• il y a 6 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonjour, ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 180 minutes info qui sera placée largement sous le signe du début des commémorations liées au 80e anniversaire du débarquement.
00:00:11On sera évidemment avec un panel d'experts sur ce plateau et puis on rejoindra Vincent Ferrandèche pour le journal juste après l'éphémérie du jour. A tout de suite.
00:00:18Chers amis, bonjour. Notre saint du jour s'appelle Boniface, Boniface de Mayence même pour être plus précis.
00:00:30C'est une des grandes figures de l'évangélisation de la Frise, cette région située aux confins des Pays-Bas et de l'Allemagne du Nord.
00:00:38Boniface est né vers l'an 680 en Angleterre. Il est issu d'une famille plutôt aisée et il va être éduqué par des moines qui sont frappés par son intelligence et son érudition.
00:00:49Pourtant, cet intellectuel ne peut pas rester à étudier des livres et des traités dans une cellule. Il veut répandre l'évangile à une époque où le paganisme est encore très ancré en Europe.
00:01:00A Rome, il rencontre le pape Grégoire II qui va le confirmer dans ses projets. Sa mission ? Annoncer Jésus-Christ dans les régions germaniques.
00:01:10Boniface va se consacrer tout entier à cette mission. Il suscite de nombreuses conversions, organise les églises locales, encourage l'éducation.
00:01:20Bien évidemment, cela lui vaut de nombreux ennemis. En l'an 754, il finit par être assassiné avec 52 compagnons par des païens.
00:01:31Je vous laisse avec cet extrait du serment prêté par saint Boniface au pape sur lequel nous pouvons toujours méditer.
00:01:39Avec l'aide divine, je resterai dans l'unité de la foi dont dépend tout le salut des chrétiens.
00:01:46C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:53Et nous voici de retour pour le journal de Vincent Farandesh. Bonjour Vincent.
00:01:57A la une, Emmanuel Macron qui a donc lancé les commémorations officielles des 80 ans du débarquement dès ce matin.
00:02:02Pour l'occasion, il était à Plumélec dans le Morbihan. Le chef de l'État a présidé une cérémonie en mémoire aux maquisards bretons et aux premiers parachutistes de la France libre. Écoutez.
00:02:12Les parachutistes français, quant à eux, s'étaient déjà illustrés sur de nombreux champs de bataille.
00:02:20En Libye, en Crète, en Tunisie. Dans le fracas des combats, leur uniforme représentait la vitalité de l'alliance franco-britannique.
00:02:30Leur visage incarnait l'universalité de l'appel du général de Gaulle.
00:02:36Polynésien, néo-calédonien, pied noir d'Afrique du Nord, volontaire de la première heure et évadé de la France occupée,
00:02:47ils composaient ce bataillon du ciel, unité non conformiste, commandé par Pierre-Louis Bourgouin, le manchot.
00:02:56Et puis à signaler qu'une partie des drapeaux français ont été volés en amont de cette cérémonie de Plumélec.
00:03:02Selon la mairie de la commune, il y aurait également eu des dégradations sur des abribus et des tags sur certains murs.
00:03:08Une enquête a été ouverte, détail, avec Jean-Michel Decaze.
00:03:11La commune avait décoré le bourg en bleu blanc rouge. Dans la nuit de lundi à mardi, tous les drapeaux à hauteur d'homme ont été volés.
00:03:19Les préparatifs sont assurés par de nombreux bénévoles qui ne comprennent pas.
00:03:23Comme les patrons de ce bar qui ont prêté une salle pour une exposition sur la deuxième guerre mondiale dans le village.
00:03:29C'est un acte tout à fait inqualifiable, c'est nul. On ne peut pas accepter des choses comme ça.
00:03:35Ma grande-tante qui a connu la guerre, elle avait 18 ans à peu près, qui est toujours en vie, la nuit même elle entend des fois les bottes des nazis.
00:03:43On voulait le drapeau français pour lequel nos ancêtres sont morts. Je trouve que c'est un manque de repère.
00:03:47Des inscriptions Macron hors de Bretagne ont été taguées sur cet abribus à l'entrée de la cérémonie.
00:03:53L'adjoint Omer a une petite idée sur l'identité des auteurs.
00:03:57Ces jeunes qui sont oisivetés, qui sont complètement indifférents à ce genre d'événement.
00:04:04C'est très choquant, c'est très malvenu. La population n'apprécie pas, nous non plus, mais en fin de compte on n'y peut rien.
00:04:11Il y a toute une éducation et quelquefois il faudrait peut-être commencer par éduquer les parents.
00:04:16L'hommage au caporal Bouettard, parachutiste et premier mort du débarquement sera bien pavoisé.
00:04:22La mairie gardant précieusement tout un stock de drapeaux.
00:04:28Michael Chailloux, bonjour. Vous êtes dans le Calvados parce qu'en Normandie, les festivités ont déjà commencé depuis quelques jours.
00:04:36Et vous assistez actuellement à un défilé d'anciens modèles de véhicules militaires, me semble-t-il.
00:04:40Oui, c'est encore beaucoup, c'est même beaucoup plus que ça, j'ai envie de vous dire.
00:04:46Parce que dans ces anciens modèles de véhicules militaires, il y a 150 GIs, notamment ceux de la 101e Airborne.
00:04:53C'est la division qui avait sauté et libéré 40 ans les marais le 6 juin.
00:04:59Ces GIs, on les amène dans ces véhicules d'époque cet après-midi avec plein de Normands et notamment des témoins du débarquement qui sont à bord de ces véhicules.
00:05:09On les amène sur les lieux dans les marais de 40 ans, là où leurs collègues de 44 avaient été parachutés.
00:05:19On est vraiment ici à 40 ans dans le passage de mémoire avec des choses très concrètes.
00:05:24Ce matin, on leur a montré à ces jeunes GIs qui ont entre 20 et 30 ans pour la plupart ce qu'étaient les armes de l'époque,
00:05:31ce qu'étaient les différents costumes de l'époque.
00:05:35Et cet après-midi, ils vont ensemble avec des témoins de cette époque sur les lieux de la bataille de 40 ans.
00:05:42Merci beaucoup, Mickaël Chailloux, en direct de La Manche pour nous cet après-midi.
00:05:47Et puis on va parler de ce drame qui a eu lieu à La Rochelle, où une voiture a percuté un groupe d'enfants qui se promenaient à vélo.
00:05:53Sept d'entre eux ont été blessés, dont trois graves.
00:05:56La conductrice qui a percuté ce groupe est âgée de 83 ans.
00:06:00On n'était ni sous l'emprise de l'alcool, ni de stupéfiants.
00:06:02Les détails avec Noémie Schultz.
00:06:05L'accident s'est produit aux alentours de 10 heures ce matin.
00:06:08Un groupe de 12 enfants âgés de 7 à 11 ans se rend à vélo dans un parc de la ville pour une course d'orientation.
00:06:14Nous sommes mercredi, c'est une sortie organisée par un centre de loisirs.
00:06:18Deux animateurs accompagnent les enfants.
00:06:20Dans une rue à double sens de circulation, le groupe est percuté par une voiture qui arrive en sens inverse.
00:06:26Le bilan est très lourd.
00:06:27Sept enfants sont blessés, dont trois grièvement.
00:06:30Une enquête a été immédiatement ouverte par le procureur de La Rochelle pour blessures involontaires par conducteur.
00:06:36Cette enquête devra déterminer les circonstances de l'accident, les raisons pour lesquelles le choc a eu lieu.
00:06:42La voiture s'est-elle déportée ?
00:06:44Y a-t-il eu une faute de conduite, un malaise, un problème technique ?
00:06:48Ce que l'on sait à l'heure actuelle, c'est que la conductrice est âgée de 83 ans.
00:06:52Elle a été testée négative à l'alcool et aux stupéfiants.
00:06:55Elle avait été placée en garde à vue, mais son état a été jugé incompatible.
00:06:58Un médecin a constaté qu'elle était en état de choc, donc sa garde à vue a été levée.
00:07:02Le maire de La Rochelle, enfin, a précisé que ses enfants avaient l'habitude de se déplacer à vélo dans cette ville
00:07:07où la vitesse est limitée partout à 30 km heure et où les aménagements pour les cyclistes sont extrêmement nombreux.
00:07:13À Paris, le montage des sites olympiques provoque une immense pagaille sur les routes.
00:07:18Plusieurs axes routiers, effectivement très fréquentés, sont fermés à la circulation.
00:07:22Une décision qui agace certains parisiens qui n'avaient pas anticipé de telles difficultés.
00:07:27Michael Dos Santos, vous êtes au niveau du rond-point des Champs-Elysées avec Charles Bajet.
00:07:31On espère que vous avez plutôt opté pour le deux-roues aujourd'hui.
00:07:37Oui, effectivement, Vincent, il vaut mieux opter pour les vélos, voire les motos, pour circuler aujourd'hui à Paris.
00:07:43On le sait, la circulation dans la capitale est toujours difficile et aujourd'hui, plus que jamais,
00:07:48au traditionnel bouchon de la capitale, il faut ajouter ceux liés à l'installation des sites éphémères des Jeux olympiques.
00:07:55Plusieurs axes stratégiques sont fermés. Trocadéro, Invalide ou encore Concorde.
00:08:01Des bouchons causés également, il faut le dire, par la venue du président américain Joe Biden.
00:08:06Des rues parisiennes sont inaccessibles aux voitures et aux motos.
00:08:10C'est le cas d'une partie des Champs-Elysées.
00:08:13Les Champs-Elysées qui rejoignent donc la place de la Concorde et qui se trouve juste derrière nous.
00:08:19Circulation difficile. On a pu échanger d'ailleurs avec des automobilistes qui ont été bloqués ce matin
00:08:24car si des rues parisiennes ont été bloquées par la venue de Joe Biden,
00:08:27l'autoroute a six également, le périphérique ouest et sud également pendant trois heures,
00:08:32ce qui a occasionné des bouchons de 200 kilomètres.
00:08:35Certains nous ont confié leur ras-le-bol, nous ont expliqué avoir doublé leur temps de trajet.
00:08:39À titre d'exemple, un Paris-Montfermeil en région parisienne, c'est 25 kilomètres et ça a été trois heures pour l'un d'entre eux.
00:08:46Merci beaucoup Mickaël.
00:08:48Et puis il y a quelques jours maintenant du scrutin européen, éclairage aujourd'hui sur le programme du parti Alliance Rurale.
00:08:54Et cette tête de liste que l'on connaît bien, Jean Lassalle qui était l'invité de France 2 hier,
00:08:58il a expliqué ce qu'était pour lui la ruralité. Écoutez.
00:09:02La ruralité c'est un état d'esprit, c'est le bon sens et c'est ce sentiment que depuis très longtemps,
00:09:1270 à 80% du territoire perd tout dans le silence assourdissant.
00:09:19Nous avons perdu les services publics, tout le monde le dit et le sait,
00:09:23mais c'est beaucoup plus difficile à vivre quand on le vit au quotidien.
00:09:27L'absence d'une maternité, d'un hôpital, c'est terrible.
00:09:32L'absence de centres de formation pour former des jeunes artisans par exemple.
00:09:39L'impossibilité quasiment de transmettre des exploitations agricoles,
00:09:45parce que la transmission ne se fait plus, les conditions ne sont pas réunies,
00:09:51et des fermes se vivent les unes après les autres.
00:09:55Des agriculteurs minacçants sur l'affaire au mois de novembre, ils ont recommencé maintenant avec les Espagnols.
00:10:02Le monde rural est un monde qui a peur et qui n'a plus confiance en rien.
00:10:08Merci Vincent, et à tout à l'heure pour le prochain journal.
00:10:12On passe à la chronique éco d'Éric de Ridemaden.
00:10:14Votre programme avec Domexpo.
00:10:164 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:20Plus d'infos sur domexpo.fr
00:10:23Bonjour chère Éric.
00:10:24Bonjour Nathalie.
00:10:25Alors aujourd'hui vous êtes intéressé au forfait SNCF,
00:10:27imaginé par un certain Emmanuel Macron, c'était en septembre dernier,
00:10:31ce qu'on appelle le pass rail qui est destiné aux jeunes.
00:10:34D'ailleurs il s'est fondu d'une belle vidéo pour le promouvoir.
00:10:37Finalement, vous nous dites que ça ressemble à une fausse promesse, pourquoi ?
00:10:40Une promesse tordue, si vous me permettez l'expression.
00:10:43Encore une pourrait-on dire.
00:10:4449 euros pour prendre le train, ça c'est l'offre, de façon illimitée,
00:10:48entre 16 et 27 ans.
00:10:49Bon alors c'est magique quand on regarde la promesse,
00:10:51sauf que bon déjà c'est 49 euros par mois, il faut le préciser.
00:10:54Le problème c'est que les restrictions sont telles,
00:10:58bah oui sur juillet-août.
00:10:59Ah bah oui la carte d'avantage c'est 49 euros par an.
00:11:01Voilà, là c'est 49, juillet ou août.
00:11:03Et c'est que les restrictions sont telles,
00:11:05que finalement ce pass illimité, ça ressemble à un pass très limité.
00:11:08Alors de quelles restrictions parle-t-on ?
00:11:10Alors d'abord, le pass interdit l'accès au TGV,
00:11:13donc c'est quand même déjà une sacrée restriction.
00:11:15Il n'y a pas de train en Ile-de-France,
00:11:17donc ni RER ni Transilien.
00:11:18Et la durée, je vous le répète, sera vraiment limitée,
00:11:20puisque c'est valable cet été seulement donc au choix juillet ou août,
00:11:24et c'est 49 euros.
00:11:25Alors rappelons que lorsque Clément Beaune, l'ancien ministre des Transports,
00:11:28a annoncé à l'époque ce projet avec Emmanuel Macron,
00:11:31tous les Français étaient concernés.
00:11:32Et en plus c'est un pass qui était valable pour toute l'année,
00:11:35c'est un peu ce qu'ont fait les Allemands.
00:11:37Donc vous voyez, on n'en est pas là.
00:11:38Donc ça va faire pchit auprès de la cible ?
00:11:40Bah j'ai bien peur, surtout que quand vous interrogez les jeunes dans la rue,
00:11:42ils vous disent qu'eux ils préfèrent prendre le covoiturage,
00:11:45parce qu'au moins il n'y a pas de restrictions,
00:11:47et puis pour le coup c'est vraiment pas cher.
00:11:48Et puis rappel que le pass à 49 euros,
00:11:50bon ok c'est pas très cher, mais il faut être patient.
00:11:52J'ai regardé ce matin sur Connect, SNCF Connect,
00:11:55pour aller à Lyon hors TGV, c'est 5 heures au lieu de 2 heures.
00:11:59Si vous voulez aller à Marseille, le 1er juillet,
00:12:01j'ai vraiment regardé le 1er juillet, ça c'est vrai,
00:12:03et bien c'est pas compliqué, il n'y a que des trains de nuit,
00:12:05et c'est 10h04.
00:12:07Si vous voulez prendre un billet ma chère Nelly,
00:12:09vous avez toujours 20 ans.
00:12:10La raison du flop, je vais vous finir par là,
00:12:15c'est qu'en fait on a fait cette opération sans aucune concertation avec les régions,
00:12:18puisque l'Etat a voulu imposer le pass illimité pour toute l'année,
00:12:22et à condition que les régions prennent en charge le montant total.
00:12:24Impossible, ont dit plusieurs présidents de régions,
00:12:27donc finalement ça sera financé à 80% par les régions,
00:12:31mais ce pass illimité est devenu encore une fois très très limité.
00:12:35Merci Eric, et demain vous nous parlerez du business lié au D-Day,
00:12:38parce qu'on a tendance à l'omettre, mais c'est quand même une manne financière,
00:12:42ne serait-ce qu'avec les produits dérivés.
00:12:44C'était la chronique ECHO.
00:12:46Et votre programme avec Domexpo, 4 villages en Ile-de-France,
00:12:4950 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:12:52Plus d'infos sur domexpo.fr
00:12:54De retour avec nos invités, pas de pause cette fois-ci,
00:12:57puisqu'on attend une intervention de Gabriel Attal dans l'hémicycle,
00:13:01d'ici une minute ou deux.
00:13:03Yvan Réufold est avec nous, comme tous les mercredis.
00:13:05Bonjour Yvan, bienvenue.
00:13:06Bonjour Elie.
00:13:07Thomas Bonnet pour le service politique,
00:13:08et puis on accueille Clémence Oudiakova qui est journaliste.
00:13:10Bonjour Clémence.
00:13:11Bonjour.
00:13:12Et à vos côtés, bien sûr, Général Bruno Clermont, notre consultant défense.
00:13:16Je rappelle que vous êtes Général de corps aérien,
00:13:18vous allez être un peu notre référent, notre fil rouge tout au long de la journée.
00:13:21On vous remercie d'être là, puisque, vous l'aurez compris,
00:13:24Emmanuel Macron a entamé cette séquence de commémorations,
00:13:28de souvenirs du débarquement.
00:13:30C'est le 80e anniversaire cette année,
00:13:32et il est attendu cet après-midi à Saint-Lô, dans la Manche,
00:13:36pour prononcer un discours sur les victimes civiles des bombardements.
00:13:39Il ne faut pas les oublier, c'est quelque chose qui,
00:13:41dans les commémorations, passe souvent à la trappe,
00:13:44en tout cas qui passe un peu au second plan,
00:13:45par rapport au côté très impressionnant du débarquement à proprement parler.
00:13:50Il n'a pas manqué de rappeler ce matin à quel point, aussi,
00:13:53les parachutistes étaient importants,
00:13:56ceux qui venaient d'Angleterre, ceux venus de France,
00:13:59parce qu'il y a eu des parachutistes français, il ne faut pas l'oublier.
00:14:01Je vous propose de revenir à ce qu'a dit Emmanuel Macron,
00:14:03à Plumélec, avant de se rendre à Saint-Lô.
00:14:06J'espère que vous avez suivi.
00:14:07Les parachutistes français, quant à eux,
00:14:10s'étaient déjà illustrés sur de nombreux champs de bataille,
00:14:14en Libye, en Crète, en Tunisie,
00:14:19dans le fracas des combats.
00:14:20Leur uniforme représentait la vitalité de l'alliance franco-britannique.
00:14:25Leur visage incarnait l'universalité de l'appel du général de Gaulle.
00:14:32Polynésien, néo-calédonien, pied-noir d'Afrique du Nord,
00:14:38volontaire de la première heure et évadé de la France occupée,
00:14:42ils composaient ce bataillon du ciel,
00:14:44unité non-conformiste, commandée par Pierre-Louis Bourgoin, le manchot.
00:14:51Et Régine Delfour est en direct avec nous à Saint-Lô,
00:14:54où va donc se dérouler cette cérémonie d'ici quelques heures,
00:14:58une poignée d'heures maintenant.
00:15:00C'est important aussi de le signaler,
00:15:02entre 50 000 et 70 000 civils ont péri
00:15:06pour que le continent puisse être libéré.
00:15:14Oui, absolument, Nelly,
00:15:16puisque Saint-Lô a été fortement touché par les bombardements.
00:15:20Samuel Beckett, d'ailleurs, l'avait surnommé la capitale des ruines.
00:15:24Plus de 95% de la ville a été détruite.
00:15:27L'objectif était donc d'empêcher les Allemands
00:15:30de pouvoir envoyer des renforts sur le littoral.
00:15:34Il va y avoir une cérémonie en hommage à ces victimes civiles.
00:15:38Elle commence à 16h.
00:15:40Il y aura un texte lu par un comédien de Saint-Lô.
00:15:43Ensuite, 75 écoliers vont chanter « Douce France »,
00:15:47la chanson écrite par Charles Trenet.
00:15:50La mère Emmanuel Lejeune, la mère de Saint-Lô, prendra la parole.
00:15:54Ensuite, ce sera au tour d'Emmanuel Macron.
00:15:56Il y aura aussi « La Marseillaise », chantée par le chœur de l'armée française.
00:16:00Et puis, un lâcher de 300 pigeons voyageurs.
00:16:04Merci beaucoup, chère Régine.
00:16:05On vous retrouvera, bien évidemment, tout au long de l'après-midi.
00:16:08D'ici quelques secondes, Gabriel Attal va évidemment faire référence
00:16:11à ces commémorations.
00:16:13Ça va durer trois jours, et même un peu plus pour ceux qui viennent de très loin.
00:16:18On pense à Joe Biden, qui pour l'instant se repose,
00:16:20mais qui sera mobilisé jusqu'à dimanche.
00:16:22Jusqu'à dimanche en France, puis en Italie pour le G7.
00:16:25C'est une grosse séquence européenne pour le président américain
00:16:28et aussi pour le président français, qui reçoit en France
00:16:3125 chefs d'État et de gouvernement au plus fort
00:16:34de ces commémorations qui auront lieu demain.
00:16:37Et puis, il y aura cette visite d'État en France
00:16:39à la veille des élections européennes.
00:16:41On entend déjà des voix grincer, si je puis dire, du côté des oppositions,
00:16:45à la fois de la présence de Joe Biden,
00:16:47mais aussi de la présence de Volodymyr Zelensky à l'Assemblée.
00:16:49Ce sera vendredi.
00:16:50Allez, on part du coup à l'Assemblée nationale,
00:16:52précisément pour écouter Gabriel Attal.
00:16:57Merci, Madame la Présidente.
00:16:59Mesdames et Messieurs les députés,
00:17:00Monsieur le député Balanant,
00:17:03nous avons une chance.
00:17:06Nous n'avons pas connu la guerre directement.
00:17:10Et les jeunes générations d'aujourd'hui, d'ailleurs,
00:17:12bien souvent, ont des grands-parents qui sont nés après la guerre.
00:17:17Et moi, je le vis, et en échangeant souvent avec des jeunes,
00:17:21on s'en rend compte, on perd parfois de vue
00:17:24à quel point ce que nous vivons,
00:17:25c'est-à-dire la plus longue période en paix sur le continent européen,
00:17:30en tout cas dans les pays membres de l'Union européenne,
00:17:32puisque la guerre est revenue en Europe, en Ukraine,
00:17:35c'est quelque chose de rare.
00:17:37Et on le doit notamment à l'Union européenne.
00:17:41On le doit d'abord à ceux qui ont débarqué il y a 80 ans,
00:17:45et nous commémorerons cette semaine,
00:17:47avec de très nombreux chefs d'État, le débarquement.
00:17:50On le doit à leur courage,
00:17:51qui a permis de mettre fin à la barbarie nazie,
00:17:56et ce courage qui nous a permis de vivre en paix,
00:17:58qui nous permet de vivre en démocratie,
00:18:00qui nous permettra de voter ce dimanche.
00:18:04Et oui, je pense que vous avez raison de dire
00:18:05à quel point ce que nous vivons est fragile.
00:18:09On le voit en Ukraine.
00:18:11Vous avez un État autoritaire
00:18:13qui s'en prend à un État démocratique,
00:18:17parce que finalement,
00:18:18il n'aime pas la démocratie et la liberté.
00:18:21C'est fragile aussi parce qu'on le voit.
00:18:24Des voix qui prospèrent sur le doute,
00:18:25qui prospèrent sur des difficultés réelles
00:18:28que connaissent nos concitoyens ou les concitoyens européens.
00:18:32Certains prospèrent là-dessus
00:18:33pour défaire ce projet européen.
00:18:36Ils se drapent désormais d'un discours
00:18:40laissant entendre qu'il serait désormais favorable
00:18:42à l'Union européenne,
00:18:43en tout cas qu'il ne serait plus pour en sortir.
00:18:45Mais quand on regarde leur projet,
00:18:47c'est bel et bien celui d'une sortie méthodique
00:18:49de l'Union européenne.
00:18:51La plus grande inquiétude aussi,
00:18:52c'est que pour la première fois probablement,
00:18:54c'est ce qui fait du moment que nous vivons
00:18:56un moment particulièrement important.
00:18:58Pour la première fois,
00:18:59ceux qui portent cette voie-là,
00:19:01dans tous les pays européens,
00:19:03pourraient être en mesure de bénéficier
00:19:05d'une minorité de blocage,
00:19:07c'est comme ça que ça s'appelle,
00:19:08en tout cas d'une capacité à paralyser
00:19:09les institutions européennes.
00:19:11Est-ce qu'on imagine ce qui se serait passé
00:19:13ces dernières années
00:19:14si l'Europe n'avait pas pu fonctionner ?
00:19:16Comment on aurait géré la pandémie
00:19:18et l'achat de vaccins pour nos concitoyens ?
00:19:20Comment on aurait géré la crise économique
00:19:22et la relance ?
00:19:24Comment on aurait géré le soutien à l'Ukraine
00:19:27si l'Union européenne était paralysée de l'intérieur ?
00:19:29Et donc, à travers les mots qui ont été les vôtres,
00:19:31vous avez dit combien l'enjeu
00:19:33qui se joue à l'occasion
00:19:35de ces élections européennes est majeur
00:19:37pour la protection des Français,
00:19:39la protection des Européens.
00:19:41Je vous remercie.
00:19:45Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
00:19:47Thomas Bonnet, Gabriel Attal,
00:19:49qui fait là évidemment un lien direct
00:19:50avec l'actualité du moment.
00:19:52Il fait feu de tout bois aussi,
00:19:54quatre jours maintenant du scrutin.
00:19:56Il faut dire que la question qu'on n'a pas entendue
00:19:58était déjà éminemment politique.
00:20:00Oui, le lien est clairement établi.
00:20:02On peut parfois déceler dans les discours
00:20:04du président de la République lors des commémorations
00:20:06des allusions, des références.
00:20:08Là, on est clairement sur un discours très politique
00:20:10où on fait un lien très clairement
00:20:12entre ce qui s'est passé il y a 80 ans
00:20:14et la situation d'aujourd'hui.
00:20:16Le fait que nous vivions en paix grâce à l'Union européenne,
00:20:18c'est ce qu'a dit Gabriel Attal
00:20:20et qui a rappelé le fait que ces élections
00:20:22sont d'un enjeu majeur
00:20:24pour l'avenir de l'Europe. On a compris le message
00:20:26qui est très clair avec ce lien
00:20:28qui est très clairement établi aussi
00:20:30entre l'histoire et notre situation actuelle.
00:20:32Clémence, peut-être un petit commentaire
00:20:34sur cette actualité.
00:20:36Effectivement, ce n'est pas décompté en temps de parole,
00:20:38a priori, mais on voit bien que toutes les tribunes
00:20:40sont bonnes pour nourrir le discours.
00:20:42Juste pour revenir, on a entendu quelques mots
00:20:44de ce que vient de dire Gabriel Attal.
00:20:46J'ai entendu « barbarie nazie », j'ai entendu « démocratie »,
00:20:48j'ai entendu « pays autoritaire », j'ai entendu « la Russie ».
00:20:50Si on met la vérité, parce qu'on va un peu parler
00:20:52en vérité barbare, le premier pays
00:20:54qui peut être inquiété par cette question de la barbarie nazie,
00:20:56si ce n'est évidemment l'Allemagne,
00:20:58c'est aussi l'Ukraine. S'ils regardaient un peu
00:21:00les choses en face, aujourd'hui, ce qu'ils sont
00:21:02en train de faire, en train d'accueillir
00:21:04les bras ouverts Volodymyr Zelensky, je rappelle
00:21:06Bondéra et toutes les factions nazies
00:21:08qui ont collaboré à partir de 1941.
00:21:10Donc il faut faire attention quand on invoque l'histoire.
00:21:12Évidemment. Première chose, démocratie.
00:21:14Je rappelle que Volodymyr Zelensky
00:21:16a fini son mandat. On n'est plus du tout en démocratie.
00:21:18Pardon, mais
00:21:20Volodymyr Poutine a quand même été élu.
00:21:22Alors peut-être dans des conditions un peu...
00:21:24On ne sait pas. Mais il y en a un qui n'est même plus élu.
00:21:26Donc qu'il utilise les mots
00:21:28à bon escient. – Bon. Est-ce que ça vous choque
00:21:30effectivement qu'un président
00:21:32soit reconduit de facto en temps de guerre ?
00:21:34On imagine mal quand même l'organisation d'un scrutin
00:21:36en Ukraine en ce moment. – Je trouve que tout est obscène
00:21:38dans ces scènes-là.
00:21:40Effectivement, cette récupération politique
00:21:42du pouvoir français qui essaye de faire
00:21:44de la politique sur une commémoration
00:21:46de héros, des derniers héros.
00:21:48Il n'y en a d'ailleurs plus beaucoup parce que ceux qui avaient
00:21:5018 ans à l'époque maintenant ont quasiment
00:21:5298 ans. Et donc, il y a une première
00:21:54obscénité à vouloir tirer profit
00:21:56de ceci. Et la deuxième obscénité, en effet,
00:21:58c'est de manipuler l'histoire. Cela a été
00:22:00dit. On se rappelle que
00:22:02l'hommage qui va être rendu tout à l'heure
00:22:04au premier Français qui a été tué
00:22:06lors de ce débarquement est un Français
00:22:08qui aura été tué par un Ukrainien
00:22:10qui avait revêtu l'uniforme nazi.
00:22:12Or, on se rend compte également
00:22:14que beaucoup d'Ukrainiens, certes, étaient dans l'armée rouge
00:22:16mais du côté russe, mais les Russes ne sont pas invités
00:22:18et que les autres portaient l'uniforme nazi.
00:22:20Donc, je veux bien, naturellement, que l'on s'emploie
00:22:22à dire où est le mal aujourd'hui et que le mal
00:22:24est le mal nazi. Enfin, la résurgence
00:22:26du mal nazi, mais le mal nazi. Et pour l'instant,
00:22:28naturellement, il devait
00:22:30être légitimé, si je puis dire, malgré
00:22:32lui, par Zelensky qui, en effet, depuis
00:22:34le 20 mai n'est plus président de la République d'Ukraine
00:22:36puisque son mandat durait 5 ans et son
00:22:38mandat s'est éteint le 20 mai dernier. Et donc,
00:22:40on est là dans une sorte de théâtralisation.
00:22:42Tout est faux. Tout est à moitié
00:22:44vrai. Plutôt à moitié faux.
00:22:46Et ceci est parfaitement désagréable
00:22:48dans un moment aussi émouvant qu'était celui de
00:22:50rendre hommage à des héros étonnants
00:22:52qui, d'ailleurs, de mon point de vue, n'existent plus dans nos générales.
00:22:54J'aimerais quand même qu'on revienne à l'hommage aux héros
00:22:56mais je crois que Bruno, vous voulez quand même
00:22:58donner un peu votre point de vue par rapport
00:23:00à cette mise en parallèle historique.
00:23:02D'abord, l'histoire c'est compliqué. Je pense que tout le monde sera
00:23:04d'accord sur ce fait que
00:23:06l'histoire de l'Europe est compliquée. L'histoire
00:23:08de l'Union Soviétique est compliquée. L'histoire de l'Ukraine
00:23:10et l'histoire de la Russie sont compliquées.
00:23:12Si on regarde le nombre
00:23:14pour nombre, il y avait
00:23:16des millions d'Ukrainiens qui servaient
00:23:18dans l'armée soviétique. Il y avait
00:23:20200 000 Ukrainiens qui servaient dans
00:23:22l'armée nazie. C'est vrai mais
00:23:24il n'y a pas de proportion
00:23:26entre l'engagement des Ukrainiens
00:23:28qui ont sacrifié beaucoup de leurs filles
00:23:30aux côtés des Soviétiques pour la libération de l'Europe
00:23:32parce qu'on a malgré tout été libérés aussi
00:23:34par les Soviétiques. Je pense qu'effectivement
00:23:36ce qui est un peu désagréable d'un point de vue militaire comme moi
00:23:38c'est d'essayer d'utiliser cet événement
00:23:40pour en faire un enjeu de politique
00:23:42intérieure ou de politique européenne.
00:23:44Ce qui reste vrai néanmoins, il y a deux
00:23:46choses assez simples qui restent vraies, c'est que
00:23:48les Américains sont arrivés en 1944 et ne sont pas
00:23:50partis 80 ans après. C'est-à-dire
00:23:52qu'aujourd'hui notre sécurité dépend toujours des Américains.
00:23:54Et la deuxième chose qui reste vraie
00:23:56c'est que des leçons de cette guerre entre la France
00:23:58et l'Allemagne, entre la France, l'Angleterre,
00:24:00l'Allemagne, l'Italie, tous ces pays-là,
00:24:02est arrivé malgré tout, petit à petit,
00:24:04une forme de construction européenne. Donc il y a un lien
00:24:06entre la construction européenne, je ne parle pas de l'Union
00:24:08européenne, la façon dont elle fonctionne ou dysfonctionne,
00:24:10c'est pas simplement de la volonté que
00:24:12nous ne souhaitions plus nous faire la guerre
00:24:14en mettant en oeuvre une organisation
00:24:16dans laquelle on mettrait des éléments en commun.
00:24:18Donc ces deux éléments restent vrais malgré tout.
00:24:20Alors Clémence, pour rebondir, et puis j'aimerais aussi qu'on parle
00:24:22des héros eux-mêmes. Evidemment, ce qui est
00:24:24désagréable c'est cette instrumentalisation,
00:24:26mais a priori je pense qu'il y a toujours eu une instrumentalisation
00:24:28des mémoires comme ça, et surtout
00:24:30du D-Day, on va y revenir. Mais si on est
00:24:32un peu dans les décomptes, juste rappeler que les morts
00:24:34militaires justement du côté soviétique,
00:24:36c'est 8 à 11 millions de morts.
00:24:38Les morts américains, 416 000.
00:24:40Donc en fait on est quand même dans des proportions complètement
00:24:42différentes, et aujourd'hui la Russie est quand même
00:24:44la grande absente. Donc voilà, ça pose aussi des questions.
00:24:46Après ils sont rentrés dans la guerre plus tard,
00:24:48voilà, enfin c'est difficile
00:24:50de mettre en parallèle aussi les morts.
00:24:52Justement je ne veux pas m'amuser
00:24:54à faire ces parallèles qu'eux font.
00:24:56Moi j'aimerais qu'on parle de ces héros, alors on va
00:24:58cet après-midi rendre hommage aux victimes civiles, mais
00:25:00comme l'aérien c'est votre domaine,
00:25:02Bruno Clermont,
00:25:04c'est vrai qu'il ne faut pas omettre
00:25:06le rôle des parachutistes. On a entendu
00:25:08Achille Muller, un dernier parachutiste des Forces
00:25:10Françaises Libres. On l'a beaucoup évoqué quand il
00:25:12s'agissait du débarquement,
00:25:14le fameux commando qui ferme. Mais il ne faut pas oublier,
00:25:16on l'ommet peut-être un peu trop, qu'il y a eu de
00:25:18nombreux parachutistes engagés. Vous avez raison,
00:25:20on rend en fait honneur aux SAS,
00:25:22les Special Air Service, qui était une
00:25:24unité britannique dans laquelle les Français
00:25:26ont créé deux bataillons dans le cadre des
00:25:28Forces Françaises Libres. Ce sont les Français qui ont
00:25:30rejoint De Gaulle à Londres, ou rejoint
00:25:32De Gaulle là où il n'était pas forcément à Londres,
00:25:34mais il y avait des Forces Générales de Gaulle. Et en fait,
00:25:36cette séquence d'aujourd'hui, c'est la séquence
00:25:38nationale des trois jours qui viennent. C'est la
00:25:40séquence dans laquelle d'abord on va commencer par
00:25:42les SAS, les Forces Françaises Libres
00:25:44qui ont participé, dont même le premier
00:25:46combattant et le premier mort
00:25:48de l'Overlord, c'était un Français, Émile
00:25:50Bétois, un Français de 29 ans, un Breton,
00:25:52qui s'était engagé en 1943 à Londres
00:25:54aux côtés du Général De Gaulle.
00:25:56Ensuite, on a cette séquence à Saint-Lô qui rappelle pour la
00:25:58première fois, je pense que c'est la première fois qu'un président de la République
00:26:00se déplace pour rappeler qu'il y a eu des morts
00:26:02français. Donc la Deuxième Guerre mondiale
00:26:04a coupé des morts civiles à la France aussi.
00:26:06Pourquoi on n'en parlait pas jusqu'ici ?
00:26:08Il faut peut-être demander aux historiens
00:26:10les raisons pour lesquelles on n'en parlait pas, mais c'est vrai qu'on parlait
00:26:12très peu des bombardements de Royan,
00:26:14du Havre, de Saint-Lô. On parle de Saint-Lô.
00:26:16Saint-Lô, c'est le symbole puisque 77%
00:26:18de la ville a été détruite par des bombardements.
00:26:20En fait, la stratégie de bombardement
00:26:22des Américains, elle était comme elle l'est
00:26:24toujours comme elle l'était en Irak. Et comme elle l'est,
00:26:26c'est qu'elle cherche à écraser l'adversaire
00:26:28et évidemment, les Allemands étaient cachés à l'intérieur des villes.
00:26:30Il y avait des garnisons avant, il y avait des gares.
00:26:32Et puis à l'époque, les avions
00:26:34et les bombes n'étaient pas aussi efficaces qu'aujourd'hui.
00:26:36Donc c'était difficile de travailler
00:26:38sur la précision des bombes. Donc on envoyait la quantité
00:26:40à la place de la qualité. Et effectivement,
00:26:42il y a eu beaucoup de morts. Donc pourquoi
00:26:44on ne célébrait pas les morts aujourd'hui ? Français,
00:26:46civils, je pense que c'est important de le faire.
00:26:48Dans la mémoire, si vous balayez dans ces pays,
00:26:50vous vous rendez compte que c'est très présent.
00:26:52Et le dernier point, c'est la dernière évocation,
00:26:54je termine, qui aura lieu à Caen ce soir.
00:26:56A Caen, c'est le troisième volet.
00:26:58Les forces françaises libres,
00:27:00les civils qui ont été tués. Et là, ce sont les résistants.
00:27:02Les 77 résistants qui vont être fusillés
00:27:04lorsque les Allemands apprendront que le débarquement a commencé.
00:27:06En effet, ce qui est terrible,
00:27:08c'est qu'on ne pouvait pas prévenir ces populations civiles.
00:27:10Parce qu'il fallait garder le secret à tout prix. On pourra peut-être,
00:27:12dans le courant de l'émission, reparler de ce leurre
00:27:14qui était l'opération Fortitude.
00:27:16Ils avaient été prévenus par des petits tracts, mais malheureusement,
00:27:18ils n'ont pas pu être très efficaces.
00:27:20C'est de voir l'indifférence, en effet,
00:27:22de l'opinion, qui a été une indifférence
00:27:24non seulement à travers ces morts-là,
00:27:26mais qui a été un acquiescement même
00:27:28des Américains, alors que les Américains
00:27:30ont rasé de nombreuses villes. Il y a eu Le Havre,
00:27:32il y a eu également Saint-Malo, il y a eu Nantes, Maville,
00:27:34il y en a eu bien d'autres encore. Et il n'y a jamais eu
00:27:36de colère française vis-à-vis de ceux
00:27:38qui nous ont libérés. Donc, c'est très intéressant de voir
00:27:40quel est le changement psychologique, à la lumière, naturellement,
00:27:42de ce qui se passe aujourd'hui, par exemple, à Gaza,
00:27:44où le moindre bombardement israélien est vu
00:27:46comme une offense et comme un crime de guerre,
00:27:48alors que, là-bas, il y a eu, effectivement,
00:27:50peu de retenue
00:27:52dans la manière dont les alliés,
00:27:54dont les Américains, ont bombardé
00:27:56la population civile. – Je crois que le général Clermont n'est pas tout à fait d'accord
00:27:58sur cet aspect. – Non, ce n'est pas une colère,
00:28:00on n'a pas le sentiment d'une colère, on n'a simplement
00:28:02que l'histoire en justice
00:28:04à ces morts français qui se montrent dans des bombardements
00:28:06qui avaient été estimés nécessaires par les Américains
00:28:08pour gagner l'opération. – Je pense que la colère ne s'est pas exprimée.
00:28:10– Il n'y a pas eu de colère. – Non, il n'y a pas eu de colère.
00:28:12Il y a eu une solidarité qui n'existe pas.
00:28:14– Le dernier mot avant une première pause.
00:28:16– Une volonté de recevoir un allié, finalement.
00:28:18Deux choses, peut-être,
00:28:20pour donner une image globale.
00:28:2220% des pertes des civils
00:28:24en France sont dues
00:28:26aux bombardements alliés.
00:28:28Ça donne quand même une image, une idée, c'est assez important,
00:28:30assez considérable. Il y avait quand même un problème,
00:28:32peut-être, à questionner de méthodologie,
00:28:34parce qu'on était trop haut, justement, ils ne voulaient pas voler trop bas
00:28:36pour ne pas se faire... Bon, question.
00:28:38Parfois, des centres-villes qui sont touchées.
00:28:40Pourquoi les centres-villes ? Et vous parliez de Royan, je voulais juste rebondir sur Royan.
00:28:42Royan, c'est une ville, ça a été bombardée,
00:28:44mais ça a été napalmée.
00:28:46Premier test du napalm par les Américains
00:28:48en 1945 a été fait en France.
00:28:50– Oui, donc on ne faisait pas de quartier, quand même.
00:28:52– 725 000 litres de napalm en plein centre-ville.
00:28:54Les Français ont été plus touchés,
00:28:56évidemment, que les Allemands.
00:28:58– Vous confirmez l'emploi du napalm en guise de test ?
00:29:00– Le napalm n'était pas interdit à l'époque.
00:29:02Après, il y a eu les conventions de Genève.
00:29:04Les vraies conventions de Genève qui sont arrivées
00:29:06à partir de 1949,
00:29:08ont commencé à réglementer un certain nombre d'armes.
00:29:10Et c'est arrivé après le Vietnam.
00:29:12Mais peut-être rappeler que dans cette guerre terrible
00:29:14qui a été la deuxième guerre mondiale,
00:29:16vraiment mondiale, c'est-à-dire qu'elle a touché
00:29:18tous les coins du monde,
00:29:20le nombre de morts, c'est en dizaines de millions.
00:29:2270, 80, 90 millions pendant 50 guerres.
00:29:24Et sur ces 80-90 millions, 80% étaient des civils.
00:29:2680% des morts étaient des civils, ce n'étaient pas des militaires.
00:29:28– Ça, c'était quand même assez inédit
00:29:30à l'échelle du monde, en effet.
00:29:32– On pouvait penser que, précisément,
00:29:34dans les guerres qui sont menées au nom d'une guerre mondiale,
00:29:36on pourrait penser que la sagesse,
00:29:38maintenant, ait gagné, en tout cas,
00:29:40les dirigeants européens.
00:29:42Alors, on se rend compte, au contraire,
00:29:44en tout cas, à écouter le Président de la République lui-même,
00:29:46qu'il est de ceux qui, précisément,
00:29:48veulent encore accélérer cette possible mise en cause
00:29:50d'une troisième guerre mondiale,
00:29:52qui serait une guerre nucléaire,
00:29:54dans les mesures qu'il a prises,
00:29:56afin de soutenir Zelensky contre Poutine.
00:29:58Et donc, il y a là, quand même, là aussi,
00:30:00une sorte d'irresponsabilité face à des échéances
00:30:02qui, a priori, sont très graves
00:30:04pour la paix mondiale.
00:30:06En tout cas, si l'on continue à vouloir mettre des troupes au sol
00:30:08en Ukraine, et si l'on continue à autoriser
00:30:10que des missiles français puissent atteindre
00:30:12le territoire russe.
00:30:14– Je vous propose de marquer une courte pause,
00:30:16et puis on revient pour la suite du débat.
00:30:18On sera, évidemment, à Saint-Lô pour la prise de parole
00:30:20du Président de la République, lors de cet hommage
00:30:22aux victimes civiles de la seconde guerre mondiale.
00:30:24À tout à l'heure.
00:30:26– C'est l'heure du journal de Vincent Faurendège.
00:30:28Et on va évidemment parler des commémorations
00:30:30des 80 ans, de ce qu'on appelle le D-Day.
00:30:32Ça a été lancé ce matin par Emmanuel Macron.
00:30:34– En Normandie, où se tiendra demain la grande cérémonie,
00:30:36les hommages ont déjà commencé depuis quelques jours,
00:30:38toute la semaine.
00:30:40Des férus de reconstitution historique
00:30:42se sont donnés rendez-vous au camp Géronimo
00:30:44de Sainte-Mère-Église.
00:30:46Des passionnés qui prennent tout leur temps
00:30:48et leurs économies dans la remise en état
00:30:50de matériel d'hommage.
00:30:52On va parler de ce qui s'est passé
00:30:54en état de matériel militaire américain.
00:30:56Notamment au reportage sur place
00:30:58de Michael Chailloux.
00:31:00– C'est un musée à ciel ouvert.
00:31:02120 véhicules dont 11 chars sont exposés
00:31:04au camp Géronimo.
00:31:06Et les 250 participants venus de toute l'Europe
00:31:08ont été sélectionnés pour leur rigueur historique
00:31:10par le conservateur du musée de Sainte-Mère-Église.
00:31:14– Ça sert tout simplement à rendre l'histoire
00:31:16un peu plus vivante, déjà.
00:31:18Mais c'est très important parce qu'on doit
00:31:20transmettre aux plus jeunes générations,
00:31:22même aux plus anciens d'ailleurs parfois,
00:31:24savoir comment ça a fonctionné.
00:31:26– Toute la semaine, des ateliers pédagogiques
00:31:28sont organisés.
00:31:30Les véhicules défilent dans les rues de Sainte-Mère
00:31:32sous l'œil du parachutiste pendu
00:31:34au clocher de l'église.
00:31:36Willy a mis toutes ses économies
00:31:38dans sa passion dévorante.
00:31:40– C'est un char Sherman.
00:31:42C'est le char moyen de l'armée américaine
00:31:44pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:31:46Et cette version-là est un peu spéciale
00:31:48parce qu'il a été modifié pendant la guerre
00:31:50pour être un canon plus puissant.
00:31:52Il n'y en a que 600 qui ont été construits.
00:31:54– Il reste 50 chars comme celui-ci au monde.
00:31:56Seuls quelques-uns sont encore en état de marche.
00:31:58Les GIs venus d'Amérique
00:32:00pour les commémorations en Normandie
00:32:02se bousculent pour une photo souvenir.
00:32:04– Vous savez, venir ici pour représenter
00:32:06les États-Unis, c'est vraiment incroyable.
00:32:08– L'Airborne Museum de Sainte-Mère-Église
00:32:10prépare ce rendez-vous exceptionnel
00:32:12depuis un an.
00:32:14Le camp Geronimo reste ouvert au public
00:32:16jusqu'au 9 juin.
00:32:18– Clémence, vous nous disiez que,
00:32:20même si aujourd'hui, toutes ces commémorations,
00:32:22on le voit bien, font consensus à travers le monde,
00:32:24il n'en était rien à l'époque.
00:32:26C'est-à-dire que le général de Gaulle
00:32:28n'était pas toujours en phase avec les Alliés.
00:32:30– Plus que ça, le général de Gaulle
00:32:32a toujours refusé, catégoriquement,
00:32:34de célébrer le D-Day,
00:32:36le 4 juin 1944.
00:32:38C'est très bien raconté dans le C.T. de Gaulle
00:32:40de Peyrefitte que je recommande à tous.
00:32:42Il dit que la France a été traitée comme un paillasson.
00:32:44Il est hors de question que j'aille
00:32:46à la commémoration, c'était pour la 20e commémoration.
00:32:48Il dit que, évidemment,
00:32:50la France n'avait pas été prévenue
00:32:52du débarquement,
00:32:54qu'il n'y avait aucune unité française
00:32:56et que, surtout,
00:32:58les Américains, les Alliés, se comportaient
00:33:00comme sur un territoire conquis,
00:33:02qu'ils avaient prévu l'Amgote.
00:33:04C'est ce plan de suzeraineté avec fausse monnaie,
00:33:06il appelle ça la fausse monnaie,
00:33:08leur préfet, etc.
00:33:10Tout un plan était prévu pour s'installer en France
00:33:12comme sur un pays vassal.
00:33:14Évidemment, le Général de Gaulle préférait qu'on commémore
00:33:16le 15 août, débarquement en Provence
00:33:18où, pour le coup, les unités françaises étaient très présentes.
00:33:20Je trouve que c'est important, alors qu'on entend
00:33:22Emmanuel Macron et tout le monde, d'ailleurs,
00:33:24se référer au Général de Gaulle, rappeler ce petit...
00:33:26Oui, je crois que Winston Churchill aussi
00:33:28était passablement agacé par l'attitude
00:33:30du Général de Gaulle qui, à Londres,
00:33:32voulait se mêler des préparatifs du débarquement.
00:33:34On voyait qu'il y avait une réelle inimitié.
00:33:36Merci pour cette précision.
00:33:38On poursuit avec les élections européennes.
00:33:40On va d'ailleurs s'intéresser, Vincent, au parti
00:33:42Equinox aujourd'hui.
00:33:44Un parti qui a été fondé en 2021 par des étudiants
00:33:46du plateau de Saclay. Le mouvement
00:33:48entend placer la science au cœur de tout projet politique
00:33:50avec pour objectif la sortie
00:33:52de l'Europe des énergies fossiles.
00:33:54Marine Cholet est tête de liste. Écoutez.
00:33:56Equinox est un jeune parti politique
00:33:58qui s'est fondé en 2021 par des étudiants
00:34:00du plateau de Saclay qui ne se sentaient pas
00:34:02représentés par la politique. En fait,
00:34:04ils étaient particulièrement incliés de la place de la science
00:34:06dans la politique locale, nationale,
00:34:08internationale. Et donc, du coup,
00:34:10ils ont construit un parti politique dans le mouvement
00:34:12des étudiants Les Bifurqueurs. On a présenté
00:34:14trois candidats aux législatives il y a deux ans. Et aujourd'hui,
00:34:16c'est notre première candidature internationale
00:34:18puisque, du coup, on concourt
00:34:20pour le Parlement européen. Et dans notre
00:34:22programme, dans nos objectifs, c'est faire de l'Europe
00:34:24le premier continent à sortir des énergies fossiles.
00:34:26Mais pas que. Nous sommes
00:34:28prêts à parler aussi de défense européenne.
00:34:30Nous sommes prêts aussi à parler de géopolitique.
00:34:32Et ça, on entend un peu moins les partis écologiques
00:34:34sur ces thèmes-là. Alors nous,
00:34:36on ne s'est pas fondé contre Europe Écologie et Vert
00:34:38ni contre tous les autres partis.
00:34:40Nous avons créé l'offre politique qui manquait
00:34:42à notre sens au paysage politique.
00:34:44Celui de la science. Celui, la science
00:34:46au cœur de tout projet politique.
00:34:48Europe Écologie et Vert, ils ont porté une écologie
00:34:50que moi j'appelle dogmatique. Ils ont
00:34:52abandonné les rapports scientifiques. Notamment
00:34:54ceux du GIEC qui appellent à garder
00:34:56nos capacités nucléaires pour sortir
00:34:58des énergies fossiles puisque nous avons besoin d'électrifier
00:35:00massivement notre mix énergétique.
00:35:02Et c'est pour ça que chez Equinox,
00:35:04de la même manière
00:35:06que les scientifiques, on porte
00:35:08le nucléaire et les énergies renouvelables. On veut faire
00:35:10de l'Europe le continent du rail
00:35:12et on veut taxer le kérosène puisque le kérosène
00:35:14c'est une niche fiscale aujourd'hui. C'est le
00:35:16seul carburant qui n'est pas encore taxé.
00:35:18Donc pour ça, on veut
00:35:20relier toutes les capitales européennes
00:35:22par le train facilement pour permettre à tout le monde
00:35:24de voyager. Rendre aussi le train plus accessible.
00:35:26Un mot de sport à présent. Le road-foot,
00:35:28c'est dans 9 jours. Les Bleus continuent
00:35:30leur préparation. Match amical, match de préparation.
00:35:32Ce soir à Metz, l'équipe de France
00:35:34affronte Luxembourg. Sur place,
00:35:36Xavier Giraudon.
00:35:38C'est vrai qu'après le show Kylian Mbappé,
00:35:40on a presque oublié qu'il y avait un
00:35:42match de football ici à Saint-Symphorien.
00:35:44Le premier des deux préparations
00:35:46avant le France-Canada de dimanche.
00:35:48Sachez qu'il y a une opposition
00:35:50à 10 contre 10. Donc voici l'équipe
00:35:52qui pourrait peut-être débuter,
00:35:54même si on le sait, il y aura comme
00:35:56souvent des discussions entre les joueurs,
00:35:58le staff médical et Didier Deschamps.
00:36:00Mike Maignan serait dans les buts.
00:36:02Konate Upamecano en défense centrale.
00:36:04A gauche, même s'il s'entraînait
00:36:06avec les remplaçants, ce serait
00:36:08Jonathan Kloss comme à Marseille
00:36:10lors de la saison 2022-2023
00:36:12qui devrait être dans ce rôle permettant
00:36:14à Ferland, Mendy,
00:36:16Kamavinga ou Théo Hernandez
00:36:18de souffler. Et puis un trio
00:36:20d'attaques servi par Griezmann
00:36:22avec Mbappé à gauche, Marcus Thuram
00:36:24et Ousmane Dembélé.
00:36:26Voici l'équipe qui devrait
00:36:28débuter à une semaine du départ
00:36:30des Bleus en Allemagne pour 7 euros.
00:36:32C'est un match de préparation.
00:36:34C'est un galop pour répéter
00:36:36à Didier Deschamps, le tout face
00:36:38aux voisins luxembourgeois.
00:36:40Merci beaucoup Vincent.
00:36:42Allez, on marque une courte pause et on reviendra
00:36:44pour parler politique avec une nouvelle liste
00:36:46dont on va découvrir le programme
00:36:48en vue des européennes. C'est la liste
00:36:50espéranto-langues communes. A tout de suite.
00:36:56De retour avec vous
00:36:58cet après-midi, Yvan Rioufol
00:37:00et Clément Soudiakova qui est rédactrice
00:37:02en chef et fondatrice
00:37:04du média Tocsin sont avec moi.
00:37:06Merci à tous les deux d'avoir répondu à notre invitation.
00:37:08On va parler politique avec
00:37:10le scrutin à J-4 maintenant
00:37:12de l'élection européenne. On reçoit
00:37:14Laure Patasse-Dillier qui est
00:37:16tête de liste pour espéranto-langues communes. Bonjour,
00:37:18merci d'être avec nous cet après-midi.
00:37:20Vous proposez l'espéranto comme langue commune
00:37:22au sein de l'Union européenne.
00:37:24Vous avez participé d'ailleurs à toutes les élections depuis
00:37:262004 et vos derniers scores
00:37:28en 2014, vous avez fait 0,18,
00:37:302019, 0,08. Pourquoi
00:37:32faire de l'espéranto votre cheval
00:37:34de bataille ? Est-ce que c'est, à votre
00:37:36sens, un plus pour la démocratie ?
00:37:40Oui, c'est un plus pour la démocratie.
00:37:42Mais avant tout,
00:37:44je pense que la première chose à faire, c'est déjà
00:37:46de décrire ce qu'est l'espéranto, puisque
00:37:48tout le monde ne le connaît pas forcément.
00:37:50L'espéranto est une langue
00:37:52qui a été conçue pour la communication
00:37:54internationale.
00:37:56Elle est parlée dans le monde entier
00:37:58par des millions de personnes,
00:38:00dans plus de 120 pays,
00:38:02et elle est destinée à la communication entre
00:38:04des personnes qui n'ont pas la même langue.
00:38:06Donc, c'est une langue qui n'est
00:38:08pas territoriale. D'autre part,
00:38:10c'est important de savoir que c'est une langue
00:38:12qui est dix fois plus facile à apprendre que les
00:38:14autres. Donc, elle est accessible
00:38:16à tout le monde, y compris les personnes qui disent
00:38:18« moi, je suis nulle en langue ».
00:38:20Pas du tout. Donc, l'espéranto
00:38:22est un mode de communication
00:38:24qui est à la fois efficace,
00:38:26accessible et égalitaire.
00:38:28Pourquoi les différents
00:38:30gouvernements n'en font pas plus la
00:38:32promotion au niveau de leurs écoles,
00:38:34puisqu'ils se prétendent pour beaucoup
00:38:36complètement européistes ?
00:38:38Parce que chaque
00:38:40pays a tendance à pousser sa propre langue
00:38:42et l'espéranto n'est pas la langue d'un
00:38:44pays. L'espéranto appartient
00:38:46à toutes les personnes qui veulent bien le parler.
00:38:48Donc, notre parti
00:38:50Europe Démocratie Espéranto,
00:38:52comme son nom l'indique, propose d'améliorer
00:38:54la démocratie dans l'Union
00:38:56Européenne par la langue espéranto
00:38:58parce que nous pensons
00:39:00qu'une grande partie du
00:39:02problème de la démocratie en
00:39:04Union Européenne vient du problème des
00:39:06langues, de l'absence d'une langue
00:39:08commune comprise par tous.
00:39:10En fait, il y a
00:39:12à la fois une fracture
00:39:14sociale et linguistique
00:39:16entre les décideurs
00:39:18qui décident en anglais
00:39:20à Bruxelles ou à Strasbourg, et les
00:39:22populations, puisqu'il faut savoir que les
00:39:24trois quarts des Européens ne maîtrisent
00:39:26pas l'anglais. Donc, c'est une première
00:39:28fracture. Et un deuxième
00:39:30problème, bien entendu, c'est la barrière des langues
00:39:32qui sépare les peuples
00:39:34et qui empêche la création
00:39:36d'une opinion publique à
00:39:38l'échelle européenne. Or,
00:39:40une opinion publique est un ingrédient
00:39:42indispensable au bon fonctionnement
00:39:44d'une démocratie. Mais est-ce qu'il n'y a pas
00:39:46des craintes, j'imagine, à part de vos détracteurs,
00:39:48de dire que la langue commune, c'est un peu
00:39:50la garantie d'un effacement
00:39:52des identités et des cultures ?
00:39:54C'est le contraire.
00:39:56C'est le contraire. Ne voyons pas
00:39:58l'espéranto langue commune,
00:40:00ça n'a rien à voir avec l'euro,
00:40:02monnaie unique.
00:40:04Commune et unique sont antinomiques.
00:40:06L'espéranto est une langue
00:40:08de communication au-dessus des
00:40:10autres langues, pour leur permettre
00:40:12de survivre, au contraire, alors qu'elles sont
00:40:14aujourd'hui menacées par le tout anglais.
00:40:16Donc, l'espéranto
00:40:18est une langue neutre, égalitaire
00:40:20et qui protège, au contraire,
00:40:22les langues nationales.
00:40:24Une question d'Yvan Rioufol pour vous, cet après-midi.
00:40:26Ne le prenez pas mal, mais j'entends parler de
00:40:28l'espéranto depuis à peu près 50 ans,
00:40:30peut-être 60 ans, et donc je m'aperçois que
00:40:32c'est une communication qui ne parle pas aux gens.
00:40:34Et est-ce que vous ne croyez pas que la langue universelle
00:40:36aujourd'hui existe déjà, au-delà de l'espéranto ?
00:40:38Ce que l'on appelle le globish,
00:40:40c'est-à-dire ce dialecte
00:40:42qui permet à peu près à tout le monde de se faire
00:40:44comprendre quand il s'agit d'avoir
00:40:46à passer les frontières.
00:40:48Le globish ne permet pas
00:40:50d'avoir une véritable
00:40:52compréhension fine et nuancée.
00:40:54C'est quelque chose qui
00:40:56permet de demander combien ça coûte,
00:40:58où sont les toilettes,
00:41:00on n'ira pas beaucoup au-delà, et c'est pas
00:41:02quelque chose qui permet d'exprimer
00:41:04tous les sentiments et toutes les
00:41:06nuances de la pensée, ça ne permet pas
00:41:08d'avoir une culture
00:41:10riche et vivante, contrairement
00:41:12à l'espéranto.
00:41:14Mais n'êtes-vous pas découragé par le peu d'intérêt
00:41:16que vous suscitez, alors que depuis maintenant 50 ans,
00:41:1860 ans, peut-être plus, je ne sais pas depuis quand d'ailleurs
00:41:20existe l'espéranto dans le domaine public,
00:41:22le public n'accroche pas.
00:41:24Je ne veux pas être encore une fois désagréable avec vous,
00:41:26mais je le constate.
00:41:28C'est un miracle que l'espéranto
00:41:30soit un succès comme il l'est
00:41:32aujourd'hui, sachant qu'aucun
00:41:34État ne l'a soutenu,
00:41:36et qu'au contraire les espérantistes ont été
00:41:38exécutés par tous les régimes
00:41:40totalitaires. Il faut savoir que des
00:41:42espérantistes ont été condamnés à mort
00:41:44sous Staline, parce
00:41:46qu'ils étaient cosmopolites, ou sous
00:41:48les nazis, parce que c'était la langue des Juifs.
00:41:50Donc,
00:41:52c'est au contraire une réussite,
00:41:54l'espéranto est une réussite, il est parlé dans le
00:41:56monde entier de plus en plus.
00:41:58Avant, une question de Clémence
00:42:00Oudiakova également, moi je me demandais, comment on
00:42:02dit en espéranto, allons tous
00:42:04ou allez tous voter le 9 juin prochain ?
00:42:08Ni tu iu, iu voj doni,
00:42:10la na wandu iu ni iu.
00:42:12D'accord.
00:42:14En termes de sonorité, ça fait appel
00:42:16à aucune langue connue, a priori.
00:42:18Moi, ça ne m'évoque rien. A quoi
00:42:20c'est plus rattaché, disons, sémantiquement ?
00:42:22Les racines
00:42:24sont d'origine latine, la plupart d'entre
00:42:26elles. C'est aussi pour cette raison
00:42:28que c'est très facile à apprendre pour les Européens,
00:42:30puisque les racines latines sont les plus communes
00:42:32dans les langues européennes.
00:42:34Et la grammaire est entièrement créée
00:42:36pour être plus facile, c'est pour cette
00:42:38raison qu'elle est dix fois plus facile à apprendre
00:42:40que les autres. J'irais me pencher sur la question.
00:42:42Clémence a une question également. Je voulais poser cette question
00:42:44des racines, en effet, mais latines, c'est
00:42:46intéressant, et pourquoi pas des racines latines pour le
00:42:48continent européen, ça semble assez logique. Et juste
00:42:50pour revenir, en effet, sur la proposition
00:42:52en tout cas d'avoir un espéranto à la place du
00:42:54globish, en tout cas, ça semble pertinent de
00:42:56questionner aujourd'hui la place du globish,
00:42:58notamment dans les institutions, notamment européennes,
00:43:00alors qu'on n'a même plus le Royaume-Uni
00:43:02en Union Européenne. Au moins, ça permet
00:43:04de poser des véritables questions, l'espéranto,
00:43:06sur la place que prend la langue
00:43:08prépondérante, qui est celle de l'anglais ou du globish
00:43:10comme vous voulez, par rapport
00:43:12à la logique
00:43:14de l'Union Européenne
00:43:16aujourd'hui. Donc l'espéranto
00:43:18permet au moins de poser cette question-là aujourd'hui.
00:43:20Vous êtes d'accord ? Il faudrait que ça
00:43:22puisse
00:43:24se substituer
00:43:26au globish, en tout cas, prendre le pas sur ça ?
00:43:30Tout à fait. En fait, ce que
00:43:32nous cherchons à faire, nous, dans notre parti,
00:43:34nous sommes un parti favorable à l'Europe
00:43:36depuis toujours, et nous
00:43:38aimerions participer à
00:43:40donner à chacun des Européens
00:43:42la fierté, le sentiment
00:43:44d'être Européen, et nous pensons
00:43:46qu'espéranto, langue commune, sera
00:43:48le ciment de cette citoyenneté européenne.
00:43:52Merci beaucoup, Laure Patas
00:43:54d'Illier, d'avoir été avec nous.
00:43:56Je rappelle que vous êtes tête de liste d'espéranto,
00:43:58langue commune, et votre parti
00:44:00c'est l'Europe, démocratie, espéranto,
00:44:02et que vous concourez donc pour le scrutin
00:44:04de dimanche. Merci d'avoir été des nôtres
00:44:06cet après-midi, et merci
00:44:08à tous les deux de m'avoir accompagnée. Dans un instant,
00:44:10l'heure des livres, que je vous encourage vivement
00:44:12à écouter, parce que c'est la 600ème
00:44:14émission pour Anne Fulda,
00:44:16qui reçoit pour l'occasion Frédéric Beigbeder.
00:44:18Rien que ça. A tout à l'heure.
00:44:26Il est 15h,
00:44:28c'est l'heure du journal de Vincent Farandèche.
00:44:30Bonjour Vincent. Emmanuel Macron a lancé
00:44:32les commémorations liées aux
00:44:3480 ans du débarquement, dès ce matin.
00:44:36Pour l'occasion, il était à Plumélec,
00:44:38dans le Morbihan. Le chef de l'État
00:44:40a présidé une cérémonie en mémoire
00:44:42aux maquisards bretons et aux
00:44:44premiers parachutistes de la France libre.
00:44:46Écoutez.
00:44:48Les parachutistes français, quant à eux,
00:44:50s'étaient déjà illustrés
00:44:52sur de nombreux champs de bataille.
00:44:54En Libye,
00:44:56en Crète, en Tunisie.
00:44:58Dans le fracas des combats,
00:45:00leur uniforme représentait la vitalité
00:45:02de l'Alliance franco-britannique.
00:45:04Leur visage
00:45:06incarnait l'universalité
00:45:08de l'appel du général
00:45:10de Gaulle.
00:45:12Polynésien, néo-calédonien,
00:45:14pied noir d'Afrique du Nord,
00:45:16volontaire
00:45:18de la première heure et évadé
00:45:20de la France occupée,
00:45:22ils composaient ce bataillon du ciel,
00:45:24unité non conformiste,
00:45:26commandée par Pierre-Louis Bourgouin,
00:45:28le manchot.
00:45:30Et puis à noter
00:45:32qu'une partie des drapeaux français
00:45:34a été volée en amont de cette cérémonie.
00:45:36Selon la mairie de la commune de
00:45:38Plumélec, il y aurait également eu des dégradations
00:45:40sur des abribus ou encore
00:45:42des tags sur certains murs.
00:45:44Une enquête a été ouverte. Reportage de Jean-Michel Decaze.
00:45:46La commune avait décoré
00:45:48le bourg en bleu blanc rouge.
00:45:50Dans la nuit de lundi à mardi,
00:45:52les drapeaux à hauteur d'homme ont été volés.
00:45:54Les préparatifs sont assurés par
00:45:56de nombreux bénévoles qui ne comprennent pas,
00:45:58comme les patrons de ce bar
00:46:00qui ont prêté une salle pour une exposition
00:46:02sur la Deuxième Guerre mondiale
00:46:04dans le village.
00:46:06C'est un acte tout à fait inqualifiable, c'est nul.
00:46:08On ne peut pas accepter des choses comme ça.
00:46:10Ma grande-tante qui a connu la guerre,
00:46:12elle avait 18 ans à peu près,
00:46:14qui est toujours en vie, la nuit même,
00:46:16elle entend des fois les bottes des nazis.
00:46:18On voulait des drapeaux français pour lesquels
00:46:20nos ancêtres se sont morts.
00:46:22Je trouve que c'est un manque de repère.
00:46:24Des inscriptions « Macron hors de Bretagne »
00:46:26ont été taguées sur cet abribus
00:46:28à l'entrée de la cérémonie.
00:46:30L'adjoint Omer a une petite idée
00:46:32sur l'identité des auteurs.
00:46:34Ces jeunes qui sont oisivetés,
00:46:36qui sont complètement indifférents
00:46:38à ce genre d'événements.
00:46:40C'est très choquant, c'est très malvenu.
00:46:42La population n'apprécie pas,
00:46:44nous non plus, mais en fin de compte,
00:46:46on n'y peut rien.
00:46:48C'est une éducation, et quelques fois,
00:46:50elle ferait commencer peut-être par éduquer les parents.
00:46:52L'hommage au caporal Bouettard,
00:46:54parachutiste et premier mort
00:46:56du débarquement sera bien pavoisé,
00:46:58la mairie gardant précieusement
00:47:00tout un stock de drapeaux.
00:47:02L'actualité, c'est aussi
00:47:04ce drame à La Rochelle.
00:47:06Une voiture a percuté un groupe d'enfants à vélo.
00:47:08Sept d'entre eux ont été blessés,
00:47:10dont trois gravement.
00:47:12La conductrice qui a percuté le groupe
00:47:14est âgée de 83 ans.
00:47:16L'accident s'est produit aux alentours
00:47:18de 10h ce matin. Un groupe de 12 enfants
00:47:20âgés de 7 à 11 ans se rend
00:47:22à vélo dans un parc de la ville
00:47:24pour une course d'orientation. Nous sommes mercredi.
00:47:26C'est une sortie organisée par un
00:47:28centre de loisirs. Deux animateurs
00:47:30accompagnent les enfants. Dans une rue
00:47:32à double sens de circulation, le groupe
00:47:34est percuté par une voiture qui arrive
00:47:36en sens inverse. Le bilan est très lourd.
00:47:38Sept enfants sont blessés,
00:47:40dont trois grièvement.
00:47:42Une enquête a été immédiatement ouverte par le procureur
00:47:44de la Rochelle pour blessures involontaires
00:47:46par conducteur. Cette enquête
00:47:48devra déterminer les circonstances
00:47:50de l'accident, les raisons pour lesquelles le choc
00:47:52a eu lieu. La voiture s'est-elle
00:47:54déportée ? Y-a-t-il eu une faute
00:47:56de conduite, un malaise,
00:47:58un problème technique ? Ce que l'on sait
00:48:00à l'heure actuelle, c'est que la conductrice
00:48:02est âgée de 83 ans. Elle a été testée
00:48:04négative à l'alcool et au stupéfiant.
00:48:06Elle avait été placée en garde à vue, mais son état a été
00:48:08jugé incompatible. Un médecin a constaté
00:48:10qu'elle était en état de choc, donc sa garde à vue
00:48:12a été levée. Le maire
00:48:14de la Rochelle, enfin, a précisé que ses
00:48:16enfants avaient l'habitude de se déplacer à vélo
00:48:18dans cette ville où la vitesse est limitée
00:48:20partout à 30 kmh et où les aménagements
00:48:22pour les cyclistes sont extrêmement nombreux.
00:48:24À Paris, à présent,
00:48:26le montage des sites
00:48:28olympiques provoque une immense
00:48:30pagaille sur les routes. Plusieurs axes
00:48:32sont évidemment coupés à la
00:48:34circulation, des axes très fréquentés.
00:48:36Une décision qui agace certains parisiens qui n'avaient pas
00:48:38franchement anticipé de telles difficultés.
00:48:40Michel de Santos, vous êtes avec Charles Bajet.
00:48:42Trois solutions pour circuler dans Paris.
00:48:44Désormais, le vélo, le scooter ou le métro ?
00:48:50Exactement, il faut éviter
00:48:52la voiture, comme souvent d'ailleurs à Paris.
00:48:54Mais aujourd'hui, plus que jamais,
00:48:56vous l'avez dit, avec l'installation
00:48:58des sites éphémères des Jeux olympiques,
00:49:00le trafic est très
00:49:02compliqué à Paris, avec la
00:49:04venue aussi du président américain
00:49:06Joe Biden. De nombreux axes
00:49:08routiers ont été fermés
00:49:10dans la capitale. La place de la
00:49:12Concorde est inaccessible.
00:49:14Trocadéro, les Invalides,
00:49:16pour ne citer que ces axes
00:49:18routiers principaux,
00:49:20axes routiers de la capitale, c'est très
00:49:22compliqué de circuler. Depuis ce
00:49:24matin aussi, effectivement, puisque l'autoroute
00:49:26A6 et une grande partie du
00:49:28périphérique ouest et sud
00:49:30ont été fermés,
00:49:32notamment aussi à cause de la venue
00:49:34de Joe Biden. Difficile,
00:49:36c'est ce que nous disent les Parisiens, avec qui
00:49:38l'on a pu échanger. Ils nous expliquent
00:49:40en avoir ras-le-bol, ne plus pouvoir
00:49:42circuler dans la capitale.
00:49:44Les temps de trajet double, parfois
00:49:46jusqu'à une heure, deux heures, trois heures,
00:49:48notamment pour les Franciliens qui
00:49:50viennent de banlieues parisiennes.
00:49:52Ça risque de se compliquer
00:49:54encore dans les heures qui viennent, puisqu'on le sait,
00:49:56aux heures de pointe, les Parisiens
00:49:58vont quitter leur travail. Ça risque aussi
00:50:00de se compliquer dans les prochains mois,
00:50:02avec l'organisation des Jeux olympiques.
00:50:04Tout récemment, une célèbre marque de GPS
00:50:06a décerné la médaille d'or à Paris,
00:50:08la médaille d'or de la ville la plus embouteillée au monde.
00:50:10Ça devrait se confirmer, en tout cas, dans les prochains mois.
00:50:12Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:50:14Michel Dos Santos, accompagné pour les images
00:50:16de Charles Baget.
00:50:18Et puis, à quelques jours maintenant du scrutin européen,
00:50:20intéressons-nous au programme
00:50:22du parti Alliance rurale.
00:50:24Avec sa tête de liste,
00:50:26Jean Lassalle, pardonnez-moi, qui était l'invité
00:50:28de la matinale ce matin,
00:50:30il est revenu sur ce qu'il souhaite
00:50:32changer pour la France. Écoutez.
00:50:34Je crois qu'il faut, d'abord,
00:50:36ça irait très loin,
00:50:38reconstruire un État.
00:50:40Il n'y a pas d'État, aujourd'hui,
00:50:42qui veille sur l'ensemble
00:50:44de la cohésion de notre pays.
00:50:46Si je dois aller
00:50:48au fond de ma pensée, je pense qu'il faudrait
00:50:50rétablir un service
00:50:52national, qu'il soit
00:50:54militaire ou civil,
00:50:56pour l'ensemble
00:50:58du contingent,
00:51:00700 000 jeunes,
00:51:02du 20 septembre
00:51:06au 20 juin,
00:51:08dix mois, de façon à ce
00:51:10que l'ensemble des jeunes
00:51:12se rencontrent. Parce qu'aujourd'hui,
00:51:14ils sont tous,
00:51:16et c'est assez étonnant, animés
00:51:18par un sentiment qui est assez
00:51:20nouveau. Ils parlent
00:51:22France,
00:51:24ils n'ont pas peur,
00:51:26moins peur que nous, peut-être, d'en parler
00:51:28à 25 ou 30 ans,
00:51:30et ils ont peur, quelle que soit la situation
00:51:32où ça se passe,
00:51:34qu'elle ne disparaisse.
00:51:36Et que tous les métiers,
00:51:38les traditions,
00:51:40ceux qui faisaient que
00:51:42le pays était à leurs yeux si
00:51:44singulier, sont en train de s'effacer
00:51:46complètement.
00:51:48Voilà pour l'essentiel, et on passe à l'actualité sportive.
00:51:58C'est aussi simple que ça, avec New Tribulet.
00:52:00Ce programme
00:52:02vous est proposé par la maison
00:52:04horlogère Colin McArthur,
00:52:06et ça montre hommage Johnny Hallyday.
00:52:08Une fois n'est pas coutume, on vous parle
00:52:10aujourd'hui de Roland Garros, avec ce tremblement
00:52:12de terre hier de Novak Djokovic,
00:52:14qui déclare forfait pour la suite du tournoi.
00:52:16Deux conséquences. La première, c'est que le vainqueur du tournoi
00:52:18sera cette année, forcément,
00:52:20inédit. Et ensuite, Yannick Sinner, l'Italien,
00:52:22est assuré de passer numéro 1
00:52:24mondial. Charlotte Gabas et Porte d'Auteuil.
00:52:28Oui, bonjour à vous Yannick Sinner.
00:52:30Ce n'est pas l'Italien le plus exubérant,
00:52:32ou le plus démonstratif. D'ailleurs, lorsqu'il a appris
00:52:34la grande nouvelle hier, son émotion
00:52:36était plutôt mesurée. N'empêche que Yannick Sinner
00:52:38rentre dans l'histoire, puisqu'il devient
00:52:40le premier Italien à atteindre
00:52:42ce graal. La première place mondiale
00:52:44à seulement 22 ans. Ça vient récompenser
00:52:46un parcours linéaire, le talent fou
00:52:48d'un joueur méthodique, clinique,
00:52:50dont la balle va extrêmement vite. Un joueur au jeu
00:52:52de jambes efficace également, qu'il a hérité
00:52:54de ses années de skieur. Parce que oui,
00:52:56Yannick Sinner aurait pu avoir une toute autre vie
00:52:58et briller sur les pistes de ski de
00:53:00Val d'Isère ou Garmin-Partenkirchen.
00:53:02Il est né dans le nord de l'Italie,
00:53:04dans le Tirol, près de la frontière autrichienne.
00:53:06Il a longtemps hésité entre le ski
00:53:08et le tennis. Champion d'Italie,
00:53:10Benjamin de Slalom. Il a
00:53:12finalement choisi le tennis avec succès,
00:53:14parce que désormais, c'est le joueur du moment.
00:53:16Il a notamment remporté l'Open d'Australie
00:53:18en début d'année, et il est désormais en demi-finale
00:53:20face à son grand rival, Carlos
00:53:22Alcaraz, avec la volonté de
00:53:24continuer à briller et surtout d'assumer son
00:53:26nouveau statut de boss du circuit.
00:53:28C'était l'espoir !
00:53:48Les commémorations
00:53:50du 80ème anniversaire du débarquement,
00:53:52c'est parti, ça a commencé ce matin à Plumelec
00:53:54et cet après-midi, on attend un discours
00:53:56d'Emmanuel Macron à Saint-Lô,
00:53:58qui a été durement touché par les
00:54:00bombardements de juin 44.
00:54:02Dans un instant, je recevais
00:54:04des invités pour commenter cette séquence
00:54:06importante du souvenir. A tout à l'heure.
00:54:12Suite de 180 minutes info, et on sera
00:54:14évidemment beaucoup en Normandie pour les
00:54:16commémorations du 80ème anniversaire
00:54:18du débarquement. On ne va beaucoup pas en parler
00:54:20cet après-midi avec vous, Général Bruno Clermont.
00:54:22Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes notre
00:54:24Consultant Défense Général de Corps Aérien
00:54:26de formation. Louis Marguerite est là également,
00:54:28député Renaissance de Saône-et-Loire.
00:54:30Bienvenue à vous. Vincent Roy,
00:54:32qui nous a rejoint. Thomas Bonnet, évidemment.
00:54:34Et puis Jonathan Cixous. Je rappelle que
00:54:36vous êtes journaliste chez Causeur.
00:54:38Donc voici le tout dernier numéro que vous nous faites
00:54:40l'amitié d'amener à chaque fois. Voici
00:54:42en une, la très belle
00:54:44Fanny Ardant. Je vous propose
00:54:46évidemment de partir sans plus tarder
00:54:48à côté de la Normandie. Emmanuel Macron
00:54:50qui est attendu à Saint-Lô
00:54:52dans la Manche pour prononcer un discours sur
00:54:54les victimes civiles lors du débarquement.
00:54:56Et à l'été 44, en général,
00:54:58elles ont été très nombreuses. On estime entre 50 000
00:55:00et 70 000 nombres de Français
00:55:02de dommages collatéraux
00:55:04civils à l'été 44
00:55:06en Normandie, dont 10 000 pour la seule
00:55:08région de Normandie.
00:55:10Et puis ce matin, Emmanuel Macron
00:55:12était à Plumelec, dans le Morbihan,
00:55:14pour célébrer le travail
00:55:16des parachutistes S.A.S.
00:55:18venus d'Angleterre, la résistance bretonne
00:55:20également. Je vous propose d'écouter d'ailleurs un extrait,
00:55:22ce qu'a dit le président de la République.
00:55:24Les parachutistes français, quant à eux,
00:55:26s'étaient déjà illustrés
00:55:28sur de nombreux champs de bataille.
00:55:30En Libye,
00:55:32en Crète,
00:55:34en Tunisie, dans le fracas
00:55:36des combats, leur uniforme représentait la vitalité
00:55:38de l'alliance franco-britannique.
00:55:42Leur visage
00:55:44donnait l'universalité de l'appel
00:55:46du général de Gaulle.
00:55:48Polynésien,
00:55:50néo-calédonien,
00:55:52pied noir d'Afrique du Nord,
00:55:54volontaire de la première heure
00:55:56et évadé de la France occupée,
00:55:58ils composaient ce bataillon du ciel,
00:56:00unité
00:56:02non-conformiste, commandé
00:56:04par Pierre-Louis Bourgouin,
00:56:06le manchot.
00:56:08Est-ce qu'on les célèbre suffisamment,
00:56:10ces parachutistes ?
00:56:12On se le disait, le commando kiffer
00:56:14est souvent mis en avant,
00:56:16les 177 hommes qui ont participé
00:56:18au débarquement terrestre,
00:56:20mais les parachutistes, on a l'impression
00:56:22que l'histoire les a quelque peu oubliés,
00:56:24à part les spécialistes, bien sûr,
00:56:26et ceux qui se penchent sur la question.
00:56:28Vous avez raison, on n'avait pas mis en avant
00:56:30les SAS, ces parachutistes français
00:56:32formés par les britanniques,
00:56:34qu'on appellera aujourd'hui des commandos,
00:56:36dont les deux bataillons ont participé
00:56:38au débarquement. Il faut savoir qu'ils appartenaient
00:56:40aux forces libres. Les forces françaises libres,
00:56:42ce sont les forces françaises qui ont rallié le général De Gaulle
00:56:44dès le 20 juin 1940,
00:56:46et au moment du débarquement,
00:56:48il y a plusieurs milliers, plusieurs dizaines de milliers
00:56:50de français qui sont prêts à se battre pour libérer
00:56:52la France, mais à ce moment-là,
00:56:54en Angleterre, il n'y a qu'un petit groupe de SAS,
00:56:56le commando kiffer, quelques aviateurs
00:56:58qui vont participer aux opérations
00:57:00aériennes, quelques marins qui vont
00:57:02participer aux opérations navales,
00:57:04mais ça rappelle que le premier mort de la guerre,
00:57:06c'était un français, c'était
00:57:08Émile Bétoir, un breton de 29 ans
00:57:10qui s'était engagé en 1943
00:57:12dans les SAS, et qui est allé donner
00:57:14sa vie pour la libération de la France.
00:57:16Donc un symbole fort, et le président rappelle
00:57:18que les français se sont battus aussi
00:57:20en petits nombres, parce qu'ils n'étaient pas très
00:57:22nombreux par rapport aux 150 000 alliés
00:57:24américains, canadiens, britanniques, mais ils étaient
00:57:26présents pour libérer le sol de la France
00:57:28à partir dès le 5 juin, puisque cette mort,
00:57:30cette opération a commencé la veille
00:57:32du débarquement qui était le 6 juin.
00:57:34On reviendra bien sûr au déroulé du débarquement,
00:57:36et puis on aura le temps, parce que les commémorations,
00:57:38vous le rappelez tout à l'heure, vont durer 3 jours.
00:57:40J'aimerais qu'on aille sans plus tarder du côté de Saint-Lô
00:57:42où Emmanuel Macron prononcera
00:57:44un discours tout à l'heure. D'ailleurs, on va
00:57:46s'intéresser au programme avec vous, Régine
00:57:48Belfour. À quoi va ressembler
00:57:50cette cérémonie de Saint-Lô qui démarre
00:57:52dans une vingtaine de minutes, si on est à l'heure ?
00:57:58Oui, si on est à l'heure, puisque Emmanuel Macron est attendu
00:58:00à 16h45, et à 16h,
00:58:02la cérémonie devrait débuter
00:58:04par une lecture d'un texte en hommage
00:58:06aux victimes civiles.
00:58:08Un texte lu par un comédien
00:58:10de Saint-Lô. Ensuite, il y aura 75
00:58:12écoliers qui vont chanter
00:58:14« Douce France », cette chanson
00:58:16écrite par Charles Traîné.
00:58:18La maire de Saint-Lô,
00:58:20Emmanuel Lejeune, prendra également
00:58:22la parole. Puis, ce sera au tour d'Emmanuel
00:58:24Macron de prononcer
00:58:26un discours. Il y aura aussi
00:58:28la Marseillaise qui sera chantée par
00:58:30le cœur de l'armée française, et
00:58:32enfin, lâcher de 300
00:58:34pigeons voyageurs à l'issue
00:58:36de cette cérémonie, une cérémonie
00:58:38qui devrait se terminer aux alentours de
00:58:4017h. Mais, on attend ici
00:58:423500 personnes qui pourront rester,
00:58:44puisqu'il y a différentes activités ici,
00:58:46au Hara de Saint-Lô.
00:58:47Merci beaucoup, et je vous dis à tout à l'heure.
00:58:49Vincent, ça va être émouvant
00:58:51cette année, parce qu'on pense évidemment
00:58:53aux vétérans américains
00:58:55qui sont un peu plus de 200,
00:58:57qui sont arrivés il y a quelques jours, parce qu'ils sont obligés
00:58:59de se reposer. C'est toujours émouvant
00:59:01de se dire qu'au fil des années,
00:59:03c'est important
00:59:05de s'intéresser à cette cérémonie cette année,
00:59:07ils vont petit à petit disparaître,
00:59:09comme les soldats de la première guerre qu'on a vu disparaître,
00:59:11les derniers poilus. Là, on sait que dans
00:59:13une décennie, ils ne seront plus là.
00:59:15Oui, bien sûr, et avec
00:59:17leur disparition, c'est leur témoignage
00:59:19aussi qui disparaît, leur témoignage vivant.
00:59:21Après, on n'aura plus que les
00:59:23historiens pour nous rappeler ce qui s'est
00:59:25passé, mais on n'aura plus ces témoignages
00:59:27vivants. J'ai vu l'un de ces vétérans
00:59:29américain, très, très, très, très
00:59:31âgé, mais bon pied, bon oeil,
00:59:33je l'ai entendu sur
00:59:35votre antenne, j'ai trouvé ça
00:59:37effectivement extrêmement émouvant.
00:59:39C'est la mémoire de
00:59:41ce débarquement,
00:59:43c'est la mémoire d'une
00:59:45période de l'histoire française.
00:59:47Et puis ce qui est extraordinaire, à chaque fois,
00:59:49je me pose cette question à chaque fois
00:59:51qu'on est amené à faire des commémorations,
00:59:53quand on est à l'antenne des
00:59:555 et 6 juin, on en vit assez
00:59:57souvent, chaque année, on redécouvre quelque chose.
00:59:59C'est un puissant fond, cette
01:00:01histoire du débarquement, il y a toujours des anecdotes qui
01:00:03ressurgissent, on n'est jamais
01:00:05complètement omniscient sur cette période de l'histoire qui était
01:00:07très, très compliquée et très, très dense,
01:00:09Louis-Marguerite. Oui, tout à fait,
01:00:11et cette
01:00:13cérémonie, enfin, ces commémorations de 3 jours
01:00:15marquent le début, en fait, d'une longue série de commémorations
01:00:17parce que, une fois qu'il y a le débarquement,
01:00:19après, nous allons célébrer, dans les prochaines semaines
01:00:21et les prochains mois, commémorer les différentes
01:00:23libérations des différentes villes,
01:00:25d'abord en Normandie, et puis ensuite, un peu plus tard, avec les villes
01:00:27qui sont libérées avec le débarquement en France.
01:00:29Oui, il a fallu attendre le mois d'août pour arriver à Paris.
01:00:31Et je pense notamment au département, puisque c'est début septembre,
01:00:33où les troupes alliées remontent
01:00:35la vallée du Rhône, et puis en arrivant
01:00:37à Saône-et-Loire, notamment, et évoquer,
01:00:39en tout cas, en normand bien, les SS, moi, ça marche
01:00:41particulièrement parce qu'on a eu aussi, aussi, une section de SS
01:00:43qui, à Seine-Saint-Legrand, avait aussi
01:00:45attaqué une colonne allemande qui
01:00:47fuyait, en fait, voilà, et donc, il y a eu
01:00:49c'était mémoré, commémoré à Seine-Saint-Legrand,
01:00:51donc je crois que c'est important, et vous avez
01:00:53raison, la complexité, on pense essentiellement à Colville-sur-Mer,
01:00:55qui sont évidemment les grands sites, au commando
01:00:57Kieffer, bien évidemment, qui débarque
01:00:59à côté de Ouistreham en
01:01:0144, mais effectivement, toute cette complexité
01:01:03et à la fois aussi, je crois, à Saint-Lô,
01:01:05les victimes civiles, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a eu des
01:01:07très lourds bombardements sur ces villes, qui ont été
01:01:09d'ailleurs reconstruites dans les années qui ont suivi,
01:01:11évidemment, Saint-Lô, Caen,
01:01:13et beaucoup d'autres villes de cette région
01:01:15de la Basse-Normandie, donc c'est important, bien sûr.
01:01:17C'est bien de rendre hommage aux
01:01:19milliers de civils français qui sont morts,
01:01:21Bruno nous le disait tout à l'heure que
01:01:23certes, on a tenté de distribuer des
01:01:25tracts, mais dans l'urgence, et en
01:01:27quelques heures, on n'a pas le temps de s'organiser, déjà, parce que
01:01:29ça pouvait donner aussi la puce à l'oreille aux Allemands,
01:01:31on reviendra à la manière dont on a essayé de
01:01:33cacher, cette opération a quand même été
01:01:35préparée dans le plus grand secret, mais voilà, c'est important
01:01:37de leur rendre hommage aussi, parce qu'ils ont permis
01:01:39malgré eux, la libération de la France.
01:01:41Alors, il y a le débarquement du 6,
01:01:43qui est une chose, et
01:01:45évidemment, on se doit de
01:01:47le célébrer, de commémorer tous les héros,
01:01:49les quelques vivants
01:01:51que nous avons encore, et évidemment
01:01:53tous ceux qui ne sont plus de ce monde.
01:01:55En ce qui concerne ce que vous évoquiez
01:01:57également dans votre question, Nelly, c'est encore
01:01:59un point noir dans l'histoire
01:02:01tel qu'on l'a transmis
01:02:03de la libération de l'Europe
01:02:05par la Normandie,
01:02:07ce sont les bombardements alliés sur les
01:02:09côtes normandes et bretonnes
01:02:11du pays, qui ont fait
01:02:13des dizaines de milliers, voire
01:02:15plus de 200 000 morts.
01:02:17Même les historiens ne sont pas sûrs
01:02:19des chiffres. Beaucoup
01:02:21de ces bombardements étaient dans
01:02:23ce mouvement de libération
01:02:25armée, faut-il plus que nécessaire.
01:02:27Après, fallait-il
01:02:29le faire comme ça ? On ne va pas réécrire l'histoire.
01:02:31C'était une méthode de bombardement
01:02:33américaine et anglo-saxonne
01:02:35en général, à savoir des bombardiers
01:02:37qui volaient très haut, à plus de
01:02:3910 000 voire 11 000 mètres
01:02:41d'altitude, et qui bombardaient
01:02:43si vous me permettez l'expression
01:02:45aux doigts mouillés. Ils ne visaient pas
01:02:47vraiment, ils longeaient des côtes, ils bombardaient ce qui a
01:02:49causé des destructions considérables, vous parliez
01:02:51de camps, mais on peut parler aussi du Havre,
01:02:53c'était des lieux stratégiques,
01:02:55ce n'est pas des bombardements pour faire plaisir.
01:02:57Mais c'est vrai que ces victimes
01:02:59civiles françaises
01:03:01demeurent dans un entre-deux
01:03:03parce qu'on ne peut que saluer,
01:03:05avant toute chose, le mouvement de libération
01:03:07interalliée
01:03:09de libération de l'Europe
01:03:11sous la coupe nazie, et en même temps
01:03:13on a ces morts civiles
01:03:15qui sont aussi bien sûr à honorer.
01:03:17Vincent, sur cet aspect, sur les américains
01:03:19qui ne faisaient pas de quartier...
01:03:21Pour dévoiler un peu une conversation qu'on a eu
01:03:23off avec le général Clermont tout à l'heure,
01:03:25il m'expliquait qu'effectivement
01:03:27à l'époque, les bombardements
01:03:29c'était de la grosse cavalerie, en dessous
01:03:31c'était la boucherie.
01:03:33On n'était pas encore à l'époque
01:03:35où on est capable de frapper
01:03:37de manière, comme on dit aujourd'hui, chirurgicale.
01:03:39C'est ça que vous me disiez, général.
01:03:41Je l'ai vu moi à travers la série Masters of VR.
01:03:43Il faut relativiser
01:03:45évidemment les...
01:03:47Le rôle principal c'est les bombardiers stratégiques.
01:03:49C'était des appareils avec un équipage de plusieurs personnes
01:03:51qui évoluaient sur toute la nuit
01:03:53avec des systèmes de visée qui étaient limités
01:03:55mais ils cherchaient quand même à frapper les objectifs militaires.
01:03:57Mais la précision des armements,
01:03:59la position des objectifs
01:04:01qui étaient souvent à l'intérieur des villes ont fait que
01:04:03il y a eu beaucoup de dégâts civils
01:04:05mais globalement, les morts civiles
01:04:07ne sont pas que le fait de l'aviation.
01:04:09Les bombardements d'artillerie,
01:04:11les grandes manoeuvres de troupes d'infanterie,
01:04:13une grande quantité, enfin la majorité
01:04:15des guerres modernes
01:04:17et en particulier de la seconde guerre mondiale, étaient des civils
01:04:19dans une proportion de l'ordre de 80 à 90%
01:04:21par rapport au total de morts.
01:04:23Les civils ont toujours été les otages
01:04:25des guerres modernes, des guerres violentes
01:04:27et ce n'est qu'après 1949 que la Convention de Genève
01:04:29a commencé à normaliser,
01:04:31à réguler la protection des civils
01:04:33pendant les temps de guerre, mais il n'y avait pas de règle particulière
01:04:35si ce n'est que le bon sens humanitaire
01:04:37qui malgré tout
01:04:39animait les pays alliés
01:04:41lorsqu'ils lançaient des attaques.
01:04:43Restons un instant peut-être sur l'aspect
01:04:45de l'aviation parce que c'est un domaine que vous connaissez
01:04:47par cœur. Il faut quand même rappeler avant même
01:04:49le débarquement le rôle crucial qu'ont joué
01:04:51les aviateurs anglais et américains
01:04:53pour justement
01:04:55libérer un peu le champ et permettre
01:04:57ce débarquement maritime et terrestre.
01:04:59Le chiffre qui est avancé c'est 11 000 avions.
01:05:01Il y a eu 11 000 avions au moment du débarquement. Vous imaginez
01:05:0311 000 avions ? C'est colossal. Aujourd'hui il n'y a pas
01:05:0511 000 avions en service dans tous les pays de l'OTAN.
01:05:07Donc le débarquement
01:05:09a été suivi
01:05:11rapidement parce qu'on ne voulait pas non plus dévoiler
01:05:13le débarquement. Donc le débarquement
01:05:15était un premier et tout de suite l'aviation était arrivée derrière
01:05:17pour bombarder les objectifs allemands.
01:05:19Mais ça n'était possible que parce que les alliés
01:05:21pendant des années ont chassé
01:05:23de France, du ciel de France,
01:05:25du ciel d'Angleterre,
01:05:27tous les avions de chasse allemande.
01:05:29Donc il n'y avait pratiquement plus de chasse allemande.
01:05:31Donc les bombardiers stratégiques alliés
01:05:33pouvaient pénétrer à l'intérieur du territoire français
01:05:35et faire leur bombardement puisque la France,
01:05:37les alliés avaient ce qu'on appelle la fameuse
01:05:39supériorité aérienne, celle qui permet d'opérer
01:05:41tranquillement. Mais il a fallu des années pour avoir le matériel
01:05:43adéquat parce qu'au début il suffisait beaucoup de pertes
01:05:45quand ils allaient en opération au-dessus de l'Allemagne
01:05:47notamment pour bombarder des sites stratégiques. Alors ensuite
01:05:49effectivement les anglo-américains
01:05:51du Bomber Command ont mené
01:05:53pendant toute l'année 1944
01:05:55des bombardements au-dessus de l'Allemagne.
01:05:57C'est-à-dire que pour affaiblir le potentiel militaire de l'Allemagne,
01:05:59il fallait frapper au cœur de l'Allemagne.
01:06:01Donc ça, ça fait partie des objectifs d'une guerre
01:06:03et c'est effectivement la tactique
01:06:05employée par les anglo-américains
01:06:07et qui a quand même joué un rôle décisif dans la guerre.
01:06:09La guerre est souvent gagnée au sol
01:06:11mais en réalité c'est souvent dans les airs
01:06:13qu'elle se gagne également. Donc la grande différence
01:06:15entre les alliés et les allemands, c'est que les alliés
01:06:17étaient capables de coordonner les opérations terrestres, navales
01:06:19et aériennes. Il y avait une volonté vraiment
01:06:21de gagner. Alors du côté allemand,
01:06:23ils voulaient diviser pour régner.
01:06:25Donc il y avait l'armée de terre d'un côté
01:06:27et vous aviez la marine de guerre
01:06:29et l'armée de l'air de l'autre. Donc il n'y avait pas de coordination.
01:06:31Donc de ce point de vue-là, les armées alliées étaient très efficaces.
01:06:33Allez, encore un mot de la stratégie de l'époque.
01:06:35Oui, juste un mot pour saluer le courage
01:06:37des aviateurs britanniques en particulier
01:06:39qui ont effectivement mené des opérations
01:06:41commando qui ont été meurtrières.
01:06:43On envoyait cinq avions en espérant
01:06:45qu'un des cinq pourrait peut-être revenir.
01:06:47Mais vous l'avez vu à travers cette série que j'évoquais tout à l'heure.
01:06:49Non, je n'ai pas vu cette série.
01:06:51Ça s'appelle « Master of the Air ».
01:06:53Et ils ont mené des opérations au-delà de...
01:06:55On recrutait des têtes brûlées,
01:06:57évidemment talentueuses,
01:06:59mais qui jouaient de la vie, de leur vie
01:07:01et qui ont mené durant toute la guerre
01:07:03des opérations incroyablement, pour le coup,
01:07:05précises, quasi chirurgicales,
01:07:07sur le territoire allemand pour viser parfois
01:07:09des barrages, des industries
01:07:11automobiles, militaires et autres.
01:07:13Alors parlons aussi de la portée
01:07:15symbolique
01:07:17et politique pour Emmanuel Macron
01:07:19qui a voulu des commémorations sur trois jours
01:07:21quand même, Thomas Bonnet,
01:07:23et qui, voilà, va aussi profiter
01:07:25un peu de cette séquence qui est juste avant les européennes.
01:07:27Ça lui permet de remettre une petite couche
01:07:29sur l'intérêt d'être
01:07:31pro et résolument européen
01:07:33aujourd'hui. On voit bien
01:07:35le parallèle est en train de se mettre en place.
01:07:37Alors pas pour le moment de la part du président de la République,
01:07:39il faut bien le souligner, dans le discours
01:07:41qu'il a prononcé ce matin, il n'y avait pas réellement d'allusion politique.
01:07:43Ça va monter en puissance.
01:07:45Et puis surtout, on a eu Gabriel Attal depuis l'hémicycle
01:07:47qui, lui, pour le coup, a vraiment
01:07:49dressé le parallèle entre la situation actuelle
01:07:51et l'histoire en invoquant
01:07:53l'importance de l'Europe et donc
01:07:55par définition de ces élections
01:07:57européennes qui auront lieu dimanche.
01:07:59Les conseillers de l'Elysée,
01:08:01dans un briefing aux journalistes, c'est ce qu'ils font en général
01:08:03avant les grandes séquences mémorielles ou même
01:08:05avant un déplacement, disaient qu'il y a
01:08:07toujours en Europe aujourd'hui un combat à mener
01:08:09contre toute forme d'exclusion et de haine.
01:08:11On voit bien là aussi, dans ses propos,
01:08:13qu'il y aura un parallèle qui va être établi
01:08:15forcément entre les commémorations
01:08:17que nous allons vivre et la situation de dimanche.
01:08:19Notez aussi qu'en marge
01:08:21de ces commémorations, il y aura quand même deux événements
01:08:23géopolitiques, en tout cas politiques et internationales
01:08:25importants. D'abord Joe Biden
01:08:27qui sera en visite d'État à la veille même
01:08:29de cette élection et puis Volodymyr Zelensky
01:08:31qui, vendredi, sera reçu à l'Assemblée nationale.
01:08:33On a vu que ça a fait grincer des dents
01:08:35chez certains partis d'opposition.
01:08:37Au fond, ce genre de
01:08:39retrouvailles mémorielles,
01:08:41c'est aussi l'occasion de reprendre
01:08:43langue et de parler de diplomatie
01:08:45sur les sujets d'actualité du moment.
01:08:47C'est important.
01:08:49De se voir, autrement qu'en visio.
01:08:51Bien sûr, et heureusement.
01:08:53Pour autant, le Président de la République n'a pas
01:08:55choisi ni le 6 juin, ni le 9 juin
01:08:57ou l'inverse, d'ailleurs, sur les dates.
01:08:59Évidemment, il est totalement dans son rôle
01:09:01de présider et d'organiser
01:09:03ces trois jours, s'agissant d'une décennie
01:09:05de surcroît.
01:09:07C'est une date qui a été imposée.
01:09:09Effectivement, et on peut penser que ce sera le cas,
01:09:11mais évidemment, il en profite pour faire le point
01:09:13avec Joe Biden et avec les grands dirigeants
01:09:15occidentaux, parce que c'est ça
01:09:17dont il s'agit, en réalité.
01:09:19C'est tout à fait dans son rôle et je n'ai pas de doute que
01:09:21ses prédécesseurs, lors du 70e et 60e anniversaire,
01:09:23l'avaient fait aussi sur les situations
01:09:25de l'époque. On se souvient, d'ailleurs,
01:09:27que François Hollande l'avait fait, puisque c'était lui
01:09:29en 2014. Il l'avait fait avec, je me demande si c'était
01:09:31Président Poroshenko, je crois, qui était Président
01:09:33ukrainien. C'était déjà un
01:09:35conflit qui était, d'ailleurs, malheureusement
01:09:37un conflit historique,
01:09:39puisqu'on voit bien que, même à la Première Guerre mondiale,
01:09:41la ligne s'arrête à peu près à Kiev. Bref, on
01:09:43pourrait en parler des heures, tout ça, pour dire que, bien
01:09:45évidemment, c'est important. Il y aura cette visite
01:09:47qui est décorrélée, à mon avis, du 6 juin,
01:09:49mais cette visite, effectivement, du président Zelensky à l'Assemblée nationale,
01:09:51elle est importante pour la situation qu'on vit.
01:09:53Début de la cérémonie de Saint-Loup dans une demi-heure
01:09:55environ, et on y reviendra, évidemment,
01:09:57avec nos équipes sur place, et Bruno
01:09:59Clermont nous rejoindra pour commenter
01:10:01ces différentes séquences. Je vous propose
01:10:03de faire un détour par l'actualité
01:10:05avec Vincent Ferrandèche, pour le rappel des principaux titres.
01:10:07Et la une de l'actualité, cette personne placée
01:10:09en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les
01:10:11rixes à Murinay, dans la nuit du 25
01:10:13au 26 mai dernier. Les faits se sont déroulés
01:10:15lors d'une fête organisée par
01:10:17les jeunes agriculteurs du secteur. Au moins,
01:10:19cette personne avait été alors blessée.
01:10:21Un membre de la filière
01:10:23djihadiste de Strasbourg, déchu de
01:10:25sa nationalité française, milieu de Malmie,
01:10:2734 ans, était parti en Syrie
01:10:29en 2013 avec un groupe de 10 Alsaciens.
01:10:31Il avait été condamné en 2017
01:10:33à 7 ans de prison.
01:10:35Depuis une recrudescence des cas de coqueluche
01:10:37en France, près de 6000 cas ont été
01:10:39recensés sur les 5 premiers mois
01:10:41de l'année, contre 495
01:10:43cas seulement sur l'ensemble de l'année
01:10:452023. Santé publique
01:10:47France appelle à la vigilance et rappelle
01:10:49l'importance de la vaccination
01:10:51contre la coqueluche.
01:10:53Merci beaucoup. A tout à l'heure
01:10:55pour votre grand journal de ces heures. Il est 15h30.
01:10:57On continue avec l'analyse
01:10:59de l'actualité. On va revenir à ce drame
01:11:01de Clamart, où un mineur a percuté une voiture
01:11:03provoquant la mort
01:11:05d'un homme de 34 ans.
01:11:07En décembre dernier, le tribunal
01:11:09pour enfant de Créteil avait déjà déclaré ce mineur
01:11:11coupable de fait de vol avec violence
01:11:13suivi d'incapacité supérieure
01:11:15à 8 jours.
01:11:17Je m'oppose de revenir au début
01:11:19de cette affaire avec El Benamou, Olivier Gangloff et Jean-Laurent Constantiné.
01:11:21A Clamart,
01:11:23c'est la sidération. Comment
01:11:25un mineur de 14 ans a pu se retrouver
01:11:27au volant d'une voiture volée
01:11:29et percuter le véhicule qui roulait
01:11:31en face ? Juste après l'accident,
01:11:33un massage cardiaque a été prodigué
01:11:35à l'automobiliste de 34 ans
01:11:37qui venait en sens inverse.
01:11:39Enfin, il décédera sur les lieux du drame.
01:11:41Il a tué
01:11:43un type. C'est un scandale.
01:11:45C'est un scandale.
01:11:47C'est même plus des faits divers, c'est des faits de société.
01:11:49Ça me semble absolument
01:11:51stupéfiant que dès 14 ans
01:11:53il y ait un refus total de l'autorité.
01:11:55L'adolescent de 14 ans aurait
01:11:57refusé de se soumettre aux injonctions
01:11:59des policiers. Le parquet de Créteil
01:12:01a ouvert une enquête pour refus d'obtempérer
01:12:03aggravés, vols
01:12:05et homicides involontaires aggravés.
01:12:07Les mineurs délinquants de moins de
01:12:0915 ans seraient de plus en plus nombreux.
01:12:11C'est quelque chose qui devient une norme.
01:12:13Des gamins
01:12:15de moins de 15 ans sont de plus en plus
01:12:17hauteurs d'actes.
01:12:19Mais comme c'est des gamins,
01:12:21ils n'ont plus de limites.
01:12:23On a vu les RICS
01:12:25précédemment. Sur les RICS,
01:12:27ils sont armés de couteaux.
01:12:29En décembre dernier, le tribunal pour enfants de Créteil
01:12:31avait déjà déclaré ce mineur de
01:12:3314 ans coupable de faits de vol avec
01:12:35violence, suivi notamment d'incapacité
01:12:37supérieure à 8 jours.
01:12:39Thomas Bonnet,
01:12:41est-ce que c'est un
01:12:43cas d'école sur les limites
01:12:45des propositions à Thal
01:12:47en matière de justice des mineurs ?
01:12:49C'est vrai que je me suis fait la réflexion en apprenant
01:12:51le détail de cette affaire. D'une part,
01:12:53le pédigré de ce jeune de 14 ans
01:12:55et les faits qui lui sont
01:12:57potentiellement reprochés. Il est encore présumé innocent.
01:12:59Et je me suis dit que rien dans ce que
01:13:01propose Gabriel Attal ne pourrait répondre de manière
01:13:03très concrète et très immédiate à cette
01:13:05situation-là. Alors certes, on pourrait nous dire
01:13:07parce que parmi les options proposées,
01:13:09il y a l'envoi dans un foyer.
01:13:11Je crois qu'on a ici affaire à quelqu'un qui est déjà
01:13:13impliqué dans des faits de délinquance depuis un moment
01:13:15et dont la réponse
01:13:17doit maintenant être une réponse ferme, voire réponse
01:13:19pénale. Et c'est vrai que son âge,
01:13:2114 ans, échappe à cette
01:13:23réponse parce que les comparutions immédiates
01:13:25pour les mineurs ne concerneraient, selon
01:13:27les propositions de Gabriel Attal, que les mineurs
01:13:29de plus de 16 ans. Après, on rappelle,
01:13:31vu Marguerite, que concernant l'excuse de minorité,
01:13:33on peut envisager autour
01:13:35de 15-16 ans, mais en deçà,
01:13:37ça paraît très compliqué quand même.
01:13:39Donc, qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes qui sortent
01:13:41déjà du cadre à un âge
01:13:43tellement précoce ? Alors, c'est la réaction
01:13:45que j'avais effectivement à l'instant. D'abord,
01:13:47on a ouvert la porte. Effectivement, le Premier ministre, il a
01:13:49raison de le faire, de se dire qu'au fond,
01:13:51les faits de délinquance des mineurs d'il y a
01:13:5320 ou 30 ans ne sont pas les mêmes qu'aujourd'hui. On voit, malheureusement,
01:13:55et c'est dramatique, avec ce qui vient de se passer,
01:13:57enfin, décéder dans
01:13:59de telles conditions, c'est évidemment dramatique.
01:14:01Donc, ça, c'est le premier point.
01:14:03Ensuite, il y a la question, effectivement,
01:14:05des peines. Je pense notamment aux questions des centres
01:14:07éducatifs fermés. Il faut en construire
01:14:09beaucoup plus. Il y en a un, notamment, dans ma circonscription.
01:14:11Déjà, un appart' département, ce ne serait pas mal ?
01:14:13Absolument. On pourrait, par exemple.
01:14:15Il y a un problème, mais ça met du temps
01:14:17parce que c'est des structures particulières. Je le vois bien
01:14:19lorsque je préside un comité de pilotage sur la question.
01:14:21Le troisième sujet,
01:14:23c'est sans doute le plus important, c'est
01:14:25la rapidité avec laquelle on exécute les peines
01:14:27et la rapidité avec laquelle on agit.
01:14:29Ça s'est un petit peu amélioré. Pas du tout suffisamment.
01:14:31Je ne suis pas en train de raconter que tout va bien, sinon je ne serais pas en train
01:14:33de le commenter. Pour autant, ça, c'est vrai
01:14:35qu'il y a eu, beaucoup trop par le passé,
01:14:37des faits de délinquance. Et là, on voit qu'on est sur
01:14:39un fait de délinquance de plus en plus grave
01:14:41avec une sanction
01:14:43qui arrive quelques mois, plusieurs mois,
01:14:45voire plusieurs années plus tard. Donc, ça n'a aucun sens de sanctionner
01:14:47ce mineur
01:14:49dans deux ou trois ans, alors qu'il aura
01:14:51grandi, etc. Bref. Donc, je pense que
01:14:53l'enjeu, c'est vraiment une réaction rapide
01:14:55et évidemment, il faut qu'on travaille
01:14:57là-dessus. On n'est évidemment pas au bout du chemin.
01:14:59Je vous propose d'écouter l'éclairage de Jean-Christophe
01:15:01Kouvi, qui est un conseiller syndical
01:15:03policier,
01:15:05qui explique, en fait,
01:15:07le pédigré et la
01:15:09manière dont ont été éduqués
01:15:11sur le plan culturel, ces jeunes-là.
01:15:13Ils sont en dehors de la société.
01:15:15Ils sont dans leur société à eux.
01:15:17Et effectivement, on voit ce palmarès
01:15:19qu'ils ont, des CV.
01:15:21Et en fait, on n'arrive pas à enrayer cette violence.
01:15:23Alors, nous, policiers, on est sur le terrain,
01:15:25on les interpelle, on essaie de les interpeller.
01:15:27En fait, effectivement, derrière, il y a la justice qui travaille.
01:15:29Mais on voit bien aujourd'hui que ça ne marche pas.
01:15:31On voit bien aujourd'hui qu'il y a un problème
01:15:33et on voit que ces gamins-là, il leur faut
01:15:35revenir, j'allais dire, sur les fondamentaux.
01:15:37Quand vous voulez apprendre à respecter
01:15:39les autres, il faut déjà se respecter soi-même.
01:15:41Or, ces gamins-là, je vous le dis, ils prennent des modèles.
01:15:43C'est des modèles de rappeurs.
01:15:45C'est des modèles de dealers.
01:15:47C'est des modèles de Scarface, c'est le film.
01:15:49C'est tous ces modèles-là.
01:15:51Et donc, c'est là-dessus qu'il faut travailler.
01:15:53Vincent, il y a une identification absolue.
01:15:55C'est-à-dire qu'on peut,
01:15:57on a son libre-arbitre,
01:15:59on peut prendre du recul par rapport à la fiction
01:16:01et ne pas la plaquer à la réalité. Là, tout se confond,
01:16:03en fait, pour ces jeunes-là.
01:16:05Oui, c'est de toute façon tout le problème.
01:16:07Il faut dire que là, le cas est proprement stupéfiant.
01:16:0914 ans, au volant d'une voiture,
01:16:11déjà avec un pédigree.
01:16:13Mais ça, vous avez traité, me semble-t-il,
01:16:15le volet minorité. Mais ce qui est intéressant
01:16:17de remarquer, c'est qu'on est là
01:16:19encore dans un cas de
01:16:21refus d'obtempérer.
01:16:23Il y a un an, maintenant,
01:16:25c'était l'affaire Nahel. Depuis un an,
01:16:27sur les refus d'obtempérer, il se passe quoi ?
01:16:29Il ne s'est rien passé
01:16:31du tout.
01:16:33Il semble bien que l'exécutif
01:16:35n'ait pas pris la mesure. Qu'est-ce qu'on attend
01:16:37pour qu'on trouve
01:16:39des solutions pour que la police
01:16:41puisse intervenir
01:16:43mieux, en prenant moins de risques ?
01:16:45Il faut absolument
01:16:47s'intéresser au cas. Parce que sans quoi
01:16:49ça va encore une fois se reproduire ?
01:16:51Vous voulez dire quoi ?
01:16:53Que les policiers sont un peu tétanisés
01:16:55et figés après ce qui s'est passé ?
01:16:57Depuis l'affaire Nahel,
01:16:59il n'y a rien eu.
01:17:01Il n'y a rien eu.
01:17:03Et les mêmes faits produisent
01:17:05encore une fois les mêmes effets.
01:17:07Alors là, la police n'a pas tiré.
01:17:09C'est un innocent qui est mort.
01:17:11Dans le cas de l'affaire Nahel, la police avait tiré
01:17:13pour éviter peut-être qu'un innocent
01:17:15ne meure. On verra les suites
01:17:17judiciaires de cette affaire.
01:17:19En tous les cas, rien ne bouge.
01:17:21C'est comme si on était là,
01:17:23les bras croisés, en attendant qu'un nouveau
01:17:25drame se produise. Je ne dis pas que c'est facile.
01:17:27Je ne dis pas ça.
01:17:29Rien n'a bougé ?
01:17:31Il y a eu une commission d'enquête à l'Assemblée
01:17:33qui a livré ses conclusions
01:17:35il y a quelques jours, dans laquelle il y a un certain
01:17:37nombre de recommandations.
01:17:39Ça reste à ce stade.
01:17:41Pour l'instant, le gouvernement ne s'est pas emparé
01:17:43d'aucune de ses propositions.
01:17:45Pour réagir, vous dites qu'on est resté
01:17:47les bras croisés.
01:17:49C'est une extrême complexité
01:17:51parce que les sujets...
01:17:53J'en ai parlé avec des forces de l'ordre,
01:17:55à la fois police et gendarmerie.
01:17:57Les refus d'emprunter, ça pose la question
01:17:59de leur propre sécurité à eux.
01:18:01C'est ça le point de départ. Comment on réagit
01:18:03dans telle situation ?
01:18:05Qu'est-ce que va faire le conducteur qui refuse
01:18:07de se soumettre à un contrôle de police ou de gendarmerie ?
01:18:09On peut mettre en place plein de mesures,
01:18:11mais il y a l'appréciation du gendarme
01:18:13ou du policier par rapport à sa propre vie.
01:18:15C'est le premier point.
01:18:17On a ouvert des portes sur des questions
01:18:19liées à la minorité,
01:18:21à l'exécution des peines,
01:18:23etc.
01:18:25Il faut qu'on aille plus loin,
01:18:27qu'on travaille sur cette question.
01:18:29Même si on met plein de mesures,
01:18:31ce sont des comportements très compliqués à saisir.
01:18:33On peut trouver des pistes.
01:18:35On pourrait très bien imaginer,
01:18:37loin de moi cette idée,
01:18:39que l'exécutif
01:18:41dise
01:18:43« Attention, dans un cas
01:18:45de refus de tempérer,
01:18:47les policiers peuvent ouvrir le feu. »
01:18:49Est-ce que ça ne calmerait pas
01:18:51ceux qui tenteraient...
01:18:53C'est déjà plus ou moins le cas.
01:18:55Il y a la loi dite « case 9 » de 2017
01:18:57qui encadre l'usage de l'arme à feu
01:18:59dans ces moments-là.
01:19:01La commission de l'Assemblée nationale
01:19:03précise que finalement,
01:19:05il n'y a pas forcément vocation à revenir
01:19:07sur cette loi parce qu'elle n'a pas forcément
01:19:09une augmentation...
01:19:11Il y a des petites nuances apportées par un des députés.
01:19:13Sur la sémantique, sur l'immédiateté...
01:19:15Tout ça est très technique.
01:19:17C'est encore une fois l'appréciation du policier
01:19:19ou du gendarme qui fait face à cette situation.
01:19:21L'immobilisation du véhicule ou du conducteur.
01:19:23Jonathan Cixous, en tout cas,
01:19:25en matière d'obtempérer pour ce qui se passe
01:19:27dans les écouteurs.
01:19:29Là, c'est sûr, il y a des circulaires qui disent
01:19:31« ne poursuivez pas parce que c'est trop dangereux,
01:19:33on mènera l'enquête plus tard ».
01:19:35De ce point de vue-là, de toute façon,
01:19:37on est un peu petits bras par rapport
01:19:39à nos amis anglo-saxons.
01:19:41Pour le moins, me semble-t-il.
01:19:43Juste pour ne pas répéter ce qui vient d'être dit
01:19:45et avec quoi je suis parfaitement d'accord,
01:19:47il y a quand même un détail
01:19:49qui n'en est pas un
01:19:51mais qui est au détour de votre sujet,
01:19:53c'est que ces profils-là,
01:19:55des mineurs de moins de 15 ans
01:19:57qui deviennent hyper violents,
01:19:59ces profils se multiplient.
01:20:01Et je trouve ça très inquiétant
01:20:03parce que la réponse, elle,
01:20:05n'a pas l'air d'être au rendez-vous.
01:20:07La réponse aussi bien pénale que politique
01:20:09n'a pas l'air...
01:20:11Parce que la police, elle, elle fait son travail.
01:20:13Elle est sur le terrain.
01:20:15Si quelqu'un commet un délit,
01:20:17elle va l'arrêter.
01:20:19Changer la loi en matière de justice pénale,
01:20:21ce n'est pas simple.
01:20:23Mais on voit dans d'autres sujets
01:20:25que quand on veut, on peut.
01:20:27On nous dit qu'on n'a pas pu construire des prisons supplémentaires
01:20:29parce que c'est long et compliqué,
01:20:31les centres éducatifs fermés, etc.
01:20:33On peut voir que quand on veut,
01:20:35on peut construire vite et bien et parfaitement légalement.
01:20:37Regardez Village Olympique.
01:20:39Un petit adendum de Thomas.
01:20:41Il y a un aspect dont on n'a pas encore parlé dans cette affaire de clamards,
01:20:43c'est la responsabilité des parents.
01:20:45Parce qu'on a quand même un jeune de 14 ans
01:20:47qui était au volant d'un véhicule à 2h50 du matin
01:20:49dans les rues de la banlieue parisienne.
01:20:51Là encore, sur les réponses
01:20:53mises en avant par l'exécutif
01:20:55et le Premier ministre en l'occurrence,
01:20:57la responsabilité parentale, ça reste encore
01:20:59assez compliqué visiblement d'aller sur ce terrain-là.
01:21:01Il y a des forces politiques
01:21:03qui s'y opposent en soi-même de la majorité.
01:21:05On a parlé par exemple de la suspension des allocations familiales
01:21:07pour les parents délinquants.
01:21:09Visiblement, ça ne va pas être retenu à la fin.
01:21:11C'est un peu compliqué pour l'instant à mettre en place.
01:21:13Je vous propose de parler d'un sujet
01:21:15qui va tous vous mettre d'accord à mon avis.
01:21:17C'est Bouchon.
01:21:19Oh non, vraiment, alors là...
01:21:21Écoutez, il faut vraiment...
01:21:23La dame qui s'exprime...
01:21:25La dame de la mairie de Paris
01:21:27qui s'est exprimée la semaine dernière à peu près
01:21:29comme une chartière.
01:21:31Il ne faut pas être défaitiste.
01:21:33Paris est une ville merveilleuse.
01:21:35Est-ce que, Jonathan, vous avez vu les embouts ?
01:21:37Paris est une ville merveilleuse.
01:21:39On ne va pas reprendre
01:21:41l'expression un peu controversée
01:21:43que la fameuse dame a employée.
01:21:45À Paris,
01:21:47plusieurs axes routiers très fréquentés
01:21:49sont fermés à la circulation
01:21:51parce que figurez-vous qu'on est en train de mettre en place
01:21:53plusieurs des sites olympiques
01:21:55et paralympiques,
01:21:57mais ça crée une sacrée pagaille
01:21:59et ça agace beaucoup, bien sûr, les Parisiens
01:22:01qui pourtant ont voté pour la dame,
01:22:03comme vous dites.
01:22:05La place de la Concorde
01:22:07ou la place des divisions.
01:22:09Pour finaliser l'installation
01:22:11d'un site olympique,
01:22:13ce carrefour emblématique de la capitale
01:22:15a été fermé depuis quelques jours à la circulation.
01:22:17Toutes les heures,
01:22:19plus de 5000 automobilistes doivent emprunter
01:22:21un autre itinéraire et faire preuve de patience.
01:22:23Ce chauffeur de taxi
01:22:25ne cache pas son exaspération.
01:22:27C'est une catastrophe.
01:22:29Franchement, là,
01:22:31je cherche juste à sortir et rentrer chez moi.
01:22:33On ne peut plus travailler,
01:22:35les voies de bus sont obstruées.
01:22:37La place de la Concorde
01:22:39est fermée, Alexandre III est fermé.
01:22:41Je ne sais pas si on va venir travailler cet été.
01:22:43Si c'est comme ça, autant partir en vacances.
01:22:45Trocadéro, Invalides,
01:22:47d'autres axes majeurs de la capitale,
01:22:49eux aussi fermés, engendrent
01:22:51de nouveaux embouteillages.
01:22:53Place de la Concorde, certains Parisiens
01:22:55y trouvent néanmoins leur compte.
01:22:57Ça permet de passer par de nouveaux itinéraires,
01:22:59de sortir un peu de sa zone de confort.
01:23:01Un vélo, c'est souvent ce qu'on cherche.
01:23:03Ça vaut le coup et ça va participer
01:23:05à la grandeur de Paris encore au niveau mondial.
01:23:07La Concorde, plus grande place de la capitale,
01:23:09sera totalement rouverte
01:23:11à la circulation le 25 septembre prochain.
01:23:13Une mesure temporaire,
01:23:15la mairie de Paris a déjà annoncé
01:23:17des travaux de piétonnisation
01:23:19à partir de 2026.
01:23:21Vous avez bien entendu.
01:23:23Dès 2026, c'est reparti.
01:23:25C'est le moment, vous pouvez y aller.
01:23:27Vous avez 6 minutes.
01:23:29Les Jeux olympiques
01:23:31vont débuter
01:23:33fin juillet.
01:23:35J'allais dire 24, c'est 26.
01:23:37C'est le 5 minutes d'ouverture.
01:23:39Vous faites bien
01:23:41de le préciser.
01:23:43C'est déjà
01:23:45le bordel.
01:23:47On ne nous laisse pas en paix.
01:23:49On est début juin.
01:23:51C'est dans quasiment 2 mois,
01:23:53pas tout à fait, un gros mois et demi.
01:23:55Et ça y est, on nous a fermé les ponts.
01:23:57Ça veut dire qu'on ne peut plus passer facilement
01:23:59de la rive droite à la rive gauche.
01:24:01J'ajoute que lorsque vous parlez aux taxis,
01:24:03ils sont absolument effrayés
01:24:05puisqu'ils se disent comment on va faire
01:24:07pour travailler. Ils ne comprennent pas ce qui va se passer
01:24:09puisqu'il y a des zones auxquelles
01:24:11ils auront accès, mais avec des passes.
01:24:13Pour l'instant, ils ne sont absolument pas au courant.
01:24:15Il faudra que leur client soit muni d'un QR code
01:24:17qui lui permet d'accéder à la zone.
01:24:19Quant aux habitants de cette
01:24:21maudite capitale, qui est devenue maudite,
01:24:23c'est un bordel
01:24:25mais incommensurable.
01:24:27C'est devenu proprement
01:24:29invivable.
01:24:31Il y a des gros problèmes d'organisation.
01:24:33Louis Marguerite, est-ce qu'il y a un côté
01:24:35désespérant à tout ce qui se passe ?
01:24:37Ça aurait pu être un peu mieux ficelé, non ?
01:24:39Vous avez le droit.
01:24:41Ce n'est pas votre famille politique.
01:24:43Allez-y, pour une fois, lâchez-vous.
01:24:45Pas de problème.
01:24:47On y va.
01:24:49Je dis avec beaucoup plus de distance
01:24:51que j'ai habité à Paris assez longtemps que j'habite à la Saône-et-Loire.
01:24:53Maintenant, je suis retour voiture.
01:24:55C'est la réponse.
01:24:57Sachant que j'ai connu les voies sur berge
01:24:59où on pouvait traverser Paris en 10 minutes depuis le pont du Carré-Gliano
01:25:01jusqu'à la gare de Lyon.
01:25:03Ce temps est quand même assez fini.
01:25:05Je me souviens qu'à l'époque, la majorité de Bertrand de Lanouet
01:25:07avait dit qu'on allait faire vivre un enfer aux automobilistes.
01:25:09C'était leur propre terme.
01:25:11Je crois qu'on sait même plus que l'enfer.
01:25:13Au-delà de ça,
01:25:15je pense que le sujet, c'est paradoxalement
01:25:17moins pour les Parisiens qui, bon an, mal an,
01:25:19arrivent un peu à trouver en intramuros
01:25:21des moyens de substitution à Claude Deroux.
01:25:23Moi, je faisais beaucoup de Deroux dans mes vies d'avant.
01:25:25Ou un peu de métro.
01:25:27Le bus, nous n'en parlons pas.
01:25:29En revanche, c'est pour ceux qui ont besoin de traverser la capitale,
01:25:31à point A, point B, en Ile-de-France, etc.
01:25:33C'est vraiment terrible et ça induit des heures et des heures de bouchons.
01:25:35D'ailleurs, il y a quelque chose qui me vient.
01:25:37Je me suis souvent fait la réflexion, par exemple,
01:25:39quand j'étais sur les quais, comme tout le monde, dans les bouchons.
01:25:41Pourquoi on n'a pas plus développé,
01:25:43comme à Venise, comme même les transfrontaliers
01:25:45entre la France et la Suisse ?
01:25:47Le Vaporetto à la française ?
01:25:49Non, mais les navettes fluviales pour aller d'un point A à un point B.
01:25:51Il y avait un machin qui s'appelle le Batobus
01:25:53qui a été lancé il y a longtemps et qui ne marche pas.
01:25:55C'est un succès d'estime.
01:25:57C'est très confidentiel.
01:25:59Il y a un abandon de la Seine
01:26:01comme axe,
01:26:03comme voie fluviale, voie de circulation
01:26:05qui a toujours, depuis que Paris
01:26:07s'appelait même Lutèce,
01:26:09qui a toujours été
01:26:11l'axe central autour duquel
01:26:13la ville s'est organisée, la vie s'est organisée
01:26:15et ont circulé
01:26:17et toutes les marchandises, etc.,
01:26:19passaient par cette voie fluviale.
01:26:21On a totalement abandonné cet axe.
01:26:23Ça ne veut pas dire qu'il n'y aurait des bateaux,
01:26:25ça ne serait plus pollué parce qu'aujourd'hui,
01:26:27encore plus sur des fleuves, peuvent être tout à fait
01:26:29verts, décarbonés, tout ce que vous voulez.
01:26:33Ce n'est pas maintenant qu'on va en plus,
01:26:35ce n'est pas en ce moment,
01:26:37et même pas cette municipalité-là,
01:26:39qui va se mettre sur ce chantier
01:26:41qui est crucial, me semble-t-il,
01:26:43pour l'avenir de la ville.
01:26:45Enfin, juste un mot sur cette situation,
01:26:47pourquoi on en est là, c'est parce que
01:26:49et la mairie de Paris et l'État
01:26:51qui la soutient quand même dans ces organisations
01:26:53ou cette non-organisation,
01:26:55ils ont arrêté depuis un moment de découvrir
01:26:57un truc, c'est qu'à Paris, il y a des Parisiens
01:26:59et qu'ils auraient bien aimé
01:27:01que ces Parisiens, ces habitants
01:27:03de cette ville, n'existent pas tout court
01:27:05parce que là, ils pourraient faire ce qu'ils veulent,
01:27:07bloquer, fermer des ponts, ouvrir des rues, etc.,
01:27:09à leur guise, sans embêter personne.
01:27:11Manque de ponts, on est environ un million et demi
01:27:13encore là, mais ils se disent
01:27:15que beaucoup vont fuir cet été
01:27:17pour ne pas vivre ce qu'on voit là, mais puissance 10.
01:27:19Mais en même temps, on nous demande de nous réjouir
01:27:21des jeux et d'arrêter le machin.
01:27:23J'ai pensé, quand j'ai entendu Madame nous dire ça
01:27:25la semaine dernière, j'ai pensé
01:27:27dans une toute autre proportion,
01:27:29évidemment,
01:27:31à ces soviétiques qui continuaient
01:27:33de crier « Vive Staline ! » au goulag.
01:27:35Mais je trouve quand même, Jonathan...
01:27:37Vous êtes un peu dur dans l'analogie,
01:27:39quand même, mais je ne serai pas déçue.
01:27:41J'ai précisé que c'était dans une autre proportion, évidemment.
01:27:43Comme on dit toujours qu'à CNews, on se dit tout
01:27:45et qu'on est francs, je trouvais Jonathan
01:27:47vraiment intellectuellement malhonnête
01:27:49parce qu'avant de rentrer sur le plateau,
01:27:51il m'a dit « Youpi ! » quand même, bravo
01:27:53à la mairie de Paris, je vais pouvoir me baigner dans la Seine.
01:27:55C'est vrai ?
01:27:57Vous y croyez franchement ?
01:27:59Absolument pas.
01:28:01C'est le 23 juin, la baignade officielle ?
01:28:03Il paraît que Anne Hidalgo a une crainte
01:28:05concernant cette baignade, c'est que
01:28:07le Président de la République lui crie la politesse.
01:28:09Ah !
01:28:11Je croyais qu'il se dégonfle, moi.
01:28:13Elle n'a pas peur qu'il se dégonfle,
01:28:15elle a peur qu'il saute à l'eau avant elle.
01:28:17J'ai vu passer un papier qui disait que...
01:28:19Jonathan disait qu'on avait abandonné
01:28:21la Seine comme voie fluviale,
01:28:23en revanche, on est en train d'en faire
01:28:25une piscine géante et c'est peut-être
01:28:27ce dont on peut se réjouir.
01:28:29Si c'est son seul souci, c'est grave quand même, non ?
01:28:31Je rapporte ce que j'ai vu dans la presse,
01:28:33ce n'est pas une information de première main.
01:28:35Ça nous tient tous en elle, en tout cas.
01:28:37Un jour, elle va nous dire qu'elle va marcher sur l'eau.
01:28:39Je ne serais pas très étonnant
01:28:41de l'entendre tenir ce type de propos.
01:28:43Elle est parfaitement hors sol,
01:28:45Madame Hidalgo.
01:28:47Pour l'eau, il y a plus d'un milliard,
01:28:49voire un milliard quatre, selon les chiffres,
01:28:51qui ont été débloqués d'un coup
01:28:53pour rendre, peut-être, cette hypothétique
01:28:55encore, la Seine baignable.
01:28:57Cette somme-là, elle va être
01:28:59dégagée, mais sur dix ans,
01:29:01pour essayer de mettre
01:29:03à flot nos soins palliatifs
01:29:05et en pleine étude
01:29:07de la fin de vie à l'Assemblée.
01:29:09Je trouve qu'il est intéressant de voir
01:29:11où on met actuellement les priorités,
01:29:13Jeux olympiques ou pas Jeux olympiques.
01:29:15On va les mettre sur le soin palliatif aussi.
01:29:17Il n'y a pas de doute.
01:29:19Ça compte aussi à Venant
01:29:21et à monter en charge dans les vingt démarquements.
01:29:23C'est un point majeur,
01:29:25mais on va le faire.
01:29:27C'est un faux qui a été flouté hier, Thomas,
01:29:29sur une ou deux grandes stars
01:29:31qui seraient payées grassement aussi,
01:29:33parce que vous parliez d'argent.
01:29:352,7 millions.
01:29:37Vous avez entendu les rumeurs.
01:29:39Céline Dion,
01:29:41le nom a circulé pour une éventuelle présence
01:29:43aux Jeux olympiques.
01:29:45Il y a Yann Acamora.
01:29:47Je ne sais pas qui paye 2,7 millions.
01:29:49Il faut voir qui gagne quoi dans cette affaire.
01:29:51Le problème,
01:29:53c'est que les 2,7 millions,
01:29:55c'est avec notre argent.
01:29:57Ce n'est pas l'argent privé.
01:29:59Je n'ai pas le détail.
01:30:01A priori, on peut imaginer que les sponsors
01:30:03puissent participer d'une certaine manière
01:30:05au financement global de cette affaire.
01:30:07Après, c'est vrai que j'ai entendu
01:30:09beaucoup d'émois et d'émotions
01:30:11comme pareil.
01:30:13En revanche, il faut être clair.
01:30:15Lorsque vous voulez faire venir des stars internationales
01:30:17à un événement international,
01:30:19vous êtes obligés de les payer.
01:30:21Je croyais que la mort du sport faisait
01:30:23qu'ils venaient grimper.
01:30:25C'est très majoritairement des financements privés.
01:30:27En revanche, le financement public,
01:30:29c'est vrai qu'il existe, il est important.
01:30:31On l'a voté au Parlement,
01:30:33mais c'est essentiellement quasi exclusivement
01:30:35pour les enjeux spéculatifs.
01:30:37Merci.
01:30:39On est obligés de s'attendre.
01:30:41Ça passe vite avec vous.
01:30:43Je ne sais pas qui reste tout à l'heure.
01:30:45Merci à vous.
01:30:47On se marque une courte pause et on se retrouve
01:30:49pour un journal de 16h.
01:30:51La grande cérémonie de Saint-Lô avec un discours
01:30:53d'Emmanuel Macron autour de 16h45
01:30:55pour rendre hommage aux 50 000 à 70 000
01:30:57Français qui ont payé
01:30:59de leur vie la libération.
01:31:01A tout à l'heure.
01:31:03De retour pour un nouveau journal
01:31:05avec Vincent Fahandège.
01:31:07Emmanuel Macron a lancé
01:31:09les commémorations liées au
01:31:1180e anniversaire du débarquement ce matin.
01:31:13Et pour cela, l'était à Plumelec
01:31:15dans le Morbihan.
01:31:17Le chef de l'État a donc présidé
01:31:19une cérémonie en mémoire aux maquisards bretons
01:31:21et aux premiers parachutistes de la France libre.
01:31:23On écoute le chef de l'État.
01:31:25Les parachutistes français, quant à eux,
01:31:27s'étaient déjà illustrés
01:31:29sur de nombreux champs de bataille.
01:31:31En Libye,
01:31:33en Crète,
01:31:35en Tunisie,
01:31:37dans le fracas des combats,
01:31:39leur uniforme représentait la vitalité
01:31:41de l'alliance franco-britannique.
01:31:43Leur visage
01:31:45incarnait l'universalité
01:31:47de l'appel du général de Gaulle.
01:31:49Polynésien,
01:31:51néo-calédonien,
01:31:53pied-noir d'Afrique du Nord,
01:31:55volontaire de la première heure
01:31:57et évadé de la France occupée,
01:31:59il composait ce bataillon
01:32:01du ciel, unité
01:32:03non conformiste,
01:32:05commandé par Pierre-Louis Bourgouin,
01:32:07le manchot.
01:32:09Et puis à relever, quand même,
01:32:11ces drapeaux français qui ont été volés
01:32:13en amont de la cérémonie de Plumélec.
01:32:15Selon la mairie de la commune, il y aurait également eu des dégradations
01:32:17sur des abribus ou encore des tags
01:32:19sur certains murs. Une enquête a été
01:32:21ouverte. Reportage sur place de Jean-Michel Decaze.
01:32:23La commune avait décoré
01:32:25le bourg en bleu blanc rouge. Dans la nuit,
01:32:27de lundi à mardi, tous les drapeaux
01:32:29à hauteur d'homme ont été volés.
01:32:31Les préparatifs sont assurés par de
01:32:33nombreux bénévoles qui ne comprennent pas.
01:32:35Comme les patrons de ce bar
01:32:37qui ont prêté une salle pour une exposition
01:32:39sur la deuxième guerre mondiale
01:32:41dans le village. C'est un acte tout à fait
01:32:43inqualifiable, c'est nul.
01:32:45On ne peut pas accepter des choses
01:32:47comme ça. Ma grande-tante, qui a connu la guerre,
01:32:49elle avait 18 ans à peu près, qui est toujours
01:32:51en vie, la nuit même, elle entend des fois
01:32:53les bottes des nazis.
01:32:55On voulait le drapeau français pour lequel
01:32:57nos ancêtres se sont morts. Je trouve que c'est un manque
01:32:59de repère. Des inscriptions
01:33:01Macron hors de Bretagne ont été taguées
01:33:03sur cet abribus à l'entrée de la
01:33:05cérémonie. L'adjoint Homer a
01:33:07une petite idée sur l'identité
01:33:09des auteurs. Ces jeunes qui sont
01:33:11oisivetés, qui sont
01:33:13complètement indifférents
01:33:15à ce genre d'événement.
01:33:17C'est très choquant, c'est très malvenu.
01:33:19La population n'apprécie
01:33:21pas, nous non plus, mais en fin de compte
01:33:23on n'y peut rien. Il y a toute une éducation
01:33:25et quelques fois, il faudrait commencer peut-être par
01:33:27éduquer les parents. L'hommage au caporal
01:33:29Bouétard, parachutiste
01:33:31et premier mort du débarquement
01:33:33sera bien pavoisé.
01:33:35La mairie gardant précieusement
01:33:37tout un stock de drapeaux.
01:33:39On va parler à présent de ce drame qui a eu lieu
01:33:41à La Rochelle. Une voiture a percuté un groupe d'enfants
01:33:43qui se promenaient à vélo.
01:33:45Sept d'entre eux ont été blessés, dont trois gravement.
01:33:47La conductrice qui a percuté
01:33:49le groupe d'enfants était âgée de 83 ans.
01:33:51Trois ans, les détails
01:33:53de l'enquête avec Noémie Schultz.
01:33:55L'accident s'est produit aux alentours
01:33:57de 10h ce matin. Un groupe de 12 enfants
01:33:59âgés de 7 à 11 ans se rend
01:34:01à vélo dans un parc de la ville
01:34:03pour une course d'orientation. Nous sommes mercredi.
01:34:05C'est une sortie organisée par un centre
01:34:07de loisirs. Deux animateurs
01:34:09accompagnent les enfants. Dans une rue à double
01:34:11sens de circulation, le groupe
01:34:13est percuté par une voiture qui arrive
01:34:15en sens inverse. Le bilan est très lourd.
01:34:17Sept enfants sont blessés,
01:34:19dont trois grièvement. Une enquête a été
01:34:21immédiatement ouverte par le procureur de La Rochelle
01:34:23pour blessures involontaires
01:34:25par conducteur. Cette enquête devra
01:34:27déterminer les circonstances de
01:34:29l'accident, les raisons pour lesquelles le choc
01:34:31a eu lieu. La voiture s'est-elle
01:34:33déportée ? Y a-t-il eu une faute
01:34:35de conduite, un malaise, un problème
01:34:37technique ? Ce que l'on sait à l'heure actuelle,
01:34:39c'est que la conductrice est âgée
01:34:41de 83 ans. Elle a été testée négative
01:34:43à l'alcool et aux stupéfiants. Elle avait
01:34:45été placée en garde à vue, mais son état a été jugé
01:34:47incompatible. Un médecin a constaté
01:34:49qu'elle était en état de choc, donc sa garde à vue
01:34:51a été levée. Le maire de La Rochelle
01:34:53a enfin précisé que ses enfants
01:34:55avaient l'habitude de se déplacer à vélo dans cette ville
01:34:57où la vitesse est limitée partout
01:34:59à 30 kmh et où les aménagements
01:35:01pour les cyclistes sont extrêmement nombreux.
01:35:03Et puis à Paris, le montage des sites olympiques
01:35:05provoque une immense pagaille
01:35:07sur les routes. Plusieurs axes routiers
01:35:09très fréquentés sont fermés à la circulation.
01:35:11Michael de Santos,
01:35:13vous êtes avec Charles Bajet. On vous retrouve depuis le début
01:35:15de l'après-midi dans Paris.
01:35:17Une décision qui agace donc certains Parisiens
01:35:19qui n'avaient pas anticipé de telles difficultés,
01:35:21y compris les taxis parisiens.
01:35:27Oui, des taxis parisiens qui sont
01:35:29désespérés, agacés. Difficile
01:35:31de travailler au quotidien avec
01:35:33les travaux dans la capitale.
01:35:35Difficile de travailler avec l'installation
01:35:37des sites olympiques éphémères.
01:35:39Difficile de travailler aussi avec
01:35:41la venue de Joe Biden ces dernières heures
01:35:43qui a engendré la fermeture de
01:35:45nouveaux axes, notamment une partie
01:35:47des Champs-Elysées.
01:35:49C'est même chauffeurs de taxis d'ailleurs
01:35:51qui nous ont expliqué que certains clients étaient
01:35:53aussi agacés en voiture.
01:35:55N'hésitez plus désormais à terminer
01:35:57le trajet à pied, à claquer
01:35:59tout simplement la porte du taxi. Écoutez.
01:36:03Si on va avec les travaux en plus,
01:36:05mais maintenant avec l'arrivée du président,
01:36:07c'est carrément
01:36:09le secteur en totalité
01:36:11qui est bouché, occupé.
01:36:13Quand c'est rebouché, le client il descend.
01:36:15Il en a marre, il descend. Du coup,
01:36:17c'est la galère. En fait, j'ai jamais pensé
01:36:19arrêter le taxi, mais là,
01:36:21je commence à penser
01:36:23à arrêter. C'est à cause des bouchons.
01:36:25C'est à cause de la circulation.
01:36:27Les gens, ils évitent de prendre le taxi quand même.
01:36:29Ça n'avance pas, du coup
01:36:31les gens, ils descendent, ils continuent
01:36:33à pied.
01:36:35Et malgré
01:36:37ces embouteillages, il faut dire, la plupart des
01:36:39taxis ne comptent pas partir en vacances
01:36:41pendant les Jeux Olympiques.
01:36:43Selon les taxis parisiens G7,
01:36:45la plupart d'entre eux vont continuer leur activité
01:36:47entre 80 à 90%.
01:36:49Ils vont notamment profiter
01:36:51des 185 km de voies
01:36:53olympiques, mais aussi de la
01:36:55possibilité d'emprunter les fameuses
01:36:57zones rouges. Merci
01:36:59beaucoup. Et merci à
01:37:01Charles Bagé pour les images.
01:37:03Et merci pour ces témoignages de taxis.
01:37:05Ils vont vraiment avoir beaucoup de mal, les pauvres,
01:37:07cet été, on a une pensée pour eux.
01:37:09Merci Vincent, à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'info.
01:37:11Les invités cet après-midi
01:37:13pour m'entourer, on est toujours avec Jonathan Cixous.
01:37:15Raphaël Hamsélem nous a
01:37:17rejoint. Bonjour Raphaël, je rappelle que vous êtes
01:37:19chargé d'études chez Génération Libre,
01:37:21Thomas Bonnet et, bien sûr,
01:37:23Vincent Roy, tandis que Bruno Clermont
01:37:25va nous rejoindre d'un instant à l'autre. Emmanuel
01:37:27Macron. Et donc, attendu,
01:37:29ça devrait être imminent, l'arrivée du Président de la République
01:37:31à Saint-Lô, aujourd'hui, dans la Manche,
01:37:33pour un discours, premier
01:37:35discours, vrai discours, on va dire,
01:37:37de commémoration pour les victimes,
01:37:39les victimes civiles liées
01:37:41au débarquement, entre 50 000 et 70 000.
01:37:43Régine Delfort, vous êtes aux premières loges.
01:37:45On voit dans l'assistance, l'image
01:37:47est en direct, bien sûr, au
01:37:49Hara de Saint-Lô. On voit
01:37:51les invités qui ont pris place et on n'attend
01:37:53plus que le Président de la République et
01:37:55son entourage, j'imagine, à cette heure-ci. Quel programme
01:37:57d'ailleurs ?
01:38:01Oui, absolument Néline, nous avons d'ailleurs vu le
01:38:03renvoi du Président au passé, il devrait arriver
01:38:05donc dans quelques instants
01:38:07dans le Hara, où vous voyez cette scène,
01:38:09c'est un plancher à peu près de 1500 mètres
01:38:11carrés qui a été installé pour
01:38:13cette cérémonie
01:38:15d'hommage aux victimes civiles.
01:38:17Il y aura donc une lecture d'un
01:38:19texte par un comédien, ensuite,
01:38:21le chant par
01:38:23des écoliers de la chanson
01:38:25« Douce France » écrite par Charles
01:38:27Traîné, ensuite, une prise
01:38:29de parole de la maire Emmanuelle Lejeune,
01:38:31la maire de Saint-Lô, à l'issue
01:38:33de cette prise de parole, le Président
01:38:35Emmanuel Macron prononcera son
01:38:37discours, la marseillaise
01:38:39sera chantée par
01:38:41le cœur de l'armée française et ensuite
01:38:43un lâcher de pigeons
01:38:45voyageurs, 300 au total,
01:38:47à l'issue de cette cérémonie qui devrait se terminer
01:38:49aux alentours de 17h, Néline.
01:38:51Merci beaucoup. On va rester sur cette image, bien sûr,
01:38:53parce qu'à tout moment, on va guetter
01:38:55l'arrivée du Président de la République. Un mot
01:38:57peut-être, Thomas, pour dire que c'est demain
01:38:59évidemment, le cœur du sujet
01:39:01avec des commémorations
01:39:03bilatérales avec Joe Biden, on pourra dire un mot aussi
01:39:05de l'arrivée déjà du Président américain
01:39:07sur notre sol, qui va rester d'ailleurs un certain
01:39:09temps, et puis la vraie
01:39:11cérémonie internationale demain
01:39:13après-midi, ce sera le point d'orgue, bien sûr, de
01:39:15cette séquence mémorielle. Oui, trois jours
01:39:17de commémorations ponctuées de plusieurs discours
01:39:19de la part du Président de la République sur des
01:39:21thématiques très précises. On parle là des morts civiles
01:39:23dans la ville de Saint-Lô, mais plus
01:39:25généralement dans la région.
01:39:27Il y aura aussi, évidemment, un aspect plus
01:39:29international demain, avec, vous l'avez dit,
01:39:31cette journée qui sera dédiée, et puis
01:39:33il y aura aussi un discours qui sera en écho
01:39:35avec le discours qu'avait prononcé le Général
01:39:37de Gaulle à Bayeux, c'était en 1946.
01:39:39Le Président de la République devrait y faire écho.
01:39:41C'était le discours qui avait un peu
01:39:43statué la Constitution telle qu'elle
01:39:45allait être écrite, finalement, par
01:39:47le Général de Gaulle et ses amis à l'époque.
01:39:49Et surtout, il sera question de souveraineté.
01:39:51Et évidemment, ce terme de souveraineté qui a été
01:39:53employé à très nombreuses reprises ces dernières
01:39:55semaines par le Président de la République sera sans doute
01:39:57réemployé pour la période
01:39:59actuelle. La souveraineté avec cette question,
01:40:01souveraineté française versus
01:40:03souveraineté européenne. On connaît le penchant
01:40:05du Président de la République qui penche plutôt pour
01:40:07la deuxième option. Sans doute, il fera
01:40:09allusion à cette
01:40:11notion-là. On notera évidemment la concomitance
01:40:13de l'événement des commémorations
01:40:15avec le scrutin
01:40:17européen qui se profile lui aussi.
01:40:19Mais enfin bon, comme le disait Louis Marguerite,
01:40:21député de Renaissance, tout à l'heure, c'est pas Macron
01:40:23qui fait le calendrier non plus, Jonathan Cixous.
01:40:25C'est pas Macron qui fait le calendrier
01:40:27évidemment, mais
01:40:29c'est Emmanuel Macron
01:40:31qui s'est très brillamment
01:40:33joué du calendrier.
01:40:35On s'attend évidemment
01:40:37à ce que le discours de Bayeux soit
01:40:39lourd, voire très lourd,
01:40:41de résonance
01:40:43européenne
01:40:45de tout sens, surtout à la veille
01:40:47de son intervention télé,
01:40:49à l'avant-veille de l'intervention
01:40:51du président Zelensky à l'Assemblée.
01:40:53Le jour même !
01:40:55C'est le jour même, demain.
01:40:57Le discours de Bayeux sera demain, vendredi.
01:40:59Et le soir même, il fait les fameux devant-heure.
01:41:01Je crois que le discours de Bayeux aura lieu vendredi.
01:41:03Ah oui, c'est vendredi, il y a un gros discours demain déjà.
01:41:05Il sera vendredi aussi à l'Assemblée,
01:41:07quelques heures avant la clôture des temps de parole
01:41:09de tous les partis.
01:41:11Mais moi,
01:41:13à titre personnel,
01:41:15ce que j'attends,
01:41:17j'attends de la sobriété.
01:41:19Il y a de très beaux discours d'hommage
01:41:21qui sont rendus, qui sont prononcés
01:41:23pour la mémoire, en mémoire
01:41:25des héros et des civils tombés,
01:41:27des héros militaires et des civils tombés.
01:41:29Je souhaiterais un peu de sobriété,
01:41:31parce que ce qu'on n'a toujours pas compris, me semble-t-il Emmanuel Macron,
01:41:33c'est que la sobriété est davantage
01:41:35ce qui reste dans la mémoire
01:41:37des hommes. Un exemple,
01:41:39concernant
01:41:41son parcours mémoriel,
01:41:43sur les champs de bataille
01:41:45de la Première Guerre mondiale,
01:41:47pendant plusieurs jours, etc.,
01:41:49on n'a toujours rien retenu. Alors qu'en 1984,
01:41:51il a suffi d'une photo
01:41:53pour qu'on en parle encore aujourd'hui,
01:41:55quand François Mitterrand prend la main d'El Moudkole
01:41:57devant le mémorial de Verdun,
01:41:59cette photo, cette image a fait le tour du monde
01:42:01et ça a été un symbole
01:42:03qui nous parle encore aujourd'hui.
01:42:05Dites-moi, quel symbole vous retenez des discours
01:42:07macroniens de ce parcours mémoriel
01:42:09d'une semaine, il y a quelques années maintenant ?
01:42:11Je pense que vous n'en retenez pas,
01:42:13comme moi, pas grand-chose.
01:42:15Peut-être ? Non ? Oui ?
01:42:17On va peut-être faire légèrement
01:42:19l'avocat évitable pour rejoindre sur l'aspect
01:42:21opportuniste, d'ailleurs,
01:42:23qu'on a retrouvé dans l'intervention du Premier ministre
01:42:25sur le plateau de France Info,
01:42:27lorsqu'il a coupé la parole
01:42:29à Valérie Ayé, tout de suite.
01:42:31Il a pris le micro, même.
01:42:33En enchaînant, oui,
01:42:35à votre place, il y a 80 ans,
01:42:37il y a eu des jeunes qui se sont battus, donc tout de suite,
01:42:39il y a une charge mémorielle qui est importante.
01:42:41Peut-être là où je nuancerais, c'est que
01:42:43en revanche, l'histoire doit
01:42:45nous apprendre des leçons.
01:42:47En l'occurrence, il y a une grande leçon qui nous a été
01:42:49prodiguée en 1939
01:42:51par Raymond Aron devant la Société
01:42:53française de philosophie,
01:42:55où il s'interrogeait sur la nature des
01:42:57régimes démocratiques et des régimes totalitaires.
01:42:59Et il avait cette phrase qui, je pense,
01:43:01fait beaucoup écho à l'actualité
01:43:03que nous sommes en train de vivre, sur le plan
01:43:05international, qui est la phrase suivante.
01:43:07« Quand on parle à des gens qui font profession
01:43:09de mépriser la paix, il faut dire que
01:43:11si on aime la paix, ce n'est pas par lâcheté. »
01:43:13La question qui
01:43:15était en sous-texte de sa déclaration,
01:43:17c'est, pour des régimes qui sont
01:43:19fondés sur la liberté, est-ce que
01:43:21le maintien de la paix nécessite-t-il
01:43:23de préparer la guerre ?
01:43:25Et nous voyons bien, non seulement
01:43:27avec la Russie, mais même à l'international,
01:43:29avec tout un tas de régimes
01:43:31autoritaires qui font
01:43:33des émissions dans les élections,
01:43:35qui se mêlent des affaires nationales,
01:43:37que la défense de la démocratie
01:43:39libérale nécessite une forme de courage.
01:43:41Et en ce sens-là, c'est peut-être
01:43:43quelque chose qui fait écho à tous ces combattants
01:43:45qui ont compris que, je terminerai
01:43:47par là, la défense des régimes libéraux
01:43:49en passe par
01:43:51la possibilité même de se sacrifier.
01:43:53Regardez l'arrivée d'Emmanuel Macron avec
01:43:55son épouse, Brigitte Macron, qui est
01:43:57en train de saluer, vous le voyez, Emmanuel Lejeune,
01:43:59la maire de Saint-Lô,
01:44:01et qui prendra, elle aussi, la parole, et qui
01:44:03salue tous les
01:44:05élus locaux.
01:44:07C'est Philippe Gosselin.
01:44:09Député, voilà.
01:44:11C'est l'arrivée
01:44:13du Président qui ne va pas prendre la parole
01:44:15le premier, on le rappelle. Il y aura une lecture
01:44:17d'un hommage aux populations civiles par un comédien,
01:44:19des chants entonnés par
01:44:21des enfants, et puis évidemment, la maire de Saint-Lô
01:44:23qui va rappeler le calvaire vécu par
01:44:25sa vie. On va en dire un mot avec vous,
01:44:27Bruno Clermont, et puis à proprement parler,
01:44:29le discours prévu autour de 16h45
01:44:31pour le Président de la République, et puis bien sûr,
01:44:33une belle marseillaise, on l'imagine, que vous pourrez vivre
01:44:35en direction de la trentaine du cœur de l'armée française.
01:44:37Parlons donc de cette ville martyr.
01:44:39Vous nous disiez tout à l'heure, à 77%,
01:44:41certains vont, dans leurs estimations, jusqu'à
01:44:4390% de destruction, et puis
01:44:45bien sûr, ces morts civiles par
01:44:47dizaines de milliers, Bruno.
01:44:49La ville de Saint-Lô avait une
01:44:51mauvaise circonstance, elle a été placée à
01:44:53un carrefour ferroviaire, un carrefour
01:44:55routier important qui était essentiel pour la logistique,
01:44:57pour permettre aux forces russes d'arriver
01:44:59de l'arrière vers le front, vers l'avant.
01:45:01Donc elle a été bombardée dès les premiers jours de la guerre,
01:45:03dès les premiers jours de la guerre.
01:45:05Effectivement, les populations n'ont pas été suffisamment averties
01:45:07parce qu'il fallait maintenir le secret
01:45:09sur le débarquement, il y a eu même des tentatives
01:45:11de faire croire aux Allemands qu'on allait débarquer ailleurs qu'en Normandie.
01:45:13Et donc la population,
01:45:15une partie de la population a pu quitter la ville, mais pas toute la population.
01:45:17Et il y a donc eu un
01:45:19nombre de morts importants à Saint-Lô qui est devenu
01:45:21le symbole finalement de ces villes françaises
01:45:23bombardées par les alliés,
01:45:25pour en chasser
01:45:27les forces allemandes, et
01:45:29Saint-Lô est devenu ce symbole-là, et c'est
01:45:31apparemment la première fois que le Président de la République
01:45:33se rende à Saint-Lô pour évoquer
01:45:35directement cet hommage aux civils français
01:45:37morts pendant le débarquement,
01:45:39donc morts pendant la guerre en réalité.
01:45:41Et effectivement, il y en a beaucoup plus que les...
01:45:43Il y en a à peu près 10 000 en Normandie, mais il y en a
01:45:45beaucoup plus de 10 000 à travers la France qui sont morts
01:45:47sous les bombardements alliés, dans les opérations
01:45:49militaires, la nature
01:45:51même des guerres modernes et des guerres aussi
01:45:53puissantes, aussi brutales que la Deuxième
01:45:55Guerre mondiale, et qu'elles tuent énormément
01:45:57de civils, une des raisons pour laquelle
01:45:59la Convention de Genève, ensuite, ont commencé à réglementer
01:46:01le fait que les guerres devaient
01:46:03préserver autant que faire
01:46:05se faire les civils, mais on voit
01:46:07l'actualité
01:46:09récente, que ce soit à Gaza
01:46:11ou en Ukraine, nous montre que c'est pas si simple
01:46:13que ça d'économiser les vies des civils.
01:46:15Quand on parle de 50 à 70 000
01:46:17morts civils, évidemment c'est
01:46:19à l'échelle de l'été 44,
01:46:21c'est pas à Saint-Lô à proprement parler
01:46:23ce jour-là. Non, à Saint-Lô, il y a eu je crois
01:46:25356 morts pendant les deux premiers jours,
01:46:27c'est énorme par rapport
01:46:29à la taille de la ville et la présence des habitants
01:46:31de Saint-Lô, mais il y a des villes
01:46:33qui ont été détruites à 77%,
01:46:35d'autres villes de France, on les connaît, ont été
01:46:37détruites, pas forcément en Bretagne,
01:46:39mais il faut aller jusqu'à Royan, la ville de Royan
01:46:41est une des villes qui a été la plus détruite, donc ça fait
01:46:43partie de la guerre, et c'est vrai que
01:46:45les générations actuelles,
01:46:47c'est ce qui m'a un peu surpris quand je
01:46:49commençais à parler de la guerre en Ukraine sur les
01:46:51plateaux, on avait oublié que la guerre
01:46:53c'était ça, c'était la destruction,
01:46:55c'était d'abord détruire les capacités de l'ennemi,
01:46:57c'était la violence, c'était la maîtrise
01:46:59de la violence quand on le pouvait, mais rarement,
01:47:01parce que les guerres de ce type là sont des guerres
01:47:03dans lesquelles tout le monde est aux extrêmes, ce sont des
01:47:05guerres de survie, donc des guerres extrêmement
01:47:07violentes, donc rappelez que la guerre,
01:47:09la réalité de ce qu'est la guerre
01:47:11est que la guerre est
01:47:13peut-être légitime lorsqu'il s'agit de
01:47:15rechercher la liberté, comme
01:47:17les alliés l'ont permis, le débarquement
01:47:19l'a permis, en permettant de
01:47:21progressivement chasser les Allemands de la
01:47:23France, en les prenant en tenaille par le débarquement
01:47:25du sud de la France
01:47:27en Provence, avec
01:47:29l'action des forces soviétiques
01:47:31sur le front de l'Est, c'est comme ça que
01:47:33l'Allemagne nazie a été battue par l'ensemble
01:47:35des peuples alliés.
01:47:37Il faut dire aussi peut-être que,
01:47:39de ce point de vue, Roosevelt
01:47:41ne faisait pas d'empêchage...
01:47:43Ne me faites pas une Gabrielle Attal, Vincent Roy !
01:47:45Ne me faites pas une Gabrielle Attal, pas à moi !
01:47:47Jamais je vous prendrai pour la guerrière !
01:47:49Pour cette fois, nous pardonne, mais pas deux fois !
01:47:51La doctrine américaine n'a pas
01:47:53tellement changé. La doctrine américaine,
01:47:55pour l'exemple de la guerre du Golfe, 1991,
01:47:57première guerre du Golfe, une grande guerre,
01:47:595e armée du monde, l'Irak,
01:48:01la doctrine américaine, c'est la force dominante.
01:48:03C'est la force, il faut qu'on écrase
01:48:05l'adversaire, donc il faut qu'on arrive avec un maximum
01:48:07de force, c'est la raison pour laquelle il y avait
01:48:09150 000 hommes, il y avait 11 000 avions,
01:48:11il y avait 7 000 bateaux, pour être sûr
01:48:13de déborder les Allemands. Et on a vu que ça n'a pas été
01:48:15aussi simple que ça, de déborder les Allemands.
01:48:17Mais d'où l'importance de la transmission
01:48:19de la mémoire, parce que là, il y a à peu près
01:48:21200 vétérans américains qui sont encore en vie.
01:48:23Et puis j'ai lu cette initiative
01:48:25qu'ils vont transmettre et parler de leurs expériences personnelles,
01:48:27parce que beaucoup sont interviewés
01:48:29sur leur parcours individuel. Je crois que c'est important de voir
01:48:31aussi l'aspect humain au-delà du nombre
01:48:33que représentait le débarquement.
01:48:35Mais il y a aussi, je crois, une initiative intéressante des Canadiens
01:48:37qui ont envoyé 1300 jeunes
01:48:39pour pouvoir aller au contact
01:48:41de ces vétérans et pour pouvoir
01:48:43ensuite raconter, quand ils reviennent
01:48:45au pays, parce que les Canadiens aussi ont eu une action
01:48:47essentielle, ce qu'ils ont vécu,
01:48:49ce qu'ils ont vu, pour en parler
01:48:51à leurs enfants. Je trouve que l'initiative est intéressante,
01:48:53par exemple. J'espère qu'en France, on en fait
01:48:55de même.
01:48:57C'est très important de recueillir,
01:48:59de toute façon, c'est ce que je disais tout à l'heure,
01:49:01de recueillir la mémoire
01:49:03et d'entendre des gens qui ont
01:49:05véritablement vécu
01:49:07les événements. Un historien, il va
01:49:09analyser, il va mettre en perspective,
01:49:11il va prendre du recul, de la hauteur, enfin,
01:49:13tout ce que vous voulez. Mais celui
01:49:15qui a vécu le témoignage, vraiment,
01:49:17de terrain, c'est absolument capital.
01:49:19Et c'est une partie de
01:49:21notre histoire qui est détenue
01:49:23par ces gens qui, précisément,
01:49:25parlent. Ils étaient là.
01:49:26Un mot, peut-être, des personnes qu'il salue. Juste, je fais
01:49:28une petite incise, puisque vous en avez peut-être
01:49:30identifié quelques-uns, mon cher
01:49:32Thomas. Oui, Philippe Etienne, l'ancien ambassadeur
01:49:34de France aux Etats-Unis.
01:49:36Président qui dirige la mission
01:49:38de la commémoration
01:49:40du 80e anniversaire.
01:49:42Qui a été ambassadeur de France aux Etats-Unis, donc ça fait référence
01:49:44à un instrument qui voulait très bien aux Etats-Unis, qui était vraiment
01:49:46très proche du président de la République.
01:49:48Mais là, vraiment, je pense que c'est un point
01:49:50important. Cette première journée,
01:49:52c'est une cérémonie des Français pour les Français.
01:49:54Les forces françaises libres,
01:49:56c'était ce matin.
01:49:58Aujourd'hui, ce sont les Français qui sont morts
01:50:00dans les bombardements. Les Français en Normandie, mais en réalité
01:50:02tous les Français. Et ce soir, ce seront les résistants
01:50:04français. Demain, on passera à la partie internationale.
01:50:06Là, c'est vraiment la partie nationale.
01:50:08C'est une partie pour les Français,
01:50:10avec les Français, pour rappeler que la France,
01:50:12malgré tout, a participé à la libération
01:50:14et a terriblement souffert de cette guerre.
01:50:16D'où l'intérêt de le vivre en direct.
01:50:18Je l'attends. Plus que jamais,
01:50:20vous évoquiez tout à l'heure la nécessité de la
01:50:22transmission de la mémoire et de rencontrer
01:50:24les derniers vétérans
01:50:26encore de ce monde.
01:50:28Et vous parliez de ces
01:50:30quelques 1300 jeunes Canadiens qui vont
01:50:32les rencontrer. Je pense que ce type
01:50:34d'initiative est nécessaire, évidemment.
01:50:36Et je souhaite,
01:50:38mais je me demande dans quelle mesure, ça n'est pas pour
01:50:40une certaine nouvelle génération de l'ordre
01:50:42quasiment de l'abstraction que le faire
01:50:44le don de soi, le don de sa personne
01:50:46jusqu'au don de sa vie pour
01:50:48aller libérer des peuples,
01:50:50pour défendre la liberté des
01:50:52peuples en 1940 comme en 1917
01:50:54quand les Américains sont intervenus
01:50:56en Europe. Plus que jamais,
01:50:58les Européens étaient
01:51:00des peuples bien lointains
01:51:02de ceux des Etats-Unis. Et pourtant,
01:51:04c'est par milliers que ces jeunes sont venus
01:51:06mourir sur nos côtes et sur nos champs de bataille.
01:51:08Donc je ne sais pas dans quelle mesure
01:51:10aujourd'hui une jeunesse,
01:51:12ce n'est pas proprement français, mais c'est
01:51:14occidental, c'est
01:51:16dans ce monde du
01:51:18nombrilisme, si vous voulez.
01:51:20Je me demande dans quelle mesure ce discours
01:51:22de transmission peut être entendu
01:51:24par ces jeunes générations.
01:51:26Mais il n'y a qu'à voir le succès quand même
01:51:28de certains films qui ont été diffusés ces derniers jours.
01:51:30Je crois que le jour le plus long
01:51:32a recueilli 4 millions de téléspectateurs.
01:51:34Il y a quand même à la trêve, je ne sais pas
01:51:36J'avais regardé l'émission.
01:51:38On voit sur les images qui nous parviennent
01:51:40de Normandie depuis quelques jours,
01:51:42beaucoup de jeunes participaient aussi
01:51:44à ces événements. On voit dans les
01:51:46jeeps américaines qui circulent
01:51:48dans les rues normandes, beaucoup de très jeunes
01:51:50adolescents parfois. Donc on voit
01:51:52que ça se poursuit dans le temps
01:51:54et c'est tant mieux d'ailleurs.
01:51:56Il faut dire que la suppression, peut-être,
01:51:58la suppression du service militaire,
01:52:00du service national,
01:52:02rend peut-être moins un certain nombre
01:52:04de générations concernées.
01:52:06C'est vrai que quand on a fait son service militaire,
01:52:08on a appris un certain nombre de choses.
01:52:10On sait que peut-être, on sera amené
01:52:12à combattre. Enfin, c'est la raison
01:52:14pour laquelle on nous formait
01:52:16à l'époque et aujourd'hui
01:52:18avec cette suppression, peut-être
01:52:20que ça ajoute
01:52:22au fait que les jeunes soient
01:52:24moins concernés.
01:52:26Je ne sais pas si on peut écouter
01:52:28justement, on parle de transmission,
01:52:30le dernier parachutiste des forces françaises libres
01:52:32Achille Muller qui était interrogé
01:52:34ce matin. Parce que voilà, c'est ce genre
01:52:36de témoignages auxquels je faisais référence.
01:52:38Quand il raconte quand même ce qu'a été
01:52:40ce moment historique,
01:52:42les jours poursuivis aussi,
01:52:44je trouve que c'est assez marquant,
01:52:46c'est assez poignant, ça mérite
01:52:48d'être entendu.
01:52:50Libérer la France, c'était notre but,
01:52:52c'est du bonheur.
01:52:54Nous étions dans des camps secrets
01:52:56où nous continuions
01:52:58à tirer,
01:53:00à nous servir de nos véhicules.
01:53:02Autrement dit,
01:53:04le chef
01:53:06d'escadron tirait
01:53:08un plan, un trait sur une carte
01:53:10et disait, vous allez commencer là,
01:53:12vous allez traverser tout.
01:53:14Je me suis posé avec un
01:53:16planeur près de Locoel-Mindon
01:53:18au volant d'une
01:53:20jeep de combat.
01:53:22Le 4 août.
01:53:24Parce que la cavalerie est partie
01:53:26en dernier. C'était un ordre
01:53:28de McLeod qui commandait
01:53:30la brigade,
01:53:32qui était composée de deux bataillons
01:53:34britanniques, deux bataillons français
01:53:36et une compagnie belge.
01:53:38Il est en forme, Raphaël Hemselhem,
01:53:40il n'en reste pas beaucoup,
01:53:42à vrai dire. On sait exactement
01:53:44combien ils sont, Bruno ?
01:53:46C'est écrit le dernier.
01:53:48De survivants du débarquement
01:53:50au sens large.
01:53:52Pour poser la question, on voit sur la photo
01:53:54parmi les autorités, il y a Patricia Miralès
01:53:56qui est secrétaire d'Etat
01:53:58du ministère des armées chargée des anciens combattants
01:54:00et de la mémoire. Elle doit le savoir, mais il y en a très peu.
01:54:02C'est ce qui fait d'ailleurs tout l'intérêt de cette cérémonie
01:54:04des 80 ans. Parce qu'il est évident
01:54:06que pour les 80 ans, il n'y aura plus beaucoup d'anciens combattants.
01:54:08Et là, on changera d'un monde, on rentrera
01:54:10dans le monde de la mémoire et on quittera
01:54:12le monde du témoignage. C'est aussi une des raisons
01:54:14pour lesquelles cet événement des 80, il est différent
01:54:16des autres. Il ferme
01:54:18peut-être une parenthèse qui est
01:54:20la parenthèse de cette guerre terrible dont on
01:54:22continue à tirer les leçons.
01:54:24Puisqu'il y a encore une guerre aux portes
01:54:26de l'Europe et que ces cérémonies se déroulent
01:54:28avec chacun ayant dans la tête
01:54:30le fait que la guerre est aux portes de l'Europe.
01:54:32Ça va peut-être nous conduire à parler aussi de la présence
01:54:34de Joe Biden. On le disait tout à l'heure, il est arrivé
01:54:36aujourd'hui le président américain
01:54:38accueilli par Gabriel Attal à Orly.
01:54:40Je ne sais pas si on peut voir peut-être le off
01:54:42de cet arrivé. Il va rester un certain temps d'ailleurs
01:54:44Thomas Bonnet.
01:54:46Et là aussi, les entretiens bilatéraux
01:54:48seront importants parce qu'il y a la façade,
01:54:50les cérémonies, mais il y a tout ce qui se joue aussi
01:54:52en coulisses, notamment
01:54:54à la guerre en Ukraine.
01:54:56Il y a la guerre en Ukraine, il y a la situation au Proche-Orient
01:54:58avec la proposition de cesser le feu
01:55:00qui est toujours à l'étude. Forcément, ce sont des sujets
01:55:02qui vont être abordés par les deux présidents
01:55:04lors de leurs entretiens bilatéraux.
01:55:06Joe Biden joue aussi un peu
01:55:08son avenir politique d'une certaine manière lors de cette
01:55:10visite en Europe. Il est en France jusqu'à dimanche
01:55:12puis il sera en Italie pour le G7
01:55:14et c'est une longue séquence
01:55:16pour laquelle il veut insister
01:55:18sur la différence qu'il incarne
01:55:20par rapport à Donald Trump
01:55:22dont on sait que les voyages à l'étranger
01:55:24ont parfois laissé des marques dans
01:55:26l'opinion, notamment l'opinion américaine.
01:55:28Je citais un peu plus tôt sur cette antenne
01:55:30la précédente venue de Donald Trump.
01:55:32C'était lors des 75 ans du débarquement.
01:55:34Il avait eu des mots qui ont été
01:55:36mal perçus par une partie de l'opinion américaine
01:55:38notamment concernant les vétérans.
01:55:40Et on voit ces derniers jours que Joe Biden
01:55:42a remis ces mots
01:55:44dans le débat
01:55:46public justement pour souligner
01:55:48la différence qu'il incarne. Bref, il joue aussi
01:55:50son avenir politique dont on sait qu'il va être compliqué
01:55:52pour le mois de novembre et cette élection
01:55:54qui se profile aux Etats-Unis.
01:55:56On parlait des jeunes. Écoutons ce « Douce France »
01:55:58entonné par ces petits-enfants.
01:56:18...
01:56:40Sur une instru originale,
01:56:42on va dire.
01:56:44Je ne sais pas si vous êtes fans.
01:56:46C'est version 2024.
01:56:48Ça fait un peu fête d'école.
01:56:50Ça fait un peu fête de fin d'année.
01:56:52Ça manque d'ampleur.
01:56:54Ce ne sont pas les chœurs de l'armée française.
01:56:56Ce sont des enfants.
01:56:58On verra tout à l'heure. Le chœur de l'armée française,
01:57:00ce sera peut-être autre chose.
01:57:02Je trouve que c'est touchant. Ce sont des enfants.
01:57:04C'est frais. Ils chantent comme ils chantent.
01:57:06Ils chantent très bien d'ailleurs.
01:57:08On va parler de l'instru derrière.
01:57:10Il y en a un qui est musicien ici.
01:57:12J'aimerais qu'on parle plus largement
01:57:14de ce débarquement.
01:57:16Demain, on va aborder d'autres séquences.
01:57:18Ce soir d'ailleurs, je crois qu'il y a encore
01:57:20un hommage d'Emmanuel Macron
01:57:22qui ne ménage pas sa peine.
01:57:24Je crois qu'il rend hommage aux détenus de la prison de Caen
01:57:26qui sont principalement des résistants
01:57:28qui ont été fusillés par les Allemands lors du débarquement.
01:57:30Ça rejoint ce que vous disiez à propos de cette séquence française.
01:57:32Ça clôturera cette séquence française
01:57:34avant de passer à l'international.
01:57:36Mais quand même, parlons plus largement du débarquement.
01:57:38Moi, j'ai été fascinée de voir,
01:57:40de lire ces derniers jours dans la presse magazine
01:57:42tout ce qui a trait au leurre
01:57:44que représentait l'opération Fortitude
01:57:46de Calais qui n'a jamais eu lieu
01:57:48et le secret incroyable
01:57:50qu'il a fallu pour entretenir ce mythe.
01:57:52Ça, c'était quand même quelque chose, non ?
01:57:54C'était une opération.
01:57:56Il y a plusieurs opérations de déception.
01:57:58Fortitude, il y en a eu d'autres.
01:58:00Mais sur les derniers jours, quoi.
01:58:02L'objectif était à la fois de faire croire
01:58:04aux Allemands qu'on allait et que le débarquement
01:58:06aurait lieu ailleurs que sur les plages de Normandie
01:58:08mais également que ça ne serait pas la bonne date
01:58:10de cacher les intentions
01:58:12et la nature des unités.
01:58:14Et ça a bien fonctionné parce que finalement,
01:58:16l'effet de surprise a fonctionné
01:58:18et toute cette electrification qui a été mise en place
01:58:20pendant des mois, qui était une véritable opération,
01:58:22a porté ses fruits et a été
01:58:24une des raisons du succès du débarquement
01:58:26qui reste malgré tout un succès
01:58:28puisque les Allemands sont bousculés
01:58:30et que les Alliés vont aller jusqu'à Paris.
01:58:32Mais pour qu'on comprenne, carrément,
01:58:34il y a eu des chars
01:58:36grandeur nature en plastique
01:58:38posés sur certaines côtes anglaises
01:58:40où les Allemands soupçonnaient qu'elles allaient partir
01:58:42pour traverser la Manche à ce moment-là
01:58:44au point le plus étroit
01:58:46de la Manche finalement
01:58:48et ça a dû représenter
01:58:50un travail colossal
01:58:52parce qu'il y avait des avions espions qui survolaient l'Angleterre à ce moment-là.
01:58:54Il y a eu effectivement
01:58:56des faux moyens militaires
01:58:58il y a eu des faux messages
01:59:00il y a eu des faux réseaux de résistance
01:59:02c'est-à-dire qu'on allait très loin dans l'intoxication
01:59:04pour perturber
01:59:06et ça a été fait à plusieurs endroits
01:59:08il y a de plusieurs manières
01:59:10de manière à saturer les Allemands
01:59:12et leur faire perdre conscience de la réalité
01:59:14que le débarquement aurait éloué le 6 juin
01:59:16sur les plages de Normandie
01:59:18et ça a plutôt bien fonctionné
01:59:20ça a même bien fonctionné.
01:59:22Débarquement qui était d'ailleurs prévu initialement le 5
01:59:24mais pour des raisons de météo
01:59:26le super météorologiste écossais
01:59:28a réussi à les convaincre
01:59:30parce qu'apparemment il était très inspiré
01:59:32Les soldats étaient dans les bateaux
01:59:34et finalement la météo n'était pas si bonne que ça
01:59:36parce que la mer était quand même très agitée
01:59:38le matin du sils et ça a rendu
01:59:40plus difficile mais c'était la fenêtre
01:59:42au-delà c'était plus tard et c'était plus possible
01:59:44il fallait décaler l'opération.
01:59:46Je vous ai fait rue d'histoire
01:59:48est-ce que ça vous passionne l'édification de ce moment
01:59:50et la mise en place de ces moyens colossaux
01:59:52parce qu'il a fallu faire venir aussi
01:59:54des colonnes entières
01:59:56parce qu'on pense aux bateaux mais pas aux matériels
01:59:58légers embarqués sur les bateaux
02:00:00qui eux aussi devaient former des colonnes incroyables
02:00:02sur les routes anglaises
02:00:04pour pouvoir embarquer.
02:00:06Oui d'ailleurs l'histoire de cette opération
02:00:08qui visait à faire croire
02:00:10qu'il y aurait une intervention militaire
02:00:12ici, là, à telle date et une autre
02:00:14ça fait penser d'ailleurs à une opération de résistance
02:00:16de Claude Quint, de Marcel Mourre
02:00:18qui sur l'île de Jersey
02:00:20avait diffusé
02:00:22de la contre-propagande contre les nazis
02:00:24et qui justement avait
02:00:26placardé des affiches
02:00:28sur lesquelles il faisait croire qu'un réseau de résistance
02:00:30était en train de se constituer
02:00:32à tel point que les allemands étaient extrêmement inquiets
02:00:34ils avaient soupçonné vraiment
02:00:36la présence à cet endroit d'un vaste
02:00:38réseau de résistance qui était en fait
02:00:40deux personnes qui jetaient des papiers
02:00:42et qui avaient fait un réseau de papier de résistance
02:00:44donc effectivement c'est une histoire
02:00:46qui est extrêmement riche et qui est extrêmement touchante
02:00:48et c'est là où l'aspect de témoignage
02:00:50me semble extrêmement
02:00:52essentiel effectivement
02:00:54ce sera une autre étape qu'on aura
02:00:56quand ces personnes partiront
02:00:58On a la même chose d'ailleurs pour la Shoah
02:01:00on a les derniers survivants avec des opérations
02:01:02qui visent à maintenir leur témoignage
02:01:04mais même, je ne sais pas
02:01:06si vous prenez par exemple la dernière lettre
02:01:08de Robert Desnousse qui l'envoie
02:01:10à Yuki qui était sa compagne
02:01:12avant de partir dans les camps, on lui dit
02:01:14je te promets dix mille fleurs, telle voiture de luxe
02:01:16etc. En attendant
02:01:18je reviendrai
02:01:20te les apporter qui finalement est mort dans les camps
02:01:22enfin bref, tout cet aspect de témoignage
02:01:24apporte
02:01:26un vécu existentiel que malheureusement
02:01:28on est amené à perdre au fil des années
02:01:30Juste un mot par rapport à tout
02:01:32ce que vous avez dit
02:01:34sur Winston Churchill
02:01:36qui a compris très vite l'importance
02:01:38de fabriquer ce qu'on appelle
02:01:40aujourd'hui des fake news pour tromper
02:01:42l'ennemi et les services secrets
02:01:44britanniques avaient des
02:01:46bureaux dédiés uniquement à faire
02:01:48des faux, des faux tracts
02:01:50des leur grandeur nature
02:01:52mais aussi diffuser
02:01:54des grandes, des fausses informations
02:01:56à travers de faux
02:01:58de fausses
02:02:00radios en faisant croire
02:02:02que leur radio, leur système radio
02:02:04avait été décrypté par les américains
02:02:06alors que ça avait été, par les allemands pardon
02:02:08alors que ça avait été fait pour que les allemands
02:02:10écoutent et tout cela
02:02:12finalement a beaucoup perturbé effectivement
02:02:14la compréhension
02:02:16de l'organisation alliée de la part
02:02:18de l'armée allemande
02:02:20et puis il y a quand même quelque chose
02:02:22de fondamental aussi
02:02:24ça a été au tournant des années 40
02:02:26le décryptage d'Enigma
02:02:28oui c'est ce que j'allais dire, technologiquement
02:02:30technologiquement ça a changé
02:02:32beaucoup de choses, Enigma qui avait été
02:02:34la machine de cryptage
02:02:36des ordres militaires
02:02:38côté allemand et que les britanniques
02:02:40eux encore ont réussi à
02:02:42décrypter et dès lors qu'ils ont fait sauter
02:02:44la clé de cryptage d'Enigma
02:02:46ils ont pu comprendre un peu plus facilement
02:02:48ça n'a pas du jour au lendemain
02:02:50résolu la guerre, vous imaginez bien
02:02:52mais ça a permis de comprendre
02:02:54quels étaient les mouvements des troupes
02:02:56et vraiment Churchill a eu un génie militaire
02:02:58à ce moment là, il ne l'avait pas déployé
02:03:00durant la première des guerres mondiales
02:03:02mais durant la seconde il a fait
02:03:04marque d'un génie militaire
02:03:06justement parce qu'il a compris que
02:03:08la guerre ne se jouait pas uniquement
02:03:10sur le champ de bataille et qu'elle
02:03:12se modernisait d'une certaine façon
02:03:14avec ces à côté qui prenaient là
02:03:16toute leur ampleur. C'était déjà à l'époque
02:03:18une guerre d'intox.
02:03:20L'intoxication c'est une invention qui remonte à
02:03:22Sun Tzu.
02:03:24Avec des moyens technologiques supplémentaires on va dire.
02:03:26C'est très très vieux de prêcher le feu
02:03:28pour savoir le vrai. Puis il y avait un autre élément
02:03:30qui mettait en confiance les Allemands, c'était le fameux mur
02:03:32de l'Atlantique qu'ils avaient construit
02:03:34d'ailleurs que les Français ont contribué à
02:03:36le construire et qui allait
02:03:38du nord de la Norvège jusqu'à la frontière de l'Espagne
02:03:40avec des centaines
02:03:42des milliers de blocos avec
02:03:44des mitrailleuses et des canons, ils avaient une grande confiance
02:03:46là aussi parce que c'était un peu leur ligne maginot
02:03:48où ça a été pour reprendre
02:03:50la guerre de Gaza, la barrière
02:03:52infranchissable qui a été franchie parce que
02:03:54rien n'est infranchissable quand c'est statique.
02:03:56Et en plus du leur, je crois que les Allemands
02:03:58étaient intimement persuadés que la
02:04:00météo étant ce qu'elle était, c'est-à-dire
02:04:02désastreuse en ce début du mois de
02:04:04juin, leur météorologiste à eux
02:04:06avait calculé que ça durerait
02:04:08cette séquence pluvieuse jusqu'à
02:04:10et mouvementée jusqu'à mi-juin.
02:04:12Donc en fait il a eu ce coup de génie, ce météorologue
02:04:14je ne sais plus comment il s'appelle,
02:04:16j'ai oublié son nom, James quelque chose, pardon ?
02:04:18Un écossais. Un écossais mais j'ai oublié son nom.
02:04:20Quand il a dit bah vous voyez, il y a une fenêtre de
02:04:22tir, une petite accalmie sinon ça
02:04:24repousse d'une dizaine de jours tout ce qui est en place
02:04:26au risque évidemment que ça s'ébrute
02:04:28et que ça fuite. Vincent,
02:04:30qu'est-ce qui vous passionne le plus ? On doit le débarquement
02:04:32on doit la date du débarquement
02:04:34à un écossais météorologue
02:04:36Oui je crois qu'on dit
02:04:38météorologiste, je vais vous dire
02:04:40météorologiste, audacieux en quelque sorte.
02:04:42Il faut toujours croire les bulletins météo.
02:04:44Absolument. Alors là la cérémonie,
02:04:46on va en dire un mot quand même parce que vous voyez cette image en direct
02:04:48depuis tout à l'heure avec Emmanuel Macron,
02:04:50moi j'ai dit Macron et tous les élus, on a reconnu
02:04:52un certain nombre de députés, d'ailleurs dont Philippe Gosselin
02:04:54député de la Manche, qui sont
02:04:56au premier rang pour écouter en ce moment
02:04:58même Emmanuel Lejeune
02:05:00c'est la maire de cette commune
02:05:02de Saint-Lô et puis suivra
02:05:04a priori d'ici une dizaine de minutes je pense
02:05:06le discours du président
02:05:08de la République, on sait pour combien de temps à peu près ?
02:05:10Non on n'a pas la durée
02:05:12enfin en tout cas je n'ai pas moi la durée de ce discours
02:05:14on peut imaginer une trentaine de minutes
02:05:16chaque jour il va faire un discours d'une trentaine de minutes ?
02:05:18Alors ce matin c'était une prise de parole, c'était pas formellement
02:05:20un discours, ça a été un peu plus long que ce qu'on
02:05:22imaginait mais c'était pas présenté
02:05:24comme un discours. En tout cas
02:05:26le général tout à l'heure l'a rappelé, c'est la première fois
02:05:28qu'un président de la République se rend à Saint-Lô
02:05:30pour rendre hommage
02:05:32aux victimes civiles. En 2014
02:05:34il y a 10 ans, donc pour les 70 ans, François Hollande
02:05:36était allé au mémorial de Caen
02:05:38qui salue lui aussi la mémoire des victimes
02:05:40civiles mais là cette fois on est à Saint-Lô
02:05:42donc une ville vraiment symbolique
02:05:44et qui représente cet aspect-là du débarquement.
02:05:46C'est demain le discours de Bayeux, c'est ça ?
02:05:48Oui, vendredi après.
02:05:50Et puis il y a Sainte-Mère-l'Église aussi
02:05:52on en parle souvent quand il s'agit
02:05:54de parler de parachutistes
02:05:56Ah ben voilà, on aurait pu dire un mot de Sainte-Mère-l'Église
02:05:58mais Emmanuel Macron va parler un petit peu plus tôt que prévu
02:06:00on peut anticiper, une fois n'est pas coutume
02:06:02on va donc écouter le président
02:06:04de la République à Saint-Lô.
02:06:06Deux enfants sont montés
02:06:08sur la branche d'un arbre
02:06:10et scrutent
02:06:12devant eux
02:06:14une rue aux maisons effondrées.
02:06:16Cette photographie
02:06:18beaucoup
02:06:20à Saint-Lô la connaissent.
02:06:22Elle date de
02:06:24l'été 1944
02:06:26et vient en écho à d'autres
02:06:28images qui disent
02:06:30le destin singulier
02:06:32de la ville de Saint-Lô.
02:06:34Image
02:06:36de ce 6 juin 1944
02:06:38où la rumeur du débarquement
02:06:40remontant de la côte
02:06:42vient nourrir l'attente et l'espoir
02:06:44dans toute la Normandie.
02:06:46Rumeur
02:06:48devenue certitude
02:06:50pour les habitants quand ils aperçoivent
02:06:52les premiers parachutistes américains
02:06:54prisonniers conduits
02:06:56à la commande en tour de la ville.
02:07:00Alors ce 6 juin
02:07:02ne présage rien d'autre
02:07:04que la libération
02:07:06longtemps attendue.
02:07:10Le soir tombe sur la ville
02:07:14encore à l'heure allemande.
02:07:18Jacqueline Le Caplin,
02:07:20âgée de 15 ans, évoque ce dîner
02:07:22du 6 juin.
02:07:24Un dîner comme les autres,
02:07:26soudain interrompu par le grondement des avions,
02:07:28le balancement du parquet
02:07:30de cousses, les silhouettes vagues
02:07:32de ses parents dans un nuage de poussière,
02:07:34la ruée vers le jardin
02:07:36et cette vision
02:07:38d'une femme vêtue de noir
02:07:40qui apparaît en hurlant,
02:07:42le visage ruisselant de sang.
02:07:46Les mêmes images,
02:07:48ou presque, dans les yeux
02:07:50d'un autre témoin, Jean Roger.
02:07:52Le bruit fantastique
02:07:54de la première bombe,
02:07:56les carreaux brisés, la cave de l'immeuble
02:07:58dans laquelle se réfugie la famille,
02:08:00rue du château, les nouveaux arrivants
02:08:02pâles de poussière, latentes,
02:08:04la crainte de sortir trop tôt
02:08:06et, à nouveau,
02:08:08les bombes, le souffle chaud,
02:08:10les corps soulevés sur les cageaux,
02:08:12la lumière coupée
02:08:14et les déflagrations
02:08:16qui s'espacent.
02:08:20Et puis,
02:08:22la fuite vers le tunnel,
02:08:24sous la place des beaux regards
02:08:26et la course dans la ville dévastée,
02:08:28partout du feu, des ruines,
02:08:30de la poussière,
02:08:32des cris, des appels au secours,
02:08:34des fils électriques,
02:08:36des montagnes de gravats.
02:08:38Mémoire confuse
02:08:40et inoubliable
02:08:42de cette nuit
02:08:44du 6 au 7 juin.
02:08:48Car après la première salve de 20h,
02:08:50les avions passèrent
02:08:52toute la nuit au-dessus de Saint-Lô.
02:08:56Le coeur médiéval de la ville
02:08:58au sommet du rocher est en flamme.
02:09:02Le palais de justice, la préfecture,
02:09:04l'hôtel de ville ne sont plus
02:09:06que ce maître de débris fumant
02:09:08que les habitants contemplent
02:09:10au moment de se ruer vers les abris
02:09:12ou les chemins creux de la campagne.
02:09:16C'est, disent encore les survivants,
02:09:20une ville comme un bûcher,
02:09:22une grande brûlerie,
02:09:24selon le mot du poète Louis Boeuf.
02:09:30Au matin,
02:09:32Saint-Lô pleure
02:09:34ses quelques 350 morts.
02:09:38La prison s'est effondrée
02:09:40sur ses 150 occupants,
02:09:42dont de nombreux résistants.
02:09:46Ces bombes
02:09:48qui tombèrent ce soir-là
02:09:50étaient celles des alliés.
02:09:54Les avions américains et britanniques
02:09:56avaient visé Saint-Lô,
02:09:58centre routier dans le cadre du grand plan
02:10:00de neutralisation des voies de communication,
02:10:02et ce, pour empêcher
02:10:04les renforts allemands
02:10:06de venir repousser le débarquement.
02:10:10Et la ville,
02:10:12avec sa gare,
02:10:14sa garnison d'un millier de soldats ennemis
02:10:16à la caserne Bellevue,
02:10:18était une cible nécessaire.
02:10:20Comme l'étaient
02:10:22les villes de la côte,
02:10:24le long des dunes,
02:10:26touchées avant Saint-Lô.
02:10:30Comme celles qui furent,
02:10:32elles aussi, frappées
02:10:34cette nuit-là.
02:10:36Coutances, Flair, Lisieux,
02:10:38Caen, Vire,
02:10:40Condé-sur-Noireau,
02:10:42Pont-l'Évêque,
02:10:44Saint-Lô.
02:10:46Cible nécessaire
02:10:48dont les alliés avaient pensé
02:10:50avoir averti les habitants
02:10:52en larguant avant les bombes
02:10:54les tracts les enjoignant à partir,
02:10:56tracts, hélas,
02:10:58dispersés loin de la ville,
02:11:00dans les vents mauvais de cette nuit de juin.
02:11:02Saint-Lô,
02:11:04ville martyr
02:11:06sacrifiée pour libérer la France.
02:11:08Saint-Lô,
02:11:10et son tunnel creusé par les Allemands,
02:11:12dans lequel tant d'habitants
02:11:14se réfugièrent,
02:11:16Auguste Lefrançois,
02:11:18un pharmacien,
02:11:20qui raconte les mines prostrées des occupants.
02:11:22Saint-Lô,
02:11:24encore frappé les jours suivants
02:11:26quand les bombes tombent dans des rues vides,
02:11:28les 10 000 habitants de la cité
02:11:30s'étant jetés sur les routes de l'Exode.
02:11:32Saint-Lô,
02:11:34ville de rues mêlées aux éboulis,
02:11:36de bâtiments à terre.
02:11:40Saint-Lô,
02:11:42année zéro.
02:11:45Saint-Lô,
02:11:47capitale des ruines,
02:11:49écrira un infirmier irlandais
02:11:51du nom de Samuel Beckett,
02:11:53venu sur place
02:11:55l'année suivante,
02:11:57hanté à jamais par ce cauchemar
02:11:59d'une humanité perdue
02:12:01en attendant le chaos.
02:12:04Revient alors
02:12:06l'image
02:12:08de ces deux enfants
02:12:10devant la rue effondrée.
02:12:12Ces deux enfants,
02:12:14Max et Jean-Robin,
02:12:18sont photographiés rudes et noyés
02:12:20au mois d'août.
02:12:22De retour à Saint-Lô,
02:12:24passant devant leur maison,
02:12:26rue Porte-aux-Fours,
02:12:28dont il ne reste rien,
02:12:30cherchant les traces de leur père,
02:12:32Raymond Robin.
02:12:36Ces deux enfants
02:12:38apprirent quelques jours plus tard
02:12:40qu'ils avaient été arrêtés par les Allemands
02:12:42et fusillés,
02:12:44comme d'autres résistants,
02:12:46dans la ferme de Beaucoudray.
02:12:50Saint-Lô,
02:12:52capitale de la douleur,
02:12:54capitale d'une Normandie
02:12:56du sacrifice,
02:12:58avec toutes ces autres villes
02:13:00frappées par les bombardements,
02:13:02les combats
02:13:04contre les nazis.
02:13:06L'été 1944
02:13:08fut celui
02:13:10des 13 000 civils morts,
02:13:12disparus au cours
02:13:14de cette bataille
02:13:16où le sort du monde se jouait.
02:13:20Mémoire saisie par Patrick Modiano,
02:13:22dont l'enfance eut pour décors
02:13:24ces haras où nous nous trouvons,
02:13:26et dont les phrases,
02:13:28les images intimes,
02:13:30furent hantées par ces spectres.
02:13:32Les continents opaques,
02:13:34cette mémoire grise.
02:13:38Mémoire grise des tombes anonymes
02:13:40du cimetière de Saint-Lô,
02:13:42juste à côté d'ici,
02:13:44où les victimes méconnaissables
02:13:46furent parfois enterrées
02:13:48sans leur nom.
02:13:50Mémoire inconfortable,
02:13:52parce que ces morts des bombardements
02:13:54furent les victimes de notre combat
02:13:56pour la liberté
02:13:58et la patrie.
02:14:00Oui,
02:14:02huit décennies plus tard,
02:14:04la nation doit reconnaître
02:14:06avec clarté et force
02:14:08les victimes civiles
02:14:10des bombardements alliés,
02:14:12en Normandie
02:14:14et partout sur notre sol.
02:14:16Nous devons porter
02:14:18cette mémoire en pleine lumière,
02:14:20regarder notre histoire
02:14:22comme ces deux orphelins
02:14:26regardaient leur ville détruite,
02:14:28avec tristesse
02:14:30et lucidité.
02:14:32Alors,
02:14:34d'autres images
02:14:36viennent à l'esprit
02:14:38quand la mémoire
02:14:40de cet été 1944 revient.
02:14:44Ce cercueil sanglé
02:14:46du drapeau étoilé,
02:14:48amené au milieu des ruines
02:14:50de l'église Sainte-Croix
02:14:52le 18 juillet,
02:14:54pour respecter la dernière volonté
02:14:56d'un héros,
02:14:58Thomas D. Howey,
02:15:00commandant du 3e bataillon américain,
02:15:02fauché par un éclat de mortiers
02:15:04la veille,
02:15:06lui qui s'était juré d'entrer
02:15:08le premier dans la Ville libre.
02:15:10Alors reviennent
02:15:12ces images de ces frères d'armes,
02:15:14ces soldats américains,
02:15:16menant les combats dans le bocage
02:15:18au cours de ce qu'on appela la guerre des haies,
02:15:20et qui dura tout le mois de juillet.
02:15:22Soldats alliés,
02:15:24avançant contre l'ennemi
02:15:26au rythme lent des assauts et des retraites,
02:15:28libérant la région
02:15:30champ après champ, rangé de pommiers
02:15:32après rangé de pommiers.
02:15:36Ces baraquements américains
02:15:38pour reloger une ville devenue vagabonde,
02:15:40tentes et lits
02:15:44des sauveurs
02:15:46de la Croix-Rouge irlandaise,
02:15:48qui permirent de prendre en charge
02:15:50la masse des blessés
02:15:52à Saint-Lô,
02:15:54alliés et français ensemble,
02:15:56prenant tous les risques
02:15:58pour secourir d'autres français.
02:16:02Les traces de cette dette
02:16:04de sang,
02:16:06ce pacte
02:16:08indissoluble
02:16:10d'amitié
02:16:12et de liberté
02:16:14avec nos alliés américains,
02:16:16ce jumelage de Saint-Lô
02:16:18avec la ville
02:16:20de Roanoke,
02:16:22en Virginie,
02:16:24où la plupart des libérateurs
02:16:26étaient originaires,
02:16:28dont américains pour bâtir
02:16:30le centre hospitalier mémorial
02:16:32France-Etats-Unis, qui plaça après la guerre
02:16:34Saint-Lô à la pointe du progrès,
02:16:36où ses fleurs posées
02:16:38par des gardiens de mémoire
02:16:40sur les tombes de soldats américains
02:16:42morts ici.
02:16:44Non,
02:16:46jamais,
02:16:48jamais à Saint-Lô,
02:16:50le chagrin
02:16:52ne s'est mêlé à la haine.
02:16:54Au contraire.
02:16:56La mémoire
02:16:58des habitants
02:17:00a toujours tenu ensemble
02:17:02le deuil
02:17:04et la reconnaissance,
02:17:06la cendre des morts
02:17:08et la fleur de la liberté.
02:17:12Saint-Lô,
02:17:14ville qui reçut
02:17:16la croix de guerre et la Légion d'honneur
02:17:18pour ses épreuves
02:17:20et son courage,
02:17:22s'est relevée
02:17:24et s'est reconstruite.
02:17:26Quatre ans durant,
02:17:28les habitants ont vécu dans les gravats
02:17:30qu'évacuaient les premiers débléments,
02:17:32mais la cité, presque entièrement détruite,
02:17:34fut rebâtie
02:17:36selon les plans des meilleurs architectes,
02:17:38André Hilt
02:17:40puis Marcel Mercier,
02:17:42avec des rues plus larges,
02:17:44des équipements plus salibres,
02:17:46et avec l'ambition
02:17:48de conquérir l'avenir.
02:17:50Ainsi de l'église Notre-Dame,
02:17:52dont la façade
02:17:54ne fut pas ressuscitée,
02:17:56mais reconstruite en schiste vert,
02:17:58couleur de l'espérance.
02:18:00Ainsi de l'église Sainte-Croix,
02:18:02qui accueillit
02:18:04le corps
02:18:06du majordome,
02:18:08dont la façade
02:18:10ne fut pas ressuscitée,
02:18:12mais reconstruite en schiste vert,
02:18:14ainsi le corps
02:18:16du major Thomas d'Hiaoui,
02:18:18et dont le clocher du XXe siècle
02:18:20a remplacé l'édifice roman
02:18:22balayé par un obus allemand.
02:18:24Et aujourd'hui,
02:18:26pour qui la découvre,
02:18:28toute la ville
02:18:30se présente ainsi,
02:18:32palimpseste
02:18:34de douleurs
02:18:36et des progrès conquis.
02:18:38Alors aujourd'hui,
02:18:40l'image des deux orphelins
02:18:42de la rue des Noyés
02:18:44nous frappe encore.
02:18:46Ils sont les enfants
02:18:48d'une génération
02:18:50qui dut affronter la barbarie nazie,
02:18:52connue les horreurs
02:18:54de la guerre,
02:18:58puis le temps de la reconstruction.
02:19:02Deux enfants de Saint-Lô,
02:19:04orphelins dans le siècle,
02:19:08la mémoire
02:19:10et l'espoir,
02:19:12la douleur
02:19:14et la grandeur.
02:19:18Saint-Lô pour la nation,
02:19:22c'est tout cela.
02:19:26Et nous n'oublions pas.
02:19:30Vive la République,
02:19:32vive la France.
02:19:34Applaudissements
02:19:36...
02:20:38La question de la synthèse
02:20:40entre le deuil et la reconnaissance,
02:20:42la cendre des morts
02:20:44et les fleurs de la liberté
02:20:46est le fait que
02:20:48la population de Saint-Lô
02:20:50n'a pas d'animosité
02:20:52vis-à-vis des Américains
02:20:54qui ont procédé à ces bombardements.
02:20:56Ils ont été conscients du fait
02:20:58que ces bombardements
02:21:00avaient été jugés nécessaires
02:21:02par les Américains
02:21:04pour détruire les positions allemandes.
02:21:06C'est très difficile à comprendre
02:21:08parce qu'aujourd'hui,
02:21:10on serait plutôt dans une recherche
02:21:12de règlement de compte,
02:21:14de savoir pourquoi ils ont fait ça,
02:21:16est-ce que c'est conforme
02:21:18à la réglementation internationale.
02:21:20Le temps est passé,
02:21:2280 ans sont passés,
02:21:24la ville de Saint-Lô s'est jumelée
02:21:26avec la ville américaine
02:21:28d'où provenait la majorité
02:21:30des soldats qui ont participé
02:21:32à la libération de Saint-Lô.
02:21:34Cette parenthèse,
02:21:36qui n'a jamais été adressée historiquement,
02:21:38se termine par ce discours à Saint-Lô.
02:21:40Allons-y avec la Marseillaise.
02:21:58Merci à tous d'avoir été
02:22:00des nôtres.
02:22:02C'est l'heure de la suite du programme.
02:22:04Avant de laisser la parole à Punchline,
02:22:06la suite des commémorations
02:22:08sera avec Laurence Ferrari
02:22:10et tous ses invités.
02:22:12Ce soir, il y aura un autre hommage
02:22:14pour les détenus de la prison de Caen,
02:22:16principalement des résistants
02:22:18fusillés par les Allemands
02:22:20au moment du débarquement.
02:22:22Cela viendra, comme le disait Bruno Clermont,
02:22:24clore cette séquence
02:22:26dédiée aux Français
02:22:28puisque demain,
02:22:30il y aura une autre phase,
02:22:32beaucoup plus internationale.
02:22:34Cela commence avec une bilatérale,
02:22:36avec un gros hommage rendu aux Américains
02:22:38qui ont assuré le gros détroupe
02:22:40lors de ce débarquement.
02:22:42Puis viendra la séquence internationale
02:22:44à proprement parler
02:22:46avec les autres alliés
02:22:48qui ont permis la libération.
02:22:50Merci, messieurs.
02:22:52Je vous souhaite une excellente fin
02:22:54et suite de commémorations sur notre antenne.
02:23:00Sous-titrage Société Radio-Canada