Pour Nathan Devers, écrivain, «Emmanuel Macron, a créé un an de grande instabilité et de grande fragilité politique» en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale.
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00:00Il y a un côté un peu Ponce-Pilate, grenade dégoupillée,
00:04comme il avait dit juste après la dissolution,
00:07et maintenant je me lave les mains.
00:09Je regarde le Parlement ne dégager aucune majorité,
00:13je regarde les partis être dans une sorte d'absolutisme
00:18où chacun revendique la victoire,
00:19où chacun refuse de faire le moindre pas vers les autres,
00:23le moindre compromis, et je ne propose rien,
00:25alors que selon la Constitution, qui est en effet un jouet très solide,
00:28c'est le Président qui choisit un Premier ministre,
00:30il n'est pas du tout obligé d'écouter ce que veulent les partis.
00:33On est dans une situation quand même de crispation, de tension,
00:37parce qu'on a en France trois blocs, trois extrêmes,
00:40qui refusent de dialoguer avec les autres,
00:43et qui refusent surtout de travailler avec les autres,
00:45c'est en ce sens que je parle d'extrême.
00:47On a évidemment une gauche...
00:49On va en parler si vous voulez bien,
00:52mais je voudrais d'abord que vous répondiez à cette question,
00:53est-ce qu'Emmanuel Macron a abîmé les institutions ?
00:58Là, Emmanuel Macron a clairement, avec cette dissolution,
01:03créé une situation qui était inédite dans l'histoire de la République.
01:06Deuxièmement, il a clairement détruit son propre camp,
01:10ou mis en grande fragilité son propre camp,
01:12et donc il a créé un an,
01:13moi je ne me permettrais pas de dire qu'il a détruit la Vème République,
01:16parce qu'on n'a pas le recul,
01:17et on verra dans un an ou dans deux ans ce qu'il en sortira,
01:19mais il a créé en tout cas un an de grande instabilité,
01:22et de grande fragilité politique,
01:24que normalement la Constitution de la Vème République
01:27aurait dû éviter.
01:28Ça on peut le dire je pense clairement.