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Transcription
00:00 -Qu'ils n'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas de propositions concrètes.
00:02 Fabien Roussel, est-ce que ce matin, vous dites qu'il faut continuer ?
00:05 Vous les soutenez même à bloquer d'autres routes, des villes jusqu'à la capitale.
00:10 -Ils ont raison. Je les soutiens à 100 % et je dis au gouvernement,
00:14 rendez l'argent aux paysans. Rendez-leur l'argent que vous leur prenez.
00:19 J'avais prévenu déjà au mois de novembre que le gouvernement envisageait
00:23 d'augmenter le prix du gazole non routier, cette essence particulière pour les paysans.
00:29 Ils l'ont introduit dans le projet de loi de finances qui est tombé par 49-3.
00:34 Et puis, c'est la concurrence déloyale imposée par les traités de libre-échange
00:38 qui fait qu'aujourd'hui, on importe du bœuf alors que nos paysans ont du mal
00:42 à vendre celui qu'ils produisent dans notre pays.
00:45 C'est la concurrence sur les céréales, c'est la concurrence partout,
00:49 libre et non faussée, de cette Europe libérale que nous combattons
00:52 avec Léon Desfontaines, notre tête de liste aux européennes.
00:54 Bref, il faut véritablement défendre nos agriculteurs.
00:58 Ils nous nourrissent, ils doivent vivre de leur travail.
01:01 - Avec des actions, coups de poing qui peuvent aller, vous me le dites ce matin,
01:04 blocage de routes, de villes, la capitale, on a des images impressionnantes
01:08 qui sont arrivées il y a quelques semaines depuis l'Allemagne et Berlin.
01:10 Est-ce que vous dites qu'il faut en arriver là pour se faire entendre ?
01:14 - Je dis que les Français sont très attachés à leur agriculture, à nos campagnes.
01:20 Les agriculteurs façonnent aussi nos paysages et on doit leur apporter notre soutien.
01:25 Oui, s'il faut que demain, les Français viennent sur ces points de blocage
01:33 pour les soutenir, je le dis, je le ferai, nous le ferons.
01:38 Comme à chaque fois, moi, je suis respectueux des...
01:40 Non mais je suis respectueux...
01:42 - C'est un parfum de crise de gilets jaunes,
01:44 revenir sur des points de blocage, des ronds-points.
01:47 - Je suis respectueux des modes de mobilisation.
01:50 C'est valable pour la CGT, c'est valable pour les fédérations de la FNSEA.
01:55 Ça veut dire que s'ils décident de laisser nous faire, on gère,
01:59 moi, je ne vais pas m'ingérer plus que ça.
02:01 Mais si demain, et je leur lance un message,
02:04 ils appellent les Français à venir les soutenir,
02:06 partager le barbecue sur les points de blocage
02:09 et être nombreux à bloquer les autoroutes dans la paix et le calme,
02:14 mais pour faire pression, j'en serai et nous appellerons nous aussi
02:18 à ce que nous soyons nombreux à les soutenir.
02:20 Je le redis, les agriculteurs nous nourrissent,
02:23 ils doivent vivre de leur travail et nous devons créer les conditions
02:26 qu'ils arrivent à transformer leur mode de production
02:29 et en même temps percevoir un salaire
02:32 qui rende le métier de nouveau attractif.
02:34 - Fabien Roussel, on va y venir, c'est l'essentiel.
02:36 Encore une fois, sur la forme, d'abord, on va, comment dire,
02:40 adresser nos pensées à la famille de ces trois personnes.
02:44 Apparemment, ce sont trois membres de la FNSEA
02:47 qui sont dans une situation compliquée.
02:48 Il y a eu ce matin un accident sur un point de blocage en Ariège
02:53 avec un mort potentiellement et deux blessés d'une même famille.
02:57 Il y a cette situation qui est compliquée.
02:59 Il y a aussi ce que fait le gouvernement.
03:01 Gabriel Attal, qui reçoit hier, Fabien Roussel, les syndicats,
03:05 qui dit qu'il va y avoir des propositions concrètes,
03:06 qui était dans déplacement.
03:07 Est-ce que le gouvernement, aujourd'hui, a les moyens d'éteindre cet incendie ?
03:11 - Mais c'est le gouvernement qui l'a allumé, le feu.
03:13 C'est le gouvernement...
03:14 - La crise dure depuis des années, Monsieur Roussel.
03:17 - Non, Sonia Mabrouk. C'est le gouvernement qui décide d'enlever la détaxe sur le GNR,
03:21 le gazole non routier.
03:22 Jusqu'à maintenant, ils n'ont pas d'autre choix, les tracteurs,
03:25 que d'avoir ce gazole pour tourner.
03:26 Les tracteurs électriques, ça tourne pas, ça existe pas.
03:28 Donc, les paysans se font rançonner.
03:32 C'est le gouvernement qui a ajouté une taxe supplémentaire sur l'essence.
03:38 C'est le gouvernement qui décide d'augmenter de 10% l'électricité.
03:41 Les paysans, ils vont la payer.
03:42 C'est le gouvernement qui décide d'augmenter les franchises médicales.
03:45 Ça va toucher aussi les paysans.
03:47 Quand ça touche tous les Français, ça les touche eux aussi.
03:50 Donc, c'est le gouvernement qui allume le feu.
03:52 Et c'est pour ça qu'il doit y avoir une forme de convergence de nos colères
03:57 pour faire pression sur le gouvernement.
03:59 - Une convergence des colères ?
04:00 - Oui, une convergence des colères, parce que je l'entends moi-même.
04:03 C'est pas la première fois que je le dis.
04:04 - Vous voulez qu'il y ait une agrégation entre les différentes révoltes
04:07 et en tous les cas, crises en ce moment ?
04:10 - D'abord, je ne souhaite pas avoir, je le dis,
04:12 je ne souhaite pas avoir mon pays à feu et à sang.
04:14 Je souhaite que le gouvernement crée les conditions d'un pays apaisé
04:18 où les Français puissent vivre de leur travail
04:20 et retrouvent leur pouvoir d'achat.
04:22 Ce gouvernement fait tout l'inverse.
04:23 Les premières annonces de M. Attal, c'est augmenter la facture d'électricité,
04:27 augmenter les franchises médicales, c'est pénaliser les paysans.
04:30 Donc, quand je parle de convergence des colères,
04:32 c'est que je souhaite faire une pression immense sur ce nouveau gouvernement.
04:37 - Mais comment ?
04:39 Parce qu'il y a deux choses.
04:40 Vous dites, Fabien Roussel,
04:41 vous pourrez en être de ces manifestants autour des points de blocage.
04:45 - Pour leur apporter tout mon soutien.
04:46 Et si demain, nous devons être plus nombreux à leur côté, il faudra le faire.
04:50 - Quitte à bloquer des villes et des routes, bien entendu.
04:52 Mais vous êtes aussi un parlementaire.
04:53 Par quel moyen vous voulez stopper ce gouvernement, comme vous le dites ?
04:56 - Si ce gouvernement, si M. Attal s'entête à maintenir ses dispositions,
05:01 qu'il vienne le dire à l'Assemblée nationale
05:04 lors de son discours de politique générale,
05:06 qu'il ait le courage de soumettre son discours au vote.
05:10 Et s'il ne le fait pas, il y aura une motion de censure.
05:12 Et là, j'interpelle l'ensemble des députés.
05:16 Je dis, je lance le défi d'ailleurs à l'ensemble des députés,
05:19 que si nous sommes contre cette hausse des factures d'électricité,
05:22 cette hausse des franchises médicales, le retour de la détaxe sur le GNR,
05:26 j'appelle l'ensemble des députés à voter la motion de censure,
05:29 à voter contre le discours de politique générale.
05:32 Je le dis...
05:33 - Quels que soient les étiquettes, vous appelez l'ERN, la droite...
05:36 Attendez, vous appelez bien des partis...
05:38 - J'appelle tout le monde, mais chacun sera face à ses responsabilités.
05:43 Le gouvernement sans tête a augmenté les taxes sur les Français,
05:47 eh bien je dis, il faut faire tomber ce gouvernement.
05:50 - Tomber le gouvernement ?
05:51 Ce sont les premiers pas du gouvernement, à tal Fabien Roselyne.

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