• il y a 7 mois

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00:00 à 18h pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
00:03 Après une vague de témoignages sur les réseaux sociaux autour du hashtag
00:06 du mot dièse #MeTooHospital, associations professionnelles de santé, étudiants en médecine
00:11 manifesteront devant le ministère de la Santé.
00:14 Ils entendent soutenir les victimes mais aussi dénoncer l'impunité dans le milieu médical.
00:19 En Inde, les services météo viennent d'enregistrer un record de température 49°9
00:24 enregistré dans la capitale New Delhi.
00:27 Quasiment 50° donc, le pays étouffe, le dérèglement climatique y entraîne des vagues de chaleur
00:32 plus longues, plus fréquentes et plus intenses.
00:35 Restez avec nous, place aux 8h30.
00:37 France Info, Salia Braklia et Jérôme Chapuis reçoivent ce matin François-Xavier Bellamy,
00:41 tête de liste Les Républicains aux élections européennes du 9 juin.
00:54 Bonjour François-Xavier Bellamy.
00:56 Dublin, Madrid, Oslo, trois pays reconnaissent depuis hier l'état de Palestine.
01:00 Emmanuel Macron propose de suivre le mouvement, je cite,
01:04 "à un moment utile et pas sous le coup de l'émotion".
01:07 Est-ce que vous pensez pareil ?
01:09 Non, je ne crois pas que ce soit aujourd'hui un moment utile pour reconnaître un état de Palestine.
01:14 Je crois qu'il faudra un jour une solution à deux états.
01:17 Il me semble que c'est le seul chemin pour parvenir à la paix dans cette région.
01:20 La paix qui est évidemment l'objectif tant attendu et tellement nécessaire.
01:24 Mais aujourd'hui, reconnaître l'état de Palestine, c'est en réalité d'abord une forme de fiction
01:30 et surtout c'est donner raison à ceux qui ont déclenché cette spirale de la violence le 7 octobre,
01:36 c'est-à-dire au Hamas.
01:38 Ce n'est pas une forme de fiction pour certains des pays européens que je viens de citer.
01:42 Emmanuel Macron dit "il faut attendre".
01:44 Il faut attendre à un moment utile.
01:46 Quel est l'état qu'on reconnaît ? Quelle est l'autorité qui aujourd'hui incarne cet état ?
01:50 C'est là où il y a évidemment un geste que tout le monde reconnaît comme étant symbolique.
01:54 Mais est-ce que c'est ce symbole qui va arrêter la violence ?
01:57 Je ne le crois pas, d'abord.
01:58 Et deuxièmement, je le redis, pour moi c'est donner une forme de raison
02:04 à ceux qui le 7 octobre ont déclenché cette attaque.
02:07 Parce que tout le monde le sait, ces trois capitales n'auraient pas reconnu l'état de Palestine
02:12 s'il n'y avait pas eu cette spirale de la violence qui emporte aujourd'hui toute la région.
02:16 Et les civils palestiniens qui sont victimes de cette violence,
02:19 et nous devons tous évidemment porter la nécessité de les défendre
02:23 et de sortir immédiatement de cet incroyable embrasement.
02:28 Les civils palestiniens sont d'abord les otages du Hamas
02:31 qui a choisi d'en faire des boucliers humains dans la guerre qu'ils mènent contre l'existence même d'Israël.
02:36 François-Xavier Bellamy, l'idée de ces trois pays c'est de trouver une solution politique au conflit.
02:41 Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol, dit que c'est une nécessité
02:44 pour parvenir à la paix. Pour vous, il se trompe.
02:47 Mais aujourd'hui, encore une fois, nous nous demandons depuis des mois
02:51 un cessez-le-feu humanitaire. Parce qu'il faut que ce cessez-le-feu intervienne
02:54 pour faire sortir de l'enfer les populations civiles de Gaza et aujourd'hui de Rafah.
02:59 Ça n'a pas lieu, mais c'est ça le sujet majeur aujourd'hui.
03:03 La solution politique, elle viendra quand il y aura des acteurs politiques à même de discuter.
03:07 Aujourd'hui, vous voulez discuter avec qui ? Avec le Hamas ?
03:10 Le principe même du Hamas, c'est la destruction d'Israël.
03:13 Il ne peut pas y avoir de solution à deux États avec des gens qui croient qu'en réalité,
03:17 cet État, et d'ailleurs, je le dis parce que c'est ce qui nous concerne le plus,
03:21 il y a aujourd'hui des gens en France, il y a des forces politiques en France
03:25 qui se font l'écho de cette revendication, qui se font l'écho de cette propagande.
03:30 Quand j'entends Rima Hassan dire qu'Israël...
03:33 - ...candidate sur le Céléphi aux européennes.
03:35 - Israël est une monstruosité, dit-elle.
03:37 C'est donc l'existence même d'Israël. Et pour elle, une monstruosité.
03:42 - Elle parle des gouvernants et elle dit qu'elle met à part la révolution.
03:46 - Non, elle dit, pardon, c'est sa phrase, maintenant il faut arrêter de biaiser.
03:49 Parce qu'à chaque fois, c'est la même chose.
03:51 À chaque fois, on lance une énorme provocation, une insulte,
03:55 une forme de violence inouïe dans le débat public,
03:58 et ensuite on se trouve des raisons de l'avoir fait.
04:00 Non, Mme Hassan doit assumer ce qu'elle dit, elle a dit "Israël est une monstruosité",
04:03 comme elle a brandi le drapeau palestinien sur les réseaux sociaux en disant
04:07 "Nous étions là avant vous, nous serons là après vous".
04:09 Qu'est-ce que ça veut dire ?
04:10 Sinon le fait que Mme Hassan est d'accord avec le Hamas,
04:13 elle est d'accord avec l'Iran,
04:14 elle est d'accord avec tous les sponsors du terrorisme islamiste international
04:17 pour dire qu'il faut qu'Israël disparaisse.
04:19 Eh bien cela, si c'est ça les interlocuteurs politiques pour avoir une solution négociée,
04:23 je crois que c'est évidemment une faute absolue.
04:25 - Juste d'un mot, on a bien compris que le moment n'était pas venu pour vous
04:27 pour la reconnaissance de l'État de Palestine,
04:28 mais est-ce que le moment est venu à ce moment-là
04:30 pour la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël,
04:34 ce que soutient le patron des Républicains, Éric Ciotti ?
04:37 - Le moment est venu pour la principale chose que nous disons avec Éric Ciotti, avec les Républicains,
04:43 le moment est venu pour un cessez-le-feu humanitaire.
04:45 C'est ça la chose qui doit nous préoccuper le plus.
04:47 - On ne comprend pas, pardon pour le parallélisme des formes,
04:49 mais si le moment n'est pas venu pour la reconnaissance de l'État palestinien,
04:52 pourquoi est-ce que la reconnaissance de Jérusalem
04:55 comme capitale de l'État d'Israël serait un pas vers la paix ?
04:58 - Parce qu'on voit qu'aujourd'hui Israël est devant un défi de survie,
05:01 devant une menace existentielle.
05:02 Vous avez les forces politiques, je le répète, en France,
05:05 je pense à LFI mais aussi le Parti Socialiste,
05:07 qui a demandé, il y a seulement quelques semaines,
05:11 l'embargo sur les armes à destination d'Israël,
05:13 quelques jours seulement avant l'attaque massive de l'Iran,
05:16 qui a frappé le territoire israélien.
05:18 On voit bien qu'aujourd'hui, dans ce conflit, il y a une asymétrie évidente.
05:23 Si le Hamas dépose les armes et libère les otages, c'est la fin de la guerre.
05:29 Mais si Israël dépose les armes, c'est la fin d'Israël.
05:33 Nous nous disons que nous n'avons pas le droit
05:35 à créer une égalité ou une forme,
05:39 à mettre sur le même plan, dans une sorte de relativisme infâme,
05:43 une organisation terroriste et un Etat démocratique.
05:46 - Donc Israël a raison de ne pas respecter la décision
05:48 de la Cour internationale de justice, qui lui a demandé la semaine dernière
05:51 de cesser les bombardements dans la bande de Gaza.
05:54 - Mais qui provoque ces bombardements ?
05:55 Nous nous disons depuis le début, Israël a le devoir de se défendre
05:58 dans le respect du droit international.
05:59 Et là aussi, notre position n'a jamais varié.
06:02 Qui provoque ces bombardements sinon ?
06:03 Le Hamas qui continue de tirer sur le territoire israélien
06:06 depuis les territoires qu'il occupe, parce que c'est en réalité la véritable occupation,
06:12 et qui menace le territoire d'Israël tous les jours,
06:15 pour provoquer cette réponse.
06:17 - Je vous pose la question, François-Xavier Bellamy,
06:19 parce que ça vous a ému ce qui s'est passé à Arafat ?
06:23 - Mais évidemment ! Non seulement ça m'émeut, mais ça me révolte
06:26 que des populations civiles soient aujourd'hui dans cette situation d'enfer,
06:30 depuis des mois, c'est un drame absolu.
06:32 Mais je le redis, on ne sortira pas de ce drame
06:35 si on ne regarde pas en face quelle est sa cause réelle.
06:37 Et sa cause c'est que Ismail Haniyeh, qui est le leader du Hamas,
06:41 qui lui est d'ailleurs confortablement bien loin de Gaza,
06:44 il dit, quelques jours après le 7 octobre, en parlant des civils palestiniens,
06:49 il dit "nous avons besoin du sang des vieillards, des femmes, des enfants
06:53 pour réveiller en nous l'esprit révolutionnaire".
06:56 C'est ça le Hamas, c'est une organisation terroriste
06:59 qui utilise ses populations civiles comme un bouclier humain.
07:01 - Entre temps, pour François-Xavier Bellamy, il y a 7 mois de guerre,
07:03 un peu plus de 7 mois de guerre, des dizaines de milliers de morts du côté palestinien.
07:08 Vous, vous considérez que la réponse israélienne est toujours proportionnée
07:13 malgré les mises en garde des institutions internationales ?
07:15 - Non, moi je ne suis pas à même...
07:18 Je dis qu'Israël doit se défendre dans le respect du droit international,
07:22 je ne suis pas à même d'en juger.
07:23 Mais Israël est une démocratie, ça fait aussi une grande différence.
07:26 Et il y a un débat en Israël sur la proportionnalité de cette réponse.
07:31 Et il y a des dirigeants qui sont responsables, comme tout dirigeant démocratique,
07:35 qui sont responsables devant leur peuple et qui sont responsables devant le droit.
07:39 Ce que nous disons simplement, c'est qu'Israël, il faut le répéter
07:42 parce que certains semblent l'avoir oublié, a le droit de se défendre aujourd'hui.
07:45 Et vous évoquez la position d'Emmanuel Macron, je crois qu'il faudrait sans doute
07:49 qu'il y ait un débat au sein de la majorité sur cette question.
07:51 Parce que, pardon, mais les voix sont pour le moins dissonantes.
07:54 On a le président de la République qui dit oui à la reconnaissance d'un État de Palestine,
07:58 mais pas maintenant.
07:59 On a la tête de liste de la majorité présidentielle qui dit non.
08:03 Et en même temps, son numéro 2, qui dit oui, il faudrait le faire maintenant.
08:06 Bernard Guetta qui est numéro 2 sur cette liste.
08:08 Alors, sur un sujet aussi important, on n'a pas droit au "en même temps"
08:11 parce qu'on risque évidemment de donner raison au pire.
08:14 François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes,
08:17 est avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
08:18 On vous retrouve juste après le Fil Info, 8h40.
08:21 Mathilde Romagnan.
08:23 Levé de l'interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie,
08:27 l'accès aux réseaux sociaux n'était plus possible depuis le 15 mai.
08:30 Face aux émeutes dans l'archipel, l'état d'urgence a été levé hier.
08:34 La plateforme est donc de nouveau accessible.
08:36 La mesure visait à limiter les contacts entre les émeutiers.
08:40 Contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la médecine,
08:43 un rassemblement est prévu ce soir devant le ministère de la Santé à Paris.
08:47 Syndicats et associations appellent à manifester à partir de 18h.
08:51 En France, près d'un tiers des défibrillateurs cardiaques sont hors service.
08:55 C'est une information France Info.
08:57 L'association pour le recensement et la localisation des défibrillateurs
09:01 réclame une loi pour obliger les exploitants à assurer le bon fonctionnement de ces appareils.
09:06 Entre 40 000 et 50 000 personnes meurent chaque année faute de premiers secours.
09:11 Franck Heys, l'entraîneur du RC Lance, quitte les 100 Eor pour rejoindre Nice.
09:16 Les Aiglons sont cinquièmes de Ligue 1 de football,
09:19 un transfert qui a coûté 2 millions d'euros à l'OGC Nice.
09:22 France Info
09:26 Le 8.30, France Info, Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
09:31 Et François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes.
09:34 Hier à Münster en Allemagne, Emmanuel Macron s'est vu remettre un prix pour la paix
09:38 qui lui avait été décerné il y a plus d'un an pour avoir maintenu longtemps le dialogue avec la Russie,
09:44 dialogue rompu depuis.
09:45 Pendant la cérémonie, le président français a eu ses mots,
09:48 ce qui est plus compliqué quand on a commencé à faire la guerre,
09:50 c'est qu'il faut trouver les voies et moyens de continuer à parler à l'ennemi pour, à un moment, signer une paix.
09:56 Faut-il, oui ou non, reparler avec la Russie ?
09:59 Mais ça c'est la question qui est posée aux dirigeants ukrainiens,
10:02 parce que c'est l'Ukraine qui aujourd'hui est attaquée par la Russie.
10:05 Et le sujet majeur c'est que l'Ukraine soit en position de force pour négocier le jour venu,
10:10 quand elle le voudra, parce que nous, nous devons soutenir l'Ukraine pour défendre sa souveraineté,
10:16 pour défendre la liberté du peuple ukrainien.
10:18 Et ce n'est en aucun cas, je crois, aux Occidentaux de dire à l'Ukraine le moment où elle doit négocier pour mettre fin à cette guerre.
10:25 Ce que nous devons faire, c'est de faire en sorte que l'Ukraine puisse atteindre la paix,
10:29 parce que c'est évidemment ce que tout le monde souhaite, mais la paix dans la justice et la paix dans la liberté.
10:33 Et pour atteindre la paix, faut-il livrer des armes à l'Ukraine qui lui permettent de toucher le sol russe et les bases,
10:40 notamment comme cela a été évoqué hier par le président français ?
10:43 Il faut livrer des armes à l'Ukraine d'abord.
10:45 Je crois que pour nous, mais pour nous c'est la priorité.
10:47 C'est d'abord de faire en sorte que la France soit au rendez-vous de ce devoir impératif de venir concrètement en soutien aux forces ukrainiennes.
10:54 Pour vous, la France ne l'est pas ?
10:55 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
10:56 Toutes les études montrent que la France, qui a pourtant la deuxième industrie d'exportation en matière de défense au monde,
11:03 qui a la première armée conventionnelle en Europe,
11:06 la France aujourd'hui est très loin des plus gros partenaires de l'Ukraine,
11:10 des partenaires les plus efficaces en matière de soutien concret aux forces ukrainiennes aujourd'hui.
11:15 J'étais avec le général Gomart, qui est le numéro 3 de notre liste, l'ancien patron des forces spéciales françaises.
11:20 Nous étions, il y a quelques semaines, en visite dans une usine d'armement qui fabrique des véhicules blindés.
11:24 Ce sont des véhicules qui, tous les jours, sauvent des vies sur le terrain, les vies des soldats qui sont engagés au front.
11:29 Et cette usine nous disait, les gens qui la font vivre et qui, aujourd'hui, sont engagés pour soutenir les forces ukrainiennes,
11:36 qu'ils auraient pu intensifier les cadences, ils auraient pu passer aux 2-8, aux 3-8,
11:41 personne ne le leur a demandé, l'État n'a pas passé les commandes.
11:43 Aujourd'hui, ils produisent à un rythme qui n'est pas différent de celui qui était le leur avant la guerre en Ukraine.
11:48 On est très en retard.
11:50 Et même pour...
11:51 - Ce n'était pas ma question.
11:52 Ma question, c'est que Emmanuel Macron, hier, estimait qu'on devait permettre à Kiev de neutraliser les bases militaires,
11:58 d'où la Russie tire ses missiles.
12:00 Ces bases sont sur le territoire russe.
12:02 Est-ce que ça veut dire qu'il faut livrer des missiles qui permettent de frapper le territoire russe ?
12:08 - Moi, je ne le crois pas.
12:09 Je crois qu'aujourd'hui, nous devons tout faire pour éviter une escalade qui serait extrêmement dangereuse.
12:14 Notre soutien aux forces ukrainiennes, il doit se matérialiser par le fait qu'aujourd'hui,
12:18 les Ukrainiens essaient leur priorité, attendent d'abord des éléments défensifs pour protéger leur territoire.
12:24 C'est la priorité absolue.
12:25 Et de ce point de vue-là, encore une fois, nous sommes très en retard.
12:28 Donc, c'est une chose de parler.
12:30 Le président de la République le fait beaucoup.
12:32 Mais je ne crois pas que mettre sur la table des propositions qui contribuent à une forme d'escalade,
12:37 la proposition, à mon avis, très dangereuse, d'envoyer des troupes au sol en Ukraine...
12:42 - C'est une demande des Ukrainiens de pouvoir utiliser les armes occidentales qui leur sont livrées
12:47 pour pouvoir frapper le sol russe.
12:49 - Mais leur première demande, encore une fois, c'est que nous soyons au rendez-vous
12:52 sur le rythme de livraison d'armes, de munitions, d'équipements.
12:55 Et c'est, je crois, notre principale priorité.
12:57 Pour le reste, ce que je vois, c'est que des pays qui sont très engagés depuis très longtemps,
13:00 avec beaucoup plus de force que nous dans le soutien à l'Ukraine,
13:02 sont très réticents sur l'idée de cette extension du domaine du conflit.
13:07 - Plus généralement, sur la question de la guerre, Emmanuel Macron disait
13:09 "Nous devons penser en franco-allemand notre défense".
13:13 Il l'a répété à l'occasion de cette visite en Allemagne.
13:16 Vous êtes d'accord avec ça ? C'est réaliste ?
13:18 - Aujourd'hui, le couple franco-allemand est dans une situation de fragilité
13:22 que nous ne lui avons jamais connue dans l'histoire de nos pays
13:25 depuis la création de l'Europe.
13:27 Et nous voyons que cette difficulté, ces tensions qui se multiplient,
13:31 sont une source d'inquiétude très grande pour l'équilibre européen dans son ensemble.
13:35 Ça tient évidemment à la relation entre les deux chefs d'État et de gouvernement français et allemand.
13:41 - Ça tient aussi à des intérêts qui divergent, non ?
13:43 - Ça tient aussi à la divergence, bien sûr, de nos modèles.
13:46 De nos modèles industriels, de nos modèles économiques, de nos modèles sociaux,
13:49 de nos modèles de sécurité.
13:51 Et de ce point de vue-là, j'ai eu l'occasion de le dire au chancelier Scholz les yeux dans les yeux.
13:55 Quand il est venu au Parlement européen, nous avons eu un débat assez vigoureux.
13:59 Je crois qu'il faut parler franchement à nos partenaires allemands.
14:02 Mais il faut aussi que nous soyons conscients que la France a sa part de responsabilité
14:06 dans l'immense fragilité actuelle du débat franco-allemand.
14:09 - Mais là encore, vous n'avez pas répondu à la question d'une défense pensée en franco-allemand,
14:14 pour reprendre les mots d'Emmanuel Macron. Ça vous paraît réaliste ?
14:17 - Moi je crois que la défense doit être d'abord, dans la construction d'une sécurité européenne,
14:24 le fait de nos armées nationales. Nous avons des modèles d'armées différents.
14:28 - Il n'y a pas une armée européenne ?
14:31 - Il n'y aura jamais d'armée européenne et il ne doit pas y en avoir une.
14:34 Parce que l'armée, c'est l'expression la plus régalienne de ce que c'est qu'une démocratie.
14:38 Et il n'y a pas une démocratie en Europe.
14:40 Et il n'y a pas non plus un seul modèle d'armée.
14:43 Nous n'appelons pas, en France et en Allemagne, nous n'appelons pas armée la même chose.
14:46 En Allemagne, la garantie de sécurité du territoire allemand, pour les citoyens allemands,
14:51 c'est essentiellement l'OTAN. Et l'armée allemande est essentiellement une composante de l'OTAN.
14:55 Et en France, au contraire, nous avons une armée qui a une vocation d'intervention et d'opération
15:00 sur les théâtres sur lesquels elle est engagée.
15:03 D'ailleurs avec des références démocratiques totalement différentes.
15:06 Pour que l'armée allemande soit mobilisée dans une intervention,
15:09 il faut que le Parlement se soit réuni, qu'il ait débattu, qu'il ait confié un mandat à l'armée allemande
15:13 avec des conditions précises d'ouverture du feu.
15:15 On comprend pourquoi, étant donné l'histoire, étant donné ce que nous avons vécu,
15:19 on comprend pourquoi l'Allemagne s'est donné ces garanties.
15:21 En France, on a un modèle d'armée qui est construit aussi autour de la dissuasion nucléaire,
15:25 qui ne sera là aussi jamais qu'il ne peut pas, nous ne pouvons pas mutualiser.
15:30 Parce que la dissuasion nucléaire, elle est fondée sur les institutions de la Ve République,
15:33 sur le fait qu'un président de la République, avec la légitimité que lui donne l'élection au suffrage universel,
15:38 peut engager seule la dissuasion nucléaire comme il peut engager seule notre force armée en opération.
15:44 - Sortir de la naïveté, se protéger mieux sur le plan commercial,
15:47 doubler le budget de l'Union Européenne, assumer le mur d'investissement nécessaire à la transition écologique et numérique,
15:53 c'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron lors de sa visite d'État de trois jours en Allemagne.
15:57 Tous ces mots-là, vous pourriez les reprendre à votre compte ?
16:00 - Non, parce que derrière cette évocation d'un mur d'investissement nécessaire,
16:04 ce que propose Emmanuel Macron, c'est en réalité de faire en Europe ce qu'il a fait de mieux à Paris,
16:09 c'est-à-dire de nouvelles dettes et de nouveaux impôts pour assumer cette dette.
16:13 C'est ce qu'il dit dans son discours de la Sorbonne, il faut faire un nouveau grand emprunt européen,
16:17 il appelle ça d'ailleurs de manière très ironique une belle idée française.
16:21 Moi je crois que s'il suffisait d'avoir beaucoup de dettes et beaucoup d'impôts pour être puissant,
16:25 la France serait le pays le plus puissant d'Europe.
16:28 Aujourd'hui, elle est le plus vulnérable.
16:30 Par la politique d'Emmanuel Macron, dont la trajectoire budgétaire met le pays en grand danger,
16:35 et stupéfie l'Europe entière.
16:37 Donc non, le renforcement de l'Europe ne passera pas par le fait d'accroître encore la dette qu'il a réussi à créer au plein européen,
16:44 et ne passera pas par le fait de créer des impôts européens.
16:48 - Et sur l'autre point qui était évoqué hier, la nécessité de mieux se protéger,
16:54 d'avoir des règles commerciales qui garantissent la juste concurrence,
16:57 notamment avec la Chine et les Etats-Unis, est-ce qu'au moins sur ce point-là vous êtes d'accord ?
17:01 - Oui bien sûr, j'observe que c'est le même Emmanuel Macron qui disait il y a quelques années
17:05 "le protectionnisme c'est la guerre".
17:07 Moi je ne veux pas du protectionnisme, parce que je crois que notre vocation n'est pas
17:10 de nous enfermer derrière des barrières pour mourir à petit feu,
17:13 je crois à la force de nos entreprises, je crois aux talents de nos agriculteurs,
17:16 je pense qu'ils sont capables de rayonner dans le monde,
17:18 et que c'est l'ambition que nous devons porter avec eux.
17:20 Mais nous ne pouvons pas, en revanche, céder à la naïveté qui nous fait les exposer aujourd'hui
17:25 à la concurrence déloyale qu'ils subissent.
17:27 La Chine a aujourd'hui une stratégie de surproduction industrielle,
17:30 dont le but est de dévaster nos industries, de détruire notre capacité de produire dans nos pays.
17:36 Et de ce point de vue-là, la naïveté, pardon, mais elle est évidemment du côté d'Emmanuel Macron,
17:40 du côté de sa majorité, qui ont voté avec la gauche, avec les verts, avec l'extrême gauche
17:44 au Parlement européen, pour interdire par exemple le moteur thermique en Europe.
17:49 - En 2035 ? Pourquoi ? - Qu'est-ce que ça veut dire interdire le moteur thermique en 2035 ?
17:52 Ça veut dire se donner comme règle la norme sur laquelle la Chine a 10 ans d'avance sur nous.
17:58 - Ça veut dire aussi booster les industries françaises pour qu'elles rattrapent leur retard.
18:04 - Non, booster l'industrie française, ça devait dire fixer,
18:08 et c'est ce que nous ferons au Parlement européen lors du prochain mandat,
18:11 fixer un objectif clair, parce que c'est le rôle du politique, de décarbonation des transports,
18:16 mais ensuite laisser l'industrie chercher les solutions, les options, les techniques
18:21 qui permettront d'y arriver.
18:23 Quand un politique se mêle de choisir des technologies, ça va jamais dans le bon sens.
18:26 De la même manière que quand Emmanuel Macron, parce que c'est aussi son bilan,
18:30 comme sa majorité, ont voté contre l'énergie nucléaire,
18:33 alors que c'est l'énergie la plus décarbonée qui soit.
18:36 - Contre l'énergie nucléaire ? Quand ? - Mais pendant tout le mandat au Parlement européen,
18:39 chère Célia Braclia. - Et ils se sont battus pour que l'énergie nucléaire soit reconnue comme énergie verte ?
18:44 - Ah non, ça c'est moi qui me suis battu pour ça.
18:46 C'est moi qui ai déposé des amendements pour inclure le nucléaire dans les politiques européennes,
18:50 comme par exemple dans le fonds Repower EU, 210 milliards d'euros.
18:53 Les députés macronistes ont tous voté contre cet amendement,
18:56 parce que, peut-être l'avons-nous oublié trop rapidement,
18:59 il y a encore quelques années, le but d'Emmanuel Macron, c'était de faire baisser
19:02 le plus vite possible la part du nucléaire dans l'énergie française.
19:05 - Dans le mix énergie-éthique, oui. - Le but d'Emmanuel Macron, c'était de fermer
19:08 14 réacteurs nucléaires, en plus de ceux de Fessenheim, qu'il est responsable d'avoir fermé.
19:12 Le but d'Emmanuel Macron, c'était de faire en sorte de mettre partout
19:15 ces énergies renouvelables, des éoliennes, des panneaux solaires,
19:18 qui en fait nous rendent dépendants du gaz.
19:20 Parce qu'à chaque fois que vous voyez une éolienne,
19:23 comme c'est une énergie intermittente, vous devez savoir qu'il n'y a pas très loin de là
19:26 une centrale à gaz ou une centrale au charbon, pour pallier son intermittence.
19:30 Donc, le vrai bilan d'Emmanuel Macron sur le plan de l'énergie,
19:34 comme sur le plan de l'industrie, c'est de nous avoir rendu dépendants
19:37 de ces pays étrangers, qui se mettent à produire pour nous
19:40 ce que nous ne fabriquons plus. Aujourd'hui, le député Pierre Cordier
19:43 le disait hier à l'Assemblée Nationale, on a des sous-traitants en France
19:46 qui fabriquaient des pièces essentielles aux moteurs thermiques
19:49 qui sont en train de faire faillite. Ça, c'est le bilan de la majorité macroniste.
19:52 François-Xavier Bellamy, on vous retrouve juste après le Fil info,
19:55 il est 8h50 de Mathilde Romagnan.
19:57 Un rassemblement prévu aujourd'hui devant le ministère de la Santé à Paris.
20:01 À partir de 18h, syndicats et associations veulent dénoncer
20:04 les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la médecine.
20:07 Ils demandent aussi que les étudiants en médecine
20:10 condamnés pour agression sexuelle ne puissent pas exercer.
20:14 Six ans après la mort de Naomi Mousenga, une opératrice du SAMU de Strasbourg
20:18 est renvoyée devant le tribunal correctionnel en juillet prochain.
20:22 Elle sera jugée pour non-assistance à personne en danger.
20:25 La victime, âgée de 22 ans, est morte à l'hôpital quelques heures après son appel au SAMU.
20:30 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assistera au 80e anniversaire du débarquement en Normandie.
20:36 C'est la semaine prochaine, le 6 juin.
20:39 Emmanuel Macron l'a annoncé hier lors de son déplacement en Allemagne.
20:42 Le tennis et huit Français ont été éliminés hier du premier tour de Roland-Garros,
20:47 dont Pierre Hugerbert, battu par Novak Djokovic, numéro 1 mondial.
20:51 Seul Arthur Rinderknecht s'est qualifié pour le deuxième tour.
20:56 Aujourd'hui, cinq Français sont sur les courts portes d'auteuil, dont Caroline Garcia.
21:00 Toujours avec François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR aux élections européennes.
21:14 "On peut se réveiller le 10 juin au matin avec une forme de gueule de bois démocratique",
21:18 avertit Gérard Larcher, le président LR du Sénat à nos confrères de l'AFP.
21:22 Peut-on continuer le cabotage actuel ? Quel est l'intérêt du pays ?
21:27 Comment il faut prendre ces déclarations ?
21:29 Mais comme le signal de la gravité de la situation que notre pays traverse.
21:32 Et moi je voudrais dire, je crois, le caractère révoltant de la manœuvre
21:37 qui nous est imposée aujourd'hui par Emmanuel Macron, une nouvelle fois,
21:40 qui consiste à faire comme si la seule opposition à son pouvoir était le RN.
21:46 - Lui il dit pas ça, il dit "c'est pas moi qui ai choisi le RN en principal opposant,
21:53 ce sont les Français qui les ont choisis".
21:55 - Mais c'est totalement faux. Regardez cette élection européenne,
21:57 il y a aujourd'hui de nombreuses listes qui s'affrontent.
22:00 Les Français, si l'on en croit les sondages, n'ont pas choisi de retrouver le duel
22:06 qui faisait le deuxième tour de l'élection présidentielle.
22:08 C'est Emmanuel Macron, aidé du service public malheureusement,
22:11 qui a choisi de l'organiser à nouveau.
22:13 Mais en réalité c'est une mise en scène absurde.
22:15 Et moi je voudrais dire aux Français qui nous écoutent,
22:17 et qui croient qu'aujourd'hui, pour sanctionner la politique d'Emmanuel Macron,
22:22 il faudrait voter pour M.Bardella.
22:25 C'est déjà ce que vous avez fait en 2019, placé M.Bardella en tête.
22:30 Le RN a déjà gagné l'élection européenne.
22:33 Et qu'est-ce que ça a changé ? Qu'est-ce que ça a changé pour la France ?
22:36 Et qu'est-ce que ça a changé pour les Français ?
22:38 En réalité, si Emmanuel Macron se choisit cette opposition-là,
22:41 plutôt qu'une autre, c'est parce qu'il sait qu'au Parlement européen,
22:44 demain, il aura les mains libres pour continuer sa politique.
22:47 Parce que plus il y aura de députés au RN dans le Parlement européen de demain,
22:51 moins il y aura de députés présents, actifs, engagés,
22:54 pour tenter d'empêcher le macronisme de poursuivre la dérive qu'il mène aujourd'hui.
22:58 Mais la question de Salia portait sur les propos de Gérard Larcher.
23:00 Il y a un sous-entendu, c'est que cette élection est certes européenne,
23:03 mais qu'il faudrait, selon Gérard Larcher, en tirer des conclusions nationales,
23:08 des conclusions politiques, dès le 10 juin. C'est votre sentiment aussi ?
23:12 Mais qui ne voit évidemment que cette élection aura des conséquences
23:16 pour la vie démocratique française ?
23:18 Je ne crois pas une seule seconde que le sujet de cette élection
23:21 soit la dissolution de l'Assemblée nationale.
23:23 Mais une coalition entre LR et la majorité présidentielle ?
23:28 Ah mais jamais de la vie, ça n'arrivera.
23:30 Vous savez, les gens qui sont aujourd'hui engagés à droite,
23:33 ils auraient eu mille fois l'occasion de passer dans un autre camp.
23:37 Ils auraient eu mille fois la possibilité d'aller chercher des...
23:39 - Il y en a qui l'ont fait, hein ?
23:41 - Justement, il y en a qui l'ont fait.
23:42 Ceux qui sont restés, c'est ceux qui ne l'ont pas fait.
23:45 Ceux qui sont restés, c'est ceux qui sont restés fidèles, constants, cohérents.
23:48 C'est nos députés, c'est nos sénateurs qui tous les jours
23:51 mènent le combat contre le macronisme à l'Assemblée nationale et au Sénat.
23:54 C'est nos élus locaux qui auraient, j'en vois tous les jours
23:57 en sillonnant la France sur le terrain, qui auraient tellement pu
24:01 souvent mettre leur drapeau dans leur poche,
24:03 qui auraient pu abandonner leur conviction.
24:05 Parce qu'aujourd'hui, on nous reconnaîtra au moins ça.
24:07 S'engager pour défendre les couleurs de la droite dans une élection
24:10 comme cette élection européenne, ça n'est pas le choix du confort.
24:13 Mais si nous faisons ce choix, c'est parce que nous savons que c'est celui
24:16 qui seul peut permettre à la France de trouver une espérance,
24:20 de trouver demain au Parlement européen des députés qui la représenteront
24:24 dans ce qui va être, la droite européenne, la première force politique en Europe
24:27 pour les cinq prochaines années.
24:28 Le vrai débat de cette élection, il n'est pas entre M. Macron et Mme Le Pen.
24:32 Le vrai débat de cette élection, il est entre les deux grandes forces politiques
24:35 qui structurent la vie européenne, la droite et la gauche en Europe.
24:39 Et aujourd'hui, nous serons au cœur...
24:41 - Mais vous entendez quand même ce que dit Valéry, qui est la candidate de Renaissance,
24:43 qui dit "Vous faites déjà partie, vous, François-Xavier Bélamie, du PPE,
24:47 le parti majoritaire européen, et vous êtes à la marge de ce groupe.
24:52 En gros, vous ne servez à rien là-bas. Vous n'imposez rien, vous n'imposez pas de listes,
24:56 pas de lignes à ce groupe."
24:58 Qu'est-ce que vous lui répondez quand elle dit ça ?
25:00 Elle, elle dit "Je suis beaucoup plus influente que vous."
25:01 - Vous savez que quand le président du PPE a voulu redéfinir la ligne de cette famille politique,
25:05 c'est vers moi qu'il s'est tourné pour me demander d'écrire un texte
25:08 qui serait la nouvelle charte, la doctrine de la droite européenne.
25:12 Je suis au cœur de la droite européenne.
25:14 Bien sûr que nous avons des débats avec nos alliés,
25:16 comme dans toutes les forces politiques, parce que c'est ça l'Europe.
25:19 On a des amis, mais on n'est pas d'accord sur tout avec eux.
25:22 On a des débats avec eux, et notamment sur le fait que, demain,
25:25 nous nous disons qu'il faut une alternance à la tête de la Commission européenne.
25:29 Nous ne soutenons pas Ursula von der Leyen,
25:31 et c'est nous qui obtiendrons cette alternance dont l'Europe a besoin
25:35 pour changer de cap, enfin, pour la France et pour les Français.
25:38 C'est nous qui seuls pouvons l'obtenir au lendemain de cette élection.
25:42 Mais c'est ça l'enjeu de cette élection.
25:44 Et le but, c'est de faire en sorte que la droite se relève en France
25:47 comme elle se relève partout en Europe.
25:50 Et je le dis à tous les électeurs de droite de ce pays
25:53 qui ont pu croire ce qu'on leur racontait, que la droite, c'était fini,
25:56 que le vrai débat aujourd'hui, c'était populiste contre progressiste,
25:59 n'abandonnez pas. Vous avez des alliés partout en Europe.
26:02 C'est votre famille politique qui relève la tête.
26:04 Dans 15 capitales sur 27 de l'Union européenne,
26:07 la droite européenne, la droite de gouvernement, est revenue au pouvoir.
26:10 Ce sera le cas demain aussi en France, et avec vous,
26:13 nous allons reconstruire à travers cette élection
26:15 le débat démocratique digne de ce nom dont notre pays a besoin.
26:18 François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes, vous étiez invité de France Info ce matin.

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