• il y a 2 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Olivier Minne, pour son émission "Tout le monde a son mot à dire" diffusée du lundi au samedi sur France 2 à 18h05. Il annoncera également un numéro spécial de Fort Boyard diffusé en décembre pour célébrer les 35 ans de l’émission.

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Transcription
00:00Et alors, je reçois donc l'animateur Olivier Mine, que vous retrouvez du lundi au samedi à 18h, 18h sur France 2,
00:08aux côtés de Sidonie Bonnec, pour le jeu « Tout le monde a son mot à dire », qui est quand même l'un des cartons les plus discrets de la télévision française.
00:16C'est-à-dire que ce jeu rassemble quand même tous les jours à peu près 1,5 million de personnes, qui est l'équivalent des grands talk-shows du soir,
00:24mais on parle beaucoup moins de vous.
00:25Oui, parce que nous sommes des gens discrets, finalement. Et la discrétion paye, semble-t-il, compte tenu des audiences que nous générons.
00:32Mais je me suis demandé si ça tenait à votre personnalité, justement.
00:35Peut-être, c'est vrai que je ne la ramène pas.
00:37Non, c'est certain que je ne la ramène pas et que je ne fais pas grand bruit de ce que je fais, ce qui est un tort absolu dans ce métier,
00:43ce qui d'ailleurs m'a joué de nombreux mauvais tours depuis très longtemps.
00:46Et puis il y a aussi le fait, vous le savez bien, quand on est ce qu'on appelle une émission de fond de grille,
00:50c'est-à-dire une émission récurrente qui passe plutôt en daytime, ça n'intéresse pas grand monde.
00:55En fait, j'entends par là les médias traditionnels qui essaient évidemment de faire soit du clic, soit de la vente de papier
01:02sur des choses qui pourraient attirer davantage l'attention.
01:05Donc tout ça fait que nous, on propose un truc cool, sympa, une sorte de friends à la française.
01:10Et on est très heureux parce que les gens sont heureux.
01:14Et puis, je disais, distance avec ce métier, distance avec la France, tout court,
01:18parce que vous vivez une bonne partie de l'année à Los Angeles, ça aide aussi à se détacher.
01:23D'ailleurs, est-ce que vous vous tenez au courant chaque matin de vos audiences ou ça ne vous intéresse pas plus que ça ?
01:27Mais je ne sais pas comment faire parce que moi, je ne les reçois pas.
01:30Je ne connais pas les audiences.
01:32Il faut appeler Julien Pichenay.
01:34Il va vous donner votre audience.
01:37Très bien, je vais la découvrir, je ne la connais pas.
01:39Alors moi, j'ai la chance de participer de temps en temps à votre émission.
01:42Oui, c'est un bonheur de vous avoir accueilli.
01:44Et pour ceux qui ne connaissent pas encore tout le monde à son mot à dire, comment on peut décrire ce jeu ?
01:47Parce qu'au départ, il faut expliquer que c'est l'adaptation d'un jeu italien qui s'appelle Passaparola.
01:51Oui, en effet.
01:52Mais ce qu'il y a, c'est que je pense que le meilleur moyen de décrire cette émission,
01:56c'est de dire qu'on prend pour prétexte de s'amuser avec la langue française,
02:01de jouer avec à la fois ses règles et ses incongruités.
02:04Et en fait, ce prétexte-là permet simplement de s'amuser, de délirer.
02:08Même parfois, je pense que le verbe délirer n'est pas trop appuyé pour décrire ce qui peut se passer sur ce plateau.
02:15Donc en fait, cette émission est moins une émission de jeu, finalement, qu'une émission de divertissement.
02:20Et je crois que les gens, enfin, beaucoup de téléspectateurs viennent nous voir,
02:24moins pour la mécanique du jeu que pour éventuellement apprendre des choses, bien sûr,
02:28mais surtout pour s'amuser.
02:29Ils retrouvent une bande de potes.
02:30Et en plus, ce qu'il y a de bien, c'est que, vous pouvez en témoigner,
02:33on ne se force pas à avoir plaisir à être ensemble parce qu'on prend vraiment plaisir à se retrouver.
02:37Et on se marre aussi beaucoup hors dehors, dans les coulisses.
02:39Et hors aussi.
02:40Et alors, peut-être que l'une des raisons aussi qui a fait que vous avez été choisi pour ce jeu,
02:43au-delà, bien sûr, de vos coucheries, on peut le dire, avec la supérieure de France Télévisions.
02:48Comme quoi, ça marche !
02:50C'est d'accord.
02:51C'est d'abord que vous êtes, pour moi, l'un des animateurs qui, je crois, a le plus de vocabulaire, Olivier Mine.
02:56C'est vrai que vous avez une très belle langue.
02:57On sent que ça vous intéresse, les bons mots, la belle langue française.
03:03J'ai été élevé par des gens qui étaient nés au XIXe siècle, pour une part.
03:07Et donc, je parle un français qui n'est pas...
03:09Alors que j'ai quand même réussi à adapter au temps présent.
03:12Mais quand j'étais jeune, je parlais vraiment comme une personne très âgée, finalement.
03:15Je parlais avec un français du début du XXe siècle.
03:17Mais j'ai vu ça sur des anciennes images de vous, effectivement.
03:20Il y avait déjà ce côté un peu langue de Molière.
03:23Oui, oui, oui.
03:24Et donc, ça m'était beaucoup reproché par les premières directions d'Antenne 2 que j'ai côtoyées.
03:29Parce qu'ils me disaient, mais on ne parle pas comme ça, aux téléspectateurs.
03:32Il faut parler plus simplement.
03:35Je me suis toujours dit, mais finalement, non.
03:37Moi, quand j'étais petit, on me disait, si tu ne comprends pas un mot, tu vas dans le dictionnaire.
03:40Tu vas regarder ce qu'il signifie.
03:42Donc, j'ai continué, finalement.
03:44En vocabulaire, en orthographe aussi ou pas ?
03:46On va dire un 7 sur 10.
03:48Si je vous demande, par exemple, on est au Salon de l'Auto.
03:50Pot catalytique, comment on écrit catalytique ?
03:53Catalytique, je suppose que c'est C-A-T-A-L-Y-T-H-I-Q-E.
03:59T-I-Q-E, c'est pas mal.
04:01Le début était pas mal, mais la fin, vous savez quoi ?
04:04C'est typiquement moi, ça.
04:06Je commence bien, mais je finis, c'est une cata.
04:08C'est son gros problème.
04:09Et alors, au-delà de ce jeu, tout le monde a son mot à dire.
04:11Olivier Mille, c'est beaucoup d'autres émissions.
04:13On va en parler dans un instant.
04:15On va aller faire un petit tour dans votre carrière.
04:17Regardez Olivier Mille tous les jours avec Sidonie Bonnec.
04:19C'est du lundi au samedi à 18h avec tout le monde à son mot à dire.
04:23Et dans un instant, on va aller faire un petit tour dans votre carrière
04:25et votre grande carrière à la télévision.
04:28Europe 1.
04:29Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, 9h30, 11h.
04:33Avec une émission exceptionnelle aujourd'hui, en direct du stand.
04:36Renault du Mondial de l'Auto à Paris, en public.
04:41Vous ne pouvez pas nous louper.
04:42Il y a la magnifique Renault 16 Orange Europe 1.
04:45Hyper discret.
04:46C'est très discret.
04:48Et Thomas Hill, ce matin, vous recevez Olivier Mille.
04:50Vous avez déjà conduit cette voiture ou pas l'air ?
04:52Non, non, celle-là, non.
04:54Et c'était quoi, votre première voiture ?
04:55Moi, c'était une 4L.
04:56Une 4L ?
04:57Oui, une 4L.
04:58Vous avez vu qu'il y a une nouvelle 4L ?
05:00Mais oui, pareil, en effet, je ne l'ai toujours pas vue.
05:02Elle est sur le stand.
05:03Vous allez pouvoir vous balader tout à l'heure.
05:05Mais d'abord, on va aller faire un petit tour dans votre carrière.
05:08Je disais parce que ça fait plus de 30 ans que vous avez l'outrecuidance
05:10de montrer votre visage à la télévision.
05:12Moi aussi, je monte mon niveau de vocabulaire.
05:14Comment ça s'orthographe ?
05:16Et tout a commencé avec ça.
05:26Vous le reconnaissez tout de suite, ce jingle.
05:28On est en 1990.
05:30Vous avez 23 ans, Olivier Mille.
05:32Vous êtes mignon comme tout.
05:33C'est votre première apparition à la télévision.
05:35Vous êtes engagé par Jacqueline Joubert
05:37pour présenter les programmes de la soirée sur Antenne 2
05:39en qualité de spicrain.
05:41Et alors, Michel Deniso parlera de vous
05:43comme le spicrain fou, parce que vous ne le faisiez pas toujours
05:45de manière classique, en fait, ce travail.
05:47Loin de là.
05:48Alors, ce n'était pas toujours très réussi.
05:50On ne peut pas dire que c'était rarement réussi, d'ailleurs.
05:52Mais ça faisait beaucoup marrer, Jacqueline Joubert,
05:54qui était quand même cette espèce d'icône de la télévision
05:56que je voyais, moi, de loin
05:58quand j'étais homme à tout faire en Antenne 2.
06:00Parce qu'en Antenne 2, je ne suis pas rentré comme ça,
06:02moi, j'ai détruit par terre, j'ai trié les archives.
06:04C'est comme ça que j'ai commencé à la télévision française.
06:06Quatre ans auparavant,
06:08j'étais à RTL Télévisions, homme à tout faire aussi.
06:10Moi, je suis un homme à tout faire, finalement.
06:12Mais je vous dis ça parce que
06:14c'était assez improbable ce que je pouvais faire.
06:16J'ai été convoqué plusieurs fois
06:18à la direction d'Antenne 2 à l'époque,
06:20mais protégé par Jacqueline qui m'incitait
06:22à faire ses bêtises à l'antenne.
06:24J'ai eu du mon salut
06:26à sa présence et à sa bienveillance.
06:28Mais quand elle est partie, quelques mois plus tard,
06:30là, j'ai vraiment joué avec le feu parce que j'ai continué
06:32à faire des bêtises.
06:34C'était, par exemple, présenter le programme
06:36torse nu, des choses comme ça ?
06:38Non, je n'ai pas présenté le programme torse nu,
06:40c'était la fin d'Antenne, parce qu'à une époque,
06:42on fermait l'antenne à minuit, minuit et demi.
06:44Et c'est vrai que je suis apparu un jour
06:46torse nu, endormi.
06:48On ne me voyait pas, on voyait seulement une touffe de cheveux
06:50et quelqu'un qui ronflait.
06:52Du coup, je me relève, j'étais torse poil.
06:54Et évidemment, les téléspectateurs
06:56se sont plaints. Le lendemain,
06:58le directeur de l'antenne a demandé
07:00à ce que le parallèle-antenne, c'est-à-dire
07:02l'enregistrement qui permet de définir
07:04s'il y a eu des soucis techniques ou pas la veille,
07:06a demandé la copie de ce parallèle-antenne.
07:08Mais mes amis de la régie finale, qui est l'endroit
07:10de la chaîne de télé qui envoie le signal,
07:12m'avaient appelé auparavant en me disant
07:14« Olivier, il y a un gros souci, je pense que tu risques gros là-dessus.
07:16Reviens vite avec tes fringues. »
07:18Ils ne pouvaient pas couper.
07:20« Reviens vite avec tes fringues d'hier, on va refaire ton annonce,
07:22mais habillé. » Donc j'ai refait mon annonce
07:24habillée à 7h30 du matin,
07:26proprement, la tête un peu de travers malgré tout.
07:28Et puis donc, ils l'ont collée au parallèle-antenne.
07:30Vous avez évité la fin de carrière.
07:32Ah oui, clairement, sinon j'ai terminé.
07:34Mais en fait, ce que vous vouliez surtout à l'époque,
07:36c'était devenir comédien en fait, Olivier.
07:38Disons que c'est pour ça que j'étais venu à Paris.
07:40Et de rentrer en Antenne 2,
07:42c'était pour payer mes cours d'art dramatique.
07:44Faire de l'antenne avec Joubert,
07:46c'était une façon pour moi d'expérimenter quelque chose.
07:48On était en direct, il n'y avait pas de prompteur,
07:50pas d'oreillette, on était vu par 14 millions
07:52de téléspectateurs. Tout ça a été sur Alice
07:54pour un jeune homme de 22 ans,
07:56qui était à Paris depuis un an à peine.
07:58Donc voilà, c'était une expérience au départ.
08:00Allez, générique suivant.
08:08Vous avez présenté le talk show « Matin Bonheur »,
08:10puis « Les Beaux Matins » sur la 2,
08:12avec des séquences de fou rire qui sont évidemment
08:14devenues cultes. Et dans ces années
08:1690, vous avez aussi commenté
08:18l'Eurovision, animé
08:20le retour de « Jeux sans frontières » aussi,
08:22j'ai vu ça. Et puis, après ça,
08:24il y a quelques années où on vous voit moins,
08:26Olivier Mine, vous êtes écarté
08:28de France 2.
08:30Quand terme galant, ces choses-là
08:32sont dites. Voilà, dans le début des années
08:342000, que vous décidez du coup de partir
08:36carrément de France. C'est à ce moment-là
08:38que vous décidez de partir à Los Angeles. Si vous voulez, je ne fais plus rien.
08:40Je n'avais pas énormément
08:42d'options entre ne rien faire et ne rien faire.
08:44Et revenir à vos premiers amours, le théâtre.
08:46C'était ça l'idée. L'idée, c'était de revenir au théâtre.
08:48Je n'avais pas expérimenté à Paris
08:50la méthode de Strasberg,
08:52on l'appelle « The Method ».
08:54Et donc, je suis parti avec un studio de Los Angeles
08:56parce que je me suis dit, tant qu'à faire,
08:58tant qu'à ne rien faire, j'avais 35 ans
09:00à l'époque, dans un
09:02on va dire un état d'esprit d'échec assez
09:04profond, je me suis dit, autant partir loin
09:06dans un pays que je ne connais pas, parce que je n'étais
09:08jamais allé en Amérique, et de
09:10me plonger dans cette méthode qui me paraît bien difficile
09:12pour la grande feignasse que je suis.
09:14Et donc voilà, je suis parti comme ça.
09:16Et c'est à cette période aussi que vous vous êtes mis à faire des pompes ?
09:18Et c'est à ce moment-là, en effet,
09:20comme je t'ai perdu
09:22là-bas, que je me suis rendu compte
09:24qu'en fait, nous, on va au café pour prendre un ballon de rouge
09:26et eux, ils vont à la salle pour faire des pompes.
09:28Donc j'ai été faire des pompes parce que le ballon de rouge, je ne le trouvais pas.
09:30Et ça vous a permis, peut-être,
09:32ces pompes, de revenir quelques années plus tard
09:34avec ce jeu ?
09:36Est-ce que le public
09:38se souvient de ce jeu ou pas ?
09:40Est-ce que vous l'avez ? Oui, bien joué,
09:42Monsieur Renaud, c'est ça.
09:44Il n'est pas là pour rien, ce monsieur.
09:46Monsieur Renaud est là, et effectivement, il a reconnu
09:48le jeu La Cible. Est-ce que vous animiez
09:50ça à midi sur France 2 ?
09:52Un jeu de culture générale qui a très bien fonctionné
09:54à cette époque. Et là,
09:56on découvre un nouvel Olivier Mine,
09:58effectivement, avec donc
10:00ce nouveau corps.
10:02Oui, il n'est pas encore beaucoup plus
10:04changé que ça. C'est vrai que je suis sans doute plus
10:06athlétique que je ne l'étais quand j'avais
10:08été remercié. Mais ce qu'il y a d'étrange,
10:10mais c'est trop long à expliquer ce matin, ce qu'il y a d'étrange
10:12c'est qu'en fait, ce jeu La Cible
10:14est venu au moment
10:16où j'étais déjà installé là-bas comme étudiant.
10:18Ils m'ont rappelé.
10:20J'avais gardé mon numéro de portable français.
10:22Je m'étais dit que je le gardais 4 mois.
10:24Pas au cas où, mais parce que tout simplement, c'est le seul moyen
10:26pour avoir un peu de communication avec ma
10:28famille et avec mes proches. Parce que sinon, j'étais
10:30vraiment coupé. Je travaillais beaucoup sur
10:32des e-mails, des ordinateurs
10:34à l'époque pour envoyer des e-mails. C'était
10:36des ordinateurs dont le clavier
10:38était figé dans une coque et vous glissiez
10:40des billets de 1$ pour avoir la connexion pendant
10:4210 minutes. C'est le seul moyen d'avoir la possibilité
10:44d'envoyer des e-mails en France ou en
10:46Belgique. Et donc, bref, voilà. Donc, ce jeu
10:48est arrivé au moment où je pensais
10:50que plus rien ne se passerait.
10:52Mais, et c'est là où je dis que c'est trop long et donc
10:54je ne vous le dirai pas ce matin, mais en fait,
10:56ce qui se passe, c'est que ce ne sont pas les Français
10:58qui m'ont fait revenir à la télévision française.
11:00Ce sont d'autres gens.
11:02Ça, ce sera dans les mémoires d'Olivier Mine à apparaître
11:04prochainement.
11:06Et alors, vous avez aussi enfilé un joli
11:08petit cuir et là, on vous a retrouvé...
11:10Je savais que j'allais vous plaire avec ça et je me suis dit
11:12allez, vas-y. On vous a retrouvé sur ce jeu culte,
11:14bien sûr.
11:16Fort Boyard qui a été élu
11:18jeu d'aventure préféré par le public, d'ailleurs,
11:20lors des derniers Molotov TV Awards, là, au début
11:22du mois. Et cet été,
11:24a été diffusé un épisode très spécial fêtant
11:26les 35 ans du programme avec les animateurs
11:28qui l'ont marqué, dont bien sûr
11:30Patrice Laffont qui a enregistré cette émission peu de temps
11:32avant de nous quitter. Et il nous avait dit
11:34quand il était venu ici en mai,
11:36Patrice Laffont, qu'il était en train de travailler
11:38avec vous sur une pièce de théâtre
11:40pour la rentrée. Vous aviez commencé
11:42à bosser tous les deux ?
11:44On avait commencé à travailler ensemble là-dessus,
11:46mais pas en répétition. Les répétitions devaient commencer
11:48à peu près 15 jours
11:50après son décès.
11:52Donc on n'a jamais même
11:54commencé la plus petite répétition. On a fait des lectures,
11:56beaucoup de lectures avec Patrice,
11:58mais ça s'est arrêté là.
12:00C'était une belle aventure.
12:02C'est lui qui est venu vers moi pour me dire, écoute, j'aimerais tellement faire
12:04une dernière pièce avec toi.
12:06La pièce des potes, quoi, en fait.
12:08Et en tournée en plus,
12:10qui permet de vivre des choses encore plus, je pense,
12:12plus intéressantes.
12:14Bref, tout ça ne se fera pas.
12:16On parlait de distance avec ce métier tout à l'heure.
12:18S'il y en a bien un qui avait de la distance avec ce métier, c'est bien Patrice Laffont.
12:20Vous avez raison, c'est vrai.
12:22Il n'a jamais été dupe de ce que
12:24la télévision pouvait
12:26donner et donc reprendre.
12:28De ce que la télévision pouvait signifier aussi.
12:30Il est toujours resté dans l'idée,
12:32et j'essaie de me fixer là-dessus aussi depuis toujours,
12:34c'est que la télévision,
12:36ça n'est jamais aussi important qu'un
12:38moment à partager. Et ce moment-là,
12:40il doit être soigné. Parce que pendant le temps
12:42où il existe, c'est un moment de partage.
12:44Que ce soit pour divertir,
12:46ou que ce soit pour intéresser les gens
12:48sur un sujet ou sur un autre. Mais en tout cas,
12:50voilà, qu'on ne soit pas dupe du fait
12:52que cet instant va être chassé par un autre
12:54et que ça n'est pas plus grave que ça finalement.
12:56On est de passage.
12:58Restez avec nous sur ce stand
13:00encore quelques minutes, Olivier Vigne.
13:02Parce que dans un instant, c'est le journal des médias qui arrive.

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