• il y a 5 mois
Avec Dr Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris

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##JO_REVERS-2024-07-23##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:06Et Joseph, on va parler santé parce que quand même il y a une petite épée de démoclette là,
00:11en tout cas certains s'inquiètent du retour du Covid.
00:13Effectivement, le port du masque chirurgical redevient obligatoire aux urgences pendant
00:18toute la durée des Jeux Olympiques de Paris, ce sera jusqu'au 11 août.
00:21Pour en parler, on est à l'antenne avec le docteur Bruno Mégarban, bonjour.
00:25Bonjour docteur.
00:26Bonjour.
00:26Vous êtes chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière,
00:30alors pourquoi avoir pris cette décision ?
00:33Écoutez, depuis début juin, nous avons un petit rebond épidémique de la Covid-19,
00:40avec une circulation un peu plus musclée du virus et évidemment avec l'approche des Jeux
00:45Olympiques, le brassage de populations venant d'horizons différents, il est à craindre qu'il
00:52puisse y avoir une accélération de la circulation du virus et de fait à l'hôpital,
00:56il y a des personnes plus fragiles et donc le masque fait partie des moyens de prévention de
01:02la diffusion des infections virales, d'ailleurs pas que la Covid, mais de l'ensemble des virus,
01:07des infections respiratoires.
01:09Oui, vous dites docteur, au fond, quelques millions, on n'en attend plus tout à fait 15,
01:12mais quand même, quelques millions de gens qui viennent à Paris, qui sont français,
01:18qui sont étrangers, au moins deux millions d'étrangers, bon bah autant se préparer,
01:22notamment nous les soignants, en essayant de prévenir le fait d'avoir ces virus qui traînent
01:30et de les attraper quoi.
01:31En fait, il faut savoir que le masque n'avait pas du tout disparu de l'hôpital puisqu'il était
01:37toujours présent, mais uniquement dans les services accueillant des patients à risque de
01:42forme grave ou en cas de cluster actif dans ce service, mais aujourd'hui il est un tout
01:49petit peu plus étendu, notamment aux urgences, qui est la porte d'entrée de l'hôpital où des
01:53patients peuvent venir consulter pour des syndromes infectieux et évidemment la Covid,
01:58mais aussi la rougeole, la coqueluche et les autres infections respiratoires peuvent être
02:02prévenus car il est toujours de mauvaise alloi de venir à l'hôpital et d'y attraper une infection
02:09respiratoire.
02:10Alors par contre, les autorités ne prévoient pas pour le moment la mise en place d'une bulle
02:13sanitaire, est-ce que c'est la bonne décision ?
02:15Oui, je crois que la souche du SARS-CoV-2 qui circule actuellement est un descendant d'Omicron
02:24et ce virus que l'on appelle le FLIRT n'est pas associé à des formes plus graves de maladies.
02:30Donc oui, pas de panique du tout, on va dire qu'on est dans les mêmes conditions depuis la
02:36circulation d'Omicron, néanmoins les personnes les plus fragiles, les personnes immunodéprimées,
02:41les personnes avec des comorbidités lourdes, les personnes très âgées,
02:44elles doivent se protéger, surtout si elles vont dans un lieu où il y a un endroit confiné,
02:52un brassage de population et à ce moment-là le masque est le meilleur moyen de prévention.

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