Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur CNews de 9h à 10h30 mais également sur Europe de 9h à 9h30.
00:00:09Il ne manquait plus que lui de son Riyad au Maroc où il vit depuis plusieurs années à l'abri de l'administration fiscale française.
00:00:18Loin du ministère de Bercy qu'il dirigea jadis, M. Dominique Stroskane, boussole de vertu de notre temps,
00:00:25icône de la morale et phare du bon goût, nous dit quoi voter dimanche.
00:00:30Nous sommes en 1933, écrit l'homme qui indemnisa Nassifatou Diallo un million et demi de dollars et clôt ainsi l'affaire du Sofitel.
00:00:38Nous sommes en 1933 et nous commettons la même erreur que les sociodémocrates allemands qui sous-estimaient l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite,
00:00:47dit encore l'homme que l'écrivain Tristan Bannon accusa de tentative de viol.
00:00:52Dominique Stroskane incarne ce mélange d'impostures et de duplicités qui ont coulé le parti socialiste dans les années 90
00:01:00quand cette gauche caviar a pris les manettes de la rue de Solferino.
00:01:04Les classes populaires ont regardé ailleurs, elles avaient compris que ce petit monsieur était un forbant.
00:01:09Aujourd'hui, il nous intime l'ordre de voter pour le Front populaire afin d'éviter l'arrivée du Rassemblement National à Matignon.
00:01:19Dominique Stroskane a beaucoup de chance, il vit au Maroc.
00:01:22Quand il pourrait croupir en d'autres lieux, l'argent parfois solutionne bien des soucis.
00:01:27Je serais lui, je me tairais, je me ferais oublier qu'il sache que les français se moquent comme de leur guigne de ses leçons de maintien.
00:01:35Il est 9h et nous sommes avec Audrey Bertrou.
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:51On débute avec cette réunion qui a eu lieu hier entre Emmanuel Macron et les ténors de la majorité.
00:01:57La vraie ligne, c'est le réflexe républicain, c'est ce qui en ressort.
00:02:01Le but était de trancher sur la question des consignes de vote en cas de duel RN-LFI ou en cas de triangulaire.
00:02:07Les participants se sont entendus pour faire barrage au RN et à LFI,
00:02:11mais je rappelle qu'aucune consigne claire de vote n'a été tranchée par Emmanuel Macron pour le moment.
00:02:17Un nouveau départ, celui du député Aurélien Pradié qui quitte les Républicains.
00:02:22C'est un parti mort, selon lui, qui n'est plus capable de parler au français.
00:02:26Il le dit dans un entretien à La Dépêche paru ce matin.
00:02:29Le député du Lot assure donc se présenter aux législatives sous l'étiquette de son micro-parti qui s'appelle Du Courage.
00:02:36Enfin, l'homme qui a menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel va être jugé aujourd'hui à Paris.
00:02:42L'homme de 27 ans est poursuivi pour avoir menacé le proviseur sur son compte X.
00:02:47Il avait notamment dit qu'il fallait le brûler vif.
00:02:50La raison, il avait demandé à une élève d'enlever son voile au nom de la laïcité.
00:02:54Écoutez Didier Le Maire, professeur de philosophie. Il était l'invité de la matinale.
00:02:59Il était réellement menacé. Il vivait donc dans la peur.
00:03:03Il s'est senti, je pense, aussi abandonné. Le pas de vaguisme a encore sévi.
00:03:08C'est la démission et la défaillance de l'État.
00:03:10Ce procès va mettre en lumière cette situation politique en France
00:03:15qui est la situation d'une institution qui, finalement, a démissionné.
00:03:22Et voilà pour l'essentiel. À 9h, Pascal.
00:03:25Merci beaucoup, Audrey. Nous sommes avec Sabrina Medjaber ce matin,
00:03:28avec Éric Nelot, avec Éric Ravel, avec Vincent Hervouët, avec Elodie Huchard.
00:03:32Et nous avons demandé à Pierre-Henri Abobis, qui était avocat et qui était avec, tout à l'heure,
00:03:36notre ami Romain Desarbres, de rester avec nous pour nous éclairer sur un sujet qui m'intéresse beaucoup.
00:03:41C'est l'école de Mézieux qui a été incendiée et les conséquences avec ces deux mineurs,
00:03:48si j'ai bien compris, qui sont en liberté.
00:03:50Donc, on ne peut pas dire d'un côté qu'il faut des mesures strictes et de l'autre,
00:03:55après un incident de ce genre, des jeunes gens qui sont en parfaite liberté.
00:04:00Alors, je vous propose de voir le sujet de Solène Boulante.
00:04:05Et après, nous en parlons ensemble.
00:04:09Dans l'attente de leur jugement, les deux adolescents de 13 ans interpellés jeudi dernier
00:04:14pour l'incendie d'une école à Mézieux ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:04:18Selon les informations du Figaro, ils comparaîtront pour dégradation volontaire par moyens dangereux.
00:04:24Le contrôle judiciaire, c'est une mesure restrictive de liberté.
00:04:26Mais en clair, vous êtes à l'extérieur et vous devez répondre à un certain nombre d'obligations,
00:04:30de ne pas vous rendre dans certains lieux, pointer un commissariat, etc.
00:04:34Mais en soi, vous êtes effectivement à l'extérieur.
00:04:36Vous n'êtes pas dans un centre privatif de liberté.
00:04:38Mercredi dernier, en fin d'après-midi, les deux élèves s'étaient introduits dans l'établissement
00:04:42en brisant une vitre.
00:04:45Les deux individus avaient dégradé les locaux avant de mettre le feu à plusieurs endroits.
00:04:51Cette pute, elle est là depuis qu'on était petits.
00:04:56Le feu s'était propagé dans l'établissement, détruisant deux salles de classe.
00:05:00Au total, quatre départs de feu ont été décelés devant et derrière l'école,
00:05:04selon nos confrères du Figaro.
00:05:06C'est méchant, il y a encore une voiture d'aide qui arrive.
00:05:09Un autre lycée est mis à disposition pour accueillir les 240 élèves de l'école primaire,
00:05:14qui reste fermée pour une durée indéterminée.
00:05:16Là, on a un cas d'école, si j'ose dire, qui vient contredire les paroles publiques,
00:05:20et notamment celles du président de la République,
00:05:22qui dit qu'il faut davantage de sévérité et agir tout de suite.
00:05:25On va écouter d'ailleurs ce qu'il disait sur l'insécurité, le président de la République,
00:05:28dans ce podcast d'1h45.
00:05:31Je pense qu'il faut qu'on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort sur l'insécurité, c'est clair.
00:05:35Et c'est un de mes regrets.
00:05:37Et si, je veux dire, une des choses que j'ai retenues de l'élection aux européennes
00:05:41et du message envoyé le 9 juin, c'est ça.
00:05:43On doit aller plus vite, plus fort sur la violence des mineurs,
00:05:47à la fois par un effort éducatif, l'accompagnement des familles, une politique de la jeunesse,
00:05:51mais également en répondant beaucoup plus vite quand on a des mineurs qui deviennent délinquants.
00:05:55Il n'y a rien qui justifie des situations qu'on est en train de vivre,
00:05:59d'extrême violence, de viols de mineurs.
00:06:01Et donc là, il faut qu'on aille beaucoup plus vite, plus fort.
00:06:03Comparation immédiate, peine immédiate,
00:06:06pour qu'à la fois elle soit visible par tout le monde et intelligible par tout le monde.
00:06:11Bon, on a un cas d'école, depuis des années,
00:06:14qui fait que les Français ne croient plus en leurs hommes politiques.
00:06:18Non seulement on ne va pas plus vite, plus fort, on va moins vite, moins fort.
00:06:22Moins vite, moins fort.
00:06:24Donc là, on a un cas d'école qui vient contredire la parole présidentielle.
00:06:27Pourquoi ces deux jeunes gens ne sont-ils pas incarcérés ?
00:06:30Alors, je vais me permettre de paraphraser l'avocat qui était dans votre reportage.
00:06:34Ils ne sont pas en totale liberté.
00:06:37Ils sont sous contrôle judiciaire qui est, je vous vois venir...
00:06:41Non, ils sont en liberté, en contrôle judiciaire.
00:06:44Pourquoi ces jeunes gens ne sont-ils pas incarcérés ?
00:06:48C'est simple comme question.
00:06:50D'une manière ou d'une autre.
00:06:51D'une manière ou d'une autre.
00:06:52Pourquoi ne sont-ils pas privés de liberté ?
00:06:54Mais il y a une conception philosophique aussi à retenir.
00:06:58Quand vous avez un gamin de 12, 13 ans, 14 ans,
00:07:01que vous allez emprisonner, pourquoi pas ?
00:07:03Mais c'est ce que dit le président de la République, autrement qu'il ne le dise pas.
00:07:06Si il disait le contraire, le président de la République, ça ne me dérange pas.
00:07:09Il dit qu'il faut changer les choses.
00:07:11C'est ce qu'il dit.
00:07:12Oui, mais les changer, pourquoi faire ?
00:07:13Les effets d'annonce, pourquoi pas ?
00:07:15Lorsque vous allez emprisonner un gamin de 13, 14 ans pendant 5 ans,
00:07:18il ressort à 18, 19 ans.
00:07:19Vous allez en faire quoi derrière ?
00:07:21Est-ce que vous prenez le risque d'en faire un criminel en puissance ?
00:07:23Il est délinquant, peut-être un criminel en puissance.
00:07:26Ou est-ce qu'après 5 ans de privation de liberté, 5 ans d'emprisonnement,
00:07:29il sera capable de se réinsérer dans la société ?
00:07:31Elle est là la vraie question.
00:07:32Et donc, je ne dis pas que c'est facile.
00:07:34Mais à 13 ans, trouver une peine adéquate est très compliqué.
00:07:38Parce que l'emprisonner, pourquoi pas ?
00:07:40Mais vous allez totalement peut-être le déscoloriser,
00:07:42le sortir complètement de la société.
00:07:44C'est un risque sérieux à prendre en considération.
00:07:47Ou alors, à 18, 19 ans, vous allez…
00:07:50Mais j'entends ce que vous dites, monsieur Bovis.
00:07:54Ce que je souligne, c'est que le président…
00:07:57Alors qu'Emmanuel Macron ne dise rien,
00:07:59qu'il dise à la limite ce que vous dites là.
00:08:01Non, parce que…
00:08:02Il faut aller plus vite, plus fort pour les mineurs.
00:08:04Et que 24 heures plus tard, vous voyez bien d'ailleurs,
00:08:09je pense que beaucoup de magistrats sont sur votre ligne.
00:08:11En fait, tout ça, c'est du flan.
00:08:13C'est ça que je veux vous dire.
00:08:14Et c'est un vrai problème pour la société française.
00:08:16Parce que monsieur Macron parle, il fait du bruit avec sa bouche.
00:08:20Mais sur ce sujet-là, en tout cas, c'est du flan.
00:08:24Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:08:25La preuve, ça ne changera jamais.
00:08:28Ça ne changera jamais.
00:08:29Parce que vous, vous venez de nous expliquer
00:08:31que sans doute, il ne faut pas les enfermer
00:08:32parce que les magistrats ne veulent pas le faire.
00:08:34Et il n'y a pas de solution dans votre système.
00:08:36Donc, il n'y en a pas.
00:08:37Il n'y en a aucune.
00:08:38Sinon que l'école est brûlée.
00:08:40Sinon que l'école est brûlée.
00:08:41Il y en a une.
00:08:42Je reprends le président de la République.
00:08:43Lorsqu'il dit une peine immédiate,
00:08:45que ce soit pour les mineurs ou les majeurs,
00:08:47le vrai problème de notre société aujourd'hui,
00:08:49du volet pénal, c'est la célérité.
00:08:52Lorsque vous avez un majeur ou un mineur
00:08:54qui commet une infraction et qui est sanctionné
00:08:56six mois, huit mois, un an, un an et demi après,
00:08:58voire parfois deux ans après,
00:09:00ce n'est bénéfique pour personne.
00:09:02Ni pour la victime, ni pour l'auteur.
00:09:04Ni pour la victime parce que pendant deux ans
00:09:06ou pendant huit mois,
00:09:07elle ne va pas se voir indemnisée non plus.
00:09:10Elle ne va pas se voir reconnaître
00:09:11en qualité de victime.
00:09:12Et l'auteur, lorsque plusieurs mois
00:09:14se seront passés, voire parfois plusieurs années,
00:09:16il se sera reconstruit.
00:09:17Il aura fait sa vie, etc.
00:09:18Et vous allez le sanctionner pour des faits anciens.
00:09:21Donc, lorsque vous arrivez à sanctionner,
00:09:23et j'en terminerai là,
00:09:24lorsque vous arrivez à l'attraper
00:09:25et que vous l'en sanctionnez immédiatement,
00:09:27vous allez empêcher, notamment,
00:09:29et aussi psychologiquement,
00:09:30de franchir la ligne rouge.
00:09:31Parce qu'aujourd'hui, lorsque vous allez la franchir,
00:09:33vous savez très bien que vous n'allez pas
00:09:34être sanctionné immédiatement,
00:09:35voire parfois peut-être passer
00:09:36à travers les mailles du filet.
00:09:37Donc, c'est la célérité qui va peut-être
00:09:39permettre de résoudre le problème.
00:09:41Votre exposé, la prison ou rien ?
00:09:44Non, pas rien.
00:09:45Je vous dis simplement, je pense que...
00:09:47Non, les mineurs, c'est un centre éducatif fermé.
00:09:49Mais moi, je pense que 95% des Français
00:09:51pour une action aussi grave,
00:09:53on ne leur reproche pas d'avoir volé des carambars.
00:09:54Évidemment, bien sûr.
00:09:55Pour une action aussi grave,
00:09:56ils ne comprennent pas que ces gamins
00:09:57soient dans la nature.
00:09:58C'est tout.
00:09:59Donc, il y a quelque chose qui ne va pas
00:10:00quand autant de Français pensent la même chose.
00:10:02Je pense qu'il faut répondre à leur attente
00:10:03parce que c'est du simple bon sens.
00:10:05Des incendies d'école n'ont rien à faire en liberté.
00:10:07Il doit y avoir une sanction immédiate.
00:10:08Non, mais là-dessus, il y a deux choses.
00:10:09Un, on paye un laxisme,
00:10:11non pas forcément judiciaire d'ailleurs,
00:10:12mais on paye un laxisme dans le milieu éducatif
00:10:15parce que pendant des années,
00:10:16on a préféré être plutôt bienveillant
00:10:18et accompagné plutôt que de sanctionner,
00:10:20mais à tous les échelons.
00:10:21Donc, vous avez des gamins
00:10:22qui insultent des professeurs
00:10:23et qui se retrouvent le torse bombé
00:10:26parce que les parents derrière
00:10:27soutiennent, cautionnent le thèse.
00:10:29Vous ne pouvez pas.
00:10:31Non, mais donc, du coup,
00:10:33c'est le laxisme judiciaire
00:10:34parce que les chefs d'établissement
00:10:35ne sont pas soutenus par le rectorat,
00:10:36parce que parfois,
00:10:37les chefs d'établissement
00:10:38ne soutiennent pas les professeurs.
00:10:39Le fameux pas de vague.
00:10:41Et donc, vous avez des gamins
00:10:42qui se retrouvent tout puissants
00:10:43et qui basculent dans l'ultra-violence.
00:10:45Donc, ce n'est pas forcément un laxisme judiciaire.
00:10:47C'est dans le milieu éducatif
00:10:48qu'il y a un vrai problème.
00:10:49Ce que je souligne,
00:10:50c'est que la parole publique
00:10:52ne vaut rien.
00:10:54Rien.
00:10:55Qu'Emmanuel Macron,
00:10:56il peut parler, parler, parler, parler.
00:10:58Ça se heurte à la réalité.
00:11:00C'est ça que je souligne.
00:11:01Vincent Hervouët.
00:11:02Vincent Hervouët,
00:11:03et après Éric Rommel.
00:11:04C'est un deuxième problème
00:11:05que le président pense
00:11:06qu'il suffise de parler
00:11:07pour changer le réel.
00:11:08Parce qu'en fait,
00:11:09il est dans la même dérive
00:11:10que les gamins.
00:11:11Tout le monde,
00:11:12nous tous,
00:11:13nous avons rêvé
00:11:14de mettre le feu au cahier
00:11:15et les enseignants au milieu.
00:11:17On chantait ça.
00:11:18C'était une comptine
00:11:19quand on était petits.
00:11:20Les cahiers au feu,
00:11:21les proches au milieu.
00:11:22Aujourd'hui,
00:11:23c'est le passage à l'âme.
00:11:26C'est-à-dire que les gamins,
00:11:27ils le font vraiment.
00:11:28Parce que personne
00:11:29les a arrêtés avant.
00:11:30Moi, je ne sais pas
00:11:31ce qu'il faut leur infliger
00:11:32comme peine.
00:11:33Ce que je sais,
00:11:34c'est qu'il faut les saquer.
00:11:35Et il faut les saquer tout de suite.
00:11:36Parce qu'autrement,
00:11:37l'année prochaine,
00:11:38ce sera 10 lycées
00:11:39qui fumeront.
00:11:40Juste petite parenthèse.
00:11:41Éric Rommel.
00:11:42Pas de pardon.
00:11:43Moi, ce qui m'étonne,
00:11:44c'est que vous étonniez
00:11:46sur la parole politique.
00:11:47Je me permets de vous le dire.
00:11:48Parce que, attendez.
00:11:49Ce que dit Macron,
00:11:50évidemment,
00:11:51il y a un contexte électoral.
00:11:52Mais vous vous souvenez
00:11:53de ce qu'avait dit
00:11:54Gabriel Attal,
00:11:55ministre de l'Education ?
00:11:56Il avait dit
00:11:57« Qui casse, répare.
00:11:58Qui salit, nettoie. »
00:11:59Bon, attendez.
00:12:00Là, qu'est-ce qui va se passer ?
00:12:01Vous pensez qu'on va demander
00:12:02à ces jeunes de réparer,
00:12:03de nettoyer ?
00:12:04Pas du tout.
00:12:05Il ne va rien se passer du tout.
00:12:06Donc, on soit étonnés
00:12:07que la parole politique
00:12:08ne colle pas aux réalités.
00:12:09Mais pardonnez-moi, Pascal,
00:12:10mais ça fait des décennies
00:12:11qu'on ne fait que de la politique
00:12:12comme ça
00:12:13dans ce pays.
00:12:14Quand même, précision.
00:12:15Un majeur risque…
00:12:16Pierre-Henri Bovis,
00:12:17qui est avocat.
00:12:18Si la bande organisée
00:12:19est retenue,
00:12:20puisqu'ils sont deux,
00:12:21des majeurs risqueraient
00:12:22jusqu'à 20 ans de prison.
00:12:23Donc, là, mineur,
00:12:24c'est divisé par deux.
00:12:25Donc, ils risquent quand même
00:12:26jusqu'à 10 ans de prison.
00:12:27Il faut quand même aussi…
00:12:28Mais au-delà de ça,
00:12:29ils sont dehors.
00:12:30Le symbole…
00:12:31Mais monsieur Bovis…
00:12:32C'est vrai.
00:12:33Ça, c'est le cas.
00:12:34Monsieur Bovis…
00:12:35Vous n'avez jamais vu.
00:12:36Vous n'en avez jamais testé.
00:12:38Vous-même, vous n'êtes pas
00:12:39dans la réalité.
00:12:40Monsieur Bovis…
00:12:41C'est pas vrai.
00:12:42Il n'y a pas un gamin de 13 ans
00:12:43qui était condamné à 10 ans de prison
00:12:44pour un incendie, mon frère.
00:12:45C'est vrai.
00:12:46Je ne suis ni dans Minority Report
00:12:47ni je lis dans une boule de cristal.
00:12:49Je ne sais pas ce que
00:12:50les juges décideront.
00:12:51En tout cas, ce que je sais,
00:12:52c'est que le Code pénal
00:12:53des mineurs aujourd'hui
00:12:54prévoit jusqu'à 10 ans
00:12:55d'emprisonnement
00:12:56si la bande organisée…
00:12:57Monsieur Bovis,
00:12:58je répète,
00:12:59vous avez un président
00:13:00de la République
00:13:01qui dit qu'il faut aller plus vite.
00:13:02Comparition immédiate.
00:13:04Est-ce qu'il faut aller plus fort ?
00:13:05Est-ce qu'ils sont en prison ?
00:13:06Non.
00:13:07Ils sont dehors.
00:13:08C'est l'exact contraire.
00:13:10Ce qui se passe avec cet exemple
00:13:12est l'exact contraire
00:13:13de ce que dit
00:13:14un président de la République.
00:13:15Et ça ne changera jamais.
00:13:17Sauf à changer complètement
00:13:18de logiciel,
00:13:19ce que personne ne fera.
00:13:20Donc, ce pays,
00:13:22c'est une des raisons
00:13:23pour lesquelles…
00:13:24Une des raisons
00:13:25dans ce domaine-là
00:13:26pour lesquelles rien ne change
00:13:27et que certains peuvent considérer
00:13:28que c'est fichu.
00:13:30Alors que si tu prends ces gosses
00:13:32et que tu les mets
00:13:34demain en prison
00:13:35pendant un an, deux ans,
00:13:36trois ans, quatre ans,
00:13:37croyez-moi,
00:13:38tu envoies des signes
00:13:39peut-être très importants
00:13:40pour toute une jeunesse.
00:13:41C'est qu'on ne peut plus brûler
00:13:42des écoles en France.
00:13:43On ne peut plus les brûler.
00:13:45Ça, ça s'appelle un signe
00:13:46et une politique pénale
00:13:47différentes.
00:13:48Je sais que je me heurte à vous,
00:13:50aux avocats,
00:13:51je me heurte au magistrat,
00:13:52je me heurte à tout le monde
00:13:53en disant ça.
00:13:54Vous avez en partie raison,
00:13:55mais aussi et surtout,
00:13:57il va falloir aussi impliquer les parents
00:13:59parce que lorsqu'on a des gamins
00:14:01de 12-13 ans
00:14:02qui se retrouvent dans la rue
00:14:03avec une fourche
00:14:04et brûlent à une école,
00:14:05on se pose quand même
00:14:06la question du rôle des parents
00:14:07parce qu'un gamin de 12-13 ans,
00:14:08vous n'allez pas me dire,
00:14:09c'est une caisse de résonance
00:14:10par rapport à un environnement,
00:14:11par rapport à ce qu'il entend,
00:14:12à ce qu'il voit.
00:14:13Donc, où sont les parents,
00:14:14déjà, premièrement ?
00:14:15Et deuxièmement,
00:14:16est-ce que les parents
00:14:17seront poursuivis civilement
00:14:18pour qu'ils réparent ?
00:14:19Sabrina Medjeber.
00:14:20Pierre-Henri,
00:14:21le problème des politiques
00:14:23et des magistrats,
00:14:24c'est qu'ils résonnent
00:14:25en termes d'âge
00:14:27qu'il faut essayer
00:14:28de comprendre ces gamins
00:14:29pour qui, d'ailleurs,
00:14:30la vie n'a pas de valeur.
00:14:31Que ce soit les viols,
00:14:32que ce soit les couteaux,
00:14:33la couteauisation
00:14:34dont on a assisté
00:14:35depuis ces dernières semaines,
00:14:36que ce soit des lycées
00:14:37qui brûlent,
00:14:38que ce soit des directeurs
00:14:39d'établissements
00:14:40qui sont menacés, etc.
00:14:41On n'est plus tout le temps
00:14:42dans le raisonnement
00:14:43en termes d'âge.
00:14:44Là, on parle de mineurs.
00:14:45Pourquoi est-ce que les parents
00:14:46ne sont jamais sanctionnés
00:14:47sur le plan du code pénal
00:14:48et pas celui
00:14:49du code de justice
00:14:50des mineurs ?
00:14:51Il y a quand même
00:14:52cet article,
00:14:53c'est-à-dire
00:14:55qu'il n'a jamais été appliqué
00:14:56depuis 40 ans.
00:14:57Comment est-ce qu'on explique
00:14:58ça aujourd'hui
00:14:59lorsqu'on est parent
00:15:00de victime
00:15:01ou lorsqu'on est victime mineure
00:15:02de la part
00:15:03d'élinquants mineurs ?
00:15:04Sur ce point,
00:15:05c'est très clair.
00:15:06On ne peut être poursuit
00:15:07pénalement
00:15:08que pour des faits
00:15:09qu'on a commis soi-même.
00:15:10Évidemment,
00:15:11il y a une personnalisation
00:15:12de la peine.
00:15:13Mais sur cet article-là
00:15:14que vous mentionnez,
00:15:15c'est l'article
00:15:16qui permet de sanctionner
00:15:17pénalement des parents
00:15:18du fait des agissements
00:15:19de leur enfant.
00:15:20Et il faut réussir
00:15:21à démontrer
00:15:22ce qui est quasiment impossible
00:15:23dans tous les dossiers.
00:15:24Il faut réussir
00:15:25à démontrer
00:15:26le lien de causalité
00:15:27entre l'éducation
00:15:28qu'il y a
00:15:29ou qui n'a pas été donnée
00:15:30et les délits
00:15:31qui ont été commis.
00:15:32Donc,
00:15:33si vous voulez,
00:15:34ce lien de causalité,
00:15:35cet article-là,
00:15:36il a été pondu
00:15:37juste pour faire plaisir
00:15:38à la population,
00:15:39il faut le dire quand même
00:15:40clairement.
00:15:41C'est un message envoyé
00:15:42un jour politiquement
00:15:43mais qui juridiquement
00:15:44ne peut pas s'appliquer
00:15:45parce que vous ne pouvez pas
00:15:46le faire.
00:15:47Donc,
00:15:48vous ne pouvez pas
00:15:49le faire.
00:15:50Donc,
00:15:51vous ne pouvez pas
00:15:52le faire.
00:15:53Mais,
00:15:54Monsieur Bovis,
00:15:55je vais vous dire,
00:15:56Monsieur Bovis,
00:15:57aujourd'hui,
00:15:58il n'a rien à voir
00:15:59avec un gamin de 13 ans
00:16:00dans les années 50
00:16:01ou 60.
00:16:02Cette violence devrait
00:16:03se retrouver
00:16:04dans les codes
00:16:05de la justice.
00:16:06Pardonnez-moi.
00:16:07Mais ça,
00:16:08on est d'accord.
00:16:09On ne peut pas emprisonner
00:16:10des parents
00:16:11qui font des agissements
00:16:12de leurs enfants.
00:16:13En revanche,
00:16:14on peut les faire payer.
00:16:15Monsieur Bovis,
00:16:16cette conversation
00:16:17illustre exactement
00:16:18ce que je pense
00:16:19sur de multiples sujets.
00:16:20Tout,
00:16:21et tous les logiciels
00:16:22possibles,
00:16:23ça continuera.
00:16:24C'est ce que,
00:16:25intimement,
00:16:26je pense
00:16:27depuis tant de temps.
00:16:28Donc,
00:16:29vous dites,
00:16:30pourquoi pas
00:16:31enfermer les parents ?
00:16:32Ben,
00:16:33pourquoi pas,
00:16:34en fait ?
00:16:35Ben,
00:16:36pourquoi pas ?
00:16:37Et c'est ça,
00:16:38changer de logiciel,
00:16:39en fait.
00:16:40C'est de changer
00:16:41absolument tout.
00:16:42Les stades intermédiaires,
00:16:43on les en présente,
00:16:44c'est pas mal.
00:16:45Dans le temps,
00:16:46il y avait ce qu'on appelle
00:16:47des maisons de redressement
00:16:48qui pouvaient exister.
00:16:49Attention,
00:16:50ne me faites pas dire
00:16:51ce que je n'ai pas dit.
00:16:52Je sais bien que ces gosses,
00:16:53souvent,
00:16:54je ne veux pas dire
00:16:55qu'ils n'y peuvent rien,
00:16:56mais s'ils sont arrivés
00:16:57à ce processus-là,
00:16:58c'est qu'ils s'étaient passé
00:16:59plein de choses avant.
00:17:00Mais,
00:17:01il faut protéger la société.
00:17:02Il faut reprendre tout à zéro.
00:17:03En fait,
00:17:04il faut reprendre tout à zéro.
00:17:05Mais personne ne le fera.
00:17:06Personne ne le fera.
00:17:07Le président de la République
00:17:08a eu 7 ans pour le faire
00:17:09et il a découvert
00:17:10qu'il y avait de la sécurité
00:17:11en France.
00:17:12Et qu'il fallait aller
00:17:13plus vite,
00:17:14plus fort.
00:17:15Et c'est le message
00:17:16qu'il a retenu
00:17:19Des enfants,
00:17:20soit on n'en fait pas,
00:17:21soit on en fait.
00:17:22Si on en fait,
00:17:23on est responsable,
00:17:24on s'en occupe,
00:17:25on les éduque.
00:17:26Mais surtout,
00:17:27on les poursuit,
00:17:28civilement,
00:17:29pour qu'ils réparent,
00:17:30pour qu'ils payent.
00:17:31Oui, mais bon.
00:17:32Ce pays va à volo,
00:17:33vous voyez bien.
00:17:34Quand des gosses
00:17:35attaquent
00:17:36une école,
00:17:37la font brûler
00:17:38et qu'ils sont dehors,
00:17:39c'est que ce pays
00:17:40va mal.
00:17:41Évidemment.
00:17:42Vous êtes pénaliste ?
00:17:43Je suis pénaliste.
00:17:44Et effectivement,
00:17:45là où je suis d'accord,
00:17:46c'est que le message
00:17:47envoyé n'est pas le bon.
00:17:48Evidemment.
00:17:49Mais on attend.
00:17:50On attend une réponse.
00:17:51En bref.
00:17:52Non, mais on attend.
00:17:53Mais tout ça,
00:17:54je veux dire.
00:17:55Encourager les gens
00:17:56à brûler les écoles.
00:17:57Je suis,
00:17:58à mon modeste niveau,
00:17:59je ne suis pas un vaisseau
00:18:00ni magistrat.
00:18:01Mais bien sûr,
00:18:02je ne suis pas étonné.
00:18:03On a eu Madame Belloubet,
00:18:04on a eu Monsieur Dupond-Moretti.
00:18:05Enfin, voilà.
00:18:06Tu payes toutes les factures
00:18:07en même temps,
00:18:08tout ça.
00:18:09Tout ça est à volo,
00:18:10les magistrats.
00:18:11Les magistrats expliquent
00:18:12que lorsque le Rassemblement
00:18:13national sera au pouvoir,
00:18:14ils seront dans la rue.
00:18:15Bon.
00:18:16Voilà.
00:18:17C'est ça.
00:18:18C'est ça.
00:18:19Ça s'appelle la chianderie en fait.
00:18:20Mais surtout,
00:18:21comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:18:22ce n'est pas tant
00:18:23le système judiciaire
00:18:24qui a changé.
00:18:25Évidemment,
00:18:26il y a des choses à changer,
00:18:27des choses à corriger.
00:18:28Mais c'est le système éducatif.
00:18:29Comment des gamins de 13 ans,
00:18:30de 12-13 ans,
00:18:31peuvent se retrouver
00:18:32dans une telle situation
00:18:33avec des parents
00:18:34qui laissent faire
00:18:35ou qui d'ailleurs,
00:18:36parfois,
00:18:37sont complaisants.
00:18:38Il est 9h17.
00:18:39Il est 9h17
00:18:40et on peut parler peut-être
00:18:41du débat hier.
00:18:42Dernière ligne droite
00:18:43de cette campagne éclair
00:18:44des législatives.
00:18:45Gabriel Attal,
00:18:47qui est là,
00:18:48est peut-être plus
00:18:49en difficulté
00:18:50sur les sujets économiques
00:18:51par rapport
00:18:52à un Gabriel Attal
00:18:53qui maîtrise.
00:18:54Il a les dossiers
00:18:55sur son bureau.
00:18:56Je regardais également
00:18:57les tranches d'imposition
00:18:58et les fiches.
00:18:59Je trouve que c'est
00:19:00une extraordinaire
00:19:01tranche d'imposition.
00:19:02Surtout la dernière.
00:19:03Oui,
00:19:04mais la dernière,
00:19:05à la limite,
00:19:06c'est…
00:19:07Eric Nolot est concerné.
00:19:08Mais là,
00:19:09sinon,
00:19:1090 %…
00:19:1190 %,
00:19:12pour les gens
00:19:13qui ont 400 000 euros en plus.
00:19:14Moi,
00:19:15ce qui m'intéresse,
00:19:16le plus,
00:19:17je vais vous dire,
00:19:18ce qui m'intéresse le plus,
00:19:19c'est la tranche
00:19:20entre 61 000 euros
00:19:21et 102 000 euros.
00:19:2261 000 euros.
00:19:23Il y a des gens
00:19:24qui gagnent 4 000 euros
00:19:25par mois,
00:19:26ils ont 55 ans,
00:19:27ils ont deux enfants,
00:19:28un qui est allé
00:19:29en études à Lille,
00:19:30l'autre qui est à Bordeaux,
00:19:31il faut payer les études,
00:19:32ils ont une maison,
00:19:33une maison secondaire,
00:19:34etc.
00:19:35Ces gens-là,
00:19:36ils ne sont pas riches,
00:19:37mais ils ont bien réussi
00:19:38dans la vie,
00:19:39ils ont un bon salaire,
00:19:404 000 euros,
00:19:41etc.
00:19:42Pas de la classe moyenne.
00:19:43C'est le haut
00:19:44de la classe moyenne.
00:19:45C'est le haut
00:19:46de la classe supérieure.
00:19:47C'est la classe moyenne
00:19:48ancienne,
00:19:49vous voyez,
00:19:50la classe moyenne supérieure
00:19:51qui avait une maison,
00:19:52parfois une maison secondaire
00:19:53et qui payait des vacances.
00:19:54On leur pique 45 %
00:19:55d'impôt.
00:19:56Donc,
00:19:57ils passent de 61 000 euros,
00:19:58il reste 30 000
00:19:59avec toujours leurs deux enfants
00:20:00à Bordeaux,
00:20:01à Lille.
00:20:02Ces gens,
00:20:03c'est la paupérisation
00:20:04demain.
00:20:05Déjà,
00:20:06parfois,
00:20:07ça peut être compliqué,
00:20:08c'est la paupérisation
00:20:09demain.
00:20:10Alors,
00:20:11effectivement,
00:20:12celui qui a gagné
00:20:13400 000 euros,
00:20:14il restera quand même
00:20:15car il y a
00:20:16beaucoup d'argent pour lui.
00:20:17C'est une philosophie punitive.
00:20:18C'est punitif,
00:20:19ce n'est pas
00:20:20un souci de justice
00:20:21ou de dire
00:20:22on va prendre l'argent
00:20:23pour l'utiliser.
00:20:24Il faut punir.
00:20:2590 %,
00:20:26ça s'appelle confiscatoire
00:20:27et même pour les classes moyennes.
00:20:28Il n'y a plus de football,
00:20:29il n'y a plus de football demain,
00:20:30il n'y a plus de footballeurs,
00:20:31il n'y a plus de grands patrons,
00:20:32il n'y a plus d'artistes.
00:20:33Mais les artistes,
00:20:34ils sont déjà
00:20:35souvent expatriés,
00:20:36ils sont déjà
00:20:37à Los Angeles.
00:20:38C'est de là
00:20:39qu'ils nous donnent
00:20:40leurs leçons.
00:20:41Sur ce point,
00:20:42vous savez qu'il y a
00:20:43beaucoup aujourd'hui
00:20:44de cadres qui refusent
00:20:45d'être augmentés
00:20:46en termes de revenus,
00:20:47parce qu'ils savent
00:20:48qu'ils vont basculer
00:20:49à une tranche.
00:20:50Oui, des cadres,
00:20:51oui.
00:20:52Je n'en connais pas beaucoup,
00:20:53il y a aussi des poissons volants
00:20:54mais ça ne doit pas être
00:20:55la majorité de l'espèce.
00:20:56Vous voyez,
00:20:57des cadres qui refusent
00:20:58d'être augmentés,
00:20:59ce n'est pas quelque chose
00:21:00que je croise régulièrement.
00:21:01Non, mais quand je vous dis
00:21:02des cadres,
00:21:03en tout cas des employés
00:21:04qui ont proposé
00:21:05d'être augmentés,
00:21:06vont passer sur la tranche supérieure
00:21:07et payer plus d'impôts
00:21:12Je ne suis pas sûr
00:21:13que quand on soit augmenté,
00:21:14à l'arrivée,
00:21:15il y a des systèmes
00:21:16où on est augmenté
00:21:17et on aurait moins d'argent
00:21:18à l'arrivée ?
00:21:19Selon la tranche d'imposition
00:21:20dans laquelle vous êtes,
00:21:21tout à fait.
00:21:22Mais non,
00:21:23parce que c'est progressif.
00:21:24Non, non,
00:21:25dans certains cas,
00:21:26vous pouvez payer plus.
00:21:27En général,
00:21:28ils demandent
00:21:29des avantages en atout.
00:21:30Et c'est pour ça
00:21:31que généralement,
00:21:32une voiture en inforction,
00:21:33on contourne.
00:21:34C'est fiscalisé,
00:21:35une voiture en inforction.
00:21:36C'est fiscalisé,
00:21:37une voiture en inforction.
00:21:38Bon, le débat.
00:21:40Dites-moi ce que vous en avez pensé.
00:21:43Moi, j'ai trouvé ça assez emmerdant.
00:21:45Je vous le dis franchement.
00:21:46C'était un débat
00:21:47plutôt de comptabilité nationale
00:21:49où chacun avait appris ses fiches.
00:21:52Mais le sujet de l'augmentation
00:21:53du pouvoir d'achat,
00:21:54c'est un vrai sujet pour les Français.
00:21:55Il ne faut pas le négliger.
00:21:56Il y a des problèmes
00:21:57de pouvoir d'achat énormes en France
00:21:59avec l'inflation.
00:22:00Mais ce que je veux dire,
00:22:01c'est qu'il faut quand même
00:22:02que les gens comprennent une chose.
00:22:03C'est que si vous dites
00:22:04je mets le SMIC à 1600 euros net
00:22:06par mois.
00:22:07C'est une des propositions
00:22:08de vos fonds populaires.
00:22:09Il faut savoir que
00:22:10dans les PME et les TPE
00:22:11qui font l'emploi en France,
00:22:13ce n'est pas les grands groupes
00:22:14du CAC 40 qui font de l'emploi en France.
00:22:16Ce sont les PME et les TPE.
00:22:17Le problème,
00:22:18c'est que vous décalez à la hausse
00:22:19toute la grille des salaires.
00:22:21Pourquoi ?
00:22:22Parce que quelqu'un qui aujourd'hui
00:22:23a 1600 euros
00:22:24au bout de 10 ans de boîte,
00:22:26quand vous allez mettre,
00:22:27il va se retrouver au SMIC.
00:22:28Donc, il va aller voir son patron
00:22:29et il va dire
00:22:30patron bien-aimé ou pas bien-aimé,
00:22:33il faut que vous augmentiez
00:22:34parce que moi,
00:22:35je ne peux plus être payé au SMIC.
00:22:36Et donc, vous allez avoir
00:22:37un décalage à la hausse
00:22:38de la grille des salaires
00:22:39dans les PME.
00:22:40Et comment ça se traduit,
00:22:41M. Bompard, tout ça ?
00:22:42Ça se traduit par
00:22:43des coûts de production supplémentaires.
00:22:44Et si les coûts de production
00:22:45sont supplémentaires,
00:22:46ça s'appelle comment ?
00:22:47De l'inflation.
00:22:48C'est la raison pour laquelle
00:22:49Delors,
00:22:50grand ministre des Finances socialistes,
00:22:52avait déconnecté
00:22:53les salaires et l'inflation.
00:22:55Parce qu'Eric Nolot,
00:22:56si vous augmentez brutalement,
00:22:57parce que je vois
00:22:58que vous n'êtes pas d'accord
00:22:59avec moi comme souvent,
00:23:00mais si vous augmentez brutalement
00:23:01et je ne dis pas
00:23:02qu'il y a un problème
00:23:04mais le yaka,
00:23:05fourgon,
00:23:06coup de baguette magique
00:23:07du Front Populaire,
00:23:08c'est une escroquerie
00:23:09intellectuelle et économique.
00:23:11Eric Nolot.
00:23:12Ce n'est pas pour ça
00:23:13que je secouais la tête,
00:23:14c'est qu'il était évident
00:23:15dans le débat d'hier soir
00:23:16qu'il y a quelqu'un
00:23:17qui s'y connaît mieux
00:23:18que les deux autres,
00:23:19mais ce n'est pas ça
00:23:20qui va jouer.
00:23:21Ce que propose
00:23:22le Rassemblement National
00:23:23ou ce que propose
00:23:24le Front Populaire,
00:23:25ça ne va pas se jouer
00:23:26est-ce que c'est faisable ou pas,
00:23:27est-ce que c'est plausible ou pas.
00:23:28Il y a une volonté de changement
00:23:29parce que les gens se disent
00:23:30on a essayé les compétents
00:23:31et on est dans
00:23:32la situation actuelle.
00:23:33Donc on a beau me dire que
00:23:34Bardella est moins compétent
00:23:36voire incompétent,
00:23:37ça ne jouera pas dans le vote
00:23:38de beaucoup de personnes.
00:23:39C'est ça qui crevait l'écran
00:23:40hier soir en réalité,
00:23:41c'est qu'on ne fait plus
00:23:42confiance aux compétents.
00:23:43Voilà.
00:23:44Je vous en refais 100 fois
00:23:45mon cher Revelle.
00:23:46Rémi Bézard.
00:23:47Non, non, mais c'est un argument
00:23:48que j'utilise.
00:23:49Quelques phrases.
00:23:50Rémi Bézard.
00:23:51On a tellement essayé
00:23:52les compétents,
00:23:53les super diplômés,
00:23:54les super génies
00:23:55pendant 40 ans.
00:23:56Quand vous me reprenez
00:23:57quelques phrases,
00:23:58mais on les verra peut-être
00:23:59après la pause
00:24:00parce qu'il est déjà 9h23
00:24:01et je pense que Thomas Hill
00:24:02est avec nous.
00:24:03Thomas Hill, je le salue.
00:24:04Bonjour cher Thomas.
00:24:05Bonjour Pascal.
00:24:06Pas vous qui avez gagné
00:24:07les 213 millions d'euros.
00:24:08Non, malheureusement.
00:24:09Malheureusement, malheureusement.
00:24:10On ne le sait pas.
00:24:11On ne le sait pas.
00:24:12Vous le diriez à l'antenne ?
00:24:13Vous diriez j'ai gagné
00:24:14200 millions d'euros.
00:24:15Non.
00:24:16Ce ne serait plus à l'antenne.
00:24:17Ce ne serait plus à l'antenne.
00:24:18Est-ce que vous le donneriez
00:24:19à l'État français
00:24:20pour combler la dette ?
00:24:21Est-ce que vous le donneriez
00:24:22à l'État français
00:24:27Oui.
00:24:28Alors une partie.
00:24:29Une petite partie.
00:24:30Non.
00:24:31Moi, je trouve que c'est ça
00:24:32qui serait bien.
00:24:33Là, je verrais, je dirais,
00:24:34cet homme ne pense pas qu'à lui.
00:24:35Il pense à la France.
00:24:36Vous avez raison.
00:24:37Oui, je réfléchirai
00:24:38à cette question, oui.
00:24:39Mais bien sûr.
00:24:40Pensez qu'à vous.
00:24:41C'est un égoïste.
00:24:42Et un égoïste,
00:24:43c'est quelqu'un
00:24:44qui ne pense pas à moi.
00:24:45Il est 9h24.
00:24:46On va marquer une pause.
00:24:47Peut-être.
00:24:48Comment ?
00:24:49Sacha Guitry peut-être.
00:24:50Non, je ne sais pas
00:24:51qui a dit ça d'ailleurs.
00:24:52Un égoïste, c'est quelqu'un
00:24:54qui ne pense pas à moi.
00:24:55Non, je ne sais pas
00:24:56si ça fait…
00:24:57Une seconde.
00:24:58Vous avez oublié
00:24:59une question très importante
00:25:00dans votre éditorial.
00:25:01Oui.
00:25:02Vous avez oublié de dire
00:25:03que Sandrine Rousseau
00:25:04a salué le ralliement de l'ESCA.
00:25:05Oui.
00:25:06Parce que vu le péril
00:25:07de l'ESCA,
00:25:08elle est très intéressante.
00:25:09Oui, mais elle l'a enlevée après.
00:25:10Oui, mais quand même.
00:25:11Son premier réflexe…
00:25:12Elle l'a enlevée après.
00:25:13Oui, mais son premier réflexe,
00:25:14c'est de se réjouir
00:25:15que quelqu'un
00:25:16dans l'affaire
00:25:17d'affiches à tout dialogue
00:25:18qui n'a pas eu
00:25:19un comportement exemplaire,
00:25:20soit salué par Madame Rousseau.
00:25:21Enfin, c'est le…
00:25:22Non, mais il a raison.
00:25:23Le néo-féministe,
00:25:24c'est quand même…
00:25:25L'ESCA disait
00:25:26qu'il voulait choisir
00:25:27son meilleur ennemi.
00:25:28Oui.
00:25:29Je trouve qu'effectivement,
00:25:30l'ESCA est le meilleur ennemi
00:25:31de Sandrine Rousseau.
00:25:32C'est formidable.
00:25:33L'ESCA, c'est formidable.
00:25:34Oui.
00:25:35Vraiment formidable.
00:25:36Si c'est l'argent ou le Viagra,
00:25:37quel meilleur ennemi de l'ESCA ?
00:25:38Qu'avez-vous dit ?
00:25:39Je me demandais
00:25:40quel était le véritable
00:25:41meilleur ennemi de l'ESCA,
00:25:42si c'était le pognon
00:25:43ou si c'était le Viagra.
00:25:44La pause et nous revenons
00:25:45dans une seconde.
00:25:46Pour répondre à la question.
00:25:47Somaïa Lamidi est avec nous
00:25:48et elle nous rappelle
00:25:49les titres.
00:25:50Bonjour Somaïa.
00:25:51Bonjour Pascal.
00:25:52Bonjour à tous.
00:25:53Il se dit prêt et serein
00:25:54à l'approche des législatives
00:25:55et des JO.
00:25:56Et ballé d'un revers de main,
00:25:57tout risque de manifestation
00:25:58selon Laurent Nognès,
00:25:59préfet de police de Paris.
00:26:00On ne craint rien du tout
00:26:01puisque 45 000 forces de l'ordre
00:26:02se sont réunies
00:26:03pour dénoncer
00:26:04le fait qu'il y ait
00:26:05un ennemi de l'ESCA.
00:26:06On ne craint rien du tout
00:26:07puisque 45 000 forces de l'ordre
00:26:08se sont réunies
00:26:09pour dénoncer
00:26:10le fait qu'il y ait
00:26:14un ennemi de l'ESCA.
00:26:15Les forces de l'ordre
00:26:16seront mobilisées
00:26:17pour sécuriser l'événement.
00:26:18Une affiche du collectif
00:26:19« Urgence Palestine »
00:26:20appelant à l'intifada
00:26:21crée la polémique.
00:26:22L'affiche en question
00:26:23que vous découvrez à l'écran
00:26:24a été utilisée par l'association
00:26:25pour promouvoir
00:26:26une soirée de solidarité
00:26:27avec la Palestine ce soir
00:26:28à la Flèche d'or à Paris.
00:26:29Et puis mauvaise opération
00:26:30pour les Bleus
00:26:31avant les huitièmes de finale
00:26:32de l'Euro.
00:26:33Malgré le retour
00:26:34de son capitaine
00:26:35Kylian Mbappé
00:26:36qui a marqué sur PLTL
00:26:37à la 56ème minute,
00:26:38l'équipe de France
00:26:39Kylian Mbappé qui a marqué sur Pellentier à la 56e minute.
00:26:43L'équipe de France a concédé le nul face à la Pologne et termine donc deuxième du groupe D derrière l'Autriche.
00:26:50Elle jouera sans doute contre la Belgique.
00:26:52Merci beaucoup Somaïa. Je remercie M. Bovis que vous ne connaissiez peut-être pas
00:26:57mais qui a été très intéressant à écouter.
00:27:01Pierre-Henri Bovis, vous êtes avocat pénaliste. Vous êtes à Paris ?
00:27:05Je suis à Paris mais malheureusement ce qu'on veut faire, ce qui pourrait être fait dans un monde idéal
00:27:10se heurte parfois à la réalité des ex, à la réalité des lois et je sais que beaucoup...
00:27:15Il faut changer les lois parfois.
00:27:17... se disent mais ça paraît hallucinant.
00:27:19Il faut changer les lois.
00:27:20Il faut expliquer aussi comment ça se passe sur le terrain pratique.
00:27:22C'est compliqué, on ne peut pas faire non plus ce qu'on veut.
00:27:24Oui mais c'est compliqué.
00:27:25Moi j'entends ça depuis 40 ans, c'est compliqué.
00:27:27Tout est compliqué avant d'être simple.
00:27:29J'ai la modestie de penser que ceux qui nous gouvernent depuis des années sont peut-être dans l'immobilisme
00:27:38mais s'il y avait aussi une possibilité d'agir, ils l'auraient fait à mon avis.
00:27:42Donc on ne peut rien faire ?
00:27:44Peut-être je pense à tort.
00:27:46Étape par étape.
00:27:48Moi je ne partage pas tout à fait votre avis.
00:27:50Je pense par exemple sur la loi anti-casseurs, il faut revenir à la loi de Perfit.
00:27:54Tout ceux qui attaquent par exemple en même temps quelqu'un, ils sont tous condamnés de la même manière.
00:27:58Ça s'appelait la loi anti-casseurs.
00:28:00Donc déjà je la rétablis demain.
00:28:02Et ça c'est très facile.
00:28:04C'est-à-dire que Sainte-Seline, du coup tu peux condamner tout le monde.
00:28:06C'est très facile.
00:28:07Mais il faut du courage et il faut aussi de la volonté politique.
00:28:09Mais on ne va pas reprendre le sujet parce qu'on a beaucoup de choses à parler.
00:28:13Je vous remercie en tout cas.
00:28:14Ce qui est sûr c'est qu'il faut envoyer des messages forts.
00:28:16Parce que cette école-là qui est brûlée, c'est un symbole qui est terrible.
00:28:18Qui est terrible et qui brise le cœur de je pense beaucoup d'enseignants et de ceux qui sont dans l'école.
00:28:22Mais nous sommes évidemment...
00:28:25On parlera tout à l'heure de la...
00:28:27En tout cas merci.
00:28:28Mais non merci à vous.
00:28:29Vous êtes très brillants.
00:28:30Et c'est bien que vous reveniez nous voir régulièrement.
00:28:32Pourquoi pas ?
00:28:33Vous avez toute votre place dans cette académie.
00:28:36Vous avez mon numéro.
00:28:37Non mais ça sera avec plaisir.
00:28:39On parlera évidemment de la tribune Dominique Strauss-Kahn tout à l'heure.
00:28:42Nous attendons peut-être d'autres voix qui vont parler Sabrina.
00:28:45Oui tout à fait.
00:28:46Il ne manque plus que Gérard Miller.
00:28:48Vous savez accusé de viol.
00:28:50Mais qualifié comme étant des relations inégalitaires par libération il y a quelques mois.
00:28:55Et puis Tarek Ramadan pourquoi pas ?
00:28:57Et là on sera au complet je pense dans les soutiens de la France Insoumise.
00:29:01Et l'agrément de Madame Sandrine Rousseau.
00:29:03On attend les prises de position d'un instant à l'autre.
00:29:05Pourquoi pas de Gérard Miller qui nous devrait nous dire pour qui voter.
00:29:08Mais parlons de ce débat d'hier.
00:29:11Alors quelques phrases de Emmanuel Bompard.
00:29:13On a construit la France avec des vagues d'immigration.
00:29:15Contrairement à ce que vous dites, les immigrés ne coûtent pas de l'argent mais rapportent de l'argent.
00:29:19M. Attal a dit...
00:29:20Parce que je ne peux pas vous montrer des images en fait.
00:29:22Puisque les droits de parole, je n'ai pas le droit.
00:29:24Donc je suis contraint.
00:29:25Vous n'avez pas le droit à l'info ?
00:29:26Non.
00:29:27Ben non.
00:29:28Vous allez vous auto-exonérer d'impôts, dit Gabriel Attal.
00:29:32Pourquoi un ouvrier de 31 ans paierait des impôts et un consultant ou un trader de 29 ans arrêterait d'en payer ?
00:29:37On pourra lui poser cette question parce qu'il sera avec nous ce soir Jordan Bardella.
00:29:41Et ça c'est vrai que ça paraît étrange de dire avant 30 ans tu ne payes pas d'impôts.
00:29:44Après 30 ans tu payes des impôts.
00:29:46Donc Mbappé il ne paye pas d'impôts ?
00:29:49C'est d'éviter que les forces vivent, les ingénieurs comme on en connaît tous, que le pays pourrait aller ailleurs.
00:29:55Je n'ai pas envie de faire croire aux français que comme par magie tout pourrait être financé, a dit Gabriel Attal.
00:30:01La réforme des retraites est une réforme injuste sur le plan social et injuste sur le plan économique.
00:30:05Avec 40 annuités ils pourront partir à la retraite à 60 ans, a dit Jordan Bardella.
00:30:09Mais un français ayant commencé à travailler à 24 ans pourrait partir à la retraite à 66 ans.
00:30:13Plus que la réforme actuelle contestée.
00:30:16Donc voilà, je ne sais pas ce que vous en avez pensé de ce débat.
00:30:19Si vous l'avez écouté, si vous avez regardé.
00:30:22Et alors je précise qu'un égoïste c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi.
00:30:26Visiblement c'est Eugène Labiche.
00:30:28Puisque vous êtes très nombreux à avoir donné la solution.
00:30:31Eugène Labiche.
00:30:32Formidable dramaturge.
00:30:34Moi je le dis au premier degré.
00:30:36J'adore lire Labiche, c'est un auteur qui se lit aussi.
00:30:40Il ne se regarde pas seulement sur scène.
00:30:42Et par exemple une pièce que vous pouvez conseiller à nos amis ?
00:30:45Tout, tout, il faut tout lire.
00:30:47J'ai les oeuvres complètes, 12 volumes.
00:30:49Le fil à la patte c'est Labiche ?
00:30:51Le fil à la patte c'est Fedot ou Labiche ?
00:30:53C'est Fedot ou Labiche ?
00:30:54Là j'ai un doute tout d'un coup.
00:30:56Le fil à la patte.
00:30:57Le fil à la patte.
00:30:58Le fil à la patte.
00:30:59Je demande à Marie-Hélène.
00:31:00Non j'ai un doute total.
00:31:01Je ne crois pas que c'est Fedot.
00:31:03Bon.
00:31:04Parfois en fait vous ne connaissez pas vraiment de pièces de...
00:31:07Mais si.
00:31:08Il faut tout lire.
00:31:09Mais si.
00:31:10C'est Fedot.
00:31:11C'est Fedot.
00:31:13Je ne veux pas me prononcer.
00:31:15C'est du boulevard chez vous.
00:31:17Non mais ça m'a réussi pendant 100 ans sur internet.
00:31:19Fedot ou Labiche je ne me prononce pas.
00:31:21Il faut tout lire.
00:31:22Quelle pièce ?
00:31:23J'ai les 12 volumes.
00:31:24J'ai les 12 volumes.
00:31:25Les chapeaux de paille par exemple.
00:31:27Les chapeaux de paille d'Italie.
00:31:28Qui avait révélé Pierre Ninet.
00:31:29Exactement.
00:31:30Mais pourquoi une pièce plutôt qu'une autre ?
00:31:31Lisez.
00:31:32Le voyage de Monsieur Périchon.
00:31:34Tout ce que vous voulez.
00:31:35Les deux timides.
00:31:36Voilà ça c'est le jeu de Labiche.
00:31:38Les chapeaux de paille d'Italie.
00:31:39Mais je pense que Fedot est plus joué pour tout vous dire que Labiche.
00:31:42Il est plus efficace peut-être aujourd'hui en tout cas.
00:31:44Il prend d'ailleurs le fil à la patte.
00:31:46Un chapeau de paille d'Italie c'est joué très très bien.
00:31:48On ferme la parenthèse.
00:31:49Bon qu'est-ce que vous en avez pensé hier soir ?
00:31:51Fascinant.
00:31:52Ah carrément.
00:31:53C'était fascinant.
00:31:54Moi je n'avais pas le son à vrai dire.
00:31:56Donc c'était encore mieux.
00:31:57Vous êtes chirurgie.
00:31:58J'ai regardé Monsieur Bompard.
00:31:59Et derrière Monsieur Bompard il y avait 12 élus de la France insoumise.
00:32:04Que la France insoumise.
00:32:06C'était extraordinaire non ?
00:32:07Fascinant.
00:32:08Et alors il y avait comme vous savez autrefois sur la plage arrière des voitures
00:32:12vous aviez un petit chien qui opinait du bonnet.
00:32:14Vous aviez l'un des élus qui le regard totalement fixe et le visage livide
00:32:20opinait du bonnet avec l'œil dans le vide.
00:32:22C'était extraordinaire.
00:32:23Je vous assure c'était formidable.
00:32:24Je ne sais pas si ils ont fait une grosse audience.
00:32:26Ah je demande à Marine.
00:32:27Mais ceux qui regardaient sans le son comme moi c'était bien vraiment.
00:32:305 millions.
00:32:31D'ailleurs je demande également à Marine.
00:32:33Le match de l'équipe de France ça m'intéresse de savoir à 18h combien de téléspectateurs il a fait.
00:32:36Vous dites que ça ne change rien.
00:32:38Rien de spécial à dire là-dessus ?
00:32:40C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:32:42Effectivement c'est ça.
00:32:43On peut dire qu'effectivement sur le fond Gabriel Attal maîtrisait mieux les dossiers.
00:32:47Mais en fait ça ne change rien parce que comme vous le disiez premièrement
00:32:50combien de Français lisent vraiment les programmes et les comparent ?
00:32:53Déjà vous en avez assez peu.
00:32:54Et combien sont en mesure de se dire ou prennent le temps
00:32:57ou sont en mesure de se dire alors il y a telle mesure est-ce qu'elle est finançable ?
00:32:59Comment on la finance ?
00:33:00Vous pouvez être bon technicien.
00:33:01Vous pouvez avoir la meilleure connaissance de tous les dossiers de l'économie.
00:33:04En fait les Français s'en moquent un peu.
00:33:06Ce que j'ai trouvé très drôle quand même, ce que vous l'avez cité,
00:33:08c'est l'histoire de vous ne payer pas d'impôt avant 30 ans.
00:33:11Et Attal qui a sauté sur le truc en disant
00:33:13mais donc ça vous concerne vous, vous ne paierez pas d'impôt puisque vous avez 28 ans.
00:33:16Eh bien Jordan Bardella aurait dû rappeler à Attal que la réforme des retraites
00:33:20qui est rentrée en application au second sommet 61
00:33:23elle a exonéré Madame Borne puisqu'elle est née au premier sommet 61.
00:33:27Non mais ça aurait été un...
00:33:28Madame Borne qui sera en très grande difficulté dans sa circonscription
00:33:32et qui a annoncé battu.
00:33:34Bon.
00:33:35Dans le calvados.
00:33:37Elle pourra peut-être partir à la retraite sans...
00:33:39Elle était pleine alors.
00:33:40Elle voulait être présidente de la République.
00:33:42Donc c'est...
00:33:43Bon.
00:33:44Donc ça ne vous a pas bouleversé.
00:33:45Ça fait 5 millions de téléspectateurs
00:33:47et l'équipe de France a fait 9 millions hier.
00:33:499 millions et demi de téléspectateurs.
00:33:50Non mais le débat on sent que ça ne va pas être un vote fondé sur la raison
00:33:54mais sur le ressentiment.
00:33:55Voilà.
00:33:56Bon.
00:33:57Dominique Strauss-Kahn et à travers Dominique Strauss-Kahn
00:33:58ce qui m'intéresse c'est de parler de toutes ces prises de parole.
00:34:01Voilà.
00:34:02De ces gens qui donnent parfois de la leçon.
00:34:05En tout cas c'est perçu comme ça par les Français.
00:34:07Et qui sont assez loin de leur vie.
00:34:09Parce que c'est évidemment plus facile quand on vit place des Vosges
00:34:12d'expliquer pour qui il faut voter.
00:34:14Voyez le sujet de...
00:34:16Il ne vit plus place des Vosges.
00:34:18Il vivait jadis place des Vosges.
00:34:20Il a pris du recul maintenant.
00:34:21Il a pris du recul.
00:34:22Il ne paye pas un centime d'impôt en France
00:34:24mais il donne des leçons.
00:34:25Mais non mais c'est vrai.
00:34:26Tellement caricatural.
00:34:27Mais c'est caricatural.
00:34:28Non mais pardon.
00:34:29La situation de Dominique Strauss-Kahn est incroyable.
00:34:31Voilà.
00:34:32Il donne des leçons à la France.
00:34:33Il ne paye pas un centime.
00:34:35Pourquoi il fait cette sortie maintenant ?
00:34:37Ça m'intéresserait beaucoup.
00:34:38Est-ce qu'il a subi...
00:34:39Non mais ça m'intéresserait beaucoup
00:34:40parce qu'il était rangé de la vie politique.
00:34:42Non mais...
00:34:43Alors pour exister il veut revenir en politique.
00:34:45Moi vous savez...
00:34:46C'est une manière de donner...
00:34:47Non les histoires de timing...
00:34:48Il veut revenir.
00:34:49Je n'en sais rien.
00:34:50Je me pose la question.
00:34:51Qu'est-ce qui lui a pris d'un seul coup ?
00:34:53Mais c'est ça.
00:34:54On est dans la situation 1933.
00:34:56Mais parce que c'est une manière d'adoucir son image
00:35:00dans l'espace médiatique
00:35:02vis-à-vis de tous les gens qui feront des papiers sur lui plus tard
00:35:05et qui diront
00:35:06ah oui mais c'est quand même élevé
00:35:08contre le Rassemblement National.
00:35:10Donc voilà.
00:35:11C'est d'être dans le camp du bien.
00:35:13Les yeux dans les yeux.
00:35:14Il peut se représenter à mon avis.
00:35:16Bien sûr.
00:35:17Une faute.
00:35:18Bon.
00:35:19Écoutons le sujet de Mathieu Devese sur sa prise de parole.
00:35:23C'est une prise de parole inattendue.
00:35:25Celle de Dominique Strauss-Kahn retirée de la vie politique
00:35:28depuis l'affaire du Sofitel en 2011.
00:35:30Dans une tribune publiée dans le magazine Challenge,
00:35:33l'ancien directeur du Fonds Monétaire International
00:35:35appelle à faire barrage au Rassemblement National.
00:35:38Ne commettons pas la même erreur que les sociodémocrates allemands en 1933
00:35:42qui sous-estimaient les conséquences de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
00:35:46Malgré de vives critiques envers la France insoumise,
00:35:49l'ancien ministre de l'économie préfère voter pour un candidat LFI
00:35:53et non RN au second tour des législatives.
00:35:56En cas de duel entre un candidat RN et un candidat LFI,
00:35:59certains seront rebutés par les outrances insupportables de Jean-Luc Mélenchon.
00:36:03Mais il ne faudra pas hésiter.
00:36:05Il faut savoir choisir son meilleur et ni pour éviter le pire.
00:36:08Dans un tweet depuis supprimé,
00:36:10Sandrine Rousseau se félicite de cette prise de position.
00:36:13Ah ben quand même !
00:36:14Dominique Strauss-Kahn juge néanmoins le programme économique
00:36:17du nouveau front populaire très peu crédible comme celui du RN.
00:36:22Ah ben quand même !
00:36:24Non mais il y a le fond et la forme, c'est ça qui est beau chez Rousseau.
00:36:27Non mais peut-être que Dominique Strauss-Kahn, il se dit
00:36:29voilà la mode est au retour, Jérôme Cahuzac, François Hollande,
00:36:32donc on en voit une carte postale.
00:36:36Il n'y a pas eu une carte postale.
00:36:38Ce qui est incroyable, il aurait pu appeler, je ne sais pas,
00:36:40il était social-démocrate Dominique Strauss-Kahn.
00:36:43Le mouvement Strauss-Kahnien, ce n'était pas les plus rouges du Parti Socialiste.
00:36:46Il aurait pu appeler à voter pour le candidat le plus socialiste, le mieux placé.
00:36:50Mais là il appelle à voter LFI.
00:36:52Quand on voit les dérapages antisémites dont c'est rendu coupable
00:36:57nombre de députés La France Insoumise.
00:37:00Mais il appelle à voter LFI.
00:37:03Les gens qui faisaient ça là derrière Bonpar, il appelle à voter pour eux.
00:37:07Vous savez qu'il y a mieux dans ce temps.
00:37:09Il y a Lionel Jospin, ça c'est le plus beau cas.
00:37:12Parce qu'en fait il soutient les gens qui interdisent sa propre épouse,
00:37:16Sylvia Nagazinsky, de tenir conférence.
00:37:18Moi je suis allé au discours de réception de Nagazinsky.
00:37:21Il y avait M. Jospin, très bien, en tant qu'époux.
00:37:24Et quelques semaines plus tard, il dit oui je soutiens ces gens
00:37:26qui empêchent ma femme de s'exprimer.
00:37:28Ils sont extraordinaires.
00:37:30Lionel Jospin il est perdu depuis 2002.
00:37:32Parce que ce qui restera de sa vie politique c'est 2002.
00:37:35Et puis il peut parler jusqu'à la fin de sa vie.
00:37:38C'est terminé.
00:37:39Il restera l'homme qui n'avait pas allé au second tour de la présidentielle.
00:37:42Ça veut dire quoi ? Qu'il n'y a plus de principe ?
00:37:44Mais il est perdu.
00:37:45Donc il essaye de donner pourquoi pas un jour une image un peu différente.
00:37:50Mais c'est pathétique.
00:37:51Oui c'est pathétique.
00:37:52C'est pathétique.
00:37:53Moi je l'ai entendu, c'est pathétique M. Jospin.
00:37:56Bien sûr, il n'est pas le seul.
00:37:58Tribune, il y a beaucoup de tribunes en ce moment.
00:38:01Il y a la tribune du Ni-Ni par exemple.
00:38:04Ceux qui se sont exprimés pour ni rassemblement national ni front populaire.
00:38:13Donc ça c'est une des tribunes.
00:38:15Elle est signée notamment par Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, Elisabeth Badinter.
00:38:21Il y a la tribune barrage RN.
00:38:23Donc la tribune barrage RN, vous comprenez ce qu'elle veut dire.
00:38:28C'est les forces démocratiques doivent s'entendre pour empêcher que le RN obtienne une majorité.
00:38:32Raphaël Glucksmann, Agnès Pannier-Runach et Marine Tendelier.
00:38:35Alors eux, il faut voter quoi qu'il arrive.
00:38:37Jean-Marc Ayrault est sur cette ligne.
00:38:39La tribune du Point, c'est les intellectuels.
00:38:44C'est barrage cette fois-ci contre LFI.
00:38:47C'est moi ça.
00:38:48Moi qui ai signé ça.
00:38:49Vous l'avez signé celle-là ?
00:38:50Ben oui.
00:38:51Il y a deux gauches en fait.
00:38:53Il y a une gauche qui dit seule l'étiquette compte.
00:38:56S'il y a marqué gauche je vote.
00:38:57Il y a l'autre gauche qui dit moi je soulève l'étiquette et je regarde ce qu'il y a sous l'étiquette.
00:39:00Et vous pouvez tomber sur des gens très recommandables et des gens très peu recommandables.
00:39:04Donc le nouveau front populaire de mon point de vue c'est non.
00:39:07La pétition c'est en général plutôt de gauche.
00:39:10C'est rare d'avoir des pétitions de droite.
00:39:12J'ai remarqué il y a un petit côté 68.
00:39:15C'est un côté vintage.
00:39:19La grande mosquée de Paris a également à communiquer pour indiquer aux fidèles
00:39:23que voter n'était pas interdit dans la religion musulmane.
00:39:27Selon l'interprétation des textes religieux par des savants honorables, vous vous rendez compte que
00:39:31moi je trouve ça très intéressant.
00:39:33Ce qui est intéressant c'est que le recteur de la mosquée de Paris
00:39:38ait été convoqué à Alger, qu'il soit allé faire après les élections européennes,
00:39:44qu'il soit allé faire un tour là-bas.
00:39:46Parce qu'il y a sans doute une grande angoisse de l'autre côté de la Méditerranée
00:39:51d'avoir arrivé le rassemblement national.
00:39:53Non pas que les généraux algériens se méfient de la droite en France,
00:39:57ils préfèrent discuter avec la droite qu'avec la gauche.
00:39:59Mais parce qu'ils ne connaissent pas les gens du rassemblement national,
00:40:03qui d'ailleurs ne les connaissent pas eux-mêmes.
00:40:05Et comme ils ne savent pas où ils vont,
00:40:07comme ils ne savent pas à qui ils vont se dresser,
00:40:10ils ne savent pas comment les traiter, les maltraiter,
00:40:13donc ils sont très inquiets.
00:40:15Donc le recteur est allé voir,
00:40:17et la consigne serait plutôt d'éviter effectivement le rassemblement national,
00:40:21parce qu'on reste en terrain connu.
00:40:23Oui, mais monsieur Hervouet, que l'Algérie s'inquiète
00:40:26parce qu'elle ne connaît pas la nouvelle sociologie
00:40:29qui compose les figures du rassemblement national,
00:40:31c'est une chose.
00:40:32En revanche, que le recteur de la mosquée de Paris,
00:40:35lui qui en tant que représentant d'un culte religieux en France,
00:40:40invite ses co-religionnaires à voter pour une formation politique,
00:40:45là il y a une rupture du pacte républicain.
00:40:47Là, c'est une atteinte grave à ce qu'on appelle
00:40:50ce qu'il reste de la laïcité en France.
00:40:52Ça n'est pas tout à fait la même chose.
00:40:54Mais c'est sans surprise.
00:40:55Oui, en même temps c'est sans surprise, vu la diaspora,
00:40:58vu les incitations, vu les convergences,
00:41:00Vu l'église catholique n'a pas émis quelques avis sur ce vote ?
00:41:02Si, je crois.
00:41:03Comment ?
00:41:04Il y a eu quelques avis de certaines autorités catholiques dans ce pays,
00:41:08non ? Il me semble.
00:41:09Ah non, j'ai entendu des autorités religieuses inciter à voter
00:41:14pour une formation politique précise.
00:41:16Evidemment, ce qui est dit, mais la formule exacte,
00:41:21je vois très bien ce qui est en train de se passer.
00:41:25Personne n'est dupe.
00:41:26Selon l'interprétation des textes religieux
00:41:28par des savants honorables et respectés,
00:41:30le vote n'implique pas d'acte explicitement interdit
00:41:34du moment qu'il ne favorise pas des politiques totalement contraires
00:41:37aux principes les plus fondamentaux.
00:41:39Et après ça, chacun se débrouillera.
00:41:43Un acte qui n'est pas interdit,
00:41:45selon l'interprétation des textes religieux.
00:41:47Voilà.
00:41:48Donc, Communiqué de la Grande Mosquée de Paris.
00:41:50Je ne sais pas s'il y a...
00:41:51Non, mais ce qui me semble intéressant,
00:41:52que je ne savais pas que Vincent Houette vient de dire,
00:41:54c'est qu'il a été, à l'époque, comme Georges Marchais,
00:41:56prendre ses ordres à Moscou,
00:41:58là, il a été les prendre à Alger.
00:41:59Non, mais oui.
00:42:00Oui, oui, oui.
00:42:01Oui.
00:42:02Non, mais ce que vous dites est intéressant
00:42:05sur ces rapports particuliers.
00:42:07Non, mais c'est par accident.
00:42:08Non, mais c'est intéressant,
00:42:09les rapports entre l'Algérie et la France sont intéressants.
00:42:11Forcément.
00:42:12Parce qu'ils ont des conséquences au quotidien.
00:42:14Il y a une chose qui est claire, en tout cas,
00:42:15c'est que pendant 7 ans,
00:42:17les Algériens, les dirigeants algériens,
00:42:19n'ont pas eu à se plaindre d'Emmanuel Macron.
00:42:22Là, ils viennent de vivre,
00:42:24on pourrait dire même 12 ans,
00:42:26d'une félicité parfaite.
00:42:28François Hollande avait été accueilli triomphalement à Alger
00:42:32et envisageait déjà d'organiser la réconciliation
00:42:36et pourquoi pas le prix Nobel de la paix dans la foulée.
00:42:38Et ensuite, Emmanuel Macron est allé à Alger
00:42:41et c'est très bien entendu avant son élection.
00:42:43C'est là où il a expliqué que c'était un crime contre l'humanité
00:42:46que le colonialisme.
00:42:48Et depuis, il n'a, malgré toutes les rebuffades,
00:42:52malgré la contestation interne...
00:42:55Les annulations du voyage de Théboune en France.
00:42:57Qui normalement devait avoir lieu en septembre.
00:42:59Sauf qu'en septembre, M. Théboune doit se faire réélire.
00:43:02Voilà.
00:43:03Donc, tout devient un peu compliqué.
00:43:04Il y a un calendrier en Algérie qui est compliqué aussi.
00:43:06Donc, on est dans une situation bizarre
00:43:08parce qu'il vient de vivre 12 ans de félicité.
00:43:12Franchement, pas forcément pour les Français,
00:43:14ni pour les Algériens.
00:43:15En tout cas, pour les dirigeants algériens
00:43:17par rapport aux dirigeants français, c'était du beurre.
00:43:19C'était vraiment une promenade tranquille.
00:43:23Et là, les choses risquent d'être un peu plus compliquées.
00:43:26Dans l'actualité également, il y a Aurélien Pradié
00:43:29qui quitte Les Républicains.
00:43:30Il est candidat à sa succession dans la première circonscription du Lot.
00:43:34C'est La Dépêche qui l'annonce.
00:43:37Interview de La Dépêche.
00:43:38Les électeurs veulent savoir dans quelle case mettre Aurélien Pradié.
00:43:42Et il répond.
00:43:43Où êtes-vous ?
00:43:44Pour la première fois de ma vie,
00:43:45j'ai déposé ma candidature aux législatives
00:43:47sans rattachement à un parti politique.
00:43:49J'ai repris ma liberté.
00:43:50Ce n'est pas un signe anodin.
00:43:51Je ne suis pas le seul.
00:43:52Nous sommes 30 candidats, dont 10 sortent en France
00:43:55à ne pas se rattacher à LR, présidé par Éric Ciotti,
00:43:58mais aux micro-partis du courage
00:44:00que j'avais créé lors des élections régionales.
00:44:03Cette structure logistique, à la base,
00:44:05devient aujourd'hui plus politique.
00:44:07C'est une graine pour la suite.
00:44:09Aurélien, écoutez la réaction de David Lysnard.
00:44:14On va la lire.
00:44:15Le maire de Cannes qui a-t-il dit
00:44:17« Je peux tout envisager, mais pas à quatre jours
00:44:19d'un premier tour des législatives.
00:44:20Aujourd'hui, ce qui compte, c'est de soutenir nos candidats. »
00:44:24Divorce avec Les Républicains,
00:44:25sans bel et bien consommer.
00:44:27Le gaullisme n'est pas mort.
00:44:29Il est plus vivant que jamais.
00:44:30Mais LR est mort.
00:44:31Je le dis avec une douleur personnelle
00:44:33car la fidélité est une de mes valeurs cardinales.
00:44:36C'est toujours intéressant des gens qui disent
00:44:37qu'ils sont fidèles en trahissant leur temps.
00:44:40Mais il est temps que je reprenne ma liberté.
00:44:43C'est une étape de construction,
00:44:44y compris une ambition politique personnelle, nouvelle,
00:44:47car le parti auquel j'appartenais
00:44:48n'est plus capable de parler au français.
00:44:50Et lui, manifestement, oui.
00:44:51Il a beaucoup d'ambition, paraît-il, M. Pradié.
00:44:53Il a beaucoup ?
00:44:54D'ambition, c'est-à-dire qu'il a une...
00:44:55Bien sûr, mais vous savez qu'il s'est fait connaître
00:44:57et remarquer que comme ça,
00:44:58en étant en opposition à la direction de LR.
00:45:00Mais il y a très, très, très...
00:45:02Maintenant, sur le constat, on peut être d'accord.
00:45:04C'est-à-dire que je ne vois pas comment LR
00:45:06va survivre après ce qu'il s'est passé.
00:45:09Vous savez, ce qui m'amuse,
00:45:10c'est que pour un certain nombre de personnes,
00:45:12ce qu'a fait Ciotti est une trahison du gaullisme,
00:45:14mais pour d'autres, c'est du courage,
00:45:16c'est-à-dire tenter de rapprocher les droites.
00:45:19M. Pradié, il vient de créer son mouvement,
00:45:21il vient de le réanimer,
00:45:22qui s'appelle Quel Courage ?
00:45:23Du courage.
00:45:24Du courage.
00:45:25Donc ils vont se disputer.
00:45:26Mais ce qu'a fait Ciotti en franchissant
00:45:30pour un certain nombre de chefs à plumes de LR,
00:45:32c'est quand même très intéressant.
00:45:34Parce qu'au cas où vous n'auriez qu'une majorité
00:45:37pas absolue du RN, par exemple, à l'Assemblée nationale,
00:45:41qui vous dit que vous n'aurez pas suffisamment d'élus LR
00:45:43dissidents Ciotti pour conclure cette majorité absolue.
00:45:47Non, mais c'est un sujet.
00:45:48Parce que Ciotti peut être cette passerelle,
00:45:51qu'on soit pour ou contre.
00:45:52Après, est-ce que le RN veut vraiment du pouvoir ?
00:45:56Parfois, je me pose quand même la question.
00:45:57Le destin, c'est d'être le supplétif du RN.
00:46:00Pour un parti comme LR, c'est une fin très triste quand même.
00:46:03On va marquer une pause.
00:46:047% aux européennes, Eric Nolot,
00:46:07votre avenir est quand même compromis.
00:46:09On va marquer une pause.
00:46:10Est-ce qu'il y a une actualité étrangère
00:46:12qui mérite qu'on s'y attarde ?
00:46:14Biden-Trump, c'est quand ?
00:46:15Demain.
00:46:16Ça, ça va être un débat télévisé formidable à suivre.
00:46:19Sans fiches, sans notes.
00:46:22Oui, je suis d'accord avec vous,
00:46:24mais j'ai l'impression que Joe Biden,
00:46:26on l'a vu des images,
00:46:27notamment lorsqu'il était à Paris,
00:46:28qui paraît de temps en temps avoir quelques...
00:46:30Ah oui, depuis longtemps.
00:46:31Il a l'impression d'être lacunaire.
00:46:33J'ai même lu qu'à la convention, je crois,
00:46:38démocrate, il pourrait être remplacé, débranché.
00:46:41Oui, mais c'est une idée qui revient,
00:46:44l'idée qu'il faut absolument lui trouver
00:46:46de toute urgence et en catastrophe un remplaçant
00:46:48parce que la vice-présidente,
00:46:50qui sera elle aussi reconduite,
00:46:51c'est le même tandem.
00:46:52Kamala Harris ne fait de la vie générale
00:46:55pas le...
00:46:57Et aux États-Unis, on n'a pas le droit
00:46:59de revenir tel Obama.
00:47:01T'as fait deux mandats, c'est fini.
00:47:03Ah oui, il n'y a que deux mandats.
00:47:05Mais c'est fini, ce qui n'est pas le cas en France.
00:47:07Mais en général, quand vous avez été vaincus,
00:47:10vous ne revenez pas sur la scène.
00:47:12Déjà, on a des octogénaires,
00:47:14ce qui est une curiosité.
00:47:16On a deux anciens présidents qui se présentent,
00:47:18c'est une autre curiosité.
00:47:19On a un vaincu qui se présente.
00:47:21Et Michel Obama.
00:47:22C'est nouveau.
00:47:23Allez, on marque une pause.
00:47:24On marque une pause.
00:47:25Jimmy Carter est toujours vivant.
00:47:27Oui.
00:47:28Ah, mais voilà une idée.
00:47:30Jimmy Carter est toujours vivant.
00:47:32Il a 100 ans.
00:47:33Il est toujours vivant, Jimmy Carter.
00:47:35La pause.
00:47:36Il bouge encore comme Biden.
00:47:40Un esprit corrosif, original, cultivé, différent.
00:47:45Et nous aimons lorsqu'il vient nous voir
00:47:47une fois par mois
00:47:49pour nous donner son sentiment sur cette actualité.
00:47:52Vous avez peut-être découvert Richard Millet
00:47:54qui a publié Nouveau lieu commun exégèse exorcisme.
00:47:59Et c'est la troisième fois que M. Millet vient.
00:48:02Et je lui demande de venir en fin de mois
00:48:04pour nous faire peut-être un petit bilan sur l'actualité.
00:48:07Et je rappelle à chaque fois, achetez ce livre.
00:48:10Achetez ce livre cet été.
00:48:12Ce sont quelques définitions de quelques mots
00:48:15qui sont des mots parfois valises,
00:48:17qui sont présents dans...
00:48:18La pausologie, c'est une définition par jour.
00:48:20Voilà, qui sont présents dans le langage de tous les genres.
00:48:23Alors par exemple, malin.
00:48:24Malin.
00:48:25Increvable argument publicitaire.
00:48:28L'éprit, malin.
00:48:29Conduire, malin.
00:48:31Pourquoi déféquer malin en lisant Rouault, notant Vigan ?
00:48:35Il semble que le français soit sinon malin,
00:48:37du moins invité à l'être,
00:48:39car il a beaucoup perdu en génie
00:48:41depuis l'époque où Boileau écrivait
00:48:43« Le français né malin forma le Vaud de Ville ».
00:48:46En réalité, malin signifie aujourd'hui crétin,
00:48:49non seulement il n'invente plus rien,
00:48:51mais il est conditionné pour consommer.
00:48:53I. E.
00:48:55Évidemment, écriture inclusive.
00:48:57Laisser la propagande penser pour lui
00:48:59de sorte qu'il n'y a plus de distinction entre
00:49:01acheter malin, un dépouilleur à chiottes
00:49:03et le dernier prix Goncourt.
00:49:05Les deux produits ayant littéralement
00:49:07trait à la merde.
00:49:10Mais c'est horrible ce que vous écrivez,
00:49:11mais c'est tellement drôle.
00:49:12J'avais oublié que j'avais écrit ça, mais bon.
00:49:14Mais ça me fait plaisir parce que vous êtes tellement original
00:49:16et puis personne ne parle ou n'écrit comme vous.
00:49:19Et c'est très intelligent, disons-le,
00:49:22et c'est un regard sur notre société
00:49:24qui mérite, me semble-t-il, qu'on l'écoute ta
00:49:28ou qu'on l'écoute ?
00:49:30Oui.
00:49:32Mais bon, qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:49:34Rien. On écoute Somaïa à la midi.
00:49:36Vous avez raison.
00:49:37On écoute et vous nous direz comment
00:49:38vous vivez cette période.
00:49:39Vous n'avez pas fait de tribune encore
00:49:40pour nous dire qui voter.
00:49:41C'est important.
00:49:42Chacun fait sa petite tribune.
00:49:44Somaïa.
00:49:48C'est la fin d'une saga judiciaire
00:49:50qui aura duré 14 ans.
00:49:52Après une rapide audience et un plaidé coupable,
00:49:55Julian Assange a quitté le territoire américain
00:49:57en direction au Canberra, capitale australienne,
00:50:00où il est attendu dans la soirée.
00:50:02Seul bémol, le fondateur de Wikileaks
00:50:04ne pourra plus se rendre aux États-Unis
00:50:06sans autorisation.
00:50:08Les tensions et les dégradations
00:50:10se poursuivent en Nouvelle-Calédonie.
00:50:12Un gain de violence dû aux arrestations
00:50:14et aux transferts de plusieurs militants
00:50:16en métropole.
00:50:17Conséquence, interdiction de la vente d'alcool
00:50:19dans tout l'archipel jusqu'au 1er juillet.
00:50:22Et puis, coup d'envoi des soldes d'été.
00:50:24Mais la conjoncture, la météo,
00:50:26la dissolution de l'Assemblée,
00:50:28entre autres, pèsent sur le moral des Français
00:50:30et créent un contexte difficile
00:50:32pour le commerce de vêtements et de chaussures.
00:50:34La baisse des ventes en boutique
00:50:36atteint un niveau inédit depuis 15 ans.
00:50:39Merci Somaïa.
00:50:40Je voulais vous montrer dans l'actualité
00:50:422-3 choses qui nous ont frappés.
00:50:43D'abord, cette affiche
00:50:44donnant un avenir aux enfants blancs.
00:50:46L'affiche d'un candidat d'extrême droite,
00:50:49sans doute, qui suscite la consternation
00:50:51en Lorraine, où une plainte pour incitation
00:50:53à la haine raciale a été déposée
00:50:54et une enquête ouverte
00:50:55mardi 25 juin par Le Parquet.
00:50:57Cette affiche représente un jeune garçon blond
00:50:59aux yeux bleus.
00:51:01Elle porte la signature du Parti de la France,
00:51:03un groupuscule qui ne présente qu'un seul candidat
00:51:05aux élections législatives
00:51:06dans la 5e circonscription
00:51:08de Meurthe et Moselle.
00:51:10Le Procureur de la République du Nancy,
00:51:11François Capin-Dulost, a indiqué à l'AFP
00:51:13avoir confié une enquête
00:51:14à la brigade de recherche de Nancy.
00:51:16Une affiche avec un message d'espoir
00:51:18selon le Parti de la France.
00:51:19Donnons un avenir aux enfants blancs.
00:51:22C'est dit quand même.
00:51:25On peut tous être...
00:51:27C'est la discrimination pure.
00:51:31C'est le racisme pur.
00:51:33C'est intéressant parce que
00:51:34cette société aujourd'hui produit,
00:51:36pour le coup, ces extrêmes.
00:51:39Je ne sais pas s'il sera condamné ou pas,
00:51:41ce monsieur.
00:51:42Deux militants prennent tous les risques
00:51:44pour afficher des slogans offensifs
00:51:45et radicaux partout en France.
00:51:46Ajoutent le mouvement fondé par le Karl Lang,
00:51:49qui est un ancien frontiste.
00:51:51C'est précisément ce que, sans doute,
00:51:54Marine Le Pen, au fil du temps, a écarté.
00:51:56Elle a eu raison quand on voit cette affiche.
00:51:59Pas de commentaire particulier.
00:52:01Nous sommes tous d'accord là-dessus.
00:52:04Donnons un avenir aux enfants blancs.
00:52:06Autre information qui m'a intéressé,
00:52:11parce qu'on en avait parlé.
00:52:12Et si on n'en avait pas parlé,
00:52:14les choses ne se seraient pas passées
00:52:17de la même manière.
00:52:18La journaliste Julia Foy,
00:52:21j'espère que je le dis bien,
00:52:22de France Inter,
00:52:23qui avait prévu d'aller au meeting
00:52:27du Front populaire de la France insoumise,
00:52:33finalement, elle n'y va pas.
00:52:35Pour une seule raison,
00:52:36parce qu'on en a parlé.
00:52:37La participation annoncée de la productrice
00:52:39de l'émission En marge sur France Inter
00:52:41à une rencontre organisée par le Front populaire à Lyon
00:52:44avait suscité une polémique à droite et pour cause.
00:52:46Julia Foy est donc une journaliste française
00:52:49et elle affiche clairement son soutien
00:52:54au Front populaire.
00:52:55Et on rappelle, parce que nous l'avons dit,
00:52:57que sous le service public,
00:52:58M. Akili a été viré
00:52:59parce qu'on l'a soupçonné d'avoir écrit un livre
00:53:01qu'il n'avait pas écrit
00:53:02avec Jordan Bardella.
00:53:04Viré pour un livre qu'il n'a pas écrit.
00:53:06Donc je ne sais pas si cette dame
00:53:08va être convoquée par la direction d'Inter
00:53:10pour lui donner des explications.
00:53:12C'est très sévère, je pense.
00:53:14Je ne suis pas tout à fait dans la même situation,
00:53:16pardon de pinailler,
00:53:17mais notre confrère Akili
00:53:20était journaliste en CDI du service public,
00:53:25elle est animatrice,
00:53:26qui travaille comme productrice d'une émission
00:53:30et qui intervient parfois le soir.
00:53:32Ce n'est pas exactement le même statut.
00:53:34Ça ne doit pas être la même peine.
00:53:37Vous avez une forme de liberté
00:53:38que vous avez moins de compte à rendre.
00:53:40Vous n'êtes pas un journaliste
00:53:42soumis à la conversion collective
00:53:44des journalistes à vendre du visuel public.
00:53:46Et du règlement intérieur.
00:53:48Après, il y a la réception dans les murs.
00:53:51Si ça avait été un cas différent,
00:53:53quelqu'un qui se serait réclamé,
00:53:56moi je vais à un meeting du Rassemblement national,
00:53:59il y aurait un tollé,
00:54:00on en parlerait jour et nuit.
00:54:01Elle n'aurait pas de reconduction la saison prochaine ?
00:54:04Oui, mais ce serait vite réglé.
00:54:06C'est aussi simple que ça, oui.
00:54:08Bon, Richard Millet,
00:54:10la première fois que vous êtes venu ici
00:54:12pour présenter ce livre,
00:54:13vous m'avez dit
00:54:14« je n'ai jamais entendu Emmanuel Macron,
00:54:16je ne connaissais même pas sa voix ».
00:54:17Bon, je rappelle pour ceux
00:54:18qui ne vous avaient pas vu la première fois.
00:54:20Donc, on avait été séduit par votre prestation,
00:54:24si j'ose dire,
00:54:25et je vous avais dit « revenez,
00:54:26mais intéressez-vous à l'actu,
00:54:27il faut que vous écoutiez ».
00:54:28Alors vous m'avez dit
00:54:29« oui, mais moi écoutez l'actu,
00:54:30pour moi je préfère lire Chateaubriand,
00:54:33Boileau, que sais-je ».
00:54:35Et vous êtes forcé,
00:54:36peut-être depuis le mois dernier,
00:54:37à un peu regarder l'actualité
00:54:39et à écouter ce qui se dit.
00:54:41Je ne sais même pas si vous votez ou pas d'ailleurs.
00:54:43Non, je n'ai jamais voté,
00:54:45mais ça ce n'est pas un problème.
00:54:46Ah si, c'est intéressant en même temps de savoir.
00:54:48Parce que si vous n'avez jamais voté,
00:54:50c'est qu'il y a une raison
00:54:51et tout de suite j'ai envie de savoir
00:54:52pourquoi vous n'avez jamais voté.
00:54:53C'est un problème vis-à-vis de la démocratie que j'ai.
00:54:57La démocratie parlementaire.
00:54:59Mais bon, il ne me concerne que moi.
00:55:00Je pense que je vote mieux par mes livres
00:55:02que par un bulletin.
00:55:04Et puis il est vrai que le personnel politique
00:55:06ne m'incite pas beaucoup à voter.
00:55:08Je peux dire par là
00:55:09qu'il est généralement d'une médiocrité
00:55:11à tous les égards
00:55:13qui me dispense de voter,
00:55:16en quelque sorte.
00:55:18En fait, je pense que
00:55:20moi ce qui m'a fasciné,
00:55:21pour répondre à votre question,
00:55:22parce que je n'ai aucun intérêt politiquement,
00:55:25c'est ce qu'a fait Macron.
00:55:29Je me posais la question de savoir
00:55:31si au fond, il n'y avait pas une usure
00:55:33personnelle du pouvoir.
00:55:35Oui, je pense qu'il n'a pas assez.
00:55:38On a vu ça à deux reprises
00:55:40dans la Ve République.
00:55:42On a vu ça sous De Gaulle,
00:55:43avec le référendum de 1969
00:55:45qui était quelque chose de quasiment suicidaire.
00:55:48On a vu ça avec peut-être DSK
00:55:51qui a préféré une fellation
00:55:53à la présidence de la République
00:55:54et on peut le comprendre
00:55:55d'une certaine façon.
00:55:56Je veux dire, il y a quelque chose
00:55:57de l'ordre du refus.
00:55:58Et peut-être que chez Macron,
00:55:59c'est ça aussi.
00:56:00Je fais juste une parenthèse
00:56:01parce que le modérateur que je suis,
00:56:03l'affaire DSK n'est jamais allée
00:56:06jusqu'au pénal.
00:56:08Donc la phrase que vous dites,
00:56:09elle n'engage évidemment que vous.
00:56:11L'acte sexuel n'est pas contesté.
00:56:14Oui, je précise, pardonnez-moi
00:56:17de vous couper
00:56:18parce que je n'aime pas vous couper.
00:56:20Vous avez raison de me rappeler à l'ordre.
00:56:22Disons que DSK qui aurait sans doute
00:56:25fait un excellent président de la République,
00:56:27techniquement, a refusé ça inconsciemment.
00:56:31Ça, j'en suis persuadé.
00:56:32Ça, ça m'intéresse beaucoup.
00:56:33Vous voyez ?
00:56:34Les à-côtés de la politique.
00:56:36Maintenant, quelle est la réponse
00:56:38à donner à ce qui se passe,
00:56:39à la guerre civile possible,
00:56:41comme on le dit,
00:56:42à la Gabgi en tout cas qui va arriver,
00:56:44je ne sais pas.
00:56:45J'ai vu peut-être un élément de réponse
00:56:46tout à l'heure dans le métro.
00:56:48Il y avait une jolie jeune femme blonde
00:56:51qui lisait debout devant une rangée
00:56:53de non-français, de musulmans,
00:56:56de religions différentes.
00:56:58Oui, mais ils sont français.
00:57:00Ils n'avaient pas l'air très français.
00:57:02Je veux dire, par là, qu'ils n'avaient pas,
00:57:03comment dirais-je,
00:57:04ils avaient l'air d'être nés à l'étranger.
00:57:05Je les sens bien
00:57:07parce qu'ils parlaient entre arabes
00:57:09et ce n'était pas un arabe maghrébin.
00:57:11C'était un arabe qui venait de beaucoup plus loin,
00:57:12peut-être du Soudan.
00:57:13Enfin, peu importe,
00:57:14ils n'étaient pas en cause.
00:57:15Ce qui me fascinait,
00:57:16c'est que cette jeune femme était debout
00:57:17et qu'elle lisait devant eux
00:57:19le couteau de Salman Rushdie.
00:57:21Là, il y avait un contraste extraordinaire.
00:57:24Vous voyez ?
00:57:25Presque une réponse.
00:57:26Vous voyez ?
00:57:27Presque une réponse
00:57:28à un certain nombre de choses.
00:57:29Et on se demande
00:57:30si on a vraiment besoin
00:57:32de la politique, vous voyez,
00:57:34politicienne pour répondre à ça.
00:57:36Ça, c'était un geste magnifique.
00:57:37Je n'ai pas osé la photographier, mais…
00:57:38Vous l'avez lu, le couteau de Salman Rushdie ?
00:57:40Je l'ai lu, oui.
00:57:41Parce que moi, je ne l'ai pas lu.
00:57:42Je ne sais pas si les uns ou les autres…
00:57:43Ce n'est pas un très bon livre.
00:57:44Ce n'est pas un très bon livre entre nous.
00:57:46Salman Rushdie n'est pas non plus
00:57:47un très grand écrivain,
00:57:48mais je le soutiens pour ce qu'il a subi
00:57:50et subi depuis 33 ans.
00:57:52Voilà.
00:57:53Mais c'était très beau comme scène.
00:57:55Et on pourrait vous faire une objection tout de même.
00:57:57Parce que vous dites…
00:57:58Moi, je crois plus en mes livres
00:57:59que dans le vôtre.
00:58:00Mais la littérature que vous pratiquez,
00:58:03elle est d'une exigence
00:58:04qui trouve de moins en moins de lecteurs,
00:58:06comme d'autres écrivains un peu de votre genre.
00:58:08Ça veut dire que vous vous condamnez quand même
00:58:10à diffuser un message
00:58:11qui sera de moins en moins reçu,
00:58:12parce que de moins en moins de personnes
00:58:14sont capables de vous lire.
00:58:15Mais détrompez-vous.
00:58:16Je reçois beaucoup de messages
00:58:18Mais je ne dis pas que vous n'avez pas de lecteur.
00:58:19Je dis simplement votre niveau d'exigence.
00:58:21Oui, bien sûr.
00:58:22Mais bon, ça s'est toujours passé comme ça.
00:58:24Je me suis toujours méfié aussi des grands,
00:58:26comment dirais-je,
00:58:27des grands envolés, par exemple de Hugo,
00:58:29des choses comme ça,
00:58:30ou de Zola,
00:58:31qui sont souvent ringardes aujourd'hui.
00:58:33Vous voyez,
00:58:34et peut-être même étaient ringardes à leur époque.
00:58:36Baudelaire, par exemple,
00:58:37en disait beaucoup plus sur l'être humain
00:58:39et sur la politique que Hugo,
00:58:40me semble-t-il.
00:58:41Bon, on ne va pas entrer dans tous ces détails.
00:58:42Ça va ennuyer.
00:58:43Est-ce que ça a changé ?
00:58:44Est-ce que vous avez des témoignages
00:58:45après votre passage ici,
00:58:46des choses qui vous ont peut-être surpris,
00:58:48des lecteurs que vous n'imaginiez pas,
00:58:50qui sont venus vous voir ?
00:58:51Moi, je pense qu'il y a de la place
00:58:53pour une pensée originale différente à la télévision,
00:58:56peut-être plus exigeante que vous incarnez.
00:58:58Et je pense qu'au fond,
00:58:59le public a envie de cela.
00:59:01Et il a souvent été élevé à ça,
00:59:03notamment dans les années 70.
00:59:04Il y a eu des gens comme Pivot
00:59:05qui pouvaient recevoir George Steiner à la télévision
00:59:08et puis des jeunes collégiens
00:59:09pouvaient être intéressés,
00:59:10les lycéens par le lire.
00:59:11Donc, est-ce que vous avez ce type de témoignage
00:59:13depuis un ou deux mois ?
00:59:14J'en ai quelques-uns.
00:59:15Ça vous a surpris ou pas ?
00:59:17Oui, ça m'émeut toujours.
00:59:19Et ceux qui m'arrêtent dans la rue,
00:59:21de temps en temps,
00:59:22ce sont souvent des jeunes.
00:59:23Vous voyez ?
00:59:24Des jeunes gens.
00:59:25Et ils vous disent quoi ?
00:59:26Ils me disent qu'ils me lisent.
00:59:28Ce sont des gens qui ne sont pas sortis
00:59:30du 7e arrondissement.
00:59:31Il y en a qui font des métiers complètement différents.
00:59:33Et ils vous ont vus dans cette émission.
00:59:35Autrement, ils ne vous arrêteraient pas, sans doute.
00:59:37Avant aussi.
00:59:38Mais depuis quelques années,
00:59:40vous étiez moins présent à la télévision,
00:59:42puisque je rappelle qu'il y a eu
00:59:43des événements.
00:59:44Madame Annie Arnault vous a viré
00:59:46de l'espace intellectuel.
00:59:48Je suis sous OQTL.
00:59:50Obligation de quitter le territoire littéraire.
00:59:53Avec des lâchetés extraordinaires.
00:59:56Notamment de Gallimard qui vous a...
00:59:58Je trouve ça invraisemblable.
01:00:00Je trouve ça invraisemblable.
01:00:02Vous n'êtes pas n'importe qui.
01:00:04Vous êtes un des grands éditeurs de Gallimard.
01:00:06Vous avez quand même rendu des services éminents.
01:00:08Ça, je trouve ça invraisemblable,
01:00:09la lâcheté en général.
01:00:10Et on dit que vous auriez écrit
01:00:13On le dit.
01:00:14Mais bon.
01:00:15Une rumeur.
01:00:16On dit que vous l'auriez très bien édité, en tout cas.
01:00:18Voilà, je préfère cette formule.
01:00:20Bon, on va parler d'antisémitisme,
01:00:22sauf si...
01:00:24Vous ne croyez pas à la démocratie parlementaire
01:00:26et vous écrivez des livres incendiaires.
01:00:28Et moi, je suis frappé parce que
01:00:30vous avez une petite expérience de la guerre civile.
01:00:32Et vous avez bien conscience
01:00:34qu'en France, il y a une espèce de guerre latente
01:00:36qui est en train de monter.
01:00:38Et que, justement, le rôle du politique,
01:00:40le rôle de la démocratie parlementaire,
01:00:42c'est de, je veux dire,
01:00:44de cristalliser le débat
01:00:46à l'intérieur de cette enceinte
01:00:48et de lui permettre de cette violence
01:00:50s'exprimer autour
01:00:52de la table d'un studio
01:00:54et dans les bancs d'une assemblée.
01:00:56Et donc, elle est plus que jamais nécessaire
01:00:58parce qu'il y a un réel risque
01:01:00de partition,
01:01:02les gens ont envie
01:01:04de se sauter la gorge les uns les autres.
01:01:06Mais c'est une question philosophique.
01:01:07Je ne peux pas supporter l'idée que ma voix
01:01:09égale celle d'un imbécile.
01:01:11Donc, à partir de ce moment-là, je ne peux pas voter.
01:01:13– Oui, mais un imbécile peut vous clouer au mur, vous savez.
01:01:15– Oui, mais c'est comme ça. Je n'ai jamais voté de ma vie.
01:01:17Je ne suis pas inscrit, donc je ne compte pas.
01:01:19Donc, si vous voulez, je ne déstabilise pas la démocratie.
01:01:21Je n'existe pas. Et il y a une autre raison
01:01:23pour laquelle je ne veux pas voter,
01:01:25c'est que je ne veux pas être inscrit sur l'élite électorale
01:01:27parce que je ne veux pas être convoqué un jour
01:01:29dans un jury d'assises
01:01:31parce qu'il n'y a plus la peine de mort.
01:01:33Voilà. Ou qu'il n'y a plus
01:01:35une réelle peine de perpétuité, plutôt.
01:01:37Donc là, ma philosophie, je suis en tranquillité
01:01:39avec ma conscience philosophique.
01:01:41– Non, mais ce que vous dites,
01:01:43moi, par goût,
01:01:45qui aime entendre des choses différentes,
01:01:47la phrase que vous avez dite,
01:01:49je ne veux pas voter parce que je ne veux pas
01:01:51que ma voix soit comptabilisée comme celle d'un imbécile,
01:01:53il faut beaucoup de courage intellectuel pour dire ça.
01:01:55Certains diront peut-être également
01:01:57beaucoup de prétention.
01:01:59D'autres diront, un imbécile vous vaut bien
01:02:01parce qu'il a peut-être d'autres qualités,
01:02:03des qualités de cœur, des qualités de générosité
01:02:05qu'un intellectuel
01:02:07ou que quelqu'un d'intelligent n'a pas.
01:02:09Donc, que sais-je.
01:02:11Mais en tout cas, d'affirmer cela comme vous le faites,
01:02:13forcément, ça m'interpelle
01:02:15et le goût que j'ai
01:02:17d'entendre des gens
01:02:19qui pensent différemment
01:02:21me pousse à donner la parole
01:02:23toujours à ceux qui ne pensent pas comme nous
01:02:25ou comme moi, que sais-je.
01:02:27Je ne pense pas évidemment comme vous.
01:02:29– Je vous en remercie mais…
01:02:31– D'abord, imbécile,
01:02:33il faudrait définir ce qu'est un imbécile,
01:02:35je vous assure, et à la fin de ma vie,
01:02:37je voudrais vraiment qu'on me dise
01:02:39ce qu'est l'intelligence.
01:02:41Ça m'intéressera beaucoup qu'on me le dise.
01:02:43On me dit qu'Emmanuel Macron est extrêmement intelligent,
01:02:45je n'en doute pas.
01:02:47Et il a souvent fait des choses
01:02:49que je trouve imbéciles pour le coup.
01:02:51– Moi, je voulais vous poser une question aussi.
01:02:53J'aime bien l'idée de…
01:02:55Vous dites « usure du pouvoir d'actes manqués ».
01:02:57Vous avez fait le parallèle entre
01:02:59le référendum de De Gaulle
01:03:01et la dissolution de Macron.
01:03:03En fait, c'est peut-être même
01:03:05un suicide politique, en réalité.
01:03:07Mais, comment vous interprétez
01:03:09ce qu'a dit le président de la République ?
01:03:11On est à trois semaines des Jeux Olympiques,
01:03:13on est en guerre civile, alors que,
01:03:15visiblement, aucun service, aucun conseil de défense,
01:03:17personne n'est réuni pour avaliser tout cela.
01:03:19– Il n'a aucune idée de ce qu'il dit.
01:03:21– Je vais vous donner un exemple.
01:03:23– Il n'a aucune idée de ce qu'il dit.
01:03:25– Je vais vous donner un exemple.
01:03:27– Ça devient pathologique.
01:03:29– Si vous voulez acheter une Kalachnikov,
01:03:31c'est très facile. – Bien sûr.
01:03:33– Moi-même, j'en possède une au Liban,
01:03:35j'en ai acheté une, 300 dollars.
01:03:37Le type m'a dit « si tu veux, je te la fais venir en France directement ».
01:03:39Je lui ai dit « non, surtout pas, je n'ai pas de problème,
01:03:41tu la laisses ici ».
01:03:43Donc, si moi, pour vos couillons, à Beyrouth,
01:03:45je peux faire ça, vous imaginez que des gens
01:03:47beaucoup plus intéressés à ce qu'il y ait une explosion
01:03:49vont le faire.
01:03:51Si Bardella arrive au pouvoir,
01:03:53vous allez voir la gabegie que ça sera.
01:03:55– Je pense, c'est très évident.
01:03:57Agité, bien sûr, pas forcément
01:03:59par les forces démocratiques et populaires,
01:04:01agité par le Qatar, les frères musulmans,
01:04:03Soros et tout ce que vous voulez.
01:04:05Vous voyez, l'Azerbaïdjan,
01:04:07on voit un sujet sur la Nouvelle-Calédonie,
01:04:09ça, on n'aurait pu pas en parler longtemps,
01:04:11mais bon, c'est pas…
01:04:13– Mais non, mais pourquoi pas ?
01:04:15Vous avez carte blanche, puisqu'à chaque fois,
01:04:17je vous dis, vous venez pendant un mois
01:04:19et vous me faites… vous parlez de ce que vous voulez
01:04:21et vous nous donnez pourquoi pas, sur l'actualité,
01:04:23c'est pas sur la Nouvelle-Calédonie, si vous voulez dire quelques mots.
01:04:25– Non, mais je vois ce qui se passe en France,
01:04:27je vois ce qui se passe dans les territoires d'Outre-mer,
01:04:29je vois ce qui se passe en Afrique.
01:04:31Pour la France, on a l'impression que,
01:04:33je ne vais pas employer l'expression tout vulcan,
01:04:35mais on a l'impression d'une espèce de lézarde
01:04:37qui s'agrandit de tous les côtés.
01:04:39– On n'aime pas les faibles.
01:04:41– Ça, c'est quelque chose d'extrêmement inquiétant.
01:04:43– Ben, Vincent Arouet dit la même chose.
01:04:45– Le monde n'aime pas les faibles,
01:04:47et on paye comptant sa faiblesse.
01:04:49– En Nouvelle-Calédonie, évidemment,
01:04:51que l'isolement du territoire suscite des appétits
01:04:53et que les Chinois, les Américanais, les Russes,
01:04:55tout le monde est sur le coup.
01:04:57– Mais en banlieue aussi, je pense.
01:04:59– Qu'est-ce qui vous fait dire ça, monsieur Millet ?
01:05:01Qu'est-ce qui vous fait penser réellement
01:05:03à un embrasement des banlieues
01:05:05si, à partir de dimanche soir,
01:05:07l'escort de Jordan Bardella…
01:05:09– Vous avez vu ce qui s'est passé
01:05:11il y a un an pour un délinquant
01:05:13qui s'est fait abattre par un flic
01:05:15en légitime défense.
01:05:17– Oui, bien sûr.
01:05:19– Imaginez ça.
01:05:21– Le procès le dira et l'enquête le dira.
01:05:23Là encore, le modérateur que je suis
01:05:25est obligé d'intervenir
01:05:27pour ce jeûne de Naël.
01:05:29L'enquête est en cours
01:05:31et le procès établira les vérités.
01:05:33– Mais enfin, vous avez quand même vu
01:05:35une semaine d'émeute à laquelle
01:05:37ont mis fin les dealers parce que ça gênait le commerce.
01:05:39– Justement, j'ai pas été assez explicative.
01:05:41Il y a des quartiers,
01:05:43enfin, certains quartiers,
01:05:45dans lesquels les points de deal
01:05:47rapportent 100 000 à 200 000 euros par jour.
01:05:49Quel serait l'intérêt pour les narcotrafiquants
01:05:51sachant qu'ils ont des modalités
01:05:53de circulation
01:05:55de mettre à feu la France
01:05:57puisque si la France était à feu,
01:05:59il n'y aurait plus de Deliverweed,
01:06:01il n'y aurait plus d'Ubercheat,
01:06:03il n'y aurait plus d'Ubercoke,
01:06:05il n'y aurait plus de Chouffe,
01:06:07il n'y aurait plus de Gaiter,
01:06:09il n'y aurait plus toute la ramification.
01:06:11– C'est les dealers qui vont nous sauver
01:06:13les propres milices pour se protéger.
01:06:15Anime notamment, il paye des dealers
01:06:17très très chers pour sauver le quartier
01:06:19puisque la police était plus en mesure de le faire.
01:06:21– Monsieur Millet, après on parlera de l'antisémitisme.
01:06:23– Vous avez raison de poser la question,
01:06:25mais je pense que vu l'assaut que donnent à l'Europe
01:06:27les narcotrafiquants mexicains,
01:06:29ça serait peut-être un moyen d'imposer davantage
01:06:31parce que ça c'est un petit trafic,
01:06:33c'est pas très gros comme trafic.
01:06:35Vous voyez très bien ce qu'ils briguent.
01:06:37D'ailleurs les Hollandais et les Belges d'envers,
01:06:39beaucoup de problèmes avec ça.
01:06:41– Tout à fait.
01:06:43– Alors je vous propose de voir quand même
01:06:45le sujet de Maxime Lavandier sur l'antisémitisme
01:06:47et notamment la prise de parole des parents
01:06:49de cette jeune fille qui a été violée.
01:06:51Quand Monsieur Millet vient,
01:06:53vraiment on repart optimiste
01:06:55sur la société française,
01:06:57c'est ça qui est bien
01:06:59parce que le regard qu'il propose…
01:07:01– En même temps on ne tombe pas de très haut.
01:07:03Monsieur Millet place des mots fort.
01:07:05– Oui je suis d'accord.
01:07:07– C'est un peu ce que nous ressentons tous.
01:07:09– Je partage votre avis.
01:07:11Je partage votre avis.
01:07:13Alors après la question que je ne lui pose jamais
01:07:15c'est quelle serait la solution ?
01:07:17Il ne dit pas de démocratie parlementaire
01:07:19mais alors comment vous dirigez ?
01:07:21Vous faites un despote éclairé ?
01:07:23C'est Catherine II de Russie ?
01:07:25On fait comment le vote censitaire ?
01:07:27Comment vous faites ?
01:07:29Et Tocqueville avait parlé de la démocratie
01:07:31mieux que quiconque.
01:07:33Vous faites comment aujourd'hui
01:07:35dans une société idéale selon vous ?
01:07:37– Il y a des lois.
01:07:39Et des lois qui ne sont pour la plupart pas appliquées
01:07:41ou pas appliquées comme il faudrait.
01:07:43Il y a ce qu'on appelle un conseil d'État
01:07:45qui détricote tout ce qui est bien, etc.
01:07:47Il y a des juges de gauche qui détiennent à peu près…
01:07:49Vous voyez, il suffirait d'appliquer
01:07:51un certain nombre de choses, d'appliquer les lois
01:07:53et de refonder tout ça.
01:07:55– Mais vous pensez que c'est possible ?
01:07:57Vous pensez au fond de vous
01:07:59que le combat est possible
01:08:01pour retrouver un pays
01:08:03qui à un moment donné
01:08:05ne le satisfaisait davantage qu'aujourd'hui ?
01:08:07– Mais je l'espère. Je l'espère profondément.
01:08:09Je vous avais parlé de la langue la dernière fois.
01:08:11Je pense que tout se reconquiert,
01:08:13à commencer par la langue,
01:08:15éducation nationale, justice, etc.
01:08:17C'est un ensemble de choses qu'il faut resserrer.
01:08:19On a l'impression d'une voiture
01:08:21dont tous les boulons brinquent balles.
01:08:23Si on resserrait tout ça, ça irait certainement beaucoup mieux.
01:08:25Mais qui veut le resserrer ? Mélenchon ?
01:08:27– Non. – Je ne suis pas sûr.
01:08:29– Moi j'ai l'impression que vous ne concevez pas
01:08:31ce nouvel ordre, si j'ose dire,
01:08:33cet épisode violent, j'ai l'impression.
01:08:35Vous ne croyez pas à un processus de réforme ?
01:08:37– Si, mais une réforme véritable.
01:08:39Une réforme qui aboutisse.
01:08:41Ça veut dire avec une réforme
01:08:43de l'autorité aussi,
01:08:45de la verticalité.
01:08:47– Donc vous croyez encore à la démocratie ?
01:08:49– Moi je ne me situe pas hors du champ démocratique.
01:08:51– C'est bien de le dire.
01:08:53– Je ne vote pas, c'est tout.
01:08:55Mais les autres peuvent voter,
01:08:57comme je l'indique, il faut le faire.
01:08:59Je suggère plutôt.
01:09:01– Je prends le sujet sur l'antisémitisme
01:09:03avec Maxime Lavandier et cette prise de parole
01:09:05des parents parce que c'est un sujet
01:09:07qui nous a beaucoup intéressé évidemment.
01:09:09– Après le viol et l'agression antisémite
01:09:11de l'enfant de 12 ans survenu à Courbevoie,
01:09:13une question est sur toutes les lèvres.
01:09:15Pourquoi un tel déchaînement de violence ?
01:09:17Un des éléments de réponse
01:09:19se trouve sans doute à Ruel Malmaison
01:09:21d'où sont originaires deux des principaux
01:09:23mis en cause et notamment
01:09:25le mineur de 12 ans suspecté
01:09:27d'être l'instigateur du viol.
01:09:29Cette jeune fille était scolarisée
01:09:31au sein du même collège que ce dernier.
01:09:33Elle décrit un jeune garçon violent.
01:09:35– Il insultait des personnes
01:09:37et faisait beaucoup de crier
01:09:39aussi par les profs.
01:09:41Et un moment,
01:09:43il a même tapé ma meilleure amie.
01:09:47– Du côté des connaissances
01:09:49d'un des autres mineurs de 13 ans
01:09:51suspectés d'avoir participé au viol,
01:09:53on dépeint un garçon à problème
01:09:55mais on ne s'imaginait pas
01:09:57qu'une telle ignominie.
01:09:59– Il est sorti du cadre familial.
01:10:01Il a été affulgué auparavant.
01:10:03Il a été viré plusieurs fois
01:10:05de son collège.
01:10:07C'est le truc de trop qu'il a fait.
01:10:09Je ne pensais pas qu'il allait à l'école.
01:10:11Je savais que c'était une personne assez chipée
01:10:13mais d'aller faire ça...
01:10:15Non, jamais j'aurais pensé au viol.
01:10:17– De jeunes de 13 ans ont été mis en examen
01:10:19pour viol en réunion.
01:10:21Quant au mineur de 12 ans,
01:10:23il a été placé sous le statut de témoin assisté
01:10:25à une mesure éducative provisoire
01:10:27avec placement en foyer.
01:10:29– La France est donc ce pays où on filme désormais des baskets
01:10:31puisque les gens ne parlent pas à visage découvert.
01:10:33Je vous propose d'écouter
01:10:35l'avocate des parents
01:10:37et également de cette jeune fille
01:10:39qui s'appelle Muriel Wagnin.
01:10:45– Elle est dans un cauchemar
01:10:47qui se prolonge
01:10:49depuis samedi dernier
01:10:51dont elle ne s'est pas encore réveillée.
01:10:53Parce que lorsqu'elle est réveillée,
01:10:55elle a des flashbacks.
01:10:57Elle revit les scènes de viol
01:10:59et de violences qui lui ont été infligées.
01:11:01Et lorsqu'elle essaye
01:11:03de dormir et qu'elle parvient à dormir,
01:11:05elle est réveillée par des cauchemars.
01:11:07Pour l'instant,
01:11:09elle est plongée
01:11:11dans un monde de cauchemars,
01:11:13véritablement.
01:11:15Elle n'a pas réussi encore à se sortir.
01:11:17Elle est très courageuse,
01:11:19vraiment très courageuse.
01:11:21– Vous avez échangé avec elle ?
01:11:23– Oui, bien sûr.
01:11:25Je l'ai reçue avec mon confrère
01:11:27à deux reprises longuement
01:11:29au cabinet.
01:11:31Elle est touchante,
01:11:33elle a une forme de timidité
01:11:35qui est bien normale,
01:11:37mais pourtant elle a été en mesure
01:11:39de nous expliquer dans les détails
01:11:41ce qui lui était arrivé.
01:11:43La réalité d'un viol sur un corps aussi jeune
01:11:45fait qu'il y a des examens médicaux
01:11:47qui sont particulièrement pénibles,
01:11:49des traitements médicaux
01:11:51qui sont des traitements en principe
01:11:53réservés aux adultes
01:11:55qu'elle doit prendre maintenant.
01:11:57Et puis aussi,
01:11:59ce courage qu'elle a eu de retourner
01:12:01sur la scène de crime immédiatement
01:12:03avec les enquêteurs pour pouvoir procéder
01:12:05dans les meilleurs délais
01:12:07au prélèvement scientifique.
01:12:09Elle a accepté cette démarche-là,
01:12:11ce n'était pas évident, mais elle l'a accepté.
01:12:13Et après, elle a accepté d'être entendue
01:12:15de manière précise aussi par les enquêteurs.
01:12:17Elle a également évoqué l'antisémitisme.
01:12:21On n'est pas sur un fait divers,
01:12:23on est véritablement sur un fait de société
01:12:25et qu'il faut véritablement avoir une communication
01:12:27pour qu'il y ait un sursaut citoyen
01:12:29et que les gens prennent conscience de ce qui s'est passé.
01:12:31Parce que c'est d'une gravité,
01:12:33pour moi c'est d'une gravité
01:12:35exceptionnelle, extraordinaire, véritablement.
01:12:37Il y a des choses à comprendre de ce qui s'est passé,
01:12:39il y a des enseignements à en tirer,
01:12:41des leçons à en tirer également.
01:12:43On a tiré plusieurs fois la sonnette d'alarme
01:12:45à l'OGE, à de nombreuses reprises.
01:12:47Mais là, ce n'est plus la sonnette d'alarme,
01:12:49le temps n'est plus venu de donner l'alarme,
01:12:51le temps est venu de réagir et de prendre
01:12:53véritablement les mesures qui s'imposent
01:12:55pour faire face aux fléaux de l'antisémitisme
01:12:57et pour stopper cette parole totalement
01:12:59débridée sur la scène publique
01:13:01et pour l'encadrer véritablement
01:13:03par peut-être
01:13:05des mesures
01:13:07judiciaires, c'est-à-dire des sanctions
01:13:09judiciaires qui soient à la hauteur
01:13:11des risques que ce type de propos
01:13:13font courir
01:13:15à l'ensemble de la société.
01:13:17Les choses sont évidemment assez simples
01:13:19quand une parole débridée cible
01:13:21les juifs depuis le 7 octobre
01:13:23à des cerveaux malades ou des cerveaux
01:13:25jeunes ou des cerveaux comme
01:13:27ces jeunes gens passent à l'acte.
01:13:29Peut-être parce que la personnalité débridée
01:13:31de ces enfants n'a pas été contenue par les parents.
01:13:33Mais sans doute,
01:13:35et même évidemment.
01:13:37Noémie Chaud, c'est avec nous parce que nous suivons,
01:13:39vous le savez, ce procès
01:13:41de Jérôme Tonneau
01:13:43et de ses complices qui ont tué
01:13:45Nathalie Debailly
01:13:47et c'est ce que nous appelons
01:13:49un féminicide.
01:13:51Lundi s'est ouvert un procès devant
01:13:53les Assises du Nord à Douai.
01:13:554 hommes sont jugés
01:13:57et aujourd'hui, bonjour Noémie,
01:13:59c'est les proches de Nathalie Debailly
01:14:01qui seront entendus.
01:14:03En ce moment, c'est le frère de Nathalie,
01:14:05Nicolas Debailly, c'est un peu le porte-parole
01:14:07de cette famille et qui fait
01:14:09presque jour après jour
01:14:11la chronologie des derniers mois
01:14:13de vie de sa sœur.
01:14:15J'ai suivi les derniers mois de son calvaire,
01:14:17j'étais très au fait du danger qui pesait sur elle
01:14:19et du fait qu'elle était complètement terrorisée
01:14:21après la mort de sa sœur,
01:14:23passé la sidération, l'effroi bien sûr.
01:14:25Il a décidé de fouiller le téléphone portable,
01:14:27l'ordinateur de Nathalie,
01:14:29de contacter tous ses amis,
01:14:31de retrouver tous les échanges
01:14:33qu'il avait pu avoir avec elle
01:14:35pour faire cette chronologie,
01:14:37pour qu'elle soit rendue tel jour.
01:14:39Elle a reçu tel sms avec une photo de Pierre Tombal.
01:14:41Tel jour, elle raconte à une amie
01:14:43que Jérôme Tonneau la surveille
01:14:45à la terrasse d'un café.
01:14:47Pour ce témoignage qui va durer longtemps,
01:14:49avant cela, ce matin, on a entendu
01:14:51l'homme qui partageait la vie de Nathalie Debailly
01:14:53au moment des faits.
01:14:55Ils étaient ensemble depuis quelques mois seulement.
01:14:57Il y avait, a-t-il raconté,
01:14:59ce problème avec Jérôme Tonneau
01:15:01qu'il a harcelé. Elle était très perturbée.
01:15:03Elle me disait, tu te rends compte,
01:15:05je vais me mettre dans un coffre de voiture.
01:15:07Moi, je lui ai dit que c'était un chef d'entreprise,
01:15:09que ce n'était pas quelqu'un qui était fou.
01:15:11Je n'ai pas eu le réflexe. Je suis désolée.
01:15:13Cet homme qui raconte aussi
01:15:15le jour où Nathalie Debailly, qui a pourtant déjà déposé
01:15:17plusieurs plaintes et mains courantes,
01:15:19est convoquée par la police parce que Jérôme Tonneau
01:15:21a dit qu'elle avait volé son téléphone portable.
01:15:23Ça paraît incroyable.
01:15:25Lâche-t-il dans un sanglot.
01:15:27Ils se souviennent de leur dernière journée ensemble.
01:15:29On avait fait une course à pied.
01:15:31On était bien. Et puis, tout s'arrête.
01:15:33La vie n'est plus la même après.
01:15:35On survit, mais tout a changé.
01:15:37Et les anciennes compagnes de Jérôme Tonneau
01:15:39ont témoigné ?
01:15:41Oui.
01:15:43Hier, la journée a été marquée par les témoignages
01:15:45des anciennes compagnes de l'accusé.
01:15:47Des témoignages qui ont glacé tous ceux
01:15:49qui ont assisté à l'audience.
01:15:51Elles ont décrit ce qu'on pourrait appeler
01:15:53un très sale type. Son ex-épouse a raconté
01:15:55que son mari lui répétait qu'il allait
01:15:57la couler dans une dalle de béton,
01:15:59qu'on ne retrouverait jamais son corps.
01:16:01Elle décrit ce jour de 2015 où Jérôme Tonneau
01:16:03l'a étranglé. J'ai vu le diable ce jour-là.
01:16:05Une autre, enfin, a regretté de ne pas
01:16:07avoir mis en garde Nathalie Debailly,
01:16:09de ne pas lui avoir dit de faire attention
01:16:11à elle. Bref, une journée qui a permis
01:16:13de mieux cerner le caractère très misogyne
01:16:15de l'accusé, son attitude envers les femmes,
01:16:17insolence, condescendance, mépris,
01:16:19que ce soit ses ex, mais aussi
01:16:21les magistrates, les avocates qui interviennent
01:16:23dans ce dossier. L'accusé qui,
01:16:25par exemple, l'interrogeait sur une éventuelle
01:16:27pratique d'un culte en détention,
01:16:29a également répondu, quand vous voyez ce que Dieu
01:16:31laisse faire aux hommes,
01:16:33un profil, donc,
01:16:35vraiment glaçant et qui interroge énormément
01:16:37en cette troisième journée d'audience.
01:16:39Merci beaucoup,
01:16:41vraiment, Noémie Schultz, mais c'est vrai que
01:16:43le mal
01:16:45peut exister parfois,
01:16:47que le
01:16:49romancier que vous êtes doit être, peut-être
01:16:51comme nous, fasciné par cette
01:16:53histoire de cet homme,
01:16:55fasciné et horrifié parce qu'une femme est morte.
01:16:57Mais
01:16:59la vie de cet homme,
01:17:01on n'a jamais été dans un autre cerveau
01:17:03et on reste fasciné
01:17:05devant le mal tel qu'il existe parfois.
01:17:07J'essaie de ne pas me laisser
01:17:09fasciner, j'essaie de garder
01:17:11une distance, mais
01:17:13le féminisme
01:17:15a raison, le bon féminisme
01:17:17a raison de s'insurger
01:17:19contre toutes les atteintes
01:17:21aux femmes, ça je soutiens ça depuis
01:17:23toujours, depuis toujours, depuis ma naissance.
01:17:25Mais je voudrais revenir sur l'histoire
01:17:27de Courbevoie.
01:17:29L'avocate dit
01:17:31que c'était un fait de société. Est-ce que c'est
01:17:33pas plus que ça ? Est-ce que c'est pas
01:17:35au-delà d'un fait de société ? Est-ce que c'est pas
01:17:37bien que ces jeunes gens
01:17:39soient, enfin, 12 ans, je crois,
01:17:41le violeur.
01:17:43C'est pas un acte politique.
01:17:45Il m'a semblé lire
01:17:47que tu soutiens
01:17:49la... etc.
01:17:51Donc voyez, là aussi
01:17:53l'avocate
01:17:55ne peut pas en dire davantage.
01:17:57Elle ne peut bien sûr pas donner la nationalité
01:17:59du violeur. Nous la devinons.
01:18:01Le violeur, il est français.
01:18:03Il est français.
01:18:05Alors après,
01:18:07manifestement, il est
01:18:09admis qu'il soit de religion
01:18:11musulmane et que c'est parce
01:18:13qu'il est de religion musulmane qu'il s'en
01:18:15prend à une juive. Ça, les
01:18:17premiers éléments de l'enquête, on peut le dire.
01:18:19Et vous avez vu aussi
01:18:21le témoignage de ce jeune gars
01:18:23qui disait que c'est le truc de trop.
01:18:25Je suis désolé, c'est pas un
01:18:27truc de trop. C'est un viol politique.
01:18:29Voilà. Donc voyez comment...
01:18:31Mais les mots ! Là, j'ai pensé
01:18:33à vous, parce que qu'a dit
01:18:35Emmanuel Macron ? Il a dit que
01:18:37derrière cet acte-là, il fallait un échange.
01:18:39C'est le mot qu'il a employé. Et il se trouve que c'est dans
01:18:41vos lieux communs.
01:18:43On échange, comme on dit,
01:18:45qu'on boit ou défèque.
01:18:47L'emploi du verbe est absolu, mais il signifie
01:18:49qu'on partage la vieille conversation
01:18:51relouquée, variante. On communique.
01:18:53En vérité, il ne s'échange rien. Ce sont
01:18:55deux solipsismes narcissiques
01:18:57qui parlent ensemble des mêmes
01:18:59choses. Ah oui ?
01:19:01Qu'est-ce que vous voulez échanger ?
01:19:03Le pouvoir
01:19:05des mots, c'est quelque chose. L'antisémitisme
01:19:07criminel est connecté avec
01:19:09l'antisémitisme d'atmosphère.
01:19:11Bien sûr. De discours.
01:19:13C'est en cela que vous avez raison de qualifier ça d'acte politique.
01:19:15Mais quand vous lisez le PV
01:19:17de la police sur ce crime
01:19:19antisémite, ce viol de cet enfant,
01:19:21le mimétisme avec le 7 octobre
01:19:23est frappant. Il est expliqué
01:19:25par exemple qu'ils ont mis le feu à ses affaires
01:19:27en lui demandant de s'asseoir dessus. En fait, ça rappelle
01:19:29ce que les terroristes du Hamas ont fait
01:19:31en Israël, c'est-à-dire le viol
01:19:33est brûlé aussi des femmes.
01:19:35Le mimétisme est frappant.
01:19:37Quand on exalte le Hamas comme étant
01:19:39dérésistant par le politique qui supervise
01:19:41et échapronne l'idéologie
01:19:43dont le narratif s'inscrit dans les familles,
01:19:45il en aboutit à ce viol politique, comme vient me dire
01:19:47M.Millet, tout simplement.
01:19:4910h31, Somaïa nous rappelle les titres et puis on lira
01:19:51Nouveau lieu commun, parce que c'est la dernière fois
01:19:53de la saison que vous venez. Alors, on devait
01:19:55s'arrêter le 5 juillet, pour tout vous dire.
01:19:57Et puis, il ne vous a pas
01:19:59échappé qu'il y a une actualité un peu plus
01:20:01forte. Donc, on va reprendre une
01:20:03petite semaine peut-être de rab.
01:20:05Une semaine seulement ? Non, deux ou trois jours.
01:20:07Il y a un moment, il faut s'arrêter quand même. Et puis, il y a d'autres gens dans cette
01:20:09rédaction. Il y a des gens qui sont
01:20:11ici, qui sont là. Il y a des gens
01:20:13qui sont nuls d'être y remplacer.
01:20:15La Révolution n'est pas un pique-nique ?
01:20:17Vous, dans votre somptueuse propriété de Guérande,
01:20:19qui est déjà encerclée. On m'a dit que vous en vendiez
01:20:21une partie d'ailleurs, tellement c'est grand.
01:20:23Vous vendiez quelques hectares.
01:20:25J'ai vu ça que...
01:20:27On m'a dit que...
01:20:29On est dans un univers totalement
01:20:31magique ici. C'était tellement...
01:20:33Un univers imaginaire. C'était tellement grand.
01:20:35On va creuser des douves en ce moment.
01:20:37C'était tellement grand chez vous que
01:20:39voilà, vous en vendiez une partie à quelques
01:20:41personnes. Mais voyons,
01:20:43je viendrai vous voir avec
01:20:45les gueux dans votre palace
01:20:47estivale. Bon, il est 6h32.
01:20:49Sommeil à la midi.
01:20:55Suite du feuilleton chez les Républicains,
01:20:57Aurélien Pradié claque la porte.
01:20:59Le candidat sortant dans la première
01:21:01circonscription du Lot veut relancer
01:21:03son parti. C'est dans cette perspective
01:21:05qu'il a reçu le renfort de 30
01:21:07autres candidats pour reconstruire la droite
01:21:09républicaine, dit-il.
01:21:11Après un renvoi en avril,
01:21:13ouverture du procès de l'homme qui a menacé
01:21:15de mort le proviseur du
01:21:17lycée Maurice Ravel,
01:21:19une déferlante de haine s'était abattue
01:21:21sur le directeur de l'établissement parisien
01:21:23après une altercation avec
01:21:25une élève pour qu'elle enlève son voile.
01:21:27Et puis plus de 2500
01:21:29départs de feu enregistrés depuis
01:21:31le début de l'année dans le Pantanal,
01:21:33trésor de la biodiversité au Brésil,
01:21:35soit une augmentation de plus
01:21:37de 1700% par rapport à la
01:21:39même période en 2023,
01:21:41des feux majoritairement dus à la
01:21:43forte sécheresse. Toutefois,
01:21:45quelques-uns seraient d'origine criminelle.
01:21:47Merci Somaïa. Il y a quelques écrivains
01:21:49qui ont un pouvoir de faire rire tout seul
01:21:51en un prix d'un fourrure. Bon, c'est assez rare.
01:21:53San Antonio produisait ça
01:21:55sur moi. Je ne sais pas si vous lisiez
01:21:57Frédéric Dard ou San Antonio, mais
01:21:59tu pouvais rire, mais tu étais dans le train
01:22:01et puis tout d'un coup tu riais tout seul.
01:22:03Et Richard Milliam
01:22:05moi me fait rire.
01:22:07Mais je ne peux pas vous dire autre chose, il me fait rire.
01:22:09Sur l'égalité, ôtons ce mot du
01:22:11verbeux slogan républicain et voyons ce qu'il recouvre.
01:22:13Et tous les crimes commis en son nom
01:22:15depuis la révolution de 1789
01:22:17à l'homme nouveau, soviético-maoïste
01:22:19et au crétinisme woke de l'éducation
01:22:21nationale, explosive
01:22:23babel que les socialistes
01:22:25français ont tenté de contenir en instaurant
01:22:27le collège unique, moins pour établir
01:22:29une égalité de chance. On ne voit pas
01:22:31ce que la chance à avoir dans le travail
01:22:33de la discipline rookies pour ton
01:22:35bout de bonheur d'enseignement.
01:22:37Mais moi je vous jure, ça me fait vraiment rire.
01:22:39Loin du gaugisme des pédagogues que pour
01:22:41mieux accueillir la progéniture
01:22:43d'une immigration dont la fécondité
01:22:45est comme la démocratie américaine une arme de destruction
01:22:47la première affirmant le droit d'accès
01:22:49à tous les programmes, la seconde le devoir
01:22:51de respecter coûte que coûte le programme à l'arrivée
01:22:53d'où le fait que n'importe qui peut avoir
01:22:55le baccalauréat, une licence, etc.
01:22:57Et oui.
01:22:59Et oui, c'est ça
01:23:01qui est terrible. Et oui. Mais alors qu'est-ce qu'il
01:23:03faut faire ? Faut verser la cinquième un
01:23:05examen pour que tout le monde... En fait, faut appliquer
01:23:07à l'éducation nationale les règles du sport.
01:23:09Et finalement, oui.
01:23:11Et c'est ça qu'il fallait faire. La compétition.
01:23:13Non mais rétablir des examens à l'intérieur
01:23:15du cursus. Bien sûr. Voilà.
01:23:17Déjà. Mais oui, mais les parents ne sont pas d'accord
01:23:19parce que les parents vont arriver. Si mon fils
01:23:21pourquoi il ne va pas au bac et ça va être...
01:23:23Pourquoi on aurait besoin de l'avis des parents ?
01:23:25Mais pour le vote.
01:23:27Pour être élu.
01:23:29Bon, en tout cas, vous reviendrez l'année prochaine ?
01:23:31Avec plaisir. Une fois par mois, ça vous va ?
01:23:33Très bien. Eh bien, on va reprendre
01:23:35le 28 août. Donc fin septembre, vous viendrez
01:23:37nous voir comme ça.
01:23:39Et puis, je l'ai dit, c'est une pensée
01:23:41différente. Et puis,
01:23:43a priori, vous n'êtes invité nulle part.
01:23:45Non.
01:23:49Au QTL.
01:23:51Bon. Thibault Palfroy était à l'arrivée
01:23:53des Nations. Rémi était à La Vision. Guillaume Marceau
01:23:55était au son. Merci à Marine Lanson, à Pauline
01:23:57Préfzère. Toutes ces émissions sont retrouvées sur
01:23:59cnews.fr. Jean-Marc Morandini. Dans
01:24:01une seconde. Nous, on est encore là.
01:24:03Donc, au moins, vous êtes
01:24:05là aussi. Vous n'êtes pas en vacances, M. Hervouët.
01:24:07À Guérande. Vous n'êtes pas en vacances.
01:24:09Non, parce que
01:24:11vous avez peut-être des visites à assurer pour
01:24:13la partie que vous vendez.
01:24:15Jean-Marc Morandini.
01:24:17Et rendez-vous ce soir. On sera avec Jordan Bardet, là.