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Voitures électriques, un cauchemar européen

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00:00Ravie de vous retrouver pour Les Informer de l'Europe, comme chaque dimanche, votre émission de décryptage de l'actualité européenne, de ses enjeux.
00:13Avec vous aujourd'hui, Louise Baudet, bonjour.
00:15Bonjour Adrien.
00:16Vous êtes la chef du pôle Europe de la rédaction internationale de Radio France avec aujourd'hui un sujet brûlant qui intéresse beaucoup de gens, le sujet des voitures électriques.
00:26Est-ce que tout cela va se transformer en cauchemar européen, Louise ?
00:29Et en tout cas, nous allons parler avec d'abord nos deux informés que nous allons présenter.
00:34Alors, nous sommes aujourd'hui avec Alain Guimol. Bonjour.
00:37Bonjour.
00:38Vous êtes chef adjoint du service international du journal La Croix.
00:40Et puis, on a le plaisir aussi de vous accueillir, José Manuel Lamarque.
00:45Bonjour Louise.
00:46Journaliste, écrivain spécialiste des questions européennes.
00:48Alors Louise, j'ai voulu prendre un peu d'avance, mais effectivement, on va se poser cette question.
00:53Faut-il fermer les frontières européennes aux voitures électriques chinoises ?
00:57C'est une question qui divise les Européens.
01:00En tout cas, les 27 États membres ont jusqu'à la fin du mois pour maintenir ou pas une surtaxe imposée cet été aux exportations chinoises.
01:07Oui, on ne s'en rend pas nécessairement compte encore parce que les voitures électriques chinoises ne sont pas encore très présentes dans nos rues.
01:13Mais la Chine, qui est le premier pays exportateur automobile mondial, la Chine, elle a un objectif clair, inonder notre marché et tuer la concurrence européenne au passage.
01:23Pour cela, les autorités chinoises subventionnent directement les entreprises.
01:27Et ça, on appelle ça de la concurrence déloyale.
01:30Cela fait réagir, bien sûr, l'Union européenne.
01:33La commission de Bruxelles propose de taxer jusqu'à 36% les importations de voitures électriques chinoises pendant 5 ans.
01:39Elle en a décidé ainsi le 20 août dernier.
01:41Cela doit maintenant être validé par les États membres.
01:45Mais on va le voir avec notre correspondant à Bruxelles, Fabien Cazot.
01:49Ce n'est pas si simple parce qu'il y a des États membres qui ne veulent pas se fâcher avec la Chine.
01:53On écoute Fabien.
01:54Le débat fait rage ici en Europe entre d'une part la Commission européenne qui considère que les aides d'États chinoises viennent fausser le jeu de la concurrence ici en Europe.
02:03La France est également sur cette position alors que d'autres pays s'inquiètent davantage de représailles chinoises à l'exportation pour leurs propres produits.
02:11C'est le cas de l'Espagne pour son chorizo et ses charcuteries, d'autres pays pour leurs produits laitiers.
02:16C'est aussi le cas de l'Allemagne pour son secteur automobile et au sens plus large son secteur industriel qui exporte beaucoup en Chine.
02:23Il faut dire que la Chine est le troisième marché à l'export pour l'Union européenne après les États-Unis et la Grande-Bretagne.
02:30Les 27 États membres vont donc maintenant devoir se mettre d'accord.
02:34Il y aura certainement un vote dans les tout prochains jours en vue d'une application éventuelle de ces nouveaux droits de douane relevés au 1er novembre.
02:43Merci à Fabien Cazot, correspondant de Radio France à Bruxelles.
02:47Alain Guillemol, Louise Baudel disait qu'on n'en voit pas beaucoup des voitures électriques encore.
02:53Est-ce que les Européens commencent ou pas à acheter ces voitures électriques chinoises ?
02:59On peut dire que les Européens ne se bousculent pas pour acheter des voitures électriques.
03:05En fait, les ventes de voitures électriques, c'est 13% actuellement des voitures neuves.
03:11Mais c'est vrai qu'en plus récemment, on a eu une chute du marché pour de multiples raisons.
03:18Mais pour une raison principale, c'est que les pays européens ont mis fin aux aides à l'achat qui étaient assez importantes.
03:25En particulier en Allemagne, ça a été fait en décembre dernier.
03:28Les subventions à l'achat ont été arrêtées pour les particuliers.
03:32Et on a eu une chute brutale des ventes.
03:36Même chose en France, il y a toujours des aides à l'achat.
03:39Mais maintenant, ces aides à l'achat sont dirigées principalement vers les foyers les plus modestes.
03:44Et donc effectivement, c'est pareil.
03:46En fait, en Europe, on a une baisse de 10% des ventes de voitures électriques neuves.
03:52Globalement, le marché qui baisse.
03:55José Manuel, qu'en disent les constructeurs européens ?
03:58On sait qu'il y a cette échéance 2035.
04:02On en entend beaucoup qui demandent à revoir le calendrier parce que ça leur semble intenable.
04:06Oui, oui, sauf M. Tavares de Stellantis qui, lui, veut jouer les bons élèves.
04:09Mais c'est vrai que la plupart des constructeurs européens ont demandé officiellement à Bruxelles des mesures d'aide urgente.
04:16Tout simplement pour affronter le durcissement des normes d'émission de CO2.
04:21Comme le disait Alain, les ventes sur l'ensemble de l'Europe ont chuté.
04:26Et c'est là où le message vient d'Allemagne.
04:29Le ministre de l'économie allemand, Robert Habeck, avait réuni les principaux acteurs du secteur automobile national allemand.
04:35Parce qu'il y a une vraie crise en Allemagne.
04:37Par exemple, Oliver Blum, qui est le directeur, le président de Volkswagen.
04:42Oliver Blum demande justement des incitations fiscales.
04:45Soit pour les véhicules à caractère professionnel, soit pour les ématriculations de ventes d'électriques neuves.
04:53Et surtout, celui qui est sorti du bois, c'est Friedrich Merz, qui est le patron de la CDU, le parti conservateur allemand.
05:01Qui d'abord s'est déclaré pour les futures élections législatives fédérales allemandes la lune prochaine comme candidat.
05:07Et en plus, il a fait savoir à Madame von der Leyen qu'il est favorable à l'abandon de l'interdiction des voitures à moteur à combustion à partir de 2035.
05:17C'est un fait majeur.
05:19Les constructeurs européens, on le disait, certains demandent un décalage de cette date.
05:25La plupart, mais il y a une exception, c'est Stellantis.
05:29Et la particularité de Stellantis, c'est qu'ils travaillent avec les Chinois.
05:33Oui, effectivement. Je vais vous parler d'une petite voiture électrique, la Citadine T03.
05:38Elle a été présentée lundi dernier à Milan, en Italie.
05:40Elle vise l'entrée de gamme avec des tarifs plutôt bas pour l'électrique, puisqu'on parle d'un peu moins de 20 000 euros.
05:46Et elle va être fabriquée par Stellantis, notre constructeur européen, mais aussi par Lipmotor.
05:52C'est un Chinois, eh oui.
05:54Mais attention, cette voiture va être assemblée en Pologne dans une usine Fiat du groupe Stellantis.
06:00C'est malin parce que ça va permettre d'éviter les fameuses surtaxes de la Commission européenne.
06:05Vous y ajoutez le bonus écologique en France jusqu'à 4 000 euros.
06:10Il faut encore que cette voiture l'obtienne, mais elle pourrait le faire.
06:13Et la puissance du réseau de concessionnaires Stellantis en Europe, du coup, la T03, pourrait faire un carton.
06:19Surtout que c'est un modèle qui devrait être abordable pour les classes moyennes.
06:22Et ça, c'est un enjeu.
06:23Ça pourrait donner un coup de fouet au marché européen dont on vient de dire qu'il était en berne.
06:28En s'associant avec Lipmotor, Stellantis, en fait, a décidé de se faire partie de l'offensive plutôt que d'en être la victime.
06:34Et ça, ce sont les propres mots du patron de Stellantis, Carlos Tavares, à la fin de l'année dernière.
06:38Alain Guillemol, est-ce qu'il n'y a pas eu un petit problème de positionnement, peut-être, de certains constructeurs
06:42qui ont commencé à produire des voitures électriques très chères, donc très peu accessibles,
06:47plutôt que peut-être faire des voitures peut-être plus accessibles au plus grand nombre ?
06:52Oui, c'est vrai. Les voitures électriques sont chères.
06:55Mais en même temps, c'est comme ça que fonctionne l'industrie automobile.
06:59L'innovation rentre toujours par le haut de gamme.
07:01Ça a été le cas pour les airbags.
07:03Ça a été le cas pour tous les systèmes de radar et d'aide à la conduite.
07:10C'est comme ça. C'est-à-dire que pour faire un système qui est peu cher, il faut des volumes.
07:16Et les volumes, on ne les a pas tout de suite.
07:18Donc, vous voyez, par exemple, Tesla, c'est comme ça qu'ils ont fait.
07:21Ils ont d'abord fait un modèle très, très haut de gamme.
07:25Et puis ensuite, après, petit à petit, ils augmentent les volumes et ils baissent en prix.
07:33Alors, il y a peut-être une exception, c'est Renault a essayé de faire une voiture électrique pour tous.
07:39C'était la Zoé.
07:40Mais vous vous souvenez peut-être que la Zoé, quand elle a été introduite sur le marché,
07:45elle était un prix équivalent à une voiture essence ou diesel de gamme équivalente.
07:50Et en plus, avec une autonomie moindre.
07:52Et donc, effectivement, la Zoé a relativement bien marché.
07:55Mais enfin, quand même, ce n'est pas devenu la voiture populaire.
07:58Ce n'est pas la nouvelle Clio pour parler de Renault.
08:01Exactement, voilà.
08:03Et donc, on retombe toujours là-dessus.
08:07Pour faire baisser les prix, il faut des volumes.
08:09Et pour avoir des volumes, il faut subventionner.
08:12C'est ce que font les Chinois.
08:13Eux rentrent par le bas de gamme sur le marché.
08:17C'est une stratégie qui est payante pour eux, mais qui est cruelle pour nous, pour notre industrie automobile.
08:23Alors, José Manuel a évoqué tout à l'heure la CDU en Allemagne qui demande de décaler l'interdiction des véhicules à essence, des véhicules thermiques.
08:36Tout le monde n'est pas d'accord sur ce sujet.
08:38En Europe, ce sera au sommaire de notre deuxième partie.
08:42Je vais y arriver.
08:43C'est juste après le fil info de 10h-10 de Claire Chez Caglini.
08:47Le Liban, la Syrie et l'Iran en deuil national après la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.
08:53Pendant ce temps, poursuite des raids israéliens sur les positions militaires de l'organisation Shiite ces dernières heures.
08:59Hier, Washington, Paris et l'ONU ont appelé au cessez-le-feu.
09:02Le Quai d'Orsay a notamment fait part de son opposition à une éventuelle opération terrestre israélienne au Liban.
09:07L'affronte chez les macronistes après les déclarations réitérées de Michel Barnier sur une future hausse d'impôts pour les plus riches.
09:13Une partie du bloc central monte au créneau.
09:16Dans la tribune dimanche, 27 députés s'opposent fermement à toute augmentation de la fiscalité.
09:20Parmi les signataires, l'ancienne ministre Aurore Berger et l'ancien patron des députés Renaissance Sylvain Maillard.
09:26Un automobiliste en garde à vue pour tentative d'homicide sur un policier.
09:30L'homme a foncé sur le fonctionnaire dans la nuit de vendredi à samedi à Fréjus dans le Var.
09:34Le policier demandait alors au conducteur de ralentir et de faire un demi-tour suite à un accident.
09:39Inondations et glissements de terrain meurtriers au Népal qui font suite à des pluies diluviennes.
09:43Bilan 101 morts et 64 disparus.
09:46Football invaincu cette saison.
09:48L'OM en déplacement à Strasbourg ce soir à 20h45 pour la clôture de la sixième journée de Ligue 1.
09:54Autre match au programme aujourd'hui.
09:55Angerins à 17h.
09:57Nantes reçoit Saint-Étienne à la même heure.
09:59Et puis Toulouse accueille Lyon à 15h.
10:13Et toujours avec Alain Guillemol, chef adjoint du service international au journal La Croix.
10:18Et José Manuel Lamarque, journaliste et écrivain spécialiste des questions européennes.
10:23José Manuel, je voulais vous entendre justement sur ces divisions entre constructeurs qu'on a évoquées.
10:28Mais divisions aussi entre États tout le monde n'est pas d'accord.
10:31Et comme sur d'autres sujets, chacun défend ses intérêts sur est-ce qu'il faut ou pas maintenir cette interdiction de la voiture thermique à horizon 2035.
10:41Alors c'est vrai, chacun veut défendre ses intérêts.
10:44Sauf que si nous avons eu un message venant d'Allemagne, cette fois-ci c'est un message venant d'Italie.
10:49Avec Mario Draghi qui est l'ancien président de la Banque Centrale Européenne.
10:53Lui, il a lancé un avertissement à la Commission Européenne par un rapport de 400 pages.
10:58En gros, Mario Draghi explique que l'Europe est en train de se tirer une balle dans le pied.
11:02Parce qu'en laissant arriver les voitures chinoises à des coûts peu élevés, l'Europe n'en a pas les capacités.
11:08Les usines européennes, on l'a vu, sont en difficulté.
11:11Les ventes baissent.
11:13Mario Draghi met aussi en avant la dépendance de l'Europe vis-à-vis de la Chine pour les matières premières de technologies essentielles et à la transition énergétique.
11:21Pour cela, Draghi dit que pour concurrencer la Chine, il faudrait un investissement de 800 milliards d'euros par an pour rattraper le retard technologique et encourager l'innovation.
11:33Et qui plus est, Mario Draghi met aussi en avant la question des 14 millions d'emplois de l'automobile en Europe.
11:42C'est 14 millions de personnes qu'on emploie.
11:44L'impact sur l'emploi, si Mario Draghi le dit, si nous ne changeons pas de stratégie, ce seront des millions d'emplois qui vont disparaître.
11:51Effectivement, Alain, c'est un sujet majeur.
11:54Les emplois qui risquent d'être perdus, ça va être un sujet qui va devenir un sujet européen.
12:00Oui, tout à fait.
12:02L'industrie automobile, c'est le cœur de l'industrie.
12:05C'est un peu ce qui tire tout le reste des secteurs industriels.
12:10Parce qu'il y a énormément de sous-traitants.
12:13José Manuel l'a dit, c'est 14 millions d'emplois.
12:17C'est à l'échelle européenne, effectivement, très important.
12:20On sait qu'en ce moment, par exemple, des géants mondiaux comme Volkswagen, le premier groupe automobile européen, sont ébranlés.
12:28Puisque le groupe Volkswagen a dit qu'il allait être peut-être réduit à fermer un certain nombre de sites industriels en Allemagne.
12:35C'est-à-dire, vraiment, c'est le cœur de...
12:39Oui, c'est quasiment inédit.
12:40C'est inédit.
12:41Et c'est un choc pour l'économie allemande.
12:43Ce qui, tout d'un coup, se rend compte de la mutation industrielle très importante que signifie le passage à l'automobile électrique.
12:50Parce que le passage à l'électrique, derrière, il y a toute une mutation des chaînes de fabrication.
12:57Une voiture électrique emploie...
12:59Pour la fabriquer, il y a moins de pièces.
13:01Et donc, forcément, il y aura moins de monde pour la...
13:04Moins de main-d'oeuvre.
13:05Moins de main-d'oeuvre, voilà.
13:06Et donc, c'est une mutation très importante.
13:08Or, une dernière remarque, c'est que Volkswagen, notamment...
13:13Enfin, fait partie de ces groupes qui sont très dépendants de leurs ventes en Chine.
13:17Pour le groupe Volkswagen, toutes marques confondues, c'est 40% de ses ventes qui se font en Chine.
13:22Et donc, en même temps, ils craignent la concurrence chinoise.
13:26Mais en même temps, ils ne peuvent pas se passer des débouchés commerciaux vers la Chine.
13:30Ils sont dans une seringue et dans une situation assez compliquée.
13:34Alors, Louise, malgré tout, il y a quand même un sujet sur lequel on peut espérer créer un petit peu d'emploi.
13:38Ou on peut aussi espérer des synergies entre Européens.
13:42C'est celui de la batterie électrique.
13:44Il y avait eu l'annonce, il y a 4 ans, de la volonté d'un Airbus de la batterie électrique.
13:49Où en est-on ? Est-ce que ça fonctionne ?
13:51C'est compliqué, en fait.
13:54Cet Airbus de la batterie, effectivement, a été lancé par Stellantis et l'allemand Mercedes-Benz, vous le disiez, il y a 4 ans.
14:00Une Gigafactory a ouvert, il y a un an et demi, près de Douvrin, dans le Pas-de-Calais.
14:05Mais le problème, c'est que les batteries qui y sont produites, elles sont très performantes, c'est vrai, mais aussi très chères.
14:11Et Stellantis a décidé d'acheter des batteries d'une autre technologie, des batteries qui viennent d'où ?
14:17De Chine.
14:18Ah oui ?
14:19De Chine, voilà.
14:20C'est un coup dur et peut-être même un coup d'arrêt, puisque deux projets de Gigafactory étaient prévus en Allemagne et en Italie.
14:26C'est terminé, ces usines-là ne verront pas le jour.
14:29La faute, donc, à une technologie trop chère, mais aussi au ralentissement, on en parlait du marché de la voiture électrique.
14:35Justement, José-Emmanuel, est-ce qu'il faut s'attendre, après le trou d'air de ces derniers mois de cette année,
14:41à ce que les ventes de voitures électriques repartent un petit peu à la hausse, ou est-ce que c'est quelque chose qui, d'après vous, est durable ?
14:47Durable, peut-être pas.
14:49C'est vrai que certains chiffres disent que les ventes vont repartir à la hausse.
14:53La question, c'est la question de l'électricité.
14:55Louise le disait, la question des batteries.
14:57Aujourd'hui, ce sont des batteries au lithium.
14:59Y a-t-il une alternative ?
15:00Oui, il existe une alternative qui va prendre du temps, ce sont les hydrocarbures.
15:04Parce que pour l'instant, nous avons des carburants de synthèse alternatifs.
15:08Nous avons des carburants, aujourd'hui, fossiles.
15:11On va trouver des carburants de synthèse non-alternatifs.
15:13J'ai appelé la société SOPER, Jean-Michel Germain, qui est justement en pointe sur la question des hydrocarbures.
15:20Ces hydrocarbures, c'est carbone et hydrogène.
15:22Par exemple, carbone et hydrogène, le CH4, c'est le méthane.
15:26Le CH3, c'est 3 carbone et H8, 8 hydrogène.
15:31Ça donne du propane.
15:32La question pour faire ces carburants de synthèse alternatifs, c'est une question de coût.
15:37Ça va coûter cher parce qu'il faut trouver une électricité verte.
15:41Et puis, ça va prendre du temps parce qu'aujourd'hui, ces carburants coûtent cher.
15:44Ils vont coûter bien moins cher que l'essence seulement dans 15 ou 20 ans.
15:49L'alternative peut-être à l'électricité.
15:51Un tout dernier mot, Louise Baudet.
15:53Que ce soit sur la voiture électrique et quand on entend tout ce qu'on vient d'entendre,
15:58que ce soit sur les semi-conducteurs, est-ce que l'Europe, finalement,
16:01et peut-être est-ce à cause de ses divisions, a de la difficulté à se défendre ?
16:06Disons qu'elle se défend moins que les autres aujourd'hui.
16:08Le cas d'école, évidemment, ce sont les États-Unis.
16:10Les États-Unis ou les voitures électriques importées de Chine sont désormais taxées à 100 %.
16:15C'est en vigueur depuis vendredi.
16:18Le gouvernement américain a même un autre projet.
16:20C'est carrément d'interdire la vente aux États-Unis de véhicules connectés,
16:24dotés de technologies chinoises ou russes.
16:27Ça, c'est au nom de la Sécurité nationale.
16:29Il y a les États-Unis, mais il y a d'autres pays.
16:30C'est peut-être un prétexte, d'une certaine façon.
16:32Pas seulement.
16:33C'est d'abord pour protéger son industrie.
16:36Les pays émergents, eux aussi, s'y mettent, notamment Asiatique.
16:39Ils mettent en place des barrières tarifaires.
16:42L'Indonésie, droit de douane à 200 % sur les importations textiles et électroniques en Indonésie.
16:47La Thaïlande, le Brésil, le Chili.
16:49Beaucoup de pays s'y mettent.
16:50Mais voilà, l'ADN de l'Europe, c'est le libre-échange.
16:53Et l'Union européenne n'aime pas trop les barrières douanières.
16:55Raison pour laquelle la tendance à se protéger de l'activisme commercial chinois,
16:59qui est mondial, passe un peu moins par l'Europe que par le reste du monde.
17:02Merci beaucoup, Louise Baudet,
17:04chef du pôle Europe de la rédaction internationale de Radio France,
17:07de m'avoir accompagnée pour ces informés de l'Europe cette semaine.
17:10Merci Alain Guillemol.

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