• il y a 3 mois
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Avec Tom Benoit, essayiste, entrepreneur et fondateur de Géostratégie magazine

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-09-19##

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Transcription
00:00Pour respecter à minima les nouvelles règles budgétaires européennes, ce qui, je le rappelle, est un devoir et un engagement,
00:06nous devrions faire des économies de 30 milliards en 2025, de 100 milliards à l'horizon 2028.
00:13Ce serait brutal. A vous d'évaluer si c'est politiquement faisable. Je ne connais plus rien à la politique.
00:19Ce serait sociocinement peut-être un peu difficile. Et en tout cas, économiquement, ce serait guerre cohérente.
00:25Parce que retirer 100 milliards d'euros de la consommation publique et privée, c'est tout de même un facteur dépressif
00:31qui lui-même risquerait d'entraîner une chute des recettes, et donc d'entraîner de nouvelles économies.
00:37Et oui, et oui. Alors voilà, attention, attention. Il parle à la commission des finances, Pierre Moscovici, il y en a 30 milliards en 2025,
00:45100 milliards en 2028, et il ajoute, oui, je ne sais pas si politiquement c'est faisable, je ne connais plus rien à la politique.
00:51Ce qu'en termes galants, ces choses-là sont dites. Et Tom Benoît, alors, en fond, on l'a vu, donc, Michel Barnier dit
01:00« Oui, ça va, je découvre ». Intéressant, parce qu'il découvre, on a découvert ça depuis longtemps, lui aussi, bien sûr.
01:06Et puis, formation de gouvernement, avec quelques difficultés, on va même, on a été même jusqu'à dire qu'il allait démissionner
01:18avant d'avoir commencé. Alors, où en est-on exactement, au fond ? On en parle tout le temps de cette espèce d'abîme qui est là.
01:29Tom Benoît.
01:30La situation, elle est toute claire, mon cher André, c'est que nous avons effectivement plus de 3100 milliards de dates qui ont déjà été émises,
01:37qui est donc de la monnaie circulante, finalement, on pourrait dire, sur les marchés, puisque la monnaie moderne est une énorme date,
01:44la date des pays occidentaux, je note à ce niveau-là que les Américains sont à peu près dans la même situation que nous,
01:50ils ont beaucoup de déficits, ils ont beaucoup de dates, les Italiens également, sauf pour parler d'un pays européen.
01:56Sauf que si on parle des Américains, ils ont aussi dans l'intervalle des entrées de capitaux à long terme, nous n'en avons pas.
02:02Si on parle des Italiens, l'Italie redevient le quatrième plus gros exportateur du monde cette année.
02:09Quatrième plus gros exportateur du monde, l'Italie.
02:12Absolument, et fait partie des pays, si vous faites abstraction, on va dire, des exportations énergétiques,
02:20puisque l'Italie est très dépendante de l'importation de matières premières énergétiques.
02:24Comme nous.
02:25Comme nous, également, mais beaucoup plus, puisque nous, dans l'absolu, pourrions avoir, ou caresser l'espoir d'avoir, avec le nucléaire notamment.
02:33Et fait partie donc des plus gros exportateurs.
02:36Et de plus, vous avez des secteurs de l'économie italienne comme le vrai luxe, c'est-à-dire le luxe archaïque,
02:44qui repose sur le savoir-faire et pas simplement sur l'image de la manufacture qui délocalise et qui fait fabriquer.
02:51En Bulgarie, vous voyez peut-être de qui je pourrais parler.
02:55Et ces secteurs, il y a 6 ou 7 secteurs à peu près, la pharmacie également, le mobilier, qui est beaucoup exporté notamment aux Etats-Unis,
03:04dépasse les exportations d'automobiles et de machines-outils allemandes si on les additionne cette dernière année.
03:11Intéressant de rappeler le rôle de l'Italie, mais Tom Benoit, je voudrais revenir aux paroles de Pierre Moscovici,
03:17quand il dit qu'il faudrait 30 milliards en moins économisés, 30 milliards en 2025, 100 milliards en 2028,
03:27qu'est-ce que ça veut dire en termes économisés, sur quoi, de quoi, en quoi ?
03:31Parce qu'on entend effectivement les conseils, on entend les recommandations, on entend les cris d'alarme,
03:37mais ça veut dire quoi concrètement ?
03:39Michel Barnier qui arrive, accordons-lui le bénéfice du doute, qu'est-ce qu'il peut faire ?
03:45Absolument rien, puisque j'y venais justement, la réalité c'est que nous avons déjà ces 3100 milliards de dettes, majoritairement extérieures,
03:52mais que nous sommes, comme beaucoup de pays européens sur-endettés, que le plan qui est actuellement déployé,
03:57de se sur-endetter à échelle européenne.
03:59C'est l'objet du rapport de Mario Draghi qui a été rendu la semaine passée, 400 pages, 170 propositions qui ne sont pas des propositions...
04:06Virginie Giraud en parlait hier chez nous.
04:09Certainement, et qui ont donc pour objet de convaincre les nations, les États-nations, de mutualiser leurs dettes.
04:15Endettons-nous, endettons-nous, endettons-nous.
04:17Endettons-nous, mais surtout comme un seul homme, ça veut dire qu'on va émettre de la dette euro,
04:20ça ne va plus être de la dette libellée en euros, mais qui sera la dette de la France, la dette de l'Allemagne,
04:24ça va être une énorme dette euro.
04:26On va créer un collatéral qui sera probablement l'épargne privée, peut-être également les biens publics d'une certaine façon.
04:32Je rappelle au passage, c'est une digression, que jamais autant de biens publics ont été cédés que cette dernière année,
04:37qui battait déjà un record par rapport à l'année précédente.
04:40Bilan là aussi de M. Bruno Le Maire, ministre des Finances, il a quand même un nom et une responsabilité.
04:45Et le plan est celui-ci.
04:47Donc que M. Barnier ou M. Moscovici, qui ne seraient pas des obligeants,
04:52en disant qu'ils semblent en quelque sorte apercevoir pour la première fois l'aspect dramatique de la situation,
04:57donc se réveiller un petit peu, constate le drame.
05:01Ne suffit pas.
05:02La réalité c'est de dire, est-ce que vous êtes ok, est-ce que vous donnez votre feu vert, votre aval,
05:06pour que l'on trouve une solution en reprenant la main sur notre endettement
05:10et que l'on crée une vraie commission des dépenses et des réductions des dépenses nationalistes,
05:15avec des accents nationalistes, ou est-ce que vous devriez...
05:18Au niveau de la France, à l'échelle de la France, c'est ça ?
05:20Le nationalisme c'est au niveau de la France et au niveau des Etats.
05:22Moi je peux être nationaliste pour l'Italie également.
05:24Mais quand j'entends Michel Barnier, puisque vous le convoquiez précédemment, dire
05:27« L'homme des oxymores, je suis un gaulliste social, je suis un européen souverainiste »,
05:34ça n'est pas possible, ça n'existe pas.
05:36Vous n'êtes pas viril et féminin à la fois.
05:38Vous n'êtes pas gaulliste social, vous n'êtes pas libéral social,
05:41vous n'êtes pas nationaliste européen, ça n'est pas possible.
05:45Donc la réalité c'est que soit on prend la main sur notre dette,
05:49et là on a une vraie Banque de France, et on peut dans l'absolu,
05:52dans l'absolu, parce qu'avant ça on va relancer nos exportations
05:55et faire des politiques vraiment libérales,
05:57et faire de vraies politiques également d'économie.
06:00Mais on peut également se servir de notre épargne,
06:03et également de l'épargne qu'on aura attirée et qu'on aura conservée,
06:06parce qu'actuellement on l'a fait fuir l'épargne.
06:08Quand vous dites aux gens, entre les lignes,
06:11« On va se servir de votre épargne pour émettre de la dette euro »,
06:14je peux vous assurer, cher André, qu'il y a beaucoup de personnes qui se disent
06:17« ça, ça ne me plaît pas beaucoup, que mon épargne soit illiquide aux bénéfices de l'Europe,
06:21qui est totalement en dérive », et Mario Draghi l'avoue lui-même.
06:24Donc je vais trouver une solution tout à fait personnelle pour la sortir de l'Union Européenne.
06:28Donc si on avait des politiques qui visent plutôt à conserver l'épargne,
06:31et des politiques de prospérité, on pourrait se servir de notre épargne
06:34pour avoir la main sur notre dette à échelle nationale.
06:37Oui, pour être sûr qu'elle ne s'évapore pas et qu'elle ne va pas dans tous les cas.
06:40Absolument, et pour anuser, pour s'endetter, mais à échelle nationale, pas à échelle européenne.
06:43Mais ce n'est pas beaucoup le plan de M. Barnier,
06:46ni de celles et ceux qui auraient pu être Premier ministre à la place de M. Barnier.
06:50Ni apparemment celui de M. Macron.
06:53Ni celui de M. Macron, puisque M. Macron n'a qu'un ennemi,
06:56cela se voit, c'est le pouvoir à échelle nationale.
06:59M. Macron l'a déclaré en marge du Sommet des Choses France,
07:02il ne serait pas contre la cession d'un grand organisme bancaire
07:07à des concurrents ou des rivaux étrangers.
07:10En matière de souveraineté, ça en dit beaucoup, je crois.
07:13Et donc effectivement, vous dites,
07:16bon, là, cette marche de manœuvre, où on prend le taureau par les cornes
07:19et on se dit, on fait une politique de redressement national
07:22à ce niveau-là, au niveau de la dette,
07:25ou alors on continue à parler...
07:27Il y a des solutions, c'est-à-dire que demain, si vous créez une commission,
07:30on va dire, mais qui ne soit pas une commission purement symbolique,
07:33de gens tout à fait honnêtes et qui cherchent à faire des économies,
07:36c'est-à-dire que dans l'absolu, si on arrive devant les Français en disant,
07:41bon, vous avez promis qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts,
07:43c'est tout de même ce qu'avait annoncé Bruno Le Maire,
07:45et je le disais l'année passée même à votre micro,
07:47que ça ne serait pas le cas et qu'il y aurait des augmentations d'impôts.
07:49Dans l'intervalle, vous dites aujourd'hui, oui, il va y en avoir,
07:52mais que la semaine passée, ce même M. Macron,
07:54auquel vous faisiez référence, organisait, comment dire,
07:57une sauterie aux Champs-Elysées qui coûte sa petite fortune,
08:01ça peut être très mal accueilli auprès des Français.
08:04Donc si vous avez une commission qui table réellement sur les économies,
08:07c'est-à-dire de ce qui ne sert pas, de ce qui n'est pas utile pour la nation,
08:11de ce qui n'est pas utile pour le pays,
08:13là vous pouvez faire avancer les choses.
08:15Vous pouvez également envisager, moi j'ai fait des suggestions,
08:18vous pourriez imaginer la création par exemple d'une S.A.R.L. nationaliste,
08:22c'est-à-dire qui permette de réduire considérablement,
08:26on va dire par exemple à 10% sur l'impôt sur les sociétés et 5% sur les divisants.
08:29Une S.A.R.L. à l'échelle française ?
08:31Ah oui, mais avec des codes nationalistes, je veux dire,
08:33vous créez une S.A.R.L. nationaliste,
08:35et vous dites ça, cette S.A.R.L. nationaliste va favoriser
08:38les jeunes Français non héritiers qui entrecrennent.
08:41Donc ils auront une S.A.R.L., ils auront des prélèvements,
08:44ils auront la TVA à 20%,
08:46et ils auront par contre seulement 10% d'I.S. et 5% sur les dividendes.
08:50Cette S.A.R.L. nationaliste va favoriser également
08:53les entreprises qui font disons, allez mettons,
08:56plus de 80% de leur chiffre d'affaires
08:58avec des chaînes courtes de production et de consommation.
09:01Il serait bon, on va en parler de Tom Benoît,
09:03il serait bon que Michel Barnier vous appelle.
09:06On lance à l'appel Michel Barnier, appelez Tom Benoît,
09:08c'est un bon conseiller, en tout cas écoutez-le,
09:10je crois que vous ne perdrez pas votre temps,
09:12mais nous avons je crois Pierre, nous avons Pierre qui nous appelle.
09:16Bonjour Pierre.
09:17Oui bonjour André, bonjour à votre invité,
09:20merci de me prendre au fil, ça fait longtemps qu'on ne s'était pas parlé.
09:24Moi je dis il y a deux questions,
09:25que s'est-il passé et qui sont les coupables ?
09:27Alors les coupables c'est nos gouvernants
09:29qui ont cherché à financer la croissance à crédit,
09:34parce que c'est le plus facile,
09:35imaginez dans un ménage vous voulez acheter une voiture,
09:38deux heures d'été, ça fait de la croissance au niveau économique.
09:40Donc ça c'est pareil depuis 40 ans,
09:42on finance la croissance à crédit,
09:44c'est facile et ça peut rapporter gros,
09:46alors qu'est-ce que ça veut dire ça rapporte gros ?
09:48Ça veut dire qu'on gagne les élections.
09:49Voilà donc ça marche et ça...
09:51D'accord, oui, je me sens...
09:52...continuera à marcher,
09:53et puis un jour ça ne marche plus.
09:54Et voilà, et donc là aujourd'hui,
09:56il va falloir payer les pots cassés,
09:58mais si on se dit, on n'explique pas aux Français
10:01ce qui s'est passé et qui sont les coupables,
10:03et bien ce n'est pas ceux qui ont...
10:04Oui mais attendez Pierre,
10:05vous croyez qu'expliquer aux Français ce qui s'est passé
10:07et qui sont les coupables va arranger ?
10:08C'est très bien,
10:09non mais moi je n'ai rien contre,
10:10au contraire,
10:11le problème c'est que ça va arranger quoi ?
10:13Je ne sais pas, Tom Benoit,
10:14qu'est-ce que vous en pensez ?
10:15Bon déjà, bonjour Pierre,
10:17mais relancer la croissance
10:18ou générer de la croissance avec de l'endettement
10:20n'est pas tout à fait ce qui a été fait malheureusement
10:22durant ces dernières années.
10:23Il y a eu beaucoup de dépenses inutiles surtout.
10:25Et la particularité,
10:26quand on compare un ménage à l'État,
10:28c'est que vous,
10:29si vous vous apercevez
10:31que vous ne pouvez pas dépenser plus,
10:32et bien ce que vous allez faire,
10:33c'est que vous allez immédiatement
10:35réduire vos dépenses à l'échelle d'un ménage.
10:37Si vous êtes un État,
10:38la première des choses que vous allez faire,
10:39c'est de vous dire,
10:40je vais aller voir mon employeur,
10:41et mon employeur,
10:42celui qui me donne de l'argent,
10:43ou mon client en quelque sorte,
10:45sont les contribuables.
10:46Et je vais leur dire,
10:47augmentez-moi,
10:48et vous n'avez pas le choix.
10:49C'est ce que fait l'État en disant,
10:50on crée une taxe ici.
10:51Quoi qu'il en coûte.
10:52Quoi qu'il en coûte.
10:53Quoi qu'il en soit.
10:54Quoi qu'il en soit.
10:55Bruno Le Maire vous dit,
10:56quoi qu'il en soit,
10:57il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
10:59mais si nous avons besoin,
11:00et il l'a demi-avoué,
11:01lorsqu'il y avait la polémique
11:03sur la taxation des énergéticiens,
11:05qui était une taxation détournée
11:06simplement pour EDF.
11:07Une fois de plus,
11:08qui met EDF sous l'eau,
11:09c'est pour générer du cash.
11:10L'État a besoin d'argent frais.
11:12Ce qui est extraordinaire,
11:13c'est que 84% des dépenses de l'État
11:16vont aux institutions publiques.
11:18Absolument.
11:19SNCF,
11:20télévision,
11:21presse,
11:22voilà,
11:23télévision,
11:24presse et compagnie.
11:25Ce qui est extraordinaire,
11:26quand on regarde ça.
11:27Mais alors,
11:28on va continuer à en parler avec vous,
11:30Tom Benoit,
11:31après cette petite pause.
11:32A tout de suite.
11:43Michel Barnier
11:44serait en train de former son gouvernement.
11:47Mais qu'est-ce que ça va changer ?
11:49Qu'est-ce que ça peut changer ?
11:51Au fait que la dette publique de la France
11:53a grimpé à 110,7% du PIB
11:55à la fin du premier trimestre
11:57contre 109,9% à la fin de 2023.
12:00Qu'est-ce que ça va changer ?
12:01Au fait que la dette publique de la France
12:03atteint désormais,
12:05oui, on l'a dit, 110%.
12:06Qu'est-ce qui va changer ?
12:07Au fait que l'entêtement public du pays
12:10a augmenté de 58,3 milliards d'euros
12:13pour s'établir,
12:14on l'a dit avec Tom Benoit,
12:153 159 milliards d'euros.
12:18Et je ne parle pas du déficit commercial
12:21qui s'est affiché
12:23à 89,6 milliards d'euros,
12:25pratiquement 100 milliards d'euros,
12:27le deuxième le plus élevé de l'histoire.
12:29Qu'est-ce que ça va changer ?
12:30Alors quoi ?
12:31On va taper sur l'épargne,
12:33on va taper sur l'emprunt,
12:34on va faire quoi ?
12:35Nous, Français, on ne tapera sur rien du tout
12:37parce que nous n'avons plus de pouvoir.
12:39Par contre, la Commission européenne
12:40et la Banque centrale européenne
12:41vont taper dans l'épargne, absolument,
12:43en créant un produit d'épargne européen.
12:45J'ai été l'un des seuls à en parler au départ,
12:47il y a huit mois,
12:48lorsque le grand projet de l'Union des marchés des capitaux,
12:50parce que c'est le nom, le masque
12:52de la ponction de l'épargne,
12:53a été présenté par Christian Noyer
12:56et soutenu par Mario Draghi.
12:58On vous crée un produit d'épargne
12:59à échelle européenne,
13:00on mobilise votre épargne
13:02pendant un terme assez long,
13:03vous ne pouvez plus vous en servir,
13:04votre épargne n'est plus liquide.
13:05Si vous n'allez pas sur le produit,
13:07on vous inventera 1000 taxations sur les rentes,
13:09c'est-à-dire sur l'épargne,
13:10pour que vous soyez contraints
13:11de souscrire au produit,
13:12et on s'endette à échelle européenne.
13:14Donc, que Mme Pécresse,
13:16que M. Retailleau soit ministre de l'Intérieur
13:18ou à Bercy, personnellement,
13:20je ne dirais pas que ça me met dans tous mes états,
13:22mais ça ne m'intéresse pas.
13:24Les plans de Mme Pécresse à Bercy,
13:26il n'y en a pas.
13:27Il n'y aura pas de plan pour reprendre la main sur la dette,
13:29il n'y a pas d'instinct nationaliste
13:31au sein de ces parties.
13:32Donc, aucune marge de manœuvre
13:34pour un gouvernement français,
13:35vous dites aujourd'hui.
13:36Il n'y a pas de volonté de marge de manœuvre.
13:38M. Barnier est disposé à la tête de l'État
13:40parce qu'il est européiste convaincu,
13:42avant toute chose,
13:43et qu'il fallait un européiste convaincu
13:45à la tête de l'État français.
13:46Parce que sinon, l'Europe, l'Union Européenne
13:48est en face de se disloquer, évidemment.
13:50Donc, vous dites un peu,
13:51ça me fait penser, en vous écoutant,
13:53au parrain de Mario Puzo,
13:55mis en scène par Francis Ford Coppola,
13:57où Marlon Brando dit
13:59« Je lui ai fait une offre qu'il ne peut pas refuser. »
14:02Il y avait un peu plus de panache chez Brando,
14:04mais les méthodes de mafieux,
14:05ils ressemblent, je suis d'accord avec vous.
14:06Et lorsque j'entends Draghi nous dire,
14:08la semaine passée,
14:09« S'il n'y a pas d'hyper-endettement européen,
14:11l'Europe connaîtra une lente agonie. »
14:14En effet, ça rappelle des méthodes de mafieux,
14:16des paroles de mafieux, en tout cas.
14:18Soit le cancer, soit banquer.
14:21Vous voulez dire qu'ils nous laissent le choix
14:23entre, même pas les soins palliatifs,
14:25l'agonie ou le droit de mourir dans l'indignité ?
14:28Ils avouent d'avoir failli, d'avoir raté.
14:31Parce que la réalité est là.
14:32L'année passée, encore,
14:34lorsque je faisais le constat
14:35du poids des monnaies nationales avant l'euro
14:37et le poids du PIB des États européens avant l'euro,
14:40en opposant ceci à aujourd'hui,
14:42donc à hier,
14:43on me disait
14:44« Non, il ne faut pas en parler.
14:45L'Europe a très bien marché.
14:46Ce que vous dites est faux. »
14:47Et aujourd'hui, Mario Draghi vous dit
14:49« L'Union européenne est en faillite,
14:50en décrochage total sur l'exportation
14:53des produits manufacturés,
14:54sur le PIB.
14:55L'Europe est en décrochage
14:57vis-à-vis de tous les autres blocs. »
14:58Ça veut dire que ces gens-là qui vous disent
15:00« Nous vous avons gouverné avec des méthodes
15:02qui visaient à vous faire croire,
15:04à insinuer que l'Europe marchait. »
15:06Ces gens-là vous ont menti.
15:08À vous, vous avoir menti,
15:09puisqu'ils vous disent
15:10« Il n'y a plus rien dans les caisses.
15:11Ça ne marche pas.
15:12Nous avons perdu tous nos savoir-faire.
15:14Les semi-conducteurs les plus avancés,
15:16par exemple,
15:17on était à l'avant-garde dans les années 80.
15:19Aujourd'hui, nous sommes totalement largués
15:22sur ces secteurs-là et sur le reste. »
15:23Et ils vous disent
15:24« Pour ça, on va faire encore plus d'Europe.
15:26Et on ne peut plus vraiment vous imposer.
15:28Parce que si on abonde l'impôt sur la production,
15:30on jalouse davantage l'activité. »
15:32Ça promet, Tom Benoit.
15:33Merci.
15:34Merci de vos éclaircissements.
15:35Évidemment, c'est un peu sombre.
15:37Mais on aimerait que ce ne soit pas toujours la faillite.
15:40La faillite, nous voici.
15:41Mais nous verrons.
15:42En tout cas, nous retrouverons ensemble pour en reparler.
15:45Avec grand plaisir, André.
15:46Merci.

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