• il y a 5 mois
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News
Transcription
00:00Bonjour Manuel Bompard, vous êtes coordinateur de La France Insoumise et député réélu des Bouches du Rhône.
00:08Tout d'abord, avant d'aborder, il y a de nombreuses questions dans l'actualité.
00:12Permettez-moi de revenir sur les propos tenus par Thomas Porte lors d'un rassemblement à Paris en soutien au peuple palestinien.
00:20La délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris, je le cite.
00:24Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus au JO.
00:26Il faut utiliser cette échéance, tous les leviers que nous avons pour créer des mobilisations.
00:31Êtes-vous à l'aise avec ces propos ?
00:33D'abord, je veux vous dire que c'est une position que nous avons déjà défendue,
00:37qui consiste à dire que face aux violations du droit international,
00:41qui sont reconnues d'ailleurs par les instances internationales de l'État d'Israël depuis maintenant plusieurs années,
00:47il est légitime de considérer que le comité international olympique
00:52pourrait prendre à l'égard de la délégation israélienne les mêmes décisions qu'elle a prises à l'égard de la délégation russe.
00:58C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas de dire que les athlètes ne peuvent pas participer,
01:02mais qu'ils pourraient participer sous bannière neutre.
01:06Ce n'est pas leur mettre une cible dans le dos.
01:08C'est un terme qui a été repris par plusieurs de vos opposants.
01:11Le ministre de l'Intérieur, par exemple, Gérald Darmanin,
01:13qui a d'ailleurs expliqué hier que la délégation israélienne serait protégée 24 heures sur 24.
01:19Est-ce que c'est normal ?
01:20C'est normal que l'ensemble des délégations qui vont participer aux Jeux olympiques soient protégées.
01:24Il n'y a pas de sujet sur cette question.
01:27Mais je trouve que la campagne de haine qui s'abat sur Thomas Porte depuis qu'il a tenu ses propos
01:33est tout simplement inacceptable et insupportable.
01:36On a le droit en France de considérer que oui, un événement comme celui des Jeux olympiques
01:42permet d'utiliser en quelque sorte un moyen de pression diplomatique
01:47à l'égard d'un gouvernement qui mène, il me semble quand même important de le rappeler,
01:52à l'égard de la population palestinienne,
01:54des actions qui sont des actions inacceptables
01:56et encore une fois qui ont été pointées du doigt par les instances internationales.
01:59Je vous rappelle qu'on parle de 40 000 morts directes,
02:02que l'on estime à...
02:03Chiffre du Hamas ?
02:04Non, pas chiffre du Hamas.
02:06Ministère de la Santé du Hamas ?
02:07Non, mais non, monsieur.
02:09Enfin, excusez-moi, ces chiffres sont aujourd'hui les chiffres
02:11qui sont considérés comme étant les seuls chiffres raisonnables.
02:14Bien évidemment.
02:15Mais c'est les chiffres qui sont repris, y compris par la Maison-Blanche.
02:17Donc on peut dire que c'est les chiffres de la Maison-Blanche, si vous voulez.
02:20Il y a eu un article...
02:21Je vais toujours aux sources.
02:22Il y a eu un article dans la Revenue Le Lancet qui est sorti la semaine dernière
02:25qui estime à 160 000 personnes le nombre de victimes civiles directes ou indirectes.
02:29Je ne suis pas du tout en train de minimiser les victimes.
02:31Bien au contraire.
02:32Précisément, je ne vous fais aucun reproche à vous personnellement.
02:34Je vous dis juste que j'aimerais bien qu'en France,
02:37on arrête, si vous voulez, d'essayer de sauter sur la moindre polémique
02:40pour rappeler ce qui se passe précisément là-bas.
02:42On ne peut pas du tout en commenter les propos qui ont été tenus
02:44lors d'un rassemblement ce week-end.
02:46Et oui, c'est notre devoir.
02:47Et oui, c'est notre devoir d'humanité, en vérité,
02:50de dire que ce qui se passe là-bas est inacceptable.
02:52Vous savez qu'on a retrouvé des traces de polio dans les eaux à Gaza
02:56quand on est dans une situation sanitaire qui est tout simplement insupportable.
03:00Et donc dire que les événements internationaux
03:02sont aussi des événements qui doivent permettre d'utiliser
03:04des moyens d'action diplomatiques,
03:06oui, ça me paraît une position qui est une position tout à fait compréhensible.
03:09Je trouve qu'il y a un deux-poids-deux-mesures qui est insupportable.
03:11Quand Mme Hidalgo disait que les athlètes russes
03:14n'étaient pas les bienvenus à Paris,
03:16elle voulait dire par là même que la délégation russe,
03:19les athlètes allaient concourir sous bannière neutre,
03:21personne n'a trouvé que ses propos étaient tout à fait insupportables.
03:23Vous êtes contre le deux-poids-deux-mesures ?
03:24À ce moment-là, il y a une délégation, par exemple, palestinienne,
03:26est-ce qu'il faudrait qu'ils concourent sous bannière neutre ?
03:29Mais pour quelle raison ?
03:30En quoi la délégation palestinienne viole le droit international ?
03:32Je ne parle pas de ça, mais par exemple,
03:34par rapport à ce qu'ils ont fait au 7 octobre,
03:36je ne parle pas du peuple palestinien,
03:38mais je parle bien évidemment de ces attaques terroristes
03:40qui ont été commises à l'égard du peuple israélien.
03:43Vous mélangez tout.
03:44L'autorité palestinienne n'a pas de responsabilité
03:48dans les actions inacceptables qui ont été commises le 7 octobre.
03:51L'autorité palestinienne n'en a aucune.
03:53Vous êtes d'accord ?
03:55L'autorité palestinienne n'en a pas.
03:57Là, il ne s'agit donc pas de ça.
03:59Il s'agit de dire si, oui ou non,
04:02le gouvernement israélien viole le droit international.
04:05C'est votre position.
04:06Non, ce n'est pas ma position.
04:08Il y a encore une action,
04:10il y a encore une décision qui a été prise
04:12par la Cour internationale de justice.
04:14Vous parlez de deux points de mesure,
04:15donc c'était pour cela que je vous posais cette question-là.
04:17Non, il n'y a pas de deux points de mesure.
04:19En l'occurrence, vous comparez l'action
04:22de l'autorité palestinienne à l'action de l'autorité israélienne.
04:25L'une de ces deux autorités,
04:27en l'occurrence le gouvernement israélien,
04:29a été jugée coupable de violation du droit international.
04:32Et qui est contesté aussi
04:33par une partie de la population israélienne.
04:35D'accord, mais il y a des autorités internationales.
04:37La Cour internationale de justice,
04:39qui est l'organe suprême rattaché à l'ONU,
04:41vous contestez sa légitimité à prendre des décisions.
04:43Aucune, non.
04:44À partir de ce moment-là,
04:45à partir du moment où cette Cour internationale de justice
04:48prend une décision et accepte
04:50et enterrine l'idée que l'État israélien...
04:52Je ne suis pas sûr sur ces deux points de mesure
04:54qu'on pourra être d'accord sur ce point,
04:56mais pourquoi pas ?
04:57Ce n'est pas une histoire d'être d'accord ou pas.
04:59Dites-moi, quel est le jugement d'une autorité internationale
05:01qui considère que l'autorité palestinienne...
05:03Je ne remets pas du tout en cause ce jugement.
05:05J'essaye juste de comprendre votre logique
05:07vis-à-vis des athlètes israéliens,
05:09par rapport aux autres athlètes ou aux autres délégations.
05:11Ma logique, monsieur, elle est très très simple.
05:13À partir du moment où un État est considéré
05:17comme violent le droit international,
05:19il est légitime de considérer
05:21que les événements internationaux
05:23doivent être des moyens d'action diplomatique pour y mettre un terme.
05:25J'y vois juste un deux points de mesure, parfois,
05:27sur les propos que vous pouvez tenir à l'égard
05:29de l'autorité israélienne
05:31vis-à-vis, par exemple, de ce qui s'est passé,
05:33effectivement, le 7 octobre.
05:35On ne va pas revenir sur ces actes
05:37que vous ne qualifiez pas d'actes terroristes.
05:39Ce n'est pas vrai ce que vous êtes en train de dire.
05:41Si vous voulez répéter des contre-vérités, faites-le.
05:43Non, je ne répète pas de contre-vérités.
05:45J'ai tenté de vous interroger.
05:47J'ai qualifié ces actes d'actes terroristes,
05:49donc ne dites pas quelque chose qui est inexact, s'il vous plaît.
05:51Pour le reste, l'autorité palestinienne
05:55n'a pas été jugée violent le droit international,
05:57comme c'est le cas aujourd'hui du gouvernement israélien.
05:59Donc, il n'y a aucun deux poids, deux mesures dans mes propos.
06:01Et s'il y a bien un deux poids, deux mesures,
06:03vous devez donc m'expliquer la raison
06:05pour laquelle on considère que, face aux violations
06:07du droit international de la Russie,
06:09les athlètes russes doivent concourir
06:11sous bannière neutre aujourd'hui,
06:13et pourquoi on considère scandaleux de demander
06:15la même chose pour les athlètes israéliens.
06:17Là, il y a un deux poids, deux mesures qui est, effectivement,
06:19incompréhensible et inacceptable.
06:21Je crois que nous avons entendu votre position sur ces news aéroports.
06:23Énormément de sujets, comme je le disais.
06:25Par exemple, des concessions.
06:27On reste sur ce thème qu'est l'olympisme.
06:29Pour éviter des grèves pendant les Jeux olympiques,
06:31devrait dépasser les 500 millions d'euros.
06:33Est-ce qu'on n'achète pas la paix sociale aujourd'hui dans notre pays ?
06:35Je ne sais pas ce que vous appelez la facture des concessions.
06:37S'il s'agit de dire que les travailleuses
06:39et les travailleurs qui vont être mobilisés
06:41pendant tout l'été ont le droit
06:43d'avoir accès à des primes,
06:45vous pouvez appeler ça une concession.
06:47Moi, je pense juste que c'est...
06:49Qu'il y ait des primes, oui.
06:51On fasse pression sur certaines organisations
06:53de faire de l'argent tout simplement
06:55en menaçant la tenue des Jeux olympiques.
06:57Est-ce que c'est une méthode viable ou non, selon vous ?
06:59Non, mais attendez, monsieur.
07:01À partir du moment où il y a des travailleurs
07:03qui vont être mobilisés pendant tout l'été pour travailler,
07:05il est légitime...
07:07La menace, par exemple, qui a été opérée
07:09vis-à-vis de la cérémonie d'ouverture ou autre...
07:11Ce ne sont pas des menaces, monsieur.
07:13Ça s'appelle du rapport de force.
07:15Et à partir du moment où le gouvernement
07:17ne voulait pas accorder à ses travailleuses
07:19ou à ses travailleurs les droits sociaux
07:21pour faire en sorte de faire valoir leurs droits,
07:23tout simplement.
07:25Je ne vois pas qu'est-ce qu'il y a de scandaleux
07:27à dire qu'une personne qui va être monopolisée,
07:29mobilisée pendant tout l'été,
07:31a le droit à faire en sorte que sa mobilisation
07:33soit reconnue par le gouvernement.
07:39Ça me paraît assez légitime.
07:41Suite au vote des ministres et des missionnaires,
07:43vous avez déposé un recours au Conseil constitutionnel.
07:45Pourquoi ? Et que contient précisément ce recours ?
07:47Parce qu'il y a un article de la Constitution
07:49qui rappelle la séparation des pouvoirs
07:51et dit qu'on ne peut pas être à la fois
07:53un ministre d'un gouvernement et député.
07:55Il y a eu des précédents, vous le savez ?
07:57Oui, je le sais, mais ça produit des situations
07:59qui sont des situations ubuesques.
08:01Par exemple, nous, les députés, on a le droit
08:03de poser des questions écrites au ministre.
08:05Qu'est-ce que ça veut dire ?
08:07Ça veut dire que M. Darmanin a le droit
08:09de se poser une question écrite à lui-même.
08:11Tout le monde comprend qu'on est dans une situation
08:13complètement inacceptable.
08:15Or, il se trouve que le vote sur l'élection
08:17de la présidence de l'Assemblée nationale
08:19s'est joué à, je crois, de mémoire,
08:2112, 13 ou 14 voix.
08:23Il y avait 17 ministres qui ont participé au vote.
08:25Donc il est légitime, de notre part,
08:27de dire qu'il y a quand même quelque chose
08:29qui nous choque et d'utiliser
08:31les voix de recours qui sont les nôtres,
08:33c'est-à-dire ici, en l'occurrence, une saisine du Conseil constitutionnel.
08:35Est-ce que le fait que les élus
08:37du Rassemblement national n'aient aucun poste stratégique,
08:39est-ce que cela vous choque ?
08:41Non. Pourquoi ?
08:43Vous dites aux électeurs du RN,
08:45non ?
08:47Je leur dis, ils votent bien ce qu'ils veulent, c'est pas le sujet.
08:49Personne n'empêche leur député...
08:51Non, non, non, c'est pas le sujet.
08:53Personne n'empêche leur député
08:55de les représenter à l'Assemblée nationale.
08:57Personne n'empêche leur député
08:59de voter.
09:01Ils n'ont pas le droit à des postes stratégiques importants
09:03à l'Assemblée nationale.
09:05On peut relire.
09:07La composition du bureau s'efforce de reproduire
09:09la configuration politique de l'Assemblée nationale.
09:11Vous êtes un démocrate ou pas ?
09:13Vous diriez d'ailleurs exactement la même chose
09:15si l'ensemble des postes stratégiques
09:17n'avaient pas été
09:19considérés pour la France insoumise
09:21qui représente néanmoins un point important
09:23à l'Assemblée nationale.
09:25Si vous êtes un démocrate, vous acceptez le résultat du vote.
09:27Vous ne l'acceptez pas, non ?
09:29Non, c'est vous qui ne l'acceptez pas, parce qu'il se trouve que
09:31les élections au bureau de l'Assemblée nationale
09:33sont une élection.
09:35Une élection des députés qui élisent des députés
09:37parmi eux pour exercer...
09:39Il y a un règlement qui a été modifié en 2017
09:41Ils auraient dû avoir 8 points, mais c'est pas grave.
09:43Non, monsieur, ce que vous dites est faux.
09:45Il y a la possibilité d'avoir...
09:47Vous pouvez relire le règlement de l'Assemblée nationale.
09:49Je connais très bien le règlement de l'Assemblée nationale,
09:51mais il y a des élections pour élire la présidence de l'Assemblée nationale,
09:53les vice-présidents, les secrétaires et les casteurs.
09:55Pour ma part, et la délégation
09:57et le groupe de la France insoumise,
09:59nous avons voté pour les candidats
10:01que nous avons proposés, nous, les insoumis.
10:03Qu'est-ce que vous êtes en train de me dire ?
10:05Qu'il aurait fallu que je vote pour les candidats du RN ?
10:07Qu'il y ait une répartition, peut-être ?
10:09Non, répondez à ma question. Il aurait fallu que je vote
10:11pour les candidats du RN ?
10:13Oui, potentiellement, oui, pour qu'il y ait une représentation
10:15du RN, comme il faudrait qu'il y ait une représentation
10:17de la France insoumise. C'est exactement la même chose.
10:19Ce n'est pas exactement la même chose.
10:21Simplement parce que je ne conteste pas
10:23le vote des citoyens.
10:25Mais moi non plus, je ne conteste pas le vote des citoyens.
10:27Les députés du RN,
10:29comme l'ensemble des députés, vont siéger à l'Assemblée nationale.
10:31Ils voteront pour, contre des propositions de loi.
10:33On ne voulait pas répondre à la question.
10:35Mais ce n'est pas que je ne veux pas répondre à la question.
10:37Non seulement, je ne suis pas choqué,
10:39mais en plus, je pense que c'est une bonne chose
10:41de faire en sorte qu'un parti qui n'est pas un parti
10:43comme les autres, oui, je considère
10:45que, en tout cas, je ne l'aiderai pas
10:47à avoir des fonctions à responsabilité
10:49au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
10:51Et pour le reste, je veux vous dire,
10:53le fait que le camp macroniste,
10:55qui, malgré ses combinaisons,
10:57pour essayer de constituer un accord avec les Républicains,
10:59ait été mis en minorité dans le bureau
11:01de l'Assemblée nationale, ça aussi, je pense que c'est
11:03une bonne chose pour la démocratie.
11:05Il me semble que quand il y a des élections
11:07législatives, la première chose
11:09à faire, c'est d'accepter le résultat des élections
11:11et de ne pas essayer de contourner le résultat
11:13de l'élection par des combinaisons
11:15politiciennes, comme celles auxquelles
11:17on a assisté en fin de semaine dernière,
11:19entre le camp macroniste et les Républicains.
11:21Sur le nouveau Front populaire, est-ce que vous avez un nom
11:23pour Matignon ?
11:25Non. Nous avons, la semaine
11:27dernière, décidé de concentrer...
11:29Vous êtes gêné ?
11:31Non, je ne suis pas gêné. Enfin, je ne sais pas ce qui vous permet...
11:33Quand on sourit, peut-être ?
11:35Quand on sourit, vous savez, ce n'est pas forcément parce qu'on
11:37est gêné, mais ça a l'air
11:39d'être votre interprétation, mais j'étais en train
11:41de vous dire, nous avons fait le choix de nous
11:43concentrer, la semaine dernière,
11:45à l'Assemblée nationale sur les élections dont on vient de
11:47parler, c'est-à-dire celles de la présidence de l'Assemblée
11:49nationale et les présidences de commissions,
11:51etc. C'était notre première étape,
11:53notre priorité. Le président de la République
11:55avait dit, j'attends de voir
11:57la configuration de l'Assemblée nationale pour
11:59la suite. Or,
12:01ce qui ressort de cette configuration de l'Assemblée
12:03nationale, c'est que le Nouveau Front Populaire est majoritaire
12:05au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
12:07A partir de ce moment-là, il appartient...
12:09Donc, il faut nommer quelqu'un à Matignon
12:11issu du Nouveau Front Populaire. Mais qui, à ce moment-là ?
12:13Non, mais d'abord, il faut prendre les choses étape par étape.
12:15La première étape, c'est dire que le président de la République
12:17doit se tourner vers le Nouveau Front Populaire
12:19pour nous demander de construire un boulevard...
12:21D'accord. Aujourd'hui, Emmanuel Macron vous appelle. Vous lui dites quoi ?
12:23Je lui dis que nous allons lui proposer un candidat
12:25Premier ministre. D'abord, j'attends qu'il m'appelle,
12:27si vous voulez bien. Parce qu'il ne faut pas...
12:29C'est un petit peu facile, peut-être, non ?
12:31Non, non, ce n'est pas facile. En fait, c'est la base de la démocratie
12:33de considérer que la formation politique,
12:35en l'occurrence la coalition...
12:37Non, mais s'il vous appelle, vous n'avez pas de nom pour l'instant
12:39à lui procurer. Est-ce que vous êtes prêts à...
12:41Mais s'il vous appelle, il aura un nom.
12:43Ah, s'il vous appelle, dans une dizaine de minutes, vous lui donnez un nom.
12:45Bien évidemment. Qui ? Bien évidemment.
12:47Mais je vous le dirai quand
12:49nous aurons terminé notre discussion.
12:51Peut-être que ça ne me regarde pas, mais ça regarde les électeurs,
12:53qui nous regardent et qui nous écoutent sur Europe 1.
12:55Mais il faut prendre les choses étape par étape.
12:57Je vous entends, je comprends.
12:59Prendre les choses étape par étape, c'est dire que la responsabilité,
13:01elle appartient aujourd'hui au Président de la République
13:03de se tourner vers le Nouveau Front Populaire
13:05pour lui demander de constituer un gouvernement.
13:07S'il le fait, nous terminerons nos discussions
13:09et lorsque nous aurons terminé
13:11nos discussions, nous lui proposerons
13:13effectivement un candidat ou une candidate
13:15à la fonction de Premier ministre. Est-ce que vous êtes prêt à soumettre
13:17ce nom, potentiellement, au vote
13:19au sein de votre groupe ?
13:21De mon groupe ? Non, mais dans mon groupe.
13:23Au sein du Nouveau Front Populaire.
13:25Non, mais j'ai entendu que cette proposition avait été faite,
13:27mais moi, je souhaite qu'on continue à travailler
13:29sur la base de ce qu'on a fait pour l'instant,
13:31c'est-à-dire de chercher un consensus
13:33entre les différentes formations politiques.
13:35Or, si on faisait un vote aujourd'hui,
13:37il est possible qu'on ne permette pas que ce consensus
13:39puisse voir le jour et donc que cette coalition du Nouveau Front Populaire
13:41se sépare ou se divise, et je pense que ce serait
13:43une erreur, et je pense d'ailleurs que c'est
13:45le souhait, la volonté, j'ai entendu
13:47le ministre Darmanin
13:49le dire encore hier soir à la télévision.
13:51Les socialistes d'ailleurs.
13:53C'est pour ça que je pense que ce serait une erreur de s'engager sur cette voie.
13:55Moi, je souhaite qu'on trouve
13:57une solution par le consensus,
13:59il y a des discussions, c'est pas
14:01absurde d'avoir besoin de
14:03plusieurs jours pour déterminer quelle doit être
14:05la composition d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire.
14:07Donc pas de vote, on vous a entendu.
14:09Je comprends qu'il y ait de l'impatience, mais il faut laisser le temps au temps.
14:11Et je souhaite que
14:13le Nouveau Front Populaire soit en capacité de s'accorder
14:15sur un nom et sur la
14:17composition d'un gouvernement, avec une seule
14:19condition, faire en sorte que le programme du Nouveau Front Populaire
14:21puisse être mis en oeuvre.
14:23Gérald Darmanin, justement, on vous en parlait à l'instant, dit
14:25l'augmentation du SMIC défendue par la gauche n'est pas un mauvais débat
14:27et nous aurions tort de l'écarter d'un revers de la main.
14:29Que lui répondez-vous ? Rejoignez-nous.
14:31Je lui réponds qu'il ne faut pas prendre les gens
14:33pour des abrutis.
14:35Vis-à-vis du ministre de l'Intérieur.
14:37Les missionnaires.
14:39Je lui dis qu'il ne faut pas prendre les gens pour des abrutis.
14:41Je ne suis pas en train de l'insulter, lui.
14:43Quand
14:45M. Darmanin et sa majorité
14:47a, depuis maintenant sept ans,
14:49voté contre toutes les propositions
14:51toutes, toutes, que nous avons
14:53faites pour l'augmentation du SMIC,
14:55pour l'indexation des salaires sur l'inflation,
14:57pour l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires.
14:59Quand il a voté contre l'ensemble de ses
15:01propositions depuis sept ans,
15:03je vois bien la petite manœuvre politicienne
15:05qui vient maintenant pour dire non, non, mais je ne suis
15:07pas fermé à cette hypothèse, mais je ne le crois pas.
15:09Et je pense que
15:11cette idée que finalement, au lendemain des élections,
15:13une fois qu'on a défendu un programme, il faudra
15:15en défendre un autre, je pense que c'est une idée
15:17qui fait beaucoup de mal à la démocratie.
15:19Jean-Luc Mélenchon, candidat en 2027. Dernière question.
15:21C'est à lui qu'il faut poser la question.
15:23J'ai lu une interview dans la presse italienne.
15:25J'ai lu la même interview, c'est pour ça que je vous pose la question.
15:27Je crois qu'il y a une phrase très claire dans laquelle
15:29il dit que je n'ai pas dit que j'étais candidat.
15:31Oui, mais il dit aussi qu'il se préparait à un duel avec Marine Le Pen.
15:33Je pense qu'il faut se préparer
15:35effectivement au fait que
15:37la bataille, le duel
15:39de la prochaine présidentielle sera entre l'extrême droite...
15:41Donc candidat ou pas candidat ?
15:43Laissez-moi terminer juste une phrase, si c'est possible.
15:45Entre l'extrême droite et
15:47ce que représente aujourd'hui la gauche de rupture
15:49autour du programme, notamment, que nous avons
15:51défendu dans ces élections législatives.
15:53C'est de ça dont nous parlons aujourd'hui.
15:55Ensuite, la question de savoir
15:57qui est la personne qui portera ce programme
15:59lors de la prochaine présidentielle,
16:01je pense que c'est un peu prématuré pour la poser.
16:03Et en l'occurrence, je ne crois pas que c'est ce que
16:05Jean-Luc Mélenchon ait dit dimanche.
16:07Par contre, oui, il a dit qu'à la fin, ça se terminerait
16:09entre l'extrême droite et nous.
16:11C'est une analyse que je partage.
16:13Merci beaucoup, Manuel Bonparc, coordinateur de la France Insoumise.
16:15Et député des Bouches-du-Rhône, c'était votre grande interview
16:17sur CNews.fr.

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