Les JO dans tous leurs états avec Nicolas Mérille, Blandine Dancette, Emmanuel Mayonnade, François Piquemal, Professeur Fabrizio Bucella, Professeur Fabrizio Bucella
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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-08-06##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, les jeux dans tous leurs états, Maxime Liédo, Joseph Ruiz.
00:07Et vous le savez, c'est le rendez-vous habituel parce que Sud Radio, entre midi et 13h, vous fait vivre.
00:14C'est JO comme personne, nous sommes avec Joseph Ruiz. Bonjour Joseph.
00:16Bonjour Maxime, bonjour à tous.
00:18Et sans plus attendre, on part du côté de Bercy où se trouve Clément Harion.
00:22C'est une ambiance de folie Clément, bonjour.
00:24Bonjour Maxime, bonjour Joseph.
00:26Qu'est-ce qui se passe actuellement à Bercy ?
00:29Eh bien du basket, du basket avec l'Allemagne qui affronte la Grèce en ce moment même.
00:35On est passé des tapis de gym au panier de basket.
00:38Ici à l'Arena Bercy, la salle qui s'est transformée en l'espace de 17h en grande partie cette nuit.
00:44500 personnes mobilisées, un travail acharné puisqu'il faut d'ordinaire 48h pour transformer l'Arena Bercy en salle de basket.
00:52Donc voilà, un travail acharné, impressionnant.
00:55Les gradins au sol ont été déployés, il y avait 9000 spectateurs à la gymnastique et en sera 12000 aujourd'hui pour le basket.
01:03Il a fallu 3h pour simplement installer le parquet.
01:06Pour vous donner une idée, des milliers de kilomètres de câbles également déplacés pour assurer la retransmission télé.
01:13Visiblement, ça s'est passé sans encombre parce que les cars ont déjà démarré ce matin.
01:18Allemagne, Grèce pour l'instant, les Allemands qui mènent 50 à 49 dans le troisième quartan.
01:23Les quarts de finale de basket, il y a du très très haut niveau.
01:26L'Allemagne, Grèce par exemple, c'est un très gros match Clément Rayon auquel vous êtes en train d'assister.
01:31Et alors ce soir, on les attend avec impatience parce qu'à 18h, il y a nos Bleus qui jouent.
01:36Et oui, France-Canada ce soir pour ses quarts de finale.
01:39L'équipe de France, Joseph, qui ne nous a pas vraiment convaincu dans ses phases de poules.
01:44On n'est pas favoris, on ne va pas se mentir.
01:46On n'est pas favoris non plus mais il y a eu quand même quelques tensions entre Vincent Collet, le coach, et ses joueurs.
01:51Un projet de jeu aussi qui pose question.
01:53Bon, on va voir. Ils ont eu quand même 4 jours pour se remobiliser les basketteurs français.
01:58On suivra ça évidemment sur Sud Radio ce soir dans les Vrais Voix.
02:02Et puis on aura les Etats-Unis aussi à 21h30 ce soir.
02:05Voilà, un beau programme pour le basket aujourd'hui.
02:07Vous avez une belle journée effectivement du côté de Bercy.
02:10Effectivement, le basket homme est la seule équipe de France où il y a eu de la polémique publiquement
02:16entre Vincent Collet, le sélectionneur de l'équipe de France, et Evan Fournier, l'un des joueurs, l'un des leaders
02:23qui clairement se sont affrontés par Média Interposé en disant qu'ils n'étaient pas trop d'accord avec le projet de jeu
02:29comme Clément nous l'a raconté.
02:31On va suivre ça. Rendez-vous à 18h, France-Canada.
02:34Merci beaucoup Clément. N'hésitez pas d'ailleurs à revenir vers nous dès qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire.
02:39Et merci encore de nous faire vivre CGO comme personne depuis la salle de Bercy notamment.
02:44On va passer à un sujet très important Joseph.
02:48Est-ce que les organisateurs avaient fait, on l'a vu un peu partout, de l'accessibilité des JO un point central de la candidature parisienne ?
02:55Et quelques 350 000 visiteurs en situation de handicap sont attendus.
03:00Mais est-ce que Paris est au rendez-vous ? Apparemment pas tant que ça.
03:03On va se poser la question avec Nicolas Méry. Bonjour.
03:06Bonjour.
03:07Vous êtes conseiller national accessibilité universelle au sein de l'association APF France Handicap.
03:15Ce qui nous a un peu interpellé hier, c'est que Dominique Farugia a mis un tweet sur X en disant
03:22que ces JO sont une réussite. Dommage que Paris ne soit pas devenu plus accessible pour les PMR.
03:28Est-ce que vous avez l'impression de votre côté que ces JO sont au rendez-vous pour les personnes à mobilité réduite ?
03:37Écoutez, côté APF France Handicap, pour le moment nous on n'a pas de mauvais retour de la part de nos adhérents ou de nos délégations départementales.
03:44On a plutôt même des retours positifs, notamment en ce qui concerne l'excédent d'accueil bienveillant,
03:51que ce soit des volontaires ou même des forces de l'ordre.
03:54Et puis avec des petites attentions comme par exemple des fontaines à eau qui sont y compris accessibles aux personnes en fauteuil roulant.
04:01Ou alors par exemple des espaces d'aisance canine pour les chiens d'assistance pour qu'ils puissent faire leurs besoins.
04:06Ou des salles d'hypostimulation par exemple à l'aréna à Didas-la-Chapelle ou à Roland-Garros.
04:15Ce qui permet à des personnes qu'il y aurait des troubles psychiques ou qu'il y aurait besoin de se reposer tout simplement,
04:21même si on n'a pas de troubles psychiques, de pouvoir un petit peu se ressourcer.
04:25Donc plutôt globalement des retours positifs.
04:28Ce qui est également apprécié c'est que quand on est une personne en situation de handicap et qu'on a acheté un billet,
04:34on nous envoie un guide très complet avec des informations fort utiles et intéressantes.
04:38Après il y a des espaces évidemment d'amélioration, notamment pour la signalétique des places de stationnement pour les PMR
04:48qui sont sur le domaine de la voirie.
04:52Et ça a posé problème depuis le début des Jeux Olympiques ?
04:56On a quelques retours effectivement où par exemple si vous allez à Bercy ou si vous allez au Grand Palais,
05:03quand vous êtes en véhicule vous avez du mal à trouver effectivement les emplacements dédiés,
05:08les places de stationnement dédiées au public PMR.
05:11Parce qu'il n'y en a pas assez ou parce qu'ils sont mal indiqués ?
05:13C'est parce qu'ils sont mal indiqués.
05:15Il y en a, ça c'est prévu.
05:17On y avait travaillé d'ailleurs avec les organisateurs depuis plus de deux ans.
05:21Donc les places existent, simplement elles ne sont pas très bien signalées.
05:25En tout cas on voit bien qu'il y a un retour de votre côté Nicolas Méry,
05:29conseiller national accessibilité universelle au sein de l'association APF,
05:34France Handicap, que les Jeux Olympiques c'est plutôt positif du côté du Cojo, de Paris 2024.
05:40Mais est-ce que la mairie de Paris de son côté a bien organisé tout ça pour les personnes à mobilité réduite ?
05:45Et je pense notamment aux transports en commun.
05:47On sait que ça a été une vraie question.
05:49Et est-ce qu'aujourd'hui les problèmes sont réglés et toutes les stations sont bien accessibles ?
05:54Oui alors je vous remercie de votre question.
05:56Il faut savoir que pour les transports publics en Ile-de-France,
05:59c'est Ile-de-France Mobilité qui est l'autorité politique.
06:02Ce n'est pas la mairie de Paris.
06:04Donc ça c'est très important à savoir.
06:06C'est Ile-de-France Mobilité qui a en charge le métro, le RER, le bus, le tramway.
06:10Donc pour le bus c'est relativement satisfaisant de même que pour le tramway.
06:15Après bien évidemment l'énorme point noir c'est le métro.
06:18Puisqu'il n'y a que la ligne 14 qui soit accessible.
06:22Et les nouvelles lignes, les prolongements des lignes 4 et 11.
06:26En revanche là ce qu'on trouve scandaleux à APF, France Handicap,
06:30c'est que les stations de métro qui font l'objet de travaux lors de rénovation,
06:35on en rénove à peu près 3 à 4 par an,
06:37n'est pas pris en compte le paramètre de l'accessibilité.
06:40Ce qui est absolument scandaleux.
06:42Parce que quitte à faire des travaux, on rénove 3 à 4 stations par an,
06:45autant prendre en compte le paramètre de l'accessibilité.
06:48Alors vous êtes en train de nous dire qu'il y a à peine 10% des stations de métro
06:52qui sont accessibles au PMR.
06:54En revanche on n'en rénove que 3 à 4 par an
06:57et même pas forcément accessible au PMR.
07:00Exactement.
07:02Ce qui est d'autant plus scandaleux, ce qu'on trouve à APF, France Handicap,
07:05c'est qu'on aurait pu s'inspirer des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres en 2012.
07:10Alors pourquoi ?
07:12Parce que alors que le métro londonien est beaucoup plus vieux que celui de Paris,
07:151873 pour le métro de Londres, 1900 pour celui de Paris,
07:18et surtout il est beaucoup plus profond, 30 à 40 mètres de profondeur,
07:22malgré tout en 2012, par volontarisme politique,
07:26on est arrivé à 18% des stations accessibles en 2012.
07:30Et maintenant ils sont bien au-delà.
07:32C'est pour ça que côté APF, France Handicap,
07:35on demande au moins, en termes d'héritage,
07:37parce que si on parle d'héritage, c'est ce qui va au-delà des obligations légales et réglementaires,
07:41est-ce qu'au moins Ile-de-France Mobilité et sa présidente Valérie Pécresse
07:45puissent prendre une décision de principe
07:47qu'à chaque rénovation de stations de métro,
07:49au moins soit pris en compte.
07:51Nicolas Mey, la question qu'on a envie de vous poser en vous écoutant avec Joseph,
07:56c'est est-ce que tous les progrès qui ont été faits sur les emplacements sportifs
08:01dans des endroits très précis de la capitale,
08:03après les JO, vont être pérennisés ?
08:07Oui, alors tout ce qui est sites olympiques et paralympiques,
08:11oui ça va être pérennisé.
08:13Je prends l'exemple par exemple des 3000 logements du village olympique
08:16qui vont être reversés dans le parc social et privé.
08:18Et ce sont des appartements entièrement accessibles,
08:21y compris le balcon, alors que ce n'est pas une obligation réglementaire.
08:26Alors après pour le transport public,
08:28l'héritage est très faible,
08:30parce qu'on ne va avoir,
08:32pour ce qui va dépasser les obligations légales et réglementaires,
08:35qu'une flotte supplémentaire de 1000 taxis accessibles,
08:38puisque l'État a mis à disposition des taxis, des sommes,
08:42pour leur permettre d'acheter un véhicule accessible.
08:45Bon point en gros pour Paris 2024,
08:48on l'a bien senti avec quelques points d'amélioration sur l'accessibilité
08:52des places disponibles à proximité des sites olympiques, Nicolas Méry.
08:56Mais en revanche, il va y avoir un gros travail du côté de la mairie de Paris
08:59pour l'accessibilité des transports.
09:01Merci beaucoup Nicolas Méry,
09:03conseiller national du côté de l'association APF France Handicap,
09:06d'avoir été avec nous.
09:07Et vous devez rester évidemment avec nous sur Sud Radio,
09:09parce que dans quelques instants, c'est la chronique de Quentin Gérard,
09:12avec la folie des goodies des Jeux Olympiques.
09:14Et ça, c'est uniquement sur Sud Radio. A tout de suite.
09:18On vit ensemble ces JO jusqu'à 13h et on se quittait après la pub,
09:21je vous l'avais promis, le voici.
09:22C'est la chronique de Quentin Gérard,
09:24c'est la folie autour des goodies à Paris.
09:26Vous savez, les goodies, c'est ces fameux objets,
09:28les t-shirts, les tasses, les peluches.
09:30Et chaque jour, c'est plus de 15 000 personnes
09:32qui s'arrêtent en espérant trouver ce fameux Graal.
09:35Et déjà, des objets sont en rupture de stock, Quentin.
09:38Oui, un bâtiment qui est assez impressionnant,
09:40de plus de 1000 mètres carrés, recouvert de planches de bois.
09:43Des centaines de personnes à l'extérieur, dans la file d'attente,
09:45pour ramener un souvenir.
09:47Avec tout ce monde, pas facile de rapporter ce que vous voulez.
09:50Après deux tentatives, Valentin a réussi à acheter
09:52le maillot des JO à 80 euros,
09:54mais il a quand même dû s'y reprendre à plusieurs reprises.
09:56Ils sont victimes de leur succès,
09:58donc tous les jours, il faut venir assez tôt.
10:00Mais du coup, en parallèle, il y a une queue qui est assez longue.
10:02Donc c'est premier arrivé, premier servi.
10:06Mathieu, lui aussi sort de la boutique avec un sac bien rempli.
10:09Il vient de Toulouse et reste encore quelques jours
10:11pour voir le hand.
10:12C'est un petit peu le passage obligé,
10:14ramener un petit peu de souvenirs
10:16pour la famille, les enfants, etc.
10:19C'est un peu le parcours du combattant pour y accéder,
10:21parce qu'il y a énormément, énormément de monde.
10:23Et une fois à l'intérieur,
10:25malheureusement, le choix n'est plus forcément au rendez-vous.
10:28Moi, par exemple, ça fait trois jours
10:30que je cherche un maillot de basket
10:32que je ne trouve pas.
10:34Et malgré avoir fait toutes les boutiques,
10:37c'est dommage comme ça,
10:39mais au final, je me suis rabattu sur d'autres choix.
10:42Et certains arrivent à un moment idéal
10:44dans cette boutique des Champs-Elysées,
10:46comme Charlène, venue avec une copine,
10:48sourire aux lèvres, elle repart avec tout ce qu'elle voulait.
10:50On a eu de la chance parce qu'on n'a pas trop fait la queue,
10:52mais il y avait énormément de monde à l'intérieur
10:54et on ressort avec quelques peluches friges
10:56et un t-shirt, comme prévu.
10:58Sur chaque boutique vendue,
11:00un pourcentage revient au comité olympique,
11:02une somme qui permet de financer une partie
11:04des Jeux olympiques et paralympiques.
11:06Merci beaucoup, Quentin, pour votre chronique.
11:08La peluche frige.
11:10Au début, on s'en est beaucoup moqué,
11:12et qui devient maintenant une véritable mascotte.
11:14En bonne et frigie.
11:16Exactement.
11:18Merci beaucoup, Quentin.
11:20On vous retrouve demain dans ces JO,
11:22dans tous leurs états,
11:24que j'ai le plaisir de présenter avec Joseph.
11:26C'est le côté handball
11:28qui va nous intéresser,
11:30camarade Joseph,
11:32parce que nos Jeux sont dans une étape cruciale
11:34de ces JO.
11:36A 13h30, dans un peu plus d'une heure,
11:38on a nos Bleus, l'équipe de France féminine
11:40de handball, qui est tenant du titre, on le répète,
11:42qui joue en quart de finale
11:44contre l'Allemagne. Pour en parler,
11:46on est avec une ancienne internationale
11:48française, championne olympique en titre.
11:50C'était à Tokyo en 2021,
11:52avec Blandine Dansette. Bonjour.
11:54Bonjour.
11:56Merci beaucoup d'être avec nous sur Sud Radio.
11:58On ne va pas se mentir,
12:00la phase de poule de l'équipe de France
12:02nous a plutôt donné envie de rêver.
12:04Est-ce que nos Bleus
12:06sont favorites contre les Allemandes,
12:08qu'on connaît peut-être un tout petit peu moins de notre côté ?
12:10Forcément,
12:12la France est championne du monde en titre,
12:14championne olympique. La France
12:16est attendue dans le dernier
12:18carré, donc forcément
12:20on est donné favori
12:22aujourd'hui en quart de finale contre les Allemandes.
12:24Les Allemandes ont un peu plus peiné
12:26sur la phase de poule.
12:28Nous, les Françaises, ont déroulé,
12:30ont montré du joli jeu, sont montées
12:32en puissance au fur et à mesure de la compétition.
12:34Et voilà, on attend de voir
12:36leur performance. Maintenant, on attaque
12:38les matchs coups prêts, les matchs à élimination
12:40directes, donc c'est toujours un petit peu plus tendu.
12:42Elles ont changé d'endroit, elles sont au stade Mont-Roi
12:44à Lille, dans une salle avec
12:4627 ou 28 000 personnes, donc ça va être
12:48une grande fête, en espérant qu'il y ait du monde
12:50dans les tribunes pour les encourager.
12:52Il devrait quand même y avoir du monde. On sent bien
12:54que cette équipe de France devant le bal,
12:56elle est toujours très très appréciée
12:58par l'opinion et par les Français.
13:00Vous étiez dans cette équipe championne olympique
13:02il y a trois ans,
13:04Blondine Dansette. Est-ce qu'elle
13:06a véritablement changé cette équipe ?
13:08On parle d'expérience, on a gardé un peu les mêmes
13:10joueuses, ça a beaucoup bougé ?
13:12Oui, il y a la moitié des joueuses
13:14qui sont toujours
13:16là actuellement dans l'équipe, et puis l'autre
13:18moitié qui n'est pas présente.
13:20Cette équipe a évolué, il y a de la
13:22jeunesse, de la fougue, un peu d'insouciance
13:24qui est arrivée, qui fait du bien aussi
13:26à cette équipe de France devant le bal. On voit qu'elle
13:28continue à performer, peu importe
13:30les joueuses sur le terrain, donc c'est ça qui est bien.
13:32En France, on a un gros réservoir
13:34de joueuses qui performent
13:36et ça fait plaisir à voir.
13:38Il y a toujours un homme qui ne bouge pas,
13:40c'est Olivier Crumbles,
13:42c'est un sélectionneur, on sait qu'il y a
13:44les sélectionneurs des sports co
13:46français sont aussi des
13:48vrais leaders. Aujourd'hui,
13:50c'est toujours le vrai patron,
13:52c'est le leader de cette équipe. Est-ce que vous pouvez
13:54nous en parler d'Olivier Crumbles ?
13:56Oui, Olivier c'est le patron,
13:58on voit qu'il
14:00ne récolte que des titres et des médailles
14:02à toutes les compétitions
14:04quasiment.
14:06C'est Olivier Crumbles,
14:08il a une aura et puis surtout
14:10il sait s'entourer,
14:12il a construit son staff autour de lui
14:14avec des gens qui y performent et qui
14:16travaillent. Un staff
14:18technique impressionnant
14:20qui passe énormément
14:22de temps sur de la vidéo, il ne dorme pas
14:24beaucoup pendant les compétitions, lui non
14:26plus et puis un staff médical
14:28et tout le staff qui est autour de lui
14:30il y a beaucoup de compétences
14:32et c'est ça qui fait la force
14:34de cette équipe de France, c'est qu'il a su bien s'entourer
14:36et lui il fait les bons
14:38choix au bon moment et il emmène
14:40les meilleures joueuses, celles qui vont performer
14:42pour aller gagner des titres.
14:44Il est là depuis un moment et
14:46ce n'est pas pour rien, c'est qu'il performe
14:48et il continue à montrer qu'il est
14:50l'homme du moment et l'homme qu'il faut pour cette équipe
14:52de France féminine de handball.
14:54Blandine Dansette, vous êtes avec nous
14:56sur Sud Radio, on rappelle que vous êtes ancienne internationale
14:58française et championne olympique en titre
15:00à Tokyo, vous avez pu parler un peu
15:02à vos anciennes coéquipières
15:04qui sont en ce moment à Paris
15:06c'est quoi leur état d'esprit, qu'est-ce qu'elles vous disent
15:08un peu sur le public, sur
15:10le village olympique, bon elles sont
15:12du côté de Pierre Moroy, mais
15:14quel retour, quel est leur état d'esprit
15:16en ce moment ? Elles en prennent
15:18plein les yeux, elles sont super
15:20contentes, elles ont passé la première semaine
15:22au village olympique et
15:24c'était le plus beau des villages
15:26comme elles nous disent
15:28et puis cette ferveur
15:30en France, on le voit pour le handball mais on le voit
15:32pour tous les sports, franchement ça fait plaisir
15:34à voir des français
15:36qui sont enthousiastes et qui aiment
15:38aller soutenir les athlètes français
15:40on voit que l'équipe de France olympique
15:42remporte de nombreuses médailles et c'est
15:44pas fini, les filles
15:46elles sont ravies, les filles elles sont
15:48super contentes mais elles n'ont qu'une chose en tête
15:50c'est aller décrocher cette médaille
15:52d'or olympique, conserver
15:54le titre et en plus à la maison
15:56ce serait tellement beau pour elles
15:58je sais qu'elles sont concentrées pour la suite de la
16:00compétition et qu'elles vont tout donner sur le terrain
16:02pour y arriver. On va être derrière elles
16:04en tout cas, 13h30
16:06ce match entre la France et l'Allemagne
16:08quart de finale, on continue à en parler
16:10merci beaucoup Blondine Dansette, championne olympique
16:12à Tokyo d'avoir été avec nous sur Sud Radio
16:14et on accueille à l'antenne Emmanuel Mayonade
16:16qui est coach du Metz
16:18Handball et entraîneur des
16:20vous avez été entraîneur des Pays-Bas au championnat du
16:22monde 2019
16:24vous êtes français Emmanuel Mayonade, vous êtes l'un des meilleurs
16:26coachs actuellement en activité
16:28bonjour, bonjour
16:30merci beaucoup d'avoir été, d'être avec nous
16:32en ce moment, alors vous avez entraîné
16:34les Pays-Bas d'ailleurs au championnat du monde
16:36en 2019, donc vous voyez
16:38ce qui peut être perçu aussi dans la presse
16:40étrangère, elles sont favorites aujourd'hui
16:42ces françaises
16:44de ce tournoi olympique ou pas ?
16:46Oui je pense bien évidemment
16:48qu'elles le sont, après elles se sont
16:50gagné le droit d'être clairement, eu égard des
16:52prestations passées
16:54championnat du monde
16:56les derniers Jeux Olympiques de Tokyo
16:58et puis par ce qu'elles montrent depuis le début de la compétition
17:00ça me semble être clairement
17:02l'équipe la plus stable
17:04indépendamment du fait que seule
17:06la France n'a pas encore perdu
17:08il n'y a pas eu énormément de bas
17:10sur l'ensemble de la compétition
17:12elles sont favorites aujourd'hui en quarts de finale
17:14si l'aventure elle passe, elles le seront aussi
17:16en demi finale face aux vainqueurs
17:18de Suède-Hongrie
17:20mais encore une fois, une fois qu'on se l'ait
17:22dit, il faut faire un match
17:24de handball de qualité
17:26face à une équipe
17:28d'Allemagne effectivement qui est passée par la
17:30toute petite porte au golaverage
17:32particulier pour terminer quatrième
17:34de sa poule.
17:36On va être derrière, il y a un mot
17:38Emmanuel Mayona dont on voit que
17:40les équipes de sport co-française
17:42sont franchement performantes
17:44que ce soit chez les filles
17:46chez les garçons
17:48vous entraînez Metz actuellement
17:50d'ailleurs vous sortez à peine de l'entraînement
17:52on vous en remercie d'être avec nous
17:54vous avez entraîné du côté des Pays-Bas
17:56est-ce qu'il y a une culture différente des sport co en France
17:58que vous avez perçue et qui expliquerait
18:00la raison pour laquelle en sport co on est aussi fort
18:02et particulièrement en handball d'ailleurs ?
18:04Ce qui est génial c'est que c'est Olivier
18:06qui a eu le mot assez juste, on fait preuve en France
18:08d'une mixité culturelle
18:10assez extraordinaire, je vois cette équipe de France
18:12avec beaucoup de joueurs que je connais bien
18:14pour en avoir entraîné quasiment
18:1680% à Metz
18:18et à Muoz dans mon club précédent
18:20il y a une mixité culturelle avec énormément
18:22de savoir-faire, de savoir-vivre
18:24il y a des gens qui s'apportent plein de choses
18:26je veux dire, ce que sont capables de faire
18:28Estelle Diminco, Roland Canor et Mélino Candi
18:30il n'y a pas une autre nation qui a
18:32les joueuses de ce profil là
18:34et puis à côté on a
18:36Laura Flippe, Léonide Granvaux
18:38Sarah Boutis, etc
18:40avec des singularités différentes
18:42une ouverture d'esprit assez extraordinaire
18:44aux Pays-Bas on n'avait pas
18:46un électron libre, quelqu'un qui peut apporter
18:48un petit supplément d'âme
18:50un petit peu de technique individuelle
18:52un petit peu plus de vivacité
18:54on avait des joueuses avec
18:56sensiblement le même registre
18:58et aujourd'hui la France
19:00a un panel assez
19:02extraordinaire de joueuses pouvant
19:04répondre à la plupart
19:06des problèmes et même quand
19:08il n'y a pas la solution de fête collective
19:10il y a quelqu'un qui sort du chapeau du coach
19:12et qui arrive à faire des choses extraordinaires
19:14C'est hyper intéressant ce que vous racontez Emmanuel Mayonned
19:16on vous rappelle que vous êtes coach du
19:18Mets Sainte-Balle, c'est que ça me fait un peu penser
19:20au french flair en rugby
19:22ce truc en plus
19:24Oui complètement, c'est
19:26exactement ça, c'est-à-dire qu'aujourd'hui quand je regarde
19:28un match de l'équipe de France féminine, alors d'abord
19:30un, peut-être parce que c'est facile
19:32mais je ne suis pas inquiet, rarement, parce que
19:34j'ai toujours l'impression qu'il y a quelqu'un
19:36qui va arriver et débloquer
19:38une situation en proposant quelque chose d'assez
19:40extraordinaire et je le dis
19:42je pousse mes équipes
19:44au quotidien à faire preuve d'un maximum
19:46de spontanéité
19:48espérant, je l'espère
19:50générer un peu de créativité
19:52mais en tout cas la France regorge de joueuses
19:54avec ce profil-là, je pense à
19:56Médine, à Esther, à Marie
19:58des joueuses qui ont la responsabilité notamment
20:00d'animer le jeu offensif de l'équipe
20:02et encore une fois, j'ai pas
20:04vécu ça par exemple avec les Pays-Bas
20:06Je vous l'ai dit, elle est quand même emmenée au titre
20:08de championne du monde et contre nous, ça nous a fait
20:10mal aussi. Oui, bien sûr, mais
20:12pour le coup, ça restait des choses, peut-être
20:14encore un petit peu plus
20:16prévisibles, donc voilà.
20:18Hyper intéressant, merci beaucoup
20:20Emmanuel Mayonade d'avoir été
20:22avec nous sur Sud Radio et
20:24on imagine que vous allez suivre comme nous sur
20:26Sud Radio à partir de 13h30, le
20:28quart de finale de l'équipe de France féminine
20:30de handball contre l'Allemagne, Maxime.
20:32Exactement, et puis on poursuit cette
20:34heure olympique sur Sud Radio avec la chronique à venir
20:36de Jules Boscherini qui va nous parler de la
20:38cérémonie de clôture au Stade de France
20:40on en sait un peu plus et puis on viendra sur
20:42ce coup de gueule qu'a passé David Douillet
20:44parce que figurez-vous que la prime de performance
20:46que reçoivent les athlètes français médaillés
20:48est imposable et ça, je peux vous dire que ça lui a pas
20:50pu du tout. A tout de suite sur Sud Radio.
20:52On est encore ensemble pendant une grosse demi-heure pour vous faire
20:54vivre en direct évidemment tout ce qui
20:56se passe de Phénoména durant ces
20:58Jeux Olympiques et c'est l'heure de la chronique
21:00de Jules Boscherini. Bonjour Jules.
21:02Bonjour Maxime, bonjour Joseph, bonjour
21:04à tous. On va parler cérémonie de clôture
21:06politique, c'est clairement
21:08le programme du jour parce que c'est vrai que cette clôture
21:10elle se profile quand même à une vitesse fulgurante
21:12c'est déjà dimanche malheureusement et on commence
21:14heureusement à en savoir un peu plus.
21:16L'organisation des Jeux de Paris veut qu'elle reste
21:18comme un souvenir indélébile
21:20et la veut empreinte d'audace, de fraternité
21:22et d'émotion. Les contours de cette
21:24cérémonie de clôture commencent à se dévoiler
21:26Alors dites-nous, dites-nous, dites-nous tout.
21:28Tout d'abord on a
21:30le nom du spectacle, Record
21:32on sait aussi que ce sera au Stade de France
21:34et puis il y a les invités de marque comme par exemple
21:36cet acteur très connu.
21:46Ça vous dit quelque chose. J'espère bien que ça vous dit quelque chose
21:48d'ailleurs vous avez reconnu de qui je veux parler
21:50bien sûr. Tom Cruise
21:52doit être présent pour cette cérémonie de clôture
21:54rien que ça. Alors d'après ce qui se dit
21:56l'acteur de 62 ans devrait faire une cascade
21:58il est supposé descendre du toit du Stade de France
22:00pour récupérer le drapeau olympique
22:02mais ce n'est pas tout. Une séquence pré-filmée
22:04doit être elle aussi diffusée
22:06je vous en dis un peu plus. Tom Cruise qui saute sur une moto
22:08en direction d'un avion qui le transporte
22:10à Los Angeles. Pas mal comme passage de relais.
22:12Vraie mission impossible. Effectivement
22:14il y a certainement d'autres artistes de prévu
22:16C'est plus que probable car il y en avait déjà
22:18lors de la cérémonie d'ouverture
22:20selon les informations de nos confrères du Parisien
22:22les groupes français Air et Phoenix sont censés
22:24jouer dimanche. D'autres noms comme Beyoncé
22:26sont évoqués mais rien de sûr pour le moment.
22:28Et du coup il y a aussi
22:30ce procès contre la gauche qui est fait
22:32on va en parler juste après avec François Picmal
22:34le député LFI
22:36et il y en a beaucoup. Apparemment
22:38la gauche serait un peu anti-sport
22:40On l'accuse tout du moins de négliger
22:42les Jeux Olympiques. Résultat
22:44la gauche est pointée du doigt sur les réseaux sociaux
22:46et pas que par la population civile
22:48l'opposition n'hésite pas à enfoncer le clou. C'est le cas
22:50notamment du député RN de la Somme
22:52Mathias Renaud. Je cite
22:54Renaud n'a jamais aimé les compétitions sportives
22:56sauf lorsqu'il s'agit de célébrer des régimes
22:58communistes. Tout ce qui lui échappe
23:00et contribue à la communauté nationale
23:02est toni.
23:04Vous avez d'ailleurs pu entendre ce matin la réponse
23:06je m'imagine que c'était là où vous voulez en venir
23:08la réponse de Fabien Roussel, secrétaire national
23:10du parti communiste français. C'était ce matin
23:12sur Sud Radio
23:14C'est pas vrai. Après
23:16qu'il y ait des dirigeants
23:18qui n'expriment pas
23:20leur passion pour le sport
23:22c'est pas mon problème
23:24Ici, de gauche et de droite
23:26dans le camping où je suis, on est devant
23:28nos écrans, la plage, le soir, autour
23:30de l'apéro, en train de regarder les compétitions
23:32et on est tous unis quelles que soient nos couleurs
23:34politiques. Il n'y a pas de gauche qui n'aime pas le sport
23:36je pense pas franchement
23:38Ça a l'air plutôt bonne ambiance au camping de Fabien Roussel
23:40ce serait bien de prendre exemple
23:42Et on le remercie encore d'être venu sur Sud Radio ce matin
23:44à 10h15 parce que depuis son camping Corse
23:46il a quand même pris le temps de venir nous parler
23:48J'avais une question pour vous Joseph
23:50Vous connaissez ce terme-là
23:52Casser du renard
23:54Le casser du renard, absolument facile
23:56C'est une technique française
23:58en athlétisme française puisque c'est les français
24:00qui en ont fait une spécialité
24:02et c'est ce qui s'est passé avec Raphaël Mohamed
24:04sur le 110 m E
24:06Il s'est qualifié pour ses demi-finales, ça s'est joué à quelques centièmes
24:08et en fait le casser du renard
24:10c'est le fait de casser son corps
24:12en allant vers l'avant de la ligne pour finir plus rapidement
24:14C'est French Touch
24:16parce qu'on connait le casser tout simplement
24:18Casser sur une ligne en athlét
24:20Mais le casser du renard c'est la dénomination française
24:22J'aime beaucoup ça
24:24Bon ça c'était un peu l'extra sportif
24:26On va revenir à la réalité
24:28Quel est le programme du jour ?
24:30Début des choses sérieuses pour les féminines en handball
24:32Vous l'avez évoqué avec votre invité
24:34Un quart de finale contre l'Allemagne à 13h30
24:36Un match plus qu'à la portée des championnes olympiques en titre
24:38Même objectif pour les basketeurs tricolores
24:40qui affrontent le Canada en quart de finale
24:42Ce sera à 18h
24:44Et ça risque d'être un peu plus compliqué pour les bleus
24:46parce que face à l'Allemagne, il va falloir hausser son niveau de jeu
24:48Des chances de médaille pour les tricolores
24:50Ce sera très difficile
24:52Mais c'est le cas à Saint-Quentin-en-Yvelines
24:54Notamment où les bleus de la vitesse par équipe
24:56veulent récidiver après le bronze mondial en 2023
24:58Ils entrent en lice à 18h59
25:00pour le premier tour
25:02Et en cas de qualification, la médaille se jouera
25:04moins d'une heure plus tard, à partir de 19h55
25:06Sans oublier la française Alice Finaud
25:08sur le 3000m steeple
25:10à partir de 21h14
25:12Elle est championne d'Europe en titre
25:14de médaille
25:16Merci beaucoup pour ces informations
25:18Et surtout, vous nous avez passé le générique de Mission Impossible
25:20Et ça, on ne peut pas
25:22Merci beaucoup, on se retrouve demain
25:24Parce qu'à présent, on va être au téléphone
25:26avec un député LFI
25:28Parce qu'un ancien judoka
25:30qu'on connaît bien sur l'antenne de Sud Radio
25:32David Douillet a passé un petit coup de gueule
25:34Effectivement
25:36Parce que les athlètes français médaillés
25:38lors de ces Jeux Olympiques de Paris 2024
25:40reçoivent une prime
25:42notamment pour les médaillés
25:44Mais cette prime, elle est imposable
25:46Ce qui n'était plus le cas
25:48Et ça a passablement énervé David Douillet
25:50Du coup, sur l'antenne de RMC, il a expliqué
25:52que c'était absolument anormal
25:54Et on est en ligne pour en parler avec François Picmal
25:56Bonjour
25:58Merci d'être avec nous
26:00Vous êtes député LFI de Haute-Garonne
26:02Qu'est-ce que vous en pensez, David Douillet ?
26:04Il dit, pour certains athlètes
26:06c'est de l'argent de poche
26:08et pour d'autres, dans de petits sports, c'est immense
26:10Et localiser ça, je trouve que c'est une honte
26:12Est-ce que c'est une honte, François Picmal ?
26:14Alors, moi, avec tout le respect
26:16que j'ai pour l'immense champion
26:18qui est David Douillet, je pense qu'il prend le mauvais angle
26:20Par contre,
26:22ce qu'il dit, parce que j'ai
26:24lu l'intégralité de son propos
26:26Je ne me suis pas arrêté à cette phrase
26:28Et il dit quelque chose avec lequel je suis d'accord
26:30C'est-à-dire que souvent, une médaille olympique
26:32c'est 10 à 15 ans de travail
26:34sauf pour des gens qui ont des
26:36potentialités comme
26:38les hommes marchands, mais ce que ça revêt
26:40c'est aussi la difficulté
26:42pour les sportifs de haut niveau
26:44Il y en a aujourd'hui plus de 16 000 en France
26:46et la plupart
26:48sont en fait dans la précarité
26:50et sont parfois sous le seuil de
26:52pauvreté parce qu'il n'y a pas de
26:54dispositif qui les accompagne
26:56Celles et ceux qui ont été accompagnés
26:58par exemple de manière correcte et cohérente
27:00pendant les Jeux Olympiques
27:02sont une infime partie de nos sportifs
27:04de haut niveau
27:06François Piquemal, on va rappeler quand même
27:08qu'il y avait 40% des athlètes français
27:10à Rio qui étaient sous le seuil de pauvreté
27:12Il y en a zéro aujourd'hui
27:14Ils ont été accompagnés, maintenant on ne va pas dire qu'ils sont en train de
27:16ils n'ont pas de l'argent
27:18qui coule des poches nos athlètes
27:20mais c'est une réalité, ils sont plutôt
27:22dans une relative précarité mais pas sous le seuil de
27:24pauvreté quand même
27:26Je vous assure qu'il y en a beaucoup
27:28qui le sont parce que ceux qui ont été
27:30accompagnés, ils sont très peu
27:32nombreux, c'est
27:34132 qui ont eu un soutien financier
27:36réel de plus de 2000 euros
27:38pour les JO, on a 571
27:40athlètes qui sont aux JO
27:42français et il y en a 16 000 qui sont des
27:44sportifs de haut niveau et d'ailleurs
27:46vous les médias, vous avez raison
27:48fait des articles montrant
27:50un certain nombre de sportifs et sportives
27:52obligés de faire des cagnottes en ligne
27:54pour pouvoir avoir une préparation
27:56correcte on va dire
27:58pour ces Jeux Olympiques
28:00Donc ceux qui sont
28:02accompagnés, c'est en fait une infime
28:04partie
28:06des sportifs de haut niveau et par exemple
28:08la question de l'imposition
28:10des primes pour les médailles
28:12et bien cet argent là pourra aller
28:14justement dans une caisse qui sert
28:16à aider les sportifs de haut niveau
28:18dans leur ensemble et pas que les médaillés
28:20olympiques. Et du coup est-ce que ça peut pas
28:22récompenser directement les médaillés ?
28:24Est-ce que le fait...
28:26Avant c'était défiscalisé, est-ce que c'est pas non plus dommage
28:28de les avoir à nouveau
28:30fiscalisé alors que ça les récompensait
28:32directement ? Ce qui est le fruit d'un travail
28:34olympique c'est 8 ans environ
28:36et donc ça fait une prime
28:38c'est quelque chose comme 4 euros
28:40par jour quand on ramène à 8 ans
28:42En fait
28:44le problème pour moi il est pas là
28:46le problème il est comment on accompagne
28:48sur le long terme nos sportifs de haut niveau
28:50et pas que
28:52le côté bling bling
28:54et médaillés parce que celles et ceux
28:56qu'on va accompagner aujourd'hui
28:58sont peut-être pas, ont pas
29:00les capacités pour être médaillables
29:02mais c'est peut-être ceux qui dans 4 ans
29:04le sauront, ça personne ne le sait
29:06on sait comment c'est le sport, c'est beaucoup de variables
29:08des blessures
29:10des contingences qui ne vous appartiennent pas
29:12et nous on est davantage pour
29:14massifier le soutien aux sportifs
29:16de haut niveau que
29:18d'en privilégier
29:20juste ceux qui
29:22ont la chance d'avoir une médaille d'or
29:24et dont d'ailleurs moi je n'en ai entendu
29:26aucun se plaindre du fait
29:28qu'il y avait une fiscalité sur leurs primes
29:30et la plupart d'entre eux, Léon Marchand
29:32qui est de chez moi à Toulouse
29:34l'a bien dit, son but à lui
29:36c'est qu'il y ait le plus de
29:38pichounes qui puissent apprendre à nager
29:40et si on veut qu'ils puissent
29:42apprendre à nager, et bien il faut aussi
29:44faire en sorte qu'il y ait des équipements publics
29:46et des éducateurs
29:48qui soient formés
29:50et qui soient
29:52bien payés, correctement rémunérés
29:54François Picmal, est-ce que ça c'est pas tout simplement
29:56l'objet d'une politique sportive
29:58beaucoup plus large à un niveau d'Etat, plutôt
30:00que le but d'une simple taxe sur les médailles
30:02qui objectivement renvoie peut-être
30:04une image un peu
30:06délicate de savoir qu'on va aller
30:08chercher de l'argent
30:10jusqu'au moindre petit effort sportif ?
30:12En fait, pour moi
30:14le débat, c'est pour ça que je disais que l'angle
30:16est mal choisi, parce que la question
30:18de fond que pose David Douillet sur le soutien
30:20aux sportifs de haut niveau sur le long terme
30:22est pour moi la bonne. Celle de la fiscalisation
30:24des médaillés, pour moi
30:26est en fait assez
30:28moi je suis favorable, mais c'est assez
30:30accessoire. Et par contre vous avez mis le doigt
30:32sur le vrai problème, et moi j'aimerais
30:34qu'il y ait des débats là-dessus, parce qu'on parle beaucoup
30:36des JO, c'est au-delà des médailles
30:38quelle politique sportive en France ?
30:40Et le Nouveau Front Populaire par exemple
30:42a présenté des mesures claires. On est pour
30:44qu'il y ait 1% du budget de l'Etat qui soit
30:46alloué au sport, et l'extension
30:48du chèque sport à 150 euros
30:50et son élargissement, la reconstitution
30:52des emplois aidés, la rénovation
30:54des équipements et la création de nouveaux équipements
30:56qui soient inclusifs. Donc il y a
30:58plein de propositions et de débats à avoir sur le
31:00sport. Je vais vous donner juste un chiffre
31:02quand même qu'on a tendance à oublier
31:04suite à l'inflation. Il y a
31:0624% des Français qui avaient une activité
31:08sportive en 2022, qui ont dû
31:10y renoncer en 2023.
31:12Parce que les licences coûtent trop cher,
31:14parce que les salles de sport ont augmenté
31:16leurs tarifs, et parce que aussi
31:18il y a un problème de temporalité
31:20pour pouvoir accéder au sport, et on sait à quel point
31:22c'est essentiel dans la vie
31:24en matière de santé publique.
31:26Patrick Vignal, sur l'antenne de Sud Radio, il y a quelques jours
31:28dans les Vrais Voix,
31:30un ex-député renaissant
31:32son rappel, évoquait la possibilité
31:34d'avoir une retraite notamment pour
31:36les anciens sportifs. Est-ce que, du côté
31:38de la France Insoumise, vous êtes d'accord avec
31:40cette idée-là ? On est
31:42plus que d'accord, puisqu'on a
31:44déposé une proposition de loi avec ma
31:46collègue Karen Erodi
31:48pour qu'il y ait une retraite
31:50pour les sportifs
31:52de haut niveau qui ont exercé
31:54leur sport avant 2012.
31:56Parce qu'aujourd'hui, il y a un régime
31:58un peu particulier qui fait qu'après
32:002012, on comptabilise
32:02vos trimestres, on les compense, parce que
32:04quand vous êtes sportif, souvent
32:06vous vous consacrez soit pleinement à
32:08votre sport, soit vous êtes à temps partiel
32:10et donc vous ne cotisez pas à taux plein.
32:12Et aujourd'hui, il y a 35 000
32:14sportifs de haut niveau passés
32:16qui ont exercé avant 2012
32:18qui ont
32:20cette problématique-là. Je pense notamment
32:22à Philippe Cordeloro qui s'est
32:24exprimé sur le sujet.
32:26Et à Malia
32:28Metella
32:30notamment, qui est passée elle aussi par
32:32Toulouse et les dauphins du TOREC et que je
32:34sais. Et donc, si vous voulez,
32:36on a déposé cette proposition de loi
32:38lors de la précédente législature.
32:40On va essayer de la redéposer
32:42je pense à l'ouverture
32:44de l'Assemblée, mais c'est un vrai
32:46sujet effectivement que celle
32:48de la retraite des sportifs de haut niveau.
32:50Merci beaucoup François Picmal, député La France
32:52Insoumise d'avoir été avec nous
32:54sur Sud Radio.
32:56Et puis, il y a une transition qui était déjà toute
32:58faite puisque notre député a parlé
33:00de Toulouse, donc c'est juste l'occasion
33:02de marquer une très courte pause
33:04et avec l'ami Quentin Gérard, on reviendra sur
33:06les Toulousains qui, visiblement, sont
33:08pourvoyeurs de médailles françaises dans ces Jeux Olympiques.
33:10A tout de suite sur Sud Radio.
33:12J'ai le plaisir de passer ces Jeux Olympiques en direct
33:14avec vous sur Sud Radio et de vous les faire
33:16vivre évidemment. Et puis, on va se focaliser
33:18cher Quentin, rebonjour. Rebonjour
33:20Maxime. Sur les Toulousains qui sont
33:22pourvoyeurs de médailles françaises,
33:24sur nos 48 distinctions, 6 ont été
33:26remportées par des locaux, dont 5
33:28en or. Et c'est pas fini.
33:30Plusieurs sont certains d'en ramener d'autres
33:32Quentin. Mais oui, il n'y a pas que la natation et le rugby
33:34à Toulouse. Léon Marchand et Antoine Dupont
33:36ne sont pas les seuls stars de la Ville Rose.
33:38On regarde aussi l'athlétisme. Et plus précisément,
33:40le saut en longueur, c'était il y a
33:42quelques minutes, aux alentours de midi 15.
33:44Hilary Tatcha s'est qualifiée de
33:46justesse pour la finale avec un dernier saut
33:48à 6m59. Réaction
33:50en micro de France 2. Je me suis fait peur.
33:52J'ai eu du mal à
33:54trouver mes marques, en fait, au début.
33:56Je pense que j'avais peur de me lancer.
33:58Un peu crispée peut-être.
34:00Et en fait, sur mon dernier saut, mon coach
34:02il me dit... Avant mon dernier saut,
34:04mon coach il me dit, wow, on est là pour
34:06faire des souvenirs. Lâche-toi, vas-y !
34:08Et en fait, je pense
34:10qu'il me fallait ça pour me remobiliser.
34:12Et la Toulousaine s'est donc réussie.
34:14Pour la Toulousaine qui va concourir en finale
34:16jeudi à 20h. On sera
34:18également attentifs aux 800m demain,
34:20peu avant midi. Parmi les trois Français
34:22sur la ligne de départ, il y aura Benjamin Robert,
34:24né à Toulouse il y a 26 ans.
34:26Après l'athlétisme,
34:28il y aura aussi de la boxe
34:30avec deux Toulousains en finale.
34:32Oui, Sofiane Oumia, en moins de 63,5 kilos.
34:34Il va affronter
34:36Islyrandi Alvarez, le cubain,
34:38demain à 22h30.
34:40Bilal Benhamad sera, lui, contre Hassane Boy
34:42Dumastov jeudi à la même heure.
34:44Et si les deux athlètes sont déjà assurés de ramener
34:46une médaille, ils visent évidemment l'or.
34:48Et Quentin, on sera tous devant
34:50notre télé. Il faudra l'être
34:52vendredi, finale des Bleus
34:54en football avec un Toulousain dans l'équipe.
34:56Oui, c'est Guillaume Reste, le gardien
34:58de 19 ans, titulaire avec Toulouse
35:00déjà en Ligue 1. Il sera aussi dans les buts
35:02pour affronter l'Espagne à 19h
35:04vendredi, et on espère à l'issue du match
35:06avec une nouvelle médaille d'or.
35:08On va tous suivre
35:10ces Toulousains qui apparemment permettent
35:12à la France de briller, et pas n'importe
35:14comment, avec de l'or.
35:16Merci beaucoup, Quentin, on vous retrouve
35:18évidemment demain. C'est l'heure
35:20de rentrer dans nos JO, vu d'ailleurs
35:22avec déjà un chiffre étonnant.
35:24C'est 9 secondes
35:2640.
35:28C'est beaucoup moins performant quand même.
35:309 secondes 40, parce que
35:32pour la première fois dans l'histoire des JO,
35:34tous les finalistes du 100 mètres ont couru
35:36en moins de 10 secondes. Mais la science
35:38a peut-être une explication, Joseph.
35:40Je ne sais pas si vous avez pu voir
35:42cette photo finish absolument incroyable.
35:44Habituellement, on a par exemple eu
35:46l'habitude de voir Usain Bolt
35:48être largement en avance sur les autres,
35:50avoir un 8e qui est un peu plus en retard.
35:52Là, les 10 étaient sous les 10 secondes,
35:54et il a vraiment fallu une photo finish pour
35:56voir qui était quasiment dans le podium.
35:58Mais place par place, c'était assez impressionnant.
36:00Et apparemment, il y a des modélisations
36:02qui montrent qu'ils sont de plus en plus resserrés
36:04et que la limite et le meilleur
36:06temps possible serait 9 secondes
36:08et 40 secondes.
36:10Non pas 9 minutes.
36:12Là, on parle vraiment de sprint et du 100 mètres,
36:14l'épreuve phare des JO. Et pour en parler,
36:16on est à l'antenne avec le professeur
36:18Fabrizio Buccella. Bonjour.
36:20Bonjour.
36:22Merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes docteur
36:24en physique et professeur
36:26de mathématiques, de l'incertitude
36:28et de logique à l'Université
36:30libre de Bruxelles.
36:32C'est vraiment top de vous avoir parce que
36:34ça m'a quand même un peu étonné. 9'40,
36:36on rappelle que le record du monde du chien de bol,
36:38c'est 9'68, que Noah
36:40Lyles, l'américain qui est
36:42champion olympique,
36:44est quand même encore assez loin. Mais voilà,
36:469 secondes et 40 centièmes.
36:48Pourquoi 9 secondes et 40 centièmes ?
36:50Écoutez, on a fait
36:52tourner plusieurs modèles, si vous voulez,
36:54mathématiques, sur
36:56base soit de données réelles,
36:58soit de données prises
37:00en laboratoire ou sous des athlètes qui
37:02couraient sur piste avec des capteurs.
37:04Et les différents modèles
37:06mathématiques, malgré
37:08le fait qu'ils sont différents entre
37:10eux, si vous voulez, arrivent à peu près
37:12tous à la même conclusion, à savoir
37:14cette limite de
37:169 secondes 40. Alors bien sûr,
37:18c'est une sorte de
37:20prédiction, quelque part, sous la base
37:22d'un grand nombre de données
37:24réelles et simulées,
37:26et
37:28de données prises en laboratoire.
37:30Mais c'est assez impressionnant de voir
37:32que différents modèles, par exemple,
37:34on a fait tourner des simulations de Monte Carlo
37:36sur un énorme set
37:38de données.
37:40Des simulations de Monte Carlo ?
37:42Oui, ce sont des simulations,
37:44si vous voulez, mathématiques complexes, qui
37:46font par ailleurs référence
37:48à Monte Carlo,
37:50à la vigne, si vous voulez.
37:52D'accord.
37:54Lorsqu'on les a mises au point,
37:56et ces simulations, par exemple, arrivent
37:58à 9 secondes 40. On a aussi fait tourner
38:00des modèles logarithmiques,
38:02on arrive à 9 secondes
38:0440. Donc on a
38:06plusieurs modèles qui, indépendamment
38:08les uns des autres, arrivent à une
38:10sorte de limite, et on
38:12l'interprète, bien sûr, parce que le modèle ne nous
38:14dit pas la raison du 9
38:1640. Alors
38:18il faut avoir une interprétation.
38:20L'interprétation pourrait être
38:22une sorte de limite physiologique
38:24de l'être humain.
38:26De l'être humain tel qu'il est conçu
38:28aujourd'hui, c'est important,
38:30qui ferait qu'il ne pourrait pas
38:32réaliser un effort plus puissant
38:34dans un laps de temps aussi court.
38:36Alors ça veut dire quoi, tel qu'il est conçu aujourd'hui ?
38:38Ça veut dire qu'avec l'évolution,
38:40et peut-être, je ne sais pas moi, si deux sprinters
38:42se reproduisent
38:44entre eux, est-ce que génétiquement,
38:46on pourrait créer
38:48un humain capable d'aller en dessous
38:50les 9 40, sachant qu'on parle évidemment
38:52de théorie, professeur Fabrizio Buccella,
38:54on rappelle, vous êtes docteur en physique
38:56et professeur de mathématiques.
38:58Oui, tout à fait.
39:00Le mathématique et le physique d'ailleurs aussi.
39:02Mais vous avez à 100% raison de le
39:04signaler. D'ailleurs,
39:06les modèles eux-mêmes
39:08le précisent. On ne tient
39:10pas compte, par exemple, de ce que vous avez évoqué,
39:12à savoir une sélection génomique. Donc si on
39:14va sélectionner les meilleurs athlètes
39:16et la faire se reproduire entre eux,
39:18on va donner des mauvaises idées,
39:20effectivement.
39:22Après la séance, elle analyse
39:24tous les scénarios possibles.
39:26Ce n'est pas...
39:28Ici, je ne suis pas en train de le prôner.
39:30Oui, bien évidemment, on a bien compris.
39:32Pas de problème. On est bien d'accord.
39:34Ce ne sera pas mal interprété.
39:36Même si c'est vrai que...
39:38Non, mais ça tient compte
39:40de ces multifactoriels, on l'entend bien.
39:42Et je ne sais pas si
39:44effectivement les études tiennent compte. Par exemple,
39:46apparemment, sur cette piste de Saint-Denis,
39:48ils utilisent des pointes depuis plusieurs
39:50mois. Les pointes, ce sont les chaussures
39:52utilisées par les athlètes,
39:54qui seraient particulièrement performantes
39:56et qui permettraient d'aller encore plus vite.
39:58On entend bien que c'est une théorie,
40:00professeur Fabrizio Buccella,
40:02que ce n'est pas nécessairement une certitude
40:04que personne ne passera
40:06sous les 940 ans.
40:08Vous avez résumé bien mieux que je ne
40:10pourrais le faire.
40:12C'est la théorie dans l'état actuel de nos connaissances.
40:14Si on devait aujourd'hui
40:16faire un pari sur le fait que dans les
40:1810 ans, on descend sous les 9,40 secondes,
40:20moi je suis prêt à parier qu'on n'y descendrait
40:22pas, mais
40:24le professeur de mathématiques de l'incertitude vous dit que
40:26ce n'est pas certain.
40:28La glorieuse incertitude du sport aussi.
40:30Il y a eu un autre record du monde,
40:32un record du monde d'ailleurs hier,
40:34c'est Armand Duplantis en saut à la perche.
40:36Il a fait 6m25.
40:38Alors évidemment, il y avait une ambiance absolument
40:40dingue, et d'ailleurs même nos alliés,
40:42le champion olympique de 100 mètres, étaient absolument
40:44dingues face à ce record du monde
40:46qui a été battu hier à Saint-Denis pendant les Jeux
40:48olympiques. On voit bien qu'il y a une limite
40:50à 9,40
40:52théorique sur le 100 mètres.
40:54Est-ce qu'il y a une limite sur
40:56le saut à la perche qui serait
40:58autour du
41:00record olympique et du monde
41:02du coup de Armand Duplantis ?
41:04Oui, alors là par contre,
41:06c'est la théorie
41:08qui est en jeu. Donc là, ce ne sont plus
41:10des modèles, c'est la théorie, la physique
41:12la plus puissante,
41:14c'est la conservation de l'énergie. Fondamentalement,
41:16ce que fait Duplantis, mais ce que font les autres
41:18perchistes aussi, c'est qu'ils transforment
41:20la vitesse de leur élan,
41:22qui est une énergie cinétique,
41:24en énergie potentielle, c'est-à-dire
41:26une énergie de hauteur.
41:28Et en fonction de la vitesse
41:30qu'ils arrivent à avoir,
41:32Duplantis, hier,
41:34on l'a flashé, entre guillemets,
41:36à 37 km heure, lors de son
41:38record du monde.
41:40C'est un peu des sprinters aussi,
41:42les perchistes.
41:44A 37 km heure, avec une perche de 5m20,
41:46sur l'épaule, il faut y aller quand même.
41:48Donc effectivement,
41:50avec cette vitesse-là,
41:52il n'y a pas photo, vous ne pouvez
41:54pas monter beaucoup plus haut que 5 mètres,
41:56parce que dans ce cas-là, vous devriez créer
41:58de l'énergie, et ça la physique vous l'interdit.
42:00Alors vous allez me dire, mais il me manque
42:02encore un mètre. Alors le mètre qui vous manque,
42:04c'est le fait que l'athlète
42:06va se redresser lui-même
42:08au bout de la perche.
42:10Et ça, c'est son énergie musculaire
42:12à lui, qui lui permet de gagner
42:14ce dernier mètre, qu'on appelle le mètre du
42:16centre de gravité de l'athlète.
42:18Et donc on est,
42:20par rapport à la vitesse que
42:22les perchistes peuvent avoir
42:24avant de caler la perche
42:26dans le blocage,
42:28on arrive
42:30petit à petit au bout.
42:32Je pense que Duplantis a évoqué le fait qu'il pourrait monter
42:34à 6,30 m, mais il n'a pas dit qu'il pourrait monter
42:36à 7 m. Donc il faudrait courir
42:38beaucoup plus vite.
42:39Ça va être un grand défi. En tout cas, on imagine bien
42:41qu'il y a par exemple aussi des coureurs de 100 m.
42:43S'ils veulent des nouveaux défis, peut-être
42:45qu'ils pourraient se mettre à la perche,
42:47professeur Fabrizio Buccella.
42:49Oui, alors il faut faire attention
42:51parce qu'il faut avoir un rapport
42:53poids-puissance efficace.
42:55Et je n'ai plus en tête
42:57les tableaux de combien pèsent les coureurs
42:59de 100 m parce qu'en vérité,
43:01ce dernier moment où l'athlète
43:03se redresse
43:05sur sa propre perche
43:07est un moment relativement impressionnant
43:09et relativement difficile à réaliser.
43:11Et là, il ne faut pas que l'athlète soit trop lourd.
43:13Il casserait quelques perches, effectivement,
43:15les sprinters.
43:17Il casserait quelques perches,
43:19je veux dire, les sprinters.
43:21Oui, il pourrait casser quelques perches.
43:23D'ailleurs, hier, on a vu, il me semble que c'était le
43:25troisième qui à un moment donné a fait un essai
43:27où il n'a pas été bien loin
43:29parce qu'il avait sélectionné une perche dure
43:31et il n'avait pas suffisamment
43:33de vitesse pour réussir à la tordre
43:35et à la plier.
43:37Ça, c'était de nouveau la physique.
43:39Alors, on entend tous les rapports entre le sport et la physique,
43:41professeur Fabrizio Buccella,
43:43vous êtes docteur en physique.
43:45C'est intéressant.
43:47Est-ce qu'il y a des sportifs, de temps en temps,
43:49qui peuvent vous appeler
43:51pour essayer d'avoir des modélisations,
43:53pour savoir comment aller plus vite ? Est-ce que c'est possible ?
43:55Est-ce qu'il y a des frontières qui existent
43:57et des échanges entre le monde
43:59de la physique et le monde du sport professionnel ?
44:01Oui, alors,
44:03il y a énormément d'échanges
44:05qui se font, et je dirais
44:07de plus en plus,
44:09sachant, bien sûr,
44:11que ça reste, entre guillemets,
44:13un soutien
44:15vraiment de deuxième ou de troisième ligne
44:17parce qu'avant,
44:19il y a toute la discipline,
44:21l'entraînement du sportif
44:23et bien sûr aussi
44:25l'entraînement mental
44:27et psychologique. Mais par exemple,
44:29pour revenir au 100 mètres,
44:31un des modèles
44:33a mis en évidence que ce qui est
44:35important pour essayer de gagner
44:37encore quelques secondes sur le 100 mètres,
44:39ce n'est pas tellement d'augmenter le nombre
44:41de foulées, mais c'est
44:43la puissance qui est réalisée
44:45à chaque foulée.
44:47On peut augmenter la puissance
44:49par foulée avec des entraînements
44:51spécifiques, et les athlètes le font.
44:53En fait, en vérité, les athlètes le font
44:55et donc vous voyez qu'il y a
44:57une percolation très très grande
44:59entre le milieu scientifique
45:01et le milieu sportif de très
45:03très haut niveau, qui ont
45:05besoin de ces informations-là
45:07et qui prennent la peine de les prendre.
45:09Merci beaucoup, professeur Fabrizio Buccella.
45:11On le rappelle,
45:13vous êtes docteur en physique et professeur
45:15de mathématiques, de l'incertitude
45:17et de logique de l'Université libre
45:19de Bruxelles. Exactement, merci beaucoup
45:21Joseph, on vous retrouve demain, à la même heure,
45:23au même endroit, pour ces Jeux Olympiques
45:25dans tous leurs états, avec, on l'imagine,
45:27encore de belles performances
45:29et vous retrouvez évidemment la suite
45:31de l'après-midi. Vous la passez sur Sud Radio,
45:33vous n'avez pas de choix, à tout de suite.