"C'est une forme d'obstination déraisonnable de vouloir en permanence revenir sur 'euthanasie' et 'suicide assisté'. Moi, je préfère l'aide à mourir", indique Olivier Falorni. "Il ne s'agit pas de pudeur, il s'agit de trouver les mots qui ne blessent pas."
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00:00 Il y a des situations aujourd'hui qui soit sont réfractaires aux soins palliatifs,
00:07 soit parce qu'un certain nombre de nos compatriotes ne veulent pas aller en soins palliatifs,
00:13 et parce que les souffrances, la ministre a évoqué les critères cumulatifs qui sont inscrits
00:19 dans les articles 5 et surtout 6 pour pouvoir accéder à l'aide à mourir,
00:25 parce qu'il considère que c'est effectivement une liberté de pouvoir disposer de son corps, de sa mort, de sa vie.
00:34 C'est un débat aussi philosophique, j'en suis bien conscient.
00:37 Nous aurons des divergences d'approche et elles sont toutes respectables.
00:41 En tout cas, ce que je souhaite, c'est que ce débat sur le fond reste à la hauteur du sujet,
00:47 comme nous avons su le faire, et c'est pour ça à mon tour, parce que je trouve qu'il est...
00:53 C'est une forme d'obstination déraisonnable, si vous me permettez l'expression,
00:56 de vouloir en permanence revenir sur euthanasie, suicide assisté.
01:00 Bon, si ces mots vous plaisent, tant mieux pour vous.
01:03 Moi, je préfère l'aide à mourir.
01:05 Et je vous rappelle que le Conseil d'État... Vous faites référence au Conseil d'État.
01:11 Le Conseil d'État a dit qu'il ne voyait aucune objection à utiliser l'aide à mourir,
01:17 comme d'autres pays dans le monde ont choisi d'autres formulations.
01:21 Et si le Conseil d'État a évoqué effectivement à certains moments euthanasie et suicide assisté,
01:26 parce qu'il fait aussi des comparaisons avec des pays à nos frontières
01:30 qui effectivement ont fait le choix de ces mots, la Belgique a parlé d'euthanasie,
01:34 la Suisse parle de suicide assisté, c'est tout à fait leur liberté et leur droit.
01:39 En revanche, j'ai dit ce que je pensais, je n'y reviendrai pas,
01:43 sur ce que peuvent représenter les mots, sur ce qu'ils peuvent représenter,
01:48 et il ne s'agit pas de pudeur, il s'agit simplement de trouver les mots qui ne blessent pas.
01:57 Alors après, sur le fond, on aura des désaccords,
02:00 mais évitons que dans ce débat, nous utilisions des mots qui peuvent blesser ceux qui nous écoutent.