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Valérie Pecresse, Présidente du conseil régional
d'Île-de-France, est l'invitée des 4V
Valérie Pecresse, Présidente du conseil régional
d'Île-de-France, est l'invitée des 4V
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00:00Bonjour Valérie Pécresse, et bienvenue dans Les 4 Revues, vous travaillez sur cette date depuis des années,
00:07ça y est, on peut dire que nous y sommes, première épreuve olympique à partir d'aujourd'hui avec du rugby à 7, du football,
00:12c'est la question rituelle un peu générale, mais allons-y, est-ce qu'on peut dire qu'on est prêt, ça y est, tout est prêt ?
00:17Écoutez, on est prêt, on est prêt, tout est opérationnel, tout commence aujourd'hui, puisque vous le savez, on a les premières épreuves,
00:25on va avoir le rugby à 7 au Stade de France, on va avoir le football au Parc des Princes,
00:30c'est la première fois qu'on va faire 100% de desserts en transport en commun de ces deux grandes infrastructures,
00:36donc hier, évidemment, j'ai fait le check-up de tout, je suis allée à Orly, je suis allée à la Gare du Nord,
00:43aujourd'hui j'irai à Roissy, à Saint-Denis-Pleyel, bref, tout commence maintenant.
00:47On va parler des transports dans un instant, mais c'est vrai que, vous comprenez quand même,
00:50il y a peut-être la gestion de certains Parisiens touristes qui ont vu une capitale un peu sous cloche depuis des jours,
00:54avec certaines terrasses de café qui étaient désertes, des barrières de vent.
00:57On est dans une ambiance quand même sécuritaire un peu lourde pour ces jeux.
01:01Oui, je comprends, et surtout, je comprends la détresse des commerçants, mais c'est très transitoire.
01:07Et puis, ils vont être remboursés au centuple, parce que là, on est en train de leur faire une publicité pour l'Île-de-France qui est colossale.
01:15Ils vont se retrouver.
01:16Ils vont se retrouver, ils vont se retrouver.
01:18L'un des points sensibles de l'organisation de ces jeux, c'est l'opération Les Transports en Commun.
01:23Vous présidez effectivement l'Île-de-France Mobilité.
01:25Est-ce que vous pouvez nous assurer que le nombre de rames mis en service, avec le nombre de conducteurs,
01:29bref, que tout sera opérationnel, que vous avez réussi à trouver suffisamment de monde pour assurer des transports corrects ?
01:34D'abord, ce qu'il faut dire, c'est que ces jeux, c'est un grand moment de la révolution des transports,
01:39parce qu'on va ouvrir beaucoup de nouvelles lignes.
01:42Ces lignes, elles étaient prévues, mais il y a eu une énergie incroyable pour les ouvrir à temps.
01:47Et moi, je voudrais vraiment rendre un hommage très appuyé à tous ceux qui ont oeuvré,
01:52aux centaines de milieux français qui ont oeuvré pour que ça marche, pour que ça fonctionne.
01:55Aujourd'hui, à la RATP, à la SNCF, chez les opérateurs, Société du Grand Paris, tout le monde s'y est mis.
02:00Et c'est fantastique.
02:02On va enfin desservir Orly en métro.
02:05On va avoir le RER qui va être prolongé jusqu'à la Défense.
02:09On va avoir 400 navettes de bus qui vont faire l'accès au site.
02:14Un seul exemple, parce qu'il me tient à cœur, l'accessibilité handicap.
02:18Vous savez, on s'était fixé 174 gares accessibles.
02:23Là, la SNCF vient de m'annoncer qu'on était à 180 gares accessibles.
02:26Toutes les nouvelles, effectivement.
02:28Mais vous avez suffisamment de conducteurs, parce que c'est ça le problème.
02:30Et des anciennes, qu'on met en accessibilité.
02:33Est-ce que vous avez suffisamment de conducteurs ?
02:35Parce que c'est le problème et c'est souvent un métier qui a du mal à attirer ces dernières années.
02:38Il y a eu un effort colossal, là aussi, de recrutement des conducteurs,
02:41parce qu'on a eu, vous le savez, des problèmes par le passé, l'année dernière.
02:45Et nous avons aussi des conducteurs qui viennent de provinces.
02:48Qui viennent rembourser les effectifs.
02:50Absolument, qui viennent rembourser les effectifs.
02:52Tout ça pour dire que, vraiment, on n'est pas à l'abri d'un aléa sur le réseau de transport.
02:58Mais on a 250 plans B qu'on a imaginés.
03:03Donc ce que je dis à tous ceux qui vont venir, téléchargez l'application Paris Transport Public 2024.
03:11Parce que cette application vous donnera en direct, en direct,
03:15Transport Public Géo 2024, c'est Paris 2024, c'est l'application dans laquelle vous aurez les informations.
03:20Si une ligne est congestionnée, il faudra en prendre une autre.
03:23Et donc il faut l'application.
03:25Et puis prenez le pass Paris 2024.
03:27Parce que comme ça vous aurez, pardon, je vais dire un gros mot, zéro en merde.
03:31Vous avez votre pass sur votre smartphone.
03:33Vous avez votre pass téléchargé.
03:35Et vous pouvez circuler en illimité sur tout le réseau sans faire la queue au guichet.
03:39Et vous pouvez le télécharger avant de venir en Ile-de-France.
03:41Très bien.
03:42Ile-de-France Mobilité qui a mis pas mal d'argent sur la table.
03:44En tout cas, quand on critique le plan transport devant vous en Réunion, Valérie Pécresse,
03:47ça peut parfois vous énerver.
03:48Comme on l'a vu dans le documentaire lundi soir des frères Naudet sur France 2.
03:51On regarde 8 secondes d'extrait et on en parle juste après.
03:54Et puis qu'on dise du bien les transports des Géos aussi autour de cette table.
03:57Parce que je n'ai pas de l'argent pour me faire taper sur la gueule.
04:02Le transport machine, ça, c'est pas votre truc, ça.
04:04C'est-à-dire, bon, moi, c'est mon caractère.
04:07Quand je dis les choses, je les dis franco.
04:09J'y vais franco.
04:10Et je n'aime pas trop les coups de poignard dans le dos.
04:12Mais la vérité, c'est que c'est vrai que c'est un énorme effort.
04:16C'est un effort colossal.
04:17Et je ne pouvais pas laisser dire du mal de mes troupes, dire du mal de...
04:21Je vous dis, c'est centaines de milliers de personnes.
04:24Avec la mairie de Paris, parfois, il y a eu des moments de tension dans la préparation de ce jeu.
04:27Je vous dis, on se dit les choses avec Anne Hidalgo.
04:29Quand on a besoin de se lui dire, je ne savais pas que c'était filmé.
04:31Je ne savais pas que ce serait retransmis.
04:33Donc, c'était vraiment off.
04:36Mais ce qu'elle sait aussi, c'est que quand il s'agit de défendre la candidature des JO,
04:40je lui ai toujours été là.
04:42Toujours.
04:43Et défendre Paris.
04:44Ce qui est étonnant, effectivement, dans ces JO, Emmanuel Macron l'a dit hier soir,
04:46c'est qu'on a réussi à mettre ensemble une présidente de région de droite,
04:49une maire socialiste, un président de département de la Seine-Saint-Denis communiste,
04:52un président de la République centriste.
04:54Et tout le monde a réussi à travailler ensemble.
04:56Ça devrait être un exemple pour le pays, peut-être, maintenant.
04:59Alors, c'est vrai qu'on a fait un travail formidable et qu'il y a pas mal de dossiers
05:03sur lesquels on peut trouver des accords transpartisans.
05:06On peut réussir à avoir une dynamique par-delà les frontières politiques.
05:10Moi, je le fais très souvent à la région Île-de-France.
05:13Quand il s'agit de prendre des décisions en matière d'écologie, en matière de social,
05:16on se retrouve tous.
05:17Mais les décisions difficiles, ça ne marche pas comme ça.
05:21Et vous savez, les décisions difficiles…
05:22Pourquoi ?
05:23Parce que quand il s'agit de dire où est-ce qu'on va faire des économies…
05:26D'ailleurs, c'était un sujet avec Anne Hidalgo, comment on équilibre le budget des jeux.
05:30Moi, j'ai décidé de ne pas laisser de dettes J.O. aux Franciliens.
05:33Bon, ce n'était pas tout à fait partagé.
05:35Il y en a qui étaient dans le quoi qu'il en coûte, qui disaient,
05:37mais dépensons, dépensons, puis on verra qui paye à la fin.
05:39Ça, c'est deux conceptions différentes.
05:41Les économies, l'immigration, l'autorité, la fiscalité,
05:46ça, c'est des décisions difficiles à prendre
05:48et pour lesquelles il faut faire des choix politiques,
05:51pas administratifs, politiques.
05:52Et il y a un clivage droite-gauche encore dans ce pays sur ces genres de décisions.
05:56Mais malgré tout, vous en n'ont fait à la situation politique nationale.
05:59C'est important.
06:00Est-ce qu'on va pouvoir, selon vous, essayer de trouver quand même une coalition
06:03avec des gens de droite, des gens de gauche, le centre, pour travailler tous ensemble,
06:06malgré les différences et les divergences dont vous parlez ?
06:10D'abord, disons que moi, j'approuve vraiment la décision du président de la République
06:14de faire une trêve politique pour les jeux.
06:15D'attendre la mi-août ?
06:16D'attendre la mi-août, parce que là, tout le monde va nous regarder.
06:20Il faut qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
06:22Il faut qu'on soit totalement unis.
06:24Et il faut qu'on soit fiers d'être français.
06:26Voilà.
06:27Et il faut qu'on soit derrière nos athlètes, notre maillot, notre drapeau.
06:29Donc, pour l'instant, trêve olympique, c'est très important.
06:32Mais ensuite, effectivement, il va falloir trouver un gouvernement.
06:36Moi, je n'ai pas compris.
06:37J'ai écouté avec attention le président de la République hier.
06:39Je n'ai pas compris où il voulait nous emmener,
06:41quelles lignes politiques il voulait défendre.
06:44Et le problème, c'est qu'à un moment donné, il faut une direction, il faut un cap.
06:47Il ne suffit pas de dire, je demande à tout le monde de se mettre ensemble.
06:51Ça, c'est un peu la stratégie de la défaut.
06:53C'est lui qui doit faire nommer quelqu'un et dire monter une coalition maintenant ?
06:56Il faut qu'il nous dise où est-ce qu'il nous emmène.
06:58Je vous donne un seul exemple.
06:59Enfin, je peux même vous en donner deux.
07:01Mais un, le budget 2025.
07:03Il va...
07:04En ce moment, normalement.
07:05Normalement, il doit être préparé.
07:06Vous avez été ministre du budget.
07:07Absolument.
07:08Et c'est pour ça que je sais bien que c'est la décision politique par excellence.
07:11Qu'est-ce qu'on va dépenser l'année prochaine ?
07:13Il faut trouver 20 milliards d'économies.
07:15On va les trouver où ?
07:17On va faire comment ?
07:18Là, c'est des décisions qui sont très politiques.
07:21Et sur lesquelles, c'est très difficile.
07:23On ne peut pas faire travailler la gauche et la droite sur des sujets comme ça ?
07:25Je vous explique.
07:26Si, bien sûr, on peut.
07:27Mais trouver un accord, est-ce qu'on va y arriver ?
07:29Je n'en suis pas du tout sûre.
07:31Parce que, je vous dis, quand tout va bien, c'est facile de s'entendre.
07:35Quand il s'agit de dépenser l'argent, c'est facile de s'entendre.
07:38Quand il s'agit de prendre des décisions compliquées,
07:41et le pays a besoin de décisions courageuses.
07:43Un deuxième exemple.
07:45La réforme des retraites.
07:47Aujourd'hui, si vous écoutez le RN et le Nouveau Front Populaire,
07:52qui sont les rois de la démagogie,
07:54ils disent qu'il faut abroger la réforme des retraites.
07:57Moi, je suis d'une politique à l'ancienne.
07:59Vous l'avez comprise.
08:00Je dis les choses.
08:01Et j'accepte d'être impopulaire.
08:03La vérité, c'est que si on revient sur la réforme des retraites,
08:06on va mettre nos retraites en faillite.
08:08On n'aura plus de retraite parce qu'on va vivre plus vieux.
08:11Tous les pays ont eu le même choix à faire.
08:13C'est un choix difficile.
08:14Il faut le faire.
08:15Un dernier mot, Valérie Pécresse, pendant ce temps.
08:17Les extrêmes nous mettraient à la faillite.
08:19Du côté de la gauche, effectivement.
08:20Et ils sont majoritaires.
08:21Ils ont mis un nom, en tout cas hier, sur la table.
08:23La gauche, Lucie Castez, c'est économiste de 37 ans.
08:25Ils ont quoi ? Ils ont la main, maintenant, la gauche ?
08:27C'est à eux d'essayer de monter une coalition ?
08:29Parce qu'Emmanuel Macron, il a dit, c'est pas une question de nom,
08:31on verra plus tard.
08:32Le problème, c'est qu'ils ne sont pas majoritaires.
08:34Contrairement à ce qu'ils essayent de faire croire.
08:37Ils sont arrivés en tête, mais ce n'est pas majoritaire.
08:39La coalition du Nouveau Front Populaire est arrivée en tête,
08:42effectivement, de toutes les forces du Parlement.
08:45Mais quand il s'agit d'élire un président à l'Assemblée nationale,
08:49celui qui a été élu, celle qui a été élue, c'est Yael Bournepivé.
08:51Ce n'est pas le représentant du Nouveau Front Populaire.
08:55Donc la vérité, c'est qu'ils n'ont pas la majorité.
08:57Et l'autre vérité qui me distingue d'Emmanuel Macron,
09:00c'est que pour moi, il n'y a pas qu'un seul extrême à combattre,
09:03aujourd'hui, en France.
09:04Il n'y a pas que le Rassemblement national, il y a aussi la France insoumise.
09:07Il faut l'exclure de toute coalition possible.
09:09Moi, je ne suis ni RN ni France insoumise.
09:11Et quand je vois que le Nouveau Front Populaire s'est soumis à la France insoumise,
09:15parce que c'est ça, la vérité, aujourd'hui, on le voit bien,
09:18eh bien, je dis qu'il ne faut surtout pas qu'il gouverne la France.
09:22Merci beaucoup Valérie Pécresse.
09:24Belle journée et bon JO, surtout.
09:26Ça commence aujourd'hui.
09:27Ça commence aujourd'hui pour tous les Français et ce sera une grande fête.