• il y a 3 mois
Avec Aude Lafitte, Présidente de l’association AVI, action contre les violences infantiles

Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.

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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2024-09-29##

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Transcription
00:00AGP, Association d'Assurés Engagés et Responsables présente
00:05Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
00:10Bonjour ma chère Muriel.
00:11Bonjour Jean-Marie.
00:12On s'engage contre un fléau ce matin, c'est le syndrome du bébé secoué.
00:16On va en parler avec votre invitée dans quelques instants.
00:19On accueillera Aude Laffitte, c'est la présidente de l'association AVI Action contre les violences infantiles.
00:25Et cette cause vous tient beaucoup à cœur ce matin Muriel.
00:27Oui, chaque année en France, 500 nourrissons sont victimes de secousses violentes provoquées par des adultes,
00:32une forme extrême de maltraitance infantile.
00:35Selon une étude de l'ISERM Necker, la majorité des bébés secoués a moins de 6 mois, la plupart entre 2 et 4 mois.
00:42Les petits garçons représentent 63% des cas, les petites filles 37%.
00:46Et contrairement aux idées reçues, il s'agit rarement de l'acte isolé d'un adulte qui craque face aux pleurs d'un bébé.
00:53En moyenne, un bébé secoué l'a été 10 fois avant que les faits ne soient découverts.
00:58Il s'agit bien d'une violence volontaire.
01:00C'est la forme de maltraitance la plus mortelle et la plus handicapante pour les bébés.
01:04C'est aussi la forme la plus grave de traumatismes crâniens non accidentels chez les enfants.
01:09Un bébé sur 5 ne survit pas à ces traumatismes, 75% des survivants souffrent de handicap à vie.
01:15Ce drame se produit toujours à huis clos, sans témoin.
01:1878% des enfants maltraités le sont dans leur propre famille.
01:22Ces conditions rendent la preuve des faits très difficile et conduisent, selon tous les experts, à une véritable sous-estimation des cas.
01:29Selon le Fonds de garantie, les auteurs de ces violences sont à 55% des hommes et dans 70% des cas, il s'agit du père du nourrisson.
01:37Les assistantes maternelles sont également responsables dans 18% des situations dévoilées.
01:42Quant aux mères, celles qui passent le plus de temps avec les nourrissons, celles dont la charge mentale est la plus forte,
01:47les études montrent qu'elles ne représentent que 10% des auteurs.
01:50Une preuve supplémentaire, des stéréotypes qui entourent le syndrome du bébé secoué
01:54et qui voudraient nous faire croire à une réaction de stress face à des pleurs intempestives.
01:59Si les conséquences légales de ces actes sont lourdes, les auteurs risquent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle,
02:0430 ans si l'enfant décède, de nombreux cas échappent encore à la justice, faute de témoins ou de preuves suffisantes.
02:12En France, un enfant meurt tous les 5 jours suite à des violences infligées par un parent ou un proche.
02:17Les bébés sont incapables de se défendre ou d'appeler à l'aide. Ils sont totalement vulnérables.
02:22Secouer un nourrisson n'est pas une solution, c'est une violence.
02:26Si les adultes se sentent dépassés, ils doivent apprendre à reconnaître leur signe de détresse
02:30et demander de l'aide avant de commettre l'irréparable. C'est leur responsabilité.
02:34L'irréparable, c'est bien le mot d'ailleurs. On en parle avec votre invitée qu'on accueille avec plaisir,
02:38Aude Laffitte, bienvenue à vous sur Sud Radio.
02:40Bonjour, merci de m'accueillir.
02:42Vous êtes la présidente de l'association AVI, Action contre les violences infantiles, et vous êtes l'invitée de Muriel Reuss.
02:49Bonjour Aude.
02:50Bonjour Muriel.
02:51Alors, vous avez, vous, malheureusement vécu ce drame du bébé secoué avec votre fils Timothée,
02:57qui venait tout juste de fêter ses deux mois. Vous l'avez laissé quelques instants avec son père,
03:02et quand vous êtes revenue, le drame était là.
03:04Pouvez-vous nous raconter en deux mots ce qui s'est passé ce jour-là, où tout a basculé pour vous et votre famille ?
03:10Oui, alors, effectivement, la veille, Timothée venait d'avoir deux mois.
03:15C'était un bébé très mignon, qui faisait déjà des jolis sourires, qui commençait à faire ses nuits.
03:22Et puis, je suis allée à un rendez-vous médical post-accouchement, et j'ai laissé Timothée à la maison avec son papa.
03:31Et en sortant de mon rendez-vous, j'ai appelé pour prendre des nouvelles,
03:36et le papa m'a indiqué qu'ils étaient à l'hôpital parce que Timothée avait fait un malaise.
03:42Donc, je me suis rendue le plus rapidement possible à l'hôpital.
03:47Alors déjà, je commençais à me dire, qu'est-ce que j'ai pas vu ?
03:50Un malaise, infection, toute la culpabilité de maman.
03:55Et puis, arrivé à l'hôpital, là, je retrouve mon bébé dans un état de très grande souffrance.
04:00En fait, je ne retrouve pas mon bébé en réalité.
04:03Impossible d'établir le moindre contact visuel avec lui.
04:08Il a encore les yeux ouverts, mais le regard, on ne peut plus l'accrocher.
04:12Et ce que je ne comprends pas, d'ailleurs, c'est qu'il est dans le coma, même s'il a les yeux ouverts.
04:17Et donc, ils vont l'emmener très rapidement passer un scanner.
04:23Et là, ils découvrent que Timothée a du sang dans le cerveau.
04:28Et on me parle, pour la première fois, du bébé secoué.
04:33Donc, ils vont le plonger dans un coma plus profond pour pouvoir protéger son cerveau
04:39et essayer de limiter l'extension des lésions qui sont déjà présentes dans le cerveau.
04:47Mais malgré tous les soins qui peuvent lui prodiguer, le mal a été fait.
04:55Et après cinq jours d'hospitalisation, Timothée va décéder dans mes bras.
05:01Vous dites qu'il a été hospitalisé pendant cinq jours,
05:04cinq jours pendant lesquels vous n'avez pas cru les médecins qui vous répétaient qu'il s'agissait du syndrome du bébé secoué.
05:09Vous n'y avez pas cru parce que vous n'avez pas cru à la violence de votre compagnon ?
05:13Mais c'était inimaginable pour moi.
05:17Et je leur demandais de chercher de tous les côtés sur des maladies rares, des maladies génétiques.
05:28Ce que je voulais surtout, c'est qu'ils trouvent une solution.
05:31Et ce diagnostic du bébé secoué, je le savais, il n'y a pas de solution.
05:36Donc, je m'accrochais à l'idée qu'il y avait une autre raison
05:40qui pouvait expliquer que Timothée soit dans cet état-là.
05:44Et que s'il y avait une autre raison, il y avait un traitement et qu'on allait pouvoir le sauver.
05:51C'est quoi les gestes du bébé secoué ? Comment on arrive à décrire ça ?
05:56Oui, c'est vrai que c'est plus facile visuellement.
06:00C'est un adulte qui va empoigner un tout petit, un nourrisson.
06:05Comme vous l'avez dit, les deux tiers des bébés secoués ont moins de 6 mois.
06:10Et on a un pic entre 2 et 4 mois.
06:13Donc, on est vraiment sur des tout petits.
06:16Et qui va le secouer très violemment, d'avant en arrière.
06:21Ce qui va se passer, c'est que la tête de l'enfant va être complètement balottée d'avant en arrière ou sur le côté.
06:30Et va venir taper fortement contre le thorax et contre le dos.
06:34Alors évidemment, ces bébés sont très jeunes, ils ne maintiennent pas forcément leur tête.
06:41Mais même s'ils maintiennent leur tête, le poids de l'adulte face au poids de l'enfant,
06:47qui fait 10-20 fois le poids de l'enfant, ça ne laisse aucune chance à cet enfant-là.
06:55La tête va être balottée, le cerveau à l'intérieur de la tête va être balotté également.
07:01Qui va venir taper contre la boîte crânienne.
07:04Les yeux vont être secoués également, donc on va avoir souvent des hémorragies rétiniennes
07:10qui vont conduire, si l'enfant survit, à de la cécité ou à des troubles de la vision.
07:19Et en balottant, il y a des grosses veines qui existent au sommet du crâne.
07:26Et ces veines sont très solides, mais avec la force du geste, elles vont se rompre.
07:35Et c'est là où les veines vont se vider de leur sang,
07:38et donc il va y avoir du sang qui va se répandre en nappe à l'intérieur du cerveau.
07:43Et ça, ça va créer des grosses lésions derrière pour l'enfant.
07:49Beaucoup de gens ne comprennent pas la gravité de secouer un bébé.
07:52Ils pensent que ce n'est pas si dangereux,
07:54et beaucoup de gens assimilent ce geste à un simple craquage face aux pleurs d'un bébé.
07:59Comment vous réagissez face à ces perceptions qui sont complètement erronées
08:03et qui existent encore aujourd'hui ?
08:05Oui, alors le fait que ce soit pas grave, je pense que ça, ça évolue.
08:11Néanmoins, il doit rester des gens qui ne savent peut-être pas encore
08:16que ça peut tuer l'enfant ou l'handicaper à vie.
08:19Donc en ça, c'est toujours bon de le rappeler.
08:22Après, effectivement, sur la question du craquage,
08:26ça c'est quelque chose que j'ai très souvent entendu,
08:29et c'est même d'ailleurs ça qui m'a un petit peu donné l'envie de m'engager,
08:35parce que j'entendais beaucoup d'idées reçues et je devais à chaque fois expliquer.
08:40Je pense que cette idée de craquage, on l'a parce que c'est tellement impensable
08:45de se dire qu'on arrive à une telle violence face à un enfant,
08:48qu'on cherche une explication rationnelle.
08:50Et l'explication rationnelle qu'on trouve, presque la belle histoire,
08:53c'est de se dire oui, c'est un parent ou un adulte complètement désemparé
09:00et qui va presque avoir un geste de désespoir.
09:03Mais comme vous l'avez rappelé au début, c'est pas du tout le cas,
09:07et on a plein d'éléments qui nous le font comprendre,
09:10comme effectivement déjà la violence du geste en elle-même.
09:14Parce que c'est vraiment secouer le bébé comme un prunier.
09:18Oui, la violence, la répétition du geste.
09:20Et après la répétition, effectivement, quand le secouement n'est pas fatal la première fois,
09:25c'est un geste qui va le plus souvent être répété,
09:28jusqu'à la fois de trop presque, en tout cas celle qui ne peut plus se cacher.
09:34Alors vous dites, j'ai eu besoin de comprendre pour me reconstruire.
09:37Après la perte de votre fils, vous avez donc décidé de vous engager d'abord auprès du gouvernement
09:41pour témoigner et dénoncer ce fléau.
09:43A posteriori, comment vous analysez cet engagement auprès du ministère des droits de l'enfance,
09:47et en particulier d'Aurélien Taquet ?
09:49Est-ce que ça a changé des choses ?
09:51Vous avez l'impression que ça a fait avancer la connaissance autour de ce fléau ?
09:55Oui, alors moi j'en avais besoin parce que soit j'arrêtais tout,
10:01soit je faisais de ce drame quelque chose qui allait aider les autres.
10:07Et effectivement, je me suis dit, le plus efficace,
10:11ce serait que le gouvernement s'empare du sujet et fasse une campagne.
10:16Alors moi je viens du monde de la communication, donc ça a été un petit peu mon premier réflexe.
10:19Et donc j'ai rencontré Adrien Taquet, qui a été d'une très grande écoute,
10:25et avec cette volonté d'être dans l'action, ça m'a plu,
10:30et on a pu travailler ensemble à une campagne nationale,
10:34avec un spot audiovisuel,
10:39des éléments pour les professionnels de santé,
10:44mais effectivement ça s'est passé, il y a eu le Covid pendant cette période-là,
10:50et donc tous les budgets, parce que c'est qu'une question de budget,
10:55ont été alloués à la crise sanitaire,
10:59et la campagne est sortie, mais elle n'a pas eu la visibilité qu'elle aurait méritée, selon moi.
11:05Et donc vous avez créé votre association, Action contre les violences infantiles, AVI.
11:10Alors, c'est quoi l'émission de l'association ?
11:12Comment vous espérez faire bouger ce combat, pour éviter les drames à l'avenir ?
11:17Alors, cette association, AVI, elle lutte contre toutes les violences faites aux jeunes enfants,
11:25donc le 0-3 ans, parce qu'effectivement le bébé secoué, c'est la violence la plus mortelle,
11:32mais il y a d'autres violences aussi sur cette catégorie d'âge,
11:37qui est extrêmement vulnérable et complètement dépendant des adultes qui vont s'occuper de lui,
11:42c'est des violences physiques évidemment, mais des violences psychologiques, sexuelles,
11:47de la privation de soins.
11:49On est composé d'experts, de professionnels de santé, de professionnels de la petite enfance,
11:57des professionnels du droit aussi, et des parents qui sont devenus experts de par leur parcours de vie,
12:02comme moi par exemple, et on agit à différents niveaux.
12:08On agit pour sensibiliser les parents, donc en mettant en place des actions de communication,
12:14par exemple justement pour connaître le geste en lui-même,
12:19on a fait un micro-trottoir qu'on peut voir sur notre site,
12:22pour comprendre quel est ce geste, et visuellement c'est toujours plus facile,
12:27on l'a fait avec un poupon de prévention, qui montre le geste et les lésions que ça crée.
12:32On a aussi toute une partie de formation des professionnels,
12:39donc on intervient auprès des professionnels de santé de la petite enfance,
12:45pour expliquer ce que c'est cette violence du bébé secoué,
12:49parce qu'en allant voir les professionnels de santé d'abord,
12:54je me suis aperçue que beaucoup ne voulaient pas parler de cette maltraitance-là,
13:00et en creusant je me suis rendu compte que c'est parce qu'ils ne la maîtrisaient pas,
13:04et donc ils avaient un petit peu peur de répondre aux questions des parents.
13:08Donc ça, on le lève avec de la formation, c'est assez simple,
13:12en espérant que derrière il y aura de la prévention faite systématiquement,
13:16dans les maternités et dans tous les lieux d'accueil de parents de jeunes enfants.
13:20D'ailleurs vous, comment vous estimez avoir été prise en charge par les personnes qui vous ont accompagnées ?
13:25Est-ce que les médecins, l'équipe médicale, ont été dans votre cas,
13:30à la hauteur du drame qui venait de se produire ?
13:34D'abord, Timothée a été pris en charge à Necker, c'est l'hôpital pour enfants,
13:39ils connaissent très bien cette maltraitance-là, et l'équipe a vraiment été super.
13:43Ils ont accompagné Timothée, mais ils m'ont accompagnée moi également,
13:49et d'ailleurs je pense que s'ils n'avaient accompagné que Timothée,
13:55ça n'aurait pas duré cinq jours, mais ça aurait duré moins son hospitalisation,
14:00mais ils m'ont laissé le temps aussi, moi, d'accepter le diagnostic,
14:05et d'accepter que Timothée s'en aille,
14:09et pour ça je leur en suis vraiment très reconnaissante,
14:13et puis dans ces moments-là d'enfer,
14:18ça crée aussi un lien et une proximité avec le personnel,
14:24je sais que j'ai gardé des contacts avec les infirmières puricultrices
14:29qui se sont occupées de Timothée,
14:34mais oui, ça a été très bien fait, je ne suis pas sûre que ça se passe aussi bien
14:40dans tous les hôpitaux de France, malheureusement,
14:43et je sais qu'il y a des familles qui ont vécu très mal ce moment difficile,
14:49où on pose le diagnostic, et où le personnel soignant peut être jugeant,
14:55ce qui ne devrait pas être le cas,
15:00mais c'est vrai que c'est difficile, bien sûr,
15:03mais après on peut aussi comprendre les médecins qui voient des enfants maltraités
15:07beaucoup trop souvent, et quand ils savent ce qui s'est passé...
15:12Alors, accepter la disparition de Timothée, ça a été sûrement très très très périlleux,
15:17ça l'est sûrement encore aujourd'hui...
15:19Je crois qu'on n'accepte jamais...
15:22Comment est-ce qu'on peut accepter que ce soit son conjoint, son mari,
15:25qui soit aussi l'auteur de ces violences ?
15:28Dans votre cas, le procès est en cours, il aura lieu en décembre,
15:32qu'est-ce que vous attendez de ce procès,
15:35et que risque votre mari, votre conjoint, auteur présumé de ce drame ?
15:41Alors effectivement, il est mis en accusation,
15:44on est obligé de respecter la présomption d'innocence,
15:48pour l'instant il n'est pas jugé, donc ça sera le cas en décembre,
15:51donc presque six ans après les faits.
15:55Ce que j'en attends, c'est évidemment de connaître la vérité,
15:59de savoir précisément ce qui s'est passé,
16:01moi j'ai besoin aussi de savoir quels ont été les derniers moments de mon fils,
16:06et d'essayer de comprendre pourquoi,
16:09même si je m'attends aussi à ne pas avoir toutes les réponses à mes questions.
16:14En tout cas, ce que j'en attends, c'est que la justice fasse la lumière sur ce qui s'est passé,
16:19et puis condamne la personne qui a conduit à la mort de mon bébé,
16:23et le condamne à une peine à la hauteur,
16:26parce que, vous l'avez dit, un secouement qui conduit au décès de l'enfant,
16:32c'est 30 ans de réclusion criminelle,
16:36malheureusement, dans les faits,
16:40c'est des peines qui sont beaucoup plus basses,
16:45et pas à la hauteur de la vie de ces enfants-là.
16:49Merci Aude pour ce témoignage.
16:51Aujourd'hui, je rappelle les numéros d'urgence,
16:53le 119, la ligne Allo Enfance Danger,
16:56qui est ouverte 24h sur 24, et sert jusqu'à 7 jours sur 7,
16:59le numéro d'aide et d'écoute Allo Parents Bébés,
17:02de l'association Enfance et Partage,
17:04et puis surtout, si vous voulez faire un don,
17:06si vous voulez accompagner les violences infantiles,
17:09l'association AVI.fr,
17:13et Aude sera très très contente et très heureuse de votre soutien.
17:16Merci beaucoup Aude pour cette conversation ce matin.
17:19Aude Laffitte, notre invitée présidente de cette association AVI,
17:22Action contre les violences infantiles, merci à vous,
17:25et merci à vous également Muriel Réuss, on vous retrouve dimanche prochain.
17:28A dimanche Marie.
17:34Avec Agipi, association d'assurés engagées et responsables.

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