• il y a 6 mois
Avec Stanislas Rigault, président de Génération Zemmour, et William Martinet, député de la 11ème circonscription des Yvelines | La France Insoumise

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##POULIN_SANS_RESERVE-2024-06-14##

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News
Transcription
00:00terre-de-france.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:05Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:12Et bonjour à toutes, bonjour à tous, on est ensemble jusqu'à 13h pour cette nouvelle émission.
00:17Aujourd'hui on va parler de reconquête partie en miettes.
00:21Qu'est-ce qu'il en reste avec Stanislas Rigaud, président de Génération Zemmour,
00:24qui sera avec nous pour répondre à nos questions.
00:26Après le psychodrame et l'exclusion de Marion Maréchal, on aura ensuite en deuxième invité
00:34William Martinet, député de la 11e circonscription des Yvelines pour la France Insoumise,
00:38pour parler du programme du nouveau Front Populaire dévoilé ce matin,
00:41l'union de la gauche qui fait visiblement capoter les plans d'Emmanuel Macron.
00:46Et puis on parlera aussi d'une sortie d'une ministre qui s'est un peu emmêlée les pinceaux,
00:52pourrait-on dire.
00:53Pour poser vos questions, réagir, un seul numéro pour le standard 0 826 300 300.
00:59Vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite.
01:10Et notre invité c'est Stanislas Rigaud, président de Génération Zemmour, vous êtes chez Reconquête.
01:16On a vu cette semaine Eric Zemmour abattu, dégoûté même, presque dégoûté de la politique,
01:22face à la trahison express de Marion Maréchal, à peine élue avec les voix de Reconquête,
01:29plus d'un million de voix, aux élections européennes,
01:31elle décide de claquer la porte du parti, de prendre une stratégie personnelle.
01:36Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé,
01:39si vous étiez dans ce moment d'atermoiement et de doute ?
01:45Merci de votre invitation.
01:47Oui, j'ai suivi de très près ce qui s'est passé évidemment au sein de Reconquête
01:51et ce qui s'est passé plus globalement dans notre camp politique,
01:53dans la grande famille politique de la droite.
01:55Ce qui s'est passé c'est assez simple en réalité, c'est assez malheureux,
01:58c'est que Marion Maréchal a tenté de créer le Rassemblement,
02:02avec le Rassemblement National, avec les Républicains,
02:04chose que nous souhaitons, chose que nous souhaitions,
02:06que nous souhaitons et que nous souhaiterons encore demain.
02:10L'accord n'a pas pu se faire sur une coalition avec les partis,
02:14pour qu'il y ait un vrai arrangement,
02:16pour qu'on puisse vraiment réfléchir avec les trois grandes structures.
02:19Et donc suite à ça, Marion Maréchal a expliqué qu'Éric Zemmour en était le responsable,
02:23que c'était Éric Zemmour qui bloquait cette situation,
02:26et surtout a expliqué jeudi soir, ou mercredi soir,
02:28le temps passe si vite en ce moment,
02:30qu'Éric Zemmour souhaitait présenter des candidats partout,
02:33face justement aux candidats du Rassemblement National et des Républicains.
02:36Chose fausse, et que je déplore,
02:38parce qu'on ne peut pas, je crois, faire de la politique
02:41en prêtant des intentions à ses camarades,
02:44et qui ont lutté pendant autant de temps.
02:46Clarifions, quelle est la position de Reconquête ?
02:49Par rapport à cette alliance des droites,
02:51et combien de candidats vont se présenter, et dans quelles conditions ?
02:55Écoutez, c'est très simple.
02:56Tant qu'il y a de l'espoir pour former une coalition,
03:00des accords, une alliance,
03:02nous ne mettrons pas de candidats.
03:04Jusqu'à dimanche 18h, nous regarderons la situation politique.
03:08On l'a vu, vos auditeurs l'ont suivi, j'imagine avec attention,
03:11en l'espace de 72 heures,
03:14la vie politique française a été chamboulée.
03:16Un chamboulement est encore possible,
03:18je crois profondément qu'il est possible,
03:20qu'ici et là, nous puissions trouver des accords.
03:22Ça, c'est notre position.
03:24La deuxième position, c'est que si, d'aventure,
03:28il n'y avait pas d'accords, nous réfléchirions,
03:30au sein de Reconquête, à mettre des candidats,
03:32ici et là, nous en avons.
03:34Nous, nos militants, nous sommes encore très motivés,
03:36puisqu'ils ne défendent pas simplement des postes,
03:38il y a beaucoup de gens qui ont très peu de chance d'être élus,
03:40et je fais mise, mais ils ont envie de défendre leurs idées jusqu'au bout.
03:43Et c'est tout à l'honneur de nos militants,
03:44qui ne se battent pas pour des fonctions,
03:46pour les ordres de la République, mais pour l'honneur de la France.
03:48Et donc, je peux vous assurer, en tout cas,
03:50que si nous avions besoin d'envoyer des candidats,
03:52beaucoup seront prêts à aller sur le terrain,
03:55pour défendre leurs idées.
03:56Défendre les idées, certes, mais comment ça a été perçu,
04:00cette trahison de Marion Rachel,
04:03de la part des militants de Reconquête ?
04:05Beaucoup d'incompréhension, beaucoup de déception,
04:07vous l'avez dit, elle a été élue dimanche soir,
04:10avec quatre autres députés, dont Sarah Knafo,
04:12Guillaume Pelletier, Laurence Trochu et Nicolabé.
04:15Quand, pendant six mois, voire un peu plus,
04:18on se bat sur le terrain, on colle, on tracte,
04:21on essaie de défendre, on dit « votez Marion jusqu'au bout »
04:24et que trois jours plus tard, son élection,
04:26elle prend la porte, on est forcément déçus.
04:30Moi, je l'ai vu, beaucoup de militants y ont cru.
04:34On a surtout accueilli Marion Rachel au sein de Reconquête,
04:37quand elle est revenue en politique,
04:39après avoir quitté Rassemblement National.
04:41Rassemblement National où, en plus,
04:43j'ai même pas envie de m'y étaler,
04:45mais où ça n'a pas toujours été facile pour elle.
04:47On voit beaucoup de déception suite à cette trahison
04:50de Marion Rachel, ce qui n'enlève rien à ses idées.
04:54Je crois que c'est une personnalité
04:56que certains continuent d'apprécier,
04:58mais en tout cas, sur cette trahison,
05:00ça a blessé beaucoup de gens.
05:02Mais justement, on parle des idées,
05:04Éric Zemmour était une des chevilles ouvrières
05:06de l'Union de la droite dès 2022,
05:09là, est-ce que ce n'est pas une question d'ego
05:11plutôt que d'idée ?
05:13Ah oui, mais pas du côté d'Éric Zemmour.
05:15Ah ben voilà, là on vient sur le sujet
05:17qui est un peu dramatique,
05:19on pourrait même en parler au sujet du Rassemblement National.
05:22Je crois que, vu la situation du pays,
05:24on ne peut pas se payer le luxe de perdre
05:26non seulement du temps,
05:28mais surtout de perdre du temps à cause des égos.
05:30Nous, pour montrer pas de blanches,
05:32pour montrer que c'est réellement ce qui nous intéresse,
05:35on a Éric Zemmour qui a dit qu'il ne se présenterait pas,
05:38qu'il ne demandait rien,
05:40qu'il était prêt à se laisser
05:42en dehors de ce grand rassemblement
05:44au profit des idées et au profit
05:46de la grande victoire potentielle
05:48aux législatives du 7 juillet prochain.
05:50C'est assez clair de notre côté.
05:52Maintenant, j'espère que chacun aura la lucidité
05:54et le courage de réfléchir
05:56en fonction non pas de ses intérêts
05:58mais des intérêts du pays.
06:00C'est pour ça qu'on attend jusqu'à dimanche
06:02pour voir ce que nous faisons de nos candidats.
06:04Marine Le Pen a parlé, elle,
06:06d'ouvrir, si jamais le RN avait une majorité
06:10et devait former un gouvernement,
06:12de faire un gouvernement d'union nationale.
06:14À ce moment-là, Éric Zemmour aurait toute sa place ou pas ?
06:16Moi, je considère qu'il a toute sa place.
06:18Encore une fois,
06:20je pense qu'une personnalité
06:22comme Éric Zemmour,
06:24qui en 2022 réunit 2,5 millions d'électeurs,
06:26qui, aux européennes,
06:28avec Marion Machel, pour le coup, reconquête,
06:30rassemble 1,3 million de personnes,
06:32c'est une personnalité qui pèse,
06:34et on ne peut pas parler d'union nationale sans lui.
06:36Mais si maintenant, ce n'est que sa personne qui bloque
06:38et ce n'est que sa personne qui empêche
06:40ce rassemblement,
06:42moi, je ne considère absolument pas ça.
06:44Moi, je ne considère pas qu'Éric Zemmour bloque quoi que ce soit.
06:46Mais si d'aventure, c'était réellement le cas.
06:48Si d'aventure, c'était réellement Éric Zemmour
06:50qui empêchait tout cela.
06:52Lui, il a dit, il est prêt à ne pas en être
06:54et ne pas demander de poste, à ne pas demander de mandat.
06:56C'est tout à son honneur.
06:58Mais ce qu'il me fait dire, et c'est intéressant,
07:00il y a une alliance aujourd'hui qui se fait avec une partie des Républicains
07:02et le Rassemblement National.
07:04Mais cette partie des Républicains qui, aujourd'hui, va travailler avec le Rassemblement National,
07:06moi, je m'en réjouis.
07:08Mais il y a encore un mois,
07:10aucune de ces personnalités des Républicains
07:12n'avaient appelé à voter pour le Rassemblement National.
07:14Ils avaient des mots plus durs les uns que les autres
07:16à leur égard. Cependant,
07:18et je leur fais...
07:20Mais même idéologiquement, on n'est pas du tout sur la même ligne,
07:22sur la retraite, sur les minima sociaux.
07:24Exactement.
07:26Mais, et c'est ce qu'on considère à reconnaître ici,
07:28sur l'essentiel, ou en tout cas sur les priorités,
07:30à savoir, et c'est ce que j'ai compris en écoutant
07:32Éric Ciotti, Jordan Bardella, etc.
07:34Si sur l'immigration, la sécurité,
07:36la baisse des impôts,
07:38ou sur la souveraineté,
07:40sur le nucléaire, sur l'énergie, sur l'industrialisation du pays,
07:42il y a un consensus sur quelques points
07:44et qui sont prioritaires, il faut savoir
07:46s'allier et faire fi,
07:48et de quelques différences programmatiques,
07:50et faire fi, évidemment,
07:52des gardes égaux. Je crois que le Rassemblement National
07:54et les Républicains ont su le faire entre eux.
07:56Pourquoi ne pas le faire avec Reconquête
07:58et Éric Zemmour ? Et puis j'ajoute
08:00un dernier point là-dessus. Les Républicains,
08:02le parti des Républicains est une
08:04famille politique qui est certes plus
08:06vieille, qui a certes plus d'élus locaux
08:08par le nombre d'années passées, mais
08:10électoralement parlant,
08:12il n'y a pas 5 millions d'électeurs entre les Républicains
08:14et Reconquête. Et quand je vois,
08:16dans certains endroits, ou quand je regarde les sondages
08:18aujourd'hui, et qu'il y a parfois
08:20un point d'écart entre le Front Populaire,
08:22donc l'extrême-gauche, et
08:24le Bloc National, avec le Rassemblement
08:26National et les Républicains,
08:28je pense qu'il ne faut pas sous-estimer les
08:304-5% de Reconquête, et les 6% de Reconquête,
08:32les millions de personnes qui, à la fin, ont voté pour
08:34Éric Zemmour. On n'a pas le droit, dans une bataille si importante,
08:36de mépriser ces électeurs-là, et de faire comme
08:38si ils n'existaient pas. C'est ce que disait Sarah Knafo
08:40hier soir, c'est les 5% qui font la majorité.
08:42Ils peuvent la faire. Et puis
08:44elle était invitée chez
08:46Cyril Hanouna, qui a mis en scène, en fait, un appel
08:48téléphonique de Sarah Knafo
08:50à Jordan Bardella.
08:52Est-ce qu'en réalité, le dialogue peut reprendre
08:54avec le Rassemblement National ?
08:56Ou est-ce qu'il a lieu, en ce moment, justement,
08:58dans le cadre d'investitures d'ici à dimanche soir ?
09:00Alors, sur le plateau de
09:02Cyril Hanouna, Jordan Bardella n'a pas répondu.
09:04Je crois qu'il connaît les
09:06horaires de passage de Cyril Hanouna,
09:08et il n'a évidemment pas envie de
09:10répondre en direct. Non, plus sérieusement,
09:12oui, le dialogue est possible.
09:14Certains se connaissent.
09:16Mais est-ce qu'il a lieu, en ce moment ?
09:18Non, actuellement... Au niveau local, ne serait-ce qu'au niveau local.
09:20Mais attendez, alors là, on va parler d'un truc très intéressant.
09:22Je me sors du parisianisme,
09:24non pas que je le sois,
09:26et je me mets dedans, mais
09:28localement, je reçois, moi, des textos
09:30de gens issus de LR,
09:32qui vont se présenter avec le RN, ou à l'inverse des RN
09:34sortant ou qui vont se présenter, qui me disent une chose.
09:36Ah, mais
09:38est-il possible qu'il n'y ait pas de candidats aux conquêtes ?
09:40Ou alors, il faudrait que les LR se retirent,
09:42parce qu'ils savent que ces 1%, ces 2%,
09:44ces 5%, ça peut être fatal
09:46pour accéder au second tour, premièrement,
09:48mais surtout pour gagner à la fin.
09:50Localement, tout le monde le sait,
09:52on regarde toutes les circonscriptions,
09:54à la fin, il y a des endroits où c'est majoritairement
09:56à telle ou à telle, mais on sait
09:58qu'on a besoin de ce rassemblement. Et surtout,
10:00localement, les gens qui se parlent,
10:02même dans les militants jeunes,
10:04tout le monde pense pareil.
10:06Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt.
10:08Et arrêter les guerres d'égo aussi.
10:10Bien sûr, les guerres d'égo. Mais je vous dis, si ce n'est qu'une guerre d'égo,
10:12nous, on est prêts. Éric Zemmour a dit
10:14qu'il était prêt. Pour moi, ce n'est pas de notre côté, cela.
10:16Mais, je ne dis pas que
10:18c'est à nous aussi de convaincre de notre utilité
10:20à ce grand rassemblement.
10:22Et je le ferai jusqu'à dimanche 18h.
10:24Jusqu'à dimanche 18h, j'expliquerai
10:26l'intérêt que nous avons tous
10:28pour le pays et pour les Français
10:30de se rassembler jusqu'au bout.
10:32Allons au bout de cette logique de l'union nationale, avec toutes les personnes
10:34de bonne volonté. Éric Zemmour, je crois,
10:36a fait preuve de sincérité et surtout
10:38de très bonne volonté
10:40dans cette séquence, et ce depuis maintenant
10:42en réalité 30 ans, puisqu'il appelle à ça depuis 30 ans.
10:44Continuons.
10:46On va tout donner jusqu'au bout. De toute façon, c'est notre mentalité
10:48de ne pas baisser les bras. Et puis,
10:50adienne que pourra.
10:52Est-ce qu'il n'y a pas un risque existentiel pour Reconquête
10:54s'il n'y a pas d'élus à l'issue de ces législatives ?
10:56Reconquête,
10:58c'est un
11:00magnifique mouvement qui a maintenant 3 ans,
11:02qui a fait beaucoup de choses dans l'espace de 3 ans,
11:04et qui, même sans élus, a réussi à se faire entendre
11:06et à gagner certains combats.
11:08Après, Reconquête,
11:10c'est surtout un moyen. Nous, on voit Reconquête
11:12comme un moyen pour arriver au pouvoir.
11:14Reconquête est, je crois, un magnifique moyen.
11:16C'est un moyen avec des gens formidables
11:18qui se battent jour et nuit pour leurs idées,
11:20qui, intellectuellement et
11:22idéologiquement parlant, est solide, et sûrement
11:24le parti qui a apporté
11:26ou essayé d'apporter le plus de thématiques
11:28ou d'imposer le plus de choses dans le débat public,
11:30et surtout qui, électoralement parlant, est en train de se développer.
11:32On l'a oublié parce que tout est passé
11:34très vite, mais dimanche dernier, nous avons eu nos
11:36premiers élus au Parlement européen.
11:38Oui, mais il y en a plusieurs qui ont été exclus.
11:40C'est bien le problème.
11:42Je vous le concède bien volontiers,
11:44mais c'est pas tant, vous savez,
11:46c'est pas Guillaume Pelletier ou
11:48Nicolas Beck qui sont le sujet majeur.
11:50On a réussi à en avoir des élus. Beaucoup nous promettaient de ne pas en avoir.
11:52Et c'est la liste,
11:54c'est un scrutin de listes qui a obtenu des élus.
11:56Et c'est une bonne chose.
11:58Donc, pour toutes ces raisons-là,
12:00Reconquête, c'est un formidable moyen
12:02et il faut évidemment le prendre en compte dans la proposition politique
12:04actuelle. Il y a encore 4 ans,
12:06Éric Zemmour n'était pas un homme politique,
12:08Reconquête n'existait pas
12:10et il n'y avait pas d'élu Reconquête.
12:12Justement, est-ce qu'il n'y a pas là une volonté
12:14de remettre Éric Zemmour
12:16à une place qui n'est pas politique
12:18mais qui est celui
12:20de l'écrivain, du penseur,
12:22du débat d'idées, plutôt que
12:24de l'homme politique ?
12:26En fait, il sera toujours écrivain
12:28et intellectuel, Éric Zemmour.
12:30Vous savez, il s'est engagé
12:32dans la présidentielle de 2022.
12:34Il n'a pas arrêté de réfléchir.
12:36D'ailleurs, l'année suivante, il a sorti
12:38un livre et il continuera d'en faire.
12:40C'est évident et je crois d'ailleurs que c'est l'une
12:42de ses forces. Parfois, on lui reproche
12:44et ça me fait toujours doucement
12:46sourire, mais une forme de radicalité.
12:48On lui reproche
12:50parfois d'être très dur ou d'être trop dur.
12:52Mais moi, j'ai deux réponses à cela.
12:54La première, c'est que je crois qu'aujourd'hui,
12:56c'est le réel qui est trop dur et trop
12:58violent. Et la deuxième chose surtout,
13:00c'est que nous nous sommes plaints tous
13:02pendant des années de la langue de bois
13:04politicienne, des faux semblants
13:06et des non-dits. Et quand quelqu'un arrive
13:08et dit tout haut, parce que tout le monde pense tout bas,
13:10on s'en plaint. Et ça, je trouve ça regrettable.
13:12Mais encore une fois, Éric Zemmour est
13:14aujourd'hui, je crois, dans une attitude constructive.
13:16Non pas pour lui, non pas pour les petits
13:18intérêts de reconquête, mais pour le pays
13:20et les Français.
13:21Et est-ce que Marine Le Pen se rend
13:23compte de ce qu'elle doit à Éric Zemmour
13:25pour la normalisation politique du rassemblement
13:27national ? Parce que finalement,
13:29d'avoir été le trubillon, d'avoir été
13:31celui qui ouvrait la fenêtre d'Overton d'une
13:33certaine façon, qui poussait le débat toujours
13:35plus loin, là où le rassemblement
13:37national essayait d'être dans la mesure
13:39et de présenter un parti
13:41qui maintenant va faire alliance avec les LR,
13:43est-ce que ce succès actuel aujourd'hui
13:45du rassemblement national, c'est pas aussi
13:47dû à ce qu'a fait
13:49Éric Zemmour pendant ces dernières années ?
13:51Je suis très heureux que vous me
13:53posiez cette question, parce que
13:55et avec l'union des droites qui est en train
13:57de se mettre en place autour d'une thématique,
13:59la sécurité et l'immigration.
14:01C'est ce qu'a eu Zemmour depuis
14:0330 ans maintenant,
14:05et particulièrement
14:07pendant l'élection présidentielle,
14:09et deuxièmement, évidemment que politiquement,
14:11nous avons eu un impact. C'est bête,
14:13mais en 2017, Dupont-Aignan soutient
14:15Marine Le Pen, et en 2022, il y a Éric Zemmour
14:17et Nicolas Dupont-Aignan qui la soutiennent.
14:19Il y a un changement majeur, Éric Zemmour a
14:21décomplexé énormément de gens sur les idées,
14:23parce qu'il ne recule pas, parce qu'il avance
14:25toujours, et que sur les idées, il est, je crois,
14:27très courageux. Donc, moi,
14:29je ne sais pas ce que pense Marine Le Pen,
14:31je serais bien maladroit
14:33de me prêter à cela.
14:35Simplement, je crois qu'il ne faut pas oublier...
14:37Mais est-ce que les deux se parlent ?
14:39Les deux ne se sont pas parlé à ma connaissance
14:41récemment. Ils se sont connus, ça fait
14:43des années qu'ils se connaissent.
14:45Maintenant, encore une fois, ce n'est pas une question,
14:47on ne leur demande pas de partir en vacances ensemble.
14:49S'ils veulent, tant mieux.
14:51D'ailleurs, je pense qu'ils partagent
14:53quand même certaines choses.
14:55Évidemment, notamment, déjà
14:57la combativité politique,
14:59et puis surtout, encore une fois, sur les sujets
15:01dont on a parlé, concernant l'identité,
15:03je crois qu'ils ont quand même beaucoup de points communs.
15:05Mais voilà, ce qui va être important
15:07les prochains jours, c'est de passer à côté,
15:09et fi des querelles
15:11personnelles, pour les intérêts
15:13supérieurs.
15:15Mais il y a aussi, quand il a pris la parole,
15:17après la trahison de Marion Maréchal,
15:19Alex Zemmour l'a nommée Marion Maréchal Le Pen,
15:21pour bien signifier qu'elle faisait partie
15:23de la famille Le Pen. Est-ce qu'il n'y a pas un sentiment
15:25d'avoir été piégée, finalement,
15:27par Marion Maréchal,
15:29dans cette campagne des Européennes ?
15:31On ne s'en serait pas douté.
15:33Je vous le confirme. Quand Éric Zemmour lui confie la tête de liste,
15:35il lui fait totalement
15:37confiance. Quand Éric Zemmour donne
15:39quelque chose à quelqu'un, il lui fait confiance.
15:41Moi, ce qui me déçoit, encore une fois,
15:43c'est que Marion Maréchal
15:45non seulement
15:47a menti sur les circonscriptions
15:49investies ou non dans le complète,
15:51et en plus de ça, pour
15:53quelques places au sein de la
15:55grosse machine du Rassemblement National,
15:57et quelques places pour quelques-uns de ses proches.
15:59Je pense que ces quelques places,
16:01nous aurions pu essayer,
16:03et nous pourrons encore peut-être,
16:05les négocier avec reconquêtes,
16:07avec aussi des gens méritants,
16:09non pas qu'ils ne soient pas forcément méritants
16:11dans le cas des proches de Marion,
16:13mais c'est surtout parce qu'ils le sont
16:15qu'ils ont été investis.
16:17C'est ce que je regrette profondément.
16:19Je suis président d'un mouvement jeune
16:21qui est important, qui a des milliers de militants
16:23partout en France. Je reçois des dizaines
16:25et des dizaines de textos par heure
16:27pour me demander ce qu'il s'est passé,
16:29et pourquoi elle est retournée dans une famille politique
16:31dont elle s'est séparée elle-même.
16:33Et ça, il y a une incompréhension.
16:35Merci beaucoup, Stanislas Rigaud,
16:37d'avoir levé un peu
16:39certaines ondes d'ombre sur cette trahison de la semaine.
16:41Il y en a eu beaucoup.
16:43Et on va passer en deuxième partie
16:45d'émission pour parler du nouveau Front Populaire
16:47aux deux salles, deux ambiances,
16:49avec William Martinet, député de la 11e circonscription
16:51des Yvelines.
16:53Savoir un peu de quoi il en retourne de ce programme.
16:55A tout de suite dans Poulain Sans Réserve sur Sud Radio.
17:15Et on va parler de Sarah El Haïry.
17:17Je ne sais pas si vous la connaissez.
17:19C'est une ministre déléguée chargée de l'enfance,
17:21de la jeunesse des familles.
17:23Elle est aussi candidate,
17:25sous la bannière, bien sûr, de Renaissance.
17:27Enfin, je ne sais pas quel sera le nom
17:29de la nouvelle majorité présidentielle.
17:31Et elle était en campagne, justement,
17:33pour expliquer que, vous savez,
17:35ce parti-là refuse et les violences
17:37d'extrême-gauche et les violences d'extrême-droite.
17:39On l'écoute.
17:41Et elle a fait une phrase malheureuse.
17:43On va y revenir.
17:45Vous savez ce qui s'est vu ?
17:47Le NPA s'est appelé à casser du PD dans 3 semaines.
17:49Le NPA appelle à casser les abribus
17:51en disant qu'il y a des violences
17:53qui ne seraient pas les mêmes.
17:55Eh bien, moi, je ne veux ni abribus cassés,
17:57ni casser du PD, parce que ça, ce n'est pas mon pays.
17:59Les abribus apprécieront, effectivement.
18:01Impressionnant, quand même,
18:03de comparer un abribus
18:05et des agressions homophobes.
18:07Elle avait posté, évidemment,
18:09cette sortie médiatique
18:11sur X Twitter.
18:13Elle a retiré le poste,
18:15évidemment. Internet a de la mémoire.
18:17Internet a tellement de mémoire, d'ailleurs,
18:19qu'on va se rappeler une autre bourde de Sarah El Haïry
18:21qui n'avait rien à voir, cette fois-ci, avec des propos homophobes.
18:23Mais, quand même,
18:25sur le français, pour cette ministre chargée
18:27de l'enfance et de la jeunesse, on écoute.
18:29Ne jetez pas l'eau propre
18:31sur l'ensemble des professionnels.
18:33Ne jetez pas l'eau propre
18:35sur les assistants familiaux,
18:37sur les éducateurs spécialisés,
18:39sur les départements, madame la députée.
18:41Alors, du coup, on ne va pas jeter
18:43l'eau propre sur Sarah El Haïry.
18:45Ça arrive de faire des bourdes, mais celle-là,
18:47quand même, était assez massive.
18:49Et comment peut-on en arriver à comparer
18:51une violence sur des biens matériels,
18:53les abribus et des agressions homophobes ?
18:55Je ne sais pas, mais c'est sans doute la magie
18:57due en même temps. En tout cas, ces élections
18:59législatives promettent bien
19:01des surprises et on va en parler
19:03dans un instant avec notre invité.
19:05Alexis Poulin, sans réserve,
19:07l'invité.
19:09Notre invité, c'est William Martinet.
19:11Bonjour. Vous êtes député de la 11e
19:13circonscription des Yvelines pour la France insoumise.
19:15Vous faites donc partie de ce nouveau
19:17Front populaire, candidat
19:19à votre réélection. Ce matin,
19:21ce nouveau Front populaire tenait
19:23une conférence de presse pour sortir le
19:25programme. Est-ce que vous avez les grandes
19:27lignes de ce programme
19:29parce qu'il est largement attendu
19:31par une partie des électeurs ?
19:33Oui, j'ai les grandes lignes et je peux vous dire que
19:35en quelques jours de négociation,
19:37parfois tendu, parfois
19:39ardu, nous pouvons en tirer
19:41le bilan. Je crois que nous avons été
19:43à la hauteur de l'histoire. Parce que vous savez,
19:45dans quelques semaines, pour ces élections législatives
19:4730 juin et 7 juillet,
19:49le meilleur comme le pire
19:51sont possibles. Le pire, c'est
19:53si l'extrême droite de Mme Le Pen
19:55et de M. Bardella l'emportent, parce que
19:57à la violence sociale du macronisme, ils ajouteront
19:59eux une violence xénophobe et une violence
20:01raciste. Mais j'insiste aussi sur le fait que
20:03le meilleur est possible. Et le meilleur,
20:05c'est ce programme. C'est celui qu'on a élaboré
20:07tous ensemble. Un programme, alors il y a 20 pages.
20:09Vous avez des mesures d'urgence
20:11immédiates pour donner
20:13de l'oxygène aux gens. Parce que vous savez que
20:15la maltraitance sociale du macronisme,
20:17ça a mis tellement de personnes dans la difficulté.
20:19Donc, dès qu'on arrivera au pouvoir,
20:21première chose qu'on fait, on abroge la réforme
20:23des retraites d'Emmanuel Macron. Cette réforme
20:25à la fois injuste socialement,
20:27antidémocratique, parce que 90%
20:29des Français étaient contre. Parce que
20:31Macron l'a imposée par 49-3. Nous, les parlementaires,
20:33nous n'avons même pas pu la voter, cette réforme.
20:35Elle a volé deux ans de leur vie
20:37aux Français. Eh bien, nous la brogeons.
20:39Ces deux années de retraite, les gens vont pouvoir la récupérer.
20:41La même chose sur la réforme
20:43de l'assurance chômage.
20:45Le gouvernement,
20:47Gabriel Attal, a osé nous dire que
20:49à l'entre-deux-tours de la législative,
20:51alors qu'il n'y aura plus aucune légitimité démocratique,
20:53que sans doute déjà au premier tour, ils auront été
20:55sanctionnés dans les urnes, ils voulaient quand même faire cette réforme
20:57et taper sur les chômeurs. Moi, je rappelle
20:59juste une chose. Dans ce pays, les chômeurs,
21:0160% d'entre eux ne sont pas indemnisés.
21:03Et les chômeurs qui sont indemnisés,
21:05l'indemnisation moyenne, elle est en dessous du SMIC.
21:07Donc les chômeurs dans notre pays, c'est des gens qui sont dans la difficulté
21:09et c'est insupportable de leur taper dessus.
21:11Et c'est pas vrai que la France est le pays le plus généreux
21:13pour les chômeurs en Europe.
21:15Si le gouvernement ose faire cette réforme par décret
21:17à l'entre-deux-tours, quand nous, nous gagnerons,
21:19nous la brogeons. Et puis allez, un dernier exemple
21:21des mesures d'urgence, c'est évidemment
21:23le pouvoir d'achat. Là, on sait à quel point c'est compliqué.
21:25Les prix du cadillon au supermarché
21:27ont explosé. Toujours ce gouvernement qui ose
21:29dire, il nous annonce 11% d'augmentation
21:31des prix du gaz cet été. C'est Bruno Le Maire
21:33qui l'a dit. Oui, mais Bruno Le Maire promet en 2025
21:35une baisse des prix d'électricité. Oui, bien sûr, en 2025, en 2026,
21:37en 2027, plein de promesses.
21:39Nous, écoutez, c'est pas 2025, 2026, 2027,
21:41c'est dès qu'on arrive au pouvoir, ce sont les
21:43premières mesures, on annule cette augmentation
21:45qui est prévue, on bloque les prix
21:47de l'électricité et du gaz. Plus généralement,
21:49on bloque les prix des produits de première
21:51nécessité, ceux qui vont augmenter.
21:53Et dont on sait très bien que c'est la spéculation
21:55qui a fait augmenter ces prix.
21:57C'est pas la guerre en Ukraine ou je sais pas quoi,
21:59c'est les super profits des multinationales,
22:01notamment de l'agroalimentaire, qui a fait
22:03augmenter ces prix. Donc tout ça,
22:05on bloque. Donc vous voyez, toute une série
22:07de mesures pour que des
22:09Françaises et des Français qui sont dans un moment
22:11très difficile, pour que l'arrivée du Front Populaire,
22:13ça leur ouvre une perspective, ça leur
22:15permette de souffler. Et après, on a les
22:17mesures d'urgence pour redresser la barre.
22:19Et après, je vous disais, il y a toute une série de mesures
22:21pour transformer en profondeur
22:23le pays, pour rebâtir nos
22:25services publics, si je parle que de ça.
22:27Et pour ça, il vous faudra une majorité absolue au Parlement.
22:29Ah ben ça, c'est les Français qui vont décider.
22:31Quand je dis le pire et le meilleur sont possibles,
22:33qui est-ce qui va décider de ça ? Ça va pas se jouer
22:35au dé, ça va pas se jouer au hasard,
22:37ça va se jouer au vote des Français.
22:39On a l'impression que ce Front Populaire,
22:41en fait, il déjoue tous les plans
22:43d'Emmanuel Macron, qui voulait
22:45finalement pousser la France insoumise
22:47hors de l'hémicycle, faire monter le Rassemblement
22:49National et créer un grand bloc centriste.
22:51On voit les LRE qui sont tombés dans
22:53le piège de la division,
22:55et donc l'explosion de ce parti, les Républicains à droite.
22:57À gauche, clairement,
22:59ce Front Populaire, c'est aussi un front de défense
23:01de ce qui reste de la gauche, d'une certaine façon.
23:03Bien sûr. Vous avez raison de dire que
23:05les pronostics d'Emmanuel Macron ont été déjoués.
23:07Nous avons réussi à nous rassembler,
23:09notamment parce que... D'ailleurs, François Hollande
23:11salue l'accord, c'est même étonnant.
23:13Qu'est-ce que vous pensez de la position de l'ancien président socialiste ?
23:15C'est dire à quel point la dynamique
23:17est forte, parce que, allez,
23:19soyons transparents, quand j'entends
23:21François Hollande, quand j'entends même Raphaël Glucksmann
23:23soutenir cette alliance, qu'est-ce que ça veut dire ?
23:25Je ne pense pas qu'il soit convaincu
23:27à 100% des propositions.
23:29Mais ça veut dire que ces propositions,
23:31elles ont une capacité à créer
23:33une dynamique dans le pays. Ce Front Populaire,
23:35il est en train de mettre en mouvement les gens.
23:37Moi, je le vois sur le terrain. Hier,
23:39j'étais dans ma circonscription. J'y retourne
23:41tout à l'heure. J'ai eu une réunion ce soir à Trappes
23:43dans ma circonscription. On voit bien comment
23:45ça crée de l'espoir et ça crée de la force. Et quand
23:47il y a une force politique qui est en train de se constituer,
23:49comme c'est le cas du Front Populaire,
23:51même ceux qui, a priori, auraient voulu
23:53marginaliser la FI, auraient voulu
23:55diviser la gauche, auraient voulu jouer
23:57leur propre carte, ils se rendent compte qu'ils sont obligés
23:59de suivre cette dynamique. Et ça, c'est
24:01une bonne nouvelle. Ça montre qu'on est forts.
24:03Et encore une fois, ça doit donner de la force aux gens.
24:05Mais je leur dis, on est en position de gagner,
24:07on a de la force, on a une dynamique,
24:09mais c'est les urnes qui décident dans le pays.
24:11Et le principe des élections, c'est que
24:13chaque citoyen peut décider
24:15de l'avenir du pays avec son bulletin de vote.
24:17Les urnes, mais aussi la réalité des comptes publics.
24:19Les espoirs ne risquent-ils
24:21pas d'être déçus ?
24:233 000 milliards de dettes, un budget en fin d'année
24:25qu'il faudra voter, où l'austérité
24:27est la norme depuis des années,
24:29avec Bruno Le Maire qui promettait 20 milliards
24:31d'économies et plus, les agences de notation
24:33qui attendent en embuscade pour dégrader
24:35davantage la note de la France, et déjà
24:37les taux d'emprunt ont augmenté.
24:39Comment financer le programme
24:41présenté ce matin par le Front Populaire
24:43en baissant l'âge de la retraite à 60 ans,
24:45en augmentant les minima sociaux ?
24:47Où va être trouvé cet argent,
24:49si ce n'est pas par la dette ?
24:51Nous avons toujours la même méthode.
24:53C'était le cas pour le programme de la France insoumise
24:55à l'élection présidentielle, c'était le cas pour le programme
24:57de la NUPES et c'est le cas pour le programme
24:59du Front Populaire. Tout est chiffré,
25:01tout est financé, tout pourra être mis en oeuvre.
25:03Donc ça veut dire, vous avez raison,
25:05il va falloir trouver des ressources.
25:07De l'argent, il y en a dans ce pays.
25:09Il y en a parce qu'on n'a jamais eu
25:11des milliardaires qui ont été aussi riches,
25:13parce qu'il n'y a jamais eu autant de dividendes
25:15versés par les actionnaires du CAC 40.
25:17La France est le pays des records,
25:19on n'a pas beaucoup de records en ce moment,
25:21sauf celui du versement des dividendes aux actionnaires du CAC 40.
25:23C'était plus de 100 milliards d'euros l'année dernière.
25:25Donc on peut le financer, je vous donne
25:27quelques exemples. Le rétablissement
25:29de l'impôt sur la fortune qu'Emmanuel Macron
25:31avait supprimé, c'est dans le programme.
25:33La suppression de la flat tax,
25:35c'est un terme un petit peu technique,
25:37c'est ce qui permettait de baisser
25:39l'imposition des dividendes. Ce qui fait qu'aujourd'hui,
25:41dans notre pays, quand vous êtes un actionnaire du CAC 40
25:43et que vous vous enrichissez grâce aux
25:45dividendes, vous êtes moins taxé,
25:47vous payez moins d'impôts proportionnellement
25:49que quand c'est de l'argent qui vient de votre travail,
25:51que quand c'est du salaire.
25:53On supprime cette flat tax,
25:55on fait une taxe sur
25:57les super profits, on en a beaucoup discuté
25:59du sujet des super profits à l'Assemblée nationale.
26:01D'ailleurs, on s'était déjà battus tous ensemble,
26:03toutes les organisations politiques
26:05qui sont membres de ce Front populaire, déjà,
26:07à l'Assemblée nationale, on se battait pour une taxation
26:09des super profits, on l'a fait à l'Assemblée nationale.
26:11On ne pouvait pas, à l'époque, gagner
26:13à cause de la configuration de l'Assemblée nationale
26:15et du fait que Rassemblement national
26:17comme Renaissance s'opposait à nous.
26:19Et bien là, cette mesure, si on gagne
26:21ces élections législatives, on va pouvoir la mettre en place.
26:23Donc, il y a des ressources, on peut financer,
26:25on peut mettre en place le programme.
26:27Et pas de nouveaux impôts pour les Français ?
26:29Qui ne sont pas actionnaires, je veux dire.
26:31Moi, je suis toujours très précis là-dessus.
26:33Dire pas d'impôts en plus, ça ne veut rien dire.
26:35Parce que ça dépend qui paye des impôts.
26:37Donc moi, je le dis très clairement,
26:39les plus riches, et notamment les actionnaires
26:41des grandes entreprises, eux, ils vont
26:43payer plus d'impôts. Parce que c'est eux qui ont profité
26:45de la spéculation des super profits.
26:47C'est eux qui s'en sont mis plein les poches ces dernières années.
26:49Et il faut qu'ils fassent un effort, il faut qu'ils payent plus d'impôts.
26:51Par contre, de l'autre côté
26:53du spectre social,
26:55chez les Français des classes moyennes ou des classes
26:57populaires, là, ça va être l'inverse. Par exemple,
26:59encore une mesure très concrète qui est dans notre programme,
27:01qui est écrite noir sur blanc. Vous savez,
27:03le retour de la taxe sur l'électricité
27:05qui avait augmenté au mois de janvier
27:07de 10% le prix de l'électricité.
27:09Ça, c'est une taxe. Ça, c'est un impôt
27:11qui est injuste parce que tout le monde la paye.
27:13Et tout le monde le paye dans la même proportion.
27:15Et bien, on la supprime. Ça fait partie du programme.
27:17Donc, on arrivera à obtenir
27:19plus de ressources pour l'État
27:21grâce à un impôt qui sera plus juste,
27:23avec cette idée qui est, somme toute, très simple
27:25et qui, je pense, rassemble beaucoup.
27:27Les gros doivent payer gros et les petits doivent
27:29payer petits.
27:31Et quelle est la différence entre
27:33la Nupes qui avait volé en éclats
27:35justement à l'occasion des européennes ?
27:37Finalement, pas tant de choses.
27:39On se rend compte que
27:41ce qui avait fait les divisions
27:43ces dernières années,
27:45elles étaient très artificielles. Et parfois,
27:47il y avait derrière, on va dire,
27:49de la tactique politicienne, des volontés.
27:51Parce qu'on sait très bien que dans la Nupes,
27:53la place importante de la France insoumise
27:55à certains partenaires, ça posait
27:57des difficultés. Bon, écoutez,
27:59tout ça, on le met de côté.
28:01On jette la rancune à la rivière.
28:03C'est l'expression que Jean-Luc Mélenchon a utilisée
28:05ces derniers jours pour parler de la nécessité
28:07de travailler ensemble
28:09en tant que partenaire de gauche et de l'écologie.
28:11Et donc, quand on jette la rancune à la rivière,
28:13quand on se met devant la réalité et l'urgence
28:15dans le pays, quand on discute
28:17des propositions, on arrive ensemble
28:19à construire un programme qui peut changer
28:21la vie des gens à la fin du mois, si jamais on gagne.
28:23Oui, c'est le but. On va continuer
28:25de parler de ce nouveau front populaire,
28:27de la place de la France insoumise,
28:29de faire en partie de ce programme,
28:31mais aussi de géopolitique
28:33et de ce que ça implique pour ces législatives,
28:35avec notre invité William Martinet.
28:37Si vous souhaitez réagir, poser des questions,
28:39un seul numéro, 0 826
28:41300 300.
28:43On se retrouve tout de suite sur Sud Radio
28:45pour poursuivre cet entretien.
28:47Sud Radio Bercoff
28:49dans tous ses états, midi 14h.
28:51André Bercoff.
28:53TerreDeFrance.fr, le premier site
28:55d'articles français et patriotes.
28:57Présente
28:59Sud Radio, midi 13h.
29:01Alexis Poulin,
29:03sans réserve.
29:05Notre invité pour parler
29:07du nouveau front populaire est William Martinet,
29:09député et candidat à sa réélection
29:11dans la 11e circonscription des Yvelines pour la
29:13France insoumise, enfin le nouveau front populaire.
29:15Cette alliance
29:17des gauches qu'on disait
29:19irréconciliable, et bien elles sont tout à fait
29:21conciliables, n'en déplaise à certains.
29:23Même François Hollande est obligé
29:25de se rendre compte de cette dynamique.
29:27Est-ce que ce front populaire
29:29signe l'échec aussi
29:31de la stratégie d'Emmanuel Macron, d'avoir dit que c'était
29:33lui le rempart au Rassemblement
29:35National, quand on voit que finalement, depuis
29:377 ans qu'il est au pouvoir, le Front National, le Rassemblement
29:39National, pardon, n'a fait que
29:41grandir, et dans les urnes, et dans les idées
29:43aussi, est-ce que c'est pas l'aveu d'échec
29:45absolu du macronisme, de ce
29:47centre qui n'a jamais fait un barrage
29:49au Rassemblement National ?
29:51Je crois que maintenant, tout le monde a compris dans le pays
29:53qu'Emmanuel Macron n'était pas un obstacle
29:55au Rassemblement National, mais qu'il a été
29:57un marche-pied au Rassemblement National.
29:59Donc à la fois parce que sa politique
30:01antisociale, la souffrance qu'il crée
30:03dans le pays, est un des terreaux du
30:05développement de l'extrême droite, mais aussi
30:07parce qu'il faut le dire, idéologiquement,
30:09il a fait tomber, une à une,
30:11les digues qui séparent
30:13normalement le camp républicain de ce qui est
30:15l'extrême droite, et on a tous en tête ce dernier
30:17acte qui a été le vote de cette loi Immigration,
30:19où, par l'intermédiaire
30:21des LR, les macronistes
30:23ont voté une loi qui était une reprise
30:25du programme, même pas
30:27simplement du Rassemblement National, mais du
30:29Front National de Jean-Marie Le Pen, avec des
30:31éléments aussi forts que
30:33la déchéance de nationalité, la remise en cause
30:35du droit du sol, la préférence nationale.
30:37Alors heureusement, certaines de ces
30:39mesures ont été écartées par le Conseil Constitutionnel,
30:41mais idéologiquement, symboliquement,
30:43politiquement, voilà, ils ont fait
30:45tomber la digue. Donc tout ça
30:47a participé à favoriser le
30:49Rassemblement National. Mais du coup, ce qu'il veut
30:51dire aussi, c'est très important, quand on veut
30:53s'opposer à l'extrême droite et qu'on veut l'empêcher
30:55de gagner, ce qui est notre cas, nous, le Front Populaire,
30:57on ne peut pas juste dire aux gens, faisons barrage.
30:59On ne peut pas juste dire, empêchons.
31:01Exactement, il faut avoir
31:03une alternative à proposer, et d'où l'importance
31:05du programme qu'on a bouclé ce
31:07matin, et dont on parlait tout à l'heure,
31:09qui est un programme qui va permettre de changer
31:11la vie des gens, qui va permettre d'améliorer
31:13leur quotidien.
31:15Avec nous, Nicolas
31:17dans les roues, qui souhaitait réagir et poser une question.
31:19Bonjour Nicolas. Bonjour.
31:21Merci de prendre mon appel.
31:23Bonjour M. Martinet. Bonjour.
31:25J'avais une question pour vous, pour réagir à ce que
31:27vous disiez juste avant la publicité. Vous indiquiez
31:29que vous alliez financer
31:31vos mesures
31:33et les tactations pour les
31:35plus riches.
31:37Qu'est-ce qui est votre intention ?
31:39Mais à quel moment
31:41est-ce que vous pensez éventuellement
31:43réduire les dépenses publiques
31:45pour financer ces mesures ? Parce qu'on parle toujours
31:47de taxer, taxer, taxer.
31:49Toujours aller chercher de l'argent dans les
31:51poches des Français, mais on ne parle jamais d'essayer
31:53de réduire, que ce soit
31:55le plan de vie de l'État, ou certaines
31:57prestations sociales.
31:59Merci Nicolas.
32:01Est-ce qu'il y aura des mesures
32:03d'économie, ou un audit, ne serait-ce que
32:05des finances publiques ? Savoir où va l'argent ?
32:07Quelle est la première dépense
32:09de l'État français ? Quand on regarde
32:11le budget de l'État ?
32:13C'est les aides aux entreprises privées.
32:15Plus de 150 milliards d'exonérations
32:17de cotisations sociales aux entreprises
32:19privées, qui bénéficient principalement
32:21aux grandes entreprises. Ces exonérations
32:23qui pour l'essentiel sont sans condition,
32:25c'est-à-dire qu'elles ont été votées avec
32:27l'argument de ça créera des emplois,
32:29c'est pour embaucher les jeunes, c'est pour embaucher les moins jeunes,
32:31c'est pour ceci, c'est pour cela. Et en fait
32:33toutes les études économiques ont démontré qu'il n'y a aucun
32:35effet positif derrière.
32:37Donc, s'il faut économiser de l'argent,
32:39c'est d'abord sur ce terrain-là,
32:41ça fait partie du programme de remettre en cause
32:43certaines de ces exonérations.
32:45Après, une fois qu'on a dit ça,
32:47moi je ne suis pas d'accord sur l'idée
32:49qu'il y a trop de dépenses publiques. Parce que
32:51quand je vais à l'hôpital, quand je vais
32:53à l'école, quand je vais dans nos services publics,
32:55je n'ai pas l'impression que les gens sont trop nombreux.
32:57Je n'ai pas l'impression qu'il y a trop d'infirmières et qu'il y a trop de profs
32:59dans ce pays. Je n'ai pas l'impression non plus...
33:01Est-ce que dans le programme, il y a un audit
33:03qui est prévu de savoir où va
33:05l'argent ? Pourquoi on en est là en fait ?
33:07Il y a cette question des exonérations
33:09de cotisations sociales dont je parlais tout à l'heure,
33:11où c'est quand même incroyable d'avoir un État.
33:13Après, vous savez, c'est le principe du néolibéralisme.
33:15Le néolibéralisme, c'est la puissance
33:17publique qui se met au service du marché
33:19et au service des grandes entreprises pour pouvoir
33:21augmenter leur niveau de rentabilité.
33:23C'est la façon dont l'État fonctionne aujourd'hui.
33:25Nous, ce que nous allons faire dans notre
33:27programme, c'est de dire que l'argent public
33:29doit aller aux choses essentielles.
33:31J'ai parlé des services publics qui sont
33:33ceux qui peuvent améliorer la vie
33:35quotidienne des Français.
33:37Et évidemment pas du côté de ces
33:39grandes entreprises qui gagnent déjà beaucoup
33:41d'argent et qui en fait,
33:43avec ce système d'exonération fiscale,
33:45qu'est-ce qui se passe ? Ça veut dire que c'est nous,
33:47par exemple, quand on va acheter notre baguette
33:49de pain et quand on paye la TVA,
33:51cet argent, il est utilisé pourquoi ?
33:53Pas pour l'hôpital et pour l'école, mais il est utilisé pour
33:55compenser l'exonération de cotisations sociales
33:57des grandes entreprises. C'est ça qui est profondément
33:59injuste. Moi, je crois que dans le pays, les gens
34:01ne sont pas contre payer les impôts.
34:03Mais juste, il y a deux conditions. L'impôt,
34:05il doit correspondre au niveau de richesse des gens.
34:07Ce que je disais tout à l'heure, les plus riches doivent
34:09payer plus d'impôts que les gens modestes.
34:11Donc il faut que cet impôt, il soit juste
34:13et il faut que l'argent de cet impôt, il aille
34:15à des services publics, à la protection sociale,
34:17qu'il soit dans l'intérêt général et qu'il ne finance pas
34:19une poignée de grandes entreprises.
34:21Mais justement, est-ce qu'il n'y a pas quand même
34:23une dichotomie profonde dans le projet
34:25de ce Front Populaire avec
34:27ce soutien inconditionnel
34:29à l'Union Européenne, demandée
34:31par Raphaël Luxman ? Une Union Européenne qui a été
34:33quand même un cheval de trois des néolibéraux,
34:35qui a fait la désindustrialisation
34:37du pays, qui n'a aucun
34:39pilier social.
34:41Il n'y a pas de soutien inconditionnel
34:43à l'Union Européenne dans ce programme.
34:45C'était peut-être une condition de Raphaël Luxman.
34:47C'était peut-être une condition de Raphaël Luxman,
34:49mais ce programme que j'ai eu sous les yeux tout à l'heure,
34:51qu'est-ce qu'il dit ? Refus des traités
34:53austéritaires.
34:55Ce programme, il dit, on n'accepte pas
34:57les règles fixées par l'Union Européenne.
34:59Refus jusqu'où ?
35:01On le dit très précisément.
35:03Sur ce point-là, si pour appliquer
35:05notre programme, il faut désobéir
35:07à ces règles austéritaires, on le fera
35:09parce que le plus important, c'est notre programme.
35:11Vous savez, dans l'Union Européenne,
35:13malheureusement ou heureusement, j'en sais rien,
35:15les cas de désobéissance des Etats sont extrêmement
35:17nombreux.
35:19Les Etats désobéissent sur les mauvaises choses.
35:21Là, on désobéira sur ce qui
35:23sera utile pour les gens, en l'occurrence,
35:25refuser d'appliquer l'austérité.
35:27Ça s'est passé, malgré les conditions de Raphaël Luxman.
35:29Et l'Ukraine, alors ?
35:31Là aussi, c'était une des conditions sine qua non,
35:33le soutien inconditionnel à la résistance
35:35ukrainienne. Là aussi,
35:37quand on regarde le programme qu'on a
35:39rédigé ensemble, quand on va sur
35:41l'essentiel, on est tous d'accord
35:43pour condamner l'agression
35:45de la Russie à l'égard de l'Ukraine.
35:47Un pays n'a pas le droit d'en envahir un autre, c'est
35:49profondément contraire aux droits internationaux.
35:51Vladimir Poutine
35:53a commis des crimes de guerre et est encore
35:55en train de commettre des crimes de guerre
35:57et il doit être poursuivi pour ça.
35:59Tout le monde est d'accord dans la gauche là-dessus,
36:01du PS à la France insoumise, en passant par les écolos,
36:03on est tous d'accord là-dessus.
36:05Après, il y a certains moments
36:07des individualités, des candidats qui ont dit des choses,
36:09Raphaël Luxman qui disait
36:11il faut que la France passe en économie de guerre,
36:13on n'est pas d'accord avec ça, c'est pas dans le programme.
36:15D'accord, mais il y a quand même
36:17quelques points d'ancrage,
36:19et puis la France insoumise qui a fait
36:21une campagne remarquée
36:23sur Gaza et sur la cause palestinienne
36:25qui a subi
36:27beaucoup d'attaques sur un présupposé
36:29antisémitisme de partis,
36:31de programmatiques, il n'en est rien,
36:33il y a eu des réponses par rapport à ça,
36:35et visiblement, un axe d'attaque
36:37aujourd'hui des opposants
36:39à ce front populaire, c'est de dire
36:41comment des partis comme le PS,
36:43le PC, etc., les écologistes
36:45peuvent s'allier à la France insoumise, etc.
36:47Est-ce que là aussi il y a des clarifications
36:49par rapport à la cause palestinienne,
36:51par rapport au Hamas,
36:53puisque c'est là où ça posait problème ?
36:55On voit bien que certains ont joué avec le feu,
36:57c'est-à-dire pour une tactique politicienne,
36:59pour chercher à affaiblir la France insoumise
37:01au sein de la gauche,
37:03ils ont tenu des propos absolument diffamatoires
37:05contre nous, et puis maintenant
37:07qu'il faut se rassembler, ceux qui ont dit ça
37:09se retrouvent bien embêtés.
37:11Mais écoutez, là aussi,
37:13quand on en revient au programme, quand on en revient au fait,
37:15quand on en revient à ce qui est écrit noir sur blanc,
37:17évidemment il n'y a rien d'antisémite
37:19dans la France insoumise, il n'y a absolument
37:21rien d'antisémite sur notre soutien
37:23à la cause palestinienne, sur notre volonté
37:25que ce génocide à Gaza s'arrête,
37:27sur notre volonté que le droit international soit respecté
37:29là-bas aussi. Je disais en Ukraine, il faut qu'il soit
37:31respecté, il faut qu'il soit respecté aussi
37:33en Palestine. Il n'y a rien d'antisémite
37:35dans tout ça, et du coup ça fait que quand on travaille
37:37entre gens qui ont un esprit constructif,
37:39et bien tout ça, on arrive à le dire
37:41et on arrive à l'écrire. Et donc dans ce programme,
37:43qu'est-ce qu'on a ? La condamnation
37:45de l'attaque du Hamas le 7 octobre,
37:47est-ce que tout le monde a condamné depuis le début ?
37:49Personne n'a dit
37:51que c'était tolérable.
37:53Notamment à l'extrême-gauche, pour deux coups, le NPA, etc.
37:55Peut-être, mais en tout cas là-dedans, dans les parties
37:57qui constituent ce front
37:59populaire, personne
38:01n'a d'une façon ou d'une autre
38:03toléré les crimes de guerre
38:05qui ont été commis par le Hamas le 7 octobre.
38:07Et bien on l'écrit, on n'est pas d'accord avec ça.
38:09Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut
38:11libérer les otages
38:13du Hamas, on est tous d'accord
38:15avec ça. Tout le monde est d'accord
38:17pour demander la reconnaissance de l'Etat palestinien.
38:19Là aussi, c'est quelque chose de très concret.
38:21Si nous gagnons ces élections législatives
38:23du 30 juin et du 7
38:25juillet, le gouvernement français
38:27pourra reconnaître l'Etat palestinien.
38:29Ce qu'a refusé de faire Emmanuel Macron.
38:31Même si Emmanuel Macron
38:33est président de la République ?
38:35Bien sûr, ça relève du gouvernement.
38:37Je ne dis pas que miraculeusement
38:39ça va régler la situation là-bas.
38:41Est-ce que le gouvernement pourrait
38:43proposer un asile politique à Julian Assange ?
38:45Je le souhaite.
38:47Je ne sais pas si c'est dans le programme à l'heure actuelle.
38:49Je vous disais tout à l'heure, on a eu le document
38:51ce matin. En tout cas, nous, la France insoumise,
38:53c'est une position que nous défendons, vous le savez.
38:55OK.
38:57On va voir, comme on en parle
38:59en ce moment, alors que le programme est en train d'être fait.
39:01Est-ce que
39:03une partie de la droite
39:05n'est pas en train de trahir
39:07l'héritage
39:09de la droite classique républicaine
39:11avec l'Alliance,
39:13bien sûr avec le RN d'Éric Ciotti, mais aussi avec des déclarations
39:15comme François-Xavier Bellamy, le candidat
39:17aux européennes, qui dit, en cas
39:19de second tour RN
39:21Front Populaire, je voterai RN.
39:23Est-ce que ce n'est pas une trahison d'une certaine façon ?
39:25Écoutez, moi je crois que ça fait maintenant
39:27un certain temps qu'il n'y a
39:29plus de gaullistes, au sens
39:31de militants de la droite républicaine
39:33qui résistent à l'extrême droite.
39:35Ça fait un certain temps qu'il n'y en a plus dans le parti
39:37et les républicains. Et que finalement,
39:39ce qui se passe aujourd'hui, avec
39:41le ralliement d'Éric Ciotti au
39:43RN, ce n'est qu'une accélération
39:45de l'histoire. Sous la pression de
39:47la dissolution et de l'élection législative,
39:49le mouvement qui est à l'oeuvre depuis des années, c'est-à-dire
39:51une convergence idéologique de la droite
39:53avec l'extrême droite, ça s'accélère.
39:55Et ça ne fait que nous donner une responsabilité supplémentaire
39:57en face de ce Front Populaire
39:59et de cette mobilisation unitaire dont on a
40:01besoin les 30 juin et 7 juillet.
40:0330 juin et 7 juillet, merci beaucoup
40:05William Martinet. Dans un instant,
40:07c'est Joey Starr et Polo Labresse
40:09qui sont invités d'André Bercoff
40:11et Céline Alonso pour parler du
40:13code pénal en argot à l'usage des braqueurs
40:15carambouilleurs et autres malfaisants
40:17parus chez Fayard.
40:19A tout de suite sur ce radio.

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