• il y a 7 mois
Charline et sa bande reçoivent l'actrice Corinne Masiero, à l’affiche du film "Petites mains" de Nessim Chikhaoui, qui sort le 1er mai au cinéma. En live, Rebeka Warrior et Claire Ottaway chantent "Que la biche soit en moi", avant que Rebeka ne reprene en solo "Petite agitée" de Bérurier Noir.

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00En public et en direct du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:09Et ça c'est notre projet !
00:00:14Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud !
00:00:20Guillaume Meurice !
00:00:23Henrik Lomprey !
00:00:27Chewbacca !
00:00:30Laélia Véron !
00:00:33Christine Gonzales !
00:00:37Fanny !
00:00:40Et Frédéric Promet !
00:00:44Et bien sûr la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui vous ouvre tous les dimanches les portes de son internat éducatif pour humoristes décrocheurs,
00:00:53Charline Vanhoenacker !
00:01:01Bonsoir la France Inter !
00:01:08Alors c'est bon, ça y est, vous êtes inscrits pour voter aux européennes ?
00:01:12Vous avez un peu d'enthousiasme ?
00:01:15Non je devrais dire voter aux européens, parce que là ça y est les femmes sont invisibilisées.
00:01:20Ah, Manon Aubry a disparu, c'est Mélenchon qui a le crachoir.
00:01:24Valérie Haillet a disparu, c'est Macron qui a parlé pendant deux heures.
00:01:29Puis déjà Jordan Bardella, bon, il a invisibilisé Marine Le Pen.
00:01:34Et Raphaël Glucksmann, il a invisibilisé Léa Salamé !
00:01:39Mais que dans la matinale, que dans la matinale.
00:01:42Donc on va prendre les dossiers un par un.
00:01:45Jeudi, le président Macron a parlé de l'Europe pendant deux heures.
00:01:48Et sur ces deux heures, il aurait pu consacrer deux petites minutes à Valérie Haillet.
00:01:52Il aurait pu nous la présenter, on ne sait rien d'elle,
00:01:55on ne sait même pas si ça se prononce Haïère ou Haïer,
00:01:58comme dans « Haïer, c'est fini, on a perdu ! »
00:02:03En ce moment le slogan c'est un petit peu « Pour une Europe qui a des couilles ! »
00:02:07Il n'y a qu'à voir le vocabulaire utilisé pendant la campagne.
00:02:10La force de l'Europe, l'Europe puissance, le redressement de l'Europe.
00:02:15On est en plein priapisme électoral.
00:02:18Jeudi, le président a joué la dramaturgie, il a dit
00:02:21« L'Europe est mortelle ».
00:02:24C'est vrai, c'est vrai, l'Europe est mortelle.
00:02:27En tout cas, c'est ce que disent les migrants qui traversent la Méditerranée.
00:02:30Alors l'opposition souhaite que le discours de Macron soit décompté
00:02:33du temps de parole de la candidate Renaissance, mais non !
00:02:36Mais non, pas d'amalgame !
00:02:38Dans son discours, le président a parlé d'Europe.
00:02:41Ça n'a rien à voir avec les Européennes, enfin !
00:02:44Encore une fois, vous manquez de nuances, je trouve, dans cette salle.
00:02:47Ensuite, chez les filles, si je vous demande qui est tête de liste aujourd'hui,
00:02:51vous allez me dire Mélenchon, parce qu'on n'entend plus que lui.
00:02:53Eh non, c'est Manon Aubry.
00:02:55J'exagère un tout petit peu, c'est-à-dire que ces derniers temps,
00:02:57elle apparaît sur plusieurs photos derrière Mélenchon.
00:03:00Et derrière Manuel Bompard. Et Adrien Quatennens.
00:03:03Faites comme tout le monde, prenez une loupe et vous verrez qu'elle est derrière.
00:03:06Chez Jordan Bardella, là vous, attention, ça c'est particulier,
00:03:09parce que lui, il se débrouille pour s'invisibiliser lui-même
00:03:13au Parlement européen, pendant les débats,
00:03:16et les questions des journalistes pendant sa propre conférence de presse.
00:03:20Alors même à gauche, les femmes sont invisibilisées.
00:03:23Après, c'est pas nouveau, ça avait commencé il y a déjà plusieurs années,
00:03:26quand on a perdu de vue les électrices du PS.
00:03:29Et chez les écologistes, me direz-vous, la tête de liste, c'est ?
00:03:33Marie Toussaint.
00:03:35Beaucoup d'enthousiasme.
00:03:37C'est bête, parce que même si Yannick Jadot s'était mis devant,
00:03:40comme il est transparent, on l'aurait vu au travers.
00:03:43Chez Les Verts, il n'y a même pas besoin d'un homme pour invisibiliser les femmes.
00:03:47Et puis au PC, ils ne s'embêtent pas, les européennes, c'est comme un barbecue géant.
00:03:51Et enfin, chez LR, ils ont choisi un homme,
00:03:55parce qu'à la présidentielle, ils avaient donné la visibilité à une femme,
00:03:59et résultat, c'est elle qui a invisibilisé les électeurs.
00:04:02Conclusion, haut les cœurs, on peut s'attendre à tout avec l'Europe.
00:04:07Il y a bien un socialiste qui a plus de 10% dans les sondages,
00:04:11tout peut arriver.
00:04:23Waouh, waouh, waouh, waouh.
00:04:26Il était trop bien ton billet, Charline.
00:04:29Il était percutant, et c'est tout.
00:04:34Ouais, et c'est tout, mais ?
00:04:36Non mais en fait, Charline, il y a encore quelqu'un autour de la table que je ne connais pas.
00:04:40Djoubaka ?
00:04:41Non, je le connais, Djoubaka.
00:04:43Mais Aymeric, on se connaît.
00:04:45Je ne te parle pas à Tani.
00:04:47Comment elle s'appelle ?
00:04:48Tani.
00:04:49OK, donc maintenant, on a vendu des prénoms, quoi.
00:04:51Tani, Djoubaka, Wally.
00:04:53Là, ce n'est pas une émission de radio, c'est un dessin animé, votre truc.
00:04:56Mais attends, Aymeric, ça va, Tani, elle était venue en tremplin, au début de la saison, tu vois.
00:04:59Puis moi, je cherchais un petit peu à remplacer certains d'entre vous l'année prochaine, c'est tout.
00:05:05Ce n'est pas sympa pour Djoubaka.
00:05:08Ah non, mais je ne pensais pas à Djoub.
00:05:10C'est moche pour Laélia.
00:05:13Pas Laélia.
00:05:14C'est affreux pour Guillaume.
00:05:17Attendez.
00:05:19C'est quoi vos critères ?
00:05:21Je veux peut-être remplacer les éléments les plus perturbateurs.
00:05:24Votre chronique, Charline, c'était un délice.
00:05:27C'était un délice.
00:05:28Elle était suave, c'était comme du sirop d'érable.
00:05:30Merci.
00:05:31Merci Aymeric.
00:05:32C'est donc bien Guillaume que je vais virer.
00:05:34Allez, musique !
00:05:38On va envoyer du live avec une musicienne qu'on aime beaucoup
00:05:43et qui vient accompagnée de quelqu'un qu'on aime beaucoup aussi, Djoub.
00:05:47Je vous laisse annoncer Rebecca Warrior et Claire Ottaway.
00:05:52Oui, parce qu'en décembre dernier, on découvrait que Claire Ottaway du groupe Astéreotipi
00:05:57et Rebecca Warrior des Sexy Sushi, Hot Pants Filtia, décident de collaborer ensemble.
00:06:02Ça nous a fait bien plaisir.
00:06:03Les animaux de la forêt et déesses de la nature aussi, vous allez comprendre pourquoi.
00:06:07Il semblerait que ce galop de décès décisif cache une très bonne nouvelle à venir.
00:06:12Mais pour l'instant, ensemble, elles interprètent « Que la biche soit avec moi ».
00:06:29Que la biche te soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:06:37Dans les vergers des bois, telle la chasseresse que je me considère,
00:06:41je me sens inspirée d'un portrait sans comparaison.
00:06:45C'est la source de silence et de douceur.
00:06:50Si j'ai toujours les yeux de biche, je me montrerai lucide et charitable,
00:06:54abramée aux couleurs de lune, dans sa tinière paisible, sans que la nuit soit toujours blanche.
00:07:02Quel qu'en soit le sourire rayonnant.
00:07:04Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:07:35C'est attendrissant quand il fait jour lumineux.
00:07:39Mais avant tout, la nature obtient la sérénité des êtres.
00:07:45Certains ont la grâce à faire de la biche pour moi une offrande et d'autres, aucune.
00:07:52Moi qui ai, pour ce rôle soutenant au cœur qui fatigue, je continue de toucher la vie au ciel.
00:08:00Oh yeah !
00:08:03Et pour mettre ma témérité à bille, je laisse sortir la biche qui est en moi.
00:08:10Pour remettre encore ma témérité à bille, je laisse sortir la biche qui est en moi.
00:08:17Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:08:24Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:08:31Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:08:38Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:08:44Grâce à un astre lunaire et argenté, pour un nouveau jour aussi,
00:08:52la biche est déjà en moi et moi bien portée d'un arc et d'un quart.
00:08:59Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:04Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:11Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:18Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:25Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:31Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:38Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:45Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:09:52Que la biche soit en moi, avec le vol de chaque flèche chasseresse.
00:10:00Merci à vous tous.
00:10:06Rebecca Warrior à Claire Ottaway en live.
00:10:10Que la biche soit en moi, issue de l'EP Dans le Spectre.
00:10:14Et puis Claire Ottaway, c'est aussi Astéreotypie,
00:10:18il y a un album qui est attendu cet automne, c'est ça ?
00:10:21Exactement.
00:10:23Claire, on vous retrouve aussi dans le célèbre papotin et les rencontres du papotin.
00:10:27Il n'y a aucun problème sans mélanger tout.
00:10:29On mélange tout avec joie les filles.
00:10:32Comment vous vous êtes rencontrées Rebecca Warrior, Claire Ottaway ?
00:10:34Au café.
00:10:35Ah ben alors c'est le meilleur endroit.
00:10:36Dans un bar.
00:10:37J'en étais sûre.
00:10:39Avec Monsieur Lillier, un de nos musiciens, Christophe,
00:10:43qui m'a proposé et qui m'en a parlé avant.
00:10:46Et voilà, que la biche soit en moi, disponible partout bien sûr.
00:10:50Vous pourrez voir la vidéo aussi en replay, en podcast.
00:10:53Et puis Rebecca Warrior, on vous retrouve tout à l'heure.
00:10:56En deuxième heure.
00:10:57Merci Claire Ottaway.
00:10:59Rebecca Warrior.
00:11:01À tantôt comme on dit.
00:11:03Merci à Jason Taous et Adèle Caglar à la prise de son et au mixage.
00:11:09Vous écoutez France Inter, nous sommes en direct et en public du studio 104,
00:11:13de la maison de la radio et de la musique.
00:11:15Et ici, à cette heure-ci, vous savez ce qu'on fait de l'info.
00:11:18On la taille.
00:11:19On la polie.
00:11:20On la fait briller.
00:11:22On la transforme par procédé comique, qui s'appelle la petite blague.
00:11:26Lorsqu'on identifie qu'un jeune part à la dérive,
00:11:28on peut proposer à ses parents une place en internat,
00:11:30mais que si les parents le refusent et qu'ensuite le jeune se livre à des actes de délinquance,
00:11:34ça puisse accroître la responsabilité des parents.
00:11:36Le journal des bonnes nouvelles.
00:11:49Et on commence avec la principale bonne nouvelle de cette édition, Charline.
00:11:52Un couvre-feu pour les moins de 13 ans va être mis en place à Nice à partir du 1er mai.
00:11:57C'est une excellente nouvelle, puisqu'apparemment il y a des personnes de moins de 13 ans qui vivent à Nice.
00:12:02Oui, on les salue, et les autres aussi.
00:12:05Ah oui, il faut parler peut-être un petit peu plus fort.
00:12:08On les salue les gens de Nice.
00:12:10Allez, c'est l'heure de la soupe.
00:12:15D'ailleurs, Gérald Darmanin s'est dit favorable au couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans.
00:12:19C'est un coup dur pour le réalisateur Benoît Jacot.
00:12:23Allez, on commence par la politique.
00:12:25Allons-y. François Fillon et son épouse Pénélope ont été définitivement reconnus coupables dans l'affaire de l'emploi fictif de cette dernière.
00:12:34On ne commande pas une décision de justice.
00:12:36Non, bien sûr. Nous, on est neutres en plus, Charline.
00:12:38Donc on va juste dire que c'est une bonne nouvelle quand même.
00:12:41Gagner de l'argent sans rien foutre est officiellement illégal.
00:12:45Oui, alors en revanche, très mauvaise nouvelle pour Christophe Béchut.
00:12:50Il va falloir avoir de l'argent.
00:12:51Politique encore. Bruno Le Maire a annoncé que le bulletin de paix serait simplifié pour passer de 55 lignes à 15 lignes.
00:12:58Dommage qu'il ne fasse pas la même chose avec ses bouquins.
00:13:01Et puis, mercredi, Rachida Dati a organisé un apéritif canin à la mairie du 7e arrondissement.
00:13:06C'était un apéritif où les chiens étaient conviés.
00:13:09Très belle initiative. C'était très bien organisé. Il y avait même des sacs à crottes à l'effigie d'Anne Hidalgo.
00:13:14C'était vraiment bien organisé.
00:13:15Ils avaient tout prévu.
00:13:16Et puis, du côté de l'université, on a assisté cette semaine à des blocus des étudiants de Sciences Po en soutien à la Palestine.
00:13:23Ils se sont confrontés à d'autres étudiants de Sciences Po qui, eux, voulaient continuer à étudier.
00:13:28Heureusement, Charline, qu'il y en a qui sont opposés à ce blocus.
00:13:31Vous imaginez, si les jeunes n'étudient pas à Sciences Po, ça serait terrible.
00:13:34Ça donnerait, par exemple, des ministres complètement cons, complètement déconnectés, qui prendraient des décisions débiles.
00:13:41Ça ne change rien. Bon blocus, Sciences Po.
00:13:45Fait divers, à présent.
00:13:47Oui, Kenji Jirac, vous l'avez suivi, a été blessé par balle suite à un coup de feu tiré dans sa caravane.
00:13:53Il aurait lui-même tiré le coup de feu.
00:13:55Oui, il a fait parler la poudre, comme on dit.
00:13:57Oui, c'est son point commun avec Pierre Palmade.
00:13:59Là, oui. Là, oui.
00:14:00Par ailleurs, le nombre de super centenaires a explosé en France. De plus en plus de personnes ont dépassé les 110 ans.
00:14:07Et c'est une très bonne nouvelle pour RTL. Ça explique les bons scores des grosses têtes.
00:14:11Voilà.
00:14:12Oui, on salue la concurrence aussi.
00:14:13Et puis, d'après le média américain spécialisé de débrief, nos corps ne seraient pas faits pour dormir dans l'espace.
00:14:20Pas dans l'espace. En revanche, ils semblent faits pour dormir dans ce studio.
00:14:23Djoubaka !
00:14:24Eh oui, mon vieux, il faut suivre un peu. On entend les ronflements.
00:14:28Et puis, la NASA a réussi à reprendre le contrôle de la sonde Voyager 1, qui explore l'espace à 24 milliards de kilomètres de nous.
00:14:35Elle a été lancée dans l'espace il y a 46 ans.
00:14:38Alors qu'il y a 46 ans, il y a autre chose qui est apparue sur Terre et qu'on aurait peut-être dû renvoyer à l'autre bout du système solaire.
00:14:44Vous pensez à quoi, Charlene ?
00:14:46À Emmanuel Macron.
00:14:47Aïe, aïe, aïe. J'ai l'impression que ce n'est pas neutre, ça. On va essayer d'équilibrer.
00:14:53Des bornes anti-moustiques ont été installées au Canet.
00:14:57C'est des bornes qui envoient une forte odeur corporelle afin de piéger les moustiques-tigres.
00:15:02Et on a le nom de ces bornes qui envoient une forte odeur corporelle et elle s'appelle...
00:15:06Emmerick Lomprey.
00:15:08Bien sûr. Et à propos d'Emmerick Lomprey, Charlene.
00:15:12Oui, oui.
00:15:13Car voici l'analyse de notre spécialiste en plateau.
00:15:17Vous voulez nous parler football. Parce que le PSG est champion de France, c'est ça ?
00:15:22Pas du tout, Charlene.
00:15:24Non, je vais vous parler du match pour les pièces jaunes organisé par le variété club de France
00:15:28où Emmanuel Macron a marqué un but magnifique.
00:15:32Il était beau. Il s'est lancé.
00:15:35Sa course d'élan.
00:15:37Et après, bam !
00:15:38Bravo Manu, bravo !
00:15:39T'es le meilleur, on t'aime, tu sens bon.
00:15:41Ton pubis est très doux.
00:15:43Non, non, non, Emmerick.
00:15:45Là, c'est plus du football.
00:15:47Laissez-moi faire, Charlene.
00:15:48Qu'est-ce que vous connaissez en football, en plus ?
00:15:50Vous dites ça parce que je suis une femme ?
00:15:52C'est sexiste.
00:15:53Non, je dis ça parce que vous êtes belge.
00:15:56Ah, et vous riez, vous.
00:15:58Je peux me barrer immédiatement.
00:16:00Non, mais quand ce sera du handisport, là, d'accord.
00:16:02Mais là, je vous parle de la beauté du geste d'Emmanuel Macron
00:16:06qui était d'une grâce insolente, d'une fougue irradieuse, d'une élégance préventoire.
00:16:12Non, non, n'importe quoi. Qu'est-ce que vous faites ?
00:16:15Non, mais en fait, c'est parce qu'en ce moment, je sais qu'ils sont négociés les contrats pour la saison prochaine.
00:16:20Et j'ai peur de me faire virer.
00:16:22Vous avez raison.
00:16:23D'ailleurs, je peux, moi, demander à ce que vous soyez virée, Émeric.
00:16:27Le football belge, finalement.
00:16:30C'est le plus doux des footballs.
00:16:32Le plus magnifique est votre pubis, Charlene.
00:16:37Pas bien, hein ?
00:16:38Ça va pas, non.
00:16:39Pas bien, pas bien.
00:16:40J'ai déconné, j'ai déconné.
00:16:41C'est un dérapage, il me semble.
00:16:43C'est un dérapage ?
00:16:44Enfin, vous êtes mon souvenir, c'est ça qui compte.
00:16:48Moi, je peux bien me balader en forêt, moi.
00:16:51Prochain point sur l'information avec le journal de la rédaction à 19h.
00:16:58Moi aussi, j'ai mon souvenir.
00:16:59Juliette Arnault.
00:17:00Ah oui, bien sûr.
00:17:02Eh bien, on fait l'émission que sur ça.
00:17:05Juliette, un fait d'actualité de la semaine dernière a retenu votre attention.
00:17:10Il a eu lieu dans le département de l'Oise, dans une école élémentaire.
00:17:14Et là, on se demande, mais à quel classique de la littérature tout ça vous a fait penser ?
00:17:19Déjà, revenons dans l'Oise.
00:17:20C'est un élève de CM2 qui a cru bien faire.
00:17:23Il devait y avoir un cours sur la Première Guerre mondiale à l'école.
00:17:26Alors, pour illustrer la leçon, l'écolier a ramené à l'école un nobu.
00:17:33Salut, on le sent froid de l'institutrice, qui a évacué les gamins.
00:17:36Toute l'école, voire l'école qui était derrière, appel au démineur.
00:17:40Bref, il n'y a pas eu de cours d'histoire.
00:17:42Il n'y a pas eu d'école tout court.
00:17:44Moi, l'histoire m'a fait rire pendant deux jours.
00:17:47Ah, les conneries des mômes.
00:17:49C'est comme ce truc qui circule en ce moment sur Insta,
00:17:52c'est les messages vocaux d'un petit garçon qui a jugé utile
00:17:55d'utiliser le chargeur du téléphone de sa maman sans sa permution.
00:17:59Alors, on entend.
00:18:00J'ai cassé les chargeurs à maman, j'arrive, je te fais montrer.
00:18:03Je vais me faire niquer par maman.
00:18:06Alors là, maman va me niquer.
00:18:09A chaque fois, je fais des conneries, j'en ai marre.
00:18:11J'ai même pas fait exprès, j'en ai marre.
00:18:15Et moi, je ne sais pas si je ris ou si je pleure.
00:18:17Et au milieu de cet ascenseur émotionnel,
00:18:19qui caractérise l'essentiel de ma vie,
00:18:22se superpose une autre voix d'enfant.
00:18:24Un gamin du début des années 60, imaginé par Goscinny,
00:18:27dessiné par Sempé, le petit Nicolas.
00:18:30Goscinny, c'est le premier écrivain qui m'a fait rire,
00:18:32qui m'a même donné l'idée que l'humour,
00:18:34c'était possible dans un livre.
00:18:36L'écrivain à relire pour te faire re-rire.
00:18:39Et cet humour ne vieillit pas.
00:18:40Comme moi ?
00:18:41Oui, tout à fait.
00:18:42Je vous retourne le compliment.
00:18:43Le petit Nicolas, c'est l'histoire d'un petit garçon
00:18:45qui raconte sa vie, son papa, sa maman,
00:18:47et ses copains de classe,
00:18:49qui ont tous des noms bizarres.
00:18:51Eudes, qui propose tout le temps
00:18:53de mettre des baffes à tout le monde.
00:18:54Agnan, le premier de la classe.
00:18:56Clotaire, le dernier.
00:18:57Et ouais, il en faut un,
00:18:58il ne peut pas toujours s'appeler Aymeric.
00:19:01Alceste, celui qui a des croissants dans ses poches
00:19:03et puis des tas d'autres.
00:19:05Tout un tas de récits,
00:19:06dont un qui rencontre notre actualité,
00:19:08qui s'intitule Leçon de Choses.
00:19:11L'institutrice leur demande d'apporter à l'école un objet,
00:19:13un souvenir de vacances,
00:19:14pour expliquer en cours son origine.
00:19:16Et la rigolade commence
00:19:18avec les objets que les copains se dévoilent
00:19:20avant les cours.
00:19:21Qui a un coquillage
00:19:23où est écrit dessus
00:19:24Souvenir de Bain-les-Mers.
00:19:26Une montre en or.
00:19:27Voyage en Suisse, donc.
00:19:29Et puis Joachim exhibe
00:19:31un couteau de bonne taille
00:19:33qui vient de Tolède, en Espagne.
00:19:35Le surveillant qui passe par là saute en l'air.
00:19:37Joachim répond
00:19:38C'est la maîtresse qui m'a dit d'apporter un couteau.
00:19:41Le surveillant ressaute en l'air,
00:19:43confisque l'arme et le punit.
00:19:45Joachim devra copier le verbe
00:19:47Je ne dois pas mentir à monsieur le surveillant
00:19:49quand celui-ci me pose une question
00:19:51au sujet d'un objet particulièrement dangereux
00:19:53que j'ai introduit dans l'école.
00:19:54Il est long ce verbe.
00:19:56Vous savez, ce qui n'a pas vieilli non plus,
00:19:58c'est l'allégresse de Goscinny
00:20:00pour évoquer l'art de faire des conneries des enfants
00:20:02et la connerie éternelle des adultes.
00:20:04Merci, bisous, merci.
00:20:11Et voici que sonne l'heure
00:20:13d'ouvrir le rideau entre vos petites oreilles.
00:20:15Voici une adaptation du Petit Nicolas.
00:20:18Alors, voilà de nos jours une famille basique.
00:20:21Le papa, Emeric.
00:20:23La maman, Juliette.
00:20:25L'enfant, qui s'appelle Nicolas mais qui est joué par Guillaume.
00:20:28Cette famille vit un moment décisif.
00:20:30Les parents ont quelque chose à annoncer à leur fils-ton.
00:20:36Bon, chérie, on est d'accord ?
00:20:38J'envoie Nicolas cet été dans l'internat de Gabriel Attal
00:20:40pour les élèves en décrochage scolaire.
00:20:42Écoute, chérie, je ne suis pas sûre de cette idée,
00:20:44mais on peut toujours essayer.
00:20:46Nicolas !
00:20:47Oui ?
00:20:49Viens ici, Nicolas.
00:20:50Oui, j'arrive.
00:20:52Papa et maman, on a quelque chose à te dire.
00:20:54Ouais, ça y est, vous divorcez !
00:20:56Trop cool !
00:20:57Je vais avoir deux chambres, je vais avoir deux chambres.
00:21:00Mais non, mais non, mais non, attends.
00:21:01Non, non.
00:21:02Voilà, c'est autre chose.
00:21:04Je pense que...
00:21:06Et Dieu sait que ce n'est pas ta spécialité.
00:21:11Je pense, disais-je,
00:21:13que tu égares à tes fréquentations pour les moins douteuses.
00:21:16Ah ouais, vous deux ?
00:21:17Mais non, fils d'imbécile !
00:21:19Ah, toi donc !
00:21:21Bon, alors, ce que ton papa a essayé de te dire,
00:21:23avec maladresse,
00:21:25c'est qu'on craint que certaines de tes fréquentations
00:21:27aient une mauvaise influence sur toi.
00:21:30Mais quelle mauvaise fréquentation, maman ?
00:21:32Déjà là, ton pote qui ne fait que bouffer,
00:21:34comment il s'appelle déjà ?
00:21:35Obedix ?
00:21:36Mais non, ça c'est un autre personnage de Godzilla.
00:21:38Non, c'est Alceste, vous voulez dire Alceste.
00:21:40Voilà, voilà.
00:21:41Lui, je ne le sens pas, lui.
00:21:42Je suis sûre qu'il va mal tourner.
00:21:43Il va faire trafiquant, ou dealer, ou...
00:21:46Ou pire, humoriste sur France Inter.
00:21:48Voilà.
00:21:49Aïe, aïe, aïe, aïe.
00:21:50Et puis l'autre, là, tu sais...
00:21:53Oh là là, le rythme, le rythme de ce sketch !
00:21:55Heureusement que j'ai surligné.
00:21:56Non, et puis l'autre...
00:21:59Et l'autre, là, celui qui se bat tout le temps, là...
00:22:01Ah oui !
00:22:02Celui qui veut mettre des coups de poing,
00:22:03qui fait des baffes à tout le monde, là, quand c'est...
00:22:04Oui, Tariq.
00:22:05Non, Miloud.
00:22:06Ramzi.
00:22:07Non, c'est Eude.
00:22:08Vous êtes raciste.
00:22:09C'est Eude.
00:22:10Ah oui !
00:22:11Oui, oui, Eude.
00:22:12Bon, alors, mon petit Nicolas, qu'est-ce que t'en dis ?
00:22:14Mais non, je ne veux pas y aller, moi !
00:22:15Je ne veux pas y aller !
00:22:16Je vais faire quoi, là-bas ?
00:22:17Tu rigoles ou quoi ?
00:22:18C'est hyper bien.
00:22:19Tu vas faire du sport, de l'histoire, du théâtre.
00:22:22Et en plus, t'auras un beau jogging tout neuf, aux couleurs de la France.
00:22:27Non, mais puisque c'est comme ça,
00:22:29je retiens ma respiration jusqu'à ce que je meurs.
00:22:31Et puis, c'est tout.
00:22:34Je me demande si on ne devrait pas tout simplement divorcer.
00:22:40Merci à Juliette Arnault et sa petite troupe
00:22:42pour toute cette relecture de ce chef-d'oeuvre classique.
00:22:47Vous voyez, c'est la seule émission de radio
00:22:49où les chroniqueurs écrivent ensemble, jouent ensemble.
00:22:51C'est beau.
00:22:52Merci, Juliette.
00:22:53Et merci également à Camille Garin et Camille Hermitte à la vidéo,
00:22:57ainsi que Julien Mizenne et Brahim El Mouden à la lumière.
00:23:01À moins que ce soit eux deux.
00:23:05Bon, est-ce que le dimanche soir, à cette heure-ci,
00:23:07il est 18h33,
00:23:09est-ce que ça vous dirait une histoire de l'oncle Joub ?
00:23:11Oui !
00:23:14Attention, parce qu'une fois que vous l'aurez entendue,
00:23:16vous n'écouterez plus jamais le titre de cette chanson de la même manière.
00:23:21Donc, vous y entendrez son message politique, son contexte.
00:23:24Et le titre, c'est ce titre.
00:23:28Il est assez dur.
00:23:34Je doute un petit peu.
00:23:36Donc, qu'est-ce qu'ils veulent nous dire, Joubaka ?
00:23:39Eh bien, parlons peu, parlons bien.
00:23:42Mais parlons ouïde !
00:23:43En 1982, à Birmingham,
00:23:46il y a un groupe de gamins de 11 à 15 ans
00:23:48qui jouent du reggae, font la mange dans la rue.
00:23:51Au lieu d'aller à l'école, ils vont au Duxton Manor College.
00:23:54Et puis, ils reprennent un titre des Mighty Diamonds
00:23:56qui s'appelle « Pass the Coochie », « Passe-le-Joint ».
00:23:59Il y a un producteur du label MCA qui se promène par là
00:24:03et qui leur propose directement d'aller au studio.
00:24:05Mais impossible quand même de faire l'apologie de l'herbe
00:24:08au vu et su de tout le monde.
00:24:10Donc on va faire un tour de Passe-Passe
00:24:12et remplacer le mot « Coochie », le joint,
00:24:15partenez-vous bien d'« Oochie »,
00:24:17qui est le nom d'une marmite, la Dutch oven,
00:24:20très utilisée en Angleterre.
00:24:22Et dorénavant, on ne parle plus d'herbe,
00:24:24mais de bouffe, de malnutrition enfantine.
00:24:27Le tour est joué.
00:24:28En argot, anglais, « Dutch », c'est la Hollande,
00:24:31pays qui, à l'époque, a déjà légalisé la consommation du pétard.
00:24:35Et le « Doochie » signifie aussi « petit joint ».
00:24:38Donc bien sûr, toute la rue comprend de quoi il s'agit,
00:24:41mais la chanson ainsi ravalée, en fait,
00:24:43peut se tailler une place vers les hits parades.
00:24:45Alors « Passe-le-Doochie » devient vite l'hymne bon enfant
00:24:49de ceux qui veulent rouler en toute liberté.
00:24:51Le clip est tourné avec la chambre des communes en arrière-plan.
00:24:54Bon, c'est marrant.
00:24:56Et ce n'est pas un message caché.
00:24:58Donc, n'écoutez pas ce titre en entendant
00:25:00« Passe la marmite de la main gauche », hein.
00:25:03Mais bien, passe le joint.
00:25:05Et quand on te chante que tu n'as plus rien à bouffer,
00:25:08c'est qu'il va falloir te ravitailler en bœuf et pas en frites.
00:25:11Et quant à l'expression « ça va chauffer »,
00:25:13c'est cette aptitude particulière
00:25:15à tirer le plus de lade possible sur la cigarette qui fait rigoler
00:25:18et pas d'allumer le gaz sous la marmite.
00:25:21C'est un succès mondial qui cache la forêt de la légalisation.
00:25:25Et en France, il va bien falloir qu'on en parle un jour.
00:25:27Mais en attendant, au revoir François.
00:25:48Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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00:28:09Pas de Ducshi, pas de Ducshi, pas de Ducshi, pas de Ducshi, pas de Ducshi, pas de Ducshi,
00:28:39C'était le titre de la petite histoire de l'oncle Joub et la playlist de Joubaka,
00:28:44elle s'empile tous les dimanches soirs.
00:28:46Playlist politique, texte engagé, contexte, sous-texte.
00:28:52J'aime bien faire ça dans le micro.
00:28:57Et puis il y a une place de choix dans le grand dimanche soir.
00:29:01On fait ce qu'on veut, c'est chouette.
00:29:04On s'en fout, on n'est pas à l'antenne.
00:29:07C'est vrai, j'allais dire vous couperez mais c'est trop tard.
00:29:10Il est 18h39, on est vraiment vraiment en direct sur France Inter.
00:29:13Il y a une place de choix dans ce grand dimanche soir,
00:29:16c'est celle qu'on offre à une autre écriture, une autre dynamique.
00:29:20On ouvre le cercle à une consoeur humoriste, voici Olivia Moore.
00:29:25Et au bout de trois minutes vous entendrez ceci,
00:29:29pour l'aider à calibrer sa prestation de stand-up radiophonique.
00:29:35En attendant, les trois minutes d'antenne sont à toi Olivia Moore.
00:29:39Merci beaucoup, merci l'équipe, merci Charline, merci à tout le monde de m'accueillir.
00:29:45Je suis venue vous parler ce soir de Me Too Stand-up, par applaudissement,
00:29:48qui a un petit peu suivi.
00:29:54Nous aussi on a nos petits Gérard Depardieu pas connus.
00:29:58On travaillait avec des gens qu'on trouvait talentueux et sympathiques
00:30:02et il se trouve que finalement ils sont juste talentueux.
00:30:05La semaine dernière est encore sorti un article très élogieux
00:30:08sur l'intégration bienveillante de tous un chacune dans le stand-up français.
00:30:13C'est le troisième en trois semaines.
00:30:16On a eu Télérama, puis on a eu France Info, et maintenant on a Mediapart.
00:30:19Rien que l'ordre, ça pue non ? Vous ne trouvez pas ?
00:30:24C'est-à-dire que quand Mediapart expose tes poubelles,
00:30:26méfie-toi, c'est qu'ils ont déjà retourné toute ta baraque.
00:30:30Les articles dans Mediapart, c'est comme les manèges à la Foire du Trône.
00:30:33Vous en avez assez ? On en a encore ?
00:30:35Et c'est reparti pour la tête dans le seau de merde.
00:30:38Et les articles sont sordides.
00:30:40C'est des agressions, des viols, du sexisme décomplexé.
00:30:42Et pas juste de temps en temps.
00:30:44Pas juste un gars bourré qu'on a chopé comme ça.
00:30:46Non, il y a vraiment de la prédation organisée.
00:30:49J'étais extrêmement choquée.
00:30:51Je me suis dit mais en fait, mes collègues sont vachement plus intelligents
00:30:55que ce que je croyais.
00:30:57Je pensais que je bossais qu'avec des nonneux, je vous le dis.
00:31:00Mais c'est pas de moi, c'est eux qui le disaient.
00:31:02Ils disaient, ouais, bon, on est un petit peu un milieu de beaufs.
00:31:06Mais bon, après les articles, je suis là,
00:31:08des beaufs qui étaient en classe avec l'homme pâle,
00:31:11Nicolas Hulot et le violeur de la cendre, en fait.
00:31:14Parce que moi, ce que j'avais compris dans les catégories de gars,
00:31:18parce que je vous ai écoutés, les gars, je sens que vous faites des catégories entre vous.
00:31:21J'avais compris qu'il y avait des trucs un peu étanches,
00:31:23genre les mecs biens, les beaufs, les connards
00:31:26et les américains qui confondent un vagin avec une poignée de valise.
00:31:32Et donc, je me suis dit, bon, OK, mais c'est étanche, les catégories.
00:31:36Tu changes pas de classe comme ça.
00:31:38Les quatrièmes A sont pas potes avec les quatrièmes B, c'est beauf.
00:31:41Vous m'avez suivi.
00:31:43Et tout le monde se voit comme un bon gars dans le fond.
00:31:46Il n'y a pas de jeu de mots.
00:31:48Comme tout le monde se voit comme un bon gars,
00:31:50le mec bien, il s'autorise de temps en temps,
00:31:53du camion, pouet-pouet,
00:31:55parce qu'il est un mec bien, pas un beauf.
00:32:00Evidemment, c'est pour rire.
00:32:02Et puis, le beauf, il s'autorise une main au cul de connard
00:32:04parce qu'en fait, il n'est qu'un beauf.
00:32:06Non, mais ça va, de sa part, c'est pas méchant.
00:32:09Puis après, le connard, il se permet un baiser forcé
00:32:11parce qu'en fait, c'est juste un connard.
00:32:13On ne t'avait pas dit qu'il ne fallait pas s'approcher de lui ?
00:32:15Ah non, bah si, il ne fallait pas, vraiment.
00:32:18Et l'américain se permet tout parce que
00:32:20« Only God can judge me ».
00:32:24Mais le problème, les amours, c'est que c'est le même collège.
00:32:27Et tu as très peu de mecs bien qui dénoncent les américains
00:32:29ou de beaufs qui recadrent un connard.
00:32:31En plus, nous, on n'a pas de CPE.
00:32:33C'est un collège autogéré, mais qui n'est pas géré.
00:32:36C'est ça le problème.
00:32:38Alors évidemment, vu le nombre d'articles
00:32:40sur MeToo Stand-up spécifiquement,
00:32:42je me suis dit, on va avoir des tonnasses de blagues d'humoristes
00:32:44sur notre milieu, évidemment.
00:32:46Eh ben, pas du tout.
00:32:48Non, en fait, les Comédie-Club, en ce moment,
00:32:50on dirait une salle de classe bourrée de mauvais élèves
00:32:52qui cherchent leur gomme.
00:32:54MeToo Stand-up ?
00:32:56Ah bah, je vais être à la bourre.
00:32:58MeToo ? Non ? MeToo, j'aime !
00:33:00MeToo Stand-up ? MeToo Stand-up ?
00:33:02Non, je n'ai pas de nom.
00:33:04Vous êtes sûrs que c'était dans le cahier de texte ?
00:33:06Non. Par contre, j'ai des trucs super drôles sur les burgers.
00:33:08Et moi, je l'ai dit aux gars.
00:33:10Je leur ai dit, pourquoi vous ne faites pas des vannes là-dessus ?
00:33:12Je ne sais pas ce que ça vous fait à vous,
00:33:14ce que vous ressentez, et tout ça.
00:33:16Et j'en ai un qui m'a répondu,
00:33:18non, moi, je ne veux pas confisquer la parole des femmes.
00:33:20Eh ben, voilà ! Excellente vanne !
00:33:22Voilà !
00:33:24Celle-là, on la voulait, tu vois.
00:33:26Donc, j'ai dit, mais vas-y, c'est le moment. On t'autorise.
00:33:28J'en ai un autre qui m'a dit,
00:33:30non, mais imagine, si jamais je fais des vannes
00:33:32MeToo Stand-up, et puis, il y a une fille
00:33:34qui dit que je lui ai mis une main au cul en 2017.
00:33:36Bon, ben, je fais quoi, quoi ?
00:33:38Lui, je pense que faire des blagues MeToo Stand-up,
00:33:40ça lui donne l'impression de traverser les lignes ennemies
00:33:42avec un drapeau rouge dans le derrière.
00:33:44T'sais, là !
00:33:46Voilà.
00:33:48Vous avez une petite image, hein.
00:33:50Non, mais la vérité, c'est que sur le sujet, tout le monde pédale
00:33:52dans le quinoa, si vous voulez. Moi, mentalement, j'alterne
00:33:54énormément, hein. Je ne suis pas constante,
00:33:56bien sûr. Moi, moi, j'aurais bien aimé que mes
00:33:58gars, potes, voilà,
00:34:00les gens m'envoient, et toi,
00:34:02ça va ? T'as déjà subi du sexisme ?
00:34:04Des agressions ? Dis-moi qui c'est
00:34:06ce sac à foutre que je lui pète les mollets ?
00:34:08Que je lui explique gentiment ?
00:34:10Moitié de joker, moitié d'oral
00:34:12exploratrice. Voyez-le ?
00:34:14Voilà. Enfin, bref, en réalité,
00:34:16moi, mon rêve, c'est que
00:34:18on agisse finalement tous et toutes en adultes
00:34:20parce qu'en fait, on n'est plus au collège.
00:34:22Donc, les gars, les érections spontanées
00:34:24et les pollutions nocturnes, c'est terminé.
00:34:26Olivier Mour,
00:34:28merci. Venez nous rejoindre
00:34:30autour de cette table.
00:34:32Votre spectacle s'intitule
00:34:34Oui, je sais, sur la
00:34:36vulnérabilité, tous les samedis
00:34:38à 19h à la Nouvelle Seine
00:34:40à Paris, en tournée en France.
00:34:42Et votre Instagram, oliviamour,
00:34:44instamour, M2O-R-E.
00:34:46Et puisqu'on parle stand-up, à partir de demain
00:34:48et jusqu'à samedi, c'est le Festival d'Humour
00:34:50de Saint-Denis, à l'initiative de notre
00:34:52camarade Walidia, avec notamment
00:34:54Djamil Lechlague, Mao Drama,
00:34:56Tani, qui est ici présente, et plein
00:34:58d'autres artistes aussi, dont La Bajon, par exemple.
00:35:00Allez-y, moteur de recherche.
00:35:02Festival d'Humour Saint-Denis, et des bises à
00:35:04Wally. L'instant
00:35:06académique sur France Inter,
00:35:08il est aussi précis
00:35:10que détendu. Confiée
00:35:12à une universitaire, maîtresse de
00:35:14conférences à l'université d'Orléans,
00:35:16linguiste atterrée,
00:35:18stylisticienne, et aujourd'hui
00:35:20pragmaticienne.
00:35:22Merci, Charline. Alors,
00:35:24Charline, on a parlé ensemble de stylistique,
00:35:26de phonétique, de pragmatique.
00:35:28Oh, je m'en souviens, oui. Qu'est-ce que vous diriez
00:35:30si je vous proposais aujourd'hui un petit mélange
00:35:32de mêlée pragmatique et syntaxe ?
00:35:34Elle me fait des trucs dans le bas du dos, arrêtez.
00:35:36Charline, la pragmatique, j'en avais parlé la dernière
00:35:38fois. Est-ce que vous vous rappelez ce que c'est ?
00:35:40Parfaitement, Elia. C'est tout à fait l'étude
00:35:42du langage dans son contexte
00:35:44et dans ses effets. Voilà, jamais déçu
00:35:46avec Charline en linguistique. Donc,
00:35:48on peut lier syntaxe et pragmatique
00:35:50parce qu'on peut associer des types de phrases
00:35:52syntaxiques à des actes de langage.
00:35:54Alors, promis, c'est très très simple. Je vous donne
00:35:56des exemples. Si j'utilise une phrase assertive,
00:35:58par exemple, il est 18h46,
00:36:00j'affirme quelque chose. C'est un acte
00:36:02de langage. Si j'utilise une phrase interrogative,
00:36:04Charline, comment allez-vous ? Je pose
00:36:06une question. C'est un acte de langage.
00:36:08Si j'utilise une phrase injonctive à l'impératif,
00:36:10écoute ma chronique, Guillaume,
00:36:12je donne un ordre ou je fais une prière,
00:36:14c'est un acte de langage. Ça, ça va,
00:36:16d'accord, c'est basique, hein. Ce sont les actes
00:36:18de langage directs. Mais
00:36:20il y a aussi les actes de langage indirects.
00:36:22Et ça, c'est quand, comme le dit
00:36:24la linguiste Catherine Quebraur et Kioni,
00:36:26dire, c'est faire une chose, mais sous
00:36:28les apparences d'une autre. Et on le fait
00:36:30toutes et tous, tout le temps.
00:36:32Par exemple, si vous dites à quelqu'un dans la rue
00:36:34excusez-moi, est-ce que vous avez l'heure ?
00:36:36Syntaxiquement, c'est une question.
00:36:38Mais en réalité, c'est une injonction, une manière
00:36:40indirecte, acte de langage indirect
00:36:42de dire, donnez-moi l'heure. Et c'est
00:36:44une convention, hein. L'autre sait très bien que ce n'est pas
00:36:46une vraie question et va généralement répondre
00:36:48d'ailleurs par une action en vous donnant l'heure.
00:36:50Si l'autre répondait seulement à ce qui est apparent,
00:36:52à la question, en vous disant, ouais, ouais, j'ai bien l'heure,
00:36:54et puis s'en aller sans vous la donner, hein,
00:36:56vous risqueriez de ne pas trouver ça très sympa.
00:36:58De même, hein, quand vous dites à quelqu'un à sable
00:37:00tu peux me passer le sel ?
00:37:02Il y a deux possibilités. Soit la personne, elle est
00:37:04deux bras dans le plâtre et c'est une vraie question.
00:37:06Soit, plus probablement, c'est juste une convention
00:37:08pour dire, passe-moi le sel.
00:37:10Ça, c'est des exemples très codés. Mais quelquefois,
00:37:12il y a des situations plus ambiguës avec des risques
00:37:14de malentendus culturels
00:37:16ou d'intercompréhension, d'incompréhension
00:37:18interactionnelle. On connaît, hein,
00:37:20tout ce genre de situation. Vous vous ennuyez à une soirée
00:37:22et vous dites à votre partenaire, ah là là,
00:37:24il se fait tard. Phrase affirmative.
00:37:26Vous voulez dire en vrai, allez, on se casse, maintenant
00:37:28tu prends ton manteau. Phrase injonctive.
00:37:30Mais l'autre peut mettre du temps à comprendre.
00:37:32Parce que c'est ambigu, parce que l'acte de langage
00:37:34est indirect. De même si vous dites,
00:37:36ah, il fait froid ici. Deux sens possibles.
00:37:38Peut-être que vous exprimez juste votre
00:37:40ressenti, mais peut-être que vous cachez une injonction
00:37:42sous la phrase affirmative, de type
00:37:44ferme la fenêtre, ou prête-moi ton pull.
00:37:46Mais votre interlocuteur peut ne pas
00:37:48le décoder, ou faire semblant
00:37:50de ne pas le décoder parce qu'il n'a pas envie de prêter
00:37:52son pull, et il va juste dire, ah bon, moi je trouve
00:37:54qu'il fait bon.
00:37:56La question qu'on pourrait se poser, c'est pourquoi
00:37:58on a recours à ces actes de langage indirects ?
00:38:00Ce serait plus fonctionnel d'avoir uniquement
00:38:02des actes de langage directs.
00:38:04Mais ça voudrait dire qu'on se parlerait comme des robots.
00:38:06Quand vous parlez à Siri ou à Alexa,
00:38:08vous ne dites pas, Siri, tu ne trouves pas
00:38:10que la musique est un peu forte ? Vous dites,
00:38:12laisse la musique. Et le principe
00:38:14du langage humain, ce n'est pas seulement l'efficacité,
00:38:16mais la négociation,
00:38:18l'adaptation, donc aussi potentiellement le malentendu,
00:38:20voire la polémique. D'accord,
00:38:22ce sont des phénomènes qui peuvent avoir des effets
00:38:24négatifs, mais ils témoignent aussi du fait
00:38:26qu'on considère l'autre comme un interlocuteur
00:38:28et pas simplement comme un exécutant.
00:38:30Laélia Veyron,
00:38:32merci, chère Laélia.
00:38:34On peut podcaster
00:38:36vos chroniques linguistiques
00:38:38et aujourd'hui pragmatiques, bien sûr.
00:38:40Tiens, je veux dire que comme les chiffres
00:38:42d'audience ont été publiés pendant nos congés
00:38:44la semaine dernière, on n'a pas eu l'occasion de vous dire
00:38:46que vous êtes 1 435 000
00:38:48à nous écouter en direct
00:38:50tous les dimanche soir.
00:38:52Et c'est un demi-million et demi
00:38:54de plus qu'il y a un an à la même période.
00:38:56Je ne suis pas sûre
00:38:58de vous remercier, parce que généralement quand on donne
00:39:00des bons chiffres, après on a des emmerdes.
00:39:02Non, merci d'être là avec nous.
00:39:04Et si vous ne pouvez pas écouter en direct,
00:39:06abonnez-vous à notre podcast.
00:39:08On élargit la francophonie, d'ailleurs, dans cette émission.
00:39:10Il y a des Français qui nous écoutent,
00:39:12il y a des Belges aussi et des Suisses.
00:39:14Et la Suissesse de l'équipe, c'est la dentelière
00:39:16du son, leur fèvre de la radio,
00:39:18formée à la RTS, Radio-Télévision Suisse.
00:39:20Voici Christine Gonzales.
00:39:42Pendant que les villes communiquent les unes après les autres
00:39:44le bilan de leurs opérations place nette,
00:39:46la pression sur l'efficacité de ces actions antistupéfiants
00:39:48continue de gagner la France.
00:39:54De plus en plus,
00:39:56les chiffres le montrent, bien évidemment,
00:39:58mais la vie, tout simplement, le montre.
00:40:00Ça fait partie aussi du climat, malheureusement, de défiance et de violence.
00:40:02Sans doute que la République n'avait pas encore
00:40:04assez de moyens pour les protéger.
00:40:06La République, la police et la gendarmerie,
00:40:08peut-être qu'on aurait dû faire davantage.
00:40:10Vous n'en avez pas fait assez, Gérald Darmanin.
00:40:12Peut-être qu'on n'en a pas fait assez, en effet.
00:40:14On n'en a pas assez au rendez-vous, tous les jours.
00:40:16Il faut penser en dehors du système, Gérald.
00:40:18Si on veut éradiquer la drogue,
00:40:20il faut penser comme la drogue.
00:40:22Il faut même être plus fou et créatif que la drogue.
00:40:24Je pense à une ou deux personnes.
00:40:26Laissez-moi faire.
00:40:30Vous voyez, Philippe Catherine,
00:40:32moi, je crois que le problème
00:40:34du dealer en doudoune,
00:40:36c'est précisément la doudoune.
00:40:38Oui, je valide.
00:40:40J'ai bien réfléchi et je me dis que sans doudoune,
00:40:42il y aurait moins de trafic.
00:40:44Bon, c'est un rapport
00:40:46qui peut tout à fait se concevoir.
00:40:48Est-ce qu'au fond, pour faire place nette,
00:40:50il ne faudrait pas tout simplement interdire
00:40:52les doudounes ?
00:40:54Le port de la doudoune, c'est vrai
00:40:56que ça pose question.
00:40:58C'est vrai. On se sent protégé.
00:41:00On se sent en sécurité.
00:41:02C'est une musculature, disons,
00:41:04factice et souple, la doudoune,
00:41:06qui donne confiance.
00:41:08Je comprends qu'on puisse porter la doudoune.
00:41:10Niveau hygiène, je ne suis pas sûr.
00:41:12Moi non plus, Philippe Catherine.
00:41:14Moi non plus. Il va falloir creuser
00:41:16cette piste.
00:41:18Brigitte Fontaine,
00:41:20j'ai besoin
00:41:22de vous. Vous allez pouvoir m'éclairer.
00:41:24Ô Dieu et le ciel
00:41:26bleu foncé.
00:41:28Oui, je pense que vous connaissez
00:41:30les meilleurs dealers de France.
00:41:32J'aimerais quelques noms, s'il vous plaît.
00:41:34François d'Assise, par exemple.
00:41:36Jean Lacroix, je ne sais pas.
00:41:38Et...
00:41:40Qu'est-ce que vous disiez?
00:41:42Non, non, très bien, je ne...
00:41:44Est-ce que vous avez l'adresse de ces deux hommes?
00:41:46Ils ont une sorte de petit tank
00:41:48volant, en plan
00:41:50transparent, je crois.
00:41:52D'accord. Est-ce que ces personnes
00:41:54ont un chef, ou mieux, une chef?
00:41:56Ah ben non, les deux, c'est un mec.
00:41:58Ah! Un Torero.
00:42:00Vous êtes sûr? Yavoule.
00:42:02Merci, Brigitte. Je vais faire des recherches.
00:42:04Je vous aime.
00:42:08Gérald Darmanin,
00:42:10c'est un nouvel échec
00:42:12pour Cristina de la Telenovela.
00:42:14Discutons-en.
00:42:16J'avais de sérieuses pistes, mais ça n'a pas abouti.
00:42:18Bien sûr que c'est toujours très difficile, bien évidemment.
00:42:20Je n'ai pas trouvé de baron de la drogue.
00:42:22Évidemment que non.
00:42:24Quoi?
00:42:26Vous avez fait en sorte que je m'humilie à votre place
00:42:28pour qu'on oublie vos échecs?
00:42:30La réponse est oui.
00:42:32Ah! Qu'est-ce qu'il est brillant!
00:42:34À bientôt dans...
00:42:36La Telenovela de la Gonzales.
00:42:40Merci,
00:42:42Christine Gonzales.
00:42:44C'était si bon d'entendre Brigitte Fontaine
00:42:46et Philippe Cacrine.
00:42:48Bon, Gérald Darmanin...
00:42:50Équilibré, Charline, équilibré.
00:42:52D'ailleurs, je vous entends, je vous sens lointaine.
00:42:54Non, non, non, je suis juste un peu perchée
00:42:56à mon pupitre.
00:42:58Citoyennes et citoyens de la France Inter,
00:43:00c'est le moment de s'emparer des outils
00:43:02démocratico-comiques à notre disposition.
00:43:04Voici la Convention citoyenne
00:43:06que j'ai l'honneur de présider.
00:43:16Cette semaine, une étude du CNRS
00:43:18démontre la discrimination à l'embauche
00:43:20des Français musulmans diplômés.
00:43:22Et dans le même temps, une autre étude menée par une association
00:43:24montre qu'il y a une meilleure acceptation
00:43:26des personnes LGBT en entreprise
00:43:28mais des discriminations perdurent.
00:43:30Donc, si on est Français, musulmans,
00:43:32LGBT, ça se passe comment ?
00:43:34Attendez, c'est votre cas ?
00:43:36Euh, non.
00:43:38Donc, résultat, la question des discriminations
00:43:40à l'embauche et dans l'entreprise reste problématique.
00:43:42Donc, je vous propose d'en débattre.
00:43:44Oui, mademoiselle, allez-y.
00:43:46Alors, moi, je pense vraiment que...
00:43:48Et pourquoi vous commencez par elle et pas par moi ?
00:43:50Parce qu'elle a levé la main avant.
00:43:52Et qui me dit, hein,
00:43:54qui me dit que vous n'avez pas fait de la discrimination
00:43:56en choisissant les intervenants ?
00:43:58Il n'y a pas eu de discrimination.
00:44:00Ben, prouvez-le.
00:44:02Ben, si j'avais eu le choix, vous ne seriez pas là.
00:44:04OK, OK, bien joué.
00:44:06Bon, c'est bon, on peut commencer, là ?
00:44:08Est-ce que vous avez des idées à proposer pour limiter
00:44:10les discriminations en entreprise ?
00:44:12Oui, moi, en tant que femme de 50 ans, je pense qu'on devrait
00:44:14augmenter le nombre de formations
00:44:16pour sensibiliser les employés à ce sujet.
00:44:18Ouais, je sais pas, je crois que ça existe déjà, ça, en fait.
00:44:20Il y a d'autres idées ?
00:44:22Ouais, moi.
00:44:24Moi, je pense plutôt qu'on devrait multiplier les formations
00:44:26sur ce sujet afin de mieux sensibiliser les employés au problème.
00:44:28Ah, voilà, oui, ça, c'est très bien, ça, voilà.
00:44:30Super idée, monsieur, bravo, merci.
00:44:32Ben, attendez, c'est exactement ce que j'ai dit.
00:44:34Ben, non.
00:44:35Ça n'a rien à voir.
00:44:36Mais bien sûr que si !
00:44:37Il a répété exactement ce que j'ai dit.
00:44:39Oui, ben, monsieur l'a mieux dit, alors.
00:44:40Je l'ai mieux dit, ben, évidemment.
00:44:42Non, mais je rêve !
00:44:43Vous avez dit qu'il fallait augmenter le nombre de formations.
00:44:45Lui, il a dit qu'il fallait multiplier le nombre de formations.
00:44:47Ben, ça n'a rien à voir, enfin, c'est même pas les mêmes mots.
00:44:49Enfin, c'est parfaitement pareil.
00:44:51Mais pas du tout, enfin, le choix des mots, c'est très important, vous savez.
00:44:53Alors, on va demander à la linguiste, tiens.
00:44:55Oui, en effet, argumenter est issu du bas latin.
00:44:57Argumentare, qui renferme la notion...
00:44:59Non, voilà, augmenter, c'est du bas latin, déjà, voilà.
00:45:01Alors, moi, je pensais que c'était une convention contre les discriminations.
00:45:04Apparemment, je me suis trompée.
00:45:06Bon, ben, non, vous vous calmez, madame, hein.
00:45:08Sinon, je vais évacuer la salle, hein.
00:45:10Alors, parmi les discriminations les plus répandues en entreprise,
00:45:13et là, et là, c'est un scandale,
00:45:15on trouve l'inégalité de salaire entre femmes et hommes.
00:45:17Comment y remédier ?
00:45:19Ben, pourquoi vous voulez remédier à ça ?
00:45:21Vous n'aimez pas de l'égalité salariale, ou quoi ?
00:45:23Oui, mais si on supprime toutes les discriminations,
00:45:25il n'y aura plus besoin de conventions citoyennes.
00:45:27Et moi, je fais quoi après le dimanche soir ?
00:45:29Attendez, vous êtes pour les discriminations,
00:45:31parce que vous vous ennuyez le dimanche soir, vous ?
00:45:33Euh, oui. Moi, je suis d'accord avec monsieur,
00:45:35mais seulement si on fait l'inverse.
00:45:37On paye moins les hommes que les femmes,
00:45:39et comme ça, on maintient la discrimination.
00:45:41Euh...
00:45:43OK, c'est bon. Je vais trouver de quoi m'occuper.
00:45:45Ah, déjà, on a une demi-solution, j'ai l'impression.
00:45:47Et puis, il y a un type d'entreprise
00:45:49qui a une responsabilité particulière
00:45:51en matière de discrimination,
00:45:53c'est l'entreprise médiatique, en général.
00:45:55Alors, on ouvre ce dossier avec Tani !
00:45:57Bonsoir !
00:45:59Bonsoir, bonsoir !
00:46:01Très heureuse d'être là.
00:46:03Alors, moi, en plus, quand ça parle
00:46:05discrimination, j'adore !
00:46:07Ben, en tant que femme noire lesbienne,
00:46:09c'est un peu le jackpot, hein.
00:46:11J'hésite à me convertir au judaïsme
00:46:13pour le challenge !
00:46:15Alors, bien sûr que oui,
00:46:17les médias ont leur responsabilité à jouer
00:46:19dans la lutte contre les discriminations,
00:46:21mais on va dire que c'est quand ça les arrange.
00:46:23C'est comme certains réalisateurs français
00:46:25avec la notion de consentement,
00:46:27on n'est pas dans une maîtrise totale du sujet.
00:46:29Par exemple, en ce moment, tu prends
00:46:31certains médias, t'as l'impression qu'ils comprennent le problème
00:46:33à l'envers. Les gars, on avait dit
00:46:35la lutte contre la transphobie, pas
00:46:37promotion de la transphobie.
00:46:39Est-ce que vous avez entendu parler
00:46:41du livre intitulé Transmania ?
00:46:43Alors, oui, ça sonne
00:46:45comme une parodie dystopique de Starmania
00:46:47avec deux meufs complètement obsessionnelles
00:46:49qui sont entrées sur tous les plateaux télé.
00:46:51Zizi, elles ont
00:46:53des zizis.
00:46:55Elles nous font peur la nuit.
00:46:59Ce sont des femmes pas comme
00:47:01les autres. Et on les
00:47:03hait, c'est pas de notre faute.
00:47:05Alors, je veux
00:47:07pas dire leur nom, mais c'est deux femmes,
00:47:09parfois elles se définissent comme fémélistes,
00:47:11et moi je voudrais pas les mégenrer,
00:47:13qui se prétendent
00:47:15féministes, un peu comme quand Macron se disait
00:47:17de gauche. Vous voyez venir le piège.
00:47:19Et elles ont sorti un
00:47:21livre pour dire qu'il y a une idéologie
00:47:23transgenre très dangereuse,
00:47:25largement financée, qui menace
00:47:27la société et les enfants.
00:47:29Alors, déjà, c'est marrant parce que moi, la plupart des
00:47:31personnes trans que je connais, bon, elles sont plutôt dans le
00:47:33domaine de la survie que dans la menace.
00:47:35On est plutôt sur Mission Impossible
00:47:37que Scream.
00:47:39Largement financée, faut le dire vite.
00:47:41Si les personnes trans étaient riches,
00:47:43elles seraient pas en train de créer des cagnottes,
00:47:45mais elles écriraient des fictions érotiques
00:47:47sur le cul de Bruno Le Maire.
00:47:49Et...
00:47:51Et Bolloré...
00:47:53Et Bolloré leur aurait
00:47:55filé des chaînes de propagande de type
00:47:57Estronews ou Testoplus.
00:47:59Moi, à la télé,
00:48:01ce que j'ai vu la semaine dernière, c'est surtout
00:48:03une séquence ahurissante où elles ont demandé
00:48:05à une femme trans qui appelait au standard ce qu'elle avait
00:48:07entre les jambes, c'est transphobe, et
00:48:09sa poitrine pouvait produire du lait.
00:48:11Moi, j'étais là genre, mais quoi ?
00:48:13Attends, mais on est où là ? Chez la laitière ?
00:48:15En fait, depuis le début,
00:48:17elles veulent ouvrir une ferme ? C'est quoi le projet ?
00:48:19Alors attention, selon
00:48:21elles, elles ne sont pas contre les personnes trans,
00:48:23elles sont contre l'idéologie transgenre.
00:48:25Je sais, c'est un peu subtil.
00:48:27Elles ont dû piquer la technique de dissonance cognitive
00:48:29à Aurore Berger, qui tweetait
00:48:31en 2012, dans la manif pour tous,
00:48:33qu'elle était contre l'homophobie. Technique.
00:48:35Puis, l'idéologie
00:48:37transgenre, s'il vous plaît, il faut arrêter
00:48:39avec ce terme. T'as l'impression que les personnes trans,
00:48:41c'est pas des réalités, c'est des idées.
00:48:43T'as fait quoi, toi, hier, Tani ? Je me suis fait traverser par une
00:48:45personne trans. Elle m'est restée dans la tête
00:48:47après. Non mais, ne soyons
00:48:49pas dupes en tout cas, les arguments sont
00:48:51les mêmes qu'il y a quelques années avec l'homosexualité.
00:48:53C'est pas naturel,
00:48:55ils vont endoctriner nos enfants, c'est la fin de notre société.
00:48:57Come on, c'est ça au 2003.
00:48:59Non mais je veux dire, les gars,
00:49:01quitte à recycler des choses du passé, pitié,
00:49:03faites revenir la tectonique ou la frange, je sais pas quoi.
00:49:05Puis,
00:49:07en France, on rappelle qu'aucun enfant
00:49:09ne peut faire des opérations de réassignation
00:49:11sexuelle avant la puberté, ça n'existe pas.
00:49:13Mis à part pour les enfants
00:49:15intersexes qu'on mutile. Mais ça, quand
00:49:17on parle à des parties de droite, ils sont là,
00:49:19eh les gars, qui s'en fout ? Attendez,
00:49:21ils pourraient produire du lait ?
00:49:23Bref.
00:49:29Conclusion, il n'y a pas
00:49:31de femmes transgenres qui sont en fait
00:49:33des hommes qui se déguisent en femmes pour agresser
00:49:35et pervertir des enfants, non.
00:49:37Mais il y a une extrême droite qui se déguise en féminisme
00:49:39pour pervertir nos droits à disposer
00:49:41de nos propres corps. Alors, à bon entendeur,
00:49:43l'homophobie et la transphobie
00:49:45ne sont pas des opinions, ce sont des
00:49:47discriminations et des délits. Donc, s'il vous
00:49:49plaît, un peu de répit. Moi, je préfère
00:49:51Starmania, je voudrais seulement dormir, mais là,
00:49:53j'ai la tête qui éclate.
00:49:55Merci, Tany.
00:49:57Et c'est ici
00:49:59qu'on va conclure, parce que vous aviez
00:50:01beaucoup de choses à dire, apparemment.
00:50:03Je vous proposerai, après 19h,
00:50:05de voter pour ou contre le port du nom
00:50:07d'un animal totem en entreprise, afin
00:50:09de lutter contre les discriminations.
00:50:11Suspension de séance,
00:50:13je vous laisse délibérer, et on reprend
00:50:15à l'issue du journal d'information de 19h,
00:50:17car il est 19h
00:50:19sur France Inter.
00:50:23Il est 19h18, merci
00:50:25d'avoir choisi France Inter.
00:50:27C'est la suite du Grand Dimanche Soir,
00:50:29en direct, en public, du studio
00:50:31104 de la Maison de la Radio et de la Musique.
00:50:33Votre retour, Charline
00:50:35Vanhoenacker et votre bande.
00:50:37Salut, Charline.
00:50:39Merci, Éric Delvaux, pour ces informations,
00:50:41et merci à toute la rédaction de France Inter.
00:50:43En effet, il y a 800 personnes dans le studio
00:50:45104, ici, qui vont
00:50:47voter une proposition de loi débattue.
00:50:49Ne votez pas tout de suite.
00:50:51Ils ont déjà voté, j'ai pas de...
00:50:53On a débattu
00:50:55avant le journal.
00:50:57Qui pour ou contre
00:50:59le port du nom d'un animal totem en entreprise
00:51:01afin de lutter contre
00:51:03les discriminations ?
00:51:05Par applaudissement, qui est contre ?
00:51:09Ah, alors là, ça s'annonce
00:51:11rigolo, demain, dans les entreprises.
00:51:13Par applaudissement,
00:51:15qui est pour ?
00:51:17Cette mesure
00:51:19est adoptée.
00:51:23Et c'est le Grand Dimanche Soir qui se poursuit
00:51:25à 20h, dans vos oreilles, à la radio
00:51:27bien sûr, mais aussi en streaming sur la
00:51:29chaîne YouTube de France Inter.
00:51:31Et ce soir, avec
00:51:33Juliette Arnaud,
00:51:35Guillaume Meurice,
00:51:37Aymeric Lomprey,
00:51:39Laélia Veyron, Christine
00:51:41Gonzales,
00:51:43Djoudaka, Tani,
00:51:45et Frédéric Fromet.
00:51:47Rebecca Warrior
00:51:49va nous faire une reprise
00:51:51en live. Et notre invité
00:51:53a déjà l'être arrivé,
00:51:55ça fait un triomphe. Je redis
00:51:57qui c'est pour nos auditeurs et nos
00:51:59auditrices qui ne le voient pas.
00:52:01C'est Corinne Maziero !
00:52:03Applaudissements
00:52:05Applaudissements
00:52:07Thank you,
00:52:09thank you.
00:52:11Mais vous êtes accueillie
00:52:13comme une rockstar sur cette antenne.
00:52:15Mais j'en suis une.
00:52:17Une rockstista.
00:52:19Corinne Maziero,
00:52:21Corinne Maziero,
00:52:23on peut vous voir dans Petite
00:52:25Main, un film
00:52:27sur grand écran, dans les salles
00:52:29de Nessim Chikaoui.
00:52:31Il s'agit de l'histoire de,
00:52:33vous vous rappelez, des femmes de ménage
00:52:35qui manifestaient devant un palace parisien.
00:52:37Elles sont entrées
00:52:39en lutte devant le palace.
00:52:41Ça a commencé petit,
00:52:43ça a duré,
00:52:45le mouvement a grossi, grossi,
00:52:47puis les médias se sont intéressés, il y a eu des
00:52:49chroniques sur France Inter,
00:52:51et on a pu voir
00:52:53dehors la lutte, etc.
00:52:55Et puis ce film raconte ça,
00:52:57mais il raconte aussi l'intérieur.
00:52:59N'est-ce pas Juliette ?
00:53:00Il y a deux affiches pour le même film qu'on peut voir
00:53:02un peu de partout. On voit
00:53:04le casting d'actrice en uniforme
00:53:06et il est écrit au travail, et le même casting
00:53:08en tenue civile, et là il est écrit
00:53:10en grève. Et en fait, il n'y a pas
00:53:12de faux suspense parce que le film
00:53:14commence, la grève a commencé
00:53:16sur le trottoir devant l'hôtel de luxe,
00:53:18l'intrigue repose sur autre chose,
00:53:20quoi donc ?
00:53:22Sur beaucoup de choses. Pour moi, elle repose sur le fait
00:53:24qu'à un moment donné, il faut se poser la question
00:53:26est-ce que je me bouge
00:53:28le cul ou pas ? Et qu'est-ce que
00:53:30je peux laisser derrière
00:53:32moi ? Je prends le risque de me faire
00:53:34virer, je prends le risque de
00:53:36ne plus avoir de papier, je prends le risque
00:53:38de ne plus donner à bouffer à mes gosses,
00:53:40bref à moi-même.
00:53:42Et puis c'est aussi
00:53:44de se dire, moi je fais toujours le parallèle
00:53:46avec la famille.
00:53:48En ce moment, on entend beaucoup parler de gens
00:53:50qui ont un, comment on appelle ça ?
00:53:52Un conflit de loyauté avec des gens
00:53:54qui aident, qui aiment,
00:53:56et qu'ils ont admiré dans le cinéma
00:53:58ou ailleurs. Et puis
00:54:00dans la famille, c'est pareil.
00:54:02Il y a la même chose
00:54:04dans la famille du travail, dans la famille
00:54:06tout court. Qu'est-ce qu'on fait quand on est
00:54:08face à un conflit
00:54:10comme ça, où on sent une injustice,
00:54:12on sent une grosse merde, que ce soit dans
00:54:14l'inceste ou dans des problèmes
00:54:16au travail, où on se fait
00:54:18insulter, humilier, exploiter,
00:54:20sous-traiter, sous-maltraiter
00:54:22dans le cadre du film. Qu'est-ce qu'on fait ?
00:54:24On y va, on n'y va pas.
00:54:26Et comment on y va ?
00:54:28Et pourquoi ? Qu'est-ce qui tout à coup fait
00:54:30la chose en plus qu'on ne peut pas encaisser
00:54:32et qui fait qu'on laisse tomber l'uniforme ?
00:54:34On laisse tomber l'uniforme, et puis quand
00:54:36on en a plein le dos, comme moi aujourd'hui,
00:54:38à un moment ça pète, et puis le corps
00:54:40il parle et il dit, vas-y, la vie est une
00:54:42dure lutte, alors ceux-ci sont là.
00:54:46J'ai envie de me le tatouer.
00:54:50C'est vrai qu'aujourd'hui
00:54:52vous rejoignez votre personnage parce que vous avez
00:54:54un souci technique,
00:54:56une côte qui est très très douloureuse
00:54:58et je vous remercie d'être là
00:55:00parmi nous ce soir. Mais je ne voulais pas
00:55:02rater ça, cette émission qui est aussi
00:55:04une lutte et qu'on écoute
00:55:06avec grand plaisir et qui fait du bien.
00:55:08Putain !
00:55:10C'est un film
00:55:12petite main
00:55:14qui sera à l'affiche le 1er mai
00:55:16avec Lucie Charles-Alfred,
00:55:18Marisol Nacondé,
00:55:20Salima Takamate, Maïmouna Gueye,
00:55:22Koolshen et
00:55:24Maria Magey aussi.
00:55:26Quasiment la
00:55:28deuxième ou troisième scène du film,
00:55:30on est dans le palace
00:55:32mais au royaume d'Alardin, donc en sous-sol.
00:55:34Et il y a déjà,
00:55:36on comprend l'enjeu, une ségrégation
00:55:38qui est matérialisée par une viennoiserie.
00:55:40C'est là qu'on comprend un peu l'enjeu
00:55:42entre, il y a des
00:55:44femmes de ménage,
00:55:46femmes de chambre de première zone,
00:55:48qui sont internes et puis celles qui ne le sont pas.
00:55:50Alors forcément, c'est l'histoire
00:55:52de la sous-traitance qui rejoint pas seulement
00:55:54le métier de l'hôtellerie
00:55:56et de la restauration.
00:55:58C'est qu'on est confié à quelqu'un qui est confié à quelqu'un
00:56:00qui est confié à quelqu'un et le but c'est de gagner du fric
00:56:02du fric du fric du fric et sur le dos
00:56:04des personnes qui ne peuvent pas
00:56:06se défendre. Donc à un moment, il faut
00:56:08bien ouvrir sa gueule puisque personne ne le fait pour nous.
00:56:10Et donc celles qui sont internalisées, elles ont droit
00:56:12à un croissant quand elles arrivent le matin et celles
00:56:14qui sont externes, qui font le même boulot et qui
00:56:16partagent les liens. Il n'y a même pas
00:56:18assez d'aspirateurs. En fait, on voit très bien
00:56:20comment, alors le film
00:56:22est une vraie histoire qui est aussi
00:56:24très belle, très distrayante, c'est vraiment du cinéma.
00:56:26Et puis il y a le côté où on sent bien
00:56:28qu'on voit comment ça se passe
00:56:30vraiment dans la technique,
00:56:32en fait, dans la mécanique
00:56:34de l'entretien
00:56:36d'un palace parisien.
00:56:38Tu as les prix des chambres qui sont
00:56:40trois mois de salaire voire plus
00:56:42et puis les miettes des gens
00:56:44qui viennent là, tu n'as même pas le droit de les prendre
00:56:46sinon tu te fais virer.
00:56:48Idem pour le matos,
00:56:50s'il y a un aspirateur
00:56:52pour six personnes, démerde-toi parce que
00:56:54ton travail est chronométré.
00:56:56En gros, ils ont 45 minutes pour faire une
00:56:58chambre de palace sans avoir
00:57:00forcément tout le matériel qu'il faut pour le faire.
00:57:02Et si ta carte magnétique déconne,
00:57:04tu perds des minutes, des minutes,
00:57:06donc du fric et tu risques de te faire virer.
00:57:08Petite main, c'est un film qu'on a beaucoup aimé,
00:57:10il sort en salle mercredi 1er mai
00:57:12de Nessim Chikawi.
00:57:14Guillaume Meurice en avait fait une chronique d'ailleurs,
00:57:16je me souviens bien de cette affaire.
00:57:18Parce que vous, vous allez avec votre petit micro comme ça,
00:57:20comme ça, à l'air de rien,
00:57:22il part en rue, il nous ramène des trucs
00:57:24et bam, ça explose dans les oreilles.
00:57:26Voici Guillaume Meurice !
00:57:28Merci beaucoup !
00:57:30Merci les amis !
00:57:32Je vais vous parler des élections
00:57:34européennes aujourd'hui, en étant très
00:57:36vigilant, parce qu'on est en période électorale.
00:57:38Donc il faut équilibrer,
00:57:40n'est-ce pas Charline ?
00:57:42Ou plutôt maîtresse Yoda, comme on vous appelle
00:57:44ici, et dans votre donjon SM.
00:57:46Donc, il y a des choses que je peux
00:57:48pas dire. Par exemple, si je dis arrêtez de voter
00:57:50pour des fachos qui confondent les élections avec leurs
00:57:52névroses et se pignolent sur leur xénophobie,
00:57:54et non, je peux pas le dire, parce que vous avez reconnu
00:57:56Bardella et Marion Maréchal-Le Pen,
00:57:58et donc, ça fausserait l'élection.
00:58:00Il y a des choses qu'on peut dire. Par exemple,
00:58:02si je dis Netanyahou est une sorte de nazi, mais sans prépuce,
00:58:04c'est bon, le procureur, il a dit
00:58:06c'est bon, il a dit cette semaine,
00:58:08donc ça, allez-y,
00:58:10vous pouvez,
00:58:12vous en faites
00:58:14des mugs, des t-shirts,
00:58:16c'est ma première blague autorisée
00:58:18par la loi française, excusez-moi,
00:58:20je fais ça avec vous.
00:58:22Mais,
00:58:24mais là,
00:58:26ça n'a rien à voir, restez concentrés
00:58:28quand même, je vais vous parler des élections
00:58:30européennes, Charline, restez avec nous
00:58:32aussi, c'est important. Je décède.
00:58:34Je suis décédée. Il y a plein de gens
00:58:36qui tractent en ce moment pour des partis politiques
00:58:38partout sur les marchés, il y a plein de sympathisants,
00:58:40donc je suis allé les voir, mais je vous rappelle, je peux pas
00:58:42vous dire qui ils défendent, parce que ça
00:58:44compterait pour le temps de parole, mais je peux vous dire
00:58:46qu'ils sont passionnés par les élections européennes.
00:58:48Oui, ça m'intéresse, surtout pour l'immigration,
00:58:50je suis content,
00:58:52les merdes qu'ils nous envoient,
00:58:54les voyous, c'est le Maghreb, il n'y a pas...
00:58:56La thématique principale pour vous, c'est l'immigration.
00:58:58Ah oui, oui, oui, c'est un gros problème.
00:59:00Je suis pas raciste, mon frère
00:59:02adoptif, il est noir, il est
00:59:04martiniquais. Voilà, je peux pas vous dire,
00:59:06je peux pas vous dire
00:59:08quel parti défend ce monsieur, d'ailleurs, c'est impossible à savoir,
00:59:10parce qu'au début, on se dit
00:59:12peut-être qu'il est raciste, et non, et non, en fait,
00:59:14puisque son fils adoptif
00:59:16est martiniquais. Mais ce qui
00:59:18m'intéresse aujourd'hui, c'est vraiment la
00:59:20passion pour cette élection, et ce qui m'intéresse,
00:59:22c'est de faire de la pédagogie.
00:59:24Est-ce que vous connaissez la différence entre la Commission européenne et le Parlement européen ?
00:59:26Oui, bien sûr.
00:59:28Est-ce que vous sauriez m'expliquer ça ?
00:59:30Alors...
00:59:32Ah...
00:59:34Je supprime déjà tous les voyous,
00:59:36le logement et la nationalité
00:59:38française. Alors ça répond pas à ma
00:59:40question. La question, c'est la différence entre la Commission
00:59:42européenne et le Parlement européen.
00:59:44Ah...
00:59:46Je pourrais pas dire. Non, après,
00:59:48on n'est pas non plus obligé de se renseigner avant de faire
00:59:50campagne. Il suffit de dire que le
00:59:52couscous, ça donne le sida, et puis hop, tiens,
00:59:54Michel, tu prends les tracts, tu les distribues sur le marché.
00:59:56Bon, mais moi, je pouvais pas vous laisser ça comme ça,
00:59:58parce que mission de service public, tout ça, tout ça.
01:00:00Je suis allé voir d'autres sympathisants. Donc, surtout,
01:00:02c'est la différence entre la Commission européenne
01:00:04et le Parlement européen.
01:00:06C'est-à-dire que, non, c'est pas la Commission européenne,
01:00:08c'est eux qui s'occupent un peu de...
01:00:10Enfin, eux, ils votent des lois
01:00:12pour structurer un peu
01:00:14tout ce qui se passe en Europe. Enfin,
01:00:16ils se fichent des lois qui sont votées
01:00:18à la Commission européenne sur les trucs. Tout le monde
01:00:20n'est pas pareil, tant les Espagnols,
01:00:22les Italiens, les Français. Comme on dit, c'est le serpent
01:00:24qui se barre de la queue, là. — Voilà, bah, c'était... Et puis, deux et deux
01:00:26qui font douze. Et puis, remets-moi une suce, Jackie.
01:00:28C'est quand même pas compliqué d'être
01:00:30un peu dans la pédagogie. Jamy !
01:00:32Hop, une maquette. Bon.
01:00:34Allez. Non, mais c'est vrai que c'est bien.
01:00:36On croise vraiment... Tous les militants sont des gens passionnés,
01:00:38quoi. — Moi, je suis très accro. Je lis
01:00:40beaucoup de choses. Je me tiens au courant.
01:00:42Maintenant, toutes les décisions sont prises en Europe.
01:00:46Alors là, on va voter pour qui ? Pour le Parlement
01:00:48européen ou pour la Commission européenne ?
01:00:50— Moi, j'en sais rien. On vote pour la Commission
01:00:52européenne. — Alors là, non.
01:00:54— Non, c'est pour le Parlement. On sait pas.
01:00:56De toute façon, on sait pas. — On sait pas !
01:00:58De toute façon, on nous dit rien avec ce qu'on entend
01:01:00puis ce qu'on voit. Moi, je mélange tellement
01:01:02tout. Je croyais que Jacques Chirac, il avait un fils qui s'appelait
01:01:04Kenji, parce qu'on sait pas !
01:01:06On sait pas. Ça, je fais cette chronique
01:01:08pour essayer d'y voir plus clair. Alors du coup, je suis désolé.
01:01:10Je suis obligé d'être un petit peu technique, poser des questions un peu plus
01:01:12pointues sur l'Europe. — Est-ce que vous savez
01:01:14qui a gagné la dernière fois... qui a gagné
01:01:16le dernier Eurovision ?
01:01:18— Ah, ben...
01:01:20Peut-être l'Ukraine ou...
01:01:22— C'est les mêmes couleurs. C'est les mêmes couleurs
01:01:24de drapeaux. — L'Italie, alors.
01:01:26— Ah, la vache !
01:01:28Ah, quand ça veut pas, ça veut pas !
01:01:30Putain, Italie-Ukraine, aucune couleur de drapeau en commun !
01:01:32Et pourtant, je... Franchement,
01:01:34je fais le max. Moi, je me donne à fond.
01:01:36C'est important, l'Europe. Je vous rappelle que si vous décidez de
01:01:38pas aller voter, ces gens-là, ils vont y aller !
01:01:40Ah, ils vont y aller. Bardella
01:01:42et Marion Maréchal-Le Pen aussi vont aller voter.
01:01:44Je dis ça, je dis rien. Je le dis quand même.
01:01:46Ça se décide maintenant. Pour savoir
01:01:48si on va retourner à l'Europe des années 30, il y a un petit
01:01:50compte à rebours. Ou comme le dirait le groupe
01:01:52Europe...
01:01:54« It's the final countdown »
01:01:56« It's the final countdown »
01:01:58« It's the final countdown » — Guillaume Meurisse !
01:02:00« It's the final countdown »
01:02:02« It's the final countdown » — Voilà.
01:02:04Je n'approuve pas tout, mais vous avez la chance.
01:02:06Je vous laisse le dire.
01:02:08Merci, Guillaume.
01:02:10On est en compagnie de Corine Maziero
01:02:12qui est à l'affiche du film
01:02:14« Petites mains »
01:02:16qui sort en salles le 1er mai.
01:02:18Il y a un adjectif qui est efficace et qui revient
01:02:20tout le temps. Elle
01:02:22constate, toutes ces femmes,
01:02:24qu'elles sont invisibilisées. Et justement,
01:02:26le cinéma, finalement, c'est l'art de
01:02:28choisir ce qu'on montre et ce qu'on montre
01:02:30pas. Ce qu'on montre dans ce film, c'est un
01:02:32casting, justement, où il y a une grande majorité de femmes
01:02:34qui sont toutes racisées ou dont l'immigration
01:02:36d'origine est encore dans le nom de famille,
01:02:38comme le vôtre, par exemple.
01:02:40Et, en plus, à l'image, on ne voit
01:02:42jamais aucun client de l'hôtel
01:02:44ni les patrons. On entend
01:02:46leur voix à un moment dans une réunion Zoom.
01:02:48Il n'y aura jamais leur visage. Vous aviez
01:02:50conscience de ça dès le début
01:02:52quand vous avez lu le scénario ?
01:02:54Moi, je ne lis jamais le scénario.
01:02:56Ah ! Et revoilà, Béatrice.
01:02:58Ah non,
01:03:00j'ai pas le talent de Béatrice.
01:03:02Je ne lis pas les scénarios
01:03:04parce que ça ne sert à rien.
01:03:06Mais je préfère...
01:03:08Mais alors le réalisateur, il vous l'avait dit. Il vous avait parlé
01:03:10du casting, de ce qu'il voulait filmer.
01:03:12Comme ça, tu vois tout de suite ce qu'il y a derrière la caméra
01:03:14et ce que tu peux faire et surtout ne pas faire
01:03:16et dire et ne pas dire. Et donc, ouais, je trouvais
01:03:18que c'était un parti pris vachement fort.
01:03:20Et surtout, il y en a marre de voir les mêmes gueules
01:03:22au cinéma, à la télé,
01:03:24les castings trop lisses,
01:03:26etc.
01:03:28J'ai réalisé un téléfilm. Je me suis
01:03:30rendu compte que le casting,
01:03:32ça reflète vachement ce qu'il y a dans la société,
01:03:34ce qu'on veut faire voir, ce qu'on ne veut pas faire voir,
01:03:36les invisibles et les noms.
01:03:38Quand tu proposes des acteurs ou des actrices
01:03:40qui ne sont pas dans
01:03:42les normes, ça grince au-dessus
01:03:44tout le temps.
01:03:46Pourquoi la question est posée ?
01:03:48Guillaume, une réponse ?
01:03:50Joker !
01:03:52Florian Mazurot,
01:03:54vous ne lisez pas le scénario, donc vous n'aviez pas vu
01:03:56que vous auriez un rôle de femme de chambre
01:03:58de droite ?
01:04:00On va parler de votre personnage.
01:04:02C'est la seule séquence où je suis.
01:04:04Forcément, j'ai vu que c'était bien.
01:04:06Peut-être que je pourrais faire un rôle de composition,
01:04:08peut-être que j'étais une vraie comédienne.
01:04:10Je ne sais pas ce que ça donne le résultat,
01:04:12mais jouer les salopes,
01:04:14c'est toujours bien.
01:04:16Elle n'est pas de droite.
01:04:18Je ne vous laisserai pas.
01:04:20Je suis amoureux de Corinne.
01:04:26C'est un très beau personnage.
01:04:28Elle n'est pas de droite non plus. Elle a peur.
01:04:30C'est ce que je disais tout à l'heure.
01:04:32C'est à un moment donné de se rendre compte
01:04:34quand tu as 60 ballets
01:04:36que ce que tu penses, ce que tu vis
01:04:38depuis longtemps, c'est de la merde.
01:04:40Et ça, c'est vachement dur.
01:04:42De faire l'effort
01:04:44de constater,
01:04:46puis après de dire, je me suis trompée,
01:04:48qu'est-ce que je fais maintenant ?
01:04:50Je trouve que dans le film de Nesim, c'est vachement bien.
01:04:52Il a réussi à faire la pirouette.
01:04:54Et puis, ce n'est pas tout blanc, tout noir.
01:04:56Excusez-moi, Tany.
01:05:00Puis, je me permets de cette blague.
01:05:02Vous savez, ici, je vais vous dire...
01:05:04J'ai l'impression qu'on peut tout...
01:05:06Je trouve ça scandaleux, Corrine.
01:05:08Tout témoin Saint-Otto.
01:05:10Au point où on en est, vous savez.
01:05:12Je n'ai pas compris.
01:05:14Mais toi, tu es de Lille ?
01:05:16Ah non, tu n'es plus de Lille, Esther.
01:05:18Je suis à la capitale, maintenant.
01:05:20Salaud.
01:05:22Social traître, mesdames, messieurs.
01:05:24C'est bien, vous venez d'équilibrer.
01:05:26Je suis ravie.
01:05:28Ce qu'on avait dit sur la droite,
01:05:30social traître, très bien, parfait.
01:05:32Continuez comme ça sur cette lancée.
01:05:34Votre personnage, Corrine Masiero,
01:05:36je disais femme de chambre de droite.
01:05:38En fait, ce qu'il y a, c'est qu'elle est internalisée.
01:05:40Elle est la doyenne des femmes de chambre.
01:05:44Et elle préfère avoir un dos en vrac qu'un dos au chômage.
01:05:48Oui, elle ne veut pas rentrer dans la lutte.
01:05:50Elle ne veut pas rentrer dans la lutte,
01:05:52mais bon, vous verrez, elle.
01:05:54Vous verrez.
01:05:56Ceux qui vont voter ou il ne faut pas,
01:05:58peut-être qu'ils vont changer d'avis avec des émissions comme celle-ci
01:06:00ou en allant voir le film de Nessine.
01:06:04Juliette, vous aviez remarqué qu'il sortait le...
01:06:06Il sort le 1er mai.
01:06:08Ou vous avez fait exprès, et franchement,
01:06:10chapeau l'artiste, ou c'est un bienheureux hasard.
01:06:12Et c'est bien aussi.
01:06:14Moi, je ne suis qu'une interprète.
01:06:16Il faut demander ça...
01:06:18À Béatrice Dalles.
01:06:20Et sortir le jour de la fête des droits du travail,
01:06:22et des travailleurs et des travailleuses.
01:06:24Ouais, ce n'est pas con.
01:06:26Petite main, c'est mercredi en salle.
01:06:28On aime beaucoup, beaucoup ce film.
01:06:30Il est 19h34 sur France Inter.
01:06:32Et elle est venue en première heure
01:06:34avec Claire Ottaway.
01:06:36Et on la garde.
01:06:38On la garde définitivement.
01:06:40Rebecca Warrior, elle passe son dimanche soir avec nous.
01:06:42On est très heureux.
01:06:44Et avec vous, donc.
01:06:46Et elle propose une reprise, mon cher Djoubaka.
01:06:48Eh oui, en 85, 1985 de l'autre siècle,
01:06:50les Burrillés Noirs sortent leur album
01:06:52Concerto pour des Traqués.
01:06:54Et à l'intérieur, on découvre Petite Agitée,
01:06:56un hymne burrillé.
01:06:58Les gamins rebelles brûlent des poubelles.
01:07:00Ce soir, c'est la fête,
01:07:02Petite Agitée.
01:07:04Donc on est tous des Burrillés ici.
01:07:06Et c'est repris au féminin par la Petite Agitée,
01:07:08Rebecca Warrior.
01:07:22En France Inter, vite.
01:07:24Une armée de flics
01:07:26marqués par la haine.
01:07:28Les jeunes se déchaînent.
01:07:30On n'a rien à faire.
01:07:32Les bagnards le crament.
01:07:34La zone est en flamme.
01:07:36Et la folie gagne.
01:07:40Les gamins rebelles brûlent des poubelles.
01:07:42Ce soir, c'est la fête,
01:07:46Petite Agitée.
01:07:48Tous des Burrillés.
01:07:52Petits Burrillés.
01:07:56Tous des Agités.
01:07:58Petite Agitée.
01:08:02Tous des Burrillés.
01:08:04Petits Burrillés.
01:08:08Tous des Agités.
01:08:18Petits Burrillés.
01:08:20Petits Burrillés.
01:08:22Tous des Agités.
01:08:26Petits Burrillés.
01:08:28Petits Burrillés.
01:08:32Petits Burrillés.
01:08:34Petits Burrillés.
01:08:36Petits Burrillés.
01:08:38Come-voir comme Il fait chaud,
01:08:40Les caisses sont l'étonnos,
01:08:42C'est la grand rodeo.
01:08:44Sous une tête qu'a goule,
01:08:46La boule et le monde s'écroulent
01:08:50Des débarges au quartier, des agités
01:08:53Commando berurier
01:08:56Dans le parc référencé, ta vente s'est masquée
01:08:59Commando berurier
01:09:02Petits agités
01:09:06Tous des beruriers
01:09:09Petits beruriers
01:09:12Tous des agités
01:09:15Petits agités
01:09:19Tous des beruriers
01:09:22Petits beruriers
01:09:25Tous des agités
01:09:31Petits agités
01:09:34Petits agités
01:09:37Petits beruriers
01:09:40Petits agités
01:09:43Petits beruriers
01:09:46Petits agités
01:09:49Petits beruriers
01:09:52Petits agités
01:09:55Petits beruriers
01:09:58Petits agités
01:10:01Petits beruriers
01:10:04Petits agités
01:10:07Petits beruriers
01:10:10Petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agit
01:10:40agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite agitée, petite ag
01:11:10Elle se cache, elle fait des blagues. Merci aux techniciens des live, Inès De Bruyne et Clément Berman, merci à eux à la sonorisation,
01:11:19Tahar Boukhlifa, Parc Instrumental, Arthur Gousset, Backline, Zachary Hitter. Pendant ce temps, ma chère Corinne Maziero,
01:11:27il y a Juliette Arnaud et Guillaume Meurice qui s'apprêtent à bondir dans vos oreilles, via le trampoline du public, pour notre grand jeu.
01:11:33Alors on n'a pas le budget pour le jeu des 1000 euros, ça ne va pas s'arranger à mon avis, donc on a anticipé, et on vous propose le jeu sans euros.
01:11:42À vous Juliette, à vous Guillaume !
01:11:44Merci beaucoup, merci Charly Malenaga, et c'est parti pour une nouvelle édition du jeu sans euros !
01:11:52Le jeu qui fait les euros !
01:11:54Mais pas des !
01:11:57Bonsoir Juliette Arnaud.
01:11:59Et bonsoir Guillaume Meurice, une fois encore !
01:12:02Nous avons sélectionné la crème de la crème, une candidate et un candidat dans le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique.
01:12:08Oui, vous êtes avec qui Juliette ?
01:12:10Je suis avec Louise, bonjour Louise, comment vous appelez-vous Louise ?
01:12:14Louise ?
01:12:15Oh, comme Louise Michel, hein Corinne ?
01:12:20Louise !
01:12:21Non, je n'ai pas fini avec ma Louise.
01:12:23J'ai essayé de vous mansplaner Juliette, c'est très difficile à faire avec vous.
01:12:26Comme ça ne m'étonne pas ! Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie Louise ?
01:12:30Eh bien, je viens de gagner Danse avec les Stars, je vais gagner Koh Lanta, The Voice, donc votre jeu de débile, je fais le dégommer !
01:12:40Oh mon Dieu, mais vous êtes Donald Trump !
01:12:43You are fired !
01:12:47Quand même, Louise Michel et Donald Trump dans la même forme !
01:12:49Ça fait peur !
01:12:51Quant à moi Juliette, je suis avec Julien. Julien, quel est votre prénom ?
01:12:54Julien ?
01:12:55Comme Julien Sorel et Julien Mussolini. Coïncidence, je ne crois pas.
01:12:59Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie Julien ?
01:13:01Je suis fan de Kedji Girac.
01:13:03Oh, intéressant, alors là c'est l'actu. Et quelles sont vos chansons préférées ?
01:13:06Bang Bang et Les yeux revolver.
01:13:08Ah oui, effectivement, de belles reprises.
01:13:11Et nous jouons pour quel cadeau Guillaume ?
01:13:13Alors le cadeau du jour, c'est un très beau cadeau, puisque c'est une convocation gratuite à la police pour apologie du terrorisme.
01:13:20Vous avez juste à montrer ce petit drapeau palestinien.
01:13:22Voilà, vous le portez comme ça sur vous, et à vous, une nuit en pension complète au commissariat du 16ème arrondissement.
01:13:27Oh, alors là vraiment Guillaume, c'est incroyable.
01:13:29C'est un beau cadeau, c'est incroyable.
01:13:31Et c'est parti pour le jeu sans euros.
01:13:33Le jeu qui fait les heureux.
01:13:34Mais pas des euros !
01:13:37Allez, et on commence avec la première question, mon petit Guillaume.
01:13:40Julien, soyez bien concentré, la question n'est pas facile.
01:13:43Quel est le nom du groupe de musique de Corinne Masiero ?
01:13:47Est-ce que c'est les Vaginites ?
01:13:49Est-ce que c'est les Clamidias ?
01:13:51Ou est-ce que c'est les Darmanins ?
01:13:54Au choix, trois noms de maladies.
01:13:57Les Vaginites.
01:13:58Les Vaginites, 1-0 pour Julien !
01:14:03À vous Juliette.
01:14:04Alors, Louise, pour s'adapter aux changements climatiques et aux potentielles catastrophes naturelles,
01:14:09la Croix-Rouge préconise que chaque Français ait chez lui ce qu'elle appelle un « cata-kit ».
01:14:15Que contient ce cata-kit ?
01:14:17Est-ce que c'est un sac d'urgence contenant de l'eau, une lampe-torche, un briquet et d'autres choses du même style ?
01:14:22Est-ce que c'est le même sac d'urgence avec, en plus, le livre « Dans l'œil du cyclone » de Guillaume Meurisse,
01:14:27au cas où c'est un cyclone ?
01:14:29Est-ce que c'est un sac contenant une bouteille de whisky, quelques cigarettes qui font rire et du gazilaran ?
01:14:35Quelle est votre réponse, Louise ?
01:14:37Ben, la réponse 2.
01:14:42Mais j'aime bien cette réponse.
01:14:43Mais voilà, c'est une réponse de gentil, et donc je regrette François, mais je lui donne le point.
01:14:48Ah, un partout ! Mais comment on va faire pour départager ces gens ?
01:14:52On va passer sans plus attendre à la question bonus, Guillaume !
01:14:55La question !
01:15:00Alors, la flamme olympique, la flamme olympique est arrivée en France, elle va passer par plein de villes,
01:15:08mais accueillir la flamme olympique, figurez-vous que c'est payant.
01:15:11Eh oui, on se fait niquer, mais niquer est la déesse grecque de la victoire, il y a une cohérence.
01:15:16Bref, combien ça coûte une journée de flamme olympique chez soi ?
01:15:20Alors, Julien, un prix.
01:15:22150 millions d'euros.
01:15:25150 millions d'euros la journée ?
01:15:27Il ne doit pas bosser dans la finance non plus, Julien.
01:15:30Louise, votre réponse ?
01:15:33Il a dit 150 millions, et à mon avis, ce n'est pas ça.
01:15:37Ben, 100 millions.
01:15:39Et c'est une bonne réponse !
01:15:41C'est plus près, mais vous étiez assez pessimiste, vous n'aimez pas la vie, ça se sent.
01:15:45Vous avez des têtes de dépressif, la bonne réponse est 180 millions d'euros la journée.
01:15:49Il nous semblait que c'était déjà beaucoup, mais c'est Louise qui gagne !
01:15:52Ah là là, Julien, quel dommage !
01:15:55Bravo quand même, vous n'avez pas démérité, bravo Louise !
01:15:58Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine pour le jeu sans euros !
01:16:01Le jeu qui fait les heureux !
01:16:02Mais pas des...
01:16:03Euros !
01:16:05Et pour participer à ce jeu, vous pouvez bien sûr réserver vos places
01:16:10sur le site de la Maison de la Radio et de la Musique.
01:16:13C'est gratuit, c'est tous les dimanches soirs,
01:16:16un spectacle radiophonique pour vous offert et créé par le service public.
01:16:21Corinne Maziero est avec nous.
01:16:23Petite main, c'est le film qui sort le 1er mai sur les écrans de Nessim Chikawi,
01:16:28avec Lucie Charles-Alfred, Marie Sonnacondé, Salima Takamate, Maïmouna Gueye,
01:16:33mais quelle troupe !
01:16:35Que de la bombasse !
01:16:38Corinne Maziero, vous êtes actrice de cinéma français,
01:16:42donc vous avez déjà dormi dans un palace ?
01:16:44Oui, dans une voiture aussi !
01:16:46Oui, c'est vrai !
01:16:47Donc on apprécie d'autant plus le palace !
01:16:49Oui, d'autant plus !
01:16:51Mais c'est marrant, moi, quand je vais dans les...
01:16:52Enfin, c'est pas marrant en fait, mais...
01:16:54C'est un réflexe !
01:16:56Quand je vais à l'hôtel, je fais toujours mon lit après.
01:16:59Ah oui ?
01:17:00Alors d'ailleurs, je vous invite à ceux et celles qui vont,
01:17:02même quand vous allez dans les putains de Formule 1,
01:17:05enlever les draps, tout ça,
01:17:07parce que quand t'arrives et que tu dois nettoyer la chambre
01:17:09et que t'en as encore 40 à faire,
01:17:11t'es content de faire une pause club, quoi !
01:17:13Eh ben, c'est une manière d'aider les femmes de ménage à la GSTL !
01:17:17Bien sûr !
01:17:19Alors, n'hésitez pas à tirer la chasse, non plus !
01:17:22Oui, surtout !
01:17:23Vous faites les peintures, enfin, vraiment !
01:17:26À propos de ça,
01:17:28la caméra s'attarde, et à juste titre,
01:17:31à filmer la pénibilité de ce que c'est que leur travail.
01:17:34Quand on joue, par exemple, une pianiste au cinéma,
01:17:38on a des cours de piano.
01:17:39Non mais, blague...
01:17:41Est-ce que vous avez eu des cours de ménage ?
01:17:44Parce que c'est un ménage très, très particulier.
01:17:46C'est des gestes ultra précis, physiques.
01:17:49Est-ce qu'on vous a formé à ça ?
01:17:51Il y a des camarades qui y sont allés,
01:17:53mais moi, j'ai été femme de ménage,
01:17:55donc je savais comment ça marche.
01:17:57Après, c'est des trucs tout cons,
01:17:59c'est tout ce qui est le cache-misère.
01:18:01Donc il faut mettre le drap comme as,
01:18:03avec le petit chocolat comme as.
01:18:06Ça, c'est des trucs à la con qu'il faut savoir.
01:18:08C'est du cache-misère, en fait.
01:18:09Il faut montrer, bien mettre les plaintes,
01:18:11là où il n'y a pas de poussière, etc.
01:18:13Oui, ça, j'ai regardé.
01:18:15Mais non, faire le ménage, ça, je connais.
01:18:18Je connais.
01:18:19Et l'humiliation aussi, je connais.
01:18:21Beaucoup.
01:18:23Il n'y a pas eu besoin d'avoir de chemin de masse à classe ?
01:18:25Je n'ai pas fait Actors Studio, non.
01:18:27Ça se voit, peut-être, non ?
01:18:31Alors, où est-ce que ça a été tourné ?
01:18:33Parce qu'il n'y a certainement pas un palace
01:18:35qui vous a ouvert les portes.
01:18:36Mais si, il y en a un.
01:18:38Mais d'une façon, ils ne font pas ça gratos, non plus.
01:18:41Il ne faut pas rigoler.
01:18:46Je ne sais plus comment il s'appelle, ce palace, d'ailleurs.
01:18:49Ah oui, c'est un vrai palace.
01:18:50Oui, c'est un vrai palace à Paris.
01:18:52Pendant plusieurs jours.
01:18:53Et d'ailleurs, on a fait grève à un moment donné.
01:18:55C'était chiant parce que...
01:18:58Vous avez fait grève pendant le film où elles font grève.
01:19:01Parce qu'il y avait Manif, c'était la retraite.
01:19:04Maman, elle a dit, on ne peut pas faire un film sur la grève
01:19:06si on ne fait pas grève.
01:19:12Et on est allé à la Manif.
01:19:14Et c'était chiant parce que ça coûte du fric.
01:19:16Et on en revient toujours à ta question de tout à l'heure.
01:19:18C'est ce que tu prends comme risque quand tu fais grève.
01:19:20Parce qu'on croit toujours que c'est rigolo de faire grève.
01:19:22Oui, c'est une chose qui est très bien racontée dans le film.
01:19:24Que non, ce n'est pas un truc de feignant.
01:19:26Et ça coûte très très cher à plein plein de gens.
01:19:28Mais tu peux le faire dans la joie et la bonne humeur.
01:19:30Avant de te faire gazer, bien sûr.
01:19:35Et ça se voit d'ailleurs dans le film.
01:19:36Parce qu'il y a toutes ces dimensions sociales.
01:19:38Mais aussi, il y a le côté un peu festif.
01:19:40Quand il faut vraiment surmonter le moral.
01:19:42Et que le mouvement doit durer.
01:19:44Et d'ailleurs, l'histoire a été inspirée
01:19:46de l'histoire de Rachel Keke.
01:19:48La camarade députée maintenant.
01:19:50Et elle disait qu'en fait,
01:19:52elle s'était bien marrée pendant tous les mois où elle a tenu.
01:19:54Et heureusement, c'est aussi par ça,
01:19:56par la lutte, la solidarité.
01:19:58Vous voulez dire que ça passe par le rire aussi ?
01:20:00Aussi, ma chère Charline.
01:20:02Merci, Corinne.
01:20:04Alors, à l'heure où vous repassez peut-être la chemise du lundi.
01:20:08Où vous préparez le Tupperware du mardi.
01:20:10Et le cartable du petit.
01:20:12Les rédactions, elles, travaillent.
01:20:14Il s'approche du bouclage pour les éditions de demain matin.
01:20:16Et les matinales du lundi.
01:20:18Alors, on va se rendre dans quelques-unes de ces rédactions.
01:20:24Pendant ce temps-là,
01:20:26à la rédaction de BFM TV.
01:20:30Bon, on a cartonné cette semaine
01:20:32avec l'affaire Kenji Girac. Il faut qu'on continue.
01:20:34Il nous faudrait un spécialiste des armes à feu.
01:20:36Et si on invitait Julie Lescaut ?
01:20:38Non, Julie Lescaut, elle n'existe pas.
01:20:40Non, il nous faut un vrai spécialiste.
01:20:42Eh bien, si on invitait Martin Fourcade,
01:20:44le champion de diaton.
01:20:46Excellent, je prends. Très bien.
01:20:48Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Culture.
01:20:52Bon, cette semaine,
01:20:54nous allons parler de l'affaire Kenji.
01:20:56Qui ça ?
01:20:58Kenji. Candide ?
01:21:00Non, Kenji Girac.
01:21:02C'est un philosophe grec ? Non.
01:21:04Ça n'a absolument rien à voir.
01:21:06Pendant ce temps-là, à la rédaction de BFM TV.
01:21:08Bon, il a acheté son arme dans une brocante.
01:21:10Il nous faut un professionnel des brocantes.
01:21:12Des idées ?
01:21:14Et si on invitait Louis Labroquante ?
01:21:16Non, il n'existe pas.
01:21:18Non, il nous faut quelqu'un de réel.
01:21:20Ah, mais je sais, il faut inviter Sophie Davant.
01:21:22Elle est mieux maintenant, je trouve.
01:21:24Sophie Davant.
01:21:26Sophie Davant.
01:21:28La présentatrice qui fait tout le temps la gueule, là.
01:21:30Ah, autant pour moi.
01:21:32Moi, je pensais que vous parliez de Sophie Daconta.
01:21:34Pendant ce temps-là, à la rédaction de
01:21:36Blague des années 90 magazine.
01:21:38Alors, c'est l'histoire d'une blonde,
01:21:40d'une grosse, un bouignon, la youpa.
01:21:42Non, non, non, pas ça.
01:21:44Même pas aujourd'hui, peut-être qu'on va avoir des ennuis.
01:21:46Pendant ce temps-là, à la rédaction
01:21:48de BFM TV.
01:21:50Ah, j'ai une breaking news.
01:21:52Balance.
01:21:54Figurez-vous que Kenji Girac a mangé
01:21:56un couscous le soir de l'accident.
01:21:58On passe en spécial couscous.
01:22:00Christine, tu peux avoir qui ?
01:22:02J'appelle tout de suite François-Richard Godry.
01:22:04Allez, on lui demande pourquoi le couscous rend violent.
01:22:06Ouais, et moi, je peux faire une infographie
01:22:08du classement des seuls pires couscous de France.
01:22:10Et on enchaîne avec un débat.
01:22:12Merguez ou poulet ?
01:22:14Parfait, on va passer une bonne semaine sur BFM.
01:22:16D'ailleurs, pour passer une bonne semaine,
01:22:18on s'écouterait pas une chronique du nouveau
01:22:20Coluche ?
01:22:22Le nouveau Coluche, bien sûr, mais comment
01:22:24qu'il s'appelle celui-ci ?
01:22:26Elle est l'entrée.
01:22:30Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:22:32Oui !
01:22:34Bien retendu !
01:22:38Vous devez deviner qui je suis.
01:22:40Non, finalement, vous devez pas deviner
01:22:42qui je suis.
01:22:44M. Rectification.
01:22:48Là, les gens, ils se disent
01:22:50mais il s'est pas reposé pendant les vacances ou quoi ?
01:22:52Son cerveau, il mouline comme un moulin,
01:22:54mais un moulin avec des ailes,
01:22:56pas comme celui du moulin rouge.
01:22:58Mais non, mais regardez, il adapte en direct
01:23:00en fonction de l'actualité, c'est un génie.
01:23:02Arrêtez de dire que je suis un génie,
01:23:04mais il nous entend parler, comment fait-il ?
01:23:06Peut-être qu'il est dans notre tête, comme tous les génies,
01:23:08comme par exemple Mozart,
01:23:10ou et tant d'autres.
01:23:14Putain, une émission
01:23:16avec Corinne Masiero, Rebecca Warrior,
01:23:18moi, c'est pas de la radio, c'est une ZAD.
01:23:20Non, non. Bon, allez.
01:23:24Allez, l'actualité,
01:23:26c'est parti. Et vous avez vu, Gabriel Attal,
01:23:28il va s'occuper de nos ados,
01:23:30il veut serrer la vis de nos petites têtes
01:23:32à la prograsse et à la voix approximative.
01:23:34Ça fait deux semaines
01:23:36qu'on voit plein d'ados à la télé,
01:23:38ils sont là.
01:23:40Les ados, c'est atroce, c'est mi-homme, mi-monstre.
01:23:42Je te jure. Il n'y a rien qui pousse
01:23:44en même temps. Ils ont un bras de 20 cm,
01:23:46l'autre, il fait 2 m, ils ont un tout petit torse
01:23:48au-dessus des genoux, ils ont des cheveux, c'est des churros,
01:23:50et ils sont toujours là.
01:23:52J'ai envie de me frotter contre une chaise.
01:23:54Je sais pas.
01:23:56Attends. Non, mais je me moque pas.
01:23:58L'adolescence, c'était un enfer. L'adolescence, je me cherchais.
01:24:00Moi, je savais pas si je voulais être skater
01:24:02ou suce-boule premier de la classe.
01:24:04Du coup, j'avais des petites lunettes de lèche-cul,
01:24:06et je l'avais tout le temps à la main, comme ça.
01:24:08Madame, madame, madame. Et quand la prof, elle disait
01:24:10« Oui, Aymeric », je disais « Je peux aller faire du skate ? »
01:24:16J'aurais dû me reposer pendant les vacances.
01:24:18Alors, qu'est-ce qu'il veut faire, Gabi, avec ton chanteur de blues ?
01:24:20Il veut les mettre à l'école de 8h à 18h,
01:24:22durcir la justice pour les mineurs,
01:24:24mentionner fauteurs de troubles dans le dossier,
01:24:26atténuer l'excuse de minorité,
01:24:28et les emmener deux fois par semaine à Mulhouse.
01:24:30Non.
01:24:32Le dernier, c'est pas vrai.
01:24:34C'était pour avoir un rire.
01:24:36C'est toujours rigolo de dire « Mulhouse ».
01:24:38« Il y a plein de choses à voir à Mulhouse. »
01:24:40« Haha, c'est rigolo. »
01:24:42« J'ai rencontré une fille de Mulhouse. »
01:24:44« Haha, c'est rigolo. »
01:24:46« Viens, Aymeric, on va à Mulhouse. »
01:24:48Tout n'est pas rigolo avec Mulhouse.
01:24:50Il faut aussi mettre des cours d'empathie.
01:24:52À ne pas confondre avec les cours d'apathie.
01:24:54Les cours d'apathie, c'est les cours
01:24:56où on apprend à être tout mou.
01:24:58« C'est qui le prof ? »
01:25:00« C'est la bite à Guillaume. »
01:25:02Les cours d'empathie, par contre,
01:25:04c'est Gabriel Attal qui les donne.
01:25:06C'est simple, il parle,
01:25:08et t'essayes de pas le taper.
01:25:10Tu sais, il est là...
01:25:20En plus, qu'est-ce qu'il parle des élèves perturbateurs,
01:25:22Gabriel Attal ? Il était à l'école alsacienne.
01:25:24Le seul show de la classe, c'est Stanislas Guérini
01:25:26parce qu'une fois, il avait créé qu'un bic.
01:25:28Mais d'ailleurs, Gabriel Attal,
01:25:30pourquoi il parle tout court ?
01:25:32Il connaît rien à la vie. Il n'a jamais travaillé.
01:25:34Entre sa maison, son école et son taf,
01:25:36il a parcouru 5 km depuis sa naissance.
01:25:38Et il vient nous faire la leçon à tout le monde
01:25:40avec sa grosse tête de prof d'apathie.
01:25:42Il y a 3 millions d'enfants qui vivent sous le seuil
01:25:44de pauvreté. Cette année, il manquait
01:25:463 163 postes de prof.
01:25:48Ils viennent de supprimer 700 millions d'euros
01:25:50pour l'éducation nationale. Mais le problème, c'est les élèves.
01:25:52Alors, là, il y en a qui se disent
01:25:54« Mais Henri, il a trop raison !
01:25:56Son cerveau, il va vite
01:25:58comme la balle de Kenji Gérard.
01:26:00Putain ! Putain !
01:26:02Mais...
01:26:04J'ai pas de chute.
01:26:06C'est du bon que j'ai fait rire, Corinne.
01:26:08Eh, merci de m'avoir écouté.
01:26:14Merci.
01:26:16Henri de Lomprey.
01:26:18Merci de revoir la vidéo sur la chaîne YouTube
01:26:20de France Inter.
01:26:22Merci à Christophe Boulon et Juliette Dorel
01:26:24à la machinerie.
01:26:26C'est sûr que cette chronique va tourner dans le milieu enseignant.
01:26:28On s'y attend un petit peu.
01:26:30Corinne Maziero.
01:26:32Le film est inspiré
01:26:34de faits réels, de cette lutte qu'ont menée
01:26:36les femmes de ménage d'un palace
01:26:38à Paris.
01:26:40Il y a un petit mot dans le générique,
01:26:42parce qu'il y a des images d'archives.
01:26:44Le tout dernier mot, on peut le dire, je pense, du film,
01:26:46c'est qu'elle paye.
01:26:48Elle paye toujours.
01:26:50Et d'ailleurs, il faut se remettre en lutte,
01:26:52parce qu'il n'y a pas qu'à l'éducation,
01:26:54il y a aussi à la culture,
01:26:56il y a les petites et moyennes compagnies
01:26:58de spectacles vivants qui l'ont dans le cul.
01:27:00Alors avec les interlutants,
01:27:0259-62, méfie-toi !
01:27:04Je me doutais qu'il ne fallait pas la lancer.
01:27:06Corinne Maziero.
01:27:08Petite main, c'est à voir
01:27:10mercredi 1er mai
01:27:12sur tous les grands grands écrans
01:27:14du cinéma film de Nessim Chikaoui
01:27:16avec une formidable affiche,
01:27:18plein de merveilleuses actrices
01:27:20dont Lucie Charles-Alfred, notamment.
01:27:22Merci beaucoup, ma chère Corinne.
01:27:24Vous savez, on achève toujours ces grands dimanches soirs
01:27:26en chanson.
01:27:28Oui, parce qu'il y en a encore des blagues
01:27:30et des problèmes avec le gouvernement et tout.
01:27:32Il va y en avoir encore. Bien sûr, c'est pas fini,
01:27:34il n'est que 19h55 et on n'a pas encore entendu
01:27:36Frédéric Fromet !
01:27:38Bonsoir.
01:27:40Alors,
01:27:42dans la longue série
01:27:44accablante et salutaire
01:27:46des MeToo, je crois qu'il ne manque plus
01:27:48que le MeToo de la gymtonique.
01:27:501, 2, 1, 2
01:27:52MeToo, MeToo, MeToo,
01:27:54MeToo, MeToo, MeToo,
01:27:56MeToo, MeToo, MeToo,
01:27:58MeToo, MeToo, MeToo,
01:28:00MeToo, MeToo, MeToo,
01:28:02MeToo, MeToo, MeToo,
01:28:04MeToo, MeToo, MeToo,
01:28:06Et tant acquis qu'on soutient les MeToo,
01:28:08la question est,
01:28:10peut-on rire de MeToo ?
01:28:12La question est, demain rirons-nous
01:28:14quand la SPA
01:28:16lancera le MeTootoo ?
01:28:18Demain rirons-nous
01:28:20quand à la cafette, il faudra lancer
01:28:22le MeTouyette ?
01:28:24Tellement d'adresseurs,
01:28:26tellement d'abrutis, que moi ça me donne
01:28:28le MeTourni.
01:28:30Toutoutoutoutoutou,
01:28:32MeToutoutoutoutou, MeToo,
01:28:34MeToo, MeToutoutoutoutou,
01:28:36MeToutoutoutoutou,
01:28:38MeToutoutoutoutou,
01:28:40MeToo, MeToo, MeToutoutoutoutou.
01:28:42A l'hôpital,
01:28:44où c'est déjà pas terrible,
01:28:46il a fallu qu'on ait
01:28:48le MeToobib.
01:28:50Et si ailleurs, la musique est pourrie,
01:28:52il faudra bien
01:28:54un MeToobifri.
01:28:56A ce compte-là, on aura
01:28:58bientôt, chez les bouchers,
01:29:00un MeTournodo.
01:29:02Et on perdra notre fascination
01:29:04pour les pharaons
01:29:06avec MeTout en camon.
01:29:08MeToutoutoutoutou,
01:29:10MeToutoutoutoutou, MeToo,
01:29:12MeToo, MeToutoutoutoutou,
01:29:14MeToutoutoutoutoutou,
01:29:16MeToutoutoutoutou,
01:29:18MeToo, MeToo, MeToutoutoutoutou.
01:29:20Chez les amoureux,
01:29:22tout frais, tout nouveau,
01:29:24verront nous surgir
01:29:26un MeTourtero.
01:29:28Chez les paysans,
01:29:30à l'heure du labour,
01:29:32devra surgir un MeTopinambour.
01:29:34Dans les arènes,
01:29:36entre deux barbaries,
01:29:38viendra sûrement le MeTouromachie.
01:29:40Pour qui voyage
01:29:42et ne digère pas,
01:29:44viendra hélas,
01:29:46le MeTourista.
01:29:48Je pourrais continuer jusqu'au bout de la nuit,
01:29:50mais le barde que je suis
01:29:52tient aussi à sa vie.
01:29:54Bayonnez-moi comme dans Astérix,
01:29:56et vous aurez droit
01:29:58au MeToutatis.
01:30:00Pour tous les coupables,
01:30:02MeToutoutoutoutou,
01:30:04MeTou, MeToo, MeToutoutoutoutou.
01:30:06Pour tous les coupables,
01:30:08MeToutatis.
01:30:30Merci aussi à Rebecca Warrior, à Olivier Mourre, merci à notre attachée de production Alexia Lacour, réalisation François Audouin,
01:30:39un grand merci à Ramzi Assadi, rédaction en chef d'orchestre qui est aussi sur la co-écriture avec Xavier Nau et Romain Forgeor,
01:30:47merci à Mathilde Sourd qui se charge de l'édition de nos pages web, merci aux hôtesses d'accueil et aux hôtes d'accueil aussi dans les loges,
01:30:55et merci aux femmes de même âge qui prennent soin de nous ici à Radio France, merci à Farid Mellam notre régisseur de production ce soir,
01:31:05merci à Antoine Blin et merci à Jonathan Curiel d'être venu, c'est notre nouveau directeur des programmes, bienvenue Jonathan.
01:31:12C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emeric Lomprey, Laelia Veyron, Christine Gonzales, Djoubaka, Tani et Frédéric Fromet.
01:31:22Et Charline Vanhoenacker !
01:31:25Et après le journal vous retrouverez les petits bateaux de Camille Cronier et ensuite le masque et la plume avec Rebecca Manzoni bien sûr,
01:31:35on vous dit à dimanche prochain, réservez vos places, réservez votre soirée pour écouter la radio de 18h à 20h en direct et en public !

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