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Vous êtes paralysé à l'idée de publier un post LinkedIn ?
Christelle de Foucault, Top Voice LinkedIn, et consultante en insertion a changé son destin en postant sur LinkedIn.
Ce coup de bambou, pas prémédité, l'a propulsé de recruteuse à auteure puis conférencière.
Le rêve, non ?
Elle raconte comment son accident l'a poussée à écrire un livre pour les chercheurs d'emploi.
Avant de devenir une figure renommée de ce métier.
CHAPITRES
Le déclic de Christelle (00:01:20)
S'engager avec les autres (00:08:37)
Peur de la notoriété (00:09:14)
Plagiat sur les réseaux sociaux (00:11:08)
L'ambivalence de LinkedIn (00:14:39)
Mode du mea culpa (00:15:57)
Les bénéfices de LinkedIn (00:17:39)
L'importance de la marque employeur (00:19:08)
LinkedIn pour les chercheurs d'emploi (00:21:11)
Briller sur LinkedIn (00:22:11)
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ÉducationTranscription
00:00Tout le monde ment sur LinkedIn, tout le monde se raconte des fausses vies.
00:03Il n'y a pas une journée où je ne me dis pas que je vais partir de LinkedIn.
00:06Et il n'y a pas une journée où je ne me dis pas que j'ai raison d'être sur LinkedIn.
00:10Et moi j'ai vu des jeunes de 18 ans, avec zéro expérience,
00:13rentrer en contact avec des PDG d'entreprise grâce à LinkedIn.
00:18Les réseaux sociaux, ça donne, ça prend,
00:20mais toujours de façon accélérée, encore plus que dans la vie.
00:22Je voulais faire changer le regard des gens sur les chercheurs d'emploi
00:25et faire diminuer cette souffrance.
00:27C'était des gens qui existaient.
00:29À partir du moment où ils n'avaient plus d'emploi, ils devenaient transparents.
00:32Ils sont invisibles et ils me disaient même que le silence était parfois assourdissant.
00:57Et centralisez maintenant votre gestion des réseaux sociaux.
01:00Rendez-vous sur metricool.com slash marketing square
01:03pour voir ce qu'on vous a concocté. Bon épisode.
01:08Aujourd'hui, je suis accompagnée de Christelle Defoucault,
01:10qui va nous raconter son déclic, comment elle s'est lancée en tant qu'indépendante.
01:14Un coup de bambou pas prévu, pas prémédité,
01:17mais qui finalement a changé son destin à jamais.
01:20Merci de me recevoir Caroline.
01:22Avec plaisir, tu connaissais ce studio bien avant cette émission.
01:25Au moment où j'ai fait mon studio, on est allé déjeuner ensemble
01:28et je t'ai dit, est-ce que je peux te montrer ce dans quoi j'ai mis toutes mes économies de l'année ?
01:33Et tu étais venue ici, du coup, voir les prémices du studio The Square,
01:36qui accueille l'agence personnelle.
01:38Et j'avais trouvé que l'idée était top.
01:40Et je t'ai dit, vas-y, fonce, go.
01:42Merci Christelle.
01:43Tu sais combien tu as compté aujourd'hui.
01:46Tu es un peu la marraine de LinkedIn.
01:48Donc, je suis hyper contente de te recevoir aujourd'hui.
01:50On peut se dire, mais Christelle, elle a toujours fait des RH.
01:53Elle est tombée dans la marmite en étant petite.
01:56Eh bien, pas du tout.
01:57Tu t'es surtout pris à un véritable coup de bambou,
01:59à un moment inopiné dans ta vie, un petit peu comme une chute.
02:03Et finalement, c'est ça qui a fait que tu as rebondi
02:06et que tu es devenue le personnage public et l'entrepreneur en privé
02:10qu'on connaît de toi aujourd'hui.
02:12Mais c'est exactement ça.
02:13Un peu avant 50 ans, je me suis réveillée un matin
02:16et je ne pouvais plus bouger les deux épaules, les deux bras.
02:19Donc, je me suis retrouvée paralysée des bras
02:21et j'ai dû subir des opérations, une de chaque côté.
02:25Et je me suis retrouvée chez moi pendant un an sans bras.
02:29Donc, je sais à peu près tout faire avec les pieds,
02:31passer l'aspirateur, ouvrir des portes, tout faire.
02:34Mais je trouvais que le temps était très long.
02:36Et puis, à l'époque, j'étais un ancien recruteur
02:40reconvertie en consultante en insertion.
02:43Donc, j'accompagnais des chercheurs d'emploi.
02:45C'était mon métier.
02:46Accident de parcours et je passe des journées entières.
02:49Alors, j'étais affalée sur mon canapé devant la télé.
02:52Je regardais toutes les émissions de télé réalité qui existaient.
02:56Et un jour, j'ai réalisé que je pouvais, avec les bras bloqués,
03:00je pouvais quand même taper sur un ordinateur.
03:03Et je me suis dit, mais c'est ça que je vais faire.
03:05Je vais peut-être écrire un livre ou écrire quelque chose.
03:08L'histoire de ma vie n'allait intéresser personne.
03:11Et je me suis dit, je sais, je vais écrire le livre
03:14dont auraient rêvé les candidats que j'accompagnais
03:17sans langue de bois, en leur racontant vraiment tout ce qui se passe.
03:21Et je vais leur donner des vrais bons conseils,
03:24pas les conseils bullshit qu'on trouve partout.
03:26Quand je reprendrai mon travail, je leur ferai des polycopiés.
03:29Et puis, je leur donnerai à chacun leurs feuilles.
03:31Et je suis partie comme ça.
03:33Je faisais une page par jour.
03:35Donc, c'est très peu.
03:37Une page par jour, tu te dis, mais à la fin de la journée, une seule page.
03:41Et encore à la fin de la journée, mes enfants m'aidaient à tout remettre en page
03:44puisque je ne pouvais pas utiliser la souris.
03:46Sauf que c'est la méthode des petits pas.
03:48Et moi, je crois beaucoup à cette méthode.
03:49C'est qu'il y a une première page, une deuxième page, trois pages, dix pages.
03:54Puis, au bout de 100 jours, il y a 100 pages.
03:57Et au bout de plus de 200 jours, il y a 200 pages.
04:00Donc, c'est comme ça que mon livre, mon premier livre est né.
04:04Comme je ne pouvais pas utiliser de souris, je ne pouvais pas aller sur Google.
04:08Comme je ne pouvais pas utiliser mes bras, je ne pouvais rien lire et pas tourner les pages.
04:12Donc, j'ai écrit mon livre de tête.
04:15Je me suis servi de mon expérience, de celle des candidats que j'accompagnais.
04:18Et c'est peut-être aussi pour ça qu'il a été un peu différent.
04:21Et au bout de 300 jours, il y a une personne de ma connaissance qui m'a dit,
04:24mais tu as un livre entre les mains.
04:25Moi, je comptais vraiment le donner à mes candidats.
04:28Donc, je choisis un seul éditeur.
04:31L'éditeur qui est Errol et qui correspond le plus à mon métier, à moi et à mon marché,
04:36que tu connais aussi bien.
04:38Et j'ai envoyé un seul manuscrit, donc ça s'appelle un tapuscrit, à Errol.
04:43Et à Errol, ils ont dit banco et voilà, l'aventure a démarré comme ça.
04:47Et à ce moment-là, il n'y a pas de réseau social, on est d'accord ?
04:50À ce moment-là, je suis sur LinkedIn, Facebook un peu,
04:54mais je ne communiquais pas du tout sur ce réseau.
04:56Au moment de la sortie du livre, donc en mars 2016,
04:59j'ai commencé à communiquer sur LinkedIn.
05:02Ce qui s'est passé aussi, c'est que le livre a fait le buzz
05:05parce qu'il était écrit de façon un peu différente.
05:08Avec les pieds ?
05:09Écrit avec les pieds, mais c'est un livre écrit avec les pieds, c'est vrai pour le coup.
05:13Et donc, il a fait le buzz.
05:14Et à ce moment-là, j'ai été conviée à de nombreuses émissions de télé, de radio.
05:18Et c'est comme ça que le livre était un peu connu.
05:20Et puis, je me suis dit, je vais utiliser LinkedIn pour faire aussi connaître le livre.
05:24Mais pas que.
05:26Il y a une autre histoire que les gens ne connaissent pas.
05:29Donc, moi, j'étais recruteur.
05:31Et puis, quand j'avais les candidats face à moi,
05:34je n'avais qu'une envie, il me faisait de la peine.
05:37Donc, j'aurais recruté la terre entière
05:39et j'avais qu'une envie, c'était de leur donner des conseils.
05:42Leur dire, là, vous avez dit ça, ça vous a porté préjudice.
05:45Vous voyez, votre tenue n'est pas adaptée.
05:47Quand je vous ai dit ça, vous m'avez répondu de telle manière.
05:50J'avais envie de les aider.
05:52Ça ne plaisait pas à mon cabinet de l'époque.
05:55Et je me suis dit, si j'ai envie de faire ça,
05:58je vais le faire et je vais aller de l'autre côté.
06:00Et je suis rentrée dans un cabinet pour aider les chercheurs d'emploi.
06:03Et j'ai approché vraiment ce qu'on appelle la très grande souffrance du chercheur d'emploi.
06:07J'ai vu des gens tout perdre en trois mois.
06:10Et j'ai vu des gens finir dans leur voiture, dans un garage
06:14et perdre leur identité.
06:16C'est-à-dire que c'était des gens qui existaient,
06:18à partir du moment où ils n'avaient plus d'emploi,
06:20ils devenaient transparents.
06:21Et ça, on l'observe, tu as dû le voir dans les dîners,
06:24quand on demande à quelqu'un et toi, qu'est-ce que tu fais ?
06:27Si tu dis, je suis chercheur d'emploi,
06:28alors si tu dis, je suis chômeur, c'est pire que tout.
06:31Tu deviens complètement transparent, voire même pestiféré.
06:36Et ça, je l'ai approché de près.
06:38Et puis, j'ai approché aussi,
06:39et là, je pense que les recruteurs m'en voudront,
06:41mais je ne veux surtout pas généraliser,
06:43j'ai approché une forme de toute puissance du recruteur,
06:48qui est dans une bonne position, qui est au bon endroit,
06:51qui est du bon côté du bureau.
06:53Et j'ai approché la discrimination, j'ai approché tout ça.
06:57Et je me suis dit, en 2009, si un jour,
07:00j'ai la possibilité, entre guillemets, d'ouvrir ma gueule
07:03et de faire un peu changer le monde,
07:05je ne savais pas comment,
07:07peut-être en politique, je ne sais quoi, je le ferai.
07:10Et c'était resté dans ma tête, parce que je voulais,
07:12je me disais, si on le dit, on va faire aussi,
07:15je voulais faire changer le regard des gens
07:17sur les chercheurs d'emploi et faire diminuer cette souffrance.
07:21Et donc, arrive LinkedIn, mars 2016, mon livre sort,
07:25et je commence à publier, à donner des conseils.
07:29Il y a deux choses qui ont marché,
07:31c'est que je me suis adressée aux chercheurs d'emploi,
07:34mais je ne leur vendais rien, ce n'était pas mes clients.
07:37Moi, j'avais arrêté mon job, puisque j'avais écrit ce livre,
07:43et mes clients devenaient les entreprises.
07:45J'allais proposer mes prestations aux entreprises.
07:47Je m'adressais finalement à des gens qui n'étaient pas mes clients.
07:50Donc, mes messages, il n'y avait rien derrière.
07:52Au pire, ils achetaient mon livre,
07:54mais je n'essayais pas de vendre mon livre.
07:55Donc, j'ai commencé à donner des conseils aux chercheurs d'emploi.
07:58Ça ne se faisait pas tellement sur LinkedIn.
08:00Et surtout, ce qui a marché sur LinkedIn,
08:02c'est que j'ai répondu aux gens.
08:05Le LinkedIn de 2016, ça peut paraître fou maintenant,
08:08mais le LinkedIn de 2016, en fait, était utilisé.
08:11On ne publiait pas beaucoup,
08:12mais quand les gens publiaient, ils ne répondaient pas aux commentaires.
08:15Mais le problème, c'est que moi, je m'adressais à des chercheurs d'emploi,
08:18des gens dont la pire des souffrances est le silence des recruteurs.
08:23Ils sont invisibles,
08:24et ils me disaient même que le silence était parfois assourdissant.
08:29Et je me suis dit,
08:30mais attends, je vais donner des conseils aux chercheurs d'emploi.
08:33Ils vont avoir le courage de mettre des petits commentaires,
08:36et je ne réponds pas.
08:38Donc, j'ai répondu à chacun à une époque
08:41où on ne parlait même pas d'algorithme,
08:43où on ne savait même pas ce qui marchait.
08:45Et voilà, je l'ai fait parce que je l'ai senti comme ça,
08:48puis ça correspondait à ma cible.
08:50Et puis, je suis allée plus loin.
08:51Je me suis dit, je vais aussi les aider.
08:53Donc, j'allais mettre des commentaires,
08:54j'allais donner de la visibilité.
08:56Et c'est comme ça qu'en fait, j'ai explosé sur LinkedIn.
08:59Est-ce que la notoriété, ça t'a fait peur aussi ?
09:02Ce côté, en fait, tu vois, aujourd'hui,
09:04tu es sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn notamment.
09:06Les réseaux sociaux, ça donne, ça prend,
09:08mais toujours de façon accélérée, encore plus que dans la vie.
09:11Est-ce que tu as ressenti parfois cette peur de tout perdre à nouveau ?
09:14Alors, moins sur les réseaux sociaux,
09:15parce que maintenant, ça fait quand même huit ans
09:17que je pratique LinkedIn et je suis un peu guérie.
09:20Mais c'est vrai que cette notoriété éphémère,
09:22cette impression d'avoir du pouvoir
09:25et de le perdre du jour au lendemain,
09:26c'est vrai que ça peut faire peur.
09:28Je vais peut-être te choquer si je te dis que je n'aime pas LinkedIn.
09:31Je te choque.
09:33C'est les sponsors de cette émission.
09:35On coupera ça au montage.
09:37Non, je rigole.
09:38C'est vrai que tu n'aimes pas LinkedIn ou tu n'aimes plus LinkedIn ?
09:40Non, je n'aime pas LinkedIn et c'est un peu l'amour vache.
09:45Oui, tu as mis la veste LinkedIn en plus.
09:48Je les aime et je ne les aime pas.
09:50C'est quand même ton réseau où tu brilles le plus.
09:52Je n'aime pas LinkedIn parce que c'est l'exact contraire
09:56de ce qu'on apprend dans la vraie vie.
09:59Moi, je suis une maman, j'ai trois enfants
10:01et je les ai élevés avec des principes.
10:03Tu dis à tes enfants, tu ne dois pas mentir.
10:06Tu sais, c'est très mal de mentir.
10:08Les enfants très tôt apprennent ça, la notion de mensonge.
10:11Sur LinkedIn, je me dis, les pauvres enfants,
10:14s'ils venaient voir leurs parents mentir tous comme des malades sur LinkedIn,
10:19ils seraient affolés.
10:20Donne un exemple des mensonges de LinkedIn.
10:21Tout le monde ment sur LinkedIn.
10:23Tout le monde se raconte des fausses vies.
10:25Alors, tu as ceux qui mentent sur leur entreprise.
10:27Tu as ceux qui mentent sur leurs clients.
10:29Tu as ceux qui mentent sur leur chiffre d'affaires.
10:31Mais ça se vérifie sur les réseaux sociaux.
10:33Tu te souviens, par exemple, les faux CV.
10:34Au final, tu es obligé de raconter que tu étais affilié à une entreprise.
10:38Ça se voit.
10:39Oui, mais ça ne se voit pas pour les gens qui passent très vite.
10:41Il faut penser à ceux qui passent très vite.
10:43Les mensonges ne se voient pas.
10:44Tu peux même mentir et faire croire que tu as eu un burnout
10:47quand tu as eu un malaise dans un supermarché.
10:49C'est vrai.
10:49Ça va assez loin.
10:50Donc, le mensonge…
10:51Mais ça se vérifie plus sur LinkedIn que dans la vraie vie, Christelle.
10:54Mais le problème, Caro, ce n'est pas le résultat.
10:57Le problème, c'est les fondements humains.
10:59Quand tu parles d'alignement,
11:01tu es en train de dire à tes enfants, tu ne mens pas.
11:03Toi, tu es adulte, tu mens sur LinkedIn.
11:04Moi, j'ai connu quand même en 2016,
11:07je me suis fait plagier.
11:08Mais alors, tu sais, je venais d'écrire mon livre.
11:10Alors ça, on te le dit quand tu écris un bouquin.
11:12J'avais des pages entières écrites par moi,
11:15des lignes entières, des mots entiers,
11:17des expressions entières, tout.
11:19Je me faisais tout plagier.
11:21Et au début, je venais,
11:22puis je mettais un petit commentaire.
11:23Gentil, hein ?
11:24Tu reconnaissais sur 300 pages ?
11:26Ah oui, c'est vrai, tu as la lecture…
11:28En lecture rapide, tu vois tout de suite.
11:30Tu vois tout de suite quand c'est toi qui as parlé d'un truc.
11:32Et puis tes expressions.
11:33J'ai inventé pas mal d'expressions.
11:35Mais tu le chopes tout de suite.
11:36Donc, je savais à quelle page ça correspondait.
11:39Et je venais, je disais gentiment,
11:41ça serait bien de citer vos sources et tout.
11:43Et tu sais quoi ?
11:44Je me faisais allumer la tronche.
11:47Les réseaux sociaux ont amené la culture de l'open source,
11:49qui est valable dans tout, d'ailleurs,
11:51dans l'économie des entreprises.
11:52Tu vois, la culture de l'open source.
11:54On laisse le code ouvert.
11:55Servez-vous.
11:56Finalement, le partage amène aussi, tu vois, le progrès.
12:00Sauf qu'on parle, tu sais, on disait,
12:03les gens disaient, mais Christelle,
12:05les mots et les idées, on ne les vole pas
12:07parce qu'elles appartiennent à tous.
12:09Moi, je défie quiconque de dire ça
12:11après avoir écrit un livre.
12:12Parce que quand tu te tapes des milliers d'heures
12:14à écrire un livre,
12:15que ça te prend un an de ta vie,
12:17et qu'ensuite, il y a quelqu'un qui te pompe
12:19une phrase, deux phrases,
12:20ou qui te pompe...
12:21J'ai eu ça aussi.
12:22Des coachs qui ont fait leur méthode
12:24à partir de mes livres ou de mes vidéos
12:27et qui les ont vendus.
12:28Je suis désolée.
12:30Ça t'arrive aussi.
12:31C'est du vol.
12:32Attention, le vol d'idées, c'est du vol.
12:36Dans la vraie vie, tu dis bien à tes enfants,
12:40tu ne voles pas.
12:41Sur les réseaux sociaux, tu as le droit de voler.
12:44Comment tu sais, parfois, Christelle,
12:46tu es aussi d'accord qu'on a des idées en même temps.
12:49D'ailleurs, parfois, dans des endroits du monde
12:51où les gens n'ont jamais communiqué, tout ça.
12:53Je te donne un exemple tout bête.
12:54Je m'étais fait taxer de copie par un mec.
12:57Un jour, je me réveille, je vais sur LinkedIn
12:59et je vois, oui, moi qui suis un petit,
13:02je me fais voler par un gros.
13:03Caroline Mignot va m'avoir volé mon idée.
13:05Link dingue.
13:06Et du coup, je vois ça.
13:08Et du coup, il y a plein de gens en commentaire
13:09qui disent, oui, c'est pas parce que
13:11tu as plus d'abonnés
13:12que tu dois écraser les petits.
13:13Des trucs abominables sur moi.
13:15Et en fait, du coup, j'ai dû, heureusement,
13:18j'avais des stories qui dataient
13:21de genre quatre ans avant.
13:22Et du coup, je suis allée montrer au mec.
13:25Je lui ai dit, tu sais, tu m'accuses en public
13:27sans même avoir pris, justement, contact avec moi.
13:31Tu sais, ces trucs-là qu'on aime bien toutes les deux,
13:33c'est avant de faire du name and shame,
13:35discute avec les gens.
13:36Et du coup, je lui ai dit, voilà,
13:38je t'envoie des screenshots.
13:39Et il y avait marqué,
13:40et c'est encore sur mon Instagram,
13:412017, aujourd'hui sur LinkedIn.
13:44Et j'avais fait toute une rubrique là-dessus.
13:46Et je lui ai dit, tu vois,
13:47je veux bien qu'on m'épingle en public,
13:49mais les idées, parfois, on pense que c'est les nôtres.
13:52C'est pas forcément les nôtres.
13:53Tu vois, je me fais l'avocat du diable, Christelle,
13:55mais ça m'avait marqué.
13:56Lui, il pensait, il était persuadé
13:58d'avoir déposé le concept, en fait.
14:00Mais c'est normal qu'on ait tous influencé
14:03les uns par les autres.
14:04Et je pense que moi aussi,
14:05même quand j'ai écrit mon livre
14:06« Sans aller chercher de source »,
14:08mon quotidien d'accompagnatrice
14:11de chercheurs d'emploi a fait
14:13que j'ai certainement été influencée.
14:15Je parle beaucoup du réseau.
14:16Et j'ai été bercée par Hervé Baumler.
14:19Donc, je vais certainement piquer des trucs, tu vois.
14:21Mais il y a une différence entre prendre un mot,
14:23une expression et retrouver des pages entières
14:25ou une méthode entière.
14:27Et là, on est vraiment dans le vol.
14:28C'est la vision très négative.
14:30Après, j'aime LinkedIn aussi pour les humains.
14:34Ah, un peu de douceur, désormais.
14:35Un peu de douceur, parce que les gens vont se dire,
14:37mais on ne reconnaît pas Christelle Defcon.
14:39Dis donc, elle est énervée aujourd'hui.
14:41Non, mais il n'y a pas une journée
14:43et je sais que d'autres sont comme moi
14:44et je trouve que c'est bien de le dire.
14:46Il n'y a pas une journée où je ne me dis pas,
14:47je vais partir de LinkedIn.
14:49Et il n'y a pas une journée où je ne me dis pas,
14:51mais j'ai raison d'être sur LinkedIn.
14:52Mais tu vois, Nina Rahman, elle est comme toi.
14:54Elle a ce rapport hyper ambivalent avec LinkedIn.
14:58Je pense que ceux qui y sont beaucoup
15:00et qui ont, moi, j'ai une mémoire hyper précise.
15:03Je me souviens de tout.
15:04Et c'est horrible.
15:06C'est horrible.
15:07Alors, pas les dates.
15:08Par contre, quand quelqu'un a écrit des publications
15:10où il y avait un positionnement,
15:11il y a 3, 4, 5 ans sur LinkedIn.
15:12Tu es physionomiste de LinkedIn.
15:14Je m'en souviens.
15:15Et donc, quand je vois qu'il y a l'effet inverse aujourd'hui,
15:18et c'est ça, et je pense que c'est peut-être aussi le problème de Nina,
15:20c'est que quand on a un historique,
15:22on sait ce qu'il y avait avant,
15:24on sait ce qui s'est passé,
15:25on sait ce que la personne est en train de dire
15:27et on sait qu'elle est dans le mensonge.
15:29Mais tu ne penses pas que les gens changent, Christelle ?
15:31Ce n'est pas possible pour toi de changer.
15:32Au contraire, en plus, les gens qui…
15:34Je prends les exemples, le greenwashing, tu vois.
15:36Il y a plein de personnes aujourd'hui, Christelle,
15:38je veux bien ton avis là-dessus,
15:40des influenceurs pour le climat, par exemple,
15:42tu vois, les amis d'Arthur Auboeuf,
15:44il y en a certains où il y a des gens qui m'écrivent en disant
15:46« Oui, Untel, il fait ça pour le climat,
15:48alors qu'il y a deux ans, tu aurais dû le voir
15:50jeter des pots de bananes. »
15:51Bon, évidemment, c'est une histoire fictive,
15:52mais on me dit « Oui, Untel, il y a deux ans,
15:54il prenait l'avion tous les quatre matins. »
15:56Et je me dis « Tant mieux, il a changé. »
15:58Je pense qu'on peut changer.
15:59C'est bien de changer.
16:00Mais ce qu'on voit actuellement sur LinkedIn,
16:02ce sont les gens qui font leur mea culpa.
16:04C'est à la mode, tu sais,
16:06il y a eu la mode des burn-out,
16:08la mode des selfies,
16:10la mode, bon là, maintenant, on est dans la mode du mea culpa.
16:12Ah si, il y a la mode de
16:14« Je ne suis plus sur LinkedIn pendant trois semaines
16:16et je vais vous dire ce que ça fait de ne plus être sur LinkedIn. »
16:18Mais il y a la mode du mea culpa,
16:20c'est qu'on peut mentir,
16:23on peut tricher,
16:25on peut avoir une viralité fausse
16:29avec des potes, des machins, etc.
16:31Ce qui compte, c'est qu'à un moment,
16:33on s'excuse, on dit
16:35« Voilà, il faut que je vous dise un truc.
16:37Quand je vous disais que ma boîte cartonnait,
16:39que je faisais 10 000 euros par mois et tout,
16:41en fait, j'étais au fond de mon lit.
16:43C'était la période du Covid. »
16:45Oui, mais il faut avouer à demi pardonner, non ?
16:47Alors là, les gens sont
16:49« C'est trop bien, merci d'être honnête avec nous. »
16:51On dirait moi dans les commentaires,
16:53Christelle est en train de me sanger.
16:55« C'est trop super de dire ça et de reconnaître ça. »
16:57Et en fait, on est en train de dire
16:59et je me dis « Mais quelle est cette image-là ? »
17:01On est en train de dire aux gens
17:03« Mais vous avez eu raison de mentir.
17:05Vous avez eu raison de nous tromper.
17:07Vous avez eu raison de tricher.
17:09Vous avez fait votre mea culpa. »
17:11Oui, mais c'est moins pire
17:13parce qu'au moins, eux, ils ont des remords
17:15et des scrupules.
17:17C'est un peu comme les gens qui volent et après ils rendent le truc.
17:19C'est mignon quand même.
17:21Mais pas du tout, c'est parce que le mea culpa buzze
17:23et ça buzze de façon positive.
17:25Tous, tu penses ?
17:27Peut-être pas tous, mais voilà.
17:29Alors, je ne dis pas qu'il ne faut pas pardonner.
17:31Moi, je suis quelqu'un,
17:33je pardonne, mais je n'oublie pas.
17:35Et je pense qu'il ne faut pas...
17:37Vraie phrase de rancunière.
17:39Je pardonne, mais je n'oublie pas.
17:41Donc, entre guillemets, on ne me la fait pas à l'envers.
17:43Donc, dans les côtés positifs
17:45de l'Indie, c'est pourquoi à chaque fois, je me dis
17:47« J'y reviens. »
17:49Il y a de très belles histoires humaines.
17:51Il y a de très belles histoires de solidarité.
17:53Il y a des gens magnifiques.
17:55On s'est rencontrés grâce à ce réseau.
17:57Je cherchais en 2009 un moyen de porter la parole
17:59des chercheurs d'emploi.
18:01Ça a été mon moyen.
18:03C'est-à-dire que j'ai fait des coups de gueule,
18:05j'en fais pas tant que ça, mais j'en fais,
18:07pour obliger les entreprises
18:09à se rendre compte
18:11qu'il y avait des choses qui étaient inadmissibles.
18:13J'ai pu faire des buzz et j'ai pu faire changer
18:15des choses, pas tout, mais voilà.
18:17J'estime que grâce à LinkedIn,
18:19j'ai pu mettre ma petite pierre à l'édifice
18:21pour que l'on change cette vision
18:23du demandeur d'emploi,
18:25qui demande un job.
18:27S'il a été viré, c'est parce qu'il est mauvais.
18:29LinkedIn a une vraie image
18:31de réseau du patriarcat,
18:33faussement ouvert,
18:35faussement inclusif.
18:37Toi, qui es au contact des chercheurs d'emploi,
18:39quelle est ta vision
18:41de LinkedIn pour eux ?
18:43Est-ce que tu penses que ça les aide vraiment ?
18:45J'ai l'impression que c'est l'eldorado
18:47et que c'est un outil
18:49qui lutte contre le chômage,
18:51plus puissamment. Là, LinkedIn a glorifié
18:53ce qui se réoriente, a glorifié
18:55les parcours avec des trous,
18:57toutes ces choses qu'on n'avait pas le droit de faire avant,
18:59grâce aux réseaux sociaux, ou grâce au mea culpa.
19:01Aujourd'hui, finalement,
19:03on pardonne plus aux gens, on fait l'apogée
19:05des parcours atypiques.
19:07Ça donne quoi pour de vrai sur le terrain pour toi ?
19:09C'est pour ça que j'aime LinkedIn.
19:11Et c'est pour ça aussi que je fais autant
19:13de formations sur LinkedIn, dans les écoles,
19:15dans les universités, auprès des acteurs
19:17de l'emploi. Tu sais que c'est quand même mon cœur de métier
19:19la formation LinkedIn.
19:21Et la formation LinkedIn, pour les chercheurs d'emploi,
19:23je pense que
19:25si je devais donner un seul conseil
19:27à un jeune, à un senior,
19:29à n'importe qui, ça serait d'aller
19:31sur LinkedIn. Pourquoi ?
19:33Tout simplement à cause de la marque employeur.
19:35Pour nos lecteurs, si on pouvait,
19:37nos auditeurs, rappeler ce qu'est la marque employeur,
19:39c'est l'image d'une entreprise auprès de son marché,
19:41non plus au travers de ses produits,
19:43non plus au travers de ses services,
19:45mais au travers de la manière dont elle va
19:47gérer les hommes et les femmes.
19:49Donc la manière dont elle les attire, les recrute,
19:51les intègre, les fait évoluer,
19:53et la façon dont elle s'en sépare.
19:55Et cette image, cette marque employeur,
19:57c'est l'image de l'entreprise, et elle est véhiculée
19:59par les ambassadeurs
20:01qui sont les salariés,
20:03par des ambassadeurs qui sont les candidats,
20:05par des ambassadeurs qui sont
20:07les ex-salariés, donc les gens
20:09qui ont été virés, et elle est véhiculée
20:11grâce à un outil qui est
20:13le réseau social, notamment LinkedIn.
20:15Donc quand on sait ça,
20:17côté employeur
20:19et entreprise, quand on sait
20:21à quel point pour les entreprises,
20:23l'image est importante,
20:25quand on sait à quel point les entreprises ont du mal
20:27à recruter, quand on sait à quel point
20:29la marque employeur, c'est vraiment
20:31le sujet de l'année,
20:33côté candidat, si on est un peu malin,
20:35et qu'on pense marque candidat,
20:37je revendique cette expression,
20:39je l'ai faite dans une vidéo en 2017.
20:41Donc quand
20:43on raisonne marque candidat,
20:45on se dit, si je suis un peu malin,
20:47je vais
20:49devenir un influenceur, ou du moins je vais
20:51avoir ma petite place sur LinkedIn,
20:53même si je n'ai pas d'expérience,
20:55même si je suis trop senior,
20:57même si je me suis reconvertie,
20:59même si j'ai un parcours complètement
21:01atypique, même si j'ai pas
21:03du tout le profil idéal, même si
21:05j'envoie une candidature, jamais personne ne me répondra,
21:07sur LinkedIn,
21:09parce que j'ai une influence,
21:11je peux contacter à peu près n'importe
21:13qui, et je pense qu'à peu près
21:15toutes les portes s'ouvrent. Et moi, j'ai vu
21:17des jeunes de 18 ans, avec zéro
21:19expérience, rentrer en contact
21:21avec des PDG d'entreprise,
21:23grâce à LinkedIn,
21:25parce qu'ils ont ce pouvoir-là.
21:27LinkedIn, pour moi, c'est un moyen,
21:29alors on a la même vision, c'est
21:31un moyen de faire briller sa marque
21:33personnelle, et c'est une vitrine
21:35professionnelle. Donc,
21:37tu vois, j'avais le côté négatif,
21:39et tu as le côté positif, qui fait que
21:41je vais vivre
21:43avec LinkedIn aussi, parce que
21:45par rapport à mes combats,
21:47LinkedIn m'a amené le moyen
21:49et de faire changer les choses, et ça me
21:51permet aussi de faire
21:53en sorte que les chercheurs d'emploi
21:55aient moins une image négative
21:57d'eux-mêmes. Et sur LinkedIn,
21:59alors il y en a qui vont se dire « mais n'importe quoi,
22:01moi je suis pas capable de faire une publication »,
22:03mais on peut briller autrement.
22:05Il y a des jeunes, par exemple, qui vont faire,
22:07ils sont très bons en vidéos sur TikTok,
22:09ils font des vidéos, ils les postent sur LinkedIn.
22:11On n'est pas obligé d'écrire,
22:13on peut faire des commentaires,
22:15on peut ne serait-ce qu'aller liker,
22:17commenter sur les entreprises
22:19que l'on souhaite viser, enfin il y a plein plein de choses
22:21à faire, et c'est ce qui fait que j'aime ce réseau,
22:23et c'est pour ça que je pousse
22:25les jeunes à y aller, même si
22:27je leur dis,
22:29écoutez et respectez quand même les anciens de LinkedIn.
22:31Stratégie des petits pas,
22:33du coup, humblement, apprendre
22:35en faisant aller dans la fameuse zone d'apprentissage,
22:37mais petit à petit, Christelle,
22:39justement, tu as une masterclass sur la marque
22:41Employeur, qui est accessible à tous,
22:43avec un prix spécial pour les indépendants,
22:45donc on mettra ça dans les ressources de l'épisode,
22:47tu as aussi sorti tellement de livres,
22:49mais on les mettra quand même dans les ressources de l'épisode,
22:51tes quatre livres,
22:53et puis on peut aussi te retrouver sur ta
22:55chaîne YouTube, à domicile,
22:57où tu donnes des conseils pour les chercheurs d'emploi,
22:59et c'est une des chaînes YouTube de référence,
23:01tu as aussi animé un podcast qui est très
23:03connu, que tu faisais avec Prisma,
23:05Christelle, merci beaucoup d'avoir été
23:07avec nous, et je te dis à très vite.
23:09Merci Caro de m'avoir écoutée.