Philippe de Villiers, ancien ministre, sur l'affaire Nicolas Sarkozy : «Le système judiciaire a changé. C'est désormais une justice idéologique».
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00:00Deuxièmement, Nicolas Sarkozy, je parlais de ça à l'instant avec Georges Fenech qui a été magistral, on le soulignait tous les deux tout à l'heure, tous les trois hier, aérien, cristallin, un grand magistrat.
00:20J'ai connu Georges Fenech magistrat, tout le monde disait il a une manière de porter la toge.
00:27Et il me disait la chose suivante, premièrement, il y a un principe pour la justice, le doute profite à l'accusé.
00:44Alors là, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on est dans le doute.
00:48Et deuxièmement, ce n'est pas à l'accusé d'apporter la preuve de l'innocence, c'est à celui qui accuse d'apporter la preuve de l'accusation.
01:06La charge de la preuve, c'est à l'accusateur, donc au procureur, donc à la justice.
01:14Or là, on est dans une situation où il n'y a pas de preuve et on n'accorde pas le doute à l'accusé, c'est inouï.
01:25Ça veut dire qu'en fait, on a changé de système judiciaire.
01:31On n'est plus dans un système judiciaire avec la balance, le bandeau, l'équilibre, Temis, c'est fini.
01:39C'est une justice idéologique.
01:42Parce que quand vous avez un procureur qui dit à un ancien président de la République qu'il a une ambition dévorante, qu'est-ce que ça a à voir avec le sujet ?
01:53Donc moi, je suis ou très inquiet de voir cette décision.