• il y a 3 mois
Lisa Kamen-Hirsig, professeure des écoles revient sur les groupes de niveau en 6e et 5e : «L’Éducation nationale prend les élèves pour des cobayes».

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Transcription
00:00Normalement, ça s'applique uniquement aux classes de 6e, 5e, si j'ai bien compris.
00:04Moi, j'enseigne à l'école primaire, donc de niveau, je ne suis pas directement concernée.
00:08Mais c'est pour les élèves de 6e, 5e, donc des niveaux sont établis en début d'année avec des tests, des évaluations,
00:15et les élèves sont répartis dans ces niveaux en français et en maths.
00:19L'idée, c'est que tous les élèves n'ont pas les mêmes besoins, sur quoi je suis d'accord.
00:25Le problème, c'est évidemment d'organiser ça, de perdre du temps à organiser ça.
00:31C'est aussi de faire en sorte que les élèves ne se sentent pas humiliés par les évaluations.
00:38Parce que forcément, s'il y a des groupes de niveau, il y a des niveaux qui sont moins bons que les autres.
00:42Il y a des élèves qui ont plus de besoins que les autres.
00:44C'est pour ça que Mme Belloubet ne veut plus qu'on appelle ça des groupes de niveau, mais des groupes de besoins.
00:49C'est cette passion socialiste, vous savez, de changer la langue pour changer la réalité.
00:54Elle pense qu'en appelant ça des besoins, les gens ne comprendront pas qu'il s'agit de niveau.
00:58Enfin, ce sont bien des niveaux.
01:00Et pour le coup, il me semble que c'est un peu léger comme réforme si on veut vraiment s'adapter à tous les élèves.
01:07Parce qu'en réalité, on ne change pas l'enseignement comme ça.
01:09Mais l'Éducation nationale fait ça très régulièrement.
01:12Elle a fait ça avec le dédoublement des classes de CP il y a quelques années,
01:16contre l'avis des professionnels, des gens qui sont neurologues,
01:21qui étudient la petite enfance de manière plus scientifique,
01:25sans aucune évaluation après la mise en place de la réforme.
01:30Et on sait aujourd'hui, on le voit, qu'en gros, ça n'a pas tellement d'utilité, ça n'a pas résolu le problème.
01:36C'est toujours pareil, en fait, ils prennent les élèves pour des cobayes.

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