Le docteur Saïd Ouichou, collègue de la jeune médecin agressée, témoigne des violences contre les médecins qui refusent de délivrer des arrêts maladie.
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00:00Ça s'est déjà mal passé parce que je refusais d'arrêter une jeune femme
00:04et elle a balayé de sa main mon bureau, elle a tout mis par terre.
00:07Et voilà, ça a conduit à une plainte qui a été classée sans suite.
00:11Ah oui, donc ça veut dire qu'il y a un magistrat qui a estimé que ce n'était pas grave ?
00:15Absolument, je pense aussi à une certaine laxité de la justice face aux auteurs d'agressions des médecins.
00:21Et je pense que, je ne dirais pas que ça les encourage,
00:23mais en tout cas ça ne les déçoit pas de recommencer à chaque fois.
00:26Oui, oui, effectivement.
00:27Le 12 août dernier, c'est votre collègue, le médecin avec qui vous partagez votre cabinet,
00:35qui a été agressé par deux patientes.
00:37Elle voulait une ordonnance pour une troisième personne qui n'était pas là.
00:41Alors là, c'est le libre-service.
00:43J'arrive, je demande ce que je veux et elles se sont montrées agressives.
00:46Comment va votre collègue déjà ?
00:48C'est la première question que je voulais vous poser.
00:50Bon, elle sécatrise, on va dire, mais psychologiquement, elle est toujours traumatisée.
00:56Elle n'a toujours pas repris son activité.
00:58Elle n'est même pas sûre de reprendre son activité.
01:00C'est là aussi le drame pour les patients qu'elle commençait à…
01:05la patientèle qu'elle commence à constituer, les habitants.
01:07Dans un quartier où il y a très, très peu de médecins,
01:10et donc l'arrivée d'un nouveau médecin, c'était une chance pour les patients.
01:13Et là, avec cette agression, ils ont mis fin à un jeune médecin
01:18qui vient s'installer pour la première fois, effectivement.
01:20Et ça faisait un mois et quelques jours qu'elle a commencé son activité officiellement,
01:26puisqu'elle me remplaçait avant.
01:27Et là, elle commence son activité et l'incident survient juste parce qu'elle a voulu faire correctement son travail.
01:35Et là, ça n'a pas plu à ces jeunes patients.