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Alors que l’Insee a officialisé le déficit public français à 5,5% du PIB en 2023, Bruno Le Maire a assuré avoir une “détermination” “totale” à faire revenir ce chiffre “sous les 3%” en 2027

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Transcription
00:00 Est-ce que la situation est grave ?
00:02 Oui, elle est grave.
00:04 Si on remonte au débat d'orientation budgétaire de juillet 2017,
00:10 le même Bruno Le Maire nous expliquait que vu la situation des finances publiques,
00:15 il fallait faire 20 milliards d'économies supplémentaires par an.
00:19 On en a fait la première année entre 6 et 7 et la deuxième année 6 et 7.
00:25 Et après, la dépense à tout va, vous voyez l'irresponsabilité généralisée.
00:30 Nous-mêmes dans l'opposition, nous disions à M. Le Maire,
00:33 mais arrêtez d'arroser tout le monde.
00:35 Il faut aider ceux qui ont besoin, mais pas tout le monde.
00:39 On n'en a pas les moyens.
00:40 Le quoi qui en coûte était trop large.
00:42 Bien sûr. Je vous donne un exemple.
00:44 Le PGE, le prêt garanti par l'État à autant de 90% pour les petites entreprises.
00:52 140 milliards ont été versés.
00:55 Le gouverneur de la Banque de France nous a dit la moitié.
00:59 70 milliards se sont trouvés sur les comptes bancaires.
01:01 Ils n'ont absolument pas été utilisés.
01:04 - Ah bon ? - Mais bien sûr.
01:05 - C'est des domaines. - C'est des chiffres.
01:07 Mais on pourrait le multiplier.
01:09 Prenez l'intérêt énergétique.
01:11 - Ils sont remboursés au moins ces prêts ?
01:13 - Oui, il y aura quelques milliards de pertes sur 140 milliards.
01:16 - On n'est plus à quelques milliards. - Non, on n'est plus à ça près.
01:19 3-4 milliards, pas aux dernières nouvelles.
01:22 Mais enfin, voilà.
01:24 Qu'est-ce que c'est qu'une banque qui fait des prêts garantis à 90% par l'État ?
01:28 C'est des distributeurs de billets.
01:30 De billets de banque. Non mais attendez.
01:32 - Attendez, monsieur Courson. - Ce n'est pas sérieux.
01:35 - Mais vous voulez incarner la rigueur.
01:37 C'est le même qui n'a pas voté la réforme des retraites
01:40 qui était censée dégager.
01:42 Vous avez même été le fer de lance de ceux qui étaient contre.
01:45 J'y vois quand même une certaine contradiction.
01:47 - Non, absolument pas.
01:49 Parce que nous, nous avons fait une proposition à madame la première ministre
01:52 qui était de faire une réforme avec au moins une partie des forces sociales,
01:57 des syndicats, qui étaient prêts à un accord
02:01 et qui était d'accélérer le mouvement de départ de plus en plus tardif à la retraite.
02:08 Je vous rappelle que l'année dernière,
02:10 l'âge moyen de départ à la retraite dans l'Agence Générale, c'était 63 ans et demi.
02:14 Donc on avait proposé de bonifier,
02:17 vous savez, il y a une bonification de 5% par année supplémentaire,
02:20 de la porter à 7%.
02:22 On avait proposé une politique senior.
02:24 C'est insensé d'avoir fait cette réforme
02:26 sans avoir fait une négociation par branche
02:30 pour encourager, garder les seniors.
02:33 Et on avait proposé une mesure qui avait été reprise au Sénat.
02:35 - Donc ce n'est pas contradictoire. - Ce n'est pas du tout.
02:37 - Parce que c'est une réforme qui était censée dégager les économies.
02:39 - Mais moi, j'ai toujours été favorable
02:41 à l'augmentation de l'âge effectif de départ à la retraite.
02:44 Mais il ne fallait pas toucher à l'âge légal.

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