• il y a 6 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00la clarification des choses parce que nous sommes à un moment où notre pays
00:04doit relever nombre de défis et ne saurait être bloqué par les extrêmes
00:09et parce que c'est un acte de confiance dans notre peuple, dans la démocratie,
00:15dans l'esprit républicain, dans notre bon sens national. Et donc le retour au
00:20peuple souverain est à mes yeux dans ce contexte la seule décision républicaine.
00:25Ce moment est celui de la clarification et à mes yeux un moment historique pour
00:32notre pays. Dimanche, j'ai en effet souligné que les élections législatives devaient
00:38se tenir dans la clarté des choix proposés et nous y sommes.
00:44Depuis dimanche soir, les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au
00:53grand jour. C'est aussi, je dirais, une épreuve de vérité entre ceux qui
00:59choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire
01:03prospérer la France. Ce que nous avons vu ces derniers jours est clair.
01:11La droite républicaine, tout au moins celui qui en a la charge, vient de faire pour la
01:16première fois alliance avec l'extrême droite. Et je dis bien l'extrême droite
01:20en parlant du Rassemblement national car ses dirigeants continuent de dire qu'il y a
01:25des vrais et des faux français, continuent d'envisager de réduire la
01:29liberté de la presse ou de rejeter l'état de droit.
01:32La droite donc, et tous ceux qui ont suivi le Président des Républicains,
01:36Monsieur Ciotti, tournent ainsi le dos en quelques heures à l'héritage du
01:42Général de Gaulle, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
01:48Du côté de la gauche, la gauche républicaine et ses dirigeants qui
01:53avaient exprimé, semblait-il, des choix clairs durant cette campagne européenne
01:59sur la social-démocratie, l'économie sociale de marché, l'Europe, vient de
02:06s'allier avec l'extrême gauche qui s'est durant la même campagne rendue
02:11coupable d'antisémitisme, de communautarisme, d'antiparlementarisme et
02:15au fond de ruptures de fait avec beaucoup, là aussi, de valeurs de la
02:18République. Les choses sont donc simples aujourd'hui.
02:24Nous avons des alliances contre-nature aux deux extrêmes qui ne sont d'accord à
02:30peu près sur rien, sinon les postes à partager et qui ne
02:35seront pas en capacité d'appliquer quelconque programme. Sur les retraites,
02:41pense-t-on une seule seconde que M. Ciotti, qui voulait aller plus loin que
02:45le gouvernement et porter à 65 ans l'âge légal, va gouverner avec M.
02:50Bardella qui promet depuis des années aux Françaises et aux Français, avec
02:53Mme Le Pen, de revenir à 60 ou 62 ans, on ne sait plus très bien. Sur les
03:00finances publiques, pense-t-on que M. Ciotti et les
03:03Républicains qui le suivent, qui expliquaient jusqu'alors que la
03:07majorité présidentielle était trop laxiste et qu'il fallait consolider
03:09plus vite nos dépenses publiques, va gouverner avec le Rassemblement
03:14national dont le programme a été chiffré de manière indépendante par un
03:18coût d'au moins 100 milliards d'euros par an pour nos contribuables.
03:21Quelle est, sur ces choses essentielles de la vie, la cohérence et ce qui unit
03:26ces gens pour gouverner ? Parce que c'est bien de ça dont il s'agit demain.
03:32De l'autre côté, que vont décider les députés socialistes,
03:40sociodémocrates qui font alliance avec les députés de la France insoumise sur
03:45la question de l'aide à l'Ukraine ? Les uns veulent aider l'Ukraine, les autres
03:48veulent aider la Russie. Que vont-ils décider sur le Proche-Orient ?
03:53Que vont-ils décider sur les valeurs de la République et le rapport au Parlement ?
03:59Que vont-ils décider sur le nucléaire et l'énergie ? Sur chacun de ces sujets
04:03essentiels, et je pourrais égrener la liste, ils pensent le contraire.
04:09Ces alliances sont des bricolages d'appareils, mais en aucun cas des
04:12majorités pour gouverner.
04:16De l'autre côté se présente le Bloc central progressiste, démocratique et républicain.
04:23Ce Bloc qui unit des familles politiques qui ont chacune leur identité
04:28a appris à travailler depuis sept ans ensemble, il est uni et clair dans son
04:34rapport à la République, à l'Europe et sur ses priorités.
04:38Il est le socle d'un projet de gouvernement cohérent, je le crois,
04:41utile au pays.
04:44Nous ne sommes pas parfaits, nous n'avons pas tout bien fait,
04:46mais nous avons des résultats.
04:49Nous avons protégé les Français face aux crises et surtout,
04:52nous saurons agir.
04:53Pour réindustrialiser le pays, aller vers le plein emploi,
04:57renforcer nos services publics, accélérer la transition énergétique,
05:02garantir l'unité du pays en luttant contre toutes les forces de haine,
05:06rejeter la brutalisation du débat public, aider l'Ukraine,
05:10bâtir l'Europe, répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain
05:15de nos compatriotes.
05:17Cette majorité présidentielle actuelle, je souhaite que ses
05:21dirigeants puissent aller dialoguer avec des personnalités et des
05:25forces qui n'en sont pas membres aujourd'hui.
05:28Je souhaite avant tout que le 30 juin et le 7 juillet,
05:36les Françaises et les Français puissent élire un maximum de
05:39députés de la majorité présidentielle.
05:42Mais je souhaite que se rassemble le moment venu, avant ou après,
05:45les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su
05:49dire non aux extrêmes, mais qui se mettront en capacité de bâtir
05:55un projet en commun, sincère et utile au pays.
06:01D'ici à l'élection, et une fois l'élection passée,
06:06nous pourrons, je dirais même que nous devons et nous devrons,
06:10avoir un dialogue exigeant, constructif et ouvert,
06:16et réfléchir à la meilleure manière de servir la France ensemble.
06:20Je dis ici rassembler et non rallier, car je sais aussi les
06:25désaccords qui existent sur tel ou tel sujet avec l'ensemble de ces
06:29responsables ou de ces formations politiques.
06:33Je suis convaincu que des sociodémocrates,
06:37des radicaux, des écologistes, des démocrates chrétiens,
06:42des gaullistes et, plus largement, que beaucoup de nos compatriotes
06:46et de responsables politiques qui ne se reconnaissent pas dans la
06:50fièvre extrémiste, qui se retrouvent autour de quelques
06:55axes clairs que porte la majorité actuelle,
07:01peuvent travailler avec ces dirigeants et bâtir un projet nouveau,
07:05une fédération de projets pour gouverner,
07:10pour agir au service des Français et pour la République.
07:14Pour cela, il faut essayer d'être clair sur l'idéal qu'on poursuit et
07:19les quelques axes prioritaires et sur une méthode.
07:23C'est ce que je veux ici m'employer à faire.
07:28Premier élément de vision commun autour desquels à la fois la
07:31majorité doit s'inscrire dans les prochaines semaines et aussi ouvrir,
07:35discuter, c'est la protection de nos valeurs républicaines et,
07:39par cela, la protection même de nos compatriotes.
07:44Je le disais, la montée de l'extrême droite doit être
07:47entendue dans le message qu'elle envoie.
07:50Beaucoup de nos compatriotes qui se sont exprimés en nous ont dit
07:54leurs doutes profonds sur ce que nous sommes en train de devenir.
07:58Et l'inquiétude existentielle, le sentiment de dépossession qui est
08:01le leur, le sentiment parfois de ne pas être assez écouté ou considéré.
08:08La lutte contre ce sentiment de dépossession suppose d'abord une
08:11fermeté accrue vis-à-vis de tout ce qui est de l'extrême droite comme
08:16une somme de droits à la carte.
08:19Elle implique aussi des devoirs et des engagements pour la nation.
08:22Elle implique, ce faisant, plus d'autorité républicaine pour s'en assurer.
08:28Beaucoup a été fait.
08:30Ce n'est pas le lieu ici, j'y reviendrai dans les questions
08:32s'il besoin était de le redire, mais recrutement de policiers,
08:36de gendarmes, de magistrats d'une manière inédite dans notre
08:38histoire contemporaine, loi contre le séparatisme,
08:42lutte sans merci contre le trafic de drogues,
08:44loi sur l'immigration.
08:47Mais force est de constater que tout cela n'a pas été assez vu,
08:50senti, compris par nos compatriotes.
08:53Nous devons donc d'abord, de manière implacable,
08:56continuer d'agir pour plus de sécurité, plus de fermeté,
09:01mettre en oeuvre les lois qui ont été votées,
09:03comme nos textes européens, pour réduire l'immigration illégale,
09:09prendre des décisions aussi simples et du quotidien,
09:12comme la reprise en main par l'État et le meilleur contrôle de la
09:15question des mineurs non accompagnés qui,
09:18dans tant de villes, sont un problème de sécurité.
09:23Répondre avec aussi plus de fermeté à la montée de la violence des
09:26mineurs qui minent la cohésion nationale avec des mesures là
09:28aussi claires et radicales qui sont en train d'être préparées,
09:32et répondre à ce sentiment qui existe d'impunité par une justice
09:36dont on a augmenté les moyens, mais qui doit aussi aujourd'hui
09:39répondre avec des peines plus rapides,
09:41plus sûres, plus lisibles.
09:43Cela fait partie des réformes indispensables que nous devons prendre.
09:48L'autorité républicaine, donc, à tous les étages,
09:51avec des éléments très clairs que je viens d'évoquer,
09:54qui est le renforcement d'un axe régalien.
09:57Mais je veux ici le dire avec beaucoup de clarté,
10:02ce que nous proposons, c'est plus de fermeté,
10:05mais dans le cadre de la République et de ses valeurs.
10:07Et c'est aussi cela qui nous oppose aux deux blocs que j'évoquais
10:12aux deux extrêmes.
10:13Ce qui est proposé aujourd'hui par l'extrême gauche,
10:18c'est une réponse par le communautarisme et le laxisme.
10:21Ce qui est proposé par l'extrême droite et ceux qui s'y allient,
10:24c'est une réponse à l'insécurité par la sortie de la République,
10:28de ses valeurs, de son socle même,
10:31c'est de dire je vais répondre à l'immigration en ne respectant
10:33plus le principe de l'asile.
10:36Hors sujet, c'est de faire croire aux Français qu'il faudrait
10:39sortir de nos principes constitutionnels pour pouvoir
10:43répondre efficacement à la question de la sécurité.
10:46Nous, nous pensons qu'il faut plus de fermeté,
10:48mais dans la République et par la République.
10:53Ensuite, nous devons regarder en face le fait que ce sentiment
10:56de dépossession place la question de laïcité au centre.
11:02La République doit respecter tous ceux qui croient et toutes les
11:04religions, comme tous ceux qui ne croient pas,
11:08mais en étant clair sur le fait que jamais une religion ne doit
11:11permettre de sortir des lois de la République ou de se placer
11:14au-dessus de celles-ci.
11:15Nous le voyons bien au quotidien, par des polémiques qui montent,
11:19parce que nos élus peuvent vivre, parce que nos associations
11:23parfois ont à vivre, qu'il y a le sentiment que la laïcité
11:28n'est parfois pas bien appliquée, que nous ne sommes pas au clair.
11:31Nous devons, comme le président Chirac l'avait fait d'ailleurs
11:34il y a 20 ans de cela, rouvrir un grand travail apaisé,
11:38exigeant, républicain dans la nation,
11:41et placer avec tous les élus, les bénévoles, les associations,
11:46les entreprises qui vivent cela au quotidien,
11:49ouvrir un grand débat sur la laïcité et prendre des mesures
11:53claires sur les sujets qui sont à régler et à trancher.
11:57La protection de nos valeurs républicaines se joue aussi
12:02sur le temps long,
12:04et cela en éduquant des Républicains,
12:09des citoyennes et des citoyens libres.
12:12Après avoir réinstauré l'instruction civique,
12:14l'enseignement culturel et artistique,
12:16nous sommes attachés à recréer des rites républicains.
12:19C'est pourquoi le service national universel doit être généralisé
12:22d'ici à la rentrée 2026.
12:25Et puis, je veux insister sur un dernier point à cet égard,
12:29c'est le fait que ce que nous vivons dans le pays,
12:31qui crée tant de tensions,
12:34c'est souvent et avant tout l'effet de notre modèle d'intégration.
12:41Alors, ça passe par l'école,
12:44j'aurai l'occasion d'y revenir,
12:45ça passe par aussi une intégration de tous,
12:49de manière juste et équilibrée dans la vie économique,
12:52et là-dessus, nous devons renforcer la lutte contre les discriminations,
12:56même si beaucoup de choses ont été faites.
12:58Il y a encore beaucoup trop de discrimination économique,
13:01d'accès aux emplois dans notre pays,
13:04et c'est la possibilité, dans un pays qui est pluriel et riche
13:07de sa diversité,
13:09d'avoir une véritable intégration républicaine.
13:12Elle est aujourd'hui par trop défaillante,
13:14et elle conduit, ce faisant, à avoir une France qui se met
13:18dos à dos.
13:20Et là aussi, ce à quoi nous croyons,
13:22c'est une réponse à ce problème d'intégration par la République
13:25et l'universalisme républicain.
13:27Là où, aujourd'hui,
13:30les autres offres politiques qui sont soumises à nos compatriotes
13:32d'ici à 18 jours,
13:35c'est d'une part, à l'extrême gauche,
13:36une réponse par le communautarisme et la fragmentation de la République,
13:40et à l'extrême droite, c'est une réponse par l'exclusion
13:43de certaines et certains, en nous disant
13:45vous êtes un vrai Français, vous n'en êtes pas,
13:47ce qu'ils continuent de dire.
13:50La réponse par l'universalisme républicain exigeant,
13:55effectif, est celle dans laquelle nous croyons.
13:58Deuxième élément de cap, la vision sur laquelle nous devons
14:02inscrire les trois semaines à venir,
14:04c'est l'ambition écologique et économique.
14:08Je le disais, parfois y compris dans les formations de la majorité,
14:11nous ne sommes pas d'accord sur tout,
14:12mais nous avons tous en partage l'idée que la puissance
14:17et l'indépendance de la France,
14:19de même que le financement de notre modèle social,
14:22supposent une économie forte et le travail de tous.
14:27Et là-dessus, nous avons un bilan.
14:28Ce que je dis là, ce n'est pas de promesses,
14:29ce ne sont pas des propos d'estrade.
14:31Nous avons, ces sept dernières années,
14:32créé plus de deux millions d'emplois,
14:34commencé à réindustrialiser le pays,
14:36défendu son indépendance, renforcé sa souveraineté agricole,
14:40industrielle.
14:41Nous sommes en train de préparer des textes en la matière sur
14:45l'industrie verte et l'agriculture, qui reprendront dès que les
14:48Français, je l'espère, auront fait confiance à cette majorité.
14:52Et donc, il y a un bilan solide qui est là.
14:54Mais nous voulons amplifier l'action pour la
14:56réindustrialisation et la réouverture des usines sur nos
14:58territoires, la création d'emplois, la reconnaissance du travail,
15:02l'indépendance énergétique, agricole et technologique.
15:05Nous sommes de ceux qui pensent qu'il faut continuer à libérer
15:08les contraintes réglementaires et fiscales,
15:10qui pèsent sur ceux qui veulent prendre des initiatives,
15:13et donc renforcer la simplification pour les
15:16entrepreneurs, les petites aussi et moyennes entreprises,
15:20et encourager le travail plutôt que l'inactivité.
15:22Nous sommes de ceux qui assument d'investir dans la recherche,
15:26dans l'enseignement supérieur, dans les technologies futures,
15:28où la France doit prendre toute sa part.
15:31Et nous sommes de ceux qui n'opposent jamais science et
15:33écologie, ou économie et écologie, et veulent poursuivre sur le
15:37chemin de l'écologie à la française,
15:39qui permet de créer des richesses, de réduire les émissions de
15:42gaz à effet de serre, d'accompagner les plus
15:45vulnérables qui sont légitimement inquiets face à la transition.
15:50Et c'est aussi pour ça que le programme de gouvernement à
15:52venir devra acter, des décisions fortes comme,
15:55par exemple, 8 nouveaux réacteurs nucléaires indispensables
15:58à cette transition.
16:01C'est aussi cette ambition économique qui permettra de
16:04réduire le déficit par l'activité,
16:08la création de richesses et des réformes ambitieuses.
16:11Et l'action gouvernementale devra continuer de s'inscrire dans le
16:14sérieux budgétaire, sous peine de céder à l'affaiblissement
16:18du pays et l'appauvrissement des épargnants que promettent
16:22l'extrême droite et l'extrême gauche.
16:24Et là aussi, le cap que je donne est clair.
16:27Il unit toutes les forces de la majorité et,
16:30je le crois très profondément, il permet aussi de bâtir des
16:33chemins d'alliance avec tous les responsables politiques
16:36que je viens d'évoquer.
16:38Mais quelles sont les autres offres sur ce sujet ?
16:41À l'extrême droite, on nous explique qu'il faut
16:42choisir entre l'écologie et l'économie.
16:46C'est un renoncement au projet écologique.
16:48C'est ça, l'extrême droite et la droite qui s'allie à elle.
16:51À l'extrême droite, il n'y a pas de projet de
16:55renforcement économique parce qu'il y a l'abandon de tout ce
16:58qui fonde l'attractivité du pays, la capacité à garder des investisseurs.
17:04Et donc, on ne peut pas dire qu'on est pour le réinvestissement,
17:06l'agriculture et autres, si en même temps on propose de
17:08saper toutes les réformes qui ont permis de réinvestir dans notre pays.
17:13Quant à l'extrême gauche, par sa politique de taxation
17:17totalement déraisonnable, par sa politique de sortie du nucléaire,
17:21encore défendue par une majorité de ceux qui aujourd'hui
17:23constituent cette alliance, elle est tout à la fois l'impossibilité
17:27de suivre un chemin écologique crédible et l'affaiblissement,
17:31là aussi, du pays.
17:32Et donc, les deux blocs aux extrêmes,
17:35c'est un appauvrissement du pays et de nos compatriotes.
17:39Le troisième axe de vision, d'idéal auquel nous croyons,
17:44c'est celui du progrès et de la lutte contre les inégalités de destin.
17:48Nous sommes tous attachés à un modèle social,
17:50protecteur, financer, responsabilisant.
17:53Et d'ailleurs, nous l'avons montré, il n'y a jamais eu un tel
17:56réinvestissement dans les services publics depuis sept ans.
17:59Services publics par les Maisons France Service,
18:02le réinvestissement dans la justice, plus 60% de son budget,
18:05et dans les forces de sécurité, dans notre école,
18:08avec une augmentation de nos enseignants qui n'avait pas été
18:10connue depuis les années 90,
18:13de notre santé avec une augmentation pour les soignants
18:15qui n'avait pas été connue depuis les années 60.
18:19Reste que, si le modèle français corrige les inégalités,
18:22il échoue trop souvent à les prévenir.
18:24Et il me semble que le cap qu'on doit se donner pour les années
18:26à venir est assez simple sur ce sujet.
18:30Il faut renforcer notre capacité à lutter contre les assignations
18:35en résidence et mieux prévenir les inégalités de départ.
18:38C'est ça, la promesse républicaine.
18:40Et ce sont les inégalités, les injustices qui sont les plus
18:43insupportables pour nos compatriotes.
18:46Et je veux dire très simplement que le gouvernement à venir
18:48devra avoir une réponse renforcée et crédible en matière d'accès
18:52à la santé, de lutte contre les déserts médicaux,
18:54de prévention en matière de santé et en matière de protection,
18:58d'accompagnement de nos enfants et de notre jeunesse.
19:02Priorité indispensable et, pour ça, il faudra prendre
19:05des mesures fortes, qui appartiennent à la majorité
19:09de construire en campagne, je l'espère demain,
19:11à bâtir dans un accord de gouvernement ou dans
19:15une plateforme d'action.
19:17Mais nous devons, pour nos enfants,
19:20agir de manière beaucoup plus forte et beaucoup plus claire,
19:23procéder à une vraie révolution de l'action publique,
19:25pour l'enfance et pour la jeunesse,
19:27des mille premiers jours jusqu'à 20 ans.
19:29Aujourd'hui, nos enfants sur le territoire ne sont pas pris
19:33en charge de la même manière,
19:35selon les quartiers d'où ils viennent.
19:38Et le paradoxe, c'est qu'ils sont souvent beaucoup
19:40plus abandonnés quand ils viennent de milieux
19:41beaucoup plus pauvres.
19:44Aussi, il nous faut rebâtir notre aide sociale à l'enfance.
19:47C'est une vraie politique nationale qui est à construire,
19:50de prise en charge des enfants, d'accompagnement des familles,
19:53pour prévenir ces inégalités de départ.
19:55C'est ensuite de rebâtir notre école républicaine.
20:00Et après le rétablissement des savoirs fondamentaux,
20:02le dédoublement des classes que nous avons faits,
20:04nous redonnerons le pouvoir aux professeurs qui auront plus de
20:06liberté pédagogique, aux directeurs qui pourront
20:09rémunérer et recruter plus librement,
20:11mais avec aussi des choses très simples,
20:13la formation des enseignants, le respect des maîtres en classe,
20:15les contrats avec les parents, le renforcement des mathématiques,
20:18le remplacement des heures d'absence,
20:20l'amélioration de l'orientation, autant de chantiers essentiels
20:23pour nos enfants, leurs familles.
20:27Et puis, sur ce chantier de la jeunesse et des enfants,
20:29pour prévenir les inégalités,
20:32il y a la question des écrans.
20:34Et je pense que c'est au cœur de l'action à venir.
20:37Tous les parents sont confrontés à cela.
20:39Tous les experts le disent, l'addiction aux écrans est le
20:42terreau de toutes les difficultés, harcèlement,
20:44violence, décrochage scolaire.
20:47Et pour y faire face, fort du travail qui a été fait ces
20:50derniers mois, le gouvernement aura à prendre
20:53des décisions claires pour protéger nos enfants,
20:56d'abord en ne permettant pas l'usage des téléphones avant 11 ans,
21:00et surtout l'accès aux réseaux sociaux et à leur usage avant l'âge de 15 ans.
21:04Il faut un âge pour la majorité numérique, ça protège.
21:08Et il faut former pour cela.
21:11Quatrième axe clair, c'est de mieux vivre au quotidien.
21:15Vous le savez, nous avons toujours engagé notre action
21:18autour de l'efficacité.
21:20Nous avons beaucoup fait, là aussi, en la matière.
21:23Mais nos compatriotes, à l'évidence,
21:25nous ont envoyé un message simple.
21:27Leur vie ne s'est pas assez améliorée.
21:29Ils veulent mieux vivre au quotidien.
21:31Il faudra donc que les forces de la majorité bâtissent des réponses
21:35concrètes sur ce sujet.
21:37Le Premier ministre a commencé de le faire avec plusieurs ministres
21:40autour de lui depuis le début de cette campagne,
21:41sur la question du coût de l'énergie.
21:43Il y aura aussi la question du pouvoir d'achat.
21:45Le travail doit mieux payer.
21:47Beaucoup n'a pas été fait.
21:49Mais je souhaite qu'on continue d'être plus ambitieux
21:52pour mieux partager, en quelque sorte,
21:55les revenus du travail et de la richesse.
21:57Et à ce titre, ce que nous avons pu faire avec des primes
22:02sans charges ni impôts,
22:03donner beaucoup plus simplement des indépendants jusqu'aux
22:08salariés des grands groupes, doit être remis sur la table,
22:10parce que c'est quelque chose qui permet d'améliorer le quotidien
22:13de ceux qui travaillent et qui, parfois,
22:15ont des salaires qui restent modestes.
22:19Donc il faut rouvrir ce chantier qui n'est pas coûteux pour les
22:21finances publiques, parce qu'en quelque sorte,
22:22c'est une liberté donnée aux indépendants,
22:26aux entreprises, de mieux payer leurs salariés sans avoir
22:29d'impôts ou de charges.
22:30N'y aurait-il pas ces allègements d'impôts et de charges,
22:33en tout cas ces suppressions ?
22:34Ils ne le distribueraient pas.
22:37Et puis, je souhaite que je puisse rouvrir le grand sujet du temps
22:40partiel subi des emplois rémunérés sous le SMIC de tous
22:43ces métiers mal rémunérés.
22:45Ça, c'est pour nos travailleurs.
22:46Pour nos jeunes, il faudra ouvrir la question de
22:48l'accès au logement et bâtir, avec toutes les forces productives,
22:51une vraie réponse sur l'accès au logement des jeunes.
22:54Et je fais mon mets à coups de pas sur ce sujet.
22:56C'est un sujet sur lequel nous n'avons pas assez avancé et où
22:59la réponse a été trop timide et j'en porte la responsabilité.
23:03Et puis, il y a la question des retraites et de la vie
23:06de nos retraités.
23:08Après une vie de travail, nos anciens, légitimement,
23:11veulent pouvoir vivre avec piétude.
23:14Et là-dessus, je le dis, nous avons agi en augmentant
23:19les pensions les moins élevées grâce à la réforme des retraites,
23:21en réformant, d'ailleurs en travaillant là aussi,
23:24ce mandat précédent, avec d'autres Républicains de toutes
23:29les rives, si je puis dire, des communistes jusqu'à la droite
23:34républicaine, pour améliorer les retraites agricoles.
23:36Et donc, on a beaucoup fait.
23:38Et sur ce sujet, j'ai entendu beaucoup de rumeurs ces derniers
23:41temps, je vais être très clair,
23:43les retraites seront bien indexées sur l'inflation.
23:45Le pouvoir d'achat des retraités, ce n'est pas une variable
23:48d'ajustement pour nous.
23:50Mais là-dessus, il faut aussi être clair,
23:54la majorité présidentielle est la seule à proposer ça clairement,
23:59et du pouvoir d'achat de ceux qui travaillent en passant par les
24:01jeunes et les retraités à avoir une vraie réponse.
24:03Que proposent les autres ?
24:05De revenir sur la réforme des retraites,
24:07c'est-à-dire de supprimer d'abord ce qui a été fait pour les
24:10retraités les plus modestes,
24:13mais surtout de mettre le système de retraite en banqueroute.
24:17Le rapport du CORE est en train de montrer qu'on n'est pas encore à l'équilibre.
24:22Donc, qu'ils expliquent ce qu'ils proposent pour nos retraités,
24:25ils leur proposent de ne plus pouvoir payer leurs pensions.
24:28Ou alors, ils proposent d'avoir des charges beaucoup plus élevées,
24:32en tout cas des cotisations pour la retraite qui vont augmenter.
24:35Et donc, tous ceux qui reviennent sur la réforme des retraites,
24:38du bloc d'extrême gauche au bloc d'extrême droite,
24:40c'est soit un projet d'appauvrissement des salariés,
24:44soit un projet d'appauvrissement des retraités.
24:47Mais il n'y a pas de recette miracle,
24:49puisqu'ils refusent le projet d'allongement de la durée du travail.
24:53Le seul projet responsable transparent que nous avons fait,
24:56ah, il n'a pas été populaire, je m'en suis aperçu,
24:59c'est un projet qui correspond à l'éthique de responsabilité.
25:04On vit plus longtemps, il faut travailler un peu plus longtemps
25:06en prenant en compte les carrières longues,
25:08les chemins les plus difficiles.
25:10Que proposent les deux autres forces de gouvernement ?
25:12Pardon, les deux autres forces d'opposition dont j'espère
25:15qu'elles n'accèdent pas au gouvernement ?
25:17Simplement quelque chose qui est incompatible avec la préservation
25:21du pouvoir d'achat de ceux qui travaillent et de ceux qui sont à la retraite.
25:27Vivre mieux, c'est aussi une vie plus simple,
25:29notamment dans le rapport à l'État, aux normes, aux services publics.
25:31C'est le message qui nous a été envoyé.
25:34Il faut donc aller vers une stabilité fiscale normative
25:36pour les trois ans à venir.
25:38Simplifier drastiquement et alléger là aussi le rapport territoire.
25:42On le voit bien, il y a un besoin de liberté et de proximité
25:44qui s'est dit dans cette campagne.
25:47Et donc, il nous faut déconcentrer beaucoup plus rapidement,
25:49mais il faudra supprimer un échelon territorial pour ramener
25:52plus de simplicité et de liberté sur les territoires,
25:55rouvrir la question de ces grandes régions qui ont éloigné la décision
25:58et redonner la liberté de choix sur le terrain à nos compatriotes
26:02s'ils veulent revenir sur ce sujet, et permettre là aussi d'avoir
26:07des réformes de simplification, une plus grande vitalité
26:10démocratique, une plus grande simplicité pour éviter simplement
26:14que la réponse ne se fasse par des dépenses en plus.
26:17Enfin, vivre mieux, c'est reconnaître que dans certaines
26:20villes, dans certains quartiers, dans la ruralité,
26:24nous devons avoir une réponse beaucoup plus drastique sur
26:27l'accès au transport, à la santé, au logement.
26:29Beaucoup de choses ont été faites, mais force est de le constater,
26:32ça ne va pas assez vite.
26:34Ça n'est pas perçu, ça n'est pas tangible.
26:36Et donc là, il faut une révolution copernicienne d'action.
26:39Et puis, le cinquième élément, pour moi, de vision,
26:43construction de cet idéal, c'est la ligne diplomatique et la
26:46place de la France que nous défendons.
26:48Il y a une cohérence dans toutes les forces de la majorité
26:50gouvernementale aujourd'hui, c'est que nous avons une même
26:53vision du pays, de sa diplomatie.
26:57France, puissance de paix et d'équilibre,
27:00du rapport évidemment à l'Ukraine, de la position sur le Proche-Orient,
27:05mais également de notre place en Europe et de la vision que nous
27:09avons de l'Europe, d'une France puissance militaire
27:11indépendante, avec, je le rappelle,
27:13deux lois de programmation militaire qui auront permis à leur
27:17issue de doubler le budget des armées.
27:20Là-dessus, je le dis, les deux blocs aux extrêmes
27:23ne permettent pas ce schéma.
27:25À l'extrême gauche, c'est une vision balkanisée de
27:28notre politique, de notre diplomatie.
27:31D'ailleurs, ce n'est pas une diplomatie possible,
27:32je le rappelais tout à l'heure, ni vis-à-vis de l'Ukraine,
27:34ni par rapport au Proche-Orient.
27:36C'est une opposition de certaines forces à la dissuasion
27:40nucléaire française et une opposition à l'OTAN.
27:44Et à l'extrême droite, c'est aussi, dans un moment
27:47historique du pays, des schémas et des positions
27:51claires qui ont été définies, sorties de l'OTAN.
27:55Remise en cause, là aussi, pour certains,
27:57de ce rapport à la diplomatie et à notre indépendance et
28:00ambiguïté à l'égard de la Russie.
28:03Ces cinq priorités, c'est une clarification de ce en
28:08quoi nous croyons, de l'idéal partagé par les forces
28:12de la majorité présidentielle.
28:13C'est important de le rappeler parce que, moi,
28:15je crois qu'on peut bâtir une campagne sur une vision claire
28:18et on peut discuter avec les autres sur une vision claire.
28:23Ça permet de tenir un cap pour le pays,
28:27qui est de réussir la réindustrialisation et le plein
28:29emploi, rétablir un État régalien pleinement armé d'ici
28:34trois à cinq ans, de réparer notre école et notre
28:37système de santé d'ici à 2030, et de décarboner notre
28:40économie d'ici à 2050.
28:44Et donc, c'est un chemin ambitieux,
28:46mais il est crédible pour le pays.
28:48C'est celui dans lequel je souhaite que les forces de la
28:50majorité puissent engager cette élection législative.
28:54Vient ensuite la méthode.
28:57Sur cette base, le Premier ministre,
29:00à ses côtés les responsables des forces de la majorité et tous les
29:05engagés à ses côtés auront à bâtir le programme,
29:10à le porter, à défendre cette vision.
29:14Mais je souhaite que cela puisse être fait,
29:18nous puissions le faire dans cette logique d'ouverture,
29:21de construction avant et après l'élection que j'évoquais
29:25tout à l'heure.
29:26C'est-à-dire que nous sommes prêts à intégrer les propositions
29:29de sociodémocrates comme de responsables venant de la droite
29:32gaulliste ou d'écologiste, soit en matière d'ordre
29:35républicain, de justice sociale, d'écologie,
29:37qui viendraient nourrir cette cohérence.
29:40Et le message clair que je veux envoyer ce matin,
29:42c'est qu'il y a une vision claire,
29:43il y a un idéal qui est partagé par cette majorité
29:47autour de ces cinq axes.
29:48La fédération de projets, ce n'est pas qu'ils-mêmes
29:52me suivent, ce n'est pas que vous viendrez vous y mettre
29:57et l'appliquer à l'issue, c'est la volonté sincère et humble
30:00de bâtir des consensus, de tisser des compromis pour
30:04faire avancer le pays plus vite et plus fort autour de ces axes,
30:07mais en s'ouvrant, en partageant, en co-construisant.
30:11Je souhaite que se rassemblent pour gouverner tous ceux qui
30:13défendent sans ambiguïté les valeurs de la République,
30:17qui veulent le progrès et la justice,
30:18qui sont aussi attachés au respect dans le débat public,
30:21qui veulent une France et une Europe plus fortes.
30:25Et je veux aussi qu'au-delà de la construction avant et après
30:28l'élection, autour de, au fond, ces quelques idées,
30:32il puisse y avoir une manière de faire et de bâtir des solutions
30:37utiles, comme nous avons commencé ces deux dernières années
30:41à l'esquisser avec ces conseils nationaux de la refondation,
30:45à bâtir avec les forces économiques,
30:47les forces sociales et syndicales et les élus locaux des solutions
30:51de consensus pratiques pour mobiliser la nation.
30:55Les choix des 30 juin et des 7 juillet prochains sont donc simples.
30:59C'est qui pour gouverner la France ?
31:02Qui pour prendre en charge notre quotidien,
31:05celui de nos enfants et notre avenir ?
31:08Et vous l'avez compris, j'ai essayé de le redire à chaque fois,
31:11je crois très profondément que les forces politiques qui constituent
31:16aujourd'hui la majorité présidentielle ont seules la capacité
31:22de porter un projet cohérent, réaliste et d'avenir.
31:29Et ma volonté, c'est qu'elles agissent dans cette campagne
31:35et le jour d'après avec un esprit de fédération de projets,
31:40une volonté de construire avec et de rassembler toutes celles
31:44et ceux qui, sincèrement, ne peuvent pas se retrouver
31:49dans les alliances avec les extrêmes des deux côtés.
31:53C'est à cette refondation de la vie politique,
31:58maintenant, que j'appelle, avec beaucoup d'humilité et
32:02de détermination, et c'est ce que le Premier ministre et les
32:06responsables de la majorité actuelle auront à bâtir
32:10dans les 18 jours qui viennent, dans l'entre-deux-tours,
32:14et, je le souhaite profondément, dans le paysage parlementaire
32:19qui sortira de cette élection.
32:22Voilà les messages que je voulais aujourd'hui partager avec vous et
32:27ce que je voulais vous dire des convictions simples de l'idéal
32:31que nous proposons et de la méthode que je souhaitais pour la suite.
32:35Je vais maintenant répondre à toutes les questions que vous pouvez avoir.
32:38Voilà, donc, pour la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
32:40qui va répondre aux questions.
32:41Mais je vous propose tout de suite de changer de lieu.
32:43Nous partons au siège des Républicains, en direct,
32:46avec cette image qui nous arrive et que vous allez voir dans un instant.
32:50Puisqu'au siège des Républicains, les portes sont en train de se fermer.
32:53On apprend à l'instant qu'Éric Ciotti vient de faire fermer
32:57le siège des Républicains pour éviter que la réunion
32:59qui devait se tenir ne se tienne.
33:01On est en direct avec Élodie Huchard.
33:03Qu'est-il en train de se passer, Élodie ?
33:07Écoutez, Jean-Marc, et vous le voyez sur les images d'Olivier Gangloff,
33:10c'est une scène assez incroyable à laquelle on assiste.
33:12Je vous refais un petit peu la chronologie de ce matin
33:15pour que vous compreniez bien ce qui est en train de se jouer.
33:17Il y a dans ce siège des Républicains, encore évidemment,
33:20un certain nombre de salariés, même s'il faut bien reconnaître
33:23que beaucoup ont déjà démissionné hier.
33:25Les salariés qui étaient présents au siège ce matin ont reçu un message
33:29de la part d'Éric Ciotti disant que toutes les équipes devaient être parties à midi.
33:33Et donc là, il y a la fermeture symbolique.
33:35Les portes se rouvrent finalement, mais une fermeture symbolique
33:37complètement de ce siège.
33:39Les salariés du parti qui sont actuellement sur la place juste en face,
33:44qui attendent un petit peu de savoir ce qui va se passer.
33:46Pour l'instant, ce qu'ils savent, c'est qu'ils sont en télétravail
33:49pour cet après-midi.
33:50Ils ne savent pas vraiment ce qui va devenir en réalité
33:52de leur contrat ou de leur fin de semaine.
33:54Et puis, vous faisiez référence, Jean-Marc, à ce fameux bureau politique
33:57qui doit se tenir à 15 heures, non pas au siège,
33:59mais dans une autre pièce un peu éloignée du siège
34:03parce que le siège est trop petit pour accueillir le bureau politique.
34:06Il a été convoqué par Annie Gennevard, c'est la secrétaire générale du parti.
34:09Et bien, ce matin, Éric Ciotti a annoncé qu'il estimait
34:12que ce bureau politique ne respectait pas les statuts.
34:14Comme vous l'imaginez, c'est très précis pour organiser un bureau politique.
34:17Et donc, Éric Ciotti ne se rendra pas au bureau politique.
34:20Et vous le voyez donc sur les images d'Olivier Gangloff
34:22au moment où je vous parle, le siège des Républicains qui se ferme.
34:25Qu'est-ce que ça voudra dire du reste de la journée ?
34:27Et surtout, des décisions d'Éric Ciotti, on le verra sans doute
34:30plutôt en fin d'après-midi après le bureau politique.
34:32Élodie, c'est une scène incroyable quand même à laquelle on est en train d'assister.
34:34C'est-à-dire que le siège des Républicains est en train d'être fermé par Éric Ciotti.
34:39Je résume ce que vous m'avez dit, il a fait sortir tout le monde,
34:41il a fait sortir tous les salariés il y a quelques instants.
34:45Et en fait, les salariés qui se trouvent,
34:48je crois que vous êtes en train d'y aller d'ailleurs à l'instant,
34:51qui se trouvent sur la place, c'est ça ?
34:55Oui, exactement. En fait, ils sont vraiment juste en face.
34:57Vous les voyez là sur les images d'Olivier Gangloff.
34:59On leur a demandé de sortir pour tout vous expliquer.
35:02Dans un premier temps, on nous a dit de ne surtout pas les filmer,
35:04de respecter leur image.
35:05Et en fait, ce sont eux qui sont venus à nous pour nous expliquer,
35:08évidemment, leur désarroi, leur tristesse face à leur sort personnel.
35:12Évidemment, vous voyez aussi beaucoup de jeunes qui sont engagés
35:15au sein des Républicains et qui demandent ce qui va devenir d'eux.
35:18Et puis surtout, en ce qui concerne le sort de leur parti,
35:20c'est quand même, vous l'imaginez, un moment assez rare
35:23de voir un siège d'un parti politique qui se ferme comme ça.
35:27Alors, on ne sait pas, Éric Ciotti me disait un élu tout à l'heure,
35:29qui est en train de fermer le siège des Républicains.
35:32Il faut quand même rappeler qu'il y a quand même un certain nombre
35:34d'élus de parlementaires et d'élus aussi dans toutes les communes
35:37qui se demandent ce qui va advenir.
35:39Et puis, les choses se précisent tant bien que mal,
35:41puisque maintenant, il y a à la fois un nouvel attaché de presse pour Éric Ciotti,
35:44mais son ancien attaché de presse aussi qui nous informe, par exemple,
35:47d'une conférence de presse après le bureau politique.
35:49Qui sera présent ? Qui va la mener ?
35:51Tout ça est en train de se caler.
35:53Mais il y a évidemment, comme vous l'imaginez, beaucoup de tâtonnements
35:56parce que finalement, tout le monde est un peu incrédule
35:58et ne comprend pas vraiment ce qui va se passer dans les prochaines heures.
36:01Et il y a un communiqué qui a été fait,
36:04un communiqué qui indique que la convocation,
36:06la tenue du bureau politique, en fait, ne devrait pas avoir lieu
36:09parce qu'elle ne respecte pas les règles.
36:11Le bureau politique convoqué ne répond pas aux exigences démocratiques
36:15de nos statuts et de notre règlement intérieur.
36:18C'est ce que dit le communiqué.
36:19Alors, c'est un communiqué qui est fait à l'entête des Républicains en même temps,
36:22puisque c'est Éric Ciotti, je suppose, qui est à l'origine de ce communiqué.
36:25Donc, c'est lui le président, donc il fait ça avec les Républicains
36:29en estimant que ça ne respecte pas les règles.
36:31Donc, ce qu'il veut dire, Élodie, ce que je comprends bien,
36:33c'est que le bureau politique, s'il se tient, en fait,
36:36n'aura pas de valeur, selon Éric Ciotti, c'est ça ?
36:40Alors, il va se tenir. En tout cas, il est midi 6.
36:43Peut-être que les choses vont changer,
36:44mais on vient de recevoir de nouveau une confirmation du fait qu'il allait se tenir.
36:47Il y aura deux soucis principaux.
36:49Le premier, c'est qu'Éric Ciotti, président du parti, ne viendra pas,
36:52puisqu'il explique qu'il n'a pas à y aller
36:54puisque, effectivement, les statuts prévoient normalement
36:56un délai de huit jours pour qu'il soit convoqué.
36:59Et puis, surtout, le but de ce bureau politique, il était assez clair
37:02pour tous les élus qui comptaient y assister,
37:03c'était de dire, on demande une démission d'Éric Ciotti.
37:06Évidemment, si cette discussion a lieu sans lui,
37:09ça risque de repousser encore les échéances.
37:11Et puis, au-delà du côté un peu politique,
37:13il y a une vraie implication, et ça, il faut le comprendre,
37:15c'est que dans la foulée du bureau politique,
37:17il y a la Commission nationale d'investiture,
37:19là où le parti doit décider de quels députés sortant à réinvestir
37:23et qui sont les nouveaux candidats qui vont être investis.
37:25Et donc, tout cela est beaucoup plus compliqué,
37:27parce qu'on le rappelle, c'est quand même une course contre la montre, cette élection.
37:29Il faut avoir déposé sa candidature avant la fin de semaine.
37:33Et donc, les candidats aussi, qui attendent d'être fixés sur leur sort,
37:35voient ça, évidemment, d'un très mauvais œil.
37:37Ils ne savent pas si, à 19h environ, ils seront investis
37:40ou si, finalement, toutes ces réunions vont devenir caduques
37:42et qu'il faudra de nouveau se réunir dans les prochains jours.
37:44– Merci beaucoup, Élodie. On va rester avec votre image,
37:47bien évidemment, image incroyable du siège des Républicains.
37:50Vous l'avez vécu en direct sur CNews,
37:52les portes du siège des Républicains qui se ferment.
37:55Éric Ciotti qui fait fermer ce siège des Républicains,
37:57qui affirme que la tenue du bureau politique, qui aura lieu cet après-midi,
38:01nous disait il y a quelques instants, Élodie, malgré tout,
38:03mais que cette tenue de bureau n'est pas légale, est illégale,
38:06donc n'aura sans doute aucune valeur.
38:08On va revenir à Emmanuel Macron dans un instant,
38:10mais l'actualité, c'est en direct et ce sont ces images, bien évidemment.
38:12Christelle Niaz, vous, vous êtes des Républicains,
38:15vous voyez cette image.
38:16Moi, le mot qui me vient, c'est pitoyable,
38:18ce qui est en train de se passer chez les Républicains.
38:20C'est pitoyable.
38:21Ce grand parti, ça a été un grand parti, les Républicains.
38:24Là, on est dans des querelles de cours d'école.
38:28Ça me navre, c'est vrai,
38:30parce qu'on n'est pas dans ce que devrait être le débat.
38:33On nous attend sur des vrais sujets de société
38:36et on continue là à offrir une image qui est très compliquée.
38:40Donc, ça me désole vraiment parce qu'effectivement,
38:43on a été un très grand parti.
38:44On l'est encore par le nombre d'élus locaux.
38:46Ça veut dire qu'on comprend ce que veut la population.
38:49Donc, aujourd'hui, moi, j'ai confiance en nos responsables politiques.
38:53Mais auxquels ? Ils ne disent pas pareil.
38:54C'est lesquels, vos responsables ?
38:56Pour trouver un bon sens, pour trouver la voie de l'échange,
38:58du consensus et pour qu'on avance vite.
39:00Il nous reste très peu de temps pour arriver à des décisions
39:03qui vont avoir des conséquences sur l'avenir du parti,
39:06quelles qu'elles soient, en refondation.
39:09Moi, c'est ce que j'attends.
39:10Je vous le dis, en tant qu'élu et en tant que membre du parti,
39:12c'est ce que j'attends, qu'on retrouve une issue.
39:15Mais effectivement, c'est désolant.
39:17Ça me rappelle ce que j'y ai à l'échelle locale.
39:19Et je sais que sur la population, ça a des conséquences très lourdes.
39:21Mais là, c'est terrible.
39:22Cette image qu'on est en train de voir, elle est terrible.
39:26Elle est terrible pour vous, les Républicains.
39:29Je vous le dis, on revient sur Emmanuel Macron dans un instant,
39:31sur ce qu'il a dit, on va l'analyser,
39:32mais Mathieu va aller peut-être sur ce qu'on est en train de vivre en direct.
39:35Les Républicains qui ferment leurs portes.
39:37Éric Chottier qui se barricade à l'intérieur des bureaux des Républicains,
39:41qui a fait sortir tout le monde, qui a fait sortir tous les employés,
39:44nous racontait Léodine Huchard,
39:45qui se retrouve sur la place, devant,
39:46ils ne savent pas ce qu'ils vont faire.
39:48On leur a dit que c'était l'après-midi d'aller en télétravail.
39:51C'est totalement surrealiste, ce qui est en train de se passer.
39:54Moi, je pense qu'effectivement, vous avez raison.
39:56Les cours d'école aujourd'hui,
39:57c'est pas ce qui intéresse les Français, c'est les Français.
39:59Et vous venez de le dire, on a une conférence de presse
40:01qui doit quand même nous alerter, nous interpeller.
40:03Et je pense qu'aux Républicains,
40:05il faudrait mieux s'occuper des Français
40:07plutôt que s'occuper du parti.
40:08Et je vous disais, on se rejoint sur l'immigration,
40:10la sécurité, l'autorité.
40:12Et c'est bien ça qui intéresse les Français,
40:13c'est-à-dire leur quotidien,
40:15et pas effectivement les investitures des uns et des autres
40:17ou les querelles partisanes qui, aujourd'hui,
40:19n'intéressent plus les Français.
40:20C'est ce qu'ils ont dit massivement dimanche dernier, me semble-t-il.
40:22Rachida Kahout, un petit mot sur cette image ?
40:25Oui, c'est navrant de voir ça.
40:27Éric Ciotti est un homme politique à la dérive, mais complète.
40:33Ça n'est plus qu'un Républicain.
40:35Éric Ciotti n'est plus un Républicain, il faut le dire.
40:38Bien sûr que oui, il prend en otage une famille politique
40:41qui a quand même une histoire,
40:42qui essaie justement de proposer, comme vous le dites,
40:44chère madame, des solutions aux Françaises et aux Français,
40:47et de jouer, bien sûr, la partition aussi,
40:51en débattant avec les différentes mouvances politiques actuelles
40:54pour construire le pays, reconstruire le pays.
40:57Donc, bien sûr que c'est navrant.
40:58Et moi, ça me désole.
40:59Ça me désole parce que l'heure n'est pas aux petites querelles.
41:02Bon, qu'Éric Ciotti fasse allégeance à Marine Le Pen,
41:06c'est son problème.
41:07Mais il ne doit pas engager toute une famille politique.
41:10Et aujourd'hui, fermer les portes comme ça, de manière dictatoriale,
41:13c'est très très grave ce qui se passe en France.
41:15Vous êtes excessive, là.
41:16Il a été élu, M. Ciotti, par les personnes de son mouvement.
41:20Donc, il n'est pas arrivé par effraction à la tête de son parti.
41:22Et ensuite, il n'a pas fait allégeance à Marine Le Pen.
41:24Il a eu le courage de rejoindre un grand parti populaire
41:26qui, demain, pourra gouverner la France
41:29et les Françaises et les Français nous font confiance.
41:30Et reconnaître l'échec de son parti.
41:33Un petit clin d'œil.
41:34D'ailleurs, il vient de parler, parce qu'il répond aux questions.
41:37Alors, c'est vrai qu'on ne va pas faire toutes les questions,
41:39parce que c'est vrai qu'on a entendu, je pense, l'essentiel de son discours.
41:41On ne va pas prendre toutes les questions.
41:42On va revenir sur Emmanuel Macron, qui vient d'en parler,
41:45qui affirme, à l'instant, qu'il ne veut pas donner les clés du pouvoir à Marine Le Pen.
41:52En 2027, déclaration qu'il vient de faire.
41:55Il affirme également qu'il ne souhaite pas débattre avec Marine Le Pen.
42:00À l'instant, donc, déclaration d'Emmanuel Macron.
42:03On va prendre Gauthier Lebrecht, qui suit cette conférence pour nous.
42:07Bonjour Gauthier, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce premier discours ?
42:12Alors, c'est vrai que c'était assez ambigu comme discours,
42:13parce qu'Emmanuel Macron faisait à la fois le bilan, finalement, de son action,
42:18en disant, voilà, maintenant, on va faire mieux.
42:19Donc, ce n'était pas le président qui parlait, puisqu'il ne pouvait pas,
42:22mais c'était quand même le président.
42:24Oui, il dit qu'il ne va pas mener la campagne des législatives.
42:28Il vient de le dire à l'instant, et qu'il ne démissionnerait pas.
42:30Alors, il ne va pas mener la campagne des législatives,
42:33parce que son camp lui demande aussi de rester en retrait et craint un vote sanction,
42:38et que donc, s'il s'implique trop, c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
42:42il y ait de moins en moins de députés renaissance qui puissent revenir à l'Assemblée nationale.
42:46Donc, c'est bien Gabriel Attal qui mènera la campagne des législatives.
42:49Quand on écoute tout le propos liminaire d'Emmanuel Macron avant les questions,
42:53on a l'impression qu'il n'a pas compris grand-chose à ce qui se passe actuellement dans le pays,
42:59qu'il n'a pas compris grand-chose à la colère envoyée,
43:02le message de colère envoyé par les Français dimanche dernier.
43:06Il renvoie donc dos à dos les deux blocs, l'extrême droite et l'extrême gauche,
43:10et d'un côté, si vous voulez, les deux blocs qui sont composés des méchants,
43:14et au milieu, vous avez le centre qui est le camp des gentils.
43:17Et Emmanuel Macron propose aux députés LR et aux députés du PS,
43:23notamment les sociodémocrates, qui refuseraient le deal avec la France insoumise pour le PS
43:28et avec les Républicains pour le RN, de le rejoindre,
43:33parce qu'en fait il n'aurait pas d'autre choix face aux deux blocs composés de l'extrême gauche et de l'extrême droite,
43:39pour citer le président de la République.
43:41Alors après, il n'y a pas grand-chose de nouveau, il revient sur la laïcité,
43:46il revient sur le danger des écrans en proposant d'interdire les écrans jusqu'à 11 ans,
43:51d'interdire les réseaux sociaux jusqu'à 15 ans.
43:53C'est vraiment intéressant de faire tout un passage sur les écrans dans une conférence de presse
43:56à un moment donné où le RN peut arriver à Matignon dans trois semaines.
44:00Donc on a l'impression qu'il n'a pas tiré les conséquences de ce qui s'était passé.
44:04Alors il dit oui, j'ai tiré les conséquences, j'ai fait le choix de dissoudre,
44:07mais il ne propose rien si ce n'est un choc d'autorité qu'on a entendu douze fois.
44:11Je vous rappelle après les émeutes, il nous dit il faut trois choses,
44:13l'ordre, l'ordre et l'ordre et après il ne se passe rien.
44:16Alors les déclarations peuvent être là, on peut utiliser des mots martiaux,
44:20des mots qui veulent montrer justement de l'autorité,
44:24mais les résultats ne suivent pas, ne suivent jamais.
44:27Et c'est pourquoi le RN se retrouve en tête des élections européennes.
44:31Donc voilà, ça ne va pas suffire de dire moi ou le chaos,
44:33parce que c'est ce qu'il refait aujourd'hui.
44:36Il l'a fait, c'est vrai que ça a fonctionné lors des deux dernières élections présidentielles,
44:412017 et 2022, mais là ça ne fonctionne plus et on sent bien
44:45qu'il n'y a plus de souffle, plus d'imaginaire en Macronie
44:48et que cette menace des extrêmes ne suffira pas, ne suffira pas.
44:55Et d'ailleurs c'est intéressant de renvoyer dos à dos,
44:56ça peut être discuté, le Rassemblement national et la France insoumise,
44:59il qualifie lui-même l'extrême gauche d'antisémite
45:01et après il renvoie dos à dos le RN et la France insoumise,
45:04ce que ne font plus les Français qui ont choisi majoritairement le RN à plus de 30% dimanche.
45:10Donc je pense vraiment qu'Emmanuel Macron est contre-productif
45:14dans sa conférence de presse aujourd'hui
45:16et que vraiment, vraiment, et c'est une nouvelle preuve,
45:19plus il parle, plus il renforce le RN.
45:22C'est étonnant, juste petite parenthèse, que vous ayez fait la remarque sur les écrans,
45:26parce que nous aussi je dois avouer qu'autour de cette table
45:28on a été surpris d'avoir ce passage sur les écrans tout à coup au milieu
45:31et c'est intéressant que vous en fassiez la remarque.
45:34Emmanuel Macron qui a dit que seule la dissolution,
45:36c'était la clarification, que les masques tombaient également
45:39et puis je le disais, le chef de l'État qui assure qu'il ne démissionnera pas,
45:43alors ça c'est vrai que c'était une rumeur qui avait circulé, ça aussi c'est important,
45:46mais il dit en même temps qu'il ne débattra pas avec Marine Le Pen,
45:49alors qu'il voulait débattre il y a quelques temps,
45:51donc il voulait débattre avant les Européennes,
45:53mais il ne veut pas débattre avant les législatives, c'est bien ça.
45:55J'ai un peu de mal à comprendre la logique.
45:57Alors, avec une explication en plus totalement fallacieuse,
46:00puisqu'il dit Marine Le Pen avait demandé ma démission,
46:02donc je ne vais pas débattre avec elle puisque je refuse de démissionner.
46:04Elle avait dit démission ou dissolution.
46:07Il a dit sous les règles demandées par Marine Le Pen sont respectées.
46:11Je pense qu'il proposera un débat,
46:13Marine Le Pen trouverait un subterfuge pour ne pas y aller,
46:16parce qu'elle n'a aucun intérêt à y aller aussi.
46:18Soyons très francs, très honnêtes, intellectuellement,
46:20elle a raté de manière assez cuisante ces deux derniers débats face à Emmanuel Macron.
46:25Il y a eu le naufrage de 2017 et le débat très compliqué de 2022,
46:30où c'est Emmanuel Macron qui faisait le bilan de Marine Le Pen,
46:33donc elle-même n'a pas intérêt à y aller.
46:34Mais c'est vrai que l'explication donnée par Emmanuel Macron en plus est fallacieuse,
46:38parce qu'il a respecté l'une des deux conditions de Marine Le Pen.
46:41Elle disait dissolution ou démission, il a dit sous.
46:44Il dit qu'il ne veut pas donner les clés à Marine Le Pen en 2027.
46:48Très bien, et donc en fait il est prêt à donner les clés de Matignon à Jordan Bardella
46:53dès maintenant en 2024 pour ne pas donner les clés de l'Élysée à Marine Le Pen en 2027.
46:58C'est ça qu'on sent derrière ce choix de dissoudre.
47:01J'ai échangé encore ce matin avec l'une des têtes pensantes de la dissolution,
47:06qui n'est pas à l'Élysée pour tout vous dire,
47:08mais qui a participé à ce que cette possibilité émerge dans la tête du Président,
47:13et il me disait bien, le but c'est de donner les clés du camion à Jordan Bardella
47:16pour qu'il fonce dans le mur et pour montrer, vous voulez le rassemblement national,
47:20en fait c'est comme ça que pense Emmanuel Macron,
47:22vous voulez le rassemblement national, eh bien vous allez la voir,
47:24et vous allez voir ce que ça va donner, ça va être une pédestre.
47:26C'est ça Emmanuel Macron, et c'est ça la manœuvre, disons-le.
47:29Et le seul problème c'est qu'il y a la France au milieu,
47:32et qu'on ne joue pas avec la France a priori, parce que c'est un peu ça aussi,
47:35ce que vous êtes en train de m'expliquer, c'est de dire, il va dire,
47:37bon ben voilà vous allez dans le mur, je vous laisse la France, allez-y.
47:40Et puis ça implique aussi que le rassemblement national ait la majorité à l'Assemblée,
47:45parce que si le rassemblement national n'a pas la majorité,
47:48ça va être aussi une pagaille monstre,
47:50parce qu'on ne va pas pouvoir voir ce que fait le rassemblement national,
47:53puisqu'ils n'auront pas les mains libres.
47:55Alors il y a deux possibilités, une majorité relative ou une majorité absolue.
47:59Une majorité relative du RN, ça voudra dire forcément motion de censure à l'appel,
48:04puisque vous pourrez avoir des alliances du circonstance entre Renaissance et la Nubes,
48:09qui auront tout intérêt à faire tomber le gouvernement Bardella le plus vite possible.
48:12Majorité absolue, ce n'est pas ce que disent les sondages.
48:16Les sondages parlent d'une majorité potentielle absolue,
48:19si on additionne tous les LR, alors qu'ils sont très divisés,
48:22vous venez d'en parler avec Elodie Houchard,
48:23Éric Ciotti qui est obligé de fermer le siège pour empêcher d'être destitué,
48:27enfin ça tourne à la comédie, à la farce quand même.
48:29Majorité absolue, donc potentiellement RN plus LR,
48:32mais ce n'est pas vers ce coin où on va,
48:35puisqu'il y a une majorité, 90% des députés sortant LR,
48:39qui ne veulent pas d'un deal avec le RN.
48:41Donc oui, la situation peut tourner à la 3e ou à la 4e République
48:46avec des gouvernements qui tombent régulièrement.
48:49Mais donc oui, il y a une vraie potentialité,
48:52qu'il n'y ait pas de majorité absolue,
48:53mais honnêtement, si Emmanuel Macron fait vraiment 3 interventions par semaine,
48:58je pense qu'il peut finir par donner la majorité absolue au RN.
49:01– Merci Gauthier, restez en ligne avec nous,
49:03vous allez pouvoir intervenir dans ce débat,
49:05moi je voudrais qu'on revienne un peu sur ce qu'a dit Emmanuel Macron,
49:07puisqu'on a la chance d'avoir sur ce plateau à la fin
49:08un député européen du RN, une élue des Républicains,
49:12et Rachida Kaout, qui est conseillère Renaissance sur ce plateau,
49:16donc de la majorité.
49:17D'abord, je commence avec vous Mathieu Ballet,
49:18quand même, le Président, il a été très dur sur le RN,
49:21il a dit c'est l'extrême droite,
49:23et j'assume de dire que c'est l'extrême droite,
49:25c'est un parti, je l'ai noté, qui dit il y a des vrais et des faux français,
49:28c'est un parti qui veut limiter la liberté de la presse,
49:31donc il a des mots très durs sur l'extrême droite,
49:33c'est un danger clair pour lui, l'extrême droite.
49:36Non mais il est en roue libre,
49:38et j'aime bien être concret comme vous,
49:39donc on va être très simple,
49:40pour critiquer le choix courageux d'Éric Sothie
49:42de rejoindre le grand mouvement populaire de la Marine Le Pen,
49:44Jordan Bardella, il convoque l'histoire,
49:45et il convoque Jacques Chirac.
49:46Le discours d'Orléans en 1991, pardon de citer, ouvrez les guillemets,
49:50si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur,
49:53rire très nourri lors de ce congrès du RN,
49:56fondateur de Jacques Chirac,
49:58et bien le travailleur français sur le palier,
50:00il devient fou en parlant des immigrés.
50:02Donc finalement, moi je me dis
50:04que lorsqu'on veut convoquer l'histoire, il faut être honnête.
50:06Donc faire des raccourcis,
50:07et surtout des amalgames et des stigmatisations,
50:10c'est ce qui ne marche pas pour les Françaises et les Français,
50:11puisque dimanche, ils l'ont largement désavoué.
50:13Et je rajoute une dernière chose,
50:15Emmanuel Macron en fait c'est un enfant capricieux.
50:17Dimanche, les Français ne lui ont pas donné son joujou,
50:20ne lui ont pas donné satisfaction,
50:21donc il s'est dit bon,
50:22et bien du coup, on va mettre Jordan Bardella comme il l'est dans le camion,
50:24et on va lui faire foncer dans le mur,
50:25comme Gauthier Lebrecht, éditorialiste politique de CNews le dit,
50:28mais en réalité, le pronostic vital du pays est engagé,
50:31ce n'est pas le Rassemblement National pendant qu'il le dit,
50:33c'est les spécialistes,
50:34c'est les hauts fonctionnaires qui sont à la retraite,
50:35c'est les anciens serviteurs de l'État,
50:37dont tout le monde reconnaît les compétences et les mérites.
50:39Donc moi ce que je dis, c'est que quand l'essentiel est en jeu,
50:41notre identité, notre sécurité, notre souveraineté,
50:44notre pouvoir d'achat,
50:45et bien oui madame,
50:46vous qui représentez les Républicains,
50:47et dont aujourd'hui, on voit que les querelles politiques
50:50dépassent l'intérêt de la France,
50:51et bien je vous exhorte de rejoindre notre parti,
50:54parce qu'on remettra la France au Nord,
50:56et grâce à Jordan Bardel,
50:57si les Français nous font confiance le 30 juin et le 7 juillet,
50:59on remettra le pays en marche,
51:01on reconstruira l'industrie qui manque tant dans nos territoires,
51:04et on redonnera de la fierté, de la dignité,
51:06à toutes ces personnes qui ont été méprisées
51:08quand on leur disait qu'il faut traverser la rue pour un emploi,
51:10dans un hall de gare en croix,
51:11ceux qui réussissent et ceux qui n'y sont rien.
51:12Non, nous on respectera les Français,
51:14et on fera la part du peuple.
51:16– Juste, Rachida Kaout.
51:17– Je parle avec passion, mais un peu.
51:19Mais ça vous manque, parce que vous,
51:20c'est les éléments de langage,
51:21on s'endormait avec monsieur Macron.
51:23– Juste, Rachida Kaout,
51:25alors à part nous dire que vous l'avez trouvée formidable,
51:28juste concrètement, est-ce que vous pensez
51:31qu'une intervention comme celle qu'il vient de faire
51:34peut faire bouger les lignes ?
51:36Parce que c'est vrai qu'honnêtement,
51:38il nous fait un passage de 5 minutes sur les écrans,
51:40qui est totalement hors sujet.
51:42Le problème pour les Français aujourd'hui,
51:43ce n'est pas les écrans, le problème c'est l'insécurité,
51:45c'est ce qu'ils vivent au quotidien,
51:46c'est l'économie, c'est leur pouvoir d'achat, c'est ça.
51:49Et nous faire une sortie sur les écrans,
51:51nous dire qu'il veut renforcer le pouvoir des profs,
51:53nous dire qu'il a raison, mais il faut le faire,
51:55ça fait 7 ans qu'il est là.
51:56– Ce qu'il faut retenir, c'est que depuis dimanche dernier,
52:02il a agi en responsabilité.
52:04On peut critiquer autant qu'on veut.
52:06Emmanuel Macron, le président de la République française,
52:09a entendu les Françaises et les Français,
52:12et a dissous l'Assemblée.
52:14– Seule la dissolution et la clarification a-t-elle dit.
52:18– Et aujourd'hui, il faut être dans une cohérence,
52:22celle justement de remettre de l'ordre à l'Assemblée nationale
52:26pour que les députés puissent travailler,
52:28pour que les députés puissent être au plus près de nos concitoyens,
52:33appliquer bien sûr ce que nous mettons aujourd'hui au programme,
52:37et le président de la République l'a très bien rappelé
52:39lors de sa conférence de presse.
52:41Je pense qu'aujourd'hui, la France va mal, bien sûr,
52:43les Françaises et les Français en ont marre,
52:46mais le Rassemblement national n'est pas la solution.
52:48– Et est-ce que poursuivre avec Emmanuel Macron, c'est la solution ?
52:53C'est la question que se posent les Français d'abord.
52:55La première question c'est, est-ce qu'on continue comme c'est le cas depuis 7 ans ?
52:59Visiblement, les Français disent non, donc après il faut trouver une solution.
53:01– Je peux vous répondre juste sur ça.
53:03– Alors, vite, vite.
53:04– Ce que je tiens à dire et qui est très important aussi,
53:06c'est que, moi, ça me fait sourire, quand je vois que le Front national,
53:09en fait, justement, Rassemblement national, si vous voulez,
53:12bon, Rassemblement national, a plus de 30% aux européennes,
53:15je suis désolée, pour un parti anti-européen, eh bien, il faut analyser les chiffres.
53:20– Bon, allez, on ne va pas refaire le débat, on va rendre l'antenne.
53:23On va rendre l'antenne à Thierry Cabane, parce qu'il va m'envoyer le promis.
53:27– Vous m'avez promis une réponse, je vais très vite.
53:30Moi, j'ai vécu, Madame, j'ai vécu, Madame, écoutez-moi, j'ai vécu les émeutes,
53:36il y a un an, qui ont fait près d'un milliard d'euros de dégâts.
53:39On nous avait promis l'ordre de l'ordre de l'ordre, on a…
53:41– Allez, on aura l'occasion d'en reparler, merci à tous les trois d'avoir été en direct avec nous,
53:45on a entendu Emmanuel Macron, on a vécu, s'il vous plaît, s'il vous plaît,
53:49on a entendu Emmanuel Macron, on a vu les portes du siège des Républicains se refermer,
53:54tout ça, c'était en direct, vous allez continuer à suivre cette actue avec Thierry Cabane,
53:58tout de suite, bien évidemment, sur CNews, c'est à vous Thierry Cabane,
54:02on vous voit faire ça, golez !
54:07– Bonjour, bonjour, bienvenue, oui, oui, j'ai fait ça, j'ai fait ça, effectivement.