• il y a 6 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans l'heure des pro 2. On est ensemble pendant une heure et pour commencer on fait le tour de l'actualité avec Michael Dos Santos.
00:08 Bonsoir Michael.
00:09 Bonsoir Elodie, bonsoir à tous. Dans le Tarn, des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les opposants au projet de l'autoroute A69-Castre-Toulouse.
00:17 Deux gendarmes ont été blessés dont l'un par un tir de mortier au niveau du cou. Un CRS a lui pris feu après avoir été touché par un cocktail Molotov.
00:25 1600 membres des forces de l'ordre avaient été déployés pour faire face aux près de 3000 manifestants dont environ un millier de radicaux.
00:33 Après les commémorations des 80 ans du débarquement sur les plages normandes, Joe Biden a été accueilli en grande pompe à Paris.
00:40 Le président américain s'est recueilli ce samedi avec Emmanuel Macron sur la tombe du soldat inconnu.
00:45 Les deux chefs de l'Etat ont ensuite remonté les Champs-Elysées avec la garde républicaine en direction du palais présidentiel.
00:50 Un dîner d'Etat aura lieu ce soir avec la présence de nombreux invités.
00:55 Enfin, ils sont soupçonnés d'avoir tagué des cercueils avec l'inscription "soldats français en Ukraine" dans le 7e arrondissement de Paris.
01:01 Trois Moldaves ont été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi.
01:05 Il y a une semaine, cinq cercueils avaient également été découverts au pied de la Tour Eiffel.
01:09 Ces deux affaires pourraient être liées à une nouvelle ingérence étrangère.
01:15 Merci Michael, on vous retrouve dans une trentaine de minutes pour un prochain point sur l'actualité.
01:20 Les invités qui vont m'accompagner pendant une heure, Georges Fenech, bonsoir.
01:24 Véronique Jacquier, bonsoir.
01:26 Jean-Sébastien Ferjou, bonsoir.
01:28 Et Geoffroy Lejeune, bonsoir.
01:30 On va commencer avec cette bonne nouvelle et ces quatre otages israéliens qui ont été libérés par TSAL ce matin, ce samedi matin à Gaza.
01:38 Il s'agit de Noah Argamany, 26 ans, Almog Merjan, 22 ans, Andrei Kozlov, 27 ans et Shlomysiv, 41 ans.
01:46 Tous les quatre avaient été enlevés le 7 octobre sur le site du festival de musique Electronova, selon l'armée israélienne.
01:52 Regardez d'abord le récit, il est signé Tancred Guiotel.
01:55 Sur cette plage de Nous Herat, en plein cœur de la bande de Gaza, les forces armées israéliennes évacuent quatre otages en hélicoptère.
02:04 Une libération permise par une opération militaire spéciale de grande envergure.
02:09 Une opération qui a impliqué des centaines d'hommes, des services de renseignement,
02:14 mais également des forces opérationnelles du Shin Bet, de la police, des forces spéciales équivalent du GIGN ou du RAID avec le YAMAN israélien.
02:22 Évidemment, les parachutistes et d'autres forces spéciales qui ont donc à 11 heures du matin reçu le feu vert
02:31 des deux commandants de l'opération qui sont le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général-en-chef Herzia Levy et le patron du Shin Bet, Ronen Bar.
02:40 Grâce à des renseignements précis, les forces israéliennes ont ciblé deux bâtiments où ont été retenus les otages.
02:45 Menés en plein jour, l'opération s'est révélée très dangereuse.
02:49 Il s'agissait d'une mission complexe à haut risque, sous les tirs à l'intérieur des bâtiments, sous le feu en chemin.
02:57 En sortant de Gaza, nos forces ont sauvé nos otages.
03:02 La police israélienne a annoncé la mort de l'un de ses agents dans l'opération.
03:06 Les quatre otages sont eux en bonne santé et ont été transférés pour des examens dans ce centre médical en banlieue de Tel Aviv.
03:13 On va se rendre sur place dans un instant pour voir quelle est l'ambiance et comment cette annonce est fêtée.
03:19 Georges Fenech, une bonne nouvelle. Benyamin Netanyahou lui-même disait que cette opération montrait qu'Israël ne cède pas face au terrorisme.
03:27 C'est une grande nouvelle. C'est un grand soulagement pour les otages et leur famille.
03:32 En même temps, c'est un espoir pour toutes les autres familles et les autres otages, dont on peut espérer qu'une partie importante sont encore en vie.
03:41 Ça redore aussi quelque part, si besoin n'était, l'efficacité de l'armée de Dzal, qui était réputée comme la meilleure armée du monde.
03:51 Et depuis huit mois, à part, je crois, me souvenir une soldate qui avait été libérée, il n'y a pas eu d'autres otages, que je sache, libérés par l'armée.
04:01 Ceux qui ont été libérés dans le cadre d'un accord.
04:03 Donc cette opération spéciale, véritablement, qui a quand même entraîné la mort d'un soldat israélien et beaucoup de morts, semble-t-il, d'après ce qu'il dit le Hamas.
04:14 Plus de 200 morts du côté du Hamas. C'est la démonstration que l'armée de Dzal est capable de ce genre d'opération.
04:21 On va se rendre justement sur le place. Je vous le disais, on va rejoindre Muriel Wagnin-Melki, avocate et présidente de l'organisation juive européenne.
04:29 Vous êtes à Tel Aviv, je crois, justement. Comment cette annonce a été accueillie ?
04:34 On imagine que, comme le disait Georges Fenech, c'est enfin quand même déjà un petit soulagement, même s'il reste encore beaucoup d'otages à libérer.
04:41 Oui, alors justement, je suis en direct de la place des otages à Tel Aviv, qui rassemble beaucoup de monde, comme vous pouvez le voir sur votre écran.
04:50 Beaucoup, beaucoup d'émotions, en fait. Beaucoup d'émotions et véritablement un sentiment de, peut-être, que les espoirs qui ont été formés depuis le 7 octobre sont enfin accomplis.
05:05 Enfin réalisés. Les vœux qui ont été formés par toutes ces familles ont été enfin accomplis.
05:10 Bien évidemment, en même temps que cet espoir vient justement d'être comblé, l'espoir que les 120 autres otages soient enfin libérés est également aussi un grand sentiment de fierté aujourd'hui.
05:23 C'est ce que les gens sont venus nous dire ici. On a beaucoup discuté avec les familles des otages que nous représentons, que nous assistons, les familles des victimes également.
05:34 Et oui, un sentiment de fierté et encore une fois beaucoup, beaucoup, beaucoup d'espoir. Vous le savez, nous sommes également les avocats de la famille Doha de Yahalomi, qui est toujours retenue entre les griffes du Hamas.
05:45 Et est-ce que vous sentez justement une sorte de tournant dans le moral des personnes avec qui vous avez pu parler ?
05:50 Parce qu'on le disait, depuis le 7 octobre, on a l'impression que la situation s'enlise, qu'il n'y avait pas vraiment, comme le disait Georges Fenech, d'espoir.
05:57 Est-ce que là, justement, peut-être la population a la foi, a la fierté d'abord de cette opération qui a été menée par son armée et de se dire que peut-être c'est enfin une bonne nouvelle qui permet de penser à la suite de manière plus positive ?
06:08 C'est exactement ça. Vous avez très bien résumé. C'est exactement ça en fait. C'est le sentiment que désormais tout est possible et que si ça, elle l'a fait une fois, elle peut le refaire encore une fois, une deuxième fois, jusqu'à obtenir la libération du plus d'otages possible.
06:21 En espérant véritablement que sur les 120 otages, nous ayons de très très bonnes nouvelles très très vite.
06:28 C'est la certitude aussi aujourd'hui que finalement, les tentatives qui ont été faites parce que cette opération, avant d'aboutir, il y a eu d'autres tentatives auparavant, sont...
06:43 Comment dire ? Oui, que tout est possible finalement. Que tout a été possible une fois et que véritablement, il faut de nouveau que ça recommence pour pouvoir de nouveau libérer le maximum d'otages.
06:54 Et aussi, l'idée qui prédomine en ce moment ici à Tel Aviv, c'est qu'Israël était dans son droit en fait.
07:03 Et lorsqu'on expliquait que c'était de la légitime défense, qu'il fallait que Tsaïl rentre à l'intérieur de Rafah, rentre à l'intérieur encore un peu plus de Gaza pour aller récupérer les otages,
07:12 la réalité c'est que finalement, ces efforts n'ont pas été vains et ont permis de ramener ces 4 otages ce soir.
07:18 Donc oui, ça va dans la bonne direction. Oui, ça confirme le fait que Tsaïl est bien légitime à mener la guerre qu'elle mène.
07:24 Que oui, la priorité c'est de récupérer les otages et c'est vraiment la priorité nationale en fait.
07:30 Et ces gens qui sont sur la place des otages à Tel Aviv, c'est ce qu'ils scandent depuis tout à l'heure.
07:34 Ils répètent le chiffre 120 pour rappeler à Tsaïl qu'il reste encore 120 personnes à aller chercher. Et il faut aller les chercher.
07:41 Merci beaucoup Muriel Mwakni de Melki. Je rappelle que vous êtes avocate et présidente de l'organisation juive européenne d'avoir été l'invité de l'heure des pros.
07:48 C'est vrai que Jean-Sébastien Ferjou, pour le moral, pour la fierté aussi envers son armée, ce sont des nouvelles qui font du bien.
07:54 On le rappelle, malheureusement, encore 120 otages. Mais c'est la première fois qu'on a un semblant de situation qui évolue favorablement quand même.
07:59 Oui, dans une opération très très complexe que l'armée israélienne raconte avoir préparée pendant des semaines et des semaines
08:06 parce que les otages étaient détenus au milieu des civils et dans des immeubles d'habitation,
08:11 ce qui rendait évidemment très compliqué pour l'armée israélienne d'intervenir.
08:15 Mais oui, on a vu des réactions de joie partout en Israël, sur la plage à Tel Aviv.
08:19 Les maîtres nageurs sont passés en annonçant la nouvelle. Il y avait des mouvements de joie, ce qu'on peut comprendre.
08:25 Parce qu'Israël est un petit pays. Le nombre d'otages retenus en Israël, ça représenterait beaucoup plus à l'équivalent français.
08:34 Tout le monde connaît finalement des familles qui ont pu être concernées de près ou loin.
08:39 Donc oui, c'est une très belle journée pour Israël.
08:42 Et je trouve particulièrement indécent les gens qui se sont mis à réagir sur les réseaux sociaux.
08:46 Georges le disait, il y a eu malheureusement, semble-t-il, beaucoup de morts palestiniens.
08:51 Mais enfin, qui empêche le Hamas de libérer les otages qui demeurent ?
08:58 D'autant que, rappelons-le, la Croix-Rouge, ni la Croix-Rouge ni aucune institution internationale ont eu accès une seule fois, une seule fois, en huit mois.
09:06 En huit mois, tous les gens qui sont très attachés au respect du droit international, qu'on entend beaucoup en Europe ou aux États-Unis,
09:12 ne réclament absolument pas, y compris des enfants.
09:14 Cet enfant qui a maintenant plus d'un an, vous imaginez, il a passé plus de la moitié de sa vie en captivité.
09:20 Pas une seule fois, ni la Croix-Rouge ni aucune autre organisation n'ont eu accès à eux.
09:24 Donc franchement, des jours comme ça, venir faire des reproches à l'armée israélienne d'aller libérer ses citoyens, c'est juste parfaitement moralement inept.
09:33 Je voudrais qu'on écoute ce que disaient justement Benyamin Netanyahou.
09:35 Évidemment, il s'est exprimé à la suite de cette annonce. Écoutez-le.
09:39 Israël vient de mener une remarquable opération de sauvetage de quatre otages détenus par le Hamas.
09:47 Cette opération a nécessité une ingéniosité et un courage en du commun dont nos soldats se sont acquittés de manière inégalée.
09:58 Nous sommes déterminés à obtenir la libération de tous les otages et nous attendons du Hamas qui les libère tous.
10:04 S'il ne le fait pas, je ferai tout ce qu'il faut pour qu'ils rentrent tous chez eux.
10:12 Véronique Jacquet, politiquement aussi, c'est une nouvelle qui peut redonner un petit peu de souffle à son gouvernement.
10:19 On voyait y compris sur place de plus en plus de critiques.
10:21 Certes, la guerre, évidemment, doit en être finie. On le rappelle, il y a ces 120 otages encore à libérer.
10:25 Mais pour les populations, c'est un souffle aussi quand même nécessaire et peut-être pour les politiques aussi.
10:30 Tout à fait. Benyamin Netanyahou arrive à rassurer en quelque sorte son opinion.
10:37 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a d'une façon récurrente des manifestations en Israël pour demander la libération des otages.
10:45 Et il y a encore quelques jours pour dire Biden, faites quelque chose.
10:49 Joe Biden, faites quelque chose par rapport à Benyamin Netanyahou pour qu'il accepte un plan de paix.
10:54 Et les États-Unis, d'ailleurs, avaient proposé un plan de paix, un plan de négociation du moins.
10:59 C'est-à-dire un plan en trois parties avec cesser le feu, libération des otages, réinstallation des Palestiniens dans la bande de Gaza.
11:08 Et puis donc, une deuxième partie un petit peu floue, négociation autour de ce fameux cesser le feu.
11:14 Tout ça devait s'étaler sur une quarantaine de jours.
11:16 Et puis, une troisième partie, c'était la reconstruction de Gaza avec le soutien, bien sûr, des Américains.
11:21 Et cette reconstruction, elle était déjà planifiée, d'ailleurs. C'était entre trois et cinq ans.
11:25 Bon, le Hamas a battu tout cela d'un revers de main.
11:29 Mais il faut savoir aussi que Benyamin Netanyahou, de toute façon, était un petit peu pied et poing lié par les membres de l'extrême droite de son gouvernement
11:36 qui avaient dit de toute façon, si on bouge sur ce plan-là, nous, on démissionne.
11:40 Et donc, ça veut dire plus de majorité.
11:41 Donc, effectivement, pour Benyamin Netanyahou, c'est quand même un petit peu compliqué.
11:44 Après, ce qui me paraît intéressant par rapport à la bonne nouvelle de ce jour, c'est que pour Israël, ils vont désormais vivre,
11:50 et nous aussi, d'ailleurs, à travers le compte-rendu "Le mot n'est pas joli", de ce que ces quatre otages ont vécu pendant huit mois.
11:57 Oui, de ce qu'on voit par rapport à leur condition de détention, notamment.
11:59 Voilà, on va en apprendre beaucoup. On va en apprendre beaucoup de choses sur leur condition de détention,
12:03 la façon dont ils ont été traités, ce qu'ils ont vu et entendu.
12:06 Et je pense que là aussi, ça va sacrément chambouler l'opinion publique israélienne.
12:10 Ça va vraiment les toucher dans les tripes, puisqu'il y en a encore 120 qui vivent du moins un enfer.
12:17 Je voudrais qu'on écoute ce que disait Emmanuel Macron. Le président de la République était avec Joe Biden à la mi-journée.
12:21 Évidemment, il a réagi à cette nouvelle. Écoutez Emmanuel Macron.
12:26 À Gaza, nous voulons obtenir la libération immédiate des otages.
12:31 Et à ce titre, nous nous félicitons des quatre otages israéliens libérés ce jour par l'armée israélienne.
12:39 Nous voulons parvenir à un cessez-le-feu immédiat et ouvrir la perspective d'une solution politique,
12:45 la seule à même de créer les conditions pour une paix juste et durable et répondre aux demandes de sécurité des deux peuples.
12:52 C'est la raison pour laquelle nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis.
12:58 Après neuf mois de conflit, la situation et Rafa, comme le bilan humain, sont inacceptables.
13:05 Il est aussi intolérable qu'Israël n'ouvre pas tous les points de passage à l'aide humanitaire,
13:09 comme la communauté internationale le demande depuis plusieurs mois.
13:13 Et nous réitérons notre demande de cessez-le-feu pour que l'aide puisse arriver massivement.
13:19 Le Conseil de sécurité doit à ce titre pouvoir jouer tout son rôle.
13:23 Geoffroy Lejeune, on voit évidemment la satisfaction de cette nouvelle, mais un propos quand même assez nuancé du président de la République.
13:29 On sent qu'il n'a plus du tout les mêmes propos maintenant que ceux qu'il tenait le 7 octobre, notamment sur le soutien à Israël.
13:34 À l'époque, on parlait de coalition internationale contre le Hamas.
13:38 Depuis, on a ravalé un peu nos exigences sur cette situation.
13:42 Moi, je pense que la grande tristesse pour la France, c'est évidemment moins grave que pour Israël, pour les otages,
13:49 c'est la perte de l'influence dans la région.
13:51 C'est-à-dire qu'on a le sentiment qu'on n'existe pas dans ce conflit, que ça se joue entre Américains, Qataris, Égyptiens,
13:57 entre beaucoup de puissances et pas la nôtre.
14:00 Et donc Emmanuel Macron ne fait qu'exprimer un point de vue assez consensuel en réalité,
14:05 c'est-à-dire la libération des otages, discussion sur la paix et solution à deux États,
14:11 qui est en fait la ligne de la France depuis toujours, qui parierait à la ligne de beaucoup de pays.
14:15 Mais je pense que le camp occidental qui était en soutien à Israël avant le 7 octobre a perdu du terrain en réalité,
14:21 a réalisé qu'il était probablement immunitaire sur la planète.
14:25 Ça, c'est une nouveauté, en tout cas on le sait maintenant.
14:29 Avant, on s'en doutait, mais on ne le savait pas.
14:31 Et qu'il n'avait pas voix au chapitre en réalité, autant qu'il le croyait.
14:34 Ça, c'est pour le coup une vraie régression.
14:36 Ça, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune rappelait la fameuse coalition internationale voulue par Emmanuel Macron,
14:41 qui a duré à peu près dix minutes, le temps de se rendre compte qu'il était seul.
14:44 On en parlait ce matin dans cette émission sur l'Ukraine comme sur Israël.
14:47 On voit un président de la République qui est parfois parti très vite dans les déclarations,
14:51 mais aussi très seul et quid de la voix de la France sur la scène internationale.
14:55 C'est toute l'habileté diplomatique qui suppose absolument pas d'improvisation,
15:03 ni de coup, d'un coup d'avoir annoncé cela.
15:07 Il faisait référence à la coalition contre Daesh, qui elle, effectivement, s'était mise en place,
15:12 y compris avec des pays musulmans et arabes de la région du Moyen-Orient, on s'en souvient.
15:18 Mais là, ce n'était pas du tout la même configuration.
15:21 Mais bon, il faut rappeler tous ces éléments.
15:23 Toujours est-il qu'aujourd'hui, mon sentiment, c'est que quoi qu'ils se disent,
15:28 que ce soit la France et même les Américains, qui sont des alliés indéfectibles d'Israël,
15:34 Israël ira jusqu'au bout.
15:36 Quelles que soient les critiques, quels que soient les levées de boucliers,
15:41 ils ont annoncé qu'ils iraient jusqu'au bout pour éradiquer le Hamas.
15:45 Et je pense qu'ils tiendront cette parole, voyez-vous.
15:50 Donc, ce qu'il faut espérer, évidemment, c'est que ce terme soit le plus proche possible,
15:56 parce qu'à chaque fois, il y a des victimes collatérales et des victimes civiles.
15:59 Est-ce qu'ils éradiqueront véritablement le Hamas et son idéologie ?
16:03 On peut quand même en douter.
16:05 Mais n'attendons pas que la France puisse avoir quelconque, je dirais, je le regrette d'ailleurs,
16:12 influence vis-à-vis d'Israël, qui est véritablement aujourd'hui, on peut dire malheureusement d'ailleurs,
16:16 isolée dans le monde, si vous acceptez les États-Unis aujourd'hui.
16:21 Et qui soutient véritablement ?
16:23 D'ailleurs, je crois savoir que cette opération a été faite aussi avec le soutien de l'armée américaine,
16:29 l'opération de libération des otages.
16:32 On va changer de sujet pour terminer cette première partie.
16:35 On va vous parler des Jeux olympiques, parce qu'hier, il y avait une grande réunion publique
16:38 organisée à la fois par la mairie de Paris, par la préfecture de police de la ville de Paris
16:42 et par tous les responsables de Paris 2024.
16:45 Ils devaient notamment répondre aux inquiétudes des commerçants.
16:48 Alors, sont-ils rassurés après cette réunion ?
16:50 Pas certains. Écoutez les précisions de Célia Gruyère.
16:53 Zone grise, zone rouge.
16:56 Hier, les questions étaient nombreuses lors de la réunion publique organisée par la ville de Paris.
17:01 Le préfet de police, Laurent Nunez, a pu répondre aux commerçants sur le périmètre de sécurité
17:06 et les conditions de circulation pendant les JO.
17:09 Aujourd'hui, encore, avec la ministre, nous nous disions qu'au travers des questions qui nous sont posées,
17:14 nous allons adapter encore notre dispositif pour faire en sorte qu'on puisse garantir
17:17 le plus haut niveau de sécurité sur les JO, avec des périmètres de circulation,
17:21 des périmètres d'interdiction de circulation, un périmètre antiterroriste autour de la cérémonie d'ouverture,
17:26 qui sont des périmètres stricts, mais en même temps, on permet des dérogations
17:30 pour que la vie continue normalement, mais encadrée par des conditions de sécurité.
17:34 Des réponses qui peinent à convaincre ces commerçants se trouvant sur les périmètres de sécurité.
17:39 On nous fait subir ces jeux parce que c'est un choix de la ville de faire passer la parade sur la scène
17:43 et ne pas de le faire dans un stade, comme ça a été le cas dans la plupart des jeux aux Olympiques
17:47 qui ont eu lieu jusqu'ici. Et malheureusement, on le fait au détriment des commerçants et des vivrains,
17:53 sans compensation aucune.
17:54 En fait, la question essentielle, c'est de savoir si on ouvre ou pas pendant cette période
17:58 et je suis en train de considérer qu'on va sans doute fermer.
18:00 Je pense qu'il vaut mieux demander au personnel de prendre leur vacances à ce moment-là.
18:03 Nos clients ne pourront pas venir non plus pendant 10 jours, ce qui est énorme pour nous,
18:09 qui venons d'ouvrir, donc voilà, c'est très inquiétant.
18:12 Pour ces commerces qui choisiront de fermer pendant les jeux, pas d'indemnisation prévue.
18:17 Seul un arrêté préfectoral de fermeture donnera lieu à une compensation des assurances.
18:22 Véronique Jacquet, il y a quelque chose d'assez intéressant ou inquiétant, je ne sais pas,
18:26 dans ce que dit Laurent Nunez, parce qu'il dit quand même que ces réunions publiques
18:29 à donc un peu plus d'un mois des JO servent à écouter les commerçants
18:32 et donc à adapter la réponse des organisateurs.
18:35 C'est-à-dire qu'on en est encore à écouter pour voir comment on va s'organiser
18:38 dans un mois et une semaine ou deux.
18:40 Oui, alors ça, ça paraît déjà surréaliste.
18:42 Ce qui paraît aussi surréaliste, c'est qu'on ne les ait pas écoutés avant
18:45 et que ce ne soit pas prévu en amont depuis bien longtemps,
18:48 puisqu'on sait quand même qu'il va y avoir des commerçants
18:50 qui vont être forcément déstabilisés par le périmètre de sécurité qui est mis en place.
18:56 Et puis, il y a déjà des restaurateurs qui ont dit cet été "on ferme le restaurant,
19:01 on n'est pas là parce que de toute façon, entre le monde qui va venir à Paris
19:05 et puis nos clients fidèles qui ne vont pas mettre les pieds dans la capitale,
19:09 on sait qu'on ne va pas faire un chiffre d'affaires mirobolant".
19:12 Donc, en fait, on vit une grosse période de déstabilisation.
19:16 On se rend compte là encore que ça n'a pas l'air très professionnel
19:19 parce qu'on en est encore dans des ajustements de dernière minute.
19:22 En plus, il y a une étude qui est sortie il y a quelques jours en disant
19:24 "attention pendant les JO, halte rouge, insécurité totale, les cambriolages,
19:30 les vols à la tire, la densité de population en mètre carré".
19:33 Donc, ça ne donne franchement pas envie.
19:35 Donc, oui, je me mets à la place des commerçants.
19:37 Est-ce que l'aspect assurance est suffisant ?
19:41 Non, bien entendu.
19:42 Bien entendu, on se rend compte qu'il y a une espèce de JO bashing
19:46 mais qui est presque voulu par les autorités tellement il manque quelque chose de respectueux
19:53 du début jusqu'à la fin dans le processus qui a été mis en place
19:56 pour faire que ces JO soient une fête.
19:58 Souvenez-vous quand il a fallu parler des bouquinistes sur les quais de la Seine,
20:02 la façon dont ils ont été traités.
20:04 Du début jusqu'à la fin, il manque quand même une dimension purement humaine et respectueuse, me semble-t-il.
20:10 Est-ce qu'il y a encore trop d'improvisation, Georges Fenech,
20:13 quand on entend ces propos du préfet de police qui semblent encore naviguer à vue sur certains points ?
20:17 On se dit "on y est presque là quand même cette fois pourtant".
20:19 Oui, on est à l'approche des JO.
20:22 Je suis évidemment très, je dirais, peiné pour tous ces commerçants qui vont subir un lot de produits.
20:30 Moi, ce qui m'étonne quand même, c'est qu'on n'ait pas prévu plus tôt
20:34 et qu'on n'ait pas prévu aussi une source d'indemnisation d'un préjudice commercial lourd
20:41 dont ils n'ont pas endossé eux seuls leurs responsabilités.
20:44 Je ne suis même pas certain, on parle des assurances,
20:47 est-ce que les assurances garantissent ce genre de perte de chiffre d'affaires
20:52 qui n'est pas due à un accident ?
20:55 Tout cela effectivement m'étonne et je pense qu'il faudra, in extremis peut-être,
21:02 mais trouver une solution pour en tout cas réparer au mieux le préjudice qu'ils vont subir.
21:07 C'est vrai que Geoffroy Lejeune, on voit des commerçants, vous parliez aussi des bouquinistes,
21:10 un peu désemparés, ils ne savent pas s'ils peuvent ouvrir, dans quelles conditions.
21:13 En tout cas, ce qu'ils ont bien compris, c'est que s'il y a une perte de chiffre d'affaires,
21:16 voire une perte totale de chiffre d'affaires, s'ils n'ouvrent pas,
21:18 cette fois pas d'argent magique, pas de quoi qu'il en coûte.
21:20 Moi, j'aimerais qu'on me dise pour qui c'est une bonne nouvelle les JO.
21:23 C'est-à-dire que, est-ce que c'est une bonne nouvelle pour les commerçants ? Non.
21:26 Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour les habitants ? Pas du tout.
21:29 Pour les riverains, les automobilistes, les gens qui vivent à peine.
21:33 À la fin, c'est une opération.
21:35 Certaines âmes un peu chagrines le disaient déjà à l'époque où on les a obtenus.
21:40 Je me souviens d'une, une du magazine Causer de notre ami Elisabeth Lévy,
21:44 qui d'ailleurs tempétait déjà à l'époque là-dessus,
21:47 qui avait dit, et c'était "Panam and Circumstances", le titre du...
21:52 Donc c'était du pain et des jeux, enfin c'était un jeu de mots sur le pain et les jeux.
21:55 Elle s'offusquait contre le fait qu'on les veuille.
21:58 En fait, personne ne les voulait.
22:00 C'est une organisation monstrueuse pour les villes qui les récupèrent.
22:05 Et on est en train de le vivre en direct.
22:08 Et je pense d'ailleurs qu'il n'y aura pas beaucoup de candidats après.
22:11 Et la vérité, c'est que qu'est-ce qu'on gagne ?
22:14 Oui, on...
22:15 L'image de la France quand même.
22:16 Mais le rayonnement de la France.
22:18 Le monde entier.
22:19 Si ils ont réussi.
22:20 Ça se passe exactement comme ça se passe.
22:22 Si de manière...
22:25 Si on a des médailles.
22:26 Non, mais c'est pas une question de médailles.
22:27 C'est une question de ressenti des gens qui vont venir.
22:30 Il y a un syndrome aujourd'hui qui s'appelle le syndrome de Tokyo.
22:33 C'est les japonais qui viennent en vacances à Paris
22:35 parce qu'ils veulent venir voir la tour Eiffel,
22:36 qui rentrent chez eux, qui vont voir les psys pour dire...
22:39 Et donc les psys japonais ont appelé ça le syndrome de Tokyo,
22:42 pour dire "J'ai vécu l'enfer, j'ai eu peur, j'ai protégé mes poches".
22:46 Si tout le monde rentre chez lui en disant "Paris, c'est horrible".
22:50 Et honnêtement, nous qui sommes parisiens, en tout cas,
22:52 on travaille à Paris, on se le dit.
22:54 Ça dépend des quartiers quand même.
22:57 Alors, ça dépend dans le quartier.
22:58 C'est de plus en plus de quartiers.
23:00 Maintenant, c'est aussi vrai.
23:01 Je suis d'accord avec vous que la situation s'est dégradée.
23:03 C'est aussi vrai dans des quartiers réputés préservés,
23:05 comme le 16e, le Champ de Mars, par exemple, dans le 17e.
23:08 C'est quand même vraiment devenu aujourd'hui un endroit très compliqué.
23:12 Et si c'est ça l'image qu'on renvoie aux étrangers, aux touristes qui vont venir,
23:16 c'est une opération perdante à tous les niveaux.
23:19 Donc, c'est une bonne vitrine du passé
23:22 pour une situation du présent qui est intonnable.
23:25 Moi, je suis très inquiet.
23:26 Le gouvernement joue gros quand même.
23:28 Il y a vraiment une forme d'hubris.
23:31 Alors, effectivement, Coser avait alerté,
23:33 mais je me souviens que nous l'avions fait sur Atlantico,
23:34 sur l'angle financier.
23:35 Parce que quand vous regardez tous les JO sur les 40 dernières années,
23:38 à chaque fois, ça s'est traduit par des déroutes financières
23:41 plus ou moins conséquentes, mais par des déroutes financières
23:44 et notamment par des équipements qui finissent par être abandonnés.
23:47 Des promesses qui sont faites sur la revitalisation des quartiers
23:50 où on a construit le visage olympique, etc.,
23:52 qui ne sont pas tenues.
23:53 Ça n'a pas été tenu à Londres.
23:54 Ça n'a pas été tenu, encore beaucoup moins à Athènes, d'ailleurs.
23:58 Bref, donc, il y a beaucoup de mensonges quand même,
24:02 de véritables mensonges dans la parole publique
24:04 quand on présente ces dossiers-là.
24:05 Après, on pourrait décider de le faire en assumant que ça coûte de l'argent.
24:09 Ça pourrait être un choix politique discutable,
24:12 mais ça pourrait être un choix politique.
24:14 Moi, je suis assez surpris dans une démocratie
24:16 de voir que, comme ça, la parole publique se permet de dire n'importe quoi
24:19 sans que ça n'entraîne aucune conséquence,
24:21 parce que c'est malheureusement pas uniquement le cas
24:23 en matière de compte public sur les JO.
24:26 Mais après, il y a aussi une forme du bris,
24:27 parce que bien sûr que c'est une bonne nouvelle pour le sport,
24:29 malgré tout, pour l'ambiance.
24:30 C'est magnifique à regarder, les JO olympiques.
24:33 Mais on n'était pas obligés de le faire comme le Grand Prix de Monaco.
24:35 Le Grand Prix de Monaco, ça prend toute la principauté,
24:37 mais ça dure une journée.
24:38 Admettons trois pour mettre en place le circuit, mais c'est tout.
24:41 Là, Paris est déjà impraticable pour les Parisiens,
24:45 comme d'ailleurs pour les touristes.
24:47 C'est-à-dire que les choix qui ont été faits,
24:49 on aurait pu choisir de le faire dans des sites,
24:51 je ne sais pas, au Stade de France,
24:52 dans des sites qui concentrent un maximum d'épreuves.
24:56 Là, non. Il a fallu que ce soit dans toute la ville.
24:58 Donc, le Trocadéro, les Bords de Seine,
25:00 les endroits où il va y avoir des remises de médailles.
25:03 Peut-être que ça fait vibrer Mme Hidalgo
25:05 de voir que la ville entière se plie à ses caprices,
25:08 parce que ça relève quasiment de ça.
25:10 Mais je ne crois pas que ça fasse vibrer les Parisiens.
25:12 Et c'est dommage, parce que les Jeux Olympiques,
25:14 ça reste un événement magnifique.
25:15 En tout cas, il y en a une qui est prête.
25:17 On va montrer ces images pour terminer la partie.
25:19 C'est la Tour Eiffel, puisqu'elle a déjà ses anneaux.
25:21 Ils ont été installés, les anneaux olympiques,
25:23 dans la nuit de jeudi à vendredi.
25:25 La Dame de Fer, elle, qui est déjà parée pour les Jeux Olympiques.
25:28 C'était la petite image de fin pour quand même rester un petit peu optimiste.
25:32 On marque une pause dans l'heure des pros.
25:33 Et on se retrouve dans un instant avec mes invités
25:35 pour parler notamment des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre
25:38 qui se sont tenus en marge du chantier de l'A69.
25:40 A tout de suite.
25:41 De retour pour la deuxième partie de l'heure des pros.
25:47 Dans un instant, je vous le disais, on va parler des affrontements
25:49 qu'il y a eu notamment en marge du chantier autoroutier de l'A69.
25:52 Mais tout de suite, le reste de l'actualité avec Michael Dos Santos.
25:55 Rebonsoir, Michael.
25:56 Rebonsoir Elodie, bonsoir à tous.
25:58 Israël a annoncé la libération de 4 otages dans la bande de Gaza.
26:01 3 hommes et une femme enlevés le 7 octobre dernier lors du festival de musique Nova.
26:06 Ces ressortissants israéliens sont tous en bonne santé.
26:09 Selon l'armée israélienne, 116 otages restent retenus par le Hamas dans l'enclave.
26:14 Emmanuel Macron dénonce l'agression inadmissible de la première ministre danoise.
26:18 Depuis le réseau social X, le chef de l'État lui a également souhaité un prompt rétablissement.
26:22 Vendredi soir, Mettez Frédéric Seine avait été frappé par un homme de 39 ans à Copenhague.
26:27 Interpellé en état d'ébriété, l'agresseur a été placé en détention provisoire.
26:30 Il aurait agi sans motivation politique.
26:34 Enfin, alerte météo dans 4 départements du sud-ouest de la France.
26:38 Les Landes, le Gers, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques ont été placés en vigilance orange pour orages et pluies inondations.
26:45 Météo France prévoit notamment des chutes de grêle de petite taille mais virulentes.
26:50 Merci beaucoup Michael Dos Santos.
26:52 Je vous le disais, on va parler de l'A69.
26:54 On va faire notamment un bilan précis avec vous, Marie Lorpezon, porte-parole de la Gendarmerie nationale.
26:58 Merci d'avoir accepté notre invitation.
27:01 Mais tout de suite, je voudrais qu'on se rende sur le terrain justement parce que Mathieu Devese et Florian Pau m'ont passé la journée autour de cette mobilisation,
27:07 cette "manifaction" comme elle s'appelait, prévue par les militants.
27:11 L'ambiance sur place a été parfois très tendue.
27:13 Les précisions de Mathieu Devese.
27:15 C'est un véritable échec pour les militants les plus radicaux.
27:18 Ils étaient près de 1 200.
27:20 Aujourd'hui, à constamment harceler les forces de l'ordre pour tenter, je dis bien tenter,
27:24 de commettre des dégradations sur le chantier de l'autoroute A69 qui doit relier Castre à Toulouse.
27:30 Tout a commencé aux alentours de 15h quand un premier cortège extrêmement déterminé,
27:35 avec des jeunes militants vêtus de noir, cagoulés, est allé à la rencontre des policiers et gendarmes mobilisés.
27:41 Puis la situation s'est tendue.
27:43 Les projectiles, les pierres ont été remplacées par des cocktails Molotov,
27:47 tout simplement lancés à l'encontre des forces de l'ordre avec des catapultes.
27:51 Deux gendarmes ont été blessés ainsi qu'un CRS.
27:54 On déplore également deux blessés côté manifestants.
27:57 Le dispositif des forces de l'ordre reste conséquent pour la journée de dimanche.
28:01 1 600 policiers et gendarmes mobilisés.
28:05 Merci Mathieu Devese et merci à Florian Paume qui vous a accompagné également sur cette journée.
28:09 Marie-Laure Pesan, on a entendu une première partie du bilan.
28:13 Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur les blessés qu'il y a eu à la fois dans vos rangs,
28:17 dans les rangs des manifestants et s'il y a eu des véhicules dégradés ?
28:20 On a eu dans la journée, dans l'après-midi,
28:23 trois policiers et gendarmes qui ont été blessés.
28:27 Un gendarme qui a pris un cocktail Molotov qui est passé au niveau du cou
28:34 et deux CRS qui ont également reçu un cocktail Molotov ou des tirs de mortier.
28:39 Ils ont été blessés mais ils ont continué leur service.
28:43 Ils ont continué à rester très engagés.
28:45 Au niveau des véhicules, on a plusieurs véhicules également qui ont été dégradés,
28:49 soit par des jets de pierre, soit on a des vitres brisées.
28:53 On a aussi eu un début d'incendie dans un véhicule parce qu'on a eu un tir de mortier qui est arrivé par une fenêtre.
28:59 Vous avez vu aussi des véhicules qui ont commencé à brûler.
29:03 Donc on a eu des actions très offensives avec une volonté agressive et violente
29:09 vis-à-vis des forces de sécurité intérieure présentes sur le terrain.
29:12 Justement, vous parliez de cette volonté parce qu'on a vu aussi toutes les saisies qu'il y a eu en amont.
29:17 On a vu des boules de pétanque, on a vu des couteaux, on a vu des outils.
29:21 On sait aussi que malheureusement un certain nombre de manifestants qui se rendent sur place
29:25 ne sont pas là pour la cause mais on l'a vu à Seine-Solide, on l'a vu déjà sur la 69,
29:29 malheureusement pour s'en prendre aux gendarmes, aux policiers qui tentent de sécuriser à la fois la zone et les manifestants.
29:34 On a eu une partie des manifestants qui effectivement étaient plutôt venus pour en découdre.
29:38 On l'a vu, toutes les images que vous avez pu voir aujourd'hui l'ont démontré.
29:43 On a aussi effectivement fait un certain nombre d'investigations en amont
29:47 parce qu'il est important quand on sait qu'une manifestation qui est interdite va peut-être quand même se tenir,
29:52 il est important qu'on puisse enlever le maximum d'armes et d'objets
29:56 qui pourraient faciliter la violence qui va être perpétrée.
30:01 Et donc c'est important justement, on a eu des boules de pétanque,
30:05 on a trouvé des armes blanches, un certain nombre de matériels
30:09 qui laissaient penser que les personnes, les activistes qui venaient sur place
30:13 allaient plutôt être dans une dynamique violente.
30:17 On a encore eu des cocktails molotovs, un certain nombre d'éléments qui ont été lancés,
30:22 mais effectivement on voit que l'attitude n'était pas vraiment très pacifiste
30:26 et on a quand même une grande majorité des personnes qui étaient présentes
30:30 qui étaient plutôt dans cette logique violente.
30:32 Et on voyait l'attention des hiers, le préfet Dutard n'expliquait que,
30:35 quand les manifestations étaient interdites, il y avait par exemple des individus cagoulés
30:39 qui faisaient un petit peu tenter de faire régner l'ordre sur place.
30:42 On imagine que pour les forces de l'ordre, on parle évidemment de cette journée,
30:44 mais il y a eu tout un travail en amont dont vous parliez,
30:46 et évidemment de sécurisation qui continue j'imagine encore ce soir.
30:49 Oui, alors c'est un travail préparatoire important,
30:52 il a fallu justement anticiper tout ce qui pouvait se passer pendant ce week-end,
30:56 c'est pour ça qu'on a eu 1 600 policiers et gendarmes présents
31:00 qui ont été déployés pour pouvoir justement être présents sur le terrain
31:03 et pouvoir être dans une réaction adaptée à l'attitude des personnes qui seraient présentes sur site.
31:10 Donc on a investigué en amont pour pouvoir retirer un certain nombre de matériel,
31:15 comme on le disait tout à l'heure.
31:16 On a ensuite sur place tenu les sites qui étaient interdits d'accès,
31:21 pour pouvoir empêcher ces personnes d'y accéder, de commettre des dégradations nouvelles.
31:27 Et je pense qu'on a pu voir aujourd'hui que l'objectif a été atteint.
31:32 Merci beaucoup en tout cas Marie Lorfezan, porte-parole de la Gendarmerie nationale,
31:35 d'avoir fait ce bilan avec nous.
31:37 C'est vrai Véronique Jacquet, quand on voit à la fois l'attitude de ces manifestants
31:41 et les armes quand elles sont saisies en amont,
31:44 on se dit que quand certains parlaient de Seine-Solenne comme une petite balade en famille
31:47 et que les forces de l'ordre avaient surréagi,
31:48 là on se balade rarement en famille avec des boules de pétanque ou des couteaux.
31:53 Oui, mais je trouve que ce qui se passe est absolument sidérant.
31:58 D'abord les soulèvements de la terre ont annoncé qu'ils allaient être sur place
32:04 et ne se cachait pas d'ailleurs qu'ils voulaient en découdre, depuis plusieurs semaines.
32:09 Le renseignement territorial avait alerté sur la dangerosité des individus qui se trouvent sur place.
32:16 Et pour autant, on a le sentiment qu'il n'y a toujours pas de réponse politique
32:22 et ça témoigne d'une impuissance de l'État pour régler cette zadisation des esprits
32:26 et cette zadisation tout court, parce que les soulèvements de la terre sont une émanation,
32:31 sont plutôt des jeunes qui étaient sur la zad de Notre-Dame-des-Landes
32:36 et qui ont dit "puisque finalement on ne peut plus user de notre fonds de commerce à Notre-Dame-des-Landes,
32:40 on va aller mettre le bazar ailleurs, disons les choses".
32:42 Donc nous on a affaire à des fous furieux qui sont repérables,
32:46 qui annoncent les exactions qu'ils vont commettre et qu'ils vont faire,
32:51 qui ne se cachent pas de vouloir s'en prendre aux forces de l'ordre
32:55 et il n'y a pas de réaction, il n'y a surtout plus rien de pensée pour les contrer,
33:01 puisqu'il faut quand même rappeler que Gérald Darmanin avait tenté de dissoudre les soulèvements de la terre
33:07 et que le Conseil d'État s'y était opposé, alors en plus pour des raisons totalement rocambolesques,
33:11 c'est-à-dire une mesure de dissolution porte une atteinte grave à la liberté d'association,
33:18 c'est un principe fondamental en République, donc on ne touche pas à ce principe de liberté d'association.
33:24 Là on rêve, est-ce qu'on a affaire à des gens qui font œuvre de leur liberté d'association
33:31 pour défendre une cause qui serait juste ?
33:34 On voit que là c'est uniquement la violence et le fait d'en découdre qui les intéresse
33:38 et puis on se souvient quand même des raisons un petit peu idéologiques du Conseil d'État
33:41 qui avaient dit "aucune provocation à la violence imputable au soulèvement de la terre,
33:46 il y a bien provocation mais pas provocation à la violence" quand on faisait référence à Sainte-Soline.
33:51 Donc moi je salue quand même le stoïcisme et le courage des forces de l'ordre
33:56 qui savent qu'ils ont en face d'eux des gens qui veulent vraiment mettre plus que le bazar
34:01 et qui ont un gouvernement qui pour autant reste pendant l'instant stoïque
34:06 alors qu'on se rappelle quand même que Gérald Darmanin n'a donc rien mis en œuvre
34:10 pour essayer de faire quoi que ce soit pour venir à bout de ses exactions
34:14 quand il s'en prend parfois à des grompuscules catholiques qui ne font pas de mal à une mouche.
34:21 Je me permets une dernière question avant de vous libérer sur ce que disait Véronique
34:24 sur le moral des effectifs qui sont engagés sur place.
34:27 Quand vous voyez à quel point les impsaisis sont là malheureusement pour être tirés sur les forces de l'ordre
34:31 donc c'est à quel point les manifestants en face sont prêts à tout,
34:35 dans quel état d'esprit on est quand on intervient sur le terrain ?
34:37 On y va en se disant "on y va coûte que coûte, on n'a pas le choix"
34:40 de toute façon vous me direz "mais quand même".
34:41 On y va parce que c'est notre rôle aussi de faire respecter le droit,
34:44 de faire respecter les règles qui sont instaurées et on est formé pour ça.
34:48 Les gendarmes qui sont présents sont formés, sont entraînés,
34:50 ils savent réagir face à ce type de situation et donc ils y vont parce que c'est leur mission tout simplement.
34:57 Merci, je vous libère Marie-Laure Pesan d'avoir été avec nous.
35:00 C'est vrai que Geoffroy Lejeune on voit en fait maintenant des manifestations qui sont des prétextes
35:04 c'est à dire qu'on y va, ces manifestants-là ils vont pour s'en prendre aux forces de l'ordre
35:08 que ce soit la 69, Sainte-Seline ou peu importe le projet en fait tout ça n'est pas très important pour eux au fond.
35:13 Oui c'est un entraînement permanent en fait à la création des conditions de la guerre civile
35:18 et ils sont d'ailleurs très bons, il faut être honnête, ils se débrouillent très bien dans cet exercice.
35:26 Moi je trouve qu'il y a une chose qui est choquante, Véronique disait tout à l'heure que Darmanin avait voulu dissoudre ces gens
35:31 et moi ça ne m'aurait pas choqué du tout.
35:33 Oui l'association, pas les individus directement.
35:37 Emmanuel Macron les a après, cette volonté de dissolution, les a après invité à discuter au moment de la crise agricole.
35:45 Donc déjà il y a une forme de double discours au sommet de l'État, on a un ministre qui est contre et un président qui cautionne.
35:53 Ça arrive souvent ça.
35:54 Ça arrive souvent mais en fait en l'espèce c'est grave parce qu'on a les images sous les yeux, on voit très bien les conséquences.
35:58 Là c'est pas juste une incohérence politique qui donne des mauvaises décisions, c'est du feu, des gendarmes blessés, des forces de l'ordre blessés
36:09 et des gens qui en fait sont assez dangereux.
36:13 Donc moi ce qui m'agace à la fin c'est qu'on est dans le cas d'école d'une politique qui ne sait pas prendre une décision,
36:21 d'une classe politique qui ne sait pas prendre une décision, qui ne sait pas assumer quelque chose,
36:25 qui a peur d'aller contre le candidaton médiatique, militant, associatif etc.
36:31 Et à la fin qui paie la facture ?
36:34 Ce sont des forces de l'ordre qui n'ont rien demandé à personne, qui sont payées et souvent mal payées pour faire ce métier,
36:41 qui sont envoyées au casse-pipe à qui on demande de faire des miracles de maintien de l'ordre
36:45 et qui ce soir en fait on a des blessés et ils ont été blessés certes par l'action violente de militants radicaux
36:52 mais aussi par l'indécision politique qui ne sait pas trancher très exactement.
36:57 Je suis désolé en fait aujourd'hui si vous décidez d'agir durement contre ces gens,
37:01 vous avez la population française avec vous, c'est pas un problème en fait.
37:05 Il y a une chose aussi Jean-Sébastien Ferjou que les français sans doute ne comprennent plus,
37:08 c'est que les manifestations interdites se tiennent et en amont tout le monde s'organise très bien.
37:12 Quand le préfet Dutarne expliquait hier que les entrées étaient notamment un peu filtrées par des hommes cagoulés
37:18 quand on voit comment ils arrivent à faire arriver autant d'armes,
37:21 pourtant ce sont des manifestations quand même interdites et finalement parfois même certains élus y vont avec leur écharpe tricolore fiers d'eux.
37:26 Oui mais moi je n'ai jamais compris les appels à la désobéissance civile puisqu'il y a des gens qui disent
37:30 "oui mais c'est au nom d'une juste cause, la défense de l'environnement ou celle de la planète"
37:35 mais enfin chacun peut voir cause juste à sa porte.
37:37 Si je ne sais pas des anti-avortements décidaient de bloquer des cliniques,
37:40 eux de leur point de vue ils diraient "c'est une cause juste à mes yeux".
37:43 Est-ce que pour autant la République doit le tolérer ?
37:45 Non évidemment, la désobéissance civile ça n'a pas de sens de la part d'élus,
37:49 les élus en question, surtout des élus.
37:51 Des élus ils peuvent représenter les français, ils peuvent agir politiquement.
37:55 S'ils ne parviennent pas à se faire élire, en tout cas à se faire élire pour avoir une majorité,
37:59 c'est parce que les français n'en veulent pas.
38:01 Donc la désobéissance civile, et Geoffroy Lejeune l'a souligné, c'est le chemin le plus rapide pour la guerre civile.
38:06 Après sur la responsabilité politique, oui bien sûr elle est accablante.
38:10 Parce que même si c'est le juge administratif qui avait décidé en l'occurrence de ne pas dissoudre
38:14 les soulèvements de la terre, ce qui était compliqué aussi pour des raisons formelles,
38:17 parce que ce n'est pas une vraie association, c'est un regroupement.
38:19 Oui parce que maintenant ils sont malins, ils se forment de manière à ne pas pouvoir être dissous aussi,
38:22 c'est-à-dire qu'ils sont plus malins que la loi.
38:24 Mais exactement, mais ça n'empêche pas que qui fait les nominations à la tête de la justice administrative ?
38:29 Qui choisit le président de la section régalienne du Conseil d'État ?
38:33 Qui choisit des gens qui sont porteurs d'une vision politique ?
38:36 Le droit, ça n'est pas, je ne pense pas que Georges me démentira, le droit ça n'est pas...
38:40 Je bois du petit lait là.
38:41 Le droit ça n'est pas une science exacte, vous auriez un droit qui,
38:47 quel que soit le magistrat auquel on le soumettrait, aurait la même interprétation.
38:51 Donc il y a une responsabilité politique accablante dans les nominations qui ont été faites,
38:55 quand on voit aussi que des magistrats ont pu dispenser de peine,
38:59 par exemple des gens qui avaient bloqué des autoroutes, le périphérique,
39:02 parce que la cause selon eux était juste le dérèglement climatique.
39:06 Mais oui, bien sûr, il faut lutter contre le dérèglement climatique.
39:08 Pour autant, on en revient à ce que je vous disais tout à l'heure,
39:10 si chacun voit à cause juste à sa porte, il n'y a plus tout simplement d'ordre républicain.
39:15 Et donc que des magistrats puissent dispenser de peine parce que, à leurs yeux à eux,
39:19 mais qui les a élus pour décider que cette cause-là, elle est plus juste que la cause du voisin
39:23 qui voudrait lui, je ne sais pas quoi, lutter contre la pauvreté par exemple,
39:26 en construisant des usines ?
39:28 Qu'est-ce qui leur permet de le décider ?
39:30 - Georges Fenech, je vous voyais, comme vous le disiez,
39:33 boire du petit lait quand Jean-Sébastien Ferger parlait.
39:35 - Le droit, vous pouvez lui faire dire ce que vous voulez, avec les meilleurs serviteurs du monde.
39:39 Vous prenez une décision et vous la motivez, de toute manière.
39:43 C'est comme ça.
39:44 Et effectivement, il y a souvent une idéologie derrière ce type de décision.
39:49 Ce qu'il faut rappeler quand même dans cette affaire, c'est que cette A69,
39:53 elle a fait l'objet, c'était la même chose pour Notre-Dame-des-Landes,
39:56 elle a fait l'objet de décisions de justice qui ont validé.
40:00 Il y a eu des commissions nationales de débat public.
40:03 - Un référendum même, Notre-Dame-des-Landes.
40:05 - Oui, il y avait eu un référendum.
40:07 Donc ce genre de...
40:09 Et c'est un soutien total des élus locaux, des entreprises.
40:12 C'est un désenclavement de la région, donc ses sources d'emploi,
40:16 de création de commerce, etc.
40:18 Donc là, on a une minorité agissante, comme l'on dit,
40:21 qui vient défier l'autorité judiciaire, l'autorité préfectorale,
40:24 l'autorité gouvernementale qui interdit la manifestation
40:27 et qui s'en prennent à des forces de l'ordre, voyez-vous.
40:30 Donc c'est absolument indéfendable.
40:33 Et j'en termine par un mot, effectivement, moi aussi,
40:36 pour rendre hommage aux forces de l'ordre,
40:38 parce que quand on entend dire qu'un mortier est arrivé là, au coup, etc.,
40:42 c'est un miracle qu'il n'y ait pas plus de victimes
40:44 et qu'il n'y ait pas de morts dans ce genre de situation.
40:47 On voit bien que c'est une confrontation armée,
40:49 avec une guerre de tranchées, avec des casques, des boucliers, des armes.
40:53 Donc c'est vraiment miraculeux que nos forces de l'ordre
40:56 s'en tiraient uniquement avec trois blessés, si je puis dire.
40:59 Et tout ça au nom d'une cause qui, rappelons-le,
41:01 a quand même très, très peu à voir avec la défense de l'environnement
41:04 et énormément à voir avec la décroissance et l'anticapitalisme,
41:07 parce que c'est ça la réalité de bien des activistes
41:10 soi-disant de l'environnement.
41:12 Oui, parce que Véronique Jacquet et Georges le rappelaient,
41:14 c'est-à-dire qu'il y a finalement un décalage important
41:16 entre ceux qui vont manifester sans doute absolument pas contre ce projet
41:20 et, comme le disait Georges, les habitants sur place
41:23 ou les élus qui arrivent à se satisfaire de ce projet,
41:26 parce qu'on le rappelle, ce sont des territoires assez enclavés
41:29 où pour aller travailler, c'est très compliqué, on met beaucoup de temps en voiture.
41:32 Donc c'est aussi un projet qui va apporter de l'attractivité
41:35 et on a des militants qui n'habitent sûrement pas sur place,
41:37 et sont-ils français d'ailleurs, c'est une bonne question,
41:39 qui viennent se dire "on s'oppose à ce projet".
41:41 C'est là où on voit aussi qu'il y a quelque chose
41:43 qui n'est pas logique et cohérent dans la démarche.
41:45 Mais d'une part, mais d'autre part, est-ce que vous imaginez la France
41:48 des années 50 s'il y avait eu ce type d'activistes
41:51 quand il avait fallu construire toutes les autoroutes,
41:53 quand il avait fallu désenclaver des régions,
41:55 mais enfin on ne s'en sortirait pas et on resterait à l'âge de pierre.
41:57 Donc là, parmi les 1600 manifestants,
42:00 il y en a peu qui sont effectivement du coin,
42:04 il y a quelques membres associatifs,
42:07 et on l'a vu, ce sont des gens qui viennent de l'extérieur,
42:10 qui sont organisés, il y a 400 personnes habillées en noir et cagoulées,
42:15 tout cela est réfléchi, tout cela est voulu,
42:18 et à mon avis, il y aura après ce week-end-là,
42:21 d'autres actions concertées et menées,
42:24 puisque en fait, les soulèvements de la Tertre...
42:26 Oui, ce n'est pas la première en plus, on rappelle,
42:28 ce n'est pas la première fois, il y avait même eu une manifestation
42:31 mi-avril dans les rues de Castre,
42:34 il y a eu aussi des manifestations en Toulouse,
42:37 qui étaient d'ailleurs sous haute surveillance policière,
42:39 un, pour repérer les agents du désordre,
42:42 deux, pour voir si ça ne partait pas en vrille,
42:48 donc ce qui me semble intéressant effectivement,
42:51 moi, c'est quand même, on a l'impression qu'on regarde ça comme spectateur,
42:54 qu'on a les bras ballants, mais que fait le gouvernement ?
42:57 On l'a dit autour de cette table, on sait que c'est prévisible,
43:00 ce week-end c'était prévisible, on sait qu'ils vont remettre ça,
43:03 on sait en plus qu'il y a un sujet hautement sécuritaire,
43:06 puisque le maire de Lavore, Bernard Carayon,
43:10 s'est ému du fait que les forces de police
43:13 allaient justement être cette été mises en situation sur les JO,
43:18 donc ça veut dire qu'en plus le département va perdre ses forces de l'ordre,
43:22 bon alors là c'est du pain béni pour les soulèvements de la terre,
43:25 pardonnez-moi pour mettre le bazar.
43:27 Merci à tous les cinq d'avoir été les invités de l'heure des pros,
43:30 je vous rappelle la grande soirée spéciale demain autour des européennes,
43:34 évidemment la soirée spéciale C News Europain et le journal du dimanche à 17h,
43:37 vous retrouverez Romain Desarbres à partir de 19h,
43:40 Laurence Ferrari et Pierre Devineau pour tous les résultats,
43:43 et à 22h, Eliott Deval pour le décryptage,
43:46 et tout de suite vous retrouvez justement Laurence Ferrari avec Michel Onfray dans Face à Onfray.
43:50 Merci à tous !

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