Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:00:05 A la une ce matin, la note de la France s'est abaissée.
00:00:08 Une seule question ?
00:00:09 À qui la faute ?
00:00:10 Car la nouvelle ne tombe pas du ciel.
00:00:12 Voilà deux ans que la principale agence de notation a alerté Bercy.
00:00:16 L'année 2023 n'a pas rassuré Standard & Poor's.
00:00:20 Bien au contraire, avec un déficit public gargantuesque,
00:00:23 des prévisions à l'horizon 2027 contestées,
00:00:27 la France voit son statut dégradé.
00:00:30 La défense du ministre de l'économie vaut toutes les notes du monde.
00:00:33 En réalité, la raison principale de cette dégradation,
00:00:36 c'est que nous avons sauvé l'économie française.
00:00:39 Ah bon ?
00:00:40 Certains ne vous diraient rien de neuf sous le soleil.
00:00:43 Depuis sept ans, difficile de trouver une administration
00:00:46 qui assume ses responsabilités.
00:00:47 Au pas de vaguisme s'ajoute le pas de ma faute.
00:00:50 Crise de la santé, crise de l'éducation nationale,
00:00:52 crise judiciaire bien sûr.
00:00:54 Qui depuis 2017 a rendu son tablier,
00:00:57 comme l'ont fait bon nombre d'hommes d'État dans des pays voisins,
00:01:00 aucun ou presque en France.
00:01:01 À huit jours de l'élection européenne,
00:01:04 c'est une nouvelle épreuve pour la Macronie
00:01:06 dans une campagne qui ressemble de plus en plus au radeau de la méduse.
00:01:11 À moins que l'argument massue ne soit déjà trouvé.
00:01:15 Standard & Poor's ne serait-elle pas devenue une officine d'extrême droite ?
00:01:20 Tiens, c'était ça l'affaire.
00:01:22 Ça y est, on a compris !
00:01:25 Vous allez me chercher loin là.
00:01:27 Non, non, on ne sait pas !
00:01:29 On ne sait jamais ce qui peut être dit dans les prochaines heures.
00:01:32 Le populisme se niche partout.
00:01:33 Le Point sur l'information avec Isabelle Pivolo.
00:01:36 Bonjour Isabelle.
00:01:37 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:38 La surpopulation carcérale a atteint un nouveau record en France.
00:01:42 Plus de 77 600 détenus ont été recensés au 1er mai,
00:01:46 un chiffre en hausse pour le huitième mois consécutif.
00:01:48 La densité carcérale globale s'établit ainsi à plus de 125 %,
00:01:53 poussant certains prisonniers à dormir sur un matelas,
00:01:55 à même le sol, faute de place opérationnelle.
00:01:58 Le président ukrainien salue un pas en avant après le feu vert américain.
00:02:02 Hier, les États-Unis ont donné leur accord
00:02:04 pour utiliser leurs armes contre des cibles sur le sol russe,
00:02:08 sous certaines conditions.
00:02:10 Un revirement de Washington qui craignait jusque-là
00:02:12 qu'une telle mesure n'entraîne l'OTAN dans un conflit direct avec la Russie.
00:02:16 Et puis la flamme olympique poursuit son parcours à travers la France.
00:02:19 Hier, elle se trouvait au mont Saint-Michel,
00:02:21 transportée par Thomas Pesquet, un honneur pour l'astronaute français
00:02:25 qui a comparé cette étape à une épreuve sportive,
00:02:27 un décollage dans l'espace.
00:02:29 La torche prendra la direction aujourd'hui de l'île Évilène,
00:02:32 en passant par Saint-Malo et Rennes.
00:02:34 - Beaucoup Isabelle Piboulot pour Le Point sur l'information,
00:02:37 Charlotte Dornelas et Elisabeth Lévy sont en marinière ce matin.
00:02:42 Vous vous êtes accordées, vous vous êtes envoyées un petit message toutes les deux
00:02:46 pour vous dire si l'opération marinière, l'opération sauvetage également
00:02:49 pour le ministre de l'économie, on en parle dans un instant,
00:02:52 Franck Taffiro est avec nous.
00:02:53 - Bonjour.
00:02:53 - Philippe Guibert et également Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC/Police.
00:02:58 Cher Axel, merci d'être avec nous.
00:03:00 Permettez-moi une toute petite parenthèse.
00:03:02 Il y a une dame qui a 92 ans aujourd'hui, elle s'appelle Josette,
00:03:07 et c'est ma grand-mère donc je lui souhaite un bon anniversaire.
00:03:09 - Ma mère s'appelle Josette.
00:03:11 - Mais elle n'a pas 92 ans.
00:03:13 - Eh bien bon anniversaire !
00:03:14 - Josette, mémé Jojo, vous imaginez ?
00:03:17 - C'est beau ça.
00:03:17 - 1932.
00:03:18 - C'est beau ça.
00:03:19 - C'est magnifique.
00:03:20 C'est une cascadeuse parce que parfois elle peut tomber un peu.
00:03:23 Quand on pense à elle, 82 ans, c'est magnifique.
00:03:26 - Comme son petit-fils, vous avez habité de cette qualité de cascadeur.
00:03:29 - Ah bah écoutez, oui.
00:03:30 Je vais éviter de faire un salto arrière mais je ne suis pas sûr d'y arriver.
00:03:34 On a énormément de choses à traiter ce matin et je voulais vraiment qu'on commence
00:03:38 par cette note dégradée de la France.
00:03:41 Alors, on ne va pas rentrer dans le détail du détail même si on est avec Nathalie Janson,
00:03:47 économiste, spécialiste de la banque libre et de la régulation bancaire pour essayer
00:03:52 de vulgariser au maximum ce qui se passe.
00:03:54 Donc on viendra vous voir dans un instant.
00:03:55 Ce qui m'intéresse ce matin, c'est la défense du ministre de l'économie Bruno
00:04:00 Le Maire qui, je le rappelle, est ministre depuis 2017.
00:04:04 Et ce qui est intéressant, c'est que comme à chaque fois, personne du côté de la Macronie
00:04:10 ne se remet en question quand il y a parfois des mauvaises nouvelles.
00:04:15 Donc écoutez bien le sujet de Mathilde Ibanez.
00:04:17 On nous explique que si la note est dégradée, c'est parce qu'on a sauvé la France.
00:04:21 L'économie française a été sauvée, donc c'est pour ça que la note est dégradée.
00:04:25 Voyez le sujet de Mathilde Ibanez.
00:04:27 C'était une décision redoutée.
00:04:30 L'agence de notation américaine Standard & Poor's a baissé la note souveraine de la
00:04:36 France de AA, AAA moins, une première depuis 2013.
00:04:40 Une note motivée par le fait que le déficit budgétaire en 2023 a été nettement plus
00:04:45 élevé que ce qui était prévu.
00:04:46 Nous avons dépensé pour bien protéger.
00:04:49 Ces dépenses indispensables ont évidemment augmenté la dette, mais elles nous ont permis
00:04:53 de sauver nos entreprises et nos emplois.
00:04:55 En quatre ans, nous avons traversé deux crises parmi les plus graves que nous ayons connues
00:04:59 depuis un siècle, le Covid et la crise inflationniste.
00:05:01 Cette note, c'est la conséquence de décisions prises par le gouvernement pour sauver l'économie
00:05:06 de la France, qui n'enlève en rien l'objectif du ministre de l'économie et des finances
00:05:11 de réduire le déficit du pays.
00:05:13 Elle ne change rien à ma détermination à rétablir les finances publiques.
00:05:16 Notre stratégie reste la même, réindustrialiser, atteindre le plein emploi et tenir notre trajectoire
00:05:22 pour revenir sous 3% de déficit en 2027.
00:05:25 Bruno Le Maire assure que cette note n'est pas mauvaise et promet aux consommateurs qu'il
00:05:30 n'y aura pas d'impact sur leur quotidien.
00:05:32 On a besoin d'une vulgarisation avec vous, chère Nathalie Jansson, vraiment très rapidement
00:05:42 sur cette note qui peut, pour le commun des mortels, pour moi le premier, c'est du chinois,
00:05:46 à un moins.
00:05:47 Factuellement, est-ce que quand même c'est une mauvaise nouvelle pour la France et son
00:05:51 économie ?
00:05:52 Alors on peut en fait voir le vert, je vais faire la Normande, on peut voir le vert à
00:05:58 moitié plein ou à moitié vide.
00:06:00 C'est-à-dire que là, effectivement, ce n'est pas une bonne nouvelle que ce soit dégradé
00:06:04 parce que ça signifie que cette agence juge qu'effectivement les dernières décisions
00:06:11 du gouvernement en matière de gestion du déficit public et donc de la dette posent
00:06:16 question sur la soutenabilité de la dette dans le temps.
00:06:20 Mais en même temps, ce n'est pas si inquiétant que ça puisque, comme souvent il est dit,
00:06:26 la note reste excellente, c'est-à-dire qu'en fait on vous passe de 18 à 16 et que ce n'est
00:06:31 pas pour ça que vous devenez un mauvais élève et surtout, en fait, cette note a beaucoup
00:06:35 d'importance sur l'achat par les investisseurs sur les marchés de la dette et ça ne va pas
00:06:41 changer les achats puisque ça reste dans une très bonne catégorie.
00:06:46 Alors il faut savoir que les investisseurs utilisent ces notes pour savoir s'ils peuvent
00:06:49 ou pas mettre de la dette française dans leur portefeuille et le fait que cette dette
00:06:54 soit passée à moins ne va pas changer leur comportement.
00:06:58 Donc de ce point de vue-là, ce n'est pas alarmant.
00:07:00 Autre question très importante et là on arrive sur la défense de Bruno Le Maire qui
00:07:05 nous explique que si la note est dégradée, c'est parce qu'on est en train de sauver
00:07:09 l'économie française et que si on doit trouver des fautifs, il s'appelle le Covid,
00:07:15 et l'inflation.
00:07:16 Mais est-ce que tous les voisins européens, nos partenaires européens, ont eux aussi
00:07:21 vu leur note dégradée ?
00:07:23 Alors, récemment, on n'a pas eu de dégradation de nos partenaires les plus proches puisque
00:07:33 ça avait déjà été fait pour quelques pays avant.
00:07:37 Mais ce qui est effectivement là où on se distingue des autres pays et notamment sur
00:07:42 le sujet de l'inflation, c'est que l'année dernière on a décidé les boucliers tarifaires
00:07:48 et par exemple ça c'est une décision qui n'a pas été prise par tous les pays.
00:07:52 Donc en effet, en France, on a protégé davantage par rapport à d'autres pays et en effet
00:07:58 ça a compromis la gestion du déficit puisque en faisant ces boucliers tarifaires, forcément
00:08:04 l'État faisait face à plus de dépenses.
00:08:08 Et en fait c'est vraiment le volet dépenses en France qui est compliqué.
00:08:12 On a vraiment beaucoup de mal à réduire les dépenses.
00:08:15 Ça va faire des décennies que plusieurs gouvernements à chaque fois nous disent qu'ils
00:08:18 ont trouvé un moyen de réduire des dépenses mais en fait comme il n'y a pas de volonté
00:08:24 de revisiter l'action de l'État, les dépenses restent élevées.
00:08:30 Dernière question et dites-moi si je me trompe Nathalie Janson.
00:08:35 Je constate qu'il y a un monde qui sépare les prévisions optimistes, ultra optimistes
00:08:43 du ministre de l'Économie et les alertes émises de la Cour des comptes, du Fonds Monétaire
00:08:51 International et désormais de cette agence de notation, à savoir en 2027 on n'entrera
00:08:57 pas dans les clous présentés par Bruno Le Maire.
00:09:01 Oui tout à fait, c'est-à-dire que là on va dire que c'est une politique du wishful
00:09:11 thinking où en fait on essaie de se convaincre qu'on va y arriver mais en effet on a un
00:09:18 accord en dehors de tous les observateurs extérieurs pour dire que cet objectif est
00:09:25 relativement peu tenable vu l'horizon.
00:09:28 Donc est-ce que c'est pour mettre la pression pour y arriver que le gouvernement maintient
00:09:33 cet objectif ? Mais en tout cas de cause, si rien ne se produit, s'il n'y a pas une
00:09:38 revue des dépenses publiques sérieuses qu'on attend depuis longtemps, l'objectif ne sera
00:09:44 pas atteint.
00:09:45 Donc effectivement ça peut être un moyen aussi de mettre pression sur les différentes
00:09:48 parties prenantes pour y arriver.
00:09:49 Eh bien écoutez on y voit un peu plus clair, restez avec nous parce que ça peut être
00:09:53 intéressant si vous sentez qu'autour du plateau on dit des bêtises, vous êtes la
00:09:57 première à vous alerter malgré quelques turbulences.
00:10:00 C'est pas le genre de la maison.
00:10:01 Vous pouvez poser le téléphone, il n'y a pas de souci.
00:10:06 N'hésitez pas évidemment.
00:10:09 Moi ce qui m'intéresse, on a compris l'aspect économique, c'est la réponse de Bruno
00:10:14 Le Maire.
00:10:15 Est-ce qu'il y a une forme d'indécence à nous expliquer quand une note est dégradée,
00:10:19 que foncièrement l'économie française ne se porte pas finalement très bien, que
00:10:24 les comptes publics, tout le monde il faut être aveugle pour voir ce qui se passe avec
00:10:27 cet accroissement de la dette publique, du déficit public.
00:10:30 Et on vous explique que c'est parce qu'on est en train de sauver l'économie française.
00:10:33 Est-ce que c'est audible Philippe Guibert ?
00:10:36 Je ne crois pas que ce soit audible.
00:10:37 Est-ce que c'est indécent ?
00:10:38 Non, ce n'est pas indécent.
00:10:40 Simplement Bruno Le Maire ne veut pas reconnaître une chose qui est assez simple.
00:10:44 C'est que quand il y a une crise, nous en France on dépense beaucoup plus.
00:10:47 Quand il n'y a pas de crise, on économise beaucoup moins que les autres.
00:10:50 C'est ça la réalité.
00:10:51 Donc à l'arrivée, je simplifie forcément un petit peu le propos, mais comme on dépense
00:10:57 plus quand il y a le Covid, quand il y a de l'inflation, madame parlait du bouclier
00:11:01 tarifeur, et que quand il n'y a pas de crise, on économise beaucoup moins.
00:11:05 Quand on fait une réforme des retraites, on en a beaucoup parlé, mais qui ne fait
00:11:08 pas tant d'économie que ça, à l'arrivée on a plus de déficit et plus de dette que
00:11:12 les autres.
00:11:13 C'est ça que Bruno Le Maire ne veut pas reconnaître.
00:11:15 C'est ça que Emmanuel Macron n'a pas réussi à inverser par rapport aux autres gouvernements
00:11:21 parce que c'est vrai sous Emmanuel Macron, mais c'était vrai sous les gouvernements
00:11:26 précédents.
00:11:27 Là c'est un symbole parce que Bruno Le Maire, il est là depuis le premier jour à
00:11:30 Persil.
00:11:31 C'est 2017.
00:11:32 Mais nous aussi on est là depuis le premier jour.
00:11:33 Excusez-moi, j'en ai un peu assez dans cette affaire de dette qu'on considère que seuls
00:11:40 les gouvernants sont coupables.
00:11:42 Pourquoi ces gens depuis des années ? Pourquoi tous les gouvernements lâchent depuis des
00:11:46 années ? Parce que nous sommes indécrottables.
00:11:49 Parce que les Français pensent que l'État n'est pas du tout… Quand on demande à
00:11:53 l'État, on ne considère pas du tout que quelqu'un d'autre doit travailler pour
00:11:56 nous.
00:11:57 On considère qu'il y a un nombre de pixels qui est en agro.
00:11:58 C'est de la faute des Français, l'argent magique qui a été dépensé pendant le Covid.
00:12:01 C'est de la faute des Français que le déficit public a doublé de 2019 par rapport à 2024.
00:12:07 Laissez-moi finir.
00:12:08 Vous n'êtes pas d'accord, mais laissez-moi finir.
00:12:09 Vous ne soyez pas d'accord, j'entends bien, mais je défendrai ce point de vue.
00:12:12 C'est aussi la faute des Français.
00:12:13 Les gouvernements leur ont cédé.
00:12:15 Jérôme Fourquet a fait une excellente note là-dessus.
00:12:18 Nous avons accepté une économie tirée par la consommation.
00:12:22 Nous considérons que tout est tendu.
00:12:24 Les allocations au chômage, la retraite comme si, les SOC… Mais oui ! Où il va cet argent
00:12:29 public ?
00:12:30 C'est le téléspectateur qui nous regarde qui est responsable aujourd'hui de cette
00:12:33 dégradation de l'argent.
00:12:34 Mais oui, nous sommes responsables.
00:12:35 Nous ne sommes pas des enfants à qui… Non mais on vote.
00:12:38 Ce n'est pas le pilote qui est à bord de cet avion depuis 7 ans qui a peut-être…
00:12:42 Je ne dis pas très…
00:12:43 Donc on vous…
00:12:44 Non, moi ce qui me surprend…
00:12:45 On vous y a des coupables en haut et en bas.
00:12:46 Déjà, je ne suis pas là pour vous dire qui est coupable ou pas.
00:12:49 Je suis juste en train de… Moi, ce qui me surprend ce matin, c'est que depuis 7 ans,
00:12:53 c'est toujours la même histoire, la même musique, quelles que soient les administrations.
00:12:57 Ce n'est jamais de la faute du chef de l'administration, que ce soit dans la justice, l'éducation
00:13:03 nationale, l'économie, il n'y a pas une personne qui est capable de dire « bon, écoutez,
00:13:07 on s'est peut-être un peu planté.
00:13:08 On s'est planté, j'ai une part de responsabilité.
00:13:10 »
00:13:11 Eh bien, sur le reste, je suis d'accord avec vous, pas sur la dette.
00:13:12 Sur la dette, nous avons une énorme part de responsabilité.
00:13:13 Je me rappelle d'un slogan lancé par le chef de l'État « quoi qu'il en coûte,
00:13:17 on voit ce que ça nous coûte ». Au bout d'un moment, c'était annoncé, on a été
00:13:21 le pays qui a le plus donné, le pays qui a le plus aidé.
00:13:23 Les Français étaient bien contents.
00:13:25 On a dit quand même que pendant toutes ces années-là, les Français étaient ravis
00:13:28 de ce qui s'est passé.
00:13:29 Et les mêmes qui étaient ravis aujourd'hui peuvent pas dire « c'est quand même incroyable,
00:13:33 ces chefs de gouvernement, c'est incroyable que personne ne soit responsable ».
00:13:37 Je suis désolé, mais s'il n'y avait pas eu une attente, bien sûr, s'il n'y avait
00:13:42 pas eu une attente comme ça de la part des Français, qui étaient ravis d'avoir vu
00:13:46 leur commerce continuer contre les autres pays fermés.
00:13:48 Et donc, je comprends, même si je sais que ça peut choquer, parce que c'est un point
00:13:52 de communication, et c'est vrai qu'il a voulu faire un peu un oxymore finalement,
00:13:56 en disant « toute mauvaise nouvelle, c'est une bonne nouvelle ».
00:13:59 Et ça, c'est très maladroit.
00:14:01 Ce qu'il dit…
00:14:02 C'est très maladroit.
00:14:03 Vous pouvez aussi dire que 1+1=11, ça marche aussi.
00:14:06 Oui, en gros, ce qu'il dit est vrai.
00:14:07 C'est que c'est pas… mais je l'aurais fait à l'envers.
00:14:09 C'est parce que nous avons fait tous les efforts financiers, parce que nous avons injecté
00:14:13 de l'argent dans l'économie, nous avons évité de voir les commerces fermés, etc.,
00:14:17 que nous nous sommes peut-être endettés, mais nous avons sauvé l'économie.
00:14:20 Il ne fallait peut-être pas que les fermés, tout simplement.
00:14:22 Mais rappelez-vous que les gens ne voulaient pas retourner bosser, enfin !
00:14:25 Moi, je reçois déjà des messages…
00:14:28 Il faut être un peu plus posé, calmer un petit peu, la voie de la sagesse.
00:14:34 Mais non, mais le… surtout sur ce terrain, je pense que j'y vais en marchant sur des
00:14:40 œufs.
00:14:41 Alors faites attention à ce que vous allez dire.
00:14:42 Non, mais la seule chose, c'est que les Français, je ne suis pas sûre que ce soit
00:14:44 très… il y a peu de Français, trop peu de Français qui payent beaucoup d'impôts,
00:14:48 et eux, ça fait des années qu'ils disent qu'il faut s'arrêter là, parce qu'au
00:14:51 moment où vous payez vos impôts, vous vous demandez où ça passe.
00:14:53 Et en effet, pour une grande partie, puisque vous déplorez l'absence, le recul, la disparition
00:14:59 et l'affaissement des services publics de manière générale, pour beaucoup, ça part
00:15:02 dans une redistribution qui, elle, est quand même assez rarement remise en cause.
00:15:06 Donc je pense que les deux sont vrais et que c'est simplement… ce n'est pas les
00:15:09 Français sur ce terrain-là, c'est qu'il y en a beaucoup qui n'en peuvent plus de
00:15:13 payer pour un modèle qui est en train de s'effondrer.
00:15:15 Et après, la note, le problème de Bruno Le Maire, c'est qu'on comprend bien, il
00:15:19 n'est pas le ministre de l'Économie, il ne va pas nous dire "ouh là là, les
00:15:21 gars, c'est la catastrophe".
00:15:22 Mais par exemple, Edouard Philippe, pendant le Covid, ce qu'il n'y avait plus, c'était
00:15:26 qu'à un moment, il avait dit "je ne sais pas".
00:15:28 C'est quand même lui qui a tout fermé.
00:15:30 J'ai compris, mais cette petite phrase-là avait marqué l'opinion publique en disant
00:15:35 "pour la première fois, on a quelqu'un qui nous dit, je ne sais pas vraiment ce
00:15:38 qui peut se passer".
00:15:39 Là, ce que je veux dire, c'est que le plus étonnant dans les propos de Bruno Le Maire,
00:15:46 c'est qu'il s'adapte à chaque fois à la situation.
00:15:48 Tout va bien, non pas du tout, on gère complètement, on est en train de restaurer.
00:15:52 Puis le moment où la note est baissée, il aurait pu faire la déclaration avec autant
00:15:55 de calme et de sérénité si elle n'avait pas été dégradée.
00:15:59 Il nous aurait dit exactement la même chose.
00:16:00 En fait, il avait préparé l'EDL la veille sans savoir si la note était dégradée ou
00:16:04 non.
00:16:05 Nathalie Jansson, une toute dernière réaction et ensuite on avance.
00:16:08 À vous Nathalie Jansson, je rappelle que vous êtes économiste.
00:16:10 Oui, c'était juste pour rebondir.
00:16:13 En effet, je pense qu'un des drames au niveau des pouvoirs publics, c'est bien sûr que
00:16:19 les Français sont contents, mais je pense que dans tous les pays, qu'on soit Français
00:16:23 ou pas Français, si l'État vous protège, vous êtes contents.
00:16:26 Je pense qu'après, on va peut-être atteindre une limite sur le consentement à ceux qui
00:16:31 payent l'impôt parce qu'il n'y aura plus forcément la qualité des services publics.
00:16:35 C'est là où la discussion est importante.
00:16:37 C'est-à-dire, est-ce qu'à un moment donné, il ne faut pas se poser la vraie question
00:16:40 de savoir quelles sont les vraies missions importantes de l'État pour qu'en fait,
00:16:44 cet État puisse continuer à avoir un rôle protecteur pour ceux qui en ont besoin et
00:16:50 le garantir dans le temps, c'est-à-dire d'avoir une soutenabilité de la dette.
00:16:53 Donc là, je pense que c'est ça le vrai débat aujourd'hui pour qu'on puisse avancer.
00:16:57 Eh bien écoutez, merci pour ces précisions, chère Nathalie.
00:17:01 En attendant, on est à huit jours de l'élection européenne.
00:17:03 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne nouvelle et que l'argument "on est en train
00:17:07 de sauver l'économie française" fonctionne et lui permette à la Macronie de gagner quelques points.
00:17:13 Trois réactions politiques avant qu'on passe à un autre sujet sur Twitter.
00:17:18 D'abord, David Lysnard qui est toujours à Marine Le Pen.
00:17:20 D'abord, la gestion catastrophique des finances publiques par des gouvernements aussi
00:17:24 incompétents qu'arrogants a mis notre pays dans de très graves difficultés, cumulant
00:17:28 record d'impôts, de déficit et de dette.
00:17:31 David Lysnard, je le disais, très mauvaise nouvelle, inévitable, qui sanctionne une
00:17:36 dérive irresponsable sur laquelle nous alertons depuis des années avec son parti.
00:17:40 Elle pose la question de la sincérité, donc de la crédibilité de l'exécutif et doit
00:17:45 conduire à en finir avec 40 ans de techno-étatisme.
00:17:50 La reprise en main de nos comptes publics est une priorité.
00:17:53 Elle seule permettra de faire de vrais choix, d'allocations de ressources efficaces pour
00:17:57 renouer avec la performance publique et favoriser de vrais investissements productifs pour l'avenir
00:18:02 du pays et de nos enfants.
00:18:03 On va peut-être Éric Coquerel et ensuite on avance pour avoir tout le...
00:18:08 Juste une petite remarque.
00:18:10 Stendharzen pour sanctionne la politique du gouvernement en dégradant la note de la France.
00:18:14 Cette dégradation d'un pays hautement coté ne changera rien sur le plan économique et
00:18:18 financier.
00:18:19 Il ne fait par contre aucun doute que le gouvernement va se servir de cette décision pour justifier
00:18:23 de nouvelles coupes budgétaires.
00:18:24 Les déficits se sont creusés qu'en raison de la baisse des recettes et des cadeaux fiscaux
00:18:29 au capital.
00:18:30 C'est ce qu'il faut corriger.
00:18:31 Voilà ce qu'on devait dire.
00:18:32 - Allez-y, Renaud.
00:18:33 - J'ai une remarque, ils ont tous raison, sauf que j'ai jamais vu une proposition des oppositions
00:18:39 pour faire des économies.
00:18:40 - Alors allez voir par exemple...
00:18:41 - Quel que soit l'attendance.
00:18:42 - Non, non, non.
00:18:43 - Si ils disent ça, on fait du parcours.
00:18:44 - Oui, allez-y.
00:18:45 - Et les filles pensent, ils le disent toute la journée, ça n'a aucune importance, on
00:18:49 est la France.
00:18:50 Je voudrais juste rajouter une chose.
00:18:51 Si les usines ont disparu en France, c'est à cause de cela.
00:18:55 C'est parce que nous privilégions la consommation, la subvention, on est drogués à la subvention.
00:19:01 Ce qui n'enlève rien au caractère hors sol de la déclaration de Bruno Le Maire, c'est
00:19:07 vrai.
00:19:08 Mais je trouve vraiment qu'il y a quelque chose dans notre état d'esprit de collectivisme.
00:19:12 - C'est européen et on n'est pas tous dans cette étape.
00:19:14 - Les Allemands ne sont pas comme ça.
00:19:16 - Oui, mais c'est vraiment une idéologie européenne de mettre le consommateur au centre
00:19:19 de toute protection économique.
00:19:20 - C'est extraordinaire.
00:19:22 Quand Charlotte et Elisabeth parlent, il faut vraiment les mettre face à face avec les
00:19:26 deux.
00:19:27 - On va en faire coller sur le plateau.
00:19:30 - Je demande en régie, puisque on va passer sur un autre thème et on va parler de sécurité
00:19:36 dans un instant avec Axel Ronde, ce que je vous propose, c'est qu'on parte en publicité
00:19:40 maintenant et qu'on récupère les trois minutes pour la deuxième partie de l'heure des pros.
00:19:46 La publicité, on revient dans un instant.
00:19:48 - Tout de suite la pub.
00:19:49 - Tout de suite.
00:19:50 - On commencerait à être chaud.
00:19:51 - Tout de suite comme ça.
00:19:52 - On nous coupe dans les dents.
00:19:53 - Il faut y aller.
00:19:54 - Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information avec Isabelle.
00:20:00 - Un projet d'attentat visant une épreuve des JO a été déjoué.
00:20:05 Un ressortissant de Tchétchène voulait cibler le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne.
00:20:09 La ville doit accueillir six matchs de foot pendant les Jeux.
00:20:12 L'individu de 18 ans souhaitait mourir en martyr.
00:20:15 Il a été interpellé le 22 mai et placé en détention provisoire.
00:20:19 La France voit la note de sa dette souveraine abaisser à A à moins.
00:20:23 Décision prise par l'agence de notation S&P.
00:20:25 Le déficit budgétaire du pays en 2023 a été nettement plus élevé que prévu.
00:20:30 Selon la société américaine, le déficit ne pourra donc pas revenir sous la barre des 3% du PIB d'ici 2027,
00:20:37 comme le gouvernement l'envisage.
00:20:38 Enfin, au Proche-Orient, le Ramas juge positive la nouvelle proposition israélienne en vue d'un cessez-le-feu.
00:20:44 Elle a été dévoilée par le président américain qui salue une lueur d'espoir.
00:20:48 Cette feuille de route prévoit notamment un retrait des troupes de Tsaïl en échange d'une libération d'otages.
00:20:54 Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion d'un accord à Gaza, a déclaré hier Joe Biden.
00:20:59 Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
00:21:01 On est toujours avec Charlotte Elisabeth, bien sûr.
00:21:04 Franck Tapiero, Philippe Giber, Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:21:09 Pierre Martinet, ancien agent du service action de la DGSE, est avec nous.
00:21:13 Claude Moniquet également, spécialiste du terrorisme.
00:21:16 Bonjour à tous les deux.
00:21:18 Vous êtes en duplex pour nous apporter toutes les précisions sur cet attentat déjoué.
00:21:25 Nous sommes à 54 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris.
00:21:30 Et hier, on apprenait donc, et Isabelle l'a rappelé, qu'un premier attentat avait été déjoué,
00:21:36 non pas dans la capitale, mais l'assaillant à Tchétchène de 18 ans,
00:21:41 prévoyait de s'attaquer au public à Saint-Étienne.
00:21:43 C'est une nouvelle fois que c'est l'ensemble du territoire qui doit être sécurisé
00:21:50 et que toutes les cibles sont effectives pour les djihadistes en puissance.
00:21:57 Voyez le sujet de la rédaction de CNews, on en parle juste après.
00:22:01 Un attentat d'inspiration islamiste déjoué à Saint-Étienne par les services de renseignement.
00:22:05 Il visait les épreuves de football des Jeux olympiques de Paris, prévues au stade Geoffroy-Guichard.
00:22:10 Selon un communiqué de presse du ministère de l'Intérieur,
00:22:13 un ressortissant de Tchétchène de 18 ans a été interpellé.
00:22:16 Il était jusqu'ici inconnu des services de renseignement.
00:22:19 Les services ont été extrêmement efficaces.
00:22:21 Il y a des gens que nous connaissons, que nous suivons et que nous pouvons interpeller.
00:22:24 C'est ce qui est arrivé notamment à Bordeaux,
00:22:27 c'est ce qui est arrivé récemment encore autour du relais de la flamme.
00:22:30 Et puis il y a des gens qu'on ne connaît pas.
00:22:32 Je vous rappelle cette personne, elle a 18 ans, elle n'est pas connue des services de police,
00:22:35 elle n'est pas connue des services de renseignement, elle n'est pas dans nos radars.
00:22:38 Et par le travail notamment numérique, par le travail notamment informatique,
00:22:42 par les captations technologiques du ministère de l'Intérieur,
00:22:45 nous arrivons à repérer des personnes qui veulent passer à l'acte.
00:22:48 Selon la place Beauvau, le jeune homme aurait souhaité s'en prendre à des spectateurs,
00:22:51 mais également aux forces de l'ordre et mourir en martyr.
00:22:54 Le suspect a été mis en examen dimanche dernier
00:22:56 des chefs d'associations de malfaiteurs terroristes
00:22:59 en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes et placés en détention provisoire.
00:23:03 Il s'agit du troisième attentat déjoué depuis le début de l'année en France
00:23:07 et selon le ministère de l'Intérieur, du premier contre les Jeux Olympiques de Paris.
00:23:12 Pierre Martinet, vous êtes un ancien agent du service Action de la DGSE.
00:23:17 Cette fois-ci, c'est la DGSI, les services intérieurs, qui ont déjoué cet attentat.
00:23:22 Mais comment l'ancien agent décode ce qui a pu se passer ces derniers jours
00:23:27 et cet attentat qui a été déjoué du côté de Saint-Etienne ?
00:23:31 Alors effectivement, bonjour.
00:23:32 Effectivement, dans la préparation d'un acte violent comme celui-ci,
00:23:37 il y a plusieurs phases.
00:23:39 La première phase, c'est la préparation, on va dire, "intellectuelle" de cet attentat.
00:23:47 Et dans cette phase-là, il y a eu des échanges numériques.
00:23:51 Le ministre de l'Intérieur a parlé d'environnement numérique.
00:23:55 Ils ont capté sur cet environnement numérique
00:24:00 des échanges entre certaines personnes et d'autres personnes.
00:24:03 Donc là, on arrive à avoir un signal d'alerte.
00:24:07 Comment on surveille quelqu'un ? On surveille quelqu'un de plusieurs façons.
00:24:09 La première façon, c'est de surveiller son environnement numérique,
00:24:13 s'il est ciblé, ensuite l'environnement technique avec des balises, etc.
00:24:17 Et ensuite, l'environnement humain.
00:24:18 Il y a trois phases dans la surveillance de quelqu'un,
00:24:22 et c'est très long et il faut beaucoup de monde.
00:24:24 Là, on peut aussi parler...
00:24:26 Il y a toujours une partie de chance pour stopper quelqu'un.
00:24:32 Et ensuite, on passe à l'arrestation préventive.
00:24:35 Je fais toujours un parallèle avec ce qui s'est passé en 1998,
00:24:37 parce que j'ai énormément travaillé en Angleterre, à Bruxelles et en Suède,
00:24:44 sur la préparation des championnats du monde de football en 1998.
00:24:49 Il y avait exactement les mêmes menaces.
00:24:53 Et on a travaillé, nous, en surveillance humaine, sur des raisons.
00:24:57 Ce qui me laisse à dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:25:00 au-delà de ces personnes qui communiquent,
00:25:03 il y a des personnes qui ne communiquent pas.
00:25:04 Et les personnes qui ne communiquent pas, ce sont les plus aguerries,
00:25:08 ce sont les plus dangereuses.
00:25:10 Et ces personnes-là, si elles passent à l'action,
00:25:12 on aura besoin des policiers, des forces de l'ordre, des gendarmes,
00:25:17 en primo-intervenant ou la sécurité privée également,
00:25:20 pour déjouer cet attentat.
00:25:22 C'est une maille, c'est une vaste toile d'araignée,
00:25:27 et certains passent à travers et d'autres sont arrêtés comme celui-ci.
00:25:31 Et vous faisiez référence à la DGSI, la DGSI travaille à la DGSE,
00:25:35 peut-être que la DGSE a eu ces informations à l'étranger
00:25:40 et transmettre à la DGSI.
00:25:41 Depuis les attentats de 2015, on travaille étroitement ensemble.
00:25:46 D'accord, vous travaillez main dans la main.
00:25:48 Vous parliez des services de police, Axel Ronde,
00:25:51 c'est une première victoire en marge des Jeux olympiques.
00:25:54 Je le disais, on est à 54 jours.
00:25:56 Mais ce qui marque également, c'est que naïvement,
00:25:59 on peut se dire qu'il y a une sécurisation XXL à Paris,
00:26:03 autour de Paris, mais que c'est l'ensemble du territoire
00:26:06 qu'il faut surveiller.
00:26:07 Oui, et d'ailleurs, les plans de sécurisation,
00:26:10 c'est sur tout le territoire national.
00:26:12 La mobilisation de toutes les forces de police à 100%
00:26:16 des effectifs mobilisés pendant cette période des JO,
00:26:20 elle se fait sur l'ensemble du territoire.
00:26:22 Tous les services de renseignement sont pleinement mobilisés,
00:26:25 que ce soit les RT, les renseignements territoriaux,
00:26:29 pour tout l'ensemble de la France.
00:26:32 Et on est, je vous dis, sur une surveillance si électronique,
00:26:37 une surveillance par rapport aux réseaux sociaux,
00:26:41 à la téléphonie.
00:26:43 C'est là-dessus qu'on se base énormément.
00:26:46 Mais on travaille sur ces types de scénarios
00:26:49 depuis de nombreux mois,
00:26:50 depuis même de nombreuses années,
00:26:51 puisque la France est sous menace terroriste
00:26:55 depuis au moins une quinzaine d'années.
00:26:57 On sait malheureusement que certains événements
00:27:01 vont motiver certaines cellules terroristes dormantes.
00:27:05 Ça, c'est la complexité sur ces personnes
00:27:09 qui sont déjà dans notre pays
00:27:11 et qu'il va falloir qu'on détecte.
00:27:13 Et là, elles ne communiquent jamais, en général.
00:27:15 Elles sont dormantes.
00:27:16 Le but, c'est finalement de se réveiller...
00:27:19 Le plus rapidement possible,
00:27:21 sans que vous arriviez à intervenir en amont
00:27:25 et prévenir le mandatat.
00:27:27 Là, on est plutôt dans du terrorisme
00:27:28 qu'on appelle un peu low cost, de proximité.
00:27:31 Ce sont des individus qui vont se radicaliser
00:27:34 via les réseaux sociaux, via une mosquée.
00:27:39 Et on va se retrouver avec des personnes,
00:27:42 si vous voulez, qui ne sont pas vraiment dans un réseau
00:27:48 et qui vont finalement passer à l'acte assez rapidement,
00:27:51 mais qu'on va avoir plus de facilité à détecter
00:27:54 parce qu'ils vont laisser des traces.
00:27:56 Et c'est là-dessus qu'on peut les interpeller.
00:27:59 J'entends, Charlotte Dornelas,
00:28:00 vous avez suivi des réunions des services de renseignement
00:28:05 en préparation de ces Jeux olympiques
00:28:07 avec de nombreuses alertes.
00:28:09 Et là, on est typiquement dans un des profils,
00:28:11 une des situations qui a été, en quelque sorte,
00:28:14 anticipée par les services de renseignement.
00:28:16 En tout cas, sur l'âge, ça c'est sûr,
00:28:18 et sur l'inquiétude par rapport à l'âge.
00:28:19 Et en effet, le déplacement, c'est la patronne de la DGSI
00:28:22 qui expliquait bien la différence entre les anciens,
00:28:25 entre guillemets, qui étaient en effet plus en réseau,
00:28:27 beaucoup plus islamisés, en fait, sur le fond,
00:28:30 beaucoup plus idéologisés,
00:28:32 et les plus jeunes qui se radicalisent en un quart de seconde
00:28:35 via des réseaux sociaux,
00:28:36 qui s'alimentent les uns les autres sur des boucles,
00:28:39 vous savez, de discussions,
00:28:42 avec deux ressorts de passage à l'acte principaux,
00:28:46 en tout cas ces derniers mois.
00:28:47 Un, la question du blasphème,
00:28:48 et là, ça fait longtemps que ça dure.
00:28:50 Deuxièmement, évidemment, le conflit en Israël,
00:28:53 la question israélienne qui les…
00:28:57 - Des galvanises. - Des manches.
00:28:58 - Des galvanises. - Qui les galvanise.
00:29:00 Voilà, exactement, et c'est l'inquiétude,
00:29:02 notamment chez les plus jeunes,
00:29:03 parce que c'est beaucoup plus difficile à détecter,
00:29:04 en effet, quand ça va aussi vite,
00:29:06 et que ça se fait sur des réseaux,
00:29:08 ou dans des discussions où il y a plusieurs personnes.
00:29:10 - Moi, ce qui m'inquiète juste,
00:29:11 parce qu'il y a quelque temps,
00:29:12 j'ai eu des interlocuteurs au ministère de l'Intérieur,
00:29:15 et ce qui m'inquiète juste,
00:29:16 c'est que ce qu'ils m'ont dit se vérifie.
00:29:18 C'est-à-dire qu'on craint moins un gros attentat à Paris,
00:29:22 qui est très surveillé,
00:29:23 il y a énormément de forces de l'ordre à Paris,
00:29:25 que des actions plus modestes,
00:29:28 mais qui vont évidemment faire peur aux gens,
00:29:30 qui se passeraient dans d'autres villes.
00:29:33 Et voilà, la chose, c'est qu'on se dit…
00:29:37 d'abord, il faut féliciter,
00:29:39 remercier tous nos services de sécurité,
00:29:41 parce qu'on se dit qu'il y a des gens
00:29:42 qui sont complètement indétectables.
00:29:44 - Indétectables, et surtout,
00:29:46 il y a tellement de personnes à surveiller
00:29:50 qu'on peut manquer de bras.
00:29:53 Le territoire, c'est la confirmation
00:29:55 que c'est l'ensemble du territoire
00:29:56 qui est aujourd'hui très très haut de sécurité.
00:29:59 Pierre Martinet, je vous entends,
00:30:01 en fond, je sens que vous avez envie de réagir.
00:30:04 Allez-y, mais court, s'il vous plaît.
00:30:06 - Oui, très court.
00:30:06 Alors, effectivement, je veux mettre juste en parallèle
00:30:10 l'interview qui a été donnée récemment,
00:30:12 il y a quelques jours,
00:30:14 par le responsable du renseignement territorial,
00:30:17 et justement, il parle énormément
00:30:19 de l'antrisme des frères musulmans
00:30:21 et le poids idéologique des frères musulmans en France.
00:30:24 On est en train de récupérer ça aussi,
00:30:26 pour appuyer ce que disait Charlotte.
00:30:29 Effectivement, aujourd'hui,
00:30:31 les gens, ils adhèrent au projet islamiste
00:30:34 parce qu'ils sont alimentés idéologiquement
00:30:36 par tous ces groupes-là.
00:30:38 Et si on veut, comment dirais-je,
00:30:40 si on veut essayer de stopper quelqu'un
00:30:42 qui n'est pas sur les radars,
00:30:43 eh bien, ça va être très dur.
00:30:44 Il va falloir le stopper quand il va commencer son action.
00:30:46 Parce qu'aujourd'hui,
00:30:47 quelqu'un qui adhère au projet islamiste
00:30:49 et qui n'est pas sur les radars,
00:30:50 qui n'est pas fiché S,
00:30:52 peut prendre un couteau,
00:30:53 sortir dans la rue et tuer quelqu'un.
00:30:55 - On va voir Claude Moniquet,
00:30:56 spécialiste du terrorisme et des renseignements,
00:30:58 également.
00:30:59 Merci d'être avec nous, cher Claude Moniquet.
00:31:02 Je voudrais qu'on s'arrête aussi un instant
00:31:03 sur le profil de ce suspect
00:31:06 et vient également l'identité, l'origine,
00:31:10 c'est-à-dire, à savoir, un Tchétchène de 18 ans.
00:31:13 - Nous avons eu des informations
00:31:15 comme quoi des personnes procédaient à des repérages
00:31:19 et souhaitaient passer à l'acte pour un attentat
00:31:22 pendant les Jeux olympiques,
00:31:23 plus précisément pendant les épreuves de football
00:31:25 à Saint-Etienne.
00:31:27 Nous avons travaillé avec les services de renseignement,
00:31:29 les services enquêteurs
00:31:30 et puis avec le parquet antiterroriste,
00:31:33 choisi de pouvoir interpeller ces personnes,
00:31:35 en l'occurrence, une personne,
00:31:37 un individu tchétchène de 18 ans
00:31:40 qui n'était pas connu des services de renseignement,
00:31:42 qui n'était pas connu des services de police,
00:31:44 dont rien ne laissait penser qu'il était radicalisé.
00:31:47 Et par ces supports informatiques
00:31:48 et par les perquisitions que nous avons effectuées,
00:31:51 nous avons pu constituer le fait
00:31:53 que cette personne voulait passer à l'acte,
00:31:55 d'abord s'en prendre à des spectateurs,
00:31:57 ayant vu manifestement que le stade était trop sécurisé,
00:32:00 voulait s'en prendre à des spectateurs en dehors,
00:32:02 près des buvettes, près des cafés
00:32:04 et puis ensuite mourir en martyr, ce sont ses propos,
00:32:06 après un combat avec les forces de l'ordre.
00:32:08 - Et ce n'est pas la première fois, cher Claude Monniquet,
00:32:11 qu'on découvre ce profil avec cette origine tchétchène ?
00:32:17 - Non, tout à fait, origine tchétchène ou caucasienne.
00:32:21 Ce profil, il est connu à la fois au niveau de l'âge,
00:32:24 18 ans, donc c'est un très jeune adulte.
00:32:26 Depuis deux ans, on a vu intervenir
00:32:29 dans des actions terroristes en France ou d'ailleurs en Europe,
00:32:32 parfois des gens très jeunes, parfois des adolescents,
00:32:34 parfois de très jeunes adultes, comme ce tchétchène.
00:32:38 Et puis effectivement, tchétchène, ça veut dire caucasien.
00:32:41 L'homme qui avait assassiné et décapité le professeur Samuel Paty
00:32:45 était un tchétchène.
00:32:47 Celui qui a assassiné le professeur Bernard Arras
00:32:51 était un n'ingouche, donc un caucasien également.
00:32:54 Ce sont des gens qui sont souvent,
00:32:56 enfin en l'occurrence ceux-là sont des gens qui ont été motivés
00:32:59 par l'État islamique au Kharassan, le IK.
00:33:01 Donc on n'est pas en face d'un loup solitaire.
00:33:03 D'ailleurs le loup solitaire, soyons très clairs, ça n'existe pas.
00:33:06 Moi, ça fait 40 ans que je tourne autour du terrorisme
00:33:08 et j'en ai connu un, c'était Breivik,
00:33:10 le néo-nazi en Norvège, c'est tout.
00:33:13 Tous les autres sont des gens qui ont été recrutés,
00:33:16 qui ont été radicalisés,
00:33:18 qui sont parfois équipés ou armés par leur entourage,
00:33:21 et vont éventuellement même amener sur les lieux de la commission de l'attentat.
00:33:25 Donc on est en face d'un groupe terroriste
00:33:27 qui est derrière ce garçon qui est le IK
00:33:29 et qui est considéré aujourd'hui comme la branche
00:33:32 la plus tournée vers l'international, la plus dangereuse
00:33:35 et la plus violente de ce qui reste de l'État islamique.
00:33:39 Et en plus, c'est un groupe qui a très régulièrement
00:33:42 ciblé la France dans sa propagande,
00:33:44 mais également dans des tentatives d'attaque.
00:33:47 Restez avec nous, bien sûr, Claude Moniquet.
00:33:49 L'aspect sécuritaire vient d'être abordé,
00:33:51 l'aspect de la surveillance du territoire également.
00:33:54 Mais il y a un autre aspect qui est souvent sous-traité,
00:33:58 une forme de déni,
00:33:59 et qui est une question qui est centrale,
00:34:01 c'est la question migratoire, c'est les flux migratoires
00:34:03 et ces personnes qui viennent sur notre territoire.
00:34:05 Oui, et puis je ne dirais pas tous les flux migratoires,
00:34:08 mais la population tchétchène,
00:34:13 mettons les pieds dans le plat,
00:34:15 est une population qui est plus radicalisée que d'autres.
00:34:20 Une partie de la population,
00:34:21 enfin à tous les cas, une partie des...
00:34:22 Voilà, je n'ai pas envie de mon généralisation.
00:34:25 Mais enfin, la réalité, et Claude Moniquet vient de le rappeler,
00:34:27 quand même, les assassins terroristes
00:34:31 de ces deux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard
00:34:33 étaient d'origine de cette région.
00:34:35 Et on a plein de témoignages, en dehors même du terrorisme,
00:34:38 on a plein de témoignages sur un comportement
00:34:40 extrêmement dur et violent de la population tchétchène.
00:34:45 Je voudrais juste te rappeler
00:34:46 comment je suis attaché au droit d'asile.
00:34:48 Mais le droit d'asile, dans l'idée d'origine,
00:34:50 c'est pour accueillir les combattants de la liberté,
00:34:52 pas les ennemis de la liberté.
00:34:54 Et donc...
00:34:55 Aujourd'hui, c'est un droit,
00:34:56 mais combien de fois on l'a dit sur ce plateau
00:34:58 que le droit d'asile était un droit qui était dévoyé,
00:35:01 qui s'était devenu une filière migratoire
00:35:04 et quasi normale et plus exceptionnelle ?
00:35:06 Et la question est de savoir si on considère qu'une population...
00:35:09 C'est vrai que Poutine a tapé très fort sur les tchétchènes
00:35:11 avant d'installer un régime qui lui est, avec des fidèles,
00:35:15 mais qui sont tout à fait tchétchènes
00:35:16 et qui sont eux-mêmes très durs et très...
00:35:18 - Violents. - Très violents.
00:35:21 La question est de savoir si, dans notre droit d'asile,
00:35:23 le fait d'être dans un pays où on subit, effectivement,
00:35:27 la répression d'un pouvoir
00:35:29 entraîne automatiquement l'accueil.
00:35:32 - On a répondu, oui. - En France ou en Europe.
00:35:34 - Pour les tchétchènes, c'est automatique ?
00:35:36 - Je trouve que c'est une question.
00:35:38 - Vu la situation, ils le sont par risque
00:35:41 par rapport à l'opposition politique.
00:35:43 - C'est automatique maintenant, donc, pour les tchétchènes ?
00:35:45 - Non, je ne pense pas que ce soit automatique,
00:35:47 mais tous ceux qui sont arrivés comme réfugiés aujourd'hui...
00:35:50 Et ils sont peu nombreux, les tchétchènes,
00:35:51 on entend quand même beaucoup parler pour une population
00:35:53 qui est, en France, autour de 50 000.
00:35:55 - Oui, c'est ça. - Je vous disais qu'il y a
00:35:57 un véritable déni, on l'a vu ces dernières semaines,
00:35:59 c'est-à-dire que sur des faits, alors que les chiffres sont là,
00:36:04 alors que les faits, il faut être aveugle pour ne pas le voir,
00:36:08 qu'on ne veut pas parler de l'immigration et de la délinquance
00:36:11 sans généraliser, c'est absurde, bien évidemment.
00:36:13 Si on ne peut pas parler du terrorisme et de l'immigration,
00:36:16 il y a également un souci, Charlotte.
00:36:18 - On a un regard aussi très binaire sur les conflits
00:36:22 un peu partout dans le monde, ça a été vrai sur la Tchétchénie.
00:36:24 L'exemple flagrant ces derniers temps, c'est l'Afghanistan.
00:36:27 Les talibans ont pris le pouvoir, on s'est dit,
00:36:28 alors là, pour le coup, c'est situation de guerre.
00:36:30 Donc, quoi qu'il arrive, quelle que soit la situation
00:36:33 administrative d'un afghan, vous ne pouvez pas le renvoyer
00:36:35 aujourd'hui en Afghanistan.
00:36:36 Et on s'est dit, ceux qui veulent partir sont donc des opposants
00:36:39 aux talibans, donc c'est des gentils.
00:36:41 Juste pour information, l'État islamique, par exemple,
00:36:43 est en guerre ouverte avec les talibans.
00:36:45 Je ne sais pas qui est confronté.
00:36:47 - Il y a des talibans qui sont armés dans les réfugiés.
00:36:50 - C'est une question déclarative, mais on est extrêmement naïf
00:36:53 sur la situation et sur les ressorts même du rapport
00:36:56 à la violence et du rapport culturel de manière générale
00:36:58 à la société dans des pays de provenance de gens
00:37:01 qu'on accueille à bras ouverts.
00:37:02 Il y a beaucoup d'imprudence.
00:37:04 - Et saluons les forces de l'ordre et les services
00:37:07 de renseignement qui font un travail formidable
00:37:10 pour éviter justement, et on sent toute la pression
00:37:12 qu'il y a aujourd'hui.
00:37:13 Je crois que le ministre de l'Intérieur parlait de 50 attentats
00:37:16 qui avaient été déjoués depuis 2017.
00:37:19 50 attentats.
00:37:21 On a parlé de la France.
00:37:23 Je voudrais juste qu'on revienne sur un attentat,
00:37:24 s'il vous plaît, Franck, parce que j'ai beaucoup de thèmes
00:37:26 à aborder avec vous.
00:37:28 Je voudrais qu'on parle hier de l'attentat en Allemagne.
00:37:30 Et si je dis attentat, ce n'est pas moi qui le dis,
00:37:32 c'est Olaf Scholz qui a lui-même parlé d'attentat.
00:37:35 Et ce qui me surprend d'autant plus, vous savez,
00:37:38 c'est une attaque au couteau qui a fait six blessés.
00:37:40 Et depuis 24 heures, on est plus en train de parler
00:37:43 du profil extrémiste, d'extrême droite, de l'une des victimes
00:37:49 que de la situation en Allemagne, que de pourquoi il y a eu
00:37:52 cette attaque au couteau, que se passe-t-il en Allemagne,
00:37:56 pourquoi il y a cette fièvre extrémiste des deux côtés
00:38:01 sur le pays et comment on en arrive là.
00:38:05 Je voudrais qu'on voit le sujet de Maxime Legay.
00:38:08 Je le dis aux téléspectateurs, si vous n'étiez pas là hier soir,
00:38:11 les images sont choquantes et on a décidé de ne pas passer
00:38:13 la vidéo, l'intégralité de la vidéo.
00:38:17 Vous verrez des captures d'écran parce que celle qui a été diffusée
00:38:20 sur les réseaux sociaux est juste terrifiante.
00:38:25 Sur ces images d'une violence inouïe, cet individu armé
00:38:29 d'un couteau s'en prend à ses deux hommes ainsi qu'aux forces
00:38:33 de l'ordre avant d'être neutralisé par la police.
00:38:37 Les faits se sont déroulés en plein centre-ville de la ville
00:38:40 de Mannheim, au sud-ouest de l'Allemagne.
00:38:42 Le chancelier Olaf Scholz a condamné cette attaque
00:38:45 et a porté son soutien aux victimes.
00:38:48 Les images de Mannheim sont terribles.
00:38:50 Plusieurs personnes ont été gravement blessées par un agresseur.
00:38:52 Mes pensées vont aux victimes.
00:38:54 La violence est absolument inacceptable dans notre démocratie.
00:38:57 L'auteur doit être sévèrement puni.
00:38:59 Parmi l'une des personnes prises pour cible, un membre
00:39:02 de l'organisation allemande Pax Europa, une association citoyenne
00:39:06 particulièrement critique à l'égard de l'islam.
00:39:10 Le motif de cette agression demeure inconnu.
00:39:13 Les victimes ont été hospitalisées.
00:39:15 Les autorités allemandes n'ont pas encore communiqué sur leur état
00:39:18 de santé ni sur celui de l'assaillant, mais ont assuré
00:39:21 que la situation était désormais sécurisée.
00:39:24 Je me tourne vers vous Pierre-Martinais.
00:39:28 Après cette attaque au couteau, cet attentat selon Olaf Scholz,
00:39:33 ces images qu'on a vues à Mannheim qui se situe au sud de Francfort,
00:39:38 ce sont des images qu'on a pu voir également chez nous.
00:39:41 Mais je le disais, il y a quand même une fièvre extrémiste
00:39:45 plus importante aujourd'hui en Allemagne que peut-être sur notre territoire.
00:39:49 L'Allemagne est imprégnée aussi par l'islam politique
00:39:54 depuis de nombreuses années, notamment avec l'islamisme turc.
00:40:00 Mais au-delà de cette imprégnation islamiste,
00:40:05 je fais encore un parallèle avec le 7 octobre.
00:40:09 Depuis le 7 octobre, ces actes-là sont assez courants
00:40:12 parce que dès l'instant où on va prendre position pour Israël par exemple,
00:40:18 on est forcément contre l'islam.
00:40:19 La victime est quelqu'un qui critique énormément l'islam,
00:40:24 qui est contre l'islamisme,
00:40:26 et donc c'est le résultat de cette prise de position.
00:40:29 Régulièrement, je me fais insulter parce que je prends des positions
00:40:33 contre l'islamisme également.
00:40:35 Moi ce que je voudrais dire c'est que dans la confusion,
00:40:38 dans la confusion, la police s'est jetée sur la victime,
00:40:42 ça peut arriver, et ensuite elle a neutralisé l'assaillant.
00:40:49 Ça peut arriver n'importe où, et je pense qu'en France,
00:40:53 en Angleterre aussi, beaucoup plus tôt, ça peut arriver aussi chez nous.
00:40:57 Merci Pierre-Martiné, mais ça arrive chez nous bien sûr.
00:41:00 Quiconque est allé en Allemagne ces derniers mois dans certaines grandes villes,
00:41:04 et je parlais de Francfort qui est la capitale économique,
00:41:07 voit que, et c'est les témoignages des Allemands sur le terrain,
00:41:12 qui nous disent "en 10 ans, la société a changé".
00:41:17 C'est une autre société avec une part d'immigration très importante.
00:41:23 Vous voulez dire qu'il y aura un grand remplacement en Allemagne ?
00:41:26 Vous avez rencontré des gens d'extrême droite ?
00:41:28 Je n'ai pas rencontré des gens d'extrême droite,
00:41:30 mais je peux vous dire que c'est visible même à l'œil nu,
00:41:35 c'est-à-dire que c'est une société qui a changé.
00:41:38 Et vous avez donc une confrontation civilisationnelle qui peut aboutir,
00:41:43 quand je dis une fièvre extrémiste, parce que vous avez des minorités importantes,
00:41:47 des deux côtés, qui aujourd'hui ne sont pas dos à dos.
00:41:49 Non, je ne les renvoie pas dos à dos, je mets en perspective.
00:41:52 Il y en a qui ont des couteaux et d'autres pas.
00:41:54 Et vous avez raison, mais c'est simplement que je mets en perspective ce qui se passe en Allemagne.
00:41:57 Le danger vraiment, d'ailleurs, je reviens même par rapport à Gio,
00:42:01 par rapport à cela, c'est la propagation, parce qu'on nous regarde cela avec un feu et une exaction.
00:42:06 Encore une fois, l'utilisation d'un couteau, ça fait des mois qu'on en parle ici,
00:42:10 140 attaques au couteau par jour en France.
00:42:12 Il faut aller voir cette statistique sur l'Europe.
00:42:14 Moi, c'est la propagation sur le réseau qui m'inquiète. Pourquoi ?
00:42:17 Parce que c'est exactement ce que cherche le réseau terroriste,
00:42:19 c'est parler au cerveau préoccupant de certaines personnes
00:42:24 pour les pousser à agir comme cela, de façon disséminée un peu partout en Europe.
00:42:28 Et en fait, la grande crainte, même pour les Gio,
00:42:30 ce n'est pas un grand attentat, ce que disait Philippe tout à l'heure,
00:42:32 c'est d'en avoir plusieurs, un à Paris, un en province, un un peu partout,
00:42:37 avec des gars, soi-disant, comme on les appelle depuis des années,
00:42:40 des loups isolés, qui ne sont pas isolés du tout,
00:42:43 qui correspondent tous exactement à la même idéologie.
00:42:46 Et quand je vois cette vidéo qui est horrible, on a vu quelques extraits,
00:42:48 n'oubliez pas qu'elle est horrible pour nous,
00:42:50 mais pas pour malheureusement d'autres jeunes qui fantasment de cela.
00:42:54 Donc, il faut faire très attention, même à l'utilisation des images,
00:42:57 même dans l'expression de l'information, parce que ça touche les jeunes,
00:43:02 qui fantasment de cela.
00:43:03 C'est à la mode, il faut oser le dire aujourd'hui.
00:43:05 – Mais il y a une haine qui est sur les réseaux sociaux décomplexée,
00:43:08 un antisémitisme qu'on peut voir aussi sur les réseaux sociaux décomplexés,
00:43:12 un racisme de manière générale décomplexé.
00:43:15 – Pour revenir en Allemagne, il y a la décision d'Angela Merkel,
00:43:19 au plus fort de la crise migratoire en 2015-2016,
00:43:23 d'accueillir un million de réfugiés venus tout particulièrement de Syrie.
00:43:29 Donc, je pense que dans l'évolution d'un certain nombre de villes en Allemagne
00:43:32 que vous évoquiez, je pense que ça joue son rôle.
00:43:34 – Complètement.
00:43:35 – Deuxième remarque sur l'Allemagne, on est critique en France
00:43:40 sur un certain nombre de manifs pro-palestinienne,
00:43:43 mais qui ne sont pas si nombreuses que ça, on en parlera peut-être tout à l'heure.
00:43:47 En Allemagne, et à Londres aussi, mais en Allemagne,
00:43:50 ces manifs ont été absolument massifs.
00:43:53 – Non mais attendez, en Allemagne, il y avait des manifestations pour des califats ?
00:43:56 – Voilà, exactement, il y a des manifestations religieuses qu'on n'a pas en France.
00:44:01 Donc, il se passe quelque chose en Allemagne qu'on n'a pas en France.
00:44:04 – Il faut dire que le gouvernement allemand a été un allié.
00:44:07 – Peut-être un dernier mot sur ce sujet avec vous, Claude Moniquet,
00:44:11 vous connaissez très bien la région,
00:44:14 et on voit cette montée de l'islamisme chez notre voisin allemand.
00:44:20 – Oui, tout à fait, ce qu'on voit en Allemagne,
00:44:22 on l'a d'ailleurs traité à plusieurs reprises ces dernières semaines sur la chaîne,
00:44:25 on a vu la question des conversions, peut-être pas forcées,
00:44:30 mais en tout cas, oui, forcées, dans certaines écoles,
00:44:33 sous la pression d'une majorité d'élèves musulmans, entre autres à Berlin.
00:44:38 On a vu les défilés à Hambourg pour le califat,
00:44:43 on a effectivement une scène islamiste radicale en Allemagne qui est très importante,
00:44:50 une scène politique inspirée par les chars musulmans,
00:44:53 et puis on a une scène terroriste islamiste qui est importante également,
00:44:56 alors moins qu'en France, il y a eu une douzaine d'attentats en Allemagne,
00:45:02 dont la majorité ont fait très peu de victimes, voire pas de victimes du tout,
00:45:04 uniquement des blessés, sauf l'attentat de décembre 2016 à Berlin,
00:45:10 au marché de Noël de Berlin, qui avait fait 11 morts et 55 blessés.
00:45:13 Mais ce qu'il y a aussi en Allemagne et qu'il n'y a pas en France,
00:45:16 c'est une scène d'ultra-droite, je ne parle pas de l'extrême droite légale,
00:45:19 je ne parle pas des populistes ni de la victime principale de l'attentat d'hier,
00:45:26 mais une ultra-droite forte et extrêmement violente,
00:45:29 qui ces derniers 15 ans s'est rendue coupable de plusieurs attentats,
00:45:32 d'un certain nombre d'attentats qui ont fait plus de 15 morts.
00:45:36 Donc on est dans une polarisation de la politique allemande,
00:45:40 et on est à la fois dans une montée de l'islamisme,
00:45:42 et aussi une campagne politique, une campagne électorale qui a été extrêmement violente,
00:45:47 avec des agressions contre des militants socialistes ou écologistes,
00:45:51 et contre des militants de l'AfD, de l'extrême droite.
00:45:54 Et tout cela, ce qu'on a eu hier, en fait, c'est la rencontre de ces deux violences,
00:45:57 la violence politique qui existe depuis deux mois,
00:46:00 et une violence islamiste qui est présente en Allemagne depuis 15 ans.
00:46:03 Merci beaucoup Claude Monnet, qui très rapidement accélérante, vous vouliez réagir.
00:46:08 Oui, juste pour vous montrer quand même la rapidité que l'individu a réussi à utiliser son couteau,
00:46:13 malgré un dispositif de sécurité de policier qui était déjà présent.
00:46:16 C'est ça qui nous fait craindre le pire,
00:46:19 c'est sur ces terroristes, comme je le disais tout à l'heure, low-cost,
00:46:22 qu'avec un seul couteau, ils peuvent surgir de nulle part et mettre des coups de doigts.
00:46:26 C'est pour ça que les fonctionnaires de police doivent être en pré-riposte réellement.
00:46:31 C'est pour ça qu'on demande un armement adéquat
00:46:34 pour pouvoir justement tout de suite intervenir et neutraliser l'attaque.
00:46:38 L'assaillant bien sûr, et d'ailleurs dans la confusion, c'est ce que disait Pierre Martiney,
00:46:42 le policier d'ailleurs qui est en, malheureusement, entre la vie et la mort,
00:46:45 c'est en éprit à la victime d'abord avant de s'en prendre à l'assaillant.
00:46:49 On revient dans un instant pour la suite de l'heure des pros.
00:46:51 On va remercier Claude Monniquet.
00:46:53 Est-ce qu'on peut remettre plein pot Claude Monniquet s'il vous plaît ?
00:46:56 Petite parenthèse heureuse, vous avez un très joli chat derrière vous, cher Claude.
00:47:01 Il s'appelle comment ?
00:47:02 Elle s'appelle Millie, c'est une femelle Menkoun de 11 ans,
00:47:06 qui est effectivement une petite tigresse.
00:47:08 Ah oui, le Menkoun, ça a un certain poids.
00:47:11 Bon, écoutez, on la salue.
00:47:13 Merci à vous, merci cher Claude Monniquet.
00:47:15 10h sur CNews, Isabelle Puboulot pour l'information.
00:47:22 C'est à vous.
00:47:23 Bruno Le Maire l'assure, il n'y aura pas d'impact sur le quotidien des Français,
00:47:27 malgré la dégradation de la note de crédit de la France,
00:47:30 abaissée à A à moins par l'agence de notation S&P.
00:47:34 Selon la société américaine, le déficit ne pourra donc pas revenir
00:47:37 sous la barre des 3% du PIB d'ici 2027, comme le prévoit le gouvernement.
00:47:42 En Iran, les candidats à la présidentielle anticipée
00:47:44 ont commencé leur inscription jeudi.
00:47:47 La session se terminera lundi.
00:47:49 L'ancien chef du Parlement iranien Ali Larijani
00:47:51 s'est porté candidat pour l'élection du 28 juin.
00:47:54 À 66 ans, il est connu pour ses visions modérées,
00:47:57 notamment en politique étrangère.
00:47:59 Il succédera peut-être à Ebrahim Raisi,
00:48:01 mort le 19 mai dernier dans un accident d'hélicoptère.
00:48:05 Et puis deuxième tentative pour Steyr Lerner de Boeing.
00:48:08 Le vaisseau doit s'envoler vers l'ISS,
00:48:10 avec pour la première fois des astronautes à bord.
00:48:13 Décollage prévu à Cap Canaveral en Floride à midi 25h local.
00:48:18 L'essai au mois de mai avait échoué en raison d'un problème
00:48:21 sur une valve de la fusée.
00:48:22 Le géant Boeing joue sa réputation sur cette mission test
00:48:26 après avoir été ébranlé par des problèmes de sécurité sur ses avions.
00:48:30 Merci chère Isabelle.
00:48:32 On va parler dans un instant des annonces de Joe Biden hier,
00:48:36 qui affirme qu'Israël a proposé un nouvel accord global
00:48:39 de cesser le feu et une trêve de six semaines.
00:48:42 Mais avant cela, je voulais vous parler d'une information
00:48:44 qui est passée complètement sous les radars depuis 24 heures.
00:48:47 Et pourtant, ça pourrait marquer un tournant dans les relations
00:48:51 diplomatiques entre la France et Israël.
00:48:53 Toutes les entreprises israéliennes qui devaient participer
00:48:57 à un salon de la défense, un salon annuel à Paris,
00:49:01 ces entreprises-là ont finalement été annulées,
00:49:04 interdites de participer deux semaines avant le début de ce rendez-vous.
00:49:09 Voyez le sujet de Dunia Tengour, et on en parle juste après,
00:49:12 parce que je le disais, ça peut peut-être être un tournant diplomatique
00:49:15 pour la première fois, une sorte de boycott d'Etat.
00:49:17 Un salon de la défense sans la participation d'Israël.
00:49:22 Ce vendredi, les autorités gouvernementales françaises
00:49:25 ont annoncé l'annulation de la venue à Eurosatory
00:49:28 de près de 74 entreprises israéliennes spécialisées dans l'armement.
00:49:33 Une décision que le ministère français des Armées
00:49:36 a justifiée dans un communiqué.
00:49:38 Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes
00:49:42 sur le salon français dans un contexte où le président de la République
00:49:46 appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah.
00:49:50 Un positionnement qui n'a pas tardé à faire réagir dans l'Etat hébreu.
00:49:54 Sur X, l'ancien chef du gouvernement israélien, Benny Gantz, s'est exprimé.
00:49:58 J'ai discuté avec le Premier ministre français, Gabriel Attal.
00:50:02 J'ai souligné que cette décision allait récompenser au bout du compte le terrorisme
00:50:05 et j'ai demandé à la France de revenir sur cette interdiction.
00:50:08 Une interdiction également déplorée par le Conseil représentatif
00:50:12 des institutions juives de France.
00:50:13 Le CRIF a également demandé aux autorités françaises
00:50:16 de revenir sur cette décision,
00:50:18 la considérant comme une double faute à la fois politique et diplomatique.
00:50:23 Franck Tapieron, pourquoi vous dites "c'est le monde à l'envers" ?
00:50:27 Ça fait des semaines, de toutes les façons que la France malheureusement
00:50:31 commet ce genre d'exactions, je le dis, comme la CPI par exemple.
00:50:34 Soutenir, a priori, Karim Khan, vous savez,
00:50:38 qui veut émettre des mandats d'arrêt pour Galante et Netanyahou,
00:50:44 alors même que la CPI ne s'est pas encore prononcée,
00:50:46 c'est exactement du même akabisme là.
00:50:48 C'est-à-dire qu'en fait c'est un boycott a priori,
00:50:50 c'est-à-dire qu'on décide de boycotter un pays qui se bat,
00:50:54 on parle de terrorisme depuis tout à l'heure,
00:50:55 qui est au front contre le terrorisme,
00:50:57 puisque se battre contre le Hamas quand même,
00:50:59 qui a commis les exactions, l'horreur, le massacre du 7 octobre.
00:51:03 Et au lieu d'aider ce pays à combattre le terrorisme,
00:51:06 alors bien entendu il y a une guerre aujourd'hui qui a été déclarée,
00:51:09 je ne veux pas le refaire mais on en parle tous les jours ici,
00:51:11 mais il faut le répéter quand même,
00:51:13 le Hamas se cache derrière sa population,
00:51:15 ça crée malheureusement trop de victimes civiles,
00:51:17 mais c'est une guerre, c'est les horreurs de la guerre
00:51:18 que l'Israël n'a pas déclenchées.
00:51:19 Et au lieu d'aider ce pays, on le boycotte, on le met au banc,
00:51:24 on anticipe sur la décision du CPI qui va je pense soutenir son procureur.
00:51:28 C'est-à-dire que la France aujourd'hui devient un pays qui boycotte Israël.
00:51:32 Si la France lâche Israël, c'est la première fois.
00:51:36 Ce qui est surprenant Élisabeth,
00:51:41 c'est qu'on est passé,
00:51:44 72 heures ou une semaine après le 7 octobre,
00:51:47 à une volonté de créer une coalition internationale,
00:51:50 c'était les voeux d'Emmanuel Macron.
00:51:52 Ça a duré une heure, je vous félicite de vous le rappeler.
00:51:55 Parce que c'est important de le rappeler.
00:51:57 Une coalition internationale pour venir à bout du Hamas,
00:52:02 à sept mois plus tard,
00:52:03 et après il y a eu une guerre aujourd'hui
00:52:06 avec des conséquences absolument dramatiques sur le terrain,
00:52:09 à aujourd'hui on a un rendez-vous à Paris annuel sur l'armée,
00:52:15 où on dit "les entreprises israéliennes, non merci".
00:52:17 Ce qui me gêne, c'est la lâcheté qu'il y a derrière cette décision.
00:52:21 - Pourquoi vous dites "la lâcheté" ?
00:52:22 - Pourquoi Emmanuel Macron n'est pas allé à la manif sur l'antisémitisme ?
00:52:25 Ce qui d'ailleurs, c'est la raison qu'il a donnée,
00:52:28 parce qu'il est garant de l'unité des Français,
00:52:30 d'où le fameux dessin de Ranson,
00:52:32 je suis aussi le président des antisémites.
00:52:35 Ensuite, les frappes sur Rafa étaient encore,
00:52:39 on venait de les apprendre, si vous voulez, cette fameuse frappe,
00:52:43 on ne savait pas encore ce qui s'était passé,
00:52:45 qu'Emmanuel Macron fait une déclaration,
00:52:47 cessez le feu immédiat, etc.
00:52:49 En réalité, il cède parce qu'il a peur de ses banlieues.
00:52:53 Au lieu de dire la vérité aux gens,
00:52:55 au lieu de dire "écoutez, oui,
00:52:57 on peut tout à fait critiquer la conduite de la guerre par Israël,
00:53:01 on a parfaitement le droit de le faire,
00:53:03 Israël ne doit pas être un État qui serait immunisé contre toute critique",
00:53:08 il va complètement dans le sens de l'émotion.
00:53:10 C'est-à-dire, là où on attend d'un chef d'État,
00:53:12 si vous voulez, qu'il fasse prévaloir la raison,
00:53:15 eh bien, il tourne au gré de l'émotion publique.
00:53:17 - Bernard Maumou.
00:53:17 - Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
00:53:19 Je suis d'accord avec vous sur le boycott sur le salon,
00:53:22 je trouve ça extrêmement discutable et critiquable.
00:53:27 En revanche, on ne peut pas dire que la France lâche Israël.
00:53:30 Il y a quand même, au niveau diplomatique,
00:53:33 du point de vue de la France comme du point de vue des États-Unis,
00:53:36 des demandes réitérées au gouvernement israélien
00:53:40 d'aller vers un accord,
00:53:42 d'aller vers un cessez-le-feu en échange des otages.
00:53:45 Et c'est quand même une position française
00:53:48 qui est constante depuis des semaines et des semaines,
00:53:50 au même titre que les États-Unis.
00:53:51 - Mais sur Rafa.
00:53:52 - Et sur Rafa en particulier.
00:53:54 Et donc, on peut considérer aussi que le gouvernement israélien
00:53:58 n'a pas toujours été très coopératif dans ce sens.
00:54:00 - Mais vous avez entendu les...
00:54:02 - On est bien.
00:54:02 - Vous savez que sur Rafa, il y a quand même aujourd'hui,
00:54:05 si vous voulez, on a quand même des éléments qui laissent penser
00:54:07 que si le Hamas n'avait pas mis un dépôt de munitions
00:54:10 et de roquettes juste à côté d'une population civile,
00:54:12 le drame auquel on agissait...
00:54:14 - Oui, mais attendez, la contre-enquête permet aussi
00:54:18 de déterminer que la frappe qui a touché,
00:54:22 la frappe initiale n'était pas à 2 km de ce corridor
00:54:27 ou ce couloir humanitaire.
00:54:28 Et donc, finalement, les déclarations des deux parties
00:54:33 sont à prendre avec énormément de...
00:54:35 - Oui, mais je dis que justement...
00:54:36 - J'ai bien compris, Franck, bien sûr.
00:54:39 - Vous avez raison, je dis justement,
00:54:40 parce qu'on n'a pas encore les éléments,
00:54:42 dire au bout d'une heure, au bout d'une heure,
00:54:45 s'enfermer l'hôpital.
00:54:46 - Excusez-moi, si les autorités européennes et américaines
00:54:51 ont dit "n'attaquez pas Rafa",
00:54:53 il y avait peut-être des raisons,
00:54:55 parce que ce genre de drame, qui est complexe,
00:54:57 je vous l'accorde, est presque inévitable.
00:54:58 - Vous avez parlé du "cessez le feu",
00:55:00 c'est intéressant, parce que de l'accord global,
00:55:02 vous parlez de ça, Philippe Guybert, des Etats-Unis,
00:55:04 qui poussent à ce qui est aujourd'hui une sorte de
00:55:07 "cessez le feu" pendant un certain temps dans la bande de Gaza.
00:55:11 C'est intéressant de voir que c'est hier Joe Biden
00:55:13 qui prend la parole pour l'annoncer,
00:55:17 qui affirme vendredi qu'Israël a proposé
00:55:19 un nouvel accord global de "cessez le feu".
00:55:21 Je vous laisse écouter Joe Biden,
00:55:23 en échange, bien sûr, sous condition,
00:55:25 et il y a une condition qui est majeure,
00:55:26 c'est la libération des otages.
00:55:28 - Mais pas de tous les otages, vous le verrez.
00:55:29 C'est ça qui a le jeu.
00:55:30 - Écoutez Joe Biden, s'il vous plaît.
00:55:34 - Israël a offert une nouvelle proposition.
00:55:39 Il s'agit d'une feuille de route pour arriver à un "cessez le feu"
00:55:41 et le retour de tous les otages.
00:55:45 Voilà ce qu'elle comprend.
00:55:48 D'abord, un "cessez le feu" complet
00:55:50 et un retrait des forces israéliennes des territoires de Gaza.
00:55:54 Le retour des otages, y compris les femmes et les personnes blessées,
00:55:57 contre des prisonniers palestiniens.
00:56:01 Nous voulons le retour des otages chez eux.
00:56:07 Il est temps de passer à une nouvelle étape,
00:56:08 de ramener les otages à la maison.
00:56:10 Que la souffrance s'arrête.
00:56:12 Il est temps que cette guerre s'arrête.
00:56:16 - Et Barack Obama a également réagi
00:56:18 après cette déclaration de Joe Biden sur les réseaux sociaux.
00:56:21 Aujourd'hui, le président Biden a présenté un plan clair,
00:56:23 réaliste et juste pour établir un "cessez le feu" immédiat,
00:56:25 et mettre fin à la guerre à Gaza.
00:56:27 Un plan qui garantit la sécurité d'Israël,
00:56:29 rend les otages pris le 7 octobre à leurs familles,
00:56:31 augmente l'aide à Gaza et soulage les souffrances des civils palestiniens,
00:56:34 et engage les Israéliens et les palestiniens, les pays arabes
00:56:38 et la communauté internationale dans son ensemble
00:56:40 dans le processus de reconstruction de Gaza.
00:56:44 - Quand on parle d'otages, en fait c'est un vœu pieux tout cela.
00:56:49 On sait très bien qu'il y a eu énormément de négociations pour l'instant,
00:56:52 et le Hamas a quand même tout rejeté.
00:56:54 Et puis, quels otages ?
00:56:56 Apparemment, ils essayent de libérer les femmes et les enfants.
00:57:02 - Ce ne seraient pas les 120 otages ?
00:57:04 - Non, mais encore une fois, les 120 otages à mort.
00:57:07 Est-ce que vous savez, le Hamas le dit, il l'a dit d'ailleurs,
00:57:09 - 120 otages reportés disparus.
00:57:10 - Il ne gère pas tous les otages.
00:57:12 Il y a des otages qui ont été vendus à des factions,
00:57:15 parce qu'il y a énormément de tribus, de l'Islamique, etc.
00:57:18 Et du djihad islamique.
00:57:20 Il faut savoir qu'aujourd'hui, si le Hamas gérait tous les otages,
00:57:23 ça serait un peu plus facile d'imaginer une probable négociation.
00:57:27 Mais là, il ne gère rien du tout.
00:57:28 Donc encore une fois, il faut savoir,
00:57:29 combien sont encore en vie ?
00:57:31 Combien sont libérables ?
00:57:32 Est-ce qu'ils vont libérer les militaires avec les civils,
00:57:34 avec les femmes et les enfants ?
00:57:35 Il y a une telle interrogation là-dessus que moi, je serais très prudent là-dessus.
00:57:40 Puis le Hamas, pour l'instant, refuse tout.
00:57:42 - La question, c'est de savoir si le Hamas sera à la fin au pouvoir al-Qaïda.
00:57:45 Mais ça, on ne peut pas vous le dire maintenant.
00:57:46 - Je constate en revanche que, par exemple,
00:57:50 Rima Hassan, qui a été très présente et très véhémente sur les réseaux sociaux,
00:57:54 n'a rien dit pour l'instant sur cette volonté d'accord global
00:57:59 - Ce n'est pas bon pour elle, c'est pas une femme de paix.
00:58:02 - Mais attendez, je ne sais pas si on a conscience
00:58:05 de ce qu'on a vécu cette semaine du côté politique
00:58:08 et des mobilisations nombreuses et des actions qui ont pu avoir.
00:58:13 Ça a commencé, je crois, mardi ou lundi à l'Assemblée nationale.
00:58:17 Il y a eu cette altercation entre le député Guiraud et le député Habib.
00:58:22 Et puis, le goût de cette volonté de bordélisation du pays,
00:58:29 de soulèvement du pays, c'est quand même la volonté de manifester
00:58:35 au pied d'une chaîne privée qui a juste voulu interviewer un chef d'État
00:58:40 avec un appel d'une candidate européenne à saboter une émission de l'intérieur
00:58:48 en disant aux stagiaires et aux journalistes présents
00:58:51 de saboter l'émission.
00:58:52 C'est juste une opération de sabotage avec un ciblage,
00:58:56 une photo de l'ancien président du groupe, monsieur Pélisson,
00:59:00 qui n'est même plus sur TF1, en disant c'est lui le responsable
00:59:03 de ce qui est en train de se passer.
00:59:04 Voyons cette semaine de toutes les outrances et on en parle juste après.
00:59:08 Un drapeau palestinien tenu à bout de bras par le député insoumis Sébastien Delogu.
00:59:17 L'image, inédite dans l'hémicycle, provoque un tollé à l'Assemblée.
00:59:22 Jusqu'à saisine du bourreau, c'est inadmissible.
00:59:26 Suspension de séance, puis sanction contre le député marseillais,
00:59:29 exclut 15 jours, punition la plus sévère possible.
00:59:34 Quelques heures plus tard, c'est au réolé d'une sanction vécue
00:59:36 comme une victoire que Sébastien Delogu rejoint la manifestation parisienne
00:59:40 en soutien à Gaza, accueillie comme une star par une foule
00:59:44 qui hurlera plus tard sa détestation de Meyer Habib.
00:59:48 Le député, ciblé aussi dans les couloirs de l'Assemblée.
00:59:51 Un échange tendu avec David Guiraud.
00:59:54 Les deux hommes à deux doigts d'en venir aux mains.
00:59:57 La semaine insoumise, marquée aussi par ce contraste.
01:00:01 Contraste entre l'émotion affichée devant les caméras pour les morts à Rafah
01:00:05 et l'ambiance pour le moins festive du Canal Saint-Martin.
01:00:09 Soirée techno organisée par El Efi, avec pour thème la Palestine.
01:00:13 Entre les tweets provocateurs de Rima Hassan et les agitations de Jean-Luc Mélenchon,
01:00:21 il y eut aussi le flop de la projection d'un film sur Gaza
01:00:24 à l'initiative du député Émeric Caron.
01:00:26 Seulement une quinzaine d'éluïes assistent.
01:00:29 L'insoumis, visiblement déçu, évoque une assemblée indigne.
01:00:33 Et puis, pour clore cette semaine de toutes les outrances,
01:00:36 il y a cette mobilisation devant les locaux de TF1.
01:00:39 Les insoumis, multipliant les appels au boycott,
01:00:42 voire même au sabotage de la chaîne de télévision,
01:00:45 pour le simple fait d'avoir réalisé une interview
01:00:48 du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
01:00:52 - Voilà pour le sujet de Thomas Bonnet qui est complet.
01:00:57 Salarié et stagiaire du groupe TF1, prenez vos responsabilités,
01:01:01 sabotez cette émission.
01:01:02 Voilà ce qu'avait dit Rima Hassan.
01:01:05 Quel regard vous portez sur cette séquence-là, Charlotte Dornelas ?
01:01:08 - Un mauvais regard.
01:01:11 - Moi, j'ai dit, en fait, il y a trois jours déjà,
01:01:14 on n'avait pas tout l'ensemble du truc.
01:01:15 J'ai dit, j'ai envie de pleurer globalement.
01:01:17 En fait, vraiment, j'ai mal au cœur en voyant tout ça.
01:01:23 Il y a un conflit étranger, déjà pour commencer,
01:01:26 avec une implication, en l'occurrence, de civils pris en otage,
01:01:29 dont certains sont français dans l'histoire.
01:01:31 C'est vraiment ce qui nous lie à ça.
01:01:33 Il y a une souffrance inénarrable que l'on voit arriver de rafales,
01:01:36 de gens qui souffrent le martyr, qui sont en enfer à l'heure où on parle,
01:01:40 qui sont pris en plus avec sur la question de leur avenir.
01:01:42 Est-ce que le Hamas va récupérer ou pas le terrain sur lequel ils vivent ?
01:01:47 Est-ce qu'ils vont vivre sous les bombardements ?
01:01:49 Et pendant combien de temps ?
01:01:51 Il y a de la souffrance absolument partout.
01:01:53 Et on a là une espèce de manipulation politique,
01:01:56 des hurlements dans les couloirs de l'Assemblée,
01:01:58 des invectives entre personnes qui portent l'écharpe
01:02:01 avec le drapeau de mon pays, en l'occurrence.
01:02:03 Vraiment, j'avais envie de pleurer.
01:02:04 C'est tout.
01:02:06 De bout en bout, parce que je ne vois pas à un moment,
01:02:08 une seconde dans cette semaine,
01:02:10 qui est défendue correctement parmi les gens qui souffrent.
01:02:13 Mais vraiment, je ne le vois pas.
01:02:15 Je l'entends complètement.
01:02:16 Je pense également à Axel Rondre, aux forces de l'ordre,
01:02:19 parce que vous êtes sur un fil.
01:02:21 C'est-à-dire que vous avez conscience que s'il y a un drame
01:02:25 qui se produit pendant cette mobilisation, ça peut faire basculer le pays.
01:02:29 C'est-à-dire que, je le dis aux téléspectateurs,
01:02:31 lorsqu'il y a eu cette mobilisation sauvage,
01:02:34 ou du moins cette manifestation,
01:02:35 je ne crois pas qu'elle ait été demandée en préfecture,
01:02:42 que tout soit bien réglé.
01:02:44 Certains ont voulu aller sur le périphérique,
01:02:47 aux alentours de 19h.
01:02:50 Tous ceux qui connaissent la région parisienne ou qui ont pris le périph',
01:02:52 vous êtes à 70 km/h sur le périph', vers 19h,
01:02:56 ou alors à 10 km/h parce qu'il y a des bouchons,
01:02:58 mais là, il s'avère qu'il y avait du monde.
01:02:59 Et vous, les forces de l'ordre,
01:03:00 les brigades de répression de l'action volante,
01:03:02 ont réussi finalement à repousser ces gens qui allaient sur le périph'.
01:03:07 Oui, effectivement, on a été pleinement mobilisés sur cette semaine
01:03:11 par rapport à ces mouvements de revendication,
01:03:13 souvent anarchistes,
01:03:14 puisqu'il y a eu, comme vous avez dit, des manifestations sauvages
01:03:18 et l'envahissement de l'ouvrage du périphérique,
01:03:22 qui est vraiment quelque chose d'extrêmement dangereux,
01:03:25 que ce soit pour les manifestants,
01:03:26 mais aussi pour les fonctionnaires de police,
01:03:28 qui sont arrivés rapidement pour mettre un terme
01:03:31 à ce blocus du périphérique.
01:03:34 Des individus extrêmement déterminés
01:03:36 qui se sont bien évidemment pris aux forces de l'ordre.
01:03:39 Les collègues de la Bravem,
01:03:42 on voit l'utilité de ce service
01:03:44 parce qu'ils se sont déplacés extrêmement rapidement en moto.
01:03:47 Ça permet effectivement de slalomer sur les véhicules
01:03:52 pour arriver vraiment le plus rapidement possible.
01:03:55 On a été obligés d'utiliser des manières lacrymogènes.
01:03:57 Là, on le voit à l'image, c'est-à-dire qu'ils se mettent pour protéger,
01:04:01 en tous les cas pour éviter qu'il y ait un manifestant
01:04:03 qui n'arrive sur le périphérique.
01:04:06 – Tout à fait, donc c'est grâce à la Bravem.
01:04:09 – C'est à cause des violents,
01:04:10 à cause de ceux qui prônent le racisme systémique,
01:04:13 qui aujourd'hui, on a aussi la possibilité,
01:04:16 vous parlez d'anarchistes, ce n'est pas que de l'anarchisme,
01:04:18 c'est aussi de l'antisionisme, avec parfois de l'antisémitisme.
01:04:23 – Moi juste, par rapport à ce que disait Charlotte,
01:04:25 moi je partage complètement ça,
01:04:27 il y a quelque chose qui me fait énormément de peine,
01:04:29 c'est que maintenant, quand je vois un drapeau palestinien,
01:04:32 je ne pense pas d'abord ce que je devrais faire aux civils palestiniens,
01:04:36 je pense antisémitisme.
01:04:38 Pourquoi ? Parce que ce drapeau a été brandi dans des manifestations
01:04:42 pour couvrir autre chose que la défense de la Palestine,
01:04:45 c'était la défense de la Palestine de la mère au Jourdain,
01:04:47 c'est-à-dire la destruction des failles.
01:04:49 J'ai une amie de gauche qui a été faire un petit tour
01:04:52 au Manif Place de la République,
01:04:53 elle m'a dit "j'ai entendu des choses, on va faire payer les juifs".
01:04:57 Donc si vous voulez, je suis d'accord là-dessus,
01:05:00 je trouve que l'arraisonnement de la cause palestinienne par ces gens est terrible.
01:05:04 – Oui, mais vous ne pouvez pas laisser justement cette prise idéologique
01:05:11 et que ce drapeau il représente un peuple,
01:05:14 il représente aussi un peuple opprimé.
01:05:16 – Je suis d'accord avec vous et que Rima Hassan et tous ses amis
01:05:22 déshonorent la cause palestinienne.
01:05:23 – Complètement. – Soyons clairs.
01:05:25 – Mais vous imaginez cette capacité en quelques heures
01:05:27 de rassembler autant de personnes ?
01:05:29 Parce qu'on dit c'est une minorité, c'est pas…
01:05:31 – Moi je trouve que ce n'est pas des succès.
01:05:32 – Ah bon ? En deux heures de rassembler des milliers de personnes
01:05:36 au pied d'une tour de…
01:05:36 – Vous trouvez que c'est des succès par rapport à ce qu'on a vu à Londres ?
01:05:40 Ou en Allemagne ?
01:05:41 – On est sur des journalistes…
01:05:42 – Des dizaines de milliers de personnes ?
01:05:43 – Je ne pense pas que vous ayez vu l'image,
01:05:45 c'est-à-dire que vous avez une responsable politique
01:05:48 qui n'est même pas encore élue, qui appelle à se mobiliser,
01:05:53 vous avez une tour TF1 qui a été complètement barricadée
01:05:56 avec des journalistes.
01:05:57 Moi je me mets à la place, rien que d'en parler j'en ai des fous-choses,
01:06:00 c'est-à-dire je me mets à la place des journalistes qui sont dans la tour,
01:06:03 qui disent "qu'est-ce qui est en train de se passer ?"
01:06:05 – Mais ils pensaient que Netanyahou était dans la tour,
01:06:07 n'oubliez pas qu'il y a certains manifestants,
01:06:09 et on l'a vu sur les réseaux,
01:06:10 qui pensaient que Bibi Netanyahou était dans la tour.
01:06:12 Donc vous imaginez, c'est en ça que je suis d'accord avec Philippe.
01:06:14 – Oui mais sinon on bascule dans l'irrationnel.
01:06:15 – Oui on bascule dans l'irrationnel,
01:06:16 moi ce qui me fait le plus peur c'est l'association,
01:06:18 ce que tout le monde disait,
01:06:20 l'association du drapeau et de l'écharpe bleu, blanc, rouge,
01:06:23 avec ce drapeau palestinien qui ne symbolise plus la cause palestinienne,
01:06:26 et surtout cette démarche, cette attitude anti-républicaine.
01:06:30 Ce qu'il y a d'incroyable, quand je pense encore à quelques années
01:06:32 à Jean-Luc Mélenchon qui disait "la République c'est moi",
01:06:35 la République c'est ça,
01:06:36 la République c'est d'appeler à bloquer une chaîne de télé,
01:06:39 c'est d'appeler à la non-longue liberté d'expression.
01:06:41 On oublie Emmanuel Macron,
01:06:43 on oublie que Rimerasa l'a menacé Emmanuel Macron
01:06:45 de débarquer à l'Elysée pour lui faire comprendre,
01:06:47 lui reprendre la raison.
01:06:48 - Ce qui me surprend également sur ces 48 dernières heures,
01:06:52 c'est, vous avez parlé de l'acheter tout à l'heure
01:06:55 sur l'histoire des entreprises boycottées,
01:06:57 là c'est le silence médiatique et politique,
01:07:00 il y a eu très peu de condamnations, très très peu,
01:07:03 c'est la peur, c'est la peur au bord.
01:07:05 - David Guiraud, David Guiraud, David Guiraud !
01:07:07 - Je ne sais pas pourquoi vous parlez de David Guiraud.
01:07:09 Merci à tous les cinq,
01:07:10 c'était un plaisir d'être avec vous,
01:07:13 merci aux équipes qui ont préparé cette émission.
01:07:16 Dans un instant, c'est Brigitte...
01:07:17 - C'est très court.
01:07:18 - Très court ?
01:07:19 - Oui, ça passe vite.
01:07:20 - Trop vite.
01:07:21 - Mais très bon, mais très bon.
01:07:22 Brigitte Millaud, dans quelques instants,
01:07:26 Brigitte nous dira pourquoi 90% des femmes
01:07:29 ont de la cellulite et nous donnera les bons conseils.
01:07:32 - C'est sympa, alors vraiment, regardez !
01:07:35 - Moi je trouve que c'est intéressant.
01:07:37 - Pourquoi 90% des hommes ont un peu d'embonpoint ?
01:07:40 - Ah ça recommence !
01:07:41 - Non, on ne voit pas du tout toi.
01:07:42 - On n'a pas de cellulite.
01:07:43 - On a des chances.
01:07:44 - Mais tous les samedis matin,
01:07:45 Philippe attaque Eliott sur son poitrine.
01:07:46 - C'est une auto-critique, Charlotte.
01:07:47 - Non mais faites attention,
01:07:48 les gens vont croire que vous avez un problème avec moi.
01:07:49 - Pas du tout, au contraire.
01:07:50 - Et avec mon ventre, surtout.
01:07:51 Merci à tous les cinq,
01:07:52 Brigitte Millaud dans un instant,
01:07:53 et on se retrouve ce soir face à Mathieu Bocoté,
01:07:54 lors des Pro 2 bien sûr.
01:07:55 On parlera longuement de l'affaire De Pardieu.
01:07:56 - C'est un peu comme ça,
01:07:57 on a un peu de temps pour la fin.
01:07:58 - C'est un peu comme ça,
01:07:59 on a un peu de temps pour la fin.
01:08:00 - C'est un peu comme ça,
01:08:01 on a un peu de temps pour la fin.