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Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie pour tenter de renouer le dialogue après 10 jours de violence et des économies sur l'assurance chômage.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie pour tenter de renouer le dialogue après 10 jours de violence et des économies sur l'assurance chômage.
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NewsTranscription
00:00 Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.
00:04 Bonjour Preska Téveneau, porte-parole du gouvernement.
00:07 Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie avec des paroles d'apaisement, mais de fermeté.
00:12 L'apaisement ne veut pas dire retour en arrière, a-t-il dit ?
00:15 Cela veut dire on ne cède pas face à la violence des indépendantistes ?
00:18 Déjà, le premier enjeu, c'est effectivement de rappeler que le président de la République,
00:22 Emmanuel Macron, est en Nouvelle-Calédonie en tant que garant des institutions.
00:26 Je pense que vous avez là la réponse à votre question.
00:29 Le premier enjeu qu'il a eu déjà, c'est de se recueillir.
00:32 Recueillir parce qu'à l'issue de cette semaine de violences inouïes, il y a eu six morts,
00:36 dont deux gendarmes, pour lesquels nous devons avoir un message particulier à l'endroit de leur famille et de leurs proches.
00:43 Mais le message, un message de fermeté.
00:45 Un message de fermeté, mais aussi d'écoute.
00:47 Parce que l'enjeu d'être sur place directement, c'est pouvoir aussi avoir cette capacité de renouer avec le dialogue,
00:54 de pouvoir écouter toutes les forces en présence, coutumières, institutionnelles, politiques, mais également économiques.
01:00 Parce qu'au-delà du dialogue qu'il va falloir mettre en place pour avoir un accord global,
01:03 il faut aussi préparer à la reconstruction.
01:05 Quel accord global ?
01:06 Puisque vous me dites que la réforme va être maintenue en l'état du corps électoral.
01:10 Quel accord ?
01:11 Ce que je vous dis sur la réforme, c'est que ce n'est pas simplement moi qui le dis,
01:16 c'est les habitants de la Nouvelle-Calédonie qui l'ont dit.
01:19 Pas une fois, pas deux fois, mais trois fois, à l'endroit d'un référendum,
01:23 d'où nous devons respecter les conclusions en tant que démocratie,
01:26 habituée à respecter ce que les urnes disent.
01:29 Ensuite, qu'est-ce que va être cet accord global ?
01:32 Permettez-moi de le dire, et on voit les images ici.
01:34 Attendons d'avoir les conclusions de l'ensemble des échanges que le président de la République aura sur place,
01:40 qu'il a en ce moment.
01:40 Il pourra effectivement faire ses annonces et prendre la parole d'ici quelques heures maintenant, avec le décalage horaire.
01:46 Emmanuel Macron a aussi parlé d'un mouvement d'insurrection inédit que personne n'avait vu venir.
01:51 Que personne n'avait vu venir.
01:53 Prisca Thévenaud, sérieusement, tout le monde savait extrêmement bien ce qui allait se passer
01:57 à partir du moment où cette réforme était votée.
01:58 Vous le saviez parfaitement.
02:00 Est-ce qu'il y avait des tensions ?
02:01 Est-ce qu'il y a un contexte compliqué, tendu ?
02:05 Oui, mais la violence que nous avons vue...
02:07 Donc tout le monde l'avait vu venir ?
02:09 Pardon, la violence que nous avons...
02:10 Personne ne pouvait imaginer une telle violence.
02:12 C'est la raison pour laquelle nous avons tout de suite déployé des renforts inédits sur place.
02:17 Plusieurs cellules interministérielles de crise ont été réunies et présidées par le Premier ministre lui-même.
02:22 J'ai assisté, et donc je peux aussi témoigner de ce qui a été mis en place.
02:26 Aussi bien des renforts en hommes et en femmes, bien évidemment, de sécurité.
02:30 3 000 forces de l'ordre sont déjà sur place.
02:33 C'est deux fois plus que ce qui est normalement prévu sur place en Nouvelle-Calédonie.
02:37 Il y aura d'autres renforts, Prisca Thévenaud ?
02:39 3 000 déjà.
02:40 On était à 1 700 sur place.
02:43 1 000 sont venus compléter dès dimanche dernier, et le reste arrive dans les heures prochaines.
02:49 Il est important de rappeler cela aussi.
02:50 Ces forces de sécurité vont rester aussi longtemps que nécessaire, comme si nécessaire.
02:56 Comme l'a répété et l'a rappelé le président de la République.
02:59 Le président se rend aussi sur place avec le carnet de chèques, bien sûr.
03:02 Les violences ont eu des conséquences considérables sur l'économie locale.
03:05 On parle d'un milliard d'euros de dégâts.
03:07 C'est l'État qui va rétablir la facture, c'est-à-dire nous, l'État français.
03:11 Ce n'est pas tant d'y aller avec le carnet de chèques, c'est aussi de comprendre ce qui se passe.
03:14 Nous avons des familles, des travailleurs qui ont tout perdu.
03:19 Et qu'est-ce qu'on fait ? On reste les bras croisés, on les regarde ?
03:22 Il faut pouvoir être là aussi, en solidarité nationale.
03:25 Ça ne veut pas dire que nous allons dédouaner, décharger les responsables de ces actes.
03:30 Et c'est la raison pour laquelle le procureur général est sur place,
03:33 mobilisé avec des directives très précises qui ont été données pour aller très vite
03:38 sur la capacité d'interpeller celles et ceux qui sont coupables de cela.
03:41 Plus de 300 gardes à vue ont été déjà mis en place et les déferments ont commencé.
03:46 Il n'empêche que ces dégâts sont là et il va bien falloir réparer.
03:49 Cela rend encore une fois la cause des intimidations encore plus liée à la République française, finalement ?
03:53 C'est ça le paradoxe ?
03:54 Le paradoxe, il n'y a pas de paradoxe.
03:56 Il y a une réalité à rappeler, celle de l'État de droit,
03:59 et celle que la démocratie s'est exprimée par trois fois.
04:01 Encore une fois, le dialogue ne veut pas dire renoncement,
04:04 et c'est bien ce que le président de la République a rappelé d'ailleurs.
04:06 Deux questions encore.
04:06 Édouard Philippe, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron,
04:09 dit "j'espère que les annonces du président seront à la hauteur de la situation".
04:13 Il lui donne des leçons ?
04:14 Non, il rappelle simplement que nous devons être à la hauteur collectivement.
04:17 Et Édouard Philippe a tout à fait raison de le dire,
04:19 à l'endroit du fait qu'il fait partie de la présidence d'Emmanuel Macron.
04:23 Ça a été un homme fort de la présidence d'Emmanuel Macron,
04:26 ça a été un des premiers ministres qui a suivi de près
04:29 le dossier de la Nouvelle-Calédonie en sa qualité de Premier ministre.
04:33 Et évidemment, nous serons à la hauteur des attentes.
04:36 Il doit aussi, Emmanuel Macron, se prononcer sur le Congrès.
04:40 Est-ce qu'il faut que le Congrès se réunisse ?
04:42 Est-ce que ça pourrait être ça, en fait, cette annonce,
04:45 qui permettrait à la fois d'apaiser un peu les tensions,
04:48 le report du Congrès ?
04:49 Allez, on se donne un peu de temps avant de voter cette réforme.
04:52 Je pense que sur cette conclusion que vous soulignez éventuelle,
04:56 le président de la République aura l'occasion de se prononcer dessus,
04:58 et c'est un peu compliqué d'essayer de raconter l'histoire
05:01 tant qu'on n'a pas lu le livre.
05:02 Il est en ce moment en train d'échanger, en train de dialoguer,
05:04 et surtout, j'insiste, en train d'écouter les uns et les autres.
05:08 Il se prononcera vraiment d'ici quelques heures sur ce sujet.
05:10 Il les écoute, il était encore au moins les derniers sur place,
05:13 donc il sait très bien ce qu'ils ont à dire.
05:14 Écouter, c'est aussi respecter.
05:16 Et respecter, c'est respecter, j'insiste sur ça,
05:18 l'État de droit et la démocratie.
05:20 Par trois fois, il y a eu un référendum.
05:22 Par trois fois, la Nouvelle-Calédonie a exprimé son souhait
05:25 de rester en France, de rester dans la République.
05:28 Marine Le Pen, presque à Thévenot, a estimé que c'était
05:30 prendre un risque extrêmement important de faire émerger
05:33 des violences très lourdes, très graves,
05:34 en appelant et en faisant voter le dégel du corps électoral.
05:38 Ces députés elles-mêmes l'ont voté,
05:40 mais elle dit que ce n'était pas le bon moment.
05:41 Elle a prévenu Gérald Darmanin, dit-elle,
05:43 elle l'a dit hier matin sur nos antennes,
05:45 en lui disant que c'était prendre un gros risque.
05:47 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
05:48 Marine Le Pen veut être la responsable,
05:51 la présidente politique d'une famille qui se veut être patriote.
05:54 Moi, ce que j'entends en permanence,
05:56 c'est que c'est la grande chef de la capitulation.
05:59 Elle passe son temps à capituler.
06:01 Je le redis encore une fois.
06:02 Sur quoi ?
06:03 Là, elle nous dit qu'en fait, il ne faut pas le dégel,
06:05 il faut le dégel, il faut que ce soit maintenant,
06:07 il faut que ce soit dans 40 ans.
06:08 À un moment, un responsable politique,
06:10 il n'y a pas que politique dans le terme,
06:11 il y a aussi responsable.
06:12 Et il serait bien qu'aujourd'hui, son avis ne change pas
06:15 au gré de l'opinion qu'elle peut entendre des uns et des autres,
06:18 et en l'occurrence, en regardant les actes de violence qui sont faits.
06:21 Je le répète encore une fois,
06:23 Marine Le Pen n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique française,
06:25 et c'est fort heureux, notamment à l'endroit du dossier La Nouvelle-Calédonie.
06:29 On a parlé de sécurité, Prescate et Mneaux.
06:31 Hier, un hommage était rendu aux deux agents pénitentiaires
06:33 tués dans l'heure la semaine dernière.
06:34 On n'a toujours pas retrouvé le fugitif,
06:37 moi, Madame Ra, et ses complices.
06:38 Vous nous assurez qu'ils seront rattrapés ?
06:40 La République gagne toujours et les forces de l'ordre gagnent toujours.
06:44 Et je tiens à le rappeler, ça a été rappelé d'ailleurs
06:46 par le Premier ministre lui-même à différentes occasions,
06:49 mais également le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur.
06:52 Ils sont traqués, ils seront retrouvés,
06:55 et ils seront punis à la hauteur des crimes qu'ils ont commis.
06:58 Les forces sont mobilisées partout sur le terrain,
07:00 ils ont été renforcés,
07:02 et les autorités françaises ont demandé aussi une note rouge à Interpol
07:06 pour pouvoir aussi mettre un mandat d'arrêt à l'international.
07:08 Ils seront retrouvés.
07:09 Est-ce que vous estimez encore, au jus du niveau de violence
07:13 qui est présent partout sur le territoire français,
07:15 que la France est un pays sûr ?
07:17 Est-ce que nous avons des difficultés ?
07:19 Est-ce que nous avons des difficultés avec une insécurité
07:22 qui est extrêmement importante, qui est présente et qui est de plus en plus jeune ?
07:25 Oui.
07:26 Est-ce que nous sommes aujourd'hui dans ce qu'on pourrait appeler une violence d'atmosphère,
07:29 avec le principe de radicalité à toute épreuve et de combat à la place de débat ?
07:33 Oui, et d'ailleurs, pardon, ça a été rappelé sur votre antenne par Paul Sujit,
07:37 qui en faisait une chronique dessus, et il avait tout à fait raison.
07:40 Nous devons aujourd'hui regarder cette réalité, ne pas la nier,
07:42 pour pouvoir effectivement y travailler.
07:44 C'est ce que nous faisons.
07:45 À l'endroit également des renforts que nous avons mis sur les enjeux de la justice
07:49 et sur les enjeux de la sécurité.
07:51 À la fin de cette présidence d'Emmanuel Macron,
07:53 les budgets de la sécurité et de la justice vont augmenter de 50 à 60 %.
07:58 Ce sont des moyens matériels, financiers et humains que nous devons avoir,
08:01 mais c'est aussi une responsabilité collective que nous devons porter.
08:04 Responsabilité collective, et je le dis notamment à l'endroit de la classe politique.
08:07 La radicalité, ce n'est pas faire de la politique de réponse,
08:11 ce n'est pas permettre de répondre à ces enjeux.
08:13 Et nous avons une partie de la classe politique qui a théorisé la violence en politique.
08:18 Quel parti politique ?
08:20 La France Insoumise, par exemple.
08:21 La France Insoumise.
08:22 Et Gabriel Attal doit faire demain un déplacement sur la justice des mineurs
08:27 et sur cette violence des mineurs qui nous saute aux yeux chaque jour.
08:31 Il est temps d'agir encore une fois.
08:32 Quelle nouvelle solution allez-vous proposer ?
08:34 Gabriel Attal, en tant que Premier ministre, avait déjà mis ce sujet dans sa feuille de route,
08:41 en tant que Premier ministre, mais aussi en tant que ministre de l'Éducation nationale.
08:44 Souvenez-vous des mesures de fermeté qu'il avait mises en place.
08:47 Et puis, ça a été aussi l'occasion de le rappeler dans son discours de politique général,
08:51 en janvier, lorsqu'il est arrivé à Matignon,
08:53 et qu'il a présenté devant la représentation nationale.
08:54 Les discours, c'est bien, les actes, c'est mieux.
08:55 Eh bien, justement, nous devons continuer sur les actes.
08:58 Il a donné un point de rendez-vous le 18 avril, à demain, nous y sommes.
09:03 Demain, il pourra se prononcer sur deux grands actes.
09:04 Déjà, le sujet de la parentalité, parce que c'est vrai que s'il y a des parents qui sont dépassés,
09:10 il y a aussi des parents défaillants, et il faut le dire.
09:12 Donc, nous devons travailler sur cet axe-là.
09:14 Et l'autre enjeu, c'est de renforcer les sanctions à l'endroit des délinquants mineurs,
09:18 avec des axes qu'il a déjà évoqués, sur l'excuse de minorité,
09:21 mais également les enjeux de comparution immédiate, mais aussi les pensionnats.
09:24 À ce sujet-là, les Français veulent plus de fermeté.
09:27 Un sondage CSA, CNews pour Europe 1 et le JDD,
09:31 montre que 76 % d'entre eux sont favorables à l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans.
09:36 C'est une piste sur laquelle vous travaillez ?
09:38 On doit pouvoir tout regarder.
09:39 Et je vous le redis encore, certaines pistes ont déjà été mises sur la table,
09:42 sur l'excuse de minorité, justement,
09:45 mais également la comparution immédiate pour les mineurs.
09:47 D'accord. Les contours de la réforme de l'assurance chômage,
09:50 se précise la ministre du Travail à dévoiler,
09:52 les pistes qui tiennent l'accord,
09:54 alors que la réforme sera présentée la semaine prochaine à l'Assemblée.
09:58 Il va devoir, Fall, travailler huit mois au cours des vingt derniers mois,
10:02 au lieu de six mois, durant les 24 mois actuellement.
10:04 Est-ce que vous faites les poches des chômeurs, Prescatevno ?
10:07 Est-ce qu'on favorise l'activité ? Oui.
10:10 Et nous devons pouvoir continuer à faire en sorte que tout le monde puisse,
10:14 quand cela est possible, retrouver le chemin du travail.
10:16 Il en va de l'émancipation financière,
10:18 mais il en va aussi d'une solidarité nationale.
10:21 Nous avons aujourd'hui de nombreux Français, et de Français qu'il faut entendre.
10:23 Ils nous disent qu'ils ont l'impression de se lever tôt pour travailler dur,
10:27 pour participer à financer des personnes qui sont dans l'inactivité.
10:32 Les chômeurs sont des feignants ?
10:33 Ce n'est pas ce que je suis en train de dire, et je ne vous dirai jamais cela.
10:35 Je ne sais pas si cela a été votre cas,
10:37 mais moi, j'ai déjà eu, malheureusement, des accidents dans la vie
10:39 et de me retrouver au chômage.
10:40 Le premier sujet que je me pose,
10:42 ce n'est pas combien de temps je vais pouvoir y rester,
10:44 mais c'est comment vite je vais retrouver du travail.
10:47 Et c'est cela que nous devons avoir en chemin et en ligne de crête.
10:49 Et c'est ce que nous faisons depuis 2017.
10:51 Au-delà des mots, vous le dites de façon très juste sur le sujet précédent,
10:55 nous avons des actes et nous avons un bilan.
10:57 Quand nous sommes arrivés au pouvoir en 2017 avec Emmanuel Macron,
10:59 et qu'il avait promis de mettre fin au chômage de masse,
11:01 tout le monde nous a rionné en disant que ce serait impossible.
11:04 Et bien, force est de constater qu'aujourd'hui, le chômage de masse a disparu.
11:06 Nous avons créé 2,5 millions d'emplois.
11:08 Nous avons permis de réindustrialiser la France
11:11 pour avoir aussi cette capacité productif extrêmement importante,
11:13 ce qui fait notre fierté nationale.
11:15 Et nous avons aussi permis à des chômeurs de longue durée
11:17 de se réinsérer professionnellement.
11:19 Eh bien, nous allons continuer et nous devons continuer à le faire.
11:21 Encore un mot sur cette réforme.
11:24 Le gouvernement souhaiterait créer un bonus à la reprise d'emploi
11:27 pour les seniors de 57 ans et dans le même temps,
11:29 plafonner les indemnisations des chômeurs proches de la retraite.
11:31 Où est la cohérence ?
11:32 Sur l'ensemble de ces sujets,
11:34 le Premier ministre aura l'occasion d'y revenir.
11:37 Parce que je vous le dis aussi, pendant que nous sommes en train de parler,
11:39 et sur les sujets que vous avez évoqués en piste,
11:41 effectivement, possibles,
11:44 la ministre du Travail est en ce moment
11:46 en train de consulter les partenaires sociaux.
11:48 Le premier enjeu, c'est d'avoir cette présentation
11:49 et cette discussion avec les partenaires sociaux
11:52 et ensuite, bien évidemment, de venir vers vous pour vous les présenter.
11:55 Le Premier ministre se prononcera normalement d'ici dimanche.
11:58 Prisca Téveneau sur CNews et sur Europe 1 et les Européennes.
12:00 Ça y est, on est dans la dernière ligne droite.
12:02 Votre liste est toujours en difficulté dans les intentions de vote,
12:05 dans les sondages.
12:06 Jordane Bardella est à plus de 30 %.
12:08 Vous pensez sincèrement qu'il est encore possible d'inverser la tendance,
12:11 qui est une dynamique à la baisse, pour Valérie Ayé ?
12:13 Je pense sincèrement que la conclusion,
12:16 elle sera le 9 juin dans les urnes.
12:18 Et les bulletins qui seront dans les urnes le 9 juin
12:21 devront permettre de faire élire des eurodéputés qui aiment la France,
12:25 qui veulent défendre la France avec fierté,
12:27 sans nier les difficultés auxquelles nous devons faire face.
12:29 La France et l'Europe ?
12:30 Et aujourd'hui, la France et l'Europe,
12:31 mais porter la France en Europe.
12:34 Et c'est ça le sujet aujourd'hui.
12:35 Et moi, quand vous me dites qu'effectivement,
12:37 nous avons la liste de Jordane Bardella qui caracole en tête,
12:39 c'est une réalité dans les sondages,
12:41 je n'ai pas entendu une seule fois Jordane Bardella,
12:43 ou d'ailleurs ses colistiers, ou d'ailleurs Marine Le Pen,
12:46 avoir un mot positif à l'endroit de la France.
12:48 Pas une seule fois, au cours des dernières semaines,
12:50 au cours des derniers mois.
12:51 Que peut-on attendre d'un homme qui est incapable de dire son amour de la France
12:54 et de défendre la France ?
12:55 Quand il dit qu'il va pouvoir effectivement lutter contre l'immigration illégale,
12:59 contrôler les frontières, il vote contre au Parlement européen.
13:02 Quand il nous dit qu'il va défendre l'intérêt économique de la France,
13:05 il vote contre les ingérences,
13:07 les géants du numérique chinois et américain.
13:10 Et pareil sur les ingérences,
13:11 il nous dit qu'il veut défendre la voix des Français,
13:13 il vote contre des textes qui veulent lutter contre les ingérences étrangères.
13:16 Donc moi ce que je dis simplement,
13:17 c'est qu'effectivement nous avons le rassemblement à 29-30% des voix,
13:21 le Rassemblement national, ils se disent patriotes,
13:23 mais ils sont patriotes de quel pays ?
13:25 - Lequel, à votre avis ? - Bah pas le nôtre.
13:27 Pourtant c'est l'homme qui vous fait peur,
13:29 Gabriel Attal, le débat avec lui ce soir.
13:32 Pourquoi ? Pour tenter encore une fois d'inverser la machine ?
13:35 Je crois que la peur n'est pas dans notre camp,
13:37 mais vraiment, vraiment.
13:38 - Vous pensez qu'elle est dans le camp du RN ?
13:40 - Écoutez, on va être très simple,
13:41 je crois qu'il ne faut pas refaire l'histoire.
13:42 Il ne faut pas refaire l'histoire.
13:44 Emmanuel Macron, pardon, Gabriel Attal est Premier ministre,
13:48 et en sa qualité de Premier ministre,
13:49 il avait proposé à la présidente du premier groupe d'opposition
13:52 de débattre avec lui dans le respect des institutions qui sont les nôtres.
13:55 - Et il lui a proposé de porter un micro ?
13:57 - Ça a été dit plusieurs fois.
13:58 - Je n'ai pas vu passer l'invitation.
14:00 - Il n'y a pas besoin d'une invitation,
14:01 il l'a dit d'ailleurs micro ouvert.
14:03 Et qu'est-ce que fait Marine Le Pen ?
14:04 Elle se carapate.
14:05 Oui, Jordan Bardella va au secours de Marine Le Pen,
14:07 qui, comme d'habitude, quand il y a des responsabilités à prendre,
14:12 elle se débile.
14:12 - Marine Le Pen, qui était notre invitée hier matin,
14:14 à votre place, demande aux Français
14:17 qu'ils infligent la pire défaite possible au président de la République,
14:20 et elle compte bien, une fois les élections européennes passées,
14:23 demander la dissolution de l'Assemblée nationale.
14:25 Que lui répondez-vous ce matin ?
14:26 - Qu'il faut peut-être reprendre ses cours d'éducation civique.
14:29 Peut-être.
14:29 - Pourquoi ?
14:30 - Parce qu'en fait, Emmanuel Macron a été élu
14:32 au suffrage universel direct, démocratiquement,
14:34 et il est président de la République jusqu'en 2027.
14:37 - Donc pas de dissolution.
14:38 - Elle se sert de ce bulletin extrêmement important,
14:40 de ce moment du 9 juin extrêmement important pour la France,
14:44 pour avoir une revanche personnelle.
14:45 Moi, je lui dis que plutôt que d'avoir une revanche personnelle
14:48 et d'essayer de s'en sortir d'un point de vue de l'égo,
14:50 qu'elle devrait porter la voix de la France
14:53 et avoir une victoire pour la France européenne.
14:55 Il n'y aura pas de dissolution,
14:57 comme elle le veut, du président de la République.
14:59 Il ne démissionnera pas, il est élu démocratiquement,
15:01 et en tant que représentante française,
15:03 elle devrait le savoir et respecter l'état de droit
15:05 dans lequel nous sommes.
15:05 - C'est une élection européenne,
15:07 ne dites-vous que ce n'est pas une élection nationale ?
15:09 Rien ne changera au plan national,
15:11 quel que soit le résultat du scrutin du 9 juin ?
15:14 - Mais il y aura des changements au niveau national,
15:16 mais pour les Français, pour le quotidien des Français.
15:19 Marine Le Pen, je l'ai entendue,
15:20 hier, elle a beaucoup parlé d'elle,
15:22 "moi, je, moi, je, moi, je".
15:23 Ce qui joue le 9 juin, ce n'est pas elle,
15:25 ni Jordane Bardella, c'est le quotidien des Français.
15:28 Sur le sujet des ingérents,
15:29 sur le sujet de la réindustrialisation
15:31 pour justement l'emploi,
15:33 pour le sujet aussi de notre capacité
15:35 à défendre l'exception française
15:37 à l'endroit des agriculteurs,
15:38 à l'endroit de notre souveraineté alimentaire.
15:40 Il ne s'agit pas de Marine Le Pen
15:42 et de son usine familiale,
15:43 mais franchement,
15:44 à un moment, il va falloir qu'elle se mette face
15:45 à ses responsabilités,
15:47 qu'elle se remette de sa défaite de 2022 à 2017.
15:50 En 2027, on aura le temps de venir à nouveau débattre.
15:53 - Merci beaucoup Prisca Thevneau,
15:54 porte-parole du gouvernement.
15:55 C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.
15:58 - Merci Laurence Ferrari,
15:59 merci Prisca Thevneau,
16:00 vos signatures en bas du jeudi dans un instant avec Gaspard Proust.