• il y a 3 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Hervé Mathoux et Alexandre Araujo, pour l’émission "Au micro" saison 2 sur Canal +.

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Transcription
00:00Écoutez Culture Média sur Europe 1 avec Thomas Hill et vos invités ce matin, Thomas.
00:04Oui, je reçois ce matin le présentateur de l'émission sportive la plus suivie de France,
00:08le Canal Football Club et Canal Champions Club aussi, Hervé Matou,
00:12ainsi qu'Alexandre Arojo, le grand gagnant du programme Au Micro,
00:15sorte de nouvel star des commentateurs de foot.
00:18Et alors, ça y est, vous avez commencé là, depuis la rentrée,
00:21Alexandre a commenté des matchs.
00:22Et alors, ce n'est pas Sochaux-Orléans que vous commentez.
00:25Fait gaffe, c'est ce soir Sochaux-Orléans, 19h30.
00:28Mais direct des grands matchs européens,
00:31ça a été, vous n'aviez pas trop la pression quand même ?
00:34Non, pas trop la pression, parce que pour être tout à fait honnête,
00:36je n'ai pas commencé tout de suite avec la Ligue des Champions.
00:39Justement, il y a eu cette approche un peu graduelle,
00:41où d'abord, on m'a fait commenter des matchs un peu moins visibles, disons.
00:45Mais sinon, voilà, c'est des matchs plus compliqués à travailler,
00:47notamment la Ligue saoudienne qui fait partie de nos droits chez Canal.
00:49C'était ça, votre premier match ?
00:51Oui, c'était un match de Super Coupe de Ligue saoudienne.
00:53C'est quoi l'affiche ? Donne-nous l'affiche.
00:54C'était Alali contre Alilal, voilà.
00:56Alali contre Alilal, c'est bien.
00:59Pour le nom des joueurs et tout, ça doit être un boulot énorme avant.
01:01Oui, ça fait partie du travail du commentateur,
01:03quel que soit l'équipe, le championnat,
01:05ce qui est finalement un très bon exercice pour arriver
01:08dans des matchs de Ligue des Champions avec des équipes très connues
01:10et du coup, être un peu plus à l'aise.
01:11Oui, c'est ça. Et alors, pour votre premier match de Ligue des Champions,
01:13vous êtes tombé sur un Bayern de Munich et Dynamo Zagreb complètement fou.
01:1611 buts à commenter, ça ne vous arrivera pas souvent.
01:20On écoute un extrait.
01:20... qui se bat avec Théophile Catherine pour donner ce ballon à Sané,
01:23qui tente sa chance et le huitième but dans cette rencontre pour le Bayern.
01:27Ça ne s'arrête jamais.
01:29Et ça revient, pourquoi pas, pour le Bayern, pour en mettre un neuvième.
01:31Le centre est excellent et encore un,
01:34toujours un pour mettre sa tête dans cette surface de réparation.
01:399 buts à 2, c'est historique.
01:42Le ton est là.
01:44Alexandre Arojo, vous étiez Hervé Matou dans le jury d'Omicro
01:47aux côtés de Laure Boulot et de David Ginola.
01:49Qu'est-ce qu'il avait de plus, Alexandre, que les 10 000 autres candidats ?
01:54Manifestement, plein de choses, puisqu'il a gagné.
01:57Mais il avait plein de choses, mais une bonne voix, déjà.
02:01Mais surtout, je trouve, si je devais sortir qu'une chose, une fluidité.
02:06Une fluidité, parce que l'air de rien commenter un match, c'est faire de l'impro.
02:11On n'a pas de texte.
02:12Pendant 90 minutes, on improvise.
02:14La fluidité, c'est quand même quelque chose d'extrêmement important.
02:17Et fluidité avec un vocabulaire qui peut se renouveler.
02:22Sinon, on a très vite fait de répéter toujours les mêmes choses.
02:25Bien sûr, il y a des mots qui reviennent à un but.
02:27Surtout, ça va revenir 11 fois dans un match.
02:30Mais voilà, il avait ça.
02:33Je pense qu'il lui venait d'une expérience.
02:36Il commentait de l'esport.
02:38Je pense que ça l'a quand même aidé.
02:40On se rend compte, malgré tout, que ceux qui étaient dans les derniers qualifiés
02:46avaient tous une expérience du commentaire d'une manière ou d'une autre.
02:49Parce que ça ne s'improvise pas.
02:51Ils ne le faisaient pas que dans leur salon.
02:53Non, exactement.
02:55C'est quoi les grandes qualités d'un commentateur de foot ?
02:57Parce que vous avez parlé de l'élocution, évidemment.
03:00Il y a aussi les connaissances sur le foot.
03:02La connaissance, c'est la base, mais ça ne suffit pas.
03:05C'est la couche du début.
03:07Parfois, les gens confondent.
03:09Ils disent, je connais tout, donc je peux commenter.
03:11Non, tu peux tout connaître, mais ce n'est pas ce qu'il fait de toi un commentateur.
03:15C'est savoir transmettre l'émotion.
03:17C'est savoir aussi, je trouve, trouver les bons mots au bon moment.
03:20Et être notamment au rendez-vous du moment important.
03:26Je souhaite, Alexandre, de commenter les moments historiques du foot français.
03:29On l'a souvent évoqué dans le programme au micro.
03:32Il y a des grands moments où il faut savoir trouver la formule qui va frapper les esprits.
03:38Et ne pas être banal.
03:40C'est quelque chose qui se gagne avec l'expérience.
03:46Et la personnalité aussi.
03:48Vous, Hervé Matoux, vous avez commenté à une époque le foot.
03:51Qu'est-ce qui a fait que vous avez arrêté ?
03:53J'ai arrêté parce que lorsque j'ai été transféré de TF1 à Canal.
03:58J'ai passé TF1 8 ans.
04:00De mes premières années, je faisais un peu tout.
04:03Du commentaire, j'ai commenté la Coupe du Monde, Chopin en Europe.
04:06Et de la présentation.
04:08Quand j'ai été recruté à Canal, c'était pour présenter l'émission phare de l'époque Joueur de foot.
04:13Don Izzo m'a fait venir de TF1.
04:15Et à partir du moment où je suis arrivé à Canal.
04:17J'ai quand même commenté quelques matchs.
04:19J'ai fait des campagnes européennes.
04:21Mais très vite, j'ai senti que le reste de la rédaction n'avait pas trop envie que je marche sur ces plates-bandes.
04:27Parce que j'avais déjà joueur de foot.
04:29Il ne fallait pas que je sorte le nez à la fenêtre.
04:32Et puis on se spécialise dans une certaine mesure.
04:36Ça veut dire que c'est moins votre truc le commentateur ?
04:38Ce n'est pas que c'est moins mon truc.
04:40C'est que dans la vie, il faut faire des choix.
04:42On ne peut pas tout faire.
04:44Et au bout d'un moment, vous vous rendez compte qu'il y a des gens qui font ça mieux que vous.
04:47Et que vous tracez votre sillon.
04:49Et puis vous vous dites, voilà.
04:51Soit vous vous voyez dans la frustration de ce que vous ne faites pas.
04:53Soit vous vous voyez dans le plaisir de ce que vous faites.
04:55Si je vous demande à tous qui est pour vous le meilleur commentateur de l'histoire du foot en France.
05:00Vous diriez qui ? Jean-Luc Lemoyne.
05:02Waouh, c'est difficile.
05:04Moi je pense que c'est plutôt des binômes.
05:06J'ai des souvenirs d'enfance.
05:08J'ai des souvenirs d'enfance où j'adorais Denis Zo et Didier Rousteing qui nous a quittés il n'y a malheureusement pas longtemps.
05:13Mais sinon, ça dépend.
05:16Moi j'aimerais bien savoir aussi comment on fait ces binômes justement.
05:19Le consultant et le commentateur.
05:21Trouver la bonne alchimie.
05:22Parce que c'est difficile de trouver de l'alchimie.
05:24Oui, c'est un peu comme pour ceux qui connaissent le foot.
05:27Les deux défenseurs centraux.
05:29Parfois on met un bourrin et un gars qui va vite et qui couvre.
05:33Alors il n'y a pas de bourrin dans les commentateurs.
05:36L'idéal c'est d'avoir un sans chaud, un sans froid je dirais.
05:40C'est Thierry Roland et Jean-Michel Larquet.
05:43Oui, eux ce sont les pionniers.
05:45C'est le premier couple, le premier duo de commentateurs de l'histoire du foot.
05:49Donc il a été fait parce que Jean-Michel Larquet était le premier footballeur qui avait le potentiel pour faire ça.
05:55Je ne sais pas s'il avait été réfléchi comme ça de manière cérébrale.
06:02Non mais sans chaud, sans froid, c'est vrai qu'on retrouve bien ça.
06:04Nous avons effectivement Jean-Michel Larquet réfrégné les sorties parfois excessives.
06:10Thierry Gilardi, moi j'allais le dire.
06:12Ça dépend de ce qu'on aime aussi dans le commentaire de foot.
06:18Moi par exemple j'adore Omar Dafonseca.
06:20Lui il commente comme en Amérique du Sud.
06:22Donc d'un coup il peut vous chanter une chanson, il peut se mettre à crier.
06:25Tout dépend de ce qu'on a envie de voir.
06:27On va donner la parole à Alexandre.
06:28Vous admirez qui vous comme commentateur ?
06:30Moi je pense que je suis d'une génération un peu différente.
06:33Merci Alexandre.
06:38Ces références-là, je les respecte, je les ai écoutées mais je ne les ai pas vécues.
06:41C'est gênant d'écouter une vieille personne.
06:45J'aime beaucoup ce que fait Benjamin Da Silva.
06:47Omar Dafonseca pour moi c'est encore un autre style.
06:50C'est folklorique.
06:52Les deux sont liés.
06:54Moi j'aime bien ce que fait Benjamin et j'adore François Marchal.
06:57En fait j'adore les commentateurs qui ont réussi à s'imprégner de leur championnat.
07:02Quand on arrive à associer un championnat à un commentateur, il a réussi son job.
07:06Parce qu'on va se dire qu'aujourd'hui il y a Première Ligue, il y a François Marchal.
07:09Il y a des familles de commentateurs.
07:11D'ailleurs pour la petite histoire, quand il a son premier passage au micro,
07:14je l'avais réfrénié sur son goal.
07:16Je lui ai dit que c'était sympa, il était bien fait mais pas de ça chez nous.
07:19Il y a la famille sud-américaine et la famille anglaise.
07:22C'est une question de goût pour les gens.
07:25Mais par contre, j'aime beaucoup Omar.
07:28Mais par exemple, tu ne peux pas commenter l'équipe de France comme Omar.
07:32Quand on est dans une niche, c'est plus facile d'avoir un style très original
07:36que quand on est mainstream et quand on fait l'équipe de France par exemple sur TF1.
07:40On ne peut pas faire comme la voix que vous admirez aussi, je le sais,
07:43mais elle est une voix portugaise, celle de Nuno Matos.
07:46C'est comme ça quand même.
07:47Exactement.
07:48Écoutez ça.
08:01Évidemment, ce serait un peu plus compliqué de le faire en français et aussi un style.
08:04Les commentateurs, c'est un peu comme les taxis.
08:06Plus on est dans le sud, plus il y a de mots en fait.
08:10On terminera là-dessus.
08:11Restez avec nous Hervé Matou et Alexandra Rongeau
08:13pour suivre l'actu des médias dans un instant.
08:15Le journal des médias de Julien Pichenay arrive dans un instant.

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