• il y a 2 mois
Cet été, le Journal de la Défense a fait pénétrer ses caméras au coeur du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Pendant plusieurs semaines, nous avons suivi le quotidien de ces militaires aussi bien lors de leurs interventions en mer, que contre les feux de forêt ou en ville, à l'occasions des multiples missions de secours à la personne qui rythment leurs journées. Plus qu'une immersion au plus proche de leurs actions, les marins-pompiers de la caserne de Pointe Rouge nous font partager leurs expériences au cours d'entretiens intimes. Ils nous expliquent en quoi consiste leur métier et nous montrent le dévouement sans faille dont ils font preuve à l'égard des habitants de la cité phocéenne.

Immersion au sein des forces armées.
Au travers d'images réalisées au plus près des entraînements comme en opérations, Le Journal de la Défense pose chaque mois un autre regard sur l'actualité des armées pour mieux appréhender et comprendre l'univers de la Défense.

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Transcription
00:00~~~
00:19Ouais 14 juillet c'est parti là
00:23Ce qu'il va pleurer c'est qu'une bouteille de gaz dans la veine
00:28Bouteille de gaz à la veine
00:30C'est la tête, c'est la tête, c'est la tête.
00:32Moi, je vous promets, nous, on vous caillassera pas.
00:47On va vous faire travailler, on va rallumer plein de feu,
00:48mais on vous caillassera pas.
00:50Après on peut faire la photo ensemble,
00:52faire la photo avec les mecs du quartier,
00:54comme ça après, vous nous mettez sur le calendrier.
00:56On va transmettre pour le 10.0.
01:02Lucas, la police est prévenue pour venir sur votre apparence sur ce que vous aurez à demander.
01:08La police est déjà sur place.
01:21Bon, c'est encore un robot pour les couleurs.
01:23Bonjour à tous, journée du 14 juillet.
01:26Bonne fête nationale, vous répondrez présent à votre fonction, votre nom, sur RCG Connecteur.
01:31Avec plus de 2500 marins du feu, le bataillon des marins-pompiers de Marseille
01:36est l'unité de la marine nationale dont l'effectif est le plus important.
01:45Considérés comme l'une des unités les plus performantes d'Europe,
01:48ils doivent cette réputation à l'engagement sans faille de ces marins-pompiers
01:52qui se dévouent corps et âme aux habitants de Marseille.
01:56Un marin-pompier de Marseille, c'est quelqu'un qui a d'abord fait le choix du don.
02:00Le don à son pays, à la nation, le don à ses concitoyens.
02:07C'est quelqu'un qui est passionné.
02:16En cet été 2024, les marins-pompiers de Marseille feront face, comme chaque année,
02:21à des missions des plus périlleuses.
02:23Mais ils seront aussi aux premières loges pour aider à sécuriser les Jeux Olympiques.
02:34Pendant plus de 15 jours, nous serons au cœur d'une de leurs casernes emblématiques,
02:38celle de la Pointe Rouge, qui allie les interventions maritimes,
02:42l'aide à la personne et la menace du feu, qui en cette saison reste permanente.
02:47Quartier maître de seconde classe, au nom du ministre des Armées,
02:50vous êtes promu au grade de quartier maître de première classe.
02:58J'ai toujours voulu être militaire, être officier dans une armée,
03:02et j'ai choisi la Marine nationale parce qu'à travers ma filière,
03:05j'ai l'opportunité de vraiment avoir des affectations qui sont diverses.
03:10Alors aujourd'hui, au bataillon des marins-pompiers à Marseille,
03:12je peux être affecté sur un bâtiment de surface, un bateau,
03:16sur d'autres unités.
03:18C'est une diversité et puis c'est aussi un engagement.
03:22C'est tous ces points-là qui m'ont fait me tourner vers cette voie professionnelle.
03:38La planche, c'est une manière de faire preuve de cohésion, d'être tous ensemble.
03:41Il faut monter la planche avant de commencer la garde.
03:43Si on ne monte pas la planche, on dit qu'on ne monte pas sur les camions.
03:46Il faut que tout le monde passe la planche.
03:50Si moi, en tant qu'officier, je fais la planche,
03:52le reste du personnel fera la planche.
03:57Donc l'exemplarité, elle entraîne aussi une certaine crédibilité.
04:14Claire à l'arrière.
04:1717 casernes veillent sur la deuxième ville de France,
04:20mais également sur sa façade maritime.
04:23Doté de 7 sections opérationnelles spécialisées,
04:26le bataillon des marins-pompiers de Marseille répond à toutes les urgences
04:30avec un objectif permanent, intervenir en moins de 10 minutes
04:34entre l'appel et l'arrivée sur les lieux.
04:39En fait, il y avait 2 parachutistes qui descendaient
04:42et il y a un premier qui était en torche. Il est tombé dans l'eau.
04:45Le pompier a une passion.
04:47Je suis déjà rentré sapeur-pompier volontaire à 18 ans dans mon département d'origine.
04:51Je suis un breton exilé.
04:53Je suis rentré à 18 ans.
04:55Ça fait plus de 21 ans maintenant que j'exerce, on va dire,
04:58le métier de pompier, sauveteur-cotier et plongeur,
05:01avec différentes technicités.
05:04Surface non libre, génie sous-marin,
05:06et depuis peu, la désincarcération sous-marine.
05:09Là, du coup, j'ai eu le patron vedette.
05:11Ils ont trouvé le parachute. Personne au bout pour l'instant.
05:14Moi, il me fallait un point d'eau.
05:16Je ne peux pas quitter l'océan sans avoir un point d'eau.
05:18Donc la Méditerranée.
05:20Je pouvais être marin-pompier à Brest, à Cherbourg, à Toulon,
05:23mais ce n'est pas le même métier.
05:25Là, on est plus sur un métier au cœur de la ville,
05:28où on intervient vraiment aussi bien dans le domaine maritime que sur terre.
05:32Et il y a une diversité d'interventions sur Marseille
05:35que pour moi, qui est quasiment inégalée.
05:38Le centre d'incendie et de secours Pointe-aux-Rouges
05:41est rattaché au groupement opérationnel Sud,
05:44situé dans le 8e arrondissement de Marseille,
05:47près de ses mythiques calanques.
05:50Sur les 84 marins que compte la caserne,
05:5335 sont formés aux techniques de sauvetage aquatique.
05:56Parmi eux, 30 ont également la qualification plongeur.
05:59Ils sont une véritable force pour le commandement.
06:02À Pointe-aux-Rouges, on a des patrons vedettes,
06:05on a des plongeurs, on a un secteur nautique, un secteur urbain.
06:08On doit être très polyvalent.
06:10On peut être engagé à la fois sur du feu de forêt, sur des feux urbains.
06:24Le bataillon des marins pompiers de Marseille
06:27protège les 873 000 habitants de la ville.
06:31Il effectue environ 350 interventions par jour.
06:34C'est plus de 120 000 missions,
06:37rien que pour l'année 2023.
06:40Je suis rentré au sein du bataillon, j'avais 19 ans.
06:43Donc à 19 ans, je ne pense pas qu'on ait armé entièrement.
06:46J'ai tout quitté. J'ai quitté ma région natale du sud-ouest
06:49pour arriver à Marseille, dans une ville inconnue.
06:52Affirmatif.
06:55On a 725 en face.
06:58729, c'est juste là.
07:01Tu vas là-bas, tu fais demi-tour.
07:10Ce côté marins-pompiers, pourquoi ?
07:13Parce qu'on est marins avant d'être pompiers.
07:16Parce qu'on dépend de l'unité de la marée nationale.
07:22On retrouve cette rigueur de l'armée
07:25qui me correspond totalement.
07:28Dans cette unité du bataillon, j'ai pu retrouver ces 2 choses-là.
07:31Je pense que c'est un des meilleurs choix que j'ai pu faire.
07:34On va faire un bilan complet,
07:37on va faire un check-up avec toutes vos constantes.
07:40On va prendre l'attention, le pouls, tout ce qui va bien.
07:43Assieds-vous, madame.
07:46Les gars, tu restes à côté. Assieds-vous.
07:50Madame, faites un bilan en euros complets, les gars.
07:53Madame, gardez les mains devant vous et fermez les yeux, s'il vous plaît.
07:58En pouls, on était à 90. En pouls, combien ?
08:01En pouls, on était à 129.
08:04Arthale a une pointe rouge pour la mission 937.
08:07Après examen du médecin de l'aire Louvain,
08:10je transporte médicalisé sur le service SAUV.
08:13Féminin de 76 ans, présentant des troubles neurologiques.
08:17Je suis quelqu'un d'avenant et d'assez protecteur avec les gens,
08:20plutôt disponible.
08:23Puis j'aime consacrer mon temps aux autres.
08:26C'est un métier de vocation, de fierté et avant tout de passion.
08:29En cette année 2024,
08:32la ville de Marseille se prépare aux festivités du 14 juillet.
08:35Comme chaque année, lors de la fête nationale,
08:38les marins pompiers s'attendent à une journée mouvementée.
08:41En 2023, selon un bilan communiqué par le ministère de l'Intérieur,
08:4496 personnes ont été interpellées
08:47et 255 véhicules ont été incendiés.
08:51C'est jamais anodin de partir sur une victime par arme à feu.
08:54La première chose qu'il y a en réception de l'ordre de mission,
08:57c'est d'essayer d'identifier le lieu, l'adresse.
09:00Est-ce que c'est dans une zone sensible ?
09:03Est-ce que c'est dans un endroit où on peut se retrouver ?
09:06Est-ce que c'est dans un endroit où on peut se retrouver ?
09:09Et puis, c'est un endroit où on peut se retrouver.
09:12C'est un endroit où on peut se retrouver.
09:15C'est un endroit où on peut se retrouver.
09:18Est-ce que c'est dans une zone sensible ?
09:21Et surtout d'être vigilant sur la sécurité de ses personnels.
09:24Vigilance à l'arrivée sur les lieux.
09:27Il y a une deuxième intervention pour un feu à priori dans le coin,
09:30donc faites attention que ce ne soit pas une guet-apens.
09:33On arrive déjà sur intervention sans les gyrophares et sans les deux tons,
09:36pour éviter d'attiser les regards et d'arriver en toute discrétion.
09:39Il est dans la cour, il s'est pris une balle dans la jambe.
09:42Il est en train de partir là.
09:45Il est en train de partir là. Dans quel cours ?
09:48On va se mettre en amont de l'intervention, en sécurité.
09:51Sans ça, s'il y a encore des coups de feu qui se font,
09:54on ne peut pas intervenir. On ne va pas se mettre en danger.
09:57On n'est pas équipé comme un policier avec un gilet pare-balles.
10:00Nous, on est là pour secourir, on n'est pas là pour prendre des balles.
10:03Il y a des interventions marquantes, que ce soit aussi bien terrestres
10:06que maritimes. Ce qui est très important pour nous,
10:09c'est de débriefer après chaque intervention.
10:12De souffler et de s'enlever cette charge mentale.
10:15Et de réussir à se détacher de quelques images qui sont parfois
10:18un peu agressives, un peu violentes, pour entrer sur l'intervention.
10:25Après chaque intervention majeure,
10:28je rassemble mon personnel, on discute.
10:31Parfois autour d'un verre, un perrier, n'importe quoi,
10:34autour d'un verre d'eau, à la coopérative,
10:37on discute et on souffle. Et ça, c'est un débrief,
10:40pour moi, qui est quasiment passif. Et surtout, je ne veux pas
10:43que mon personnel ramène cette charge à la maison.
11:04C'est une caserne de sportifs. On a la chance, en plus,
11:07d'avoir une piscine municipale à côté, où on arrive à se dégager
11:10une heure de notre temps tous les jours. Donc on maintient, en plus,
11:13un certain niveau aquatique.
11:17Les moments forts en équipe, en caserne,
11:20sont indispensables pour connaître ses personnels.
11:23Pour ensuite arriver à identifier leurs points forts,
11:26leurs points faibles. Arriver à identifier
11:29quelqu'un qui est un petit peu plus en retrait.
11:33J'aime cet état d'esprit que nous avons à la Pointe-Rouge.
11:36Cet état d'esprit de rigolade et de fraternité,
11:39tout en gardant cette rigueur et ce professionnalisme
11:42en intervention. On se crée une petite amie.
11:55Allez, ça va. On est sur zone dans 35 minutes.
11:59J'ai eu la chance d'être maitre-major sauveteur sur les plages.
12:02J'ai découvert un petit peu tout ce qui était secours à personne.
12:05Et j'ai dit, pourquoi pas, de rentrer
12:08au bataillon des marins pompiers de Marseille.
12:12Allez, dès qu'on peut, on largue, messieurs.
12:18Donc quand je rentre, je retrouve facilement ce côté
12:21secours à personne, puisque ça fait partie de notre cœur de formation.
12:24Et je découvre aussi la partie incendie que je ne connaissais
12:27absolument pas. Et là, une passion s'est créée
12:30et un déclic, et je me suis dit que je suis au bon endroit.
12:44La particularité du centre de secours de Pointe-Rouge,
12:47c'est sa spécialité aquatique et l'armement
12:50de la vedette bonne-mère de la SNSM.
12:53La Société nationale de sauvetage en mer,
12:56qui met à disposition des marins pompiers de Marseille
12:59cette vedette tout temps. C'est une spécificité
13:02unique en France. Elle est armée exclusivement
13:05par des marins pompiers.
13:08L'expérience sur la vedette, c'est comme l'expérience
13:11sur le fond, en fait. Le but, c'est la transmission
13:14des connaissances. Il y a beaucoup de transmissions
13:17qui sont en interne. Donc l'objectif, c'est de transmettre
13:20cette passion et ces connaissances
13:23aux personnes et au personnel qu'on a à bord de la vedette.
13:26On fonctionne leur niveau d'emploi, on fait de la formation,
13:29on essaie de le transmettre.
13:32On a des officiers mariniers qui sont vraiment de terrain,
13:35qui sont très expérimentés, qui justifient 15-20 ans
13:38d'expérience. C'est aussi sur eux qu'on s'appuie
13:41dans le commandement pour décider,
13:44pour trouver ensemble la meilleure idée de manœuvre
13:47pour aller dans le sens de l'intervention.
13:50Ouais, Francky, pour te dire, masculin, 47 ans,
13:53chute mécanique de sa hauteur.
13:56Ils nous apportent une expérience en mer qui est incroyable.
13:59C'est des gens qui sont riches de savoir.
14:02Il y a toujours quelque chose à apprendre d'eux
14:05par leur expérience et leur ancienneté au sein du bataillon,
14:08mais surtout en mer, avec la vedette d'eau de mer.
14:11Je pense qu'on a à apprendre de tout le monde.
14:14Du plus jeune qui vient d'arriver au plus ancien
14:17de 25 ans, 30 ans de bataillon.
14:20Je commence à faire route tranquillement.
14:23Dès que c'est clair sur le pont, tu m'informes.
14:26Que ce soit sur VSAV, sur fourgon ou en mer,
14:29on se dit qu'on a frôlé la catastrophe,
14:32pas pour nous, mais les gens ont frôlé la catastrophe.
14:35Des fois, ils ne s'en rendent même pas compte.
14:38On essaie de faire de notre mieux pour éviter les drames.
14:47Allez !
14:50Allez !
14:53Et oui, pas de zéro !
15:04Dans l'histoire des marins pompiers,
15:07il y a eu des gens qui sont morts en service commandé,
15:10qui sont morts au feu.
15:13Le risque zéro, de toute façon, n'existe pas.
15:16Les conditions contiennent des risques
15:19face auxquels il faut faire face.
15:22On prend la garde le matin, on ne sait jamais pourquoi on va partir.
15:25Quand on part pour un général ville,
15:28on sait qu'il y a feu, adrénaline, feu, danger, adrénaline.
15:31Donc oui, chaque pompier, forcément,
15:34recherche de l'adrénaline.
15:37Et on a besoin de cette adrénaline pour...
15:40Déjà, il faut savoir la gérer, mais on en a besoin
15:43pour donner le meilleur de nous-mêmes.
15:46Je pense qu'à partir du moment où on n'a plus peur,
15:49c'est là où on se met en danger.
15:52Par contre, la peur, elle se canalise, elle se travaille.
15:55Il ne faut pas montrer que l'on a peur.
15:58Il faut vraiment réussir à se recentrer sur l'intervention
16:01et garder un peu ses émotions
16:04parce que sinon, c'est communicatif.
16:07Et malheureusement, ça peut engendrer des actions
16:10que l'on ne souhaite peut-être pas après sur le terrain.
16:17Effectivement, oui, on peut parler d'adrénaline,
16:20mais il faut toujours s'engager sur le terrain en sécurité
16:23pour éviter la blessure,
16:26pour éviter vraiment de se faire surprendre.
16:29Il faut prendre toutes les précautions nécessaires
16:32en intervention, quelle que soit l'intervention.
16:35Il y a pas mal de badauds. C'est des gens qui étaient chez eux.
16:38S'il y a des victimes, ça sera désincommodé par les fumées.
16:41Ils sont un peu de partout, je veux que tu me rassembles d'un autre
16:44et que tu les mettes ici, au niveau du boulevard du métro.
16:47Je vais amener le VSAV à ce niveau-là.
16:50C'est bon ? C'est un feu d'instructeur sur le parking de souterrain.
16:53Il y a beaucoup de fumée dans les communs. Rien de grave.
16:56On prend les précautions nécessaires.
16:59Il faut communiquer à la voix.
17:02Dès qu'on part à l'intervention, on briefe.
17:05On ne tremble pas dans la voix. On discute.
17:08On prévient potentiellement des dangers. On fait ce qu'on appelle un SMES.
17:11La situation, la mission, l'exécution et la sécurité.
17:14La sécurité, c'est primordial.
17:17En mettant en avant la sécurité, on pose le jeu.
17:20On pose le jeu et on intervient après en toute sérénité.
17:23Pour l'instant, l'offre de scooter est maîtrisée par une LDMR aérique.
17:30Beaucoup de fumée dans l'ensemble des communs du bâtiment.
17:33Le rôle du chef de groupe, c'est de prendre le commandement des opérations.
17:36Mais prendre le commandement des opérations, c'est être un peu ce chef d'orchestre.
17:39On se recheck les entrées tranquillou.
17:42On lève le doute.
17:45Les gars, vivez un coup.
17:48Délestez-vous.
17:51Il va falloir rendre en compte la situation, les premières actions
17:54et organiser la gestion de l'intervention.
17:57Par exemple, l'ambulance.
18:00Lui donner la mission d'identifier un point de rassemblement des victimes.
18:03L'échelle, le moyen élévateur aérien qui est là,
18:06ça va être de lui donner la mission de faire des reconnaissances,
18:09par exemple en façade, si c'est possible.
18:12On a un masculin de 51 ans.
18:1551 ans.
18:18Ces interventions-là, en général, elles sont marquantes
18:21à la fois dans la complexité et la technicité qu'elles imposent
18:24dans la gestion opérationnelle, mais elles sont marquantes aussi.
18:27Quand on se rend compte que finalement, les gens perdent tout ce qu'ils ont.
18:30Perdent tout ce qu'ils ont sur un feu.
18:33Pour l'ensemble, à mon commandement, garde à vous.
18:46Bien évidemment, ici, en caserne, à Pointe-Rouge,
18:49le rôle de l'officier, moi, ce que j'attends d'un officier,
18:52c'est vraiment qu'il prenne la mesure entière et globale
18:56de sa responsabilité vis-à-vis de ses personnels,
18:59vis-à-vis des matériels qu'on lui confie.
19:02Tout ça dans l'objectif de remplir la mission.
19:05L'officier en CIS, le chef de centre, c'est ce que je lui dis.
19:08Ta responsabilité, elle est globale.
19:11Jusqu'à présent, tout a été parfait. Il faut qu'on reste vigilant,
19:14même si la météo n'est pas forcément avec nous pour les épreuves.
19:17Vous êtes présents. Je vous en remercie tous.
19:20Ceux de Marseille et ceux qui viennent de plus loin.
19:23On a les yeux sur nous encore pour quelques jours.
19:26Après, on aura peut-être droit à un petit peu de repos.
19:31Lors des épreuves des Jeux olympiques,
19:33le bataillon des marins-pompiers de Marseille,
19:36aidé des sapeurs-pompiers de l'Hérault,
19:38est sur le pied de guerre pour sécuriser l'événement.
19:44La mission est une réussite
19:46grâce aux moyens combinés de la marine, de l'armée de terre
19:49et de toutes les forces de sécurité impliquées.
19:53C'est un des meilleurs moments pour nous.
19:59J'ai été appelé pour une intervention par appel radio.
20:02J'étais en retour caserne.
20:04Je pars pour un féminin de 2 ans, victime de noyade.
20:07Il y a une pression. La pression monte.
20:10Je vois une personne au loin qui me fait un signe.
20:13On passe la traverse. On arrive.
20:16Je vois une personne en train de masser, une fille de 2 ans.
20:19C'est juste un malaise léger.
20:22Mon équipe arrive et prend le relais.
20:24Il n'y a qu'une chose à gérer.
20:26Pourquoi ? Parce que c'était un anniversaire.
20:28Des enfants de 2-3 ans en état de choc.
20:30Les parents qui étaient complètement paniqués,
20:33qui s'accrochaient à moi,
20:35qui menaçaient de mettre fin à leur jour
20:37si on ne sauvait pas la petite.
20:39J'avais un message d'urgence à passer.
20:41Il me fallait des enfants médicalisés.
20:43Même s'ils étaient prévus sur les lieux, je les ai confirmés.
20:46Vous faites un bilan en euros avec une prise de constante.
20:49On refait une glycémie.
20:51C'est vraiment sous-dimensionné, seul.
20:53Seul au monde.
20:56On a réussi, avec l'équipe médicalisée,
20:58à récupérer la petite,
21:00malheureusement décédée en arrivant à l'hôpital.
21:02Là, effectivement, c'est compliqué.
21:04C'est compliqué à gérer.
21:06C'est difficile.
21:08On est sur un enfant de 2 ans
21:10qui n'avait rien connu de la vie encore,
21:12qui avait tout à faire.
21:14Des parents qui sont détruits.
21:17Une famille détruite.
21:21Des enfants de 2-3 ans en état de choc
21:23qui n'oublieront jamais de leur vie.
21:25Ils commencent leur vie avec un stress post-traumatique.
21:33Des interventions, on en fait des centaines par an.
21:36Mais celle-ci a été très marquante.
21:38Il y en a eu d'autres, mais celle-ci a été très marquante.
21:40Parce qu'émotionnellement,
21:42j'ai pris, j'ai ramassé.
21:47J'ai pris mon équipe en compte.
21:50Mon conducteur et mon secouriste,
21:52on a discuté.
21:54Et en plus de ça, j'ai demandé
21:56à ce que la psychologue du bataillon,
21:58qui était d'astreinte, vienne en caserne
22:00pour discuter avec nous.
22:05Quand un jeune, pour la première fois,
22:07est confronté à un cadavre ou à un mort,
22:09on va en parler en retour d'intervention.
22:11Je vais avoir des chefs d'équipe
22:13qui vont aussi tourner avec lui
22:15et qui vont lui poser la question.
22:17Il va avoir son attitude aussi à la tête.
22:19Si il y a le moindre doute, on a la chance
22:21au bataillon d'avoir un service médical
22:23avec des psychologues qui sont quand même
22:25aguerrés là-dedans.
22:27On fait appel avec eux et derrière,
22:29on fait glisser pour qu'ils le vivent bien.
22:31En tant que pompier, c'est pas facile
22:33pour nous d'aller voir un psychologue.
22:35Moi, je trouve que c'est bête. Il faut y aller.
22:37Et c'est super important en tant que pompier,
22:39mais surtout en tant qu'homme.
22:47Général Nautique.
22:49Secours, assistance à personne.
22:51Boulevard Montrose.
22:53La Générale Nautique à Pointe Rouge,
22:55en fait, elle est spécifique
22:57au secteur d'intervention.
22:59On fait partir
23:01plusieurs engins, nautiques et terrestres.
23:03Ça blesse, s'il vous plaît ?
23:05Ça blesse ?
23:07C'est jamais des interventions qui sont anodines.
23:09De toute façon, les interventions nautiques,
23:11les interventions en mer,
23:13c'est pas une intervention qui est courante.
23:15C'est-à-dire que c'est une intervention
23:17qui est assez inédite.
23:31Je fais un premier visuel au niveau de la Calanque.
23:33S'il n'y a personne,
23:35je retournerai au niveau du port de la Madraque au sud.
23:41Pour la mission 376,
23:43on est à l'arrivée sur le levier
23:45de l'ensemble de dispositifs terrestres et nautiques,
23:47secteur Montrose.
23:49Parce qu'il faut savoir que quand on arrive
23:51au ras de l'eau, on n'a pas le même visuel
23:53qu'eux, ils ont en hauteur au niveau de la terre.
23:55Donc, eux, ils vont nous désigner
23:57la position exacte de la personne en difficulté.
23:59Là, il y a un mec, là.
24:01Il y a un mec à l'eau, là-bas.
24:03On a la vedette mer,
24:05donc la SNS 152,
24:07la bonne mer,
24:09qui, elle, va être le gros support,
24:11qui va être la pierre armée par des sauteurs côtiers,
24:13qui permet d'approcher un peu plus les côtes
24:15pour récupérer la victime.
24:17Ils sont sur la terre ferme.
24:19Ils sont sur la terre ferme, sous le Montrose.
24:23Bien reçu, donc nous, de notre côté,
24:25on va quitter le secteur port de la Madraque
24:27et on fait jonction avec vous.
24:29J'ai le VSAV Pointe aux Rouges qui descend au contact
24:31de l'éventuelle victime. Reçu.
24:33Ok, donc tu me confirmes, RAS,
24:35la personne a regagné le bord par ses propres moyens.
24:38Au Montrose, on est intervenus, d'ailleurs, il y a peu de temps.
24:40Souvent, ils ont tendance à se mettre à l'eau, ici.
24:42Et quand il y a du mistral,
24:44quand ça rentre, en fait,
24:46il y a très peu de possibilité de remonter
24:48sur les rochers, parce que la mer,
24:50elle vient cogner au niveau des rochers
24:52et les gens se mettent en danger.
24:54Et le mec, quand il a sorti de l'eau, au moment qu'il a pris en charge,
24:56il a quand même perdu connaissance.
24:58Et le jeune nous dit qu'il se voit, quand même, inhaler beaucoup d'eau.
25:00Avec une pessaye.
25:02C'est un enfant de 15 ans, un adolescent,
25:04qui s'est fait piéger. Il a sauté.
25:06Et il s'est fait prendre par une vague.
25:08Et quand on arrive sur zone,
25:10on nous montre où il est, sauf qu'en fait,
25:12il n'est pas là, il n'est pas en surface, parce qu'il y a un corps qui se noie.
25:14Il coule.
25:16C'est qui qui vous a sorti de l'eau ?
25:18C'est monsieur.
25:20Vous l'avez récupéré...
25:22Au début, bien, et après, plus bien.
25:24On a pu envoyer une équipe de plongeurs
25:26à 15 mètres de fond, on l'a remonté
25:28et on l'a réanimé.
25:30Ça, c'est un message aussi à faire passer,
25:32parce qu'on a tendance à dire, le plongeur, il ne ramasse que des cadavres.
25:34C'est faux.
25:36On peut faire du premier secours en plongée.
25:42On ne le sauve pas à nous, on le sauve en équipe.
25:44Si on ne sauve jamais personne,
25:46notre métier ne servira à rien.
25:50C'est à l'esprit d'équipage.
25:52C'est ce qui permet d'avoir une cohésion au sein d'un groupe,
25:54d'une équipe, d'une caserne.
25:58On ne rejette personne.
26:00On est un groupe, on avance tous ensemble
26:02et on n'abandonne personne.

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