pas permis de retracer
00:13:50le parcours de Lina, de retrouver Lina.
00:13:52Jean-Pierre Colombiès, en tant que policier,
00:13:54on peut quand même être surpris du délai,
00:13:56du temps que ça a pris, parce que c'est vrai
00:13:58que si la voiture avait été repérée deux fois à cet endroit,
00:14:01vous dire que les policiers auraient peut-être
00:14:03pu y aller un peu plus vite ?
00:14:04Non, on n'a pu retracer son parcours
00:14:08qu'une fois que la voiture a été saisie
00:14:10et qu'on utilise les données du tracker, mais...
00:14:12Elle a été saisie à un petit moment, déjà.
00:14:14Oui, d'accord, mais le trajet est de 500 km, je vous rappelle.
00:14:17Donc il a fallu, c'est un fil d'Ariane,
00:14:19et il faut à chaque fois envoyer des équipes, des effectifs,
00:14:22sur les lieux où le véhicule est supposé s'être arrêté,
00:14:25ça ne se fait pas en claquement de doigts,
00:14:26il faut faire les recherches précisément sur les lieux,
00:14:28donc ça mobilise des effectifs, ça prend du temps,
00:14:31et au final, on arrive quand même à retrouver le corps,
00:14:35ce qu'il en reste, en tout cas, donc c'est pas...
00:14:37Non, il n'y a pas de...
00:14:38Il n'y a pas de retard à l'allumage, dans cette affaire ?
00:14:39Non, il n'y a pas à faire le procès sur...
00:14:41Non, il n'y a pas de procès, il a posé des questions,
00:14:43bien évidemment, il ne s'agit pas de remettre en cause
00:14:44le travail des policiers, c'est d'essayer de le confondre.
00:14:47Non, non, mais c'est très simple, on a un véhicule,
00:14:50on fait le tracé d'ailleurs d'un homme qui bouge énormément,
00:14:54ça a été dit, c'est répété, il faut vraiment l'indiquer,
00:14:56il bouge énormément, quasiment en permanence,
00:14:59donc vraiment, à un moment donné, déterminer une zone
00:15:03où on va, là encore, faire des recherches plus précises,
00:15:05ça ne se fait pas en claquement de doigts,
00:15:07ça nécessite une organisation,
00:15:08et ils n'ont pas fait des choses au hasard,
00:15:10la preuve, c'est qu'on retrouve quand même le corps
00:15:12dans un endroit improbable,
00:15:13alors on a dit, oui, c'est à 500 kilomètres, oui,
00:15:15effectivement, mais parce que ce type,
00:15:17tout psychopathe qu'il est,
00:15:19a quand même l'intelligence de sa perversité,
00:15:22à savoir abandonner le corps dans un lieu,
00:15:25parce que lui ne sait pas, probablement, qu'il y a un tracker,
00:15:27où on n'ira pas chercher le corps,
00:15:29et s'il n'y avait pas eu ce tracker,
00:15:30on n'aurait jamais retrouvé, probablement.
00:15:31Alors, justement, Célia, est-ce que vous pouvez nous rappeler
00:15:33qui est ce fameux Samuel Gaudin,
00:15:35qui est la personne qui, aujourd'hui, est dans le viseur ?
00:15:39Alors, il est décédé, donc on n'aura jamais les explications exactes,
00:15:42mais à priori, ce serait lui, l'assassin, le meurtrier.
00:15:46Oui, c'est le principal suspect dans cette affaire,
00:15:48puisque le parquet de Strasbourg n'a, pour l'instant,
00:15:51donné aucune indication concernant l'intervention de complices,
00:15:55l'intervention d'une tierce personne.
00:15:57Alors, Samuel Gaudin, pour rappel, il a 43 ans,
00:16:00il est originaire, donc, de Besançon, il a deux enfants.
00:16:03L'été 2023 marque un véritable tournant dans sa vie,
00:16:07dans son parcours de vie, il quitte sa famille,
00:16:09il quitte son travail, il consomme, à cette époque,
00:16:11de fortes quantités de produits estupéfiants,
00:16:13comme de la cocaïne, du cannabis, parfois même sous la forme de crack,
00:16:17et il mène une vie d'errance, comme l'a rappelé votre invité.
00:16:21Il voyage beaucoup à travers la France,
00:16:23il n'a pas de profession, mais il a exercé,
00:16:26dans l'enseignement technique, et sur le plan pénal,
00:16:29il a été condamné le 22 janvier 2024
00:16:32à 15 mois d'emprisonnement avec sursis probatoires,
00:16:35et il a été poursuivi pour deux vols avec violence commise
00:16:38le 25 août 2023.
00:16:40Il devait comparaître devant le tribunal correctionnel
00:16:43de Besançon en juillet dernier,
00:16:45mais il s'est suicidé, il s'est donné la mort
00:16:48avant de comparaître devant la justice.
00:16:51Un examen psychiatrique effectué avant son décès
00:16:54a fait état de plusieurs hospitalisations psychiatriques.
00:16:57Il n'a pas mis en évidence une pathologie sur le plan mental
00:17:01ou encore psychiatrique, et un expert a conclu
00:17:04un trouble de personnalité de type borderline,
00:17:07avec une consommation de multiples substances toxiques,
00:17:10un état dépressif important,
00:17:13mais Samuel Gonin était parfaitement responsable de ces actes
00:17:15sur le plan pénal au moment de son examen.
00:17:18Toutefois, le parquet de Strasbourg a rappelé
00:17:21qu'il n'y avait pour l'instant aucun indice de préméditation,
00:17:24puisqu'il menait une vie d'errance.
00:17:26Il a volé ce véhicule en Allemagne,
00:17:28il s'est ensuite déplacé avec une certaine irrégularité.
00:17:32Ce n'était pas logique, ces déplacements.
00:17:34Et il s'est retrouvé sur cette route
00:17:37qu'a empruntée Lina ce 23 septembre.
00:17:40Et pour compléter les informations données par votre invité
00:17:43et qui va dans cette même argumentation,
00:17:44il y a eu plus de 600 véhicules qui sont passés
00:17:48dans le créneau d'heure
00:17:52durant lequel Lina a disparu.
00:17:54Donc il a fallu, pour les enquêteurs,
00:17:56détecter tous ces véhicules,
00:17:58mener des recherches, des analyses.
00:18:00C'est pour cela que ça a pris un peu de temps.
00:18:02Mais en tout cas, il n'y a pas eu de faille au niveau des enquêteurs,
00:18:05sachant également qu'il y a eu une cellule d'enquête
00:18:08dédiée spécifiquement à la disparition de Lina,
00:18:11où 20 enquêteurs étaient dédiés à cette affaire.
00:18:14Jean-Pierre Colombiès, le fait que le principal suspect,
00:18:17puisque pour l'instant, on ne pourra toujours parler
00:18:19que de principal suspect puisqu'il est décédé,
00:18:21ça veut dire quoi ?
00:18:22Ça veut dire qu'il n'y aura pas de procès, ça c'est clair,
00:18:23mais est-ce que ça veut dire que l'enquête, en revanche,
00:18:26va se poursuivre et qu'on va quand même essayer
00:18:28de comprendre ce qui s'est passé ?
00:18:30Bien entendu.
00:18:31Alors bon, c'est le principal suspect.
00:18:32Il y a, au-delà d'une présomption morale,
00:18:34il y a quand même beaucoup d'éléments.
00:18:35On retrouve quand même la trace ADN de la petite Lina
00:18:38dans ses voitures, des objets...
00:18:39Mais on ne peut pas dire...
00:18:40On ne peut pas en parler d'une autre expression aujourd'hui.
00:18:41On ne peut pas le qualifier de coupable
00:18:43aujourd'hui judiciairement.
00:18:44Il est mort, donc ça va être compliqué d'avoir des aveux.
00:18:47Cela dit, l'enquête va se poursuivre
00:18:49parce que, de toute façon, il faut apporter des réponses
00:18:51à la famille, ça c'est fondamental.
00:18:52Donc il faut essayer de savoir ce qui s'est passé,
00:18:54comment elle est décédée, si l'examen du corps le permet.
00:18:57Il ne faut pas être naïf.
00:18:59Il est très probablement très dégradé.
00:19:01On va pour autant essayer de savoir si elle est morte là
00:19:04ou si on a jeté son corps une fois qu'elle est décédée.
00:19:06Pour ça, il y a toute une série d'examens,
00:19:09notamment la recherche de diatomées dans la moelle osseuse.
00:19:12Essayer de voir s'il reste des ongles
00:19:13et si sous ses ongles, il y a de l'ADN.
00:19:16Des cheveux éventuellement.
00:19:17Il y a toute une batterie d'examens pour voir si,
00:19:19par exemple, il y a des fractures ou des lésions osseuses
00:19:22qui pourraient expliquer comment elle est décédée.
00:19:25Mais voilà, il faut aussi savoir si quelqu'un était dans son entourage.
00:19:29Avait-il ou non un complice ?
00:19:31C'est peu probable.
00:19:32Mais en tout cas, est-ce que quelqu'un savait
00:19:33ce qui peut permettre d'avoir encore une extension de la procédure ?
00:19:36En tout cas, qu'elle ne s'arrête pas, qu'elle ne se sommeille pas.
00:19:39Et je fais confiance aux enquêteurs,
00:19:40il n'y a pas de soucis, ils iront jusqu'au bout.
00:19:42– Célia, une dernière question.
00:19:43La découverte du corps, est-ce qu'elle va vraiment permettre
00:19:45de savoir ce qui s'est passé ?
00:19:48– Alors, il y aura toujours des zones d'ombre,
00:19:50comme l'a rappelé votre invité.
00:19:52Malheureusement, pas de procès puisque Samuel Gonin s'est donné la mort.
00:19:58Mais il va y avoir des expertises médico-légales
00:20:01qui vont être programmées, qui vont être réalisées.
00:20:04Justement, le parquet de Strasbourg nous a fait savoir il y a quelques minutes
00:20:07qu'il y aura une nouvelle communication judiciaire
00:20:10suite aux résultats de ces analyses.
00:20:12Et puis, il va falloir aussi peut-être entendre d'autres témoins.
00:20:15Pour l'instant, il faut aussi bien avoir à l'esprit
00:20:18que dans la voiture de Samuel Gonin,
00:20:20les traces ADN de Lina sont des traces ADN de contact.
00:20:24C'est-à-dire qu'elle a touché la ceinture,
00:20:26que son corps a été en contact avec la voiture,
00:20:28mais il n'y a pas eu de traces de sang.
00:20:31Donc, les éléments, notamment la corde sur laquelle
00:20:36les traces ADN de Samuel Gonin et de Lina ont été retrouvées,
00:20:40tentent à démontrer que la jeune fille a été ligotée,
00:20:43mais il n'y a pas de traces de sang dans cette voiture.
00:20:46Et c'est ce qui, à l'époque, pouvait faire penser
00:20:51à un déplacement du corps dans un autre véhicule,
00:20:53de l'intervention d'une tierce personne, d'un complice.
00:20:56Il va falloir que l'enquête se poursuive et rien n'est terminé.
00:21:00Cela permet de donner une première réponse aux proches,
00:21:03aux parents de Lina.
00:21:05Ils vont pouvoir faire leur deuil et comprendre ce qui s'est passé.
00:21:09Mais certaines zones d'ombre sont encore là.
00:21:12Merci beaucoup Célia Barraud, journaliste poli.
00:21:13Justice de CNews, Gareine.
00:21:15Il y a une histoire quand même, c'est que Samuel Gonin
00:21:18avait des problèmes psychiatriques connus et reconnus
00:21:20et sa place aurait dû être dans un hôpital psychiatrique.
00:21:22Ce n'est pas ce qui a été dit a priori.
00:21:23Il avait été interné au moins plusieurs fois avant.
00:21:26Il y a un problème en France, c'est que les hôpitaux psychiatriques
00:21:28sont saturés, donc on laisse ressortir des gens
00:21:30qui sont considérés comme dangereux.
00:21:31Aujourd'hui, il n'y a pas de place dans les hôpitaux psychiatriques.
00:21:34Pourquoi il n'y a pas de place dans les hôpitaux psychiatriques ?
00:21:36Parce qu'aujourd'hui, on a un énorme problème de sursaturation
00:21:39par les étrangers et les immigrés qui arrivent en France
00:21:41et qui saturent les hôpitaux psychiatriques.
00:21:42Même là, vous arrivez à retomber là-dessus.
00:21:44L'Office français de l'immigration et de l'intégration
00:21:46a fait un calcul et a fait un sondage
00:21:48et il démontre que 35% des immigrés extra-européens
00:21:52et primo-arrivants en Europe ont des troubles psy.
00:21:54Ils saturent nos hôpitaux psychiatriques.
00:21:55Je ne suis pas sûr qu'il faille mélanger tous les sujets, Gareine.
00:21:57Tout va ensemble, c'est un tout.
00:22:00On y reviendra peut-être si vous voulez,
00:22:02mais là je voudrais qu'on reste quand même sur cette affaire
00:22:03parce qu'il y a une autre question que je me pose.
00:22:05Je voudrais peut-être la poser à Christine qui est maman aussi.
00:22:08Parce que moi, ce qui me gêne toujours dans ces affaires,
00:22:10c'est que quand le principal suspect se suicide,
00:22:13derrière, il n'y a pas de procès.
00:22:14Et je trouve que c'est assez dur pour les familles
00:22:16de se retrouver sans un coupable désigné juste avec un suspect.
00:22:20Alors je sais que la loi est faite comme ça,
00:22:22mais voilà, moi j'éprouve une forme de gêne
00:22:26parce que ce serait bien qu'au moins la justice puisse symboliquement dire
00:22:29« l'assassin, c'est lui ».
00:22:31Oui, mais la procédure le fera.
00:22:32Oui, la procédure, mais il n'y aura pas de jugement.
00:22:35Juste, Christine, je ne sais pas ce que vous le ressentez en tant que mère.
00:22:38C'est vraiment en tant que femme.
00:22:39J'entendais tout ce qui a été dit par Célia Barotte
00:22:42et tout ce qui est dit depuis plusieurs jours,
00:22:44enfin depuis hier, sur le profil de Samuel Gounin
00:22:48parce qu'on a envie de savoir effectivement qui est cet homme,
00:22:50comment, pourquoi, quelles sont les conditions
00:22:53qui l'ont emmené justement à cet acte.
00:22:55Et à chaque fois qu'on parle de lui,
00:22:57moi je ne peux m'empêcher de penser à la famille,
00:23:00à la maman de cette jeune fille,
00:23:02à cette jeune fille, qui était-elle,
00:23:04comment elle vivait, où allait-elle.
00:23:06On en avait déjà parlé, mais j'ai aussi envie d'entendre
00:23:09parler de cette jeune fille qui est la victime.
00:23:11Parce que malheureusement aujourd'hui,
00:23:13plus on parle de l'assassin présumé,
00:23:16plus on donne des arguments aussi pour l'excuser.
00:23:19Il a pris du krach, il n'a pas de boulot,
00:23:21il a quitté sa famille, il est en errance, etc.
00:23:23Rien ne justifie d'aller assassiner une petite jeune fille de 15 ans
00:23:27et qui n'a rien fait, rien ne justifie.
00:23:30Donc moi, ces profils comme ça,
00:23:32qui prennent, qui ont des problèmes psychiatriques,
00:23:33qui prennent de la drogue, qui le prennent, etc.
00:23:36Aujourd'hui, en tant que maman, en tant que femme,
00:23:39je me lamente de voir que notre société aujourd'hui
00:23:42ne protège pas les femmes,
00:23:43quel que soit le profil de l'assassin présumé.
00:23:46Rachida Kaout, qui est maman aussi.
00:23:48Oui, c'est terrible ce que subit cette famille en fait,
00:23:50même si retrouver le corps est déjà le début finalement d'un deuil.
00:23:55Mais je pense que le plus terrible dans cette affaire,
00:23:57c'est de ne pas pouvoir avoir d'aveu.
00:23:59Vous avez en fait un coupable présumé,
00:24:05et qui au final, en fait, s'est donné la mort
00:24:07avant même de rendre des comptes par rapport à son acte,
00:24:14qui est juste, j'allais vous dire, je n'ai pas les mots.
00:24:18Moi, je pense vraiment que le pire, c'est de ne pas avoir d'aveu.
00:24:21Aujourd'hui, le deuil va être très difficile.
00:24:24Il peut rester, il peut être vivant.
00:24:26Combien n'ont pas fait d'aveu ?
00:24:27Oui, bien sûr.
00:24:28C'est pour ça que c'est la condamnation qui est importante.
00:24:30Et même si la famille a compris, comme le dit Garel,
00:24:32moi qui ai présenté crime très longtemps et reçu beaucoup de familles,
00:24:35je peux vous dire que le jugement,
00:24:37c'est un moment clé dans la reconstruction de ces familles.
00:24:40Parce qu'à ce moment-là, le coupable est désigné beaucoup.
00:24:42Hélas, quand les assassins se sont suicidés,
00:24:46ils sont très malheureux au fond, parce qu'ils restent présumés.
00:24:49Voilà.
00:24:50On va continuer à parler de justice dans un instant,
00:24:51parce qu'on va revenir sur l'histoire de Philippines.
00:24:53Alors là aussi, c'est assez terrible avec cet homme
00:24:55qui a fui en Suisse et qui, aujourd'hui, refuse de revenir en France.
00:25:01On en avait parlé, d'ailleurs, il y a quelques jours.
00:25:03Et franchement, c'était sûr que ça allait se passer comme ça.
00:25:06C'était une évidence.
00:25:07Pour l'instant, le CNews Info, il est signé Audrey Bertheau.
00:25:14Le principal suspect dans le meurtre de Philippines
00:25:17refuse son extradition vers la France.
00:25:19L'homme a été arrêté en Suisse le 24 septembre,
00:25:21trois jours après la découverte du corps de Philippines.
00:25:24L'individu ne veut pas rejoindre la France pour y être entendu.
00:25:27C'est ce qu'a indiqué le ministère fédéral de la Justice.
00:25:31En Martinique, au terme d'un septième volet de négociations,
00:25:34l'État signe un accord pour baisser les prix
00:25:36de certains produits alimentaires de 20% en moyenne.
00:25:39Cet accord n'a toutefois pas été signé par les militants
00:25:42contre la vie chère qui appellent à poursuivre le mouvement.
00:25:45Et puis, le trafic ferroviaire est totalement interrompu,
00:25:48aujourd'hui, sur une partie de l'Occitanie
00:25:50pour cause de vents violents, pluies et orages.
00:25:53Aucune substitution routière ne sera mise en place,
00:25:55selon SNCF Occitanie.
00:25:5713 départements du sud et du centre de la France
00:26:00ont été placés en vigilance orange.
00:26:0411h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:06On va donc maintenant en parler de Philippines.
00:26:09Et cette fois, le meurtrier présumé de Philippines
00:26:13ne veut pas être extradé en France.
00:26:14On s'en doutait, on en avait longuement parlé
00:26:17déjà il y a quelques jours dans cette émission,
00:26:19en se demandant, d'ailleurs, pourquoi est-ce qu'on demande
00:26:22l'avis à ces gens-là, pourquoi est-ce qu'on leur demande,
00:26:23s'ils ont envie de venir en France pour être jugés.
00:26:25Ça paraît un peu surréaliste, mais la loi est faite comme ça.
00:26:28En tout cas, cet homme a fait savoir hier à la justice suisse,
00:26:31puisqu'il a été arrêté là-bas,
00:26:32qu'il ne souhaitait pas revenir en France.
00:26:35Je vous propose de regarder les derniers éléments de cette enquête.
00:26:39Quand il a été arrêté trois jours après les faits,
00:26:41Tao avait déjà quitté le territoire national.
00:26:44Interpellé à la gare de Genève,
00:26:46ce ressortissant marocain de 22 ans était sous le coup d'une OQTF.
00:26:50Il avait déjà été condamné pour un viol commis à Tavernier en 2019.
00:26:54Selon la législation suisse,
00:26:56la France a un délai pour envoyer sa demande d'extradition.
00:26:59Sinon, Tao sera libéré.
00:27:01L'État requérant dispose de 18 jours
00:27:03pour présenter cette demande à l'Office fédéral de la justice suisse.
00:27:07Ce délai peut être étendu à 40 jours.
00:27:09Lorsque la demande formelle parvient dans les temps,
00:27:11la personne recherchée reste en détention jusqu'à la fin de la procédure.
00:27:15Pendant ce temps, le suspect peut faire un recours contre le mandat d'arrêt.
00:27:18Il peut aussi faire une demande de remise en liberté.
00:27:21Enfin, il peut refuser la demande d'extradition.
00:27:24La personne recherchée dispose d'un délai de 30 jours
00:27:27à compter de la notification de la décision d'extradition
00:27:30pour adresser un recours.
00:27:31En cas de refus du recours,
00:27:33le suspect a la possibilité d'en effectuer un deuxième.
00:27:36Selon les autorités suisses,
00:27:37une procédure d'extradition peut prendre jusqu'à plus d'un an,
00:27:40dans les cas les plus complexes,
00:27:42et si toutes les voies de recours sont saisies.
00:27:44Alors on est en direct avec Maître Anthony Bem qui est avocat.
00:27:47Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:27:49On est chez les dingues.
00:27:50Franchement, on est chez les dingues.
00:27:51Demander à un meurtrier présumé s'il a envie de revenir en France pour être jugé,
00:27:55excusez-moi, je n'ai pas d'autre expression, on est chez les dingues.
00:27:57Jean-Marc, si je pourrais me permettre,
00:27:59la procédure est ainsi faite,
00:28:01c'est-à-dire qu'il est normal de demander si,
00:28:07pas non, la volonté, non,
00:28:09mais si les conditions pour l'extradition sont remplies
00:28:13pour que la personne puisse être extradée.
00:28:16Et il y a une procédure qui est ainsi faite,
00:28:17qui permet en effet à la personne extradée
00:28:20de faire valoir ses doléances quelque part.
00:28:24Lorsqu'il y a par exemple des risques
00:28:26pour son intégrité, pour sa sécurité évidemment en France,
00:28:30vous comprenez bien Jean-Marc qu'il n'y a aucun risque de cette nature.
00:28:34Et donc les conditions qui vont permettre
00:28:37son extradition de la Suisse vers la France
00:28:40sont bien évidemment remplies.
00:28:42Donc indépendamment de sa volonté,
00:28:45de son intention ou pas de quitter la Suisse
00:28:48et de se faire extrader en Suisse,
00:28:50les juges suisses n'en auront que faire
00:28:52car les conditions légales sont remplies
00:28:55pour que son extradition soit réalisée.
00:28:57Sauf par extraordinaire
00:28:59à ce qu'il y ait des considérations que j'ignore dans le dossier
00:29:02qui permettraient au juge de dire alors
00:29:05que les conditions légales ne sont pas remplies.
00:29:07Oui mais Maître, qu'au final il soit extradé,
00:29:09voilà, j'ai assez peu de doutes là-dessus
00:29:11parce que je vais encore croire que les choses vont se passer normalement.
00:29:14Mais vous avez entendu dans le sujet,
00:29:15on expliquait que ça peut prendre du temps,
00:29:16ça peut prendre plusieurs mois,
00:29:17ça peut prendre jusqu'à un an.
00:29:19Mais dans quel pays on demande à une personne
00:29:21qui est soupçonnée de meurtre,
00:29:22dans quel pays on lui demande cette doléance ?
00:29:24Est-ce que vous souhaitez revenir en France ?
00:29:26Enfin, on est où ?
00:29:28Comment vous voulez que les gens comprennent ça Maître ?
00:29:30Est-ce que vous savez,
00:29:32je vous pose peut-être une conne mais ce n'est pas mon intention,
00:29:34mais est-ce que vous savez pourquoi la loi est faite comme ça ?
00:29:37Parce que c'est le principe du contradictoire.
00:29:39Lorsqu'on est mis en cause,
00:29:41il est normal de faire valoir ses arguments,
00:29:44d'une part juridiques et essentiellement juridiques,
00:29:47pour savoir si la procédure est légalement respectée.
00:29:51Donc le contradictoire finalement permet à tout un chacun de se défendre.
00:29:56Et même dans le cadre d'une procédure d'extradition,
00:29:59il nous est possible, on l'a dit dans le sujet,
00:30:02de faire un recours avec des délais extrêmement courts.
00:30:06Mais néanmoins, les recours contre la décision des juges,
00:30:10car les juges vont devoir se prononcer,
00:30:12et l'intéressé va pouvoir encore exercer un autre recours.
00:30:16Et c'est ces recours, et c'est cette procédure qui prend du temps,
00:30:19car les juges n'ont pas que ce dossier à traiter.
00:30:22Il y a aussi tous les autres dossiers et ils n'ont que peu d'heures pour le faire.
00:30:26Du coup, on comprend qu'à coup de recours, à coup de renvois,
00:30:30à coup de demandes de communication de pièces, de procédures,
00:30:32on peut gagner du temps ou du moins perdre du temps.
00:30:35Mais Maître, on ne peut pas tout mettre sur le même niveau.
00:30:38Et encore une fois, vous ne faites qu'énoncer le droit.
00:30:40Vous n'êtes pour rien, bien évidemment, dans tout ça, je le précise.
00:30:42Mais on ne peut pas mettre, par exemple, au même niveau,
00:30:45quelqu'un qui a fait des arnaques,
00:30:47quelqu'un qui a fait de l'escroquerie financière,
00:30:49qui a un an de procédure, j'ai envie de dire, on s'en fiche un peu.
00:30:52Mais quelqu'un qui est accusé du meurtre d'une jeune fille.
00:30:55On va rappeler que Philippine, elle a été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne,
00:30:59qu'elle a subi des sévices, Philippine.
00:31:02On n'est pas sur une petite histoire.
00:31:04On est sur une jeune fille, une fois de plus,
00:31:06qui a été tuée dans des circonstances terribles,
00:31:07des circonstances dramatiques.
00:31:09Et on est en train de demander à un mec qui est soupçonné de ce meurtre
00:31:13s'il veut bien revenir en France.
00:31:15Mais enfin, ce n'est pas possible.
00:31:17Excusez-moi, Maître, je veux bien que les droits soient respectés,
00:31:20mais dans ce cas-là, au moins qu'ils soient en France
00:31:22et qu'on puisse juger en France
00:31:25et qu'on puisse avoir du contradictoire en France et pas en Suisse.
00:31:29– Alors, vous avez raison, Jean-Marc,
00:31:31mais là, le coup de gueule, c'est contre la Suisse aussi.
00:31:33Et c'est le même combat dans tous les États,
00:31:35la Grèce, la France, dans tous les États de l'Union européenne que je connais,
00:31:38où il y a des procédures d'extradition
00:31:40et où j'ai eu à connaître des procédures d'extradition.
00:31:42C'est partout extrêmement long, cela dure des mois
00:31:45et c'est interminable pour les victimes parfois.
00:31:49Et on comprend qu'il y a un problème d'obsolescence de la justice
00:31:53qui nécessiterait, comme en matière médicale,
00:31:55quand on arrive à l'hôpital, il y a un prix en fonction des urgences.
00:31:59Et vous avez une excellente idée.
00:32:00Il faudrait intégrer dans la procédure, non pas un rythme chronologique
00:32:05où le premier arrivé, le premier jugé,
00:32:09il faudrait instaurer une espèce de tri
00:32:11en fonction de la hiérarchie, de la barbarie des crimes qui sont poursuivis.
00:32:15– Effectivement. Merci beaucoup, Maître Anthony.
00:32:17Merci pour vos explications.
00:32:18Je voyais que ça vous fait réagir, Jean-Pierre Colombias.
00:32:21– Oui, bien sûr, parce qu'il n'y a pas…
00:32:23Et encore, il ne faut pas trop se plaindre, j'ai envie de dire,
00:32:25parce qu'on a des accords d'extradition avec la Suisse.
00:32:28Qu'est-ce qui se serait passé s'il avait réussi à mettre le pied
00:32:30sur un pays avec lequel nous n'en aurions pas ?
00:32:32Il ne serait tout simplement pas extradé, voilà, tout simplement.
00:32:35Donc c'est une procédure qui est lourde, qui garantit des droits de protection.
00:32:38Si par exemple, vous voulez extrader un mis en cause vers un pays
00:32:41où il risque la peine de mort, où on ne garantit pas
00:32:43l'intégrité physique des mises en cause,
00:32:45mais là, c'est la France et ça prend un certain temps.
00:32:47Mais qu'est-ce qu'on peut attendre d'un type comme ça ?
00:32:50– Mais justement, c'est parce qu'on ne peut rien l'attendre
00:32:52qu'il ne faut pas lui donner la possibilité de jouer avec la loi.
00:32:56– Mais il le fera jusqu'au bout, je vous rappelle l'affaire…
00:32:58– Oui, mais il y a un truc qui ne colle pas, excusez-moi.
00:33:00– Je vous rappelle l'affaire Sidamed Rezala, le tueur des trains,
00:33:02fin des années 90, qui violait, qui tuait dans les trains,
00:33:06c'était pas mal non plus, qui s'était réfugié au Portugal,
00:33:10qui avait refusé lui aussi d'être extradé, cerise sur le gâteau.
00:33:14Paris Match avait fait une couverture, avait fait un reportage
00:33:18pour lequel il avait été rémunéré, le mettant en scène
00:33:20avec ses copains de cellules.
00:33:22Alors si on voulait aller dans l'Ignominie, jusqu'au bout de l'Ignominie,
00:33:24croyez-moi, il a encore de la marge le garçon, mais il reviendra.
00:33:28– Un moment, il faut durcir, excusez-moi, un moment, il faut durcir,
00:33:31un moment, il faut arrêter les conneries.
00:33:32– Excusez-moi, parce que pensez à la famille de Philippine,
00:33:35qui voit que le meurtrier présumé, il est tranquillement en Suisse,
00:33:38en train de dire, je n'ai pas envie de vous revenir, pas maintenant.
00:33:41– Ça ne passera que par une réforme, ça ne passera que par une réforme de la loi.
00:33:44– Allons-y, arrêtons de dire, il faut réformer, réformons, Garenne.
00:33:48– Cette histoire me met hors de moi.
00:33:50– Moi non, vous l'avez remarqué.
00:33:51– Non mais, je ne déconne pas le gars, on est bien d'accord.
00:33:55– T'as, ou elle a dit, en plus d'avoir été un énorme lâche
00:33:58en violant et en assassinant Philippine, 19 ans, sous défense,
00:34:03présumé violeur et assassin, il ne veut pas assumer les conséquences de son acte.
00:34:07C'est un pleutre, on n'est pas de la même espèce.
00:34:10Qu'il s'accroche comme il veut, la Suisse, ce n'est pas la France.
00:34:14Il va être extradé, ça va prendre quelques semaines,
00:34:16et il devra assumer l'horreur de ses crimes,
00:34:19et j'espère qu'il pourrira dans une prison jusqu'à la fin de sa misérable vie.
00:34:23– Christine Kelly.
00:34:25– Non désolé, c'est vraiment, cette histoire me rend fou.
00:34:27– Moi aussi, je trouve ça dingue.
00:34:29– Bien sûr, une jeune femme encore qui n'a rien demandé,
00:34:31qui faisait ses études violées en plein jour dans le Bois-de-Montage.
00:34:34– Et dans un endroit très fréquenté.
00:34:35– Et dans un endroit très fréquenté, et des viols,
00:34:38et des tentatives de viols depuis au même endroit, ce qui est scandaleux.
00:34:41– On en est au moins à la troisième depuis Philippine.
00:34:43– Je vous laisse saluer le travail des enquêteurs,
00:34:45qui ont permis justement de… – Bien sûr, très vite.
00:34:48– Très vite, et là on voit toujours le travail des enquêteurs exceptionnels,
00:34:52et la limite de la justice.
00:34:54Bon, vu qu'il n'y ait aucune erreur de procédure,
00:34:56et qu'on puisse arriver au bout de cette…
00:34:57– Et vite, vite, vite, ne le laissons pas un an en Suisse, Rachida Kaout.
00:35:02Il faut changer la loi, il faut faire bouger les choses,
00:35:04il faut faire bouger les règles.
00:35:05– C'est une affaire qui me scandalise, on n'a même pas à demander son avis.
00:35:08– Bien sûr, moi aussi.
00:35:10– Donc évidemment, il doit rendre des comptes à la France, à la famille,
00:35:14c'est inadmissible, maintenant j'ai toute confiance en la justice helvétique,
00:35:19pour justement répondre rapidement à la demande du ministère de la Justice en France,
00:35:25et que cet individu soit extradé en France, qu'il revienne,
00:35:29et puis surtout qu'il rende des comptes, et qu'il soit jugé, incarcéré.
00:35:33– Et changeons les choses au moins avec les pays européens, avec nos voisins.
00:35:37– Il y a des accords.
00:35:39– Oui mais ils sont passés bons, ils sont passés bons les accords, la preuve.
00:35:42– C'est les dernières années, mais c'est la Suisse.
00:35:43– Oui mais c'est la Suisse, mais il y a des accords.
00:35:45Non, je sais, mais il y a des accords avec la Suisse aussi,
00:35:47qui le permettent, mais ça va passer vite.
00:35:49– On vous dira qu'on respecte l'état de droit.
00:35:51– Oui, c'est ça, Jean-Pierre Colombiat, un dernier mot là-dessus ?
00:35:54– Oui, c'est à part renégocier les traités qui nous lient avec…
00:35:57– Il y a deux gros traités justement sur le sujet avec la Suisse.
00:36:00– Voilà, il faut les renégocier éventuellement pour aller à soulever ces difficultés,
00:36:04parce que ce sont des difficultés et des entraves à la justice,
00:36:07à la bonne marche de la justice, parce que je peux vous garantir
00:36:09que les magistrats français, ils n'attendent que ça,
00:36:11c'est que ce cher ange revienne sur notre territoire.
00:36:16– La justice suisse, vous êtes sûr ?
00:36:18– Oui, oui, oui, la justice, oui, je pense.
00:36:20– Si vous voulez, on peut aller sur ce débat là.
00:36:21– Non, non, je pense que la justice, c'est…
00:36:23– La Suisse, c'est un pays normal, on n'est pas en France,
00:36:26ils ont quand même un sens de la justice et de la norme, ils seraient…
00:36:29– Oui, mais il y a des règles à respecter, bien sûr,
00:36:30c'est pour ça que je l'ai dit, à terme, de toute façon,
00:36:32j'ai peu de doute sur le fait qu'ils ne soient pas extradés.
00:36:36– Là, vous avez raison, Jean-Marc, je pense qu'il est peut-être intéressant
00:36:42d'avancer sur la piste justement de la hiérarchie des crimes.
00:36:45Et pour le coup, effectivement, la justice en fait,
00:36:48a une responsabilité aujourd'hui, c'est de travailler sur ce sujet.
00:36:52– Et il y a le législateur aussi, bien sûr, qui l'est.
00:36:53– Exactement, juste, autre sujet que je voulais aborder,
00:36:57c'est vous montrer un visage, vous allez voir ce visage,
00:37:00voilà, ce visage, c'est celui de Paul, 27 ans,
00:37:02c'est ce jeune cycliste qui a été écrasé à Paris,
00:37:05il y a 48 heures, écrasé volontairement ou pas par un automobiliste,
00:37:09l'enquête le dira, mais en tout cas, on découvre ce matin
00:37:12que Paul faisait partie d'un groupe qui se battait justement
00:37:14pour qu'automobilistes et cyclistes puissent cohabiter en paix
00:37:18dans les grandes villes et en particulier à Paris.
00:37:20Si je vous montre ce visage, ce n'est pas pour rien,
00:37:22parce que je trouve que dans l'info, on ne montre pas assez les visages
00:37:25des victimes, voilà, et regardez le visage de ce jeune garçon
00:37:29qui a 27 ans, tout à coup on se dit, voilà, c'est lui qui est mort,
00:37:32c'est lui qui a été écrasé par cet homme volontairement ou pas,
00:37:36je le redis, c'est l'enquête qui doit le décider,
00:37:39parce qu'il y a plusieurs versions, mais c'est cet ensauvagement,
00:37:42finalement, de la société aujourd'hui qui est terrible, le rappel des faits.
00:37:46C'est une scène d'une violence inouïe.
00:37:49Il est aux alentours de 18h hier soir, boulevard Malzerbe,
00:37:53dans le 8e arrondissement de Paris, lorsqu'une altercation éclate
00:37:57entre un cycliste et un automobiliste.
00:38:00Les deux hommes s'invectivent avant que le cycliste ne reprenne son chemin.
00:38:04À ce moment-là, selon plusieurs témoins de la scène,
00:38:07le conducteur décide de percuter le cycliste
00:38:10et lui roule dessus volontairement.
00:38:13La violence du choc provoquera un arrêt cardio-respiratoire de la victime.
00:38:17Malgré l'arrivée de secours sur place,
00:38:19le jeune homme de 27 ans décédera quelques minutes plus tard.
00:38:23Le conducteur, âgé lui de 52 ans, a été interpellé et placé en garde à vue.
00:38:29Sa fille de 17 ans se trouvait à bord du véhicule au moment des faits.
00:38:33Une enquête pour meurtre a été ouverte par le parquet de Paris.
00:38:38Voilà, et Paul, donc 27 ans qui est décédé dans cette affaire,
00:38:42dans ce drame qui s'est déroulé.
00:38:45La maire de Paris a très vite réagi, beaucoup plus vite que sur Philippines d'ailleurs,
00:38:50elle a très vite réagi sur ce drame, Garen Chirac.
00:38:52C'est la faute d'Anne Hidalgo.
00:38:54Anne Hidalgo a créé une tension qui est à son comble.
00:38:58Je roule à Paris tous les jours, je roule à Paris tous les jours.
00:39:01Il y a une tension non-stop.
00:39:02Moi je suis en deux roues, c'est-à-dire que j'ai les voitures qui essayent de m'écraser
00:39:06et les cyclistes qui essayent de me griller le feu.
00:39:09Il y a une tension incroyable parce que Hidalgo a embouteillé volontairement Paris
00:39:15parce qu'elle a une politique anti-voiture, elle déteste la voiture, elle ne s'en cache même pas.
00:39:18Sauf que les gens qui sont sur les nerfs H24 à Paris,
00:39:22il y a des embouteillages qui durent plus de deux heures coincés sur une plage.
00:39:24Moi-même, j'ai été bloqué pendant plus de deux heures.
00:39:27Les gens deviennent fous, ça klaxonne, ça s'insulte, ça s'agresse.
00:39:30Là c'est aller jusqu'à la mort.
00:39:31Il faut arrêter cette politique de destruction de la voiture à Paris
00:39:35parce que les gens vont toujours avoir besoin de la voiture à Paris.
00:39:37On ne pourra pas faire sans parce qu'il y a des gens qui en ont un besoin vital.
00:39:41Arrêtez de créer cette tension non-stop à Paris qui emmène à des drames comme ça.
00:39:45Anne Hidalgo, par sa politique anti-voiture qui fait que c'est embouteillé,
00:39:49que les gens deviennent fous le matin, le midi, le soir, tout le temps c'est embouteillé à Paris.
00:39:53On a des cas gravissimes comme ça où on a une voiture,
00:39:56qui à mon avis, le mec devait être complètement fouille.
00:39:58– Quand on passe deux heures dans un embouteillage, on devient dingue,
00:40:00ce qui n'est pas une excuse, bien évidemment.
00:40:02– Ça finit en meurtre, ça finit en meurtre.
00:40:03– Oui, c'est une enquête qui est ouverte pour ça.
00:40:05– Déjà que Paris, c'est la ville championne de France
00:40:10pour tout ce qui concerne les incivilités, mais je vous rejoins sur l'analyse.
00:40:14Je pense qu'effectivement la maire de Paris, Anne Hidalgo,
00:40:16a une très grande responsabilité dans ce qui vient de se passer qui est horrible.
00:40:20– C'est peut-être pour ça qu'elle a réagi très vite d'ailleurs sur ce dossier,
00:40:22pour pas que ça lui retombe dessus.
00:40:23– C'est pas faute de l'avoir alertée à maintes et maintes reprises justement
00:40:27sur cette grosse problématique qui est cette augmentation des incivilités
00:40:32liée au stress des Parisiens, liée au stress de toutes ces personnes
00:40:35qui sont finalement, eh bien, otages de la politique d'Anne Hidalgo à Paris.
00:40:40Donc là, là-dessus, il faut vraiment alerter.
00:40:42Et puis je ne parle même pas des commerçants qui sont en train de mourir.
00:40:44Donc toutes les artères parisiennes, donc, sont en train de s'ennuyer.
00:40:47– Ruth Rivoli en particulier.
00:40:49– Oui, si ça n'était que Ruth Rivoli.
00:40:50Donc, il suffit de vous balader dans Paris, vous allez voir,
00:40:53il y a plusieurs commerces qui sont payés à céder, payés à céder gratuitement.
00:40:57On vous donne les clés.
00:40:58Donc, je ne suis pas Anne Hidalgo, il va falloir un moment vous respirez.
00:41:01– Mais ça, à la limite, j'ai envie de dire, par rapport à la mort d'un jeune homme,
00:41:04c'est rien, mais c'est un tout.
00:41:06Voilà, Christine Kelly, c'est vrai qu'on revoit le visage de Paul,
00:41:11qui avait 27 ans, et on se dit que c'est dramatique d'en arriver là,
00:41:16parce qu'on est une ville qui est encombrée, on est une ville où on ne peut plus circuler,
00:41:19on est une ville où il n'y a plus qu'une voie, quand il y en avait trois avant.
00:41:22On est une ville où les cyclistes, aujourd'hui,
00:41:24on leur dit qu'ils ont tous les droits en même temps.
00:41:26Voilà, c'est très compliqué, les cyclistes, vous êtes des fois dans des petites rues
00:41:29et les cyclistes ont le droit de venir en sens inverse face à vous,
00:41:32ils ne peuvent même pas placer, on est chez les dingues, on est chez les dingues là encore.
00:41:37– C'est intéressant, parce qu'avant le Covid,
00:41:40donc avant l'explosion des pistes cyclables à Paris,
00:41:43je me baladais avec ma fille à vélo, depuis, j'ai arrêté le vélo.
00:41:47C'est le paradoxe, le paradoxe parce que, justement,
00:41:50les pistes cyclables, elles sont très bien indiquées par endroit,
00:41:55et de temps en temps, on voit des cyclistes qui sont perdus en sens inverse,
00:41:59qui ne savent pas où aller, et tout n'est pas bien organisé.
00:42:02Et ça me fait de la peine, effectivement, parce que c'est l'anarchie complète,
00:42:06ils n'ont pas forcément les indications pour pouvoir bien circuler.
00:42:11– Mais même des fois, vous avez des autorités, vous le dis, moi.
00:42:14– Ils viennent en sens inverse dans des rues très étroites.
00:42:17– Donc le paradoxe entre l'explosion des pistes cyclables,
00:42:20de faire de Paris la ville cyclable, et de ne pas bien faire…
00:42:24– Mais il faudrait qu'elles viennent de temps en temps,
00:42:26et qu'elles fassent du vélo dans Paris, vraiment,
00:42:28mais pas avec trois gardes du corps qui la suivent,
00:42:30il faudrait qu'elles vivent un peu dans Paris.
00:42:33– Mais l'enquête sur un gyrophare, je connais, mais l'enquête sur un gyrophare…
00:42:35– Jean-Pierre Colombiès.
00:42:37– Il y a clairement une ambiance hystérique qui règne aujourd'hui à Paris.
00:42:42J'y vis, j'arrive de faire du vélo, et d'être très souvent piéton.
00:42:46Et c'est là où j'ai eu le sentiment, en tant que piéton, d'être l'ennemi à abattre.
00:42:49Clairement, quand vous avez une rue à traverser,
00:42:51que vous avez à la fois un couloir cycliste et une circulation automobile normale,
00:42:56vous vous dites lequel va m'écraser ou pas.
00:42:58– Ça arrive dans tous les sens.
00:42:59– Ça arrive dans tous les sens.
00:43:00Aucun vélo, quasiment aucun, ne respecte les signalisations,
00:43:04ça va dans tous les sens.
00:43:05Sans parler de ceux qui vont aussi vite que s'ils étaient sur un circuit,
00:43:07je parle des vélos, ils vont très très vite, ils ne s'arrêtent pas.
00:43:11Donc, ils ne s'arrêtent à rien, de toute façon,
00:43:13vous êtes l'ennemi à abattre, vous êtes piéton,
00:43:15et c'est quand même sidérant que la mairie,
00:43:17pas que Anne Hidalgo dans le lot d'ailleurs…
00:43:20– Ah oui, tout ce qu'on s'amuse.
00:43:21– Parce qu'elle n'est pas toute seule, elle n'est pas toute seule.
00:43:24Il y a un courant écolo actuellement dans Paris qui est mortifère,
00:43:28qui considère que ce qui n'est pas eux n'a aucun intérêt,
00:43:31n'est pas à écouter, on n'écoute personne.
00:43:34Vous avez, vous, à vous déplacer, débrouillez-vous.
00:43:36Si vous êtes à vélo, tant mieux, vous avez tous les pouvoirs effectivement.
00:43:39– Et ça ne coûte même pas la préfecture de police.
00:43:41– Écoutons rien.
00:43:42– La préfecture de police leur dit arrêtez de faire ça, ça va mal s'occasionner.
00:43:44Ils s'en foutent, le périphérique à 50,
00:43:47le conseil régional a dit que ce n'était pas une bonne idée,
00:43:51Hidalgo a décidé qu'elle, elle savait tout parce qu'elle est omnisciente.
00:43:54Et on l'a bien vu dans sa gestion merveilleuse de Paris,
00:43:56qui est devenue un trou horrible, sale, en travaux, embouteillé, avec des craquettes.
00:44:02Hidalgo a dit non, non, moi je n'écoute pas la préfecture de Paris,
00:44:04ni le conseil régional, le périphérique c'est à 50.
00:44:06– Je ne reconnais plus Paris.
00:44:07– Ah mais moi non plus, c'est horrible.
00:44:09– Je veux dire, c'est que Paris a changé, Paris n'est plus…
00:44:11– Allez, quittons Paris parce que tous nos téléspectateurs
00:44:13ne sont pas parisiens, heureusement.
00:44:15– Ils peuvent comprendre.
00:44:16– Ils peuvent comprendre.
00:44:17– Mais c'est quand même le problème dans d'autres grandes villes,
00:44:19attention, c'est pas que Paris, les autres grandes villes ont exactement le même problème.
00:44:24Dès que vous avez des maires ou un conseil municipal majoritairement anti-voiture,
00:44:28c'est fini, c'est la mort.
00:44:30– Et d'ailleurs, Paris perd des habitants, la capitale de la France
00:44:34et qui est censée être un phare dans le monde entier,
00:44:36aujourd'hui il y a 87 000 habitants qui ont quitté Paris.
00:44:39C'est la première fois qu'on voit une ville, une grande ville comme ça,
00:44:41où le nombre d'habitants baisse.
00:44:42– Vous avez le même phénomène à Marseille, dans d'autres grands centres urbains.
00:44:45– Où les lieux merveilleux, le phare à gauche.
00:44:46– Impossible pour l'automobiliste.
00:44:49– Voilà, je voulais conserver un instant sur Paul, 27 ans,
00:44:53qui est décédé dans ces circonstances tragiques,
00:44:55simplement parce qu'il faisait du vélo dans Paris.
00:44:58Encore une fois, le hasard fait que ce garçon militait justement
00:45:01pour qu'il y ait une plus grande sécurité pour les cyclistes,
00:45:04pour qu'il y ait plus de cohérence dans la vie et dans la ville
00:45:07entre les cyclistes et les automobilistes et c'est lui qui est décédé avant-hier.
00:45:11Allez, un sujet peut-être un peu plus politique et peut-être même plus polémique,
00:45:15c'est les aides sociales aux lycéens,
00:45:17puisque après des incidents survenus dans les lycées de Vénissieux et de Lyon,
00:45:21le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a voté la possibilité
00:45:24de supprimer des aides aux lycéens s'ils ont de mauvais comportements.
00:45:30Alors, il y a une partie de la gauche qui est vendeboue, bien évidemment,
00:45:32mais ça on a l'habitude, je le rappelle les filles.
00:45:35– C'est en assemblée plénière que le conseil régional a voté la possibilité
00:45:40de supprimer ou de ne pas octroyer des aides sociales versées à un certain nombre de lycéens
00:45:47s'ils ont des comportements inciviques.
00:45:50– Lorsqu'on ne respecte pas la société,
00:45:52lorsqu'on ne respecte pas la collectivité ou ses congénères,
00:45:55les moyens accordés par la collectivité peuvent être limités.
00:46:00– Une mesure qui concerne tous les dispositifs auxquels les jeunes peuvent prétendre.
00:46:06L'idée, c'est de se dire que le pass-région, par exemple,
00:46:08l'aide en accompagnement sur le permis de conduire,
00:46:12sont des dispositifs qui peuvent être visés.
00:46:16– Fabrice Pancouk espère que cette mesure donnera l'idée aux autres régions.
00:46:22– Je crois que notre délibération peut être inspirante quand même pour beaucoup d'autres
00:46:26et si j'en crois notamment, ce qui me revient de certains de mes collègues,
00:46:32je crois que cet acte volontaire chez nous pourrait faire école sur d'autres territoires.
00:46:38– Attaquée par des élus, notamment Insoumis, après cette annonce,
00:46:42la région a indiqué qu'elle ne faiblirait pas devant les comportements inacceptables
00:46:47de ceux qui s'en prennent aux piliers de notre République.
00:46:51– Garenge, Toroquian, priver les lycéens d'aides parce qu'ils se comportent mal,
00:46:56c'est une bonne ou une mauvaise idée ?
00:46:57Vous avez vu, les Insoumis sont vendebout.
00:46:58– Mais bien sûr, dès qu'il y a une bonne idée, les Insoumis sont contre.
00:47:00J'ai eu la chance de recevoir Xavier Roffer, le criminologue, dans ma matinale sur Frontière,
00:47:07qui m'a parlé d'un article de loi du code pénal que je ne connaissais pas,
00:47:11qui s'appelle l'article 227-17,
00:47:15le fait par le père ou la mère de se soustraire sans motif légitime à ses obligations légales
00:47:19au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant mineur
00:47:24est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.
00:47:28En fait, comme d'habitude, les lois existent, elles ne sont jamais appliquées.
00:47:32J'en parlais avec Monsieur Roffer, le criminologue, il me dit que ça n'a jamais été appliqué.
00:47:35Au lieu d'essayer de faire des nouveaux arsenaux judiciaires,
00:47:38on a déjà tout ce qu'il faut, punissez les parents dont les enfants font n'importe quoi,
00:47:43comme la loi le permet, comme c'est déjà écrit dans le code pénal,
00:47:47et vous allez voir, les parents vont commencer à éduquer les enfants,
00:47:49qu'on va toucher aux allocations familiales, qu'on va toucher aux aides sociales.
00:47:52– Vous savez ce qu'ils vont répondre en général, les gens de gauche,
00:47:53ils vont vous dire, oui mais vous ne pensez pas aux femmes seules qui éduquent leurs enfants,
00:47:57c'est compliqué pour elles, elles rentrent en retard, elles ne peuvent pas les surveiller,
00:47:59c'est elles qui vont être pénalisées.
00:48:01En général, c'est ce qu'on vous dit sur le plateau.
00:48:04L'ancien policier, il en dit quoi ?
00:48:05– Il en dit qu'effectivement, ça peut être une arme à double tronchons,
00:48:08parce que le principe d'appliquer la loi, je suis d'accord avec vous,
00:48:11elle est là, donc il faudrait l'appliquer, sauf que la difficulté, c'est une fratrie,
00:48:16et que lorsque vous n'en avez qu'un qui transgresse,
00:48:18ce serait un petit peu compliqué de punir tous les autres.
00:48:21Donc c'est là le problème, c'est là qu'est le débat,
00:48:24c'est pas sur l'idée qu'effectivement il faudrait appliquer la loi,
00:48:27je suis entièrement d'accord avec vous,
00:48:28et on assiste à des comportements en ce moment en milieu scolaire
00:48:30qui sont juste inacceptables, gifler des profs,
00:48:33se considérer comme une caïra en cours d'école,
00:48:36puis même faire régner la terreur dans les classes, c'est juste intolérable.
00:48:41– Et pour quoi ils arrêteraient ?
00:48:42La gauche n'arrête pas de leur dire qu'ils sont merdés ?
00:48:43– Il n'y a pas que la gauche, il n'y a pas que la gauche, n'oubliez pas.
00:48:47– Il ne faut pas les punir, ce sont des petits anges, il faut les laisser,
00:48:50– Ah oui, là j'y fais l'approche, c'est bon, on va changer l'approche
00:48:53et on va la mettre dans une autre école.
00:48:55– Non, non, mais je suis désolé, je suis votre contradicteur,
00:48:56parce que moi j'ai connu des gens, ce que vous appellerez…
00:48:59– La gauche et les filles, la gauche aujourd'hui.
00:49:01– De droite bien pensante, bien démagogique,
00:49:03qui va, pour éviter de se mettre à dos une partie de son électorat,
00:49:06qui va se rallier à ses…
00:49:07– Ça c'est les pires, c'est les pires, ceux de droite,
00:49:09ceux qui s'étendent au pouvoir, c'est ce qu'ils ont connu.
00:49:11– Est-ce qu'il faut retirer les aides sociales pour vous ?
00:49:13Votre réponse c'est quoi ?
00:49:15– Je ne peux pas répondre par oui ni par non, c'est au cas par cas,
00:49:18il faut voir la faisabilité.
00:49:19– Mais pourquoi pas ?
00:49:20– Mais pourquoi pas ?
00:49:21– Christine Kelly là-dessus.
00:49:22– Je suis un peu comme monsieur, pardon.
00:49:24– Oula, vous perdez la voix depuis Rampire là.
00:49:25– Non mais dites-le, forcément, forcément.
00:49:27– On avait un mandalire au début de l'émission,
00:49:29je ne sais pas comment on va terminer.
00:49:32– Pardon, je n'ai pas de voix depuis ce matin,
00:49:34mais je ne voulais pas me défausser, donc je suis là.
00:49:36Non mais je suis un peu d'accord avec vous,
00:49:38parce que moi j'ai une association qui aide les familles monoparentales
00:49:40et je suis plutôt peut-être au cas par cas,
00:49:43sauf que, au cas par cas, si c'est possible,
00:49:46on n'a jamais prouvé non plus que si on enlève vraiment les aides sociales,
00:49:50que ça pourra forcément agir sur l'éducation des parents envers les enfants.
00:49:55En revanche, il faut de l'autorité, il faut montrer l'autorité,
00:50:00il faut appliquer la loi, la loi existe, elle n'est pas à appliquer,
00:50:03donc il faut l'appliquer, même ponctuellement.
00:50:05Je pensais à un maire que j'ai contacté pour un enfant de 8 ans
00:50:09qui était victime de harcèlement et qui s'est organisé
00:50:12pour déloger la famille qui était dans un logement social.
00:50:16Donc on ne peut pas aujourd'hui dans notre société avoir des aides,
00:50:20des logements sociaux pour des gens qui sont délinquants,
00:50:22qui détruisent la vie des autres et en même temps,
00:50:25nous, par exemple, baisser notre remboursement à la sécurité sociale.
00:50:29– Christine, vous occupez-vous beaucoup d'enfants en difficulté
00:50:32avec votre association, parce que c'est ce que disent les gens
00:50:36qui sont opposés à ce genre de mesures, ils disent on punit toute une famille
00:50:39pour un enfant qui est délinquant, parfois dans une famille
00:50:42où il y a 3, 4 ou 5 enfants, est-ce que ça vous l'entendez ?
00:50:45– Oui, ça je peux l'entendre, mais je ne suis pas sûre
00:50:49qu'une famille monoparentale, si on lui enlève des aides,
00:50:54il y aura un impact forcément sur l'éducation.
00:50:57Dans les familles monoparentales, par exemple,
00:50:58qu'on dit que 60% des émeutiers étaient issus des familles monoparentales,
00:51:03après, elle a fait un à elle.
00:51:04Dans les familles monoparentales, il y en a qui sont très bien,
00:51:08qui éduquent très bien leurs enfants, les enfants deviennent médecins
00:51:11ou bien même ministres, mais il y a des familles
00:51:15qui ont complètement abandonné l'autorité, il n'y a pas de papa,
00:51:19elles ont abandonné l'autorité et ça ne changera rien dans leur quotidien.
00:51:23Donc moi je dis tout le temps qu'en politique, la politique c'est agir
00:51:26sur 10 facteurs en même temps pendant 10 ans,
00:51:29ce n'est pas uniquement enlever les aides, c'est enlever les aides au cas par cas,
00:51:32les déloger, les logements sociaux, lorsqu'ils sont aussi délinquants.
00:51:35– Vous finissez toute la famille, moi je suis pour,
00:51:40mais simplement, je me fais le contradicteur, vous délogez toute la famille.
00:51:45– Oui, au cas par cas, pourquoi pas ?
00:51:48– On va écouter le maire de Rieux-la-Pape qui en parle et je vous donne la parole après,
00:51:52on écoute le maire de Rieux-la-Pape qui en parle en disant
00:51:55qu'il faut être capable de prendre des décisions.
00:51:58– Oui, en effet, c'est extrêmement utile, pourquoi ?
00:52:00Le but ce n'est pas de sanctionner pour sanctionner et se faire plaisir,
00:52:02vous l'avez très bien dit en 2018, quand je prends la délibération
00:52:06qui permet d'aller jusqu'à la suspension des aides municipales
00:52:09aux familles de mineurs délinquants, dans un premier temps en fait,
00:52:11on convoque les familles et moi j'ai encore convoqué,
00:52:14là cet été, plusieurs familles qui sont un peu désemparées
00:52:18parce que parfois leurs jeunes commencent à glisser,
00:52:20leurs enfants commencent à glisser vers la délinquance.
00:52:22Et je vais même vous dire une chose, il faut bien sûr qu'il y ait de la fermeté
00:52:25mais de l'autre côté il faut aussi qu'on soit capable de tendre la main
00:52:28aux parents pour les remettre au centre du jeu,
00:52:30parce qu'en fait, les premiers éducateurs des enfants,
00:52:32ce n'est pas le maire, ce ne sont pas les professeurs,
00:52:34ce sont à nous, les parents.
00:52:36Et quand on arrive à leur tendre la main, recréer du dialogue, les entourer,
00:52:40honnêtement, 9 fois sur 10, on ne passe pas par la suspension
00:52:43des aides municipales, on arrive justement à régler les problèmes,
00:52:47accompagner les jeunes et justement à redonner des outils aux parents.
00:52:51– Alors Achille Akaoud, c'est intéressant ce qu'il dit,
00:52:53il explique en fait, c'est vraiment l'ultime décision que d'enlever les ailes,
00:52:57l'idée c'est d'abord de tendre la main aux parents,
00:52:59d'essayer de remettre les enfants dans le droit chemin,
00:53:00et si vraiment au bout du compte on s'aperçoit que ça ne va pas,
00:53:03on prend cette décision ultime.
00:53:04– Oui, complètement, entièrement d'accord.
00:53:06– Vous êtes pour ou ?
00:53:06– Alors moi je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire…
00:53:09– Le maire ? – Le maire.
00:53:10– Alexandre Vincentdet.
00:53:11– Exactement, donc je suis entièrement d'accord,
00:53:13pourquoi ? Parce qu'il y a d'abord cette phase d'accompagnement,
00:53:15on ne va pas pénaliser un foyer qui déjà peut être fragilisé
00:53:19de par sa situation, si c'est un foyer monoparental
00:53:23ou bien si c'est encore une famille qui a des problèmes,
00:53:26ce n'est pas parce qu'il y a une brebis galeuse au sein du foyer
00:53:29que tout le monde va payer l'addition, ça moi je suis archi contre.
00:53:32En revanche, je suis pour l'accompagnement de notre jeunesse
00:53:36qui aujourd'hui est en dérive pour la plupart de ce qu'on entend
00:53:42au sein des différentes associations que je côtoie,
00:53:45je peux vous dire que ce n'est pas facile,
00:53:46donc il faut mettre en place un dispositif…
00:53:49– Bien sûr, parce qu'on est dans une société permissive,
00:53:51on accepte tout dans notre société aujourd'hui,
00:53:53vous voyez bien, il n'y a plus la peur du policier,
00:53:55il n'y a plus le respect de l'instituteur,
00:53:57il n'y a plus le respect de rien ni de personne.
00:54:00– Il y a un problème sociétal qui est aujourd'hui à ne pas négliger
00:54:05et puis il faut prendre des mesures…
00:54:07– Oui à l'écoute, oui au cas par cas, mais oui à la sévérité, à l'autorité.
00:54:11– C'est ça, il faut qu'il y ait une suite derrière.
00:54:13– Parce que, pardonnez-moi, je vous laisse donner la parole.
00:54:15– Vas-y, faites comme chez vous Christine.
00:54:19– Non, je vous interroge, non mais je veux dire que cette écoute
00:54:22des associations, des aides, etc., on vous écoute, on est là avec vous,
00:54:26je veux dire, on le voit sur le terrain, ça ne porte pas toujours ses fruits,
00:54:30donc il faut faire ça, mais la sévérité, elle n'est pas là.
00:54:32– Il y a des parents qui sont même dépassés, complètement dépassés,
00:54:35ça ne veut pas dire qu'ils n'éduquent pas bien leurs enfants,
00:54:37elle est là la problématique, parce qu'on peut tout dire et n'importe quoi.
00:54:40– Il y a beaucoup abandonnés.
00:54:41– Et après il y en a beaucoup qui abandonnent aussi.
00:54:43– Sauf qu'en fait, tout est multifactoriel,
00:54:46bien sûr ce n'est jamais un seul point en général.
00:54:48Mais par exemple, l'histoire des familles monoparentales,
00:54:50il y en a de plus en plus en France,
00:54:52mais pourquoi est-ce qu'il y a de plus en plus de familles monoparentales ?
00:54:55Parce que la gauche, depuis des années, se bat contre la cellule familiale,
00:54:58explique que la famille c'est horrible,
00:55:00qu'un papa et une maman c'est du fascisme,
00:55:03et en fait la gauche se bat non-stop contre…
00:55:05– Un peu caricatural, ce n'est pas du fascisme, il ne dit pas que c'est du fascisme.
00:55:08– Aujourd'hui, la cellule familiale nucléaire,
00:55:11celle de base avec un père, une mère et des enfants,
00:55:13est attaquée non-stop par la gauche en l'explicant.
00:55:16– On va faire la pause de pub, un dernier mot là-dessus.
00:55:18– Très vite, j'ai un élu à côté de moi, tant mieux, je lui fais passer le message.
00:55:21Si on n'avait pas judiciarisé à mort les relations intra-familiales,
00:55:25on n'en serait peut-être pas non plus là,
00:55:26parce qu'on a quand même culpabilisé les parents,
00:55:29dès lors qu'il y avait ce qu'on appelait la gifle éducative,
00:55:32dont on a fait une montagne en confondant éducation,
00:55:35peut-être un peu rude, par une claque, et violence faite aux enfants,
00:55:38on serait pas là.
00:55:39– Vous allez avoir des problèmes pour avoir dit ça.
00:55:41– On va faire une pause, on va se retrouver juste après,
00:55:45on va parler de ce sondage CNews,
00:55:47la France doit-elle durcir sa politique d'immigration ?
00:55:49Vous allez voir que la réponse, elle est très claire,
00:55:52et puis ensuite, on vous parlera de deux autres sujets,
00:55:54la mort mystérieuse cette nuit de Liam Payne,
00:55:56c'était l'un des chanteurs que vous voyez de One Direction,
00:56:00forcément, ça a marqué toute une génération,
00:56:02il était sans doute alcoolisé, il avait sans doute pris de la drogue,
00:56:05et il aurait sauté du troisième étage de son immeuble en Argentine,
00:56:08et puis on vous parlera de l'affaire Depardieu,
00:56:10qui rebondit avec ces fameuses images de compléments d'enquête
00:56:12que vous avez sans doute vu quand Gérard Depardieu
00:56:15parlait de cette jeune fille à cheval,
00:56:16et puis on apprend aujourd'hui que tout cela aurait été manipulé,
00:56:19ce sont des révélations de nos confrères du JDD,
00:56:21on va vous raconter tout ça dans un instant,
00:56:23vous restez avec nous, à tout de suite en direct.
00:56:28Emmanuel Macron est à Bruxelles,
00:56:31les 27 dirigeants européens et les 32 ministres de la défense de l'OTAN
00:56:34sont réunis, la question de l'immigration sera au cœur du Conseil européen,
00:56:39le soutien à l'Ukraine en présence de Volodymyr Zelensky
00:56:42et l'appel à la désescalade au Proche-Orient
00:56:44sont les deux autres dossiers majeurs.
00:56:4675% des Français sont pour plus de fermeté
00:56:51pour durcir notre politique d'immigration,
00:56:53c'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:56:58à gauche, plus d'un électeur sur deux y est favorable également.
00:57:01Et puis des millions de fans sont sous le choc,
00:57:04l'ex-membre des One Direction, Liam Payne, est décédé hier soir à 31 ans,
00:57:08le musicien britannique a chuté du troisième étage de son hôtel à Buenos Aires,
00:57:13une enquête sur les causes du décès a été ouverte.
00:57:19Voilà, on revient sur Liam Payne dans un instant,
00:57:21on ira d'ailleurs en direct en Argentine devant son hôtel.
00:57:24Auparavant, l'immigration, avec cette question qu'on vous a posée,
00:57:27vous l'avez vu également dans le journal d'Audrey Bertheau,
00:57:29la France doit-elle durcir sa politique d'immigration ?
00:57:32Oui, 75%, non, 25% en 2022.
00:57:37C'était oui à 70%, vous le voyez à droite, et non à 30%.
00:57:41Rachida Kaout, ça veut dire que c'est un constat d'échec.
00:57:44C'est un constat d'échec pour le gouvernement que vous avez soutenu,
00:57:46pour cette majorité que vous avez soutenue,
00:57:47parce que s'il faut durcir à 75%, par définition, ça veut dire qu'on n'est pas assez durs.
00:57:51Je pense que les Françaises et les Français se sont exprimés,
00:57:54oui, il va falloir prendre une direction...
00:57:57Donc vous reconnaissez que c'est un échec ?
00:57:59Il n'y a pas d'échec, il y a en fait des ajustements.
00:58:02Donc maintenant, aujourd'hui...
00:58:03Ne soyez pas politicienne à deux balles, franchement,
00:58:07mais vous méritez mieux que ça.
00:58:10Franchement, des ajustements, non, c'est un échec, c'est affoiré.
00:58:12Vous avez aujourd'hui effectivement le constat comme quoi l'immigration
00:58:17pose problème aujourd'hui en France, l'immigration illégale.
00:58:19Non, non, non, l'égale aussi.
00:58:20Parce qu'on parle et tout, alors pourquoi l'égale ?
00:58:22Faut-il durcir la politique d'immigration ?
00:58:26Non mais attendez, juste Rachida, écoutez-moi, le sondage...
00:58:30L'immigration, c'est l'immigration.
00:58:34En général, 75% des Français n'en veulent plus.
00:58:38Il faut durcir.
00:58:40Et s'il vous plaît, essayons de lire ce qu'il y a écrit.
00:58:45La France doit-elle durcir sa politique d'immigration ?
00:58:48Ça ne veut pas dire ce que vous voulez.
00:58:49La réponse est oui.
00:58:50Et ce n'est pas les illégaux, c'est tout.
00:58:52Mais c'est un sondage, ne remettez pas en cause le sondage.
00:58:54Ah non, là, vous nous faites de la politique à deux balles.
00:58:56Jean-Pierre Colombière, non mais arrêtez, Jean-Pierre Colombière.
00:58:59Non, vous avez été meilleur.
00:59:00On peut dire tout et n'importe quoi.
00:59:02Mais c'est un sondage, d'habitude, le sondage,
00:59:04vous ne demandez pas sur combien de personnes c'est fait.
00:59:07Mais c'est représentatif de la population, vous savez ce que c'est un sondage.
00:59:11Arrêtez, Jean-Pierre Colombière, non mais c'est ridicule.
00:59:13C'est ridicule, Jean-Pierre Colombière.
00:59:15Si je puis me permettre,
00:59:17moi je voudrais surtout que cette politique soit plus cohérente.
00:59:19Parce qu'il se trouve que, en tant que policier,
00:59:21j'ai travaillé sur ces dossiers-là.
00:59:23Et ce que j'ai vu, concrètement,
00:59:25c'est qu'on n'expulsait absolument pas les délinquants
00:59:27qui déclaraient, qui avaient l'intelligence, eux,
00:59:29la perversité de déclarer
00:59:315, 10, 15, 20 nationalités différentes
00:59:33et qu'on était dans l'incapacité d'expulser.
00:59:35Parce que ce sondage, il démontre quoi ?
00:59:37C'est surtout une exaspération
00:59:39devant un phénomène qu'on ne maîtrise absolument pas.
00:59:41Qui a vu quoi ?
00:59:43Qui a vu l'inflation absolument délirante
00:59:45des OQTF, notamment,
00:59:47qui est absolument inapplicable parce qu'on a totalement
00:59:49échoué. Par contre, là, on s'est éteint d'un but d'échec total.
00:59:51Au niveau de la politique internationale,
00:59:53des liens, des accords et des relations
00:59:55qu'on avait avec les pays d'origine,
00:59:57on est infoutus d'avoir de vrais rapports
00:59:59avec eux et ça c'est bien dommage.
01:00:01Par contre, on a toléré aussi pendant des années
01:00:03et ça j'en ai été le témoin et presque l'artisan
01:00:05parce que j'étais mêlé à ça,
01:00:07à des arrestations en tout genre, des rafles
01:00:09qui étaient organisées de tous azimuts
01:00:11pour fournir à la machine à expulser
01:00:13un nombre incroyable d'étrangers
01:00:15qui étaient juste devenus délinquants parce que leur carte
01:00:17de séjour était arrivée à expiration.
01:00:19Et ça, je suis désolé, c'était scandaleux. Pourquoi ?
01:00:21Parce que dans le même temps, des délinquants
01:00:23multi-récidivistes, eux, n'étaient pas
01:00:25expulsés tout simplement.
01:00:27Mais mettons de l'ordre dans tout ça. En fait, il faut mettre de l'ordre.
01:00:29La réalité, c'est qu'il faut mettre de l'ordre dans tout ça.
01:00:31Déjà, pour rétablir...
01:00:33Non, elle est bonne la loi,
01:00:35ce n'est pas le problème, mais commençons
01:00:37à rétablir de bonnes relations
01:00:39internationales avec les pays d'origine.
01:00:41Allégeons la procédure qui n'a
01:00:43ni queue ni tête, je dis bien
01:00:45ni queue ni tête. Revoyons la copie.
01:00:47Revoyons la copie,
01:00:49justement, de la définition de ce qu'est un étranger délinquant.
01:00:51Vous avez droit à une phrase, Garenne.
01:00:53Il faut que les Français comprennent
01:00:55l'ampleur de l'immigration. Sous son mandat,
01:00:57Emmanuel Macron aura fait rentrer
01:00:595 millions d'immigrés.
01:01:015 millions d'immigrés, c'est plus que la population de
01:01:03Paris, Lyon et Marseille réunies.
01:01:05Ça, c'est en un mandat.
01:01:07Aujourd'hui, il y a des dizaines de millions de Français
01:01:09qui pensent qu'ils sont d'extrême droite
01:01:11parce qu'ils ne supportent plus l'immigration
01:01:13massive, insupportée et insupportable
01:01:15qu'on subit depuis des dizaines d'années.
01:01:17Aujourd'hui, l'État français
01:01:19ferme des classes et des hôpitaux
01:01:21et il ouvre des centres pour migrants.
01:01:23Non, mais en fait, il y a un moment, on marche sur la tête.
01:01:25C'est parce qu'il n'y a pas suffisamment d'élèves.
01:01:27C'est parce qu'il n'y a plus de moyens dans l'éducation nationale.
01:01:29C'est parce qu'il n'y a plus de moyens.
01:01:31Et les hôpitaux ?
01:01:33Les services d'urgence, c'est parce qu'il n'y a pas de moyens.
01:01:35Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de malades.
01:01:37Il n'y a pas de moyens, mais il ne faut pas tout dire.
01:01:39On va arrêter.
01:01:417 millions d'immigrés.
01:01:43Tout n'est pas la faute de l'immigration.
01:01:45Merci, stop.
01:01:47On change de sujet maintenant à un autre sujet
01:01:49qui a beaucoup interpellé ce matin.
01:01:51On va partir tout de suite en direct en Argentine.
01:01:53Vous allez voir cette image qui nous arrive.
01:01:55C'est l'hôtel où se trouvait
01:01:57un ex-chanteur des One Direction
01:01:59qui a été retrouvé mort
01:02:01au pied de son hôtel
01:02:03après une chute par la fenêtre de sa chambre
01:02:05au troisième étage.
01:02:07Il avait 31 ans, auteur, compositeur, guitariste.
01:02:09Il était visiblement sous l'influence
01:02:11de drogue et d'alcool.
01:02:13Selon un dernier état des lieux qui a été fait par la police,
01:02:15il aurait sauté volontairement
01:02:17du troisième étage du balcon
01:02:19de sa chambre d'hôtel.
01:02:21C'était donc un des membres des One Direction.
01:02:23Et One Direction, c'était ça.
01:02:53...
01:03:07Et Guillaume Genton nous a rejoint en direct sur ce plateau.
01:03:09Bonjour Guillaume, merci d'être avec nous.
01:03:11Les One Direction, c'était un vrai phénomène,
01:03:13sans doute le plus connu des boys bands.
01:03:15C'était en 2010, donc il y a 15 ans à peu près.
01:03:17Je vous voyais même danser pendant le magnéto.
01:03:19Certains disent que c'était les Beatles des années 2010.
01:03:21C'était un phénomène mondial, y compris en France.
01:03:23Et donc Liam Payne, membre de ce groupe,
01:03:25est mort malheureusement hier, après avoir fait
01:03:27une chute du troisième étage de sa chambre d'hôtel
01:03:29à Buenos Aires, une chute de 14 mètres tout de même.
01:03:31Il était papa d'un enfant de 7 ans.
01:03:33Et alors, il avait eu des problèmes
01:03:35d'addiction. Il avait reconnu des problèmes d'addiction
01:03:37avec la drogue, avec l'alcool.
01:03:39Il avait des problèmes de drogue, des problèmes d'alcool.
01:03:41Sa femme avait posté une vidéo en 2023 pour dire que c'était très dur
01:03:43de vivre avec lui et qu'il était vraiment accro
01:03:45à ses substances. On se doute
01:03:47qu'il en a pris, de la drogue et de l'alcool,
01:03:49avant de sauter, puisque
01:03:51ce n'est pas un accident banal. La police,
01:03:53juste avant sa mort, avait appelé le 911,
01:03:55le numéro d'urgence en Argentine, pour
01:03:57signaler un homme agressif qui pourrait avoir été
01:03:59sous l'influence de drogue et d'alcool.
01:04:01La police a répondu au 911
01:04:03également, et pour beaucoup, je le disais,
01:04:05c'est un garçon qui est assez symbolique d'une partie
01:04:07de l'adolescence de beaucoup de garçons et beaucoup
01:04:09de filles, parce que Boys Band, ça a été
01:04:11vraiment un phénomène. Moi, ça a été ma génération.
01:04:13C'était un peu le renouveau des Boys Band, c'est-à-dire qu'on a connu les
01:04:15To Be Free en France, etc. Là, c'était des Boys Band un peu
01:04:17une version moderne, version 2010. Tous les
01:04:19One Direction ont eu des carrières solos, y compris
01:04:21Liam Payne, d'ailleurs. On pense à Harry Styles aussi,
01:04:23qui est la star des One Direction. Énorme star.
01:04:25Et pour revenir sur le drame, les secours ont été appelés
01:04:27à 17h04. Ils sont arrivés sept
01:04:29minutes plus tard, mais il était déjà mort. Aucune
01:04:31possibilité de réanimation.
01:04:33Il y a eu une enquête sur les causes de la mort qui a été ouverte.
01:04:35C'est terrible, parce que c'est vrai que
01:04:37il avait 31 ans.
01:04:39Il était très jeune et père de famille.
01:04:41Donc voilà.
01:04:43La question, justement, de l'utilisation
01:04:45des stupéfiants dans le milieu artistique.
01:04:47Mais simplement, maintenant, c'est parti
01:04:49partout. Même en politique,
01:04:51si vous voulez aller par là. Excusez-moi, on va dire
01:04:53les choses. Les politiques, c'est pas les dernières
01:04:55qui ont utilisé des stupéfiants.
01:04:57C'est un mélange, en fait. C'est un cocktail
01:04:59explosif et meurtrier. Et c'est un gamin qui a été repéré
01:05:01dans l'émission X-Factor, donc il y a un télécroché.
01:05:03Ils ont été propulsés à 16, 17, 18 ans.
01:05:05On ne peut pas imaginer ce qu'ils ont vécu en termes de notoriété,
01:05:07d'argent, de pression. Et c'est peut-être ça
01:05:09qui les a poussés, malheureusement, à consommer ces substances
01:05:11pour tenir la cadence.
01:05:13Oui, mais...
01:05:15Jean-Pierre Clambiez. Vous allez vous traiter en type.
01:05:17En France, certains groupes ont eu
01:05:19exactement le même problème. Certains membres
01:05:21de groupe, oui, sont tombés aussi dans les addictions.
01:05:23Je ne vois pas ce qu'il y a de
01:05:25surprenant là-dedans, de mystérieux dans son décès.
01:05:27Le mystérieux, c'était
01:05:29de savoir ce qui s'est passé
01:05:31réellement. C'est simple, c'est le rail de tronc.
01:05:33C'est tout. Il est seul, dépressif.
01:05:35Le mélange alcool-drogue,
01:05:37c'est un mélange explosif. Et il reste
01:05:39à savoir si c'est une chute accidentelle
01:05:41ou si c'est un suicide. Et une enquête a été ouverte pour ça.
01:05:43Donc, l'enquête le dira.
01:05:45Autre sujet dont je voulais parler avec vous, Guillaume,
01:05:47c'est cette affaire Depardieu. Alors là, on revient
01:05:49en France, bien évidemment. Vous restituez
01:05:51un peu ces compléments d'enquête qui a diffusé
01:05:53des images. Hallucinante.
01:05:55Le 7 décembre 2023, complément d'enquête
01:05:57diffuse un reportage consacré à Gérard Depardieu
01:05:59intitulé, déjà on comprend que c'est à charge,
01:06:01Gérard Depardieu, la chute de l'ogre.
01:06:03Cette enquête utilise des images d'un reportage
01:06:05qui a été tourné en 2018 par Yann Moix
01:06:07sans le consentement de Yann Moix.
01:06:09Et il y a un extrait absolument choquant
01:06:11qui montre l'acteur, enfin qui ne montre pas l'acteur
01:06:13justement, mais on entend l'acteur tenir des propos
01:06:15obscènes qui semblent, je dis bien semblent,
01:06:17viser une petite fille qui a peut-être 6-7 ans
01:06:19lorsqu'elle fait du cheval. On est dans un centre équestre.
01:06:21Gérard Depardieu dit par-dessus
01:06:23ces images, si jamais il
01:06:25galope, elle jouit, c'est bien
01:06:27ma fille continue, tu vois, elle se gratte
01:06:29là. Donc cette séquence, elle avait
01:06:31choqué l'opinion publique, ce qui est normal.
01:06:33Dès le lendemain, Yann Moix, le réalisateur,
01:06:35non pas de complément d'enquête, mais du documentaire
01:06:37avait dit, ce ne sont pas des vraies
01:06:39images, c'est un montage, et France
01:06:41Télévisions avait ordonné la réquisition
01:06:43d'un huissier pour vérifier ce qu'on appelle les rushs.
01:06:45Les rushs, c'est par exemple un rush de cette
01:06:47émission, là vous me voyez en train de parler,
01:06:49vous entendez le son de ma voix, donc c'est une image
01:06:51brute. Ce qu'on reproche à complément d'enquête
01:06:53c'est d'avoir pris une image et d'avoir mis le son
01:06:55de Gérard Depardieu sur une autre image et le faire
01:06:57passer clairement pour un pédophile.
01:06:59Cette histoire du huissier, ça n'a pas été très clair,
01:07:01on ne sait pas trop ce qu'il en est ressenti.
01:07:03La première demande a été de dire, si ça s'est vraiment
01:07:05passé comme ça, d'ailleurs montrez-les à tout le monde,
01:07:07montrez les rushs à tout le monde, et on va voir que c'est
01:07:09vrai. Et France 2 n'a pas voulu le faire,
01:07:11ils sont passés par un huissier, il y a eu un constat
01:07:13d'huissier qui a été donné à France Info
01:07:15qui fait partie de la même maison et que personne
01:07:17d'autre n'a vu. En fait, c'est flou
01:07:19depuis le début. Vous allez continuer à nous raconter
01:07:21l'histoire, mais je voudrais qu'on regarde ce qu'a dit
01:07:23Jules Torres hier, il était avec vous
01:07:25dans Touche pas à mon poste justement, journaliste au JDD
01:07:27parce que le JDD a découvert
01:07:29qu'en fait, visiblement, Gérard Depardieu
01:07:31n'aurait jamais tenu ses propos
01:07:33sur cette jeune fille. En outre, les rushs
01:07:35comme par hasard sont introuvables.
01:07:37Les rushs auraient disparu, enfin c'est surréaliste.
01:07:39On va dire les choses, ça pue. Regarde.
01:07:41C'est une grosse manipulation.
01:07:43France TV est
01:07:45sur le grill, si je puis dire.
01:07:47On a notre ami Florian Hossel qui a mis la main
01:07:49sur les procès-verbaux
01:07:51des trois protagonistes de ce
01:07:53complément d'enquête. Vous savez,
01:07:55Gérard Depardieu, ses proches,
01:07:57son avocat, dénonçaient un montage
01:07:59malacieux. On se souvient
01:08:01de cette scène du Hara où il y a
01:08:03une jeune fille et Gérard Depardieu a des mots
01:08:05graveleux, a des mots sexistes,
01:08:07voire pédophiles. Eh bien, la réalité
01:08:09des faits, et on le défend depuis
01:08:11bientôt quasiment dix mois, c'est que
01:08:13Gérard Depardieu n'a pas tenu ses propos
01:08:15sur cette petite fille-là mais sur une autre fille-là.
01:08:17C'est sûr ça ou pas ?
01:08:19Ce n'est pas sûr. Mais en revanche,
01:08:21ce qu'on sait, c'est que les rushs
01:08:23n'existent pas. Les preuves accablantes
01:08:25qui sont avancées par complément d'enquête
01:08:27n'existent pas. On va expliquer ce que sont les rushs.
01:08:29C'est tout le tournage en fait, sans montage.
01:08:31Les 20 heures. Et donc, la réalité
01:08:33des faits, c'est que l'image ne
01:08:35correspond pas à la vidéo. Ça c'est chaud.
01:08:37Et au son. C'est incroyable.
01:08:39Et donc, complément d'enquête
01:08:41a diffusé des rushs
01:08:43qui n'étaient pas les bons, qui ne correspondaient pas
01:08:45à l'image, qui ne correspondaient pas
01:08:47à l'audio. Ensuite, ils ont
01:08:49assumé, ils ont fait un constat d'huissier que d'ailleurs
01:08:51personne n'a vu. Il n'y a que France Info qui a eu
01:08:53le droit à se constatifier.
01:08:55France Info qui est dans la même boîte
01:08:57que complément d'enquête et que France TV.
01:08:59La vérité, c'est que c'est une grande manipulation
01:09:01qui, en réalité, veut simplement
01:09:03nuire à la réputation
01:09:05de Gérard Depardieu dans un
01:09:07contexte dont on sait qu'il est
01:09:09brûlant. Et donc,
01:09:11la vérité, c'est que le
01:09:13monteur dit dans les procès verbaux
01:09:15sous serment, sous serment,
01:09:17Gérard Depardieu ne regardait pas,
01:09:19n'apparaissait pas à la caméra
01:09:21sur cette séquence-là. France TV a dit
01:09:23qu'on les traînait dans la boue, qu'on
01:09:25mentait, alors qu'on le maintient
01:09:27depuis le 7 décembre dernier.
01:09:29Souvenez-vous, Emmanuel Macron
01:09:31sur France 5, autour du
01:09:3320 décembre, avait dit déjà
01:09:35« je me méfie de ces montages ».
01:09:37Et on voit bien qu'il avait des informations
01:09:39sans doute avant nous, sans doute
01:09:41avant complément d'enquête. La vérité, c'est que
01:09:43complément d'enquête a diffusé des images
01:09:45qui ne collent pas au son.
01:09:47Guillaume, elle est hallucinante cette histoire.
01:09:49Si tout est vrai, si tout est vérifié, c'est
01:09:51hallucinant, c'est un énorme scandale.
01:09:53C'est extrêmement grave. Les trois protagonistes
01:09:55ont été entendus par la police, trois protagonistes de l'affaire,
01:09:57donc il y a le producteur de l'émission, le réalisateur
01:09:59et le monteur. Et c'est le monteur qui a
01:10:01révélé en premier que
01:10:03ces images n'étaient pas des images réelles,
01:10:05c'est-à-dire qu'on avait utilisé un plan d'illustration d'une jeune fille
01:10:07avec le son de Gérard Depardieu qui
01:10:09tient les propos à caractère sexuel, mais
01:10:11qu'il tenait sans doute en parlant d'une autre femme.
01:10:13Il faut noter aussi que ce documentaire n'était pas vraiment un documentaire,
01:10:15c'était un docu-fiction. Donc,
01:10:17je crois que ça avait demandé à Gérard Depardieu de jouer un personnage
01:10:19un peu lourd, etc.
01:10:21Donc, il parlait vraisemblablement d'une femme majeure.
01:10:23Là, on le met sur les images d'une fille
01:10:25de 5-6 ans, c'est extrêmement grave. Le monteur
01:10:27a avoué que la caméra n'était pas braquée
01:10:29sur lui à ce moment-là. Fin de l'histoire.
01:10:31C'est un faux montage. Et Complément d'Enquête,
01:10:33en diffusant ça, accuse indirectement
01:10:35Gérard Depardieu, on peut dire, de propos pédophiles.
01:10:37C'est extrêmement grave.
01:10:39Les Rush, la production
01:10:41de Complément d'Enquête, dit qu'on n'a pas les Rush.
01:10:43On a perdu les Rush. Il faut savoir que ça n'existe
01:10:45dans aucune boîte de production. Toutes les boîtes de production
01:10:47classent leurs Rush, les rangent. Surtout à partir du moment
01:10:49où ça fait l'objet d'une enquête, comme c'est le cas,
01:10:51et ça fait l'objet d'une polémique, c'était une évidence.
01:10:53Donc, qu'est-ce qu'ils font ? Ils renvoient la balle à France Télé.
01:10:55Non, non, c'est France Télé qui a les Rush. Du côté de
01:10:57France Télé, silence radio. Donc, qu'est-ce qui va se passer ?
01:10:59Qu'est-ce qui va se passer pour l'avenir de
01:11:01Complément d'Enquête ? C'est extrêmement grave
01:11:03ce qu'ils ont fait. Le producteur de l'émission aussi
01:11:05tient des discours très flou.
01:11:07On lui demande s'il a vu les Rush en entier.
01:11:15Tout ça est extrêmement flou et à partir de ces procès-verbaux,
01:11:17on est quasiment sûr que cette séquence
01:11:19a été bidonnée. Merci beaucoup
01:11:21Guillaume Janton. Merci à tous d'avoir été
01:11:23avec nous. Dans un instant,
01:11:25c'est Sonia Mabrouk qui prend l'antenne.
01:11:27On se retrouve demain en direct à partir de
01:11:2910h35 sur CNews. A demain et
01:11:31d'ici là, soyez prudents.