• il y a 2 mois
Michel Barnier a prononcé son discours de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a notamment exprimé son souhait de réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025 et sous les 3% en 2029 par la réduction des dépenses de l'État et une "participation" des "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et des "Français les plus fortunés".

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Transcription
00:00sur l'impôt sur les entreprises ou sur les grandes fortunes.
00:05Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, soit depuis 2017,
00:08il y a eu une baisse de recette fiscale de 70 milliards.
00:12Une baisse de recette fiscale de 70 milliards.
00:14Aujourd'hui, on cherche une économie de 60 milliards.
00:16Vous voyez bien qu'en fait, c'est le résultat direct de la politique qui a été menée.
00:21Par ailleurs, je rappelle que chaque année en France,
00:24il y a 160 milliards d'aides aux entreprises qui sont renouvelées.
00:30Donc en fait, on est dans un système économique qui vit grâce à ces 160 milliards,
00:36sous une forme de perfusion.
00:38Et je rappelle que certes, les petites et moyennes entreprises,
00:40les artisans et commerçants ont besoin de ce soutien de l'État
00:44pour une partie d'entre eux au moins.
00:45Mais que par contre, Total en bénéficie de la même manière.
00:48Total qui est climaticide,
00:50Total qui est une des plus grosses entreprises et maîtrise de CO2
00:54qui nous met largement en danger.
00:56Et Total qui fait des milliards d'euros de chiffre d'affaires.
01:00En tout cas, il va dans votre sens Michel Barnier,
01:01avec cette contribution exceptionnelle pour les grands groupes.
01:03La question que je vais poser à Michel Barnier, c'est
01:05quelles entreprises vont être particulièrement touchées ?
01:08Est-ce qu'il va y avoir des conditionnalités aux aides ?
01:10Puisque à chaque fois que nous avons présenté...
01:12A priori, ce sera un seuil d'un milliard de reçus pour la tête.
01:14Non mais à chaque fois que nous avons présenté des aides aux entreprises
01:17qui soient conditionnées,
01:19et bien à chaque fois, la droite et Renaissance ont refusé ces amendements.
01:25Donc je poserai la question dans le débat démocratique,
01:30dans le débat parlementaire à Michel Barnier et en conscience,
01:33de savoir vers où iront les contraintes.
01:36Une question à Sandrine Rousseau,
01:37parce qu'effectivement, pour le moment,
01:38on n'a pas encore de précision sur le seuil,
01:40ce qui va permettre de déterminer si une famille est aisée ou ne l'est pas.
01:43Et ça, évidemment, ça change tout.
01:45Vous au gouvernement, vous ministre de l'économie,
01:47vous le placez où le seuil des familles aisées ?
01:50Je pense qu'un des sujets, c'est le patrimoine.
01:53Et c'était d'ailleurs dans le programme du Nouveau Front Populaire,
01:56puisque je rappelle que les inégalités de salaire
02:00sont à peu près de l'ordre de 1 à 5
02:03entre les 10% les plus faibles et les 10% les plus élevés.
02:07Mais que par contre, les inégalités de patrimoine
02:10sont dix fois plus importantes.
02:12Donc, en fait, on a l'ISF,
02:14la suppression de l'ISF a été une erreur politique,
02:19mais aussi économique.
02:20Nous proposons un impôt sur la fortune climatique.
02:25C'est en lien avec les émissions de carbone que nous émettons.
02:28Nous proposons aussi qu'il y ait de nouvelles tranches d'impôts.
02:31Et je rappelle que ces nouvelles tranches d'impôts
02:33étaient portées par un homme qui s'appelle,
02:36par exemple, François Mitterrand
02:37et qu'on le taxait à l'époque de communistes.
02:39Donc, en fait, l'impôt est le premier outil de la solidarité,
02:43le premier vecteur de la solidarité.
02:45Et que oui, il nous faut le revisiter.

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