• il y a 3 mois
Universités, écoles de commerce, classes préparatoires... Alors que les étudiants effectuent progressivement leur rentrée, c'est un phénomène d'actualité : le fléau du bizutage dans les établissements d'enseignement supérieur. Une pratique considérée comme un délit depuis 26 ans. Pourtant, chaque année, une vingtaine de bizutages, parfois graves sont recensés. Emma July a elle-même vécu un bizutage il y 5 ans, dans une classe préparatoire lyonnaise.
Regardez RTL Evènement avec Emma July du 16 septembre 2024.

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Transcription
00:00Et l'événement ce matin sur RTL, c'est ce coup de gueule, le coup de gueule d'un
00:07policier.
00:08La France dit-il a tué mon épouse, Laurent Baldi accuse en effet les autorités de ne
00:12pas avoir protégé sa femme, policière, elle aussi est tuée sauvagement par son ex-mari,
00:16c'était il y a un an, en août 2023.
00:18Bonjour Serge Puyo, c'est la toute première fois que ce fonctionnaire de police prend
00:23la parole.
00:24Oui, Laurent Baldi, 54 ans, revient d'abord sur cette journée d'horreur du 31 août
00:292023, où sa femme a été tuée dans le village chavoyard de la Croix de la Rochette.
00:34Mon épouse Karen a déposé ma fille Lynn qui était âgée de un an à l'époque,
00:40à la crèche et en sortant de la crèche, elle rentrait à notre domicile, avait accompagné
00:45d'Alexis, mon fils qui avait trois ans.
00:47Ce monstre, l'assassin est venu à la rencontre de Karen sur le chemin et ne lui a laissé
00:53aucune chance.
00:54Karen avait mon fils dans les bras, elle a reçu une dizaine de coups de machette, elle
00:58a eu la main coupée, le visage, le corps mutilé, ça a été une vraie boucherie.
01:03Et mon fils était devant sa maman qui se vidait de son sang.
01:07Donc moi je suis arrivé une demi-heure après et j'ai vu ma femme devant cet acte monstrueux.
01:13C'est terrible, terrible.
01:15Maintenant, mon fils est marqué à vie et j'en veux énormément à ce monstre, à cette
01:20ordure qui a assassiné ma femme avec mon fils dans les bras et ça, je le pardonnerai jamais.
01:26Serge, c'est vrai qu'on avait un peu oublié ce drame épouvantable.
01:29Laurent Baldi, ce policier de profession, accuse donc aujourd'hui les institutions de
01:33ne pas avoir su protéger son épouse qui était également policière.
01:37Oui, Laurent Baldi estime que son épouse a été abandonnée, que l'on n'a rien fait
01:41pour stopper son ex-mari.
01:43La France a tué mon épouse.
01:45Les institutions, surtout, police, justice, et j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de rage,
01:50beaucoup de colère.
01:52A l'époque où elle était en fonction à Nice, policière à Nice, Karen avait fait
01:57remonter l'information du harcèlement, de la manipulation, des menaces, depuis de nombreuses
02:03années.
02:04Il suivait Karen à la sortie de son boulot, tout le monde était au courant.
02:06Elle disait à ses amis, il va me tuer et c'est ce qui a motivé notre départ parce
02:11que c'est Karen qui a fait sa mutation professionnelle.
02:13Elle m'a dit, moi, je ne peux plus rester, je suis menacée.
02:16Elle est partie parce qu'elle était menacée.
02:18Un flic est parti parce qu'il était menacé.
02:21On marche sur la tête.
02:22Et là, j'en veux beaucoup au système.
02:24Donc, nous avons pris une décision terrible, terrible, de quitter nos amis, de quitter
02:29notre famille.
02:30Tout ça pour fuir un monstre que les institutions n'arrivaient pas à stopper.
02:33Donc, oui, je vous le dis, deux policiers ont fui.
02:36Oui.
02:37Des flics sont partis parce qu'on n'arrivait pas à solutionner ce problème, d'où notre
02:42venue en Savoie.
02:43Et cela n'a pas suffi.
02:44Et le 31 août, le malheur est arrivé.
02:46Le malheur est arrivé.
02:48La justice, Serge, avait pourtant pris une décision de justice contre cette ex-marie,
02:53mais visiblement, elle n'a pas été respectée, cette décision.
02:57Exactement.
02:58C'est ce qu'affirme avec force Laurent Baldi.
03:00Ce monsieur avait une ordonnance d'éloignement qu'il n'avait jamais respectée.
03:04Et pour ma femme qui n'est plus là, en l'honneur de ma femme, je veux faire comprendre
03:08à la France entière qu'on marche sur la tête, notre pays marche sur la tête.
03:12Et si ce principe, ce fameux principe de précaution avait été exercé, son ex-mari aurait pu
03:18être canalisé.
03:19Quand on ne respecte pas une ordonnance d'éloignement, qu'on harcèle, qu'on est derrière la personne
03:25qui est victime, comment se fait-il que derrière, rien ne se passe ? En fait, ce n'est que du
03:30vent.
03:31Aujourd'hui, vous êtes officiellement encore policier, mais vous ne voulez pas continuer
03:34dans cette profession ?
03:35Non, je ne me retrouve plus dans cette fonction.
03:38Tout ça pour arriver à l'âge de 53 ans et d'avoir perdu ma femme dans des conditions
03:43qui avaient été annoncées.
03:44Comment voulez-vous que je dise aux citoyens la marche à suivre alors que moi, ma marche
03:50à moi n'a pas été entendue ?
03:51J'habite à quelques centaines de mètres du lieu de l'assassinat et tous les jours,
03:56je dépose ma fille Linne à la crèche.
03:59Karen est morte aux portes, devant les portes de la crèche.
04:02Tous les jours, je revois Karen découpée.
04:05Tous les jours, tous les jours, c'est insupportable, insupportable.
04:10Voilà le procès de l'assassin présumé de Karen pourrait avoir lieu en 2025 ou 2026.
04:16Merci beaucoup Serge Peuillot pour ce témoignage glaçant que vous avez recueilli en Savoie.

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