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Guillaume Daret reçoit Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, sur le plateau des 4 vérités. 

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00:00Bienvenue dans les 4V, Jean-Philippe Tanguy, alors ce matin, bonne nouvelle pour les consommateurs
00:06puisque le prix de l'électricité va baisser d'au moins 10% en février, c'est ce qu'annonce
00:10ce matin dans le Figaro, la présidente de la commission de régulation de l'énergie,
00:15est-ce que ça vous satisfait ?
00:16Écoutez, c'est toujours bon à prendre mais les Françaises et les Français doivent
00:20savoir que la baisse pourrait être beaucoup plus importante si notre pays récupérait
00:24la maîtrise de son marché de l'électricité, de sa production, l'électricité française
00:28est beaucoup moins chère que l'électricité dans d'autres pays européens et le marché
00:32européen de l'électricité que Jordan Bardella avait proposé de largement modifier et de
00:37sortir de ses règles absurdes coûte encore très cher aux Français, la baisse pourrait
00:41être au moins de 25% avec les règles que Jordan Bardella avait proposées, donc oui
00:47à la baisse mais cette baisse pourrait être beaucoup plus importante et surtout pourrait
00:50être immédiate et il n'y avait aucune raison d'attendre février, d'ailleurs on a aussi
00:54appris qu'il y aura une petite hausse avant la baisse, bon bref, donc plus personne ne
00:59comprend grand-chose à cette modulation des prix mais l'énergie est beaucoup trop
01:02chère en France et j'espère que Michel Barnier entendra d'ailleurs pour le budget
01:06notre proposition de baisser la TVA sur les énergies de 20 à 5,5% parce que ça reste
01:12quand même un bien de première nécessité.
01:14Alors justement ce sera le premier gros dossier de Michel Barnier, ce sera cette question
01:17du budget, quelles seront les lignes rouges du Rassemblement National sur ce dossier-là
01:21?
01:22C'est très simple, on ne veut pas d'augmentation d'impôts, la France a déjà le record d'impôts
01:28en Europe et même dans tous les pays développés et on ne va pas alimenter le tenneau des
01:32Danaïdes.
01:33Plus de justice fiscale disent-ils, vous y êtes opposé ?
01:36Non mais c'est tout le sens du programme de Marine Le Pen, c'était rééquilibrer
01:40l'effort fiscal, je l'ai dit avec la TVA, soulager les classes populaires et toutes
01:44les classes moyennes qui paient beaucoup, les promesses faites à M.
01:47Macron ont plus privilégié mais pas de hausse d'impôts en général, ce qu'il faut c'est
01:51une réforme de l'État, de la bureaucratie française, maîtriser enfin l'émigration,
01:57revoir nos relations financières avec l'Union Européenne, il y a beaucoup d'endroits,
02:02les grands tabous en fait des 30 dernières années qui ont coûté si cher aux Français
02:05et que seul le Rassemblement National a dénoncé depuis 30 ans, si on fait les réformes là
02:09on fera des vraies économies.
02:10S'il y a hausse d'impôts, ça veut dire quoi ? Que les députés du Rassemblement
02:13National voteront une motion de censure ?
02:15Oui, hors de question, et de toute façon je pense que ça a déjà été compris j'espère
02:20par Michel Barnier qu'on augmente les impôts, de toute façon il paraît que même les républicains
02:25l'ont dit à leur propre membre, à savoir Michel Barnier, donc on est habitué à être
02:29trahi par les républicains sur les impôts, mais enfin là j'espère qu'ils respecteront
02:33pour une fois leurs promesses.
02:34Si vous êtes entendu, vous pourriez voter ce budget ?
02:36Mais tout est possible, nos lignes rouges c'est la défense des Français, c'est la
02:41défense de l'intérêt général, c'est pas la politique politicienne comme la gauche,
02:46donc nous on n'a pas d'interdiction en général, mais il faut que ce budget rompe
02:51avec deux dérives des cinquante dernières années, c'est-à-dire tout ce contre quoi
02:55le Rassemblement National s'est battu, 50 ans de déficit, ça fait 50 ans que tous
02:58les gouvernements, qu'ils soient de gauche, de droite, du centre, ont voté des budgets
03:02en déficit, il faut une trajectoire de redressement sérieuse des finances publiques, une baisse
03:08de la pression fiscale sur les classes populaires et les classes moyennes, et relever les grands
03:12défis de demain, le contrôle de l'immigration, relever l'éducation, mais toutes ces réformes
03:17ne demandent pas de dépenser de l'argent, c'est-à-dire aussi, depuis 50 ans, les gouvernements
03:21successifs pensent que dépenser de l'argent c'est agir, non, n'importe quelle personne
03:24est capable de faire des chèques à tout le monde, ce qu'il faut, c'est mieux utiliser
03:28l'argent public.
03:29Vous parlez d'un rang de l'immigration, le retour d'un ministère de l'immigration,
03:32question courte, réponse courte, ça sert à quelque chose ou pas ?
03:33Non, il y a un ministère de l'intérieur, il est en charge de la lutte contre l'immigration
03:37et le contrôle des frontières, il n'y a pas besoin d'un gadget.
03:39Alors, le ministre de l'économie et des finances de ces sept dernières années, Bruno
03:43Le Maire, va quitter Bercy, il l'a annoncé, il ne veut pas être dans la nouvelle équipe,
03:45il fait une sorte de discours d'adieu ce matin, justement, au ministère de l'économie
03:49et des finances, comment vous jugez son bilan ? Est-ce qu'il a fait des bonnes choses en
03:54ces temps ?
03:55Non, sincèrement, je ne vois pas de bonnes mesures prises par Bruno Le Maire en ces temps,
03:59que ce soit sur la souveraineté économique, on est en triple déficit, c'est-à-dire qu'on
04:05a toujours un déficit commercial extrêmement lourd, on a un déficit de la balance des
04:09paiements, c'est-à-dire qu'il y a plus d'argent qui sort de France que d'argent qui rentre,
04:12et on a le pire déficit budgétaire de l'histoire, sans aucune raison, nous ne sommes plus en
04:16crise, avant il y avait l'excuse du Covid, il y avait un certain nombre de problèmes
04:21structurels, là, c'est l'US qui n'ont pas bien géré les comptes de la France, et c'est
04:27un mensonge permanent, c'est-à-dire que le déficit aujourd'hui est deux fois plus important
04:32que ce qu'il aurait dû être dans les propres prévisions que le gouvernement a fait voter
04:35par le Parlement l'année dernière.
04:36Mais par exemple, selon Bercy, la France comptait 500 usines de plus en 2023, qu'en 2016 le
04:42chômage est à 7,5%, vous ne lui créditez pas cela, Bruno Le Maire ?
04:45Non, tous ces chiffres sont très critiquables, ça ne sert à rien de compter en nombre d'usines,
04:50si vous avez d'un côté une usine de 5000 employés, comme une usine automobile qui
04:53ferme, et de l'autre côté une usine de 5 employés qui ouvrent, ça n'a ni queue ni
04:57tête.
04:58Le seul indicateur qui vaille, c'est la production industrielle, et bien la production industrielle
05:02en France est toujours inférieure à celle de son niveau avant le Covid, et d'ailleurs
05:07on le voit avec le déficit de la balance extérieure, donc il y a beaucoup de communication
05:11avec Monsieur Le Maire, d'ailleurs il fait encore un pot de départ pour faire sa propre
05:15promotion.
05:16Qu'est-ce que vous lui souhaitez pour son départ ?
05:17Il va faire un départ plutôt discret, comment ?
05:18Qu'est-ce que vous lui souhaitez pour son départ ?
05:19Eh bien je lui souhaite de continuer à être un écrivain de talent, parce que par exemple
05:22c'est un bon écrivain, et il a un très bon style, et d'ailleurs il est publié dans
05:25une édition prestigieuse, et je le dis sans ironie, donc vous savez, moi je n'ai pas le
05:29talent littéraire de Monsieur Le Maire, mais j'ose espérer qu'à l'économie j'aurai
05:34un meilleur résultat.
05:35Alors le Rassemblement National, justement, vous avez décidé de faire une sorte de grand
05:38ménage post-élection législative pour revoir un petit peu les candidats qui avaient posé
05:43problème, ce qui vous a peut-être coûté Matignon ou Jordan Bardella se voyait encore
05:48il y a quelques semaines.
05:49Vous avez les journées parlementaires à Paris ce week-end, c'est quoi la priorité
05:53de ce grand ménage au Rassemblement National ?
05:54Mais c'est tout simplement d'être à la hauteur des attentes des Français.
05:58Jordan Bardella a reconnu que nous avions fait un certain nombre d'erreurs, nous les
06:01regrettons tous collectivement, d'ailleurs c'est la faute de l'ensemble des responsables
06:06du Rassemblement National, nous aurions dû être plus attentifs aux candidats que nous
06:10présentions.
06:11Donc nous avons reconnu cette erreur, nous allons avancer, nous allons nous améliorer,
06:14nous allons aussi dire la vérité aux Françaises et aux Français, à savoir que ces erreurs
06:18étaient quand même marginales, elles nous étaient beaucoup reprochées, il faut être
06:21irréprochable.
06:22Mais si le système avait été aussi dur avec les candidats de la Macronie, des Républicains
06:28et de la gauche, on aurait eu de sacrées perles dans tous les partis politiques.
06:32On s'occupe de nous, on avance et on essaie d'être meilleurs.
06:34Est-ce que ça veut dire que malgré ce que dit le Rassemblement National, vous n'êtes
06:37pas prêts à gouverner ?
06:38Si, on est prêts, parce que les problèmes qu'il y a eu dans des circonscriptions qu'on
06:42ne pouvait pas gagner, mais ce n'est pas une raison.
06:44Par ailleurs, ce qui compte pour les Françaises et les Français, je pense, c'est les propositions
06:47qu'on fait et la réalité de nos diagnostics.
06:50Vous avez parlé de l'électricité, ça fait 15 ans que Marine Le Pen dénonce le marché
06:54européen d'électricité.
06:55Son surcoût pour les Français, l'absurdité de la politique anti-nucléaire d'Emmanuel
07:01Macron, mais aussi par exemple sur l'hydroélectricité, les barrages, l'électricité la moins chère
07:06du monde, la moins chère de France, qui a été abîmée, paralysée depuis 20 ans dans
07:10l'indifférent général.
07:11Donc les propositions de gouvernement du Rassemblement National, non seulement étaient de bonnes
07:15propositions, mais plus le temps passe, plus on se rend compte qu'elles étaient pertinentes
07:18et qu'elles auraient permis d'éviter des catastrophes comme la hausse des factures
07:23contraintes des Françaises et des Français, mais on pourrait parler aussi du niveau des
07:26salaires, de la sécurité.
07:27Vous parlez des députés et de leur formation, il y en a quand même encore qui ont un certain
07:30problème puisque selon le site d'investigation par exemple Mediapart, vous avez une députée
07:33de 69 ans qui depuis juin 2002 avait consacré en deux ans de mandat plus de 10 000 euros
07:38d'argent public à des dépenses personnelles.
07:40Alors il y avait frais de garde de ses deux chiens, abonnement mensuel à un site de rencontre,
07:43des frais d'obsèques, des dépenses qu'elle affirme avoir remboursées à l'Assemblée
07:47Nationale.
07:48Est-ce que quand même ça ne fait pas tâche quelque chose comme ça ?
07:50Elle a reconnu elle-même que c'était une erreur, elle a remboursé avant que ça sorte
07:53dans la presse.
07:54Vous avez des forces politiques en dehors du Ration Nationale qui attendent toujours
07:57d'être débusquées par la presse pour agir.
08:00Nous on a agi avant, Madame Angrand a remboursé les erreurs qu'elle a pu commettre, elle
08:06a eu des circonstances particulières, notamment des deuils qui ont fait qu'elle était sans
08:10doute moins disponible que d'autres pour faire attention à cela, ça n'enlève rien
08:14à l'erreur.
08:15Elle a immédiatement remboursé, donc il n'y a aucun enrichissement personnel et elle
08:20n'a pas contesté son erreur.
08:21Mais bon, vous savez, Monsieur Cambadélis qui dirigeait le Parti Socialiste la semaine
08:25dernière a été condamné à de lourdes peines et à de lourdes amendes pour lui avoir dépensé
08:30pendant des années ses frais de mandat, le savoir, et n'avoir pas corrigé ce qui a
08:35entraîné des poursuites et une condamnation.
08:37Puis il dirigeait le Parti Socialiste.
08:38Donc entre une nouvelle députée qui n'avait pas compris certaines règles et qui a amendé
08:42son erreur et le dirigeant du Parti Socialiste qui a dépensé sans compter, y compris pour
08:47ses cotisations au PS, je pense que vraiment on n'est pas dans la même catégorie.
08:52Jean-Philippe Tanguy, aujourd'hui Edouard Philippe va accueillir Emmanuel Macron pour
08:55commémorer les 80 ans de la libération de cette ville.
08:59Edouard Philippe qui est déjà candidat à la prochaine élection présidentielle, est-ce
09:02qu'il trouve davantage grâce à vos yeux qu'Emmanuel Macron, Edouard Philippe ?
09:06Non, il était pire.
09:07Sincèrement, ce n'est pas sans doute populaire de dire ça, mais Monsieur Philippe était
09:11pire que Monsieur Macron.
09:12C'est à cause de Monsieur Philippe qu'on a eu la hausse complètement aberrante des
09:15taxes sur le carburant, le fioul et le gaz, le bois même, c'est-à-dire les énergies
09:20utilisées dans le monde rural et par les plus fragiles d'entre nous qui avaient mené
09:24à la crise des gilets jaunes, c'est lui qui avait imposé les 80 km sur les routes
09:28sans aucune concertation.
09:29Bref, il veut faire travailler les gens jusqu'à 67 ans, c'est le pire du macronisme, c'est
09:35Edouard Philippe.
09:36Les gens vont s'en rappeler sans doute en découvrant ce qu'il a à dire ou ce qu'il
09:39n'a pas à dire puisqu'il a quand même déclaré sa création à la présidentielle
09:43en disant qu'il n'avait pas de programme.
09:44Ça lui fait un point commun avec l'Emmanuel Macron de 2017.