Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi, il s'intéresse à la présentation de robots humanoïdes créés par Elon Musk, capables de réaliser les taches quotidiennes. Il revient ensuite sur le projet de budget 2025 annoncé par Michel Barnier. Les Français vont devoir payer encore davantage pour "participer à l'effort national" alors que l'État est incapable de baisser les dépenses publiques.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, jusqu'à 9h30 sur Europe 1, jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:08Les petits hommes gris de Bercy ont frappé et ils ont fait ce qu'ils savent le mieux faire, taxé, imposé, saigné.
00:17Et tant pis si ces mesures seront improductives, et tant pis si la croissance ralentira, si l'investissement baissera, si la consommation fléchira.
00:27Cette hausse tous azimuts, cette cure d'austérité, ce matraquage fiscal sont pilotés par un homme de droite, Michel Barnier, soutenu par un autre homme de droite, Laurent Wauquiez.
00:38J'écoutais tout à l'heure le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, dire « il faut que les français comprennent », etc.
00:46Mais qui est ce jeune homme que je ne connaissais pas il y a encore huit jours et qui vient nous faire la leçon ?
00:54Il faut que les français comprennent. Je comprends surtout que ceux qui dirigent le pays ont mis la voiture dans le mur et que les français doivent payer la note.
01:02Le désastre budgétaire nécessiterait de couper les dépenses publiques, de stopper ces subventions bidons, tout cet argent public gaspillé,
01:12ces trucs et ces machins qui ne servent à rien, du conseil économique et social au fameux service d'information du gouvernement,
01:19qui coûte cher et ne rapporte rien. Hélas, les dépenses publiques augmenteront l'année prochaine.
01:25L'État est incapable de baisser les dépenses et les impôts augmenteront. Merci qui ? Merci Emmanuel Macron.
01:32À ce niveau de déconfiture politique, économique, diplomatique, sécuritaire, scolaire, etc., le président de la République est un champion. Merci pour tout.
01:439h01, Chana Lusso.
01:459h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:57Bonjour Pascal, bonjour à tous. La tension monte encore d'un cran en Martinique. L'aéroport Aimé Césaire a été fermé cette nuit et devrait rouvrir ce matin.
02:05Une cinquantaine de militants contre la Vichère ont envahi la piste et il y a eu de violents affrontements à tel point que les passagers qui devaient embarquer ont dû être confinés dans l'aéroport
02:15et que trois vols ont été détournés vers la Guadeloupe. Le préfet de la Martinique espère une fin de crise grâce aux négociations. Écoutez.
02:22Nous avons bon espoir de pouvoir donner une perspective avec l'aboutissement des négociations sur la Vichère
02:32qui devrait permettre de solutionner l'accès à des produits de grande nécessité, de grande consommation.
02:40Et on connaît les détails du budget 2025. On nous parle de 20 milliards d'euros de hausse d'impôts et de 40 milliards de baisse des dépenses publiques.
02:49Les impôts vont augmenter pour les Français qui gagnent plus de 250 000 euros par an et pour 400 grandes entreprises.
02:55Pour les baisses des dépenses, c'est plus flou. Le budget de la justice va être amputé de 500 millions d'euros et 2200 postes de fonctionnaires d'État vont être supprimés sur les 2 500 000 postes existants.
03:07Et puis, belle victoire des Bleus hier soir face à Israël en Ligue des Nations. 4 buts à 1. C'est le deuxième succès d'affilée pour les Français en 3 matchs.
03:15La rencontre a été marquée par le premier but de Nkoukou sous le maillot bleu après 11 sélections. Prochain match de l'équipe de France, ça sera lundi contre la Belgique à Bruxelles.
03:24Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:27Merci chère Shana, et passez un excellent week-end. Nous sommes ce matin avec Fanny Marceau que vous connaissez, que vous pouvez écouter sur Europe 1 dans la matinale.
03:37Bonjour Fanny Marceau, vous nous parlerez de ce qui se passe en Martinique avec le couvre-feu.
03:41Nous sommes avec Eugénie Bastier, avec Georges Fenech, avec Rachel Kahn, avec André Valigny et avec Gautier Lebret.
03:48Alors, j'ai un espoir, j'ai un espoir, parce que je sais ce qui va se passer les prochaines années, les petits hommes gris n'existeront plus.
03:56Parce qu'Elon Musk, hier, a présenté ceux qui vont remplacer les petits hommes gris, et vous allez les voir, parce que c'était formidable.
04:05Voilà ce qui va se passer ces prochaines années. Vraiment, c'est ça qui est nouveau. C'était formidable.
04:13Il a présenté ces gens-là. D'abord, ce seront des amis, vous pourrez leur parler. Ils feront des tâches humaines, quotidiennes, comme apporter un colis sous le porche ou arroser les plantes.
04:24Ça s'appelle l'optimus, marchera bientôt parmi vous. Regardez l'optimus, a déclaré Musk.
04:30Alors, je dis pour nos amis d'Europe 1 qui ne voient pas ce dont je parle, ce sont des robots, tout simplement, qui vont entrer dans nos vies et qui vont faire ce que nous ne pouvons pas faire.
04:41Mais on peut revoir, c'est génial, regardez ces images. Il n'y aura plus de petits hommes gris, il y aura des petits hommes cyber, je ne sais pas quoi.
04:47Humanoïdes.
04:49C'est des robots humanoïdes. Ils ont carrément joué les barmans pendant l'événement. Ce robot peut désormais faire à peu près n'importe quoi.
04:56Musk cite même quelques exemples concrets, comme promener votre chien. Par exemple, alors tu l'appelleras et tu lui diras, va promener le chien.
05:03Il ira promener le chien. Regardez comme c'est bien, moi j'adore ça. Et puis il ne sera pas arrogant, comme parfois les petits hommes gris ou comme les gens qui travaillent dans les cabinets des ministères.
05:12Il pourra garder nos enfants, il pourra tondre la pelouse pour ceux qui ont un jardin et même vous servir à boire. Voilà. Voilà l'avenir, madame, messieurs. C'est beau.
05:23Vous savez qu'en fait, ce qui risque de se passer, c'est peut-être...
05:25Et il pourra présenter l'herbe des pros.
05:27Ah non, ah non, ah non, ah non.
05:30Ah bah si, il faudra, voilà. Et à mon avis, ça coûtera moins cher.
05:34Ça c'est sûr.
05:36Ça c'est sûr.
05:38Vous savez que...
05:40Voilà, et puis il n'y aura que des gens... Alors il n'y aura qu'un chef, il violera le matin, il parlera aux petits hommes gris, aux petits hommes robots.
05:45C'est un peu trop peur, parce qu'en fait on parle beaucoup des robots humanoïdes, etc.
05:48C'est génial.
05:49Ce qui va vraiment remplacer les gens, c'est l'intelligence artificielle et c'est en fait les métiers, pas les métiers manuels, mais les métiers intellectuels qui vont être remplacés, notamment dans le droit, effectivement dans l'administration, probablement.
05:59L'intelligence artificielle va permettre de renvoyer beaucoup de gens.
06:03Mais en fait, les tâches manuelles très fatigantes, très bas salaires vont continuer à être exercées par des humains, parce que ça coûtera plus cher d'avoir des robots.
06:11Pour les métiers intellectuels, on a eu très peur il y a quelques mois.
06:13On s'aperçoit qu'il faudra toujours un œil humain, un regard humain pour contrôler ce que fait l'intelligence artificielle.
06:21Mais André Vallini, je vais vous dire ce que vous dites.
06:23En haut, mais les tâches secondaires...
06:24En fait, ni vous ni moi ne le savons.
06:25Parce que dans 100 ans, dans 200 ans...
06:27Ah non, dans 100 ans, oui.
06:28Je parlais à moyen terme. Dans dix ans, on a eu peur que l'intelligence artificielle...
06:32Et dans 150 ans, on s'en souviendra plus.
06:35Chat GPT, ça a deux ans.
06:37Je l'utilise tous les jours.
06:38Tous les jours, je l'utilise, Chat GPT, tous les jours.
06:40Ah bon ?
06:41Ah oui, ça se voit.
06:43Franchement, parce que...
06:44Vous préparez vos interventions.
06:46Je me demandais d'où ça venait.
06:47En fait, c'est parce que vous parlez comme Chat GPT.
06:50C'est pour ça qu'il y a un problème, Georges.
06:54Effectivement, vous devriez penser par vous-même.
06:57Vous faites Chat GPT, mais j'avais remarqué.
07:00Rassurez-vous, j'ai aussi une intelligence naturelle.
07:04Mais sérieusement, vous l'utilisez pourquoi ?
07:05Tous les jours, tous les jours, j'utilise n'importe quelle question qui me vient à l'esprit.
07:09Ah bon ?
07:10Ça répond.
07:13Mais vous avez une vie passionnante, Georges.
07:17Bon, le budget.
07:18Alors là, on va voir.
07:21Il y avait une conférence de presse hier.
07:23J'avais l'impression que c'était la Maison Robleau qui faisait une conférence de presse.
07:26Ils sont arrivés tous.
07:27Alors vraiment, c'est Tristounet leur affaire.
07:30Bon, il faut faire un effort, nous dit-on.
07:32C'est toujours les mêmes qui font un effort, bien évidemment.
07:35Et puis surtout, ce qui est insupportable, je trouve, c'est l'arrogance.
07:39Quand j'entends « il faut que les Français comprennent »,
07:41je te jure, j'ai envie de me lever.
07:44Parce qu'on en est là, quand même, à cause de ces gens-là,
07:46qui font juste n'importe quoi depuis des années.
07:48Il faut que les Français comprennent.
07:50Et il faudra savoir pourquoi ça nous a été caché,
07:53le dérapage du déficit et de la dette.
07:56Mais c'est un réquisitoire contre Emmanuel Macron, en fait,
08:00le projet de loi Michel Barnier.
08:02C'est un réquisitoire.
08:04Et Bruno Le Maire a été contacté par le service public
08:06et il a envoyé un texto à un journaliste du service public.
08:08« La vérité finira par éclater. »
08:09Je ne peux pas parler maintenant, mais la vérité finira par éclater
08:12sur le dérapage du déficit.
08:14C'est-à-dire qu'on se rend compte aujourd'hui
08:19que les services de Bercy avaient alerté les ministres
08:21et donc le président du dérapage qui se profilait,
08:24du dérapage qui se confirmait.
08:26Et pendant des mois et des mois, les ministres ont ignoré
08:29les notes qu'on leur faisait passer.
08:30L'Élysée a refusé de voir la réalité en face.
08:33Le rapporteur général du budget au Sénat...
08:35Ça s'appelle forfaiture ?
08:36Il y a un côté pénal.
08:38Il y a peut-être une saisine de la CJR qui est dans l'air,
08:40parce que le rapporteur Husson du Sénat
08:42et le président de la Commission des Finances,
08:44tous les deux ont dit « on nous cache des choses ».
08:46Bercy a dit « non, non, on ne peut pas vous en parler ».
08:48Et le maire et d'autres ont dit « il faut un projet de loi
08:51de finances rectificative au printemps, parce que ça dérape. »
08:54Avant les européennes.
08:55Avant les européennes.
08:56Et l'Élysée a dit « non, parce qu'il y a les européennes qui arrivent ».
08:58Donc pendant six mois, on a dissimulé la réalité aux parlementaires.
09:01J'ajouterai un mot.
09:03Ce qui est grave, et on le lit dans le grand papier des échos
09:07« Comment 100 milliards ont disparu en neuf mois ? »
09:09qui est une enquête absolument...
09:11C'est vertigineux de voir comment ça a dérapé.
09:14Et surtout, ce que je trouve très grave,
09:16c'est la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale en juin,
09:20tout en sachant pertinemment que les comptes publics étaient dans le rouge.
09:23C'est pour ça qu'il l'a fait.
09:24Oui, mais sauf qu'on perd quatre mois.
09:26Parce qu'il savait, Macron savait.
09:28Quatre mois de dérive.
09:29Et en plus, on a Michel Barnier qui est obligé de faire un budget en 15 jours.
09:33Il l'a dit il n'y a rien. Il a dit « j'ai eu que 15 jours pour le faire ».
09:35J'aurais pu faire mieux si j'avais eu plus de temps.
09:37Bien sûr.
09:38Écoutons Laurent Saint-Martin.
09:40Il était sur Radio Luxembourg ce matin
09:42et il donne des informations sur ce budget.
09:45Ce budget, c'est les Français qui vont payer.
09:48Je ne considère pas qu'il y ait un matraquage fiscal à hauteur de 30 milliards d'euros,
09:51comme vous dites.
09:52Mais il y a une contribution exceptionnelle et temporaire de certains contribuables,
09:56notamment les plus fortunés,
09:57notamment les très grandes entreprises profitables.
09:59Et ça va être la très grande partie de cette partie recette.
10:04Encore une fois, l'essentiel de ce budget,
10:06parce qu'il ne faut pas se tromper de débat,
10:08l'essentiel de ce budget, c'est la baisse de la dépense publique.
10:10Les deux tiers de l'effort pour atteindre 60 milliards d'euros
10:13seront faits par la baisse de la dépense publique,
10:15et notamment par l'État.
10:16C'est l'État qui va faire le premier effort à hauteur de 20 milliards d'euros.
10:19On a compris.
10:20C'est un budget qui n'est pas un budget d'austérité.
10:22Ce n'est pas non plus un budget de matraquage fiscal.
10:24C'est un budget qui est équilibré
10:26pour pouvoir être responsable dans une situation qui est grave.
10:28Cette situation qui est grave,
10:30c'est celle d'un déficit public qui augmente dans notre pays
10:32et qui n'est pas soutenable.
10:34Les Français ont besoin de comprendre que les finances publiques,
10:36c'est leurs finances publiques
10:38et c'est la souveraineté de la nation qui est en jeu.
10:40Nous ne pouvons pas laisser déraper nos comptes.
10:43Nous devons réduire ces déficits en faisant des économies.
10:47Est-ce que ces économies seront suffisantes
10:49pour ramener le déficit à 5% l'an prochain
10:51ou est-ce qu'il y aura une deuxième couche ?
10:53Il y aura, pendant le débat parlementaire,
10:55un complément d'économies,
10:57nous l'avons dit dès la présentation du texte,
10:59à hauteur de 5 milliards d'euros.
11:01Les Français ont besoin de comprendre, etc.
11:04Il y a une très grande défiance sur les hommes politiques aujourd'hui,
11:08bien évidemment.
11:10C'est une catastrophe dans tous les domaines,
11:13et notamment économique et budgétaire.
11:15Ce soir, la note de la France,
11:17sans doute, la France va être dégradée.
11:19On arrive sur une crise économique XXL.
11:22Parce que ce soir, on serait dégradé.
11:28J'ai eu beaucoup de gens qui connaissent un peu l'économie
11:31qui disent, si vous avez en ce moment un emprunt
11:35que vous êtes en train de signer,
11:37mais signez-le ce matin.
11:39Parce que les taux d'intérêt vont augmenter.
11:41Si vous empruntez à 3,50 en ce moment,
11:43ou 3,60, ce qui est à peu près le tas dans l'immobilier,
11:46faites-le vite.
11:48Parce qu'on est au-devant d'une crise économique XXL.
11:51Et tout ça avec un président de la République
11:53qui, paraît-il, était un génie de la finance.
11:57Vous avez peut-être coupé la parole tout à l'heure
11:59à André Ballini, qui avait quelque chose d'intéressant à dire,
12:01sur peut-être, on comprend mieux, la dissolution.
12:03Oui, parce que si Macron a voulu dissoudre aussi vite,
12:06et de façon totalement impromptue,
12:08c'est parce qu'il savait que les comptes étaient tellement calamiteux
12:10qu'à l'automne, au moment du budget,
12:12il y aurait une motion de censure.
12:14Donc il a voulu devancer la motion de censure.
12:16Le maire lui disait non, qu'il n'y avait jamais de...
12:18Oui, c'est ça.
12:20Ensuite, ce qui est aussi grave,
12:22c'est qu'on lui met aussi autant de temps
12:24pour former un gouvernement.
12:26Parce qu'en juillet, août, septembre, rien ne s'est passé,
12:28on cherchait un premier ministre.
12:30C'était la meilleure période.
12:32Un gouvernement qui ne prenait aucune décision,
12:34c'était la meilleure période pour la France.
12:36Le déficit continuait à déraper.
12:38Pour relativiser juste, je trouve que l'opposition
12:40n'est pas non plus à la hauteur du moment.
12:42Je ne vois pas quelles sont les pistes d'économie
12:44que proposent la droite et la gauche.
12:46C'est très simple, mais...
12:48Quand on veut désindexer les retraites sur l'inflation,
12:50qui paraît être une piste élémentaire,
12:52parce que tout le monde doit faire des efforts,
12:54y compris les retraités, pas que les actifs.
12:56Vous avez la droite qui dit
12:58que c'est inadmissible.
13:00Et le Rassemblement national qui dit que c'est inadmissible.
13:02Personne ne veut faire des efforts.
13:04Dès qu'il y a une réduction des dépenses annoncée,
13:06tout le monde...
13:08Mais c'est très simple, il faut mettre les gens au travail.
13:10Donc vous allez reculer de la retraite.
13:12Pas que tous les jobs, d'ailleurs.
13:14Il y a des jobs, effectivement...
13:16C'est pas juste, Pascal, qu'il y ait des retraités
13:18qui sont partis à 60 ans et qui sont aujourd'hui à la retraite
13:20et qui continuent de voir leur retraite indexée
13:22sur l'inflation, tandis qu'on demande aux actifs...
13:24Je viens de vous taper sur les retraités.
13:26C'est votre obsession, les retraités.
13:28C'est pas mon obsession.
13:30C'est votre obsession, mais je trouve ça juste.
13:32Les retraités ont payé toute leur vie,
13:34ils ont cotisé toute leur vie.
13:36Ils ont voté pour Mitterrand qui a fait la retraite à 60 ans.
13:38Mais c'est pas de leur faute.
13:40Effectivement, ça part de la retraite à 60 ans de M. Mitterrand.
13:42Oui, c'est une erreur absolument majeure.
13:44Mais je dis juste que tout le monde doit faire des efforts,
13:46pas que les retraités, pas que les actifs.
13:48J'ai envie de vous le dire, Pascal.
13:50Compte tenu de la gravité de la situation,
13:52compte tenu de la gravité de la situation,
13:54on peut quand même...
13:56On peut quand même...
13:58On va parler de la Martinique.
14:00On peut quand même être surpris du fait qu'il n'y ait pas d'annonce
14:02de réforme structurelle.
14:04Le fait de dire...
14:06On va diminuer les dépenses,
14:08mais c'est des réformes structurelles.
14:10Rien sur le nombre de fonctionnaires.
14:12Rien sur...
14:14Rien du tout.
14:16Rien sur le millefeuille administratif.
14:18Rien de structurel, quoi.
14:20Je trouve que c'est cette énergie,
14:22effectivement,
14:24cette vanité.
14:26Je veux que vous compreniez, d'un côté,
14:28nous ne nous trompons pas de débat,
14:30mais nous, on a tout à fait compris le débat.
14:32Ce qui a créé la dette, c'est le manque de courage.
14:34Parce que lorsque l'on voit
14:36toutes ces associations qui sont abreuvées,
14:38abreuvées de subventions publiques
14:40et qui, par ailleurs,
14:42ne sont pas dans les clous de la République,
14:44c'est ce qui nous cause d'énormes problèmes.
14:46Concernant l'Europe aussi,
14:48puisque nos impôts vont aussi à l'Europe,
14:50moi, j'aurais aimé une transparence aussi
14:52de ce qui va à l'Europe,
14:54à l'expérience des associations
14:56et notamment à certains endroits de la planète
14:58qui nous créent de sérieux problèmes.
15:00Nous sommes d'accord.
15:02Hier, par exemple, M. Macron a reçu M. Zelensky.
15:04On a donné 3 milliards à l'Ukraine.
15:06On a donné, je crois, depuis 3 milliards
15:08des militaires à l'Ukraine.
15:10Évidemment que c'est des sujets délicats,
15:12mais les Français, ils ne sont pas du tout...
15:14On ne leur demande pas leur avis.
15:16On ne leur demande pas leur avis.
15:18Vous avez un président de la République
15:20qui fait des chèques, qui fait des chèques,
15:22qui paye. Enfin, c'est quand même invraisemblable.
15:24Et ça fait 7 ans que ça dure.
15:26Et c'est un génie,
15:28paraît-il, cet homme-là.
15:30Comment se fait-il que M. Macron n'intervienne pas là-dessus ?
15:32C'est quand même lui qui a le pouvoir aujourd'hui.
15:34Bon, écoutons. M. Bavérez était avec vous ?
15:36Oui.
15:38Au Figaro ?
15:40Je vous propose qu'on l'écoute parce que j'ai trouvé que c'était intéressant
15:42ce qu'il disait Nicolas Bavérez.
15:44Alors, le geste
15:46du président de la République,
15:48il était tout à fait insensé.
15:50La dissolution, normalement, c'est fait pour régler une crise politique.
15:52Il a inventé la dissolution
15:54qui crée la crise politique.
15:56Donc ça, c'est vrai que...
15:58Et il a réussi
16:00à bloquer des institutions de la Vème République
16:02qui sont, normalement,
16:04extrêmement solides et stables.
16:06Mais il est vrai que je reprendrais ce qui a été dit
16:08par Marcel Gouger d'une certaine manière.
16:10C'est la clarification
16:12que l'on n'attendait pas.
16:14Donc il n'y a aucune clarification politique, c'est le blocage complet.
16:16Mais là où je pense qu'il y a clarification,
16:18c'est qu'Emmanuel Macron
16:20a poussé
16:22le mal français
16:24au bout de sa logique.
16:26Et donc la clarification, c'est que
16:28ce qui apparaît, c'est la vérité
16:30sur l'effondrement du pays.
16:32Donc une crise financière, quand même,
16:34qui est l'équivalent de celle de 1981-83.
16:36Donc maintenant,
16:38on emprunte plus cher
16:40que la Grèce
16:42et que l'Espagne.
16:44Et on se retrouve avec un trou
16:46de 60 milliards non prévus.
16:48Donc c'est gigantesque.
16:50On a perdu le contrôle de la dépense
16:52et de la dette publique.
16:54Derrière cet éclatement,
16:56il y a une décomposition de la société française,
16:58une paupérisation accélérée
17:00qui est spectaculaire.
17:02Et il y a une dernière crise
17:04qui est larvée et dont on parle peu,
17:06mais qui est quand même la crise diplomatique.
17:08Sous Emmanuel Macron,
17:10la France s'est fait sortir d'Afrique.
17:12Avec la Nouvelle-Calédonie,
17:14la France s'est fait sortir de l'Asie pacifique.
17:16Les relations avec le Maghreb
17:18sont épouvantables.
17:20Dans l'Union européenne, on n'existe plus.
17:22On est marginalisé au Parlement.
17:24Dans la Commission,
17:26on nous a donné un titre ronflant
17:28mais M. Séjourné n'a aucun pouvoir.
17:32Et à cause des revirements successifs,
17:34on s'est ridiculisé
17:36en Ukraine et au Moyen-Orient.
17:38Donc,
17:40voilà le tableau.
17:42C'est vrai que derrière
17:46cette initiative politique
17:48insensée,
17:50elle fait la vérité.
17:52Et c'est là où je pense qu'on peut reprendre
17:54le titre du livre de Marcel Gaucher.
17:56C'est là où on a un nœud.
17:58C'est ce que
18:00on pouvait appeler chez les Grecs le nœud gordien.
18:02C'est vrai que
18:04poursuivre M. Bavérez depuis
18:06beaucoup d'années, c'est pas le plus optimiste
18:08toujours.
18:10Le réquisitoire qu'il vient de dresser,
18:12qui peut le contester ?
18:14Qui peut le contester ? Vous avez un génie
18:16à l'Élysée, quand même.
18:18On ne peut pas dire autre chose.
18:20Dans tous les domaines,
18:22le pays est par terre.
18:24C'est quand même sécuritaire, scolaire,
18:26justice, dépenses publiques,
18:28diplomatiques.
18:30C'est incroyable.
18:32Le problème d'Emmanuel Macron, c'est peut-être son trop grand optimisme.
18:34Il y a un côté
18:36où l'intendance suivra. Il suffit de
18:38relancer l'économie. Finalement,
18:40pas grave si on dépense. Les recettes
18:42viendront couvrir les dépenses.
18:44Si on rétablit l'emploi en France,
18:46tout va suivre et le budget va suivre.
18:48Je pense qu'il a eu ce défaut d'optimisme
18:50qui est dans sa nature,
18:52son nature libérale optimiste. Il s'est fait rattraper
18:54par la réalité. Il y a peut-être un peu de psychologie.
18:56À partir du moment où...
18:58L'indifférence à la dépense publique d'Emmanuel Macron,
19:00il y a quelque chose de psychologique. Oui, l'indifférence peut-être
19:02à ce que sont les autres aussi. A pas force de
19:04penser que tous les autres sont des cons,
19:06on a le résultat.
19:08Il y a aussi ce domaine-là.
19:10Cette dimension-là, elle est importante. En matière
19:12diplomatique, ça fait des ravages. On a vu
19:14récemment avec ce qu'il a dit sur Israël
19:16pour donner des gages de l'autre côté.
19:18En même temps, en matière diplomatique, ça fait des ravages.
19:20Il se fait huer.
19:22Fanny Marceau est avec nous. Je voudrais qu'on voit
19:24le sujet sur la Martinique
19:26et que vous nous disiez votre
19:28analyse et votre diagnostic
19:30sur ce qui se passe. J'ai vu que le
19:32couvre-feu est déclaré. Voyez le sujet de
19:34Sarah Fenzary.
19:38Une épaisse fumée noire
19:40et des voitures en feu
19:42sur le parking de l'aéroport Aimé Césaire
19:44dans la commune du Lamantin
19:46en Martinique.
19:48Des voyageurs
19:50en détresse et des scènes
19:52de chaos en témoignent ces
19:54images.
19:56La zone de l'aéroport
19:58a été cette mi-le théâtre d'affrontements
20:00entre une cinquantaine de manifestants
20:02et forces de l'ordre, des habitants
20:04venus dénoncer l'arrivée de
20:06renforts de police, alors que les
20:08manifestations violentes contre la vie chère
20:10se poursuivent dans toute l'île.
20:12Ce sont des mouvements orchestrés
20:14par des jeunes, souvent motorisés,
20:16à deux roues,
20:18qui ont une très grande mobilité
20:20et qui ont pour objectif
20:22principalement cette nuit
20:24de s'affronter aux forces
20:26de l'ordre, de piller des
20:28grandes surfaces, des magasins.
20:30Des voyageurs ont dû être confinés
20:32dans l'aéroport pour leur sécurité.
20:34Vous emmenez les passagers
20:36où, là, monsieur ?
20:38Vous emmenez les passagers où ?
20:40Jusqu'à un retour au calme.
20:42Des militaires ont sécurisé
20:44le site aux alentours de 20h.
20:46L'aéroport reste
20:48tout de même fermé. Selon la préfecture,
20:50trois vols ont été déroutés vers
20:52Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, avec
20:54plus de 1000 passagers au total.
20:56Un couvre-feu
20:58a été mis en place
21:00entre 22h et 5h du matin.
21:02Les établissements scolaires
21:04resteront fermés aujourd'hui.
21:06Vous êtes notre
21:08envoyé spécial permanent à Paris
21:10de la Martinique. Vous êtes née en métropole,
21:12vous avez grandi en Martinique.
21:14Et vous avez travaillé longtemps.
21:16Et c'est vrai que vous avez une expertise sur ce qui se passe
21:18que nous n'avons pas. Donc je voulais savoir
21:20votre avis sur ce qui se passe ce matin.
21:22Écoutez, il y a
21:24d'une part, il ne faut pas confondre, je pense,
21:26par les émeutiers violents
21:28et la mobilisation contre la Vichère
21:30qui donne lieu aussi à des négociations avec le préfet,
21:32avec les élus, etc. Ils se revoient d'ailleurs
21:34dans la journée aujourd'hui pour essayer
21:36de faire avancer la problématique. La problématique
21:38de la Vichère, elle est réelle, on en a déjà parlé.
21:40C'est quand même, cela dit, l'arbre
21:42qui cache la forêt, si vous voulez mon avis.
21:44Parce que des problèmes, la Martinique, elle en a
21:46énormément. Il y a le problème de la
21:48pauvreté, de la pollution chlordécone,
21:50des problèmes d'eau, du trafic de drogue,
21:52du trafic d'armes. On n'est pas loin de
21:54l'Amérique du Sud, donc on est aussi une plateforme
21:56si vous voulez, une plaque tournante
21:58de la drogue. Et c'est
22:00aussi un territoire qui a cette difficulté
22:02d'avoir du mal à trouver
22:04sa place quelque part, ou son équilibre
22:06dans la République, qui a
22:08du mal avec le regard que l'État
22:10peut porter sur lui. Et c'est donc
22:12compliqué pour les gens là-bas, finalement,
22:14de savoir où ils doivent aller,
22:16comment y aller, avec cette impression toujours
22:18d'être méprisés. Et là, quand on voit
22:20les violences qui se passent,
22:22ce que je trouve assez éloquent,
22:24c'est les retours que vous
22:26pouvez avoir de certains dans la population
22:28qui vous disent que c'est parce qu'on a envoyé la
22:30CRS 8 que ça a envenimé
22:32la situation, que la situation
22:34s'est envenimée. Et en vérité, il y avait
22:36déjà des altercations, il y avait déjà
22:38des affrontements avec les forces de l'ordre, il y avait déjà des policiers
22:40blessés. La CRS 8 a été envoyée en réponse,
22:42en renfort. Et finalement,
22:44la population là-bas a l'impression que c'est parce qu'on les a
22:46envoyées que justement la situation s'est embrasée
22:48et que ça a accéléré la problématique.
22:50Alors que c'était au départ pour protéger
22:52la population. Et il y a cette difficulté
22:54à faire confiance à l'État,
22:56à faire confiance aux préfets, à faire confiance même
22:58aux élus locaux, alors qu'on les a mis là, on a
23:00voté pour eux. On a du mal aussi, eux,
23:02à leur faire confiance. Il y a une défiance permanente
23:04mais qui vient aussi, quelque part,
23:06d'une problématique du long terme.
23:08Bien sûr. Georges,
23:10vous avez travaillé, je crois.
23:12Moi, j'ai exercé des fonctions au parquet de Pointe-à-Pitre.
23:14Je suis désolé de
23:16vous interrompre, mais l'ami Tobail...
23:18Oui, on ne met plus la sirène parce qu'elle était
23:20trop anxiogène. Et donc,
23:22maintenant, nous avons l'excellent Thomas Hill.
23:24Bonjour, Thomas. Bonjour, Pascal. Vous allez bien ?
23:26Vous êtes en... Ben écoutez, ça va très bien. Vous avez
23:28qui, ce matin, en 10 secondes ? Roberto Alagna
23:30est le patron des programmes de Canal+.
23:32Ah ! Ben écoutez,
23:34transmettez-lui nos amitiés.
23:36Ça lui reste votre part, bien sûr. Ce sera fait.
23:38Il est 9h23 et
23:40Georges Fenech avait la parole pour parler de la...