Emmanuel Macron s'est envolé pour la Nouvelle-Calédonie ce mardi soir pour "y installer une mission", d'après la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Selon son entourage, le chef de l'État se rend sur place pour "écouter, échanger, discuter avec les élus calédoniens", mais aussi pour "soutenir les Calédoniens et les forces de sécurité intérieure qui sont mobilisées pour rétablir l'ordre républicain"
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00:00 Je voudrais juste revenir avant de poursuivre,
00:03 que la nuit n'a pas été aussi calme que ça
00:05 pour la commune de Nouéa.
00:07 Nous avons eu deux écoles incendiées cette nuit,
00:09 une école pillée.
00:11 Dans les quartiers Nord, aujourd'hui,
00:13 la situation, c'est qu'il ne reste plus qu'une école
00:16 sur les cinq.
00:17 Des barrages, effectivement, tentent d'être levés,
00:21 mais il faut savoir que les émeutiers
00:24 reconstruisent les barrages tout de suite après,
00:26 qu'on a eu une grosse entreprise de Ducos
00:29 qui a brûlé cette nuit,
00:30 que le concessionnaire Renault a eu 300 véhicules brûlés.
00:34 Donc, la nuit n'a pas été aussi calme que ça.
00:37 Le président de la République arrive dans ce contexte.
00:40 J'entendais votre journaliste
00:43 qui disait que c'était un signal fort.
00:45 Oui, c'est un signal fort.
00:46 Le président lui-même se déplace,
00:48 il va venir entendre tout le monde.
00:50 Mais je crois que la solution de la sagesse,
00:52 c'est vraiment de faire une pause,
00:54 parce que si nous ne faisons pas de pause,
00:57 alors tout ça va continuer.
00:59 Et je ne sais pas, on est dans une situation
01:02 qui est dramatique sur le plan social,
01:04 on est sur une situation qui est dramatique
01:07 sur le plan économique,
01:09 et les incendies,
01:12 eh bien, chaque nuit a son lot d'incendies.
01:15 Il ne va plus rien rester bientôt dans la ville.
01:18 Donc, sa venue,
01:19 je pense qu'elle est acceptée par tout le monde,
01:22 et ça va lui permettre de prendre la température
01:25 auprès des uns et des autres,
01:27 et d'écouter en particulier la société civile,
01:29 qui, elle, a aussi des choses à dire.
01:31 -Mais ce report que vous réclamez ce soir,
01:35 madame Lamère, il n'est pas du tout accepté
01:39 par beaucoup de ceux qui font partie de votre camp,
01:42 le camp que l'on appelle des loyalistes,
01:44 beaucoup considèrent que reporter ce congrès de Versailles,
01:47 ce serait céder face aux émeutiers.
01:50 -Non, mais attendez, quand vous êtes à la veille,
01:53 et ça fait des mois et des mois maintenant,
01:55 vous avez trouvé un accord,
01:56 on voit bien que les positions se sont radicalisées,
01:59 est-ce qu'on peut avoir un peu de lucidité
02:02 sur la situation qui est la nôtre ?
02:04 J'ai même entendu certains qui disaient
02:06 que ce serait un déshonneur pour la France.
02:08 Enfin, ces mots ont du sens,
02:10 il ne faut pas les utiliser n'importe comment.
02:12 Aujourd'hui, la situation, elle est tellement grave
02:15 qu'est-ce qu'on peut se poser un petit peu,
02:18 et ceux qui disent ça, je suis désolée,
02:20 c'est de l'irresponsabilité.
02:22 Quand vous êtes dans cette situation,
02:25 vous cherchez toutes les solutions,
02:27 il ne s'agit pas de déshonneur ni de quoi que ce soit.
02:29 La seule solution, à mon sens, aujourd'hui,
02:32 c'est celle de la raison.
02:33 -Oui, mais Sonia Lagarde...