Toute l'équipe est de retour pour commencer 2024 en grande pompe ! On reçoit l'écrivaine Marguerite Abouet pour le tome 8 de sa série de bandes dessinées Aya de Yopougon. Les fêtes de fin d'année sont terminées mais la musique continue avec Joâo Selva qui nous interprète deux titres inédits.
Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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AmusantTranscription
00:00:00 Nous sommes le 7 janvier, tous les 7 janvier on pense bien sûr à Charlie, à l'hypercacher
00:00:05 donc on est doublement motivés pour vous faire du bien ce soir avec du rire.
00:00:10 Et pour ça il suffit de demander à notre réalisateur François Audouin.
00:00:14 François, stop antenne !
00:00:16 *musique*
00:00:18 On dirait ici Studio 104 de la maison de la radio et de la musique.
00:00:21 Vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:24 Parce que c'est notre projet !
00:00:26 *musique*
00:00:30 2 heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Rameau !
00:00:35 *musique*
00:00:37 Guillaume Neurisse !
00:00:39 *musique*
00:00:41 Émeric Langret !
00:00:43 *musique*
00:00:45 Chewbacca !
00:00:47 Isabelle Sorante !
00:00:49 *musique*
00:00:51 Constance !
00:00:53 *musique*
00:00:55 Et Frédéric Saumet !
00:00:57 *musique*
00:00:59 Et bien sûr la reine de la satire politique, la queen de la rigolade,
00:01:03 celle qui est pressentie au ministère de la Vannes dans le prochain romanian,
00:01:07 et c'est la seule qui compète satiriquement,
00:01:09 Charline Vanhoenacker !
00:01:11 *musique*
00:01:19 Et bonne année la France Inter !
00:01:23 *applaudissements*
00:01:25 Merci !
00:01:27 J'adresse nos meilleurs voeux aux auditeurises.
00:01:31 Commencez l'année par une formule inclusive,
00:01:33 ça permet de vérifier si les réacs ont bien récupéré de leur réveillon.
00:01:37 Pour 2024, je vous souhaite la santé, la joie et du temps pour vous,
00:01:45 afin de pouvoir lire attentivement toutes les lignes des textes qu'on vous propose de signer.
00:01:51 *rires*
00:01:53 Parce qu'on s'était quitté avec la hantise d'importer en France le conflit au Proche-Orient,
00:01:57 là c'est limite si le Proche-Orient n'a pas la hantise d'importer le conflit des tribunes sur Depardieu.
00:02:03 Parce que c'est déjà loin l'Ukraine, une guerre chasse l'autre.
00:02:07 D'ailleurs aujourd'hui la guerre, c'est chez Alain Delon.
00:02:11 Alors il reste combien de signataires à cette tribune du Figaro pour Depardieu ?
00:02:16 J'ai l'impression qu'elle s'est dissoute.
00:02:20 D'ailleurs comment ça se passe pour retirer sa signature ?
00:02:24 Ils ont tous acheté 10 kilos de Tipex pour effacer leur nom dans chaque journal.
00:02:29 Ce qu'ils appelaient à ne pas effacer Depardieu.
00:02:32 Résultat, ils se sont cancellés eux-mêmes.
00:02:36 Alors ça vous fait quoi des Twok ?
00:02:39 Je les imagine chacun en train de rédiger leur mot d'excuse,
00:02:44 depuis leur chalet à Courchevel.
00:02:47 Ils sont là "non mais alors si dès qu'on signe une tribune en soutien à Depardieu,
00:02:51 ça veut dire qu'on soutient Depardieu, ça va devenir compliqué cette histoire".
00:02:56 J'essaie de résonner comme un boomer mais je débute.
00:02:59 Beaucoup ont justifié leur recul en disant "mais je savais pas qui était à l'origine de ce texte".
00:03:05 On n'est pas loin du Gérard Depardieu.
00:03:08 Je crois pas.
00:03:10 Il y a aussi le fameux "j'ai signé mais j'avais mal compris".
00:03:14 On dirait des vieux qui se sont fait refourguer un aspirateur par un vendeur en porte-à-porte.
00:03:20 Si les acteurs lisent des scénarios qu'on les signe des tribunes,
00:03:28 ça explique certaines carrières au cinéma.
00:03:32 Mais bon voilà, c'est en effet des acteurs, ils ont d'autres réflexes.
00:03:36 Ils disent "c'est pas grave si elle est pas bonne, on en fera une deuxième prise".
00:03:40 Ah bah non ça marche pas comme ça.
00:03:43 Bref, on a assisté à un tel rétropédalage entre Noël et le jour de l'an
00:03:47 que j'ai bien cru que le 31 à minuit, on allait repasser en 2022.
00:03:52 Ceux qui ont rétropédalé confient leur malaise,
00:03:55 ils ont été un peu long à la détendre quand même parce que nous le malaise on l'a ressenti tout de suite devant le complément d'enquête.
00:04:01 Ils l'ont pas vu à mon avis, c'est pas possible.
00:04:03 En revanche, tous persistent à dénoncer un effet de meute.
00:04:07 Même si moi j'ai l'impression que chacun a signé parce que tous leurs copains l'avaient fait avant eux.
00:04:12 Une meute ça vaut pour les deux.
00:04:14 C'est une meute de mouton en fait.
00:04:16 Mais je voudrais terminer en remerciant ces signataires quand même parce que
00:04:20 déjà ils se sont excusés, c'est rare.
00:04:23 Et parce que c'est bien la première fois que la société avance grâce à des gens qui reculent.
00:04:30 Comme quoi on peut enfin ouvrir les yeux.
00:04:33 (Applaudissements)
00:04:37 Comme quoi on peut enfin ouvrir les yeux après avoir signé les yeux fermés.
00:04:41 (Applaudissements)
00:04:51 Et bonne année les amis !
00:04:54 Bonne année Charline !
00:04:55 Merci !
00:04:56 Est-ce que vous avez pris des bonnes résolutions ?
00:04:58 Euh oui !
00:04:59 Si, moi je suis en train de récupérer mon permis de conduire.
00:05:02 Ah bon ?
00:05:03 Ça veut dire qu'un jour vous avez réussi à l'avoir donc.
00:05:05 Ouais, deux semaines.
00:05:07 Après j'ai été capitaine de soirée. Putain de ma koumba !
00:05:11 Et vous Constance, vous avez pris quoi comme résolution ?
00:05:15 Arrêter.
00:05:17 Ok.
00:05:18 Et vous Juliette ?
00:05:19 Reprendre.
00:05:21 Ah si, moi j'ai commencé à lire un livre.
00:05:23 Ah !
00:05:24 Oh, lequel ?
00:05:25 Le Code de la route.
00:05:28 Laurence Bibaud, c'est quoi votre bonne résolution ?
00:05:34 Et moi vous, me demandez pas Charline ?
00:05:35 Ah, alors si. Justement à la main.
00:05:38 Oui, là si, oui, si. Là oui.
00:05:40 Oui, oui, oui.
00:05:42 Alors là oui, si, oui. Justement Guillaume.
00:05:45 Qu'est-ce que vous avez pris comme bonne résolution cette année ?
00:05:47 Eh bien, je vais écrire un livre.
00:05:49 Oh !
00:05:50 Quoi ?
00:05:51 Non, c'est déjà gâché. Allez !
00:05:54 C'est le moment d'accueillir les musiciens qui viennent jouer en live.
00:05:59 João Selva est parmi nous. João Selva, joubaka, un petit mot avant ?
00:06:05 Bah oui, un petit mot, c'est quasiment un enfant de la balle, puisqu'il a pris ses premiers accords
00:06:09 près de l'oreille attentive de la chanteuse Wanda Sa, c'est une grande dame de la Bossa Nova.
00:06:14 On va tous aller écouter ses disques.
00:06:16 Et puis il a développé sa musique en parcourant le monde.
00:06:18 Nous disons que c'est un musicien globe-trotter.
00:06:20 Donc après la bourlingue, chance, il pose ses valises en France.
00:06:23 Et son dernier disque, Pasarino, sonne toujours le gladiatinérance.
00:06:27 C'est le reflet de ce meeting pot, quoi.
00:06:29 Cap Vert, West Indies, rumba congolaise et bien sûr le Brésil, un poil de folk.
00:06:34 Et donc c'est un musiclote.
00:06:36 Et il nous chante Pasarino.
00:06:38 Allez !
00:06:39 João Selva et ses musiciens.
00:06:42 Pasarino, la musique de João Selva
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00:07:14 Pasarino, la musique de João Selva
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00:10:02 Pasarino, la musique de João Selva
00:10:06 João Selva avec ses musiciens
00:10:10 Bruno Patchworth, Boris Pokora
00:10:14 Paul Charney, Nicolas Taitet
00:10:18 Merci Pasarino donc
00:10:22 Extrait du dernier album, c'est le 3ème Pasarino de João Selva
00:10:26 qu'on va retrouver en 2ème heure, merci beaucoup
00:10:30 C'était très joli avec des lumières qui balayaient aussi le public du studio 104 de la maison
00:10:34 de la radio et de la musique, je vous invite à nous rejoindre aussi sur la chaîne Youtube
00:10:38 de France Inter car cette émission est filmée, alors dans vos oreilles
00:10:42 ou de visu, en tout cas on a deux semaines d'actualité à vous résumer
00:10:46 Quelles sont les infos qui ont été
00:10:50 écrasées par Depardieu pendant les vacances ? Eh bien les voici
00:10:54 Je vous souhaite une très belle et une très heureuse
00:10:58 année 2024. 2024 sera, vous l'avez compris, un millésime
00:11:02 français. Le journal des bonnes nouvelles
00:11:06 Mon millésime, ma plus belle année
00:11:10 Et on commence ce journal par la principale
00:11:14 bonne nouvelle de cette édition. Oui, bonne nouvelle car pour ses voeux
00:11:18 Emmanuel Macron a présenté ses excuses bien sûr
00:11:22 pour sa politique depuis des années. Il était temps j'ai envie de dire Charline
00:11:26 Vous avez dit bonne nouvelle, je me suis dit tiens il a peut-être changé ? Non non
00:11:30 Ah si je sais, il a présenté sa démission et ça ça fait du bien à tout le monde
00:11:34 Mais attendez, on fait plus le journal des bonnes nouvelles cette année ? Ah bah si
00:11:38 Mais non, enfin vous voyez, je comprends pas du tout. Allez on commence avec cette
00:11:42 excellente nouvelle. Après avoir menacé de démissionner suite à l'adoption
00:11:46 du projet de loi immigration, Clément Beaune a donné sa première
00:11:50 interview pour affirmer... Qui va démissionner, qui va démissionner, c'est pas si c'est bon
00:11:54 Non mais non, mais non, mais toujours pas, mais pourquoi est-ce que vous voulez toujours comme ça
00:11:58 absolument que les hommes politiques se remettent en question ? Alors écoutez Charline j'ai pris une bonne résolution
00:12:02 et pour ça j'ai pris la résolution de faire confiance à nos dirigeants
00:12:06 Et oui, et oui, et oui. Non mais attendez vous l'avez prise à quel moment cette résolution ?
00:12:10 Bon j'avoue en rentrant de réveillon j'avais picolé... Ah vous m'avez fait peur
00:12:14 Donc le ministre des transports Clément Beaune reste en poste
00:12:18 donc il a rétro-pédalé. Et oui contrairement à Christophe Béchut qui ne peut pas rétro-pédaler
00:12:22 puisque pour rétro-pédaler il faut avoir avancé, voyez c'est mécanique
00:12:26 Vous avez compris ? Enfin j'ai compris moi. Bon, Emmerich a rien compris mais on a l'habitude
00:12:30 Luc Ferry a estimé que le RN était un parti républicain
00:12:34 Mais c'est bien ça, c'est important de prendre des nouvelles des vieilles personnes
00:12:38 hein, seules comme ça pendant les fêtes. Allez, maintenant faut rentrer à l'EHPAD monsieur Ferry
00:12:42 Oui, et voilà, et on n'oublie pas d'aller se soulager dans le Figaro avant d'aller au lit
00:12:46 Parce que la dernière fois il avait fait sa tribune dans les draps
00:12:50 ça avait fait des... Allez, bonne nouvelle encore Charline ?
00:12:54 Oui, lorsque Gérald Darmanin était à Bercy, il aurait aidé le PSG
00:12:58 à ne pas payer une taxe de plusieurs millions d'euros sur le transfert de Neymar
00:13:02 au détriment du Trésor public. Mais c'est une bonne nouvelle ça Charline, je ne crois pas
00:13:06 Bah attendez, Darmanin qui facilite la venue d'un étranger sur le territoire, c'est pas banal
00:13:10 Ah oui, c'est pas faux, c'est pas faux. Et soutenir une structure détenue par des araignes
00:13:15 Ah oui c'est vrai, oui oui effectivement. En tout cas, vu l'énorme service qu'il aura rendu
00:13:20 je préfère pas savoir ce qu'il a pu demander en échange. Ne commencez pas, j'ai des images qui me viennent en tête
00:13:24 Oui, s'il te plaît. Bonne nouvelle encore, deux belges francophones résidant en France depuis 9 et 24 ans
00:13:30 se sont vus refuser leur naturalisation en raison de leur maîtrise trop faible en français
00:13:34 Ah ah ah, ça vous amuse ça peut-être. Bah oui, alors attendez on va faire un test
00:13:39 Est-ce que vous pouvez lire ce chiffre là ?
00:13:43 98. Allez ça dégage, allez hop, retour à la frontière, c'était un plaisir, merci, bonsoir
00:13:48 Attendez, attendez, attendez, je ne partirai pas avant d'avoir écouté les analyses de notre nouvel éditorialiste en plateau
00:13:55 notre expert, Emeric Lomprey. Emeric, cette semaine on vous a demandé de nous présenter
00:14:01 la plus belle galette des rois de France et on la trouve où cette galette, Emeric ?
00:14:07 Quoi ?
00:14:09 La galette, Emeric, elle est où ? Celle qu'on devait partager après l'émission ?
00:14:14 Je ne sais pas, non mais je crois que quelqu'un l'a volée, Charline, certainement un musulman
00:14:21 Je rappelle dans notre pays que tous les 3 secondes un musulman vole une galette
00:14:26 Non, non, Emeric, vous l'avez mangée ?
00:14:30 Bah vous avez mangé la galette !
00:14:32 Et la présence d'innocents, Charline ? C'est le centre de notre système judiciaire, vous vous foulez le pied ou quoi ?
00:14:39 Que vous vous foulez au pied ?
00:14:41 Au feu ? J'ai la fève ! J'ai la fève !
00:14:45 C'est moi le roi ! C'est moi ! Allez dégage Emmanuel Macron ! Dégage !
00:14:52 Première réforme, je vais de la raclette à la cantine tous les jours au petit déjeuner
00:14:56 Deuxième réforme, je supprime la tradition de la galette des rois pour la remplacer par la 8/6 des rois
00:15:00 Non, non, non, non, oh !
00:15:02 Vous avez menti, c'est vous qui avez mangé la galette
00:15:06 Oui, et alors ? Et alors je suis le roi ? D'ailleurs je déplace votre émission le lundi à 3h du matin
00:15:13 Non, c'est pénible, allez, on se retrouve la semaine prochaine
00:15:15 Merci Guillaume Meurice, Emeric Lomprey et toute la rédaction du Grand Dimanche Soir
00:15:24 Mais le prochain point sur l'information ce sera bien sûr avec le journal de la rédaction de France Inter à 19h avec Eric Delvaux à la présentation
00:15:32 Juliette Arnault, les classiques, le premier classique de l'année 2024
00:15:39 Dans la contre-tribune versus Depardieu, parue dans Libération, on peut lire cette phrase
00:15:50 Celle des gentils
00:15:52 La nuance, toujours la nuance
00:15:55 On peut lire cette phrase "Les monstres sacrés n'existent pas, il n'y a que des hommes ordinaires à qui on a donné tous les droits"
00:16:03 Grâce à ce texte de la tribune, cet article de Slet aussi signé Jean-Marc Proust, vous avez relu "Le mariage de Figaro" de Beaumarchais
00:16:14 Pièce de théâtre dans laquelle un homme, le comte Alma Vivas, se sent tous les droits sur les femmes de son entourage
00:16:21 Notons déjà l'étrangeté de ce titre "Le mariage de Figaro"
00:16:26 C'est limpide en ce qui concerne l'intrigue, car c'est l'histoire d'un mec qui s'appelle Figaro qui a envie de se marier
00:16:32 Ok, mais c'est comment ? Il s'épouse tout seul ? Le mariage de Figaro et Chantal ? Janine ?
00:16:40 Non, le mariage de Figaro
00:16:42 En vrai, c'est l'histoire de Figaro qui est le valet du comte Alma Vivas et qui va épouser, l'espère-t-il, Suzanne, femme de chambre de la comtesse Alma Vivas
00:16:51 Enfin, Suzanne et Figaro l'espèrent, sauf que voilà, il y a tout un tas de gens, dont le comte, qui ne sont pas fous de cette idée
00:16:57 D'où le second titre de cette pièce que je trouve plus juste, qui est "La folle journée"
00:17:02 Et effectivement, toute la pièce est une folle journée en cinq actes pour parvenir peut-être à un mariage
00:17:08 Une comédie où les idées de la future révolution de 1789 bouillonnent
00:17:13 Là, on est en 1778, avec des tubes qu'on connaît tous dans la bouche du personnage principal, le valet Figaro
00:17:19 Quand il parle de la justice, indulgente aux grands, dure aux petits
00:17:24 Quand il s'adresse aux aristocrates, noblesse, fortune, un rang des places
00:17:28 Qu'avez-vous fait pour tant de bien ? Vous vous êtes donné la peine de naître, rien de plus
00:17:33 Et son fameux "Bien sûr, ô femme, femme, femme" reprise par Serge Lamartine
00:17:39 Non, c'est pas la même
00:17:41 "Ô femme, femme, femme, créature faible et décevante, le nul animal créé ne peut manquer à son instinct, le tien est-il donc de tromper ?"
00:17:51 Eh bien, bien que créature moi-même faible et décevante, j'aime beaucoup cette pièce
00:17:55 Parce que j'y admire les stratégies de Suzanne, de Figaro et de la comtesse pour déjouer le plan infâme du comte
00:18:01 Plan infâme mais basique, coucher avec Suzanne avant son mariage avec Figaro
00:18:06 Pourquoi ? Eh bien parce que le comte pense qu'il le peut, parce que le comte pense qu'il en a le droit
00:18:12 Il est marié ? Balèque. Sa femme est fidèle, mais il la poursuit de sa jalousie narcissique et colérique ? Balèque.
00:18:19 Figaro, son loyal valet à aider Naguera à épouser la comtesse ? Balèque.
00:18:23 Suzanne n'est pas consentante ? Balèque. Balèque parce qu'il le peut.
00:18:27 Il est le comte, il peut le faire, ça s'appelle l'impunité et pourtant, et pourtant, à l'issue de cette journée folle, ça n'arrivera pas.
00:18:34 Yeah ! La question est alors, pourquoi est-ce que son plan échoue ?
00:18:39 Eh bien en dehors du fait que Figaro est malin et vif, que Suzanne est maligne et vive, que la comtesse devient maligne et vive
00:18:47 tellement elle en a la casquette des agissements de son mari, le plan du comte Almaviva échoue
00:18:52 parce que ces trois-là vont faire alliance. Ce qui était vrai en 1778 l'est toujours, les remèdes aussi, et nous les employons.
00:19:01 Merci, bisous, merci.
00:19:03 1778 pour les Français non naturalisés belges.
00:19:16 Le mariage de Figaro va être adapté entre vos oreilles dans le petit théâtre du grand dimanche soir.
00:19:24 Vous allez retrouver Suzanne, c'est Juliette, dans sa chambre nuptiale.
00:19:29 Elle confie à Figaro, ce sera Émeric, les avances que lui a fait le comte Almaviva, interprété par Guillaume avec une petite perruque.
00:19:40 Mais ici Figaro, c'est là l'adaptation, ici Figaro ne la croit pas et Constance incarne la servante qui annonce l'arrivée du comte.
00:19:50 Ah Suzanne, regarde, il va être super ce lit, on va y être si bien, bien, bien.
00:19:58 Alors, Figaro le comte, ton maître, veut également exercer dans ce lit son droit de cuissage sur moi.
00:20:07 Quoi ? Quoi ? Mais c'est pas possible. Oh là là, mais je deviens chèvre, je deviens chèvre.
00:20:14 Tu sais pas ce que c'est le droit de cuissage ?
00:20:19 Non.
00:20:20 Bon, vu qu'il y a le mot cuisse dedans, peut-être que ça te donne une indication.
00:20:27 Non ? Bon, ben voilà, le comte veut coucher avec moi.
00:20:32 Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un comte avec une servante ? Ton imagination va trop, ma petite.
00:20:37 Oui, ben je te le jure.
00:20:38 Mais non, le comte est un séducteur, il a le plus beau tableau de chasse du comté, il est sorti avec les plus belles comédiennes du monde.
00:20:44 Que ferait-il avec toi ?
00:20:45 Et ben la même chose que toi. Et puis voilà, c'est un ogre obsédé.
00:20:51 Un ogre obsédé ? Mais qu'entends-je ? Non, c'est un monstre sacré et on ne touche pas aux monstres sacrés.
00:20:59 Et pourquoi donc ?
00:21:00 Ah tiens, j'ai l'impression que les indications c'est bien quand ça t'arrange, parce que dans monstre sacré, il y a sacré.
00:21:05 Oui, enfin il y a monstre surtout.
00:21:07 Et la présomption d'innocence, Madame Ouin-Ouin.
00:21:09 Mais je sais ce que j'ai vécu quand même.
00:21:12 Je ne te laisserai pas le lyncher sur la voie publique. Lorsque l'on s'en prend au comte, c'est la France à qui on s'en prend.
00:21:17 C'est à cause des menteuses comme toi que maintenant les hommes, on a peur.
00:21:20 Menteuse, menteuse, menteuse, menteuse !
00:21:26 Oui, oui, Mesdames et Messieurs, voici le comte d'Alma... d'Alma... d'Aliama !
00:21:32 Alma viva, ma petite.
00:21:34 Bon.
00:21:35 On me donne toujours les trucs les plus difficiles à dire.
00:21:40 Alors Suzy, vous êtes prête pour découvrir mon épée ?
00:21:44 Quoi ? Comment ça votre épée ? Il y a une indication là ?
00:21:48 Non, c'est le nom que je donne à ma taupe.
00:21:50 Quoi ? Mais c'est pas vrai !
00:21:54 Est-ce que vous voulez faire le droit de graissage à ma promesse ?
00:21:58 Cuis-sage.
00:22:00 Et cuissage en plus !
00:22:01 Les deux, j'ai été sympa, je l'ai prévenue avant en plus la petite.
00:22:05 Oh non, Suzanne, Suzanne, Suzanne ! Je regrette tout ce que j'ai dit.
00:22:09 Ah oui, tu veux dire Figaro que toi aussi, tu regrettes cette tribune dans le Figaro ?
00:22:13 Ouais, c'est marrant, c'est marrant. Applaudissez pas, c'est de la merde, c'est de la merde, arrêtez.
00:22:18 Allez, toi, t'enfile une tenue de cavalière, moi j'aime bien quand les femmes elles montent à cheval.
00:22:23 Non, non, vous ne coucherez pas avec elles sans mon consentement.
00:22:28 Alors, pardon, mais sans mon consentement.
00:22:30 Oh ! Foutre du consentement, je suis le comte, je suis un monstre sacré, je suis le géant du ciné, du comté, merde.
00:22:37 Allez, Suzy, enlève ta jupe, ton jean troué, tes chaussettes dégueulasses, t'es bien avec moi.
00:22:42 Non, quand je dis non, c'est non.
00:22:44 Ouais, quand elle dit non, c'est non.
00:22:46 Quand on dit non, c'est non.
00:22:48 Alors, tu sais quoi ? Va te décontracter du gland ailleurs.
00:22:51 Merci.
00:22:56 A la petite troupe du Grand Dimanche Soir, menée par Juliette Arnault.
00:23:01 Vous écoutez France Inter sur la bande FM.
00:23:07 J'aime bien, c'est un peu désuet, la bande FM, parce qu'on parle de classique.
00:23:13 On est en direct dans le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique.
00:23:17 On est disponible aussi sur Youtube, car nous sommes modernes, via le site FranceInter.fr.
00:23:21 Alors, on a relu un classique, là, et on va réécouter un classique, maintenant, avec Djoubaka,
00:23:27 qui alimente chaque semaine notre playlist de standards de la zik à connotation politique.
00:23:33 Et ce soir, c'est...
00:23:35 *Musique*
00:23:44 Faites tourner, c'est bop, mais j'ai l'impression qu'il n'est pas tout seul,
00:23:48 et dans une version qu'on entend un petit peu moins d'habitude, Djoub.
00:23:51 Oui, on entend plutôt la version acoustique, en général.
00:23:54 Alors, la "Redemption Song" de Bob Marley a un message caché.
00:23:58 C'est la dernière piste de son album "Uprising", le soulèvement, sorti en juin 80.
00:24:03 Et c'est aussi le dernier disque qu'il a enregistré.
00:24:06 Il savait que le cancer était en train de faire son office.
00:24:09 Il y avait une sorte d'urgence à faire entendre une rébellion très, très constructive.
00:24:13 Alors, c'est un peu une oeuvre testament.
00:24:15 Et cette chanson a été bâtie autour d'un discours de Marcus Garvey,
00:24:19 qui est une figure historique, qui, au début du XXe siècle,
00:24:22 va être un des précurseurs du panafricanisme,
00:24:25 et un militant dont l'action est une référence absolue dans le monde du rastafarisme.
00:24:30 Alors, en 1937, ce Marcus Garvey donne un discours dans la ville de Sydney,
00:24:35 pas en Australie, mais en Nouvelle-Écosse, et il dit
00:24:38 "Nous allons nous émanciper de l'esclavage mental,
00:24:41 parce que si d'autres peuvent libérer le corps,
00:24:44 personne d'autre que nous peut libérer l'esprit.
00:24:47 Le mental est votre seul dirigeant, souvent.
00:24:49 L'homme qui n'est pas capable de développer et d'utiliser son esprit
00:24:53 est forcément l'esclave de l'autre."
00:24:56 Donc, cette notion politique de l'esclavage mental a donné à cette chanson, en fait,
00:25:00 une aura qui a accompagné un grand nombre de luttes depuis le début des années 80.
00:25:05 Ce qu'elle raconte, son caractère universel,
00:25:08 font d'elle un hit de l'émancipation de la liberté,
00:25:11 et qui va bien au-delà du mouvement rasta.
00:25:14 En gros, tout commence par nous, notre propre évolution,
00:25:17 et moi je dis, au revoir François !
00:25:20 [Musique]
00:25:23 [Musique]
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00:28:21 [Musique]
00:28:26 Bob Marley and the Wailers, Redemption Song.
00:28:32 Merci Djoubaka pour ce nouveau titre dans notre playlist politique du Grand Dimanche soir en direct sur France Inter.
00:28:38 On va accueillir dans un instant la jeune pousse de la rigolade du Dimanche soir.
00:28:43 Alors j'en profite pour dédier cette émission à Claude Villers,
00:28:46 parce qu'on a appris sa disparition juste à la sortie de notre dernière émission, c'était le 17 décembre dernier,
00:28:53 donc nous n'avons pas pu lui rendre hommage.
00:28:55 Et on ne serait sans doute pas là sans son tribunal des flagrants délires.
00:28:59 Alors merci pour tout, Monsieur Claude Villers.
00:29:02 [Applaudissements]
00:29:05 Et c'est le moment donc d'accueillir la relève de l'humour.
00:29:09 Je vous présente Emma De Foucault, qui arrive sur la scène du 104,
00:29:13 après 8 ans passé à travailler comme productrice, interprète.
00:29:18 Elle se lance sur les planches, et pour nous, à toi le micro ma chère Emma.
00:29:22 Merci, merci beaucoup pour l'invitation. Bonsoir, je suis très très contente d'être avec vous.
00:29:26 Voilà, moi je m'appelle Emma De Foucault, je viens de Normandie à la base,
00:29:30 et j'aime bien cette région, c'est juste que là-bas c'est dur de vivre du stand-up.
00:29:34 Alors qu'à Paris, c'est dur de vivre.
00:29:38 Yes, allez, wouh !
00:29:41 Pardon, ça va aller, non ça va aller, je vais y arriver.
00:29:45 Surtout qu'en plus, en vrai j'ai mis du temps à m'habituer à Paris, personnellement,
00:29:48 parce que ma famille elle vient d'un tout petit village où il se passait jamais rien.
00:29:51 Le seul truc qui s'est passé là-bas, et on en parle encore, c'est une fois,
00:29:55 t'as un mec bourré qui a écrit sur une maison "T'es cocu, gros con !"
00:30:01 Et c'était sa maison.
00:30:05 Tu comprends pourquoi j'ai fui ?
00:30:08 Non mais c'est vrai, Paris, on le sait, c'est hostile, c'est difficile.
00:30:11 Moi l'autre fois je me promenais dans mon quartier et tout, et là hop, je tombe sur mon ex.
00:30:15 Hyper chiant, surtout que le gars il me fait "Oh Emma, trop marrant, le monde est petit !"
00:30:20 Le monde est petit, ouais.
00:30:22 Pourtant, je sais pas, je ne croise jamais Pierre Niné.
00:30:26 Mais toi !
00:30:29 Évidemment il était pas seul, ça aurait été trop simple, il était avec sa nouvelle compagne,
00:30:33 Jade.
00:30:36 Magnifique, comme toutes les Jades.
00:30:39 Pardon, mais il y a un truc avec ces prénoms un peu minéraux, vous êtes d'accord ?
00:30:43 Les Jades, les Agates, les Ambres.
00:30:48 Oh je peux pas me les voir !
00:30:50 Non je peux pas, pardon, j'arrive pas, ça m'énerve, parce que moi je sais très bien
00:30:54 que si j'avais un prénom minéral, un nom de caillasse, bon...
00:30:58 Eh ben je m'appellerais avec un truc plus robuste, genre Bazalt !
00:31:02 Ouais, merci, ça me va bien.
00:31:06 Mais on s'est quand même mis à discuter, voilà, on s'est mis à discuter.
00:31:14 Et c'est jamais très agréable de parler avec quelqu'un avec qui t'as été en couple,
00:31:17 je trouve que la conversation c'est vite un concours de "Qui s'en est le mieux sorti ?"
00:31:22 "Qui a la meilleure vie maintenant ?" Moi je veux gagner, d'accord ?
00:31:25 Donc lui, il me pose plein de questions sur ma carrière, la scène, ce que je deviens,
00:31:29 donc je lui réponds très simplement, je lui dis "Bah écoute, ça cartonne".
00:31:32 Wow, elle était pas la la vanne.
00:31:35 C'est pas grave. Mais bien sûr j'en fais des caisses, tu vois, je suis là, mec, ça cartonne,
00:31:39 t'as même pas idée, aujourd'hui je suis là-haut, je suis au niveau de Blanche Gardin.
00:31:44 D'ailleurs excuse-moi, c'est trop ma pote, donc ça me fait trop bizarre de dire "Blanche Gardin".
00:31:49 Ah ouais, on est comme ça, je l'appelle même pas "Blanche", je l'appelle "Blanche".
00:31:53 [Rires]
00:31:57 Non mais cette relation, c'était un vrai fiasco, et de l'avoir recroisé, ça m'a fait repenser à une phrase
00:32:02 très connue, vous la connaissez certainement, c'est une phrase de Nelson Mandela,
00:32:06 qui dit "Dans la vie, je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends".
00:32:10 C'est beau, hein ? Moi j'apprends énormément.
00:32:13 [Rires]
00:32:14 Non mais tu sais, je suis là, j'apprends, j'apprends, j'apprends, j'apprends, j'apprends,
00:32:18 je traverse la vie, c'est un campus, voilà.
00:32:21 [Rires]
00:32:22 Ça s'arrête jamais.
00:32:24 Parce que vous êtes trop mignons.
00:32:26 [Applaudissements]
00:32:31 Mais j'ai quand même appris une chose, depuis que je vis à Paris,
00:32:35 voilà, on le sait, c'est une ville où il y a beaucoup d'anonymat, beaucoup de solitude,
00:32:38 et moi j'ai essayé de trouver une astuce pour lutter contre ça.
00:32:41 Donc ce que je fais pour lutter contre la solitude, c'est que je me caresse,
00:32:45 il y a une suite à cette phrase.
00:32:47 [Rires]
00:32:48 En fait, je me caresse mais pas jusqu'à l'orgasme, comme ça j'ai plus l'impression d'être avec un homme.
00:32:54 [Rires]
00:32:55 Merci beaucoup !
00:32:56 [Rires]
00:32:57 Merci !
00:32:58 Emma de Foucault, bravo !
00:32:59 Venez nous rejoindre, chère Emma, ici dans ce studio,
00:33:03 [Applaudissements]
00:33:04 où il y a une table, comme dans un vrai studio radio.
00:33:07 Installez-vous parmi nous.
00:33:09 Et vous êtes la cofondatrice de la Toulouse Comedy Night,
00:33:13 et à présent on vous retrouve dans les comédies club parisiens,
00:33:16 par exemple au Paname Comedy Club, ou au Café Oscar.
00:33:20 En tout cas on peut retrouver tout ça et vous suivre sur votre Instagram,
00:33:23 @emma_de_foucault, avec un D.
00:33:26 Oui, tout à fait !
00:33:27 Merci Emma, restez avec nous.
00:33:29 On tourne les pages de cette émission, il est 18h45,
00:33:34 et voilà un nouveau chapitre culturel qui s'ouvre tout de suite.
00:33:38 Il est question d'écriture, car aujourd'hui c'est Isabelle Sorande qui est dans la place.
00:33:43 Ma chère Isabelle.
00:33:44 [Applaudissements]
00:33:45 Salut les amis.
00:33:46 Je vais vous parler de métamorphose.
00:33:49 Métamorphose, il y a quelque chose de fascinant dans ce mot, de terrifiant aussi,
00:33:54 peut-être parce qu'il évoque l'adolescence qui nous transforme malgré nous en grands corps hypersensibles,
00:33:59 tellement écorchés vifs que toutes les légendes de l'univers semblent tatoués sur nos bras.
00:34:05 La métamorphose est un mot à double tranchant,
00:34:08 on ne sait jamais s'il penche du côté de l'émerveillement ou de l'épouvante.
00:34:13 Comment ce genre de choses se décident ? Quelle divinité opère la transformation ?
00:34:17 Le premier dieu venant à l'esprit, c'est Zeus, le maître de le lymphe,
00:34:20 le dieu métamorphose aussi nombreuse que les coups de foudre
00:34:23 qui lui font poursuivre nymphes et mortels sous la forme d'un serpent, d'un cygne,
00:34:27 d'une pluie d'or, d'un nuage, de ce pauvre amphitryon
00:34:31 et même de la déesse Artemis pour séduire l'une de ses compagnes.
00:34:34 Les nymphes ne sont pas toujours consentantes, il faut le savoir.
00:34:38 Lorsqu'un dieu les poursuit, elles peuvent être si horrifiées
00:34:40 qu'elles se métamorphosent en arbre, le plus souvent éternel symbole de sidération.
00:34:46 Mais si les métamorphoses sont si inquiétantes, c'est qu'elles révèlent aussi une facette de nous-mêmes,
00:34:50 un fauve, un loup, une part de notre être profond,
00:34:53 comme une créature cachée qui, à la faveur d'un bouleversement, remonterait à la surface.
00:34:59 Vous avez remarqué que notre président actuel ressemble de plus en plus à Nicolas Sarkozy.
00:35:05 Comme si, à force d'imiter tout à fait consciemment son ton de voix, ses expressions,
00:35:10 ce voulant proche des gens, il finissait mystérieusement par emprunter ses traits.
00:35:15 Comme dans ses contes où, à force de porter un masque, notre visage finit par lui ressembler
00:35:19 ou par donner l'illusion d'une ressemblance.
00:35:22 Par exemple, si je dis "Bonjour la France Inter", bon je le fais mal,
00:35:26 mais j'ai un petit côté Charline, ou du moins une énergie Charline, une vague aura Charline.
00:35:31 Et peut-être, peut-être que si je répète ça tous les jours, Charline,
00:35:35 je finirais par avoir envie de m'habiller un peu comme vous, de me coiffer un peu comme vous.
00:35:38 On en revient aux adolescents à ce mimétisme entre amis qui fait qu'on se ressemble sans vraiment se ressembler
00:35:45 et pourtant ça se voit physiquement.
00:35:47 Le psychiatre Carl Jung raconte qu'à la fin de sa vie, on lui disait parfois qu'il avait quelque chose de chinois,
00:35:53 une ressemblance physique hautement improbable, puisque Jung était suisse,
00:35:57 il n'avait pas du tout de trait asiatique, mais Jung en était venu à croire qu'à force d'étudier
00:36:01 le mystère de la fleur d'or et le Tao, sa familiarité avec la mystique chinoise avait fini par le transformer.
00:36:08 Le dieu des métamorphoses, celui qui les ordonne, celui qui nous transforme serait donc le langage.
00:36:14 Comment nous parlons, ce que nous lisons et qui nous imitons est le masque invisible qui façonne notre visage.
00:36:21 Prenons conscience de notre pouvoir de métamorphes en ce monde qui nous fait croire
00:36:24 que tout est figé, productif et visible, quand la plus grande partie de l'univers se compose d'une matière noire et invisible.
00:36:31 Prenons conscience de notre pouvoir de métamorphes, cela vaut mieux car tout pouvoir ignoré se retourne contre nous.
00:36:37 En ce moment même en quoi nous transformons, nous, mille réponses sont possibles,
00:36:41 mais si vous passez beaucoup de temps sur votre ordinateur, vous aurez sûrement remarqué
00:36:45 que le mot "non" s'efface peu à peu de votre vocabulaire, soit parce que ceux que nous sollicitons
00:36:50 n'ont même pas le temps de nous répondre, soit parce qu'il ne fait pas partie des paramètres autorisés.
00:36:55 Si la machine nous donne un choix, c'est toujours entre accepter et découvrir plus tard.
00:37:00 Nous nous métamorphosons donc en créatures qui imitent des machines qui disent toujours "oui". Quel dommage.
00:37:06 Oh, Isabelle Sorante ! Merci Isabelle ! C'est vrai que c'est joli les métamorphoses.
00:37:12 On se métamorphose rarement en tabouret, en parcmètre ou en fractopelle.
00:37:17 J'ai jamais vu ça encore, mais il ne faut pas l'écarter.
00:37:20 Isabelle Sorante, merci. Une pensée pour tous ceux qui sont de retour de vacances,
00:37:24 qui sont en train de défaire les valises, qui ont peut-être déjà lancé des lessives, on ne sait pas.
00:37:28 Bon retour à la réalité à tous en tout cas, on est là pour vous accompagner.
00:37:32 Vous êtes peut-être sur le retour des vacances aussi, voilà, dans la voiture.
00:37:37 Et puis si Constance est parmi nous aujourd'hui pour vous accompagner et traverser la France,
00:37:42 on va vite savoir quelle journée mondiale on est en train de vivre avec vous, ma chère Constance.
00:37:47 (Applaudissements)
00:37:52 Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la quenouille.
00:37:55 (Rires)
00:38:00 Oh là là, je le vois le piège vulgaire que tu essayes de me tendre, Madame la Vie.
00:38:06 Oh mais je ne suis pas née de la dernière pluie, figure-toi.
00:38:09 Tu m'envoies cette journée mondiale intitulée « quenouille »,
00:38:12 mot que nous pouvons décomposer facilement en deux parties, la première « que » et la deuxième « nouille ».
00:38:20 Mot doublement ziziesque.
00:38:23 Tout ça pour me faire parler encore une fois de Bagatelle, de Galipette,
00:38:28 que dis-je d'arrière et de queue de train sans aucun lien avec la SNCF.
00:38:32 Mais non, oh non, non non non non non, je ne suis beaucoup plus maligne que toi la Vie, tu sais, je vais te prouver.
00:38:42 En te faisant une chronique sans double sens, sans allusion sexuelle
00:38:46 et dans laquelle les Martinets ne seront que des oiseaux.
00:38:51 Tu veux me faire friser l'œil, la Vie ? Ha ha ha, je n'ai même pas peur, j'ai pris mon fer à lisser oculaire.
00:39:00 Rien dans cette chronique ne pourra faire baver ou retourner dans sa tombe ce grand cochon de Freud.
00:39:07 Qu'est-ce qu'elle fait cette marraite ?
00:39:09 Allez, la quenouille est une tige de bois ou d'osier, à ne pas confondre évidemment avec le fenouil,
00:39:14 plante délicieuse dans la sauce des moules.
00:39:17 La quenouille est une sorte de roseau dont on peut faire des verges plus ou moins rigides
00:39:22 en fonction du contexte ambiant, de la température, de l'humidité.
00:39:27 Je ne sais pas si on va boire un verre de petit cocktail, il y a du rhum, c'est un peu fort,
00:39:30 ça fait longtemps qu'on s'amuse.
00:39:34 La quenouille est comestible, donc on peut tout faire, on peut la mettre dans la bouche sans danger.
00:39:40 Pourquoi on mettrait une quenouille dans sa bouche, je ne sais pas, pour une espèce d'hygiène du codentaire.
00:39:45 On aurait des très très très très très grosses dents.
00:39:50 Ça va Constance ? Je vais très très bien, je te remercie petit esprit facétieux.
00:39:55 Tu remarqueras que depuis le début de cette chronique, je suis irréprochable.
00:39:58 Je suis droite droite droite droite comme un lit bien rigide.
00:40:01 C'est moi ou tu transpires ? Il fait une chaleur dans ce studio.
00:40:05 Ils sont dingues de chauffer comme ça, ils s'en foutent de la froid tout ça.
00:40:10 Le chauffage n'est pas allumé Constance.
00:40:15 Reprenons le fil de cette histoire, le fil de notre quenouille.
00:40:19 Brillant ! Merci.
00:40:21 La quenouille est également une grande tige rigide avec un bout enflé en son extrémité
00:40:26 que la femme en général fait rouler entre ses doigts,
00:40:29 ce qui sert à maintenir les fibres à enfiler, enfiler, enfiler sur le rouet.
00:40:36 La quenouille permet de dévider la grosse bobine de tissu et rend la philosophe fière.
00:40:42 On l'entend dire "chusse aux quenouilles, abats les rives en rouille"
00:40:47 alors qu'en la journée mondiale de la bite d'un marrage,
00:40:51 de la rondelle de chez Caston, de la chatte angora et de la vulvite sinon on va être en retard Martine.
00:40:59 Je n'en peux plus, je n'en peux plus Charline.
00:41:04 Je rends mes armes, je suis usée la vie.
00:41:08 Comme un musée mais juste la fin du mot, c'est beaucoup moins rigolo.
00:41:13 Je suis victime, une femme ébréchée, n'oubliez jamais mes amis que dans le mot faille, il y a aille.
00:41:23 Merci Constance, ça va pas mieux.
00:41:28 Charline, votre voix me semble extrêmement lointaine, est-ce que vous ne seriez pas partie au Pêche-Soir ?
00:41:38 Bien sûr, car voici le moment où la radio se transforme en assemblée citoyenne
00:41:42 et du haut de ce Pêche-Soir, j'ai l'honneur de présider un vrai faux grand débat.
00:41:46 A l'occasion de ces voeux aux français, le président de la République a émis le souhait de réarmer civiquement la jeunesse,
00:42:03 de faire des jeunes des républicains modèles, grâce au service civique, à l'uniforme à l'école
00:42:08 et on en sait pas plus pour l'instant, mais bref, pour la jeunesse, ça va filer droit.
00:42:12 Moi je dis rien de mieux qu'une bonne guerre.
00:42:15 Merci papy, merci.
00:42:18 Réarmer civiquement la jeunesse, ça évoque quelque chose à quelqu'un ?
00:42:22 La bagarre !
00:42:23 Oui, certes, c'est un vocabulaire un petit peu guéri pour parler de la République.
00:42:26 On sent que derrière, on va nous inventer le taseur de l'égalité, le LBD de la fraternité.
00:42:31 Le jeugène de la liberté !
00:42:34 Alors vous trouvez que c'est une idée plutôt datée ?
00:42:37 Déjà je voudrais dire que la jeunesse n'est qu'un mot.
00:42:40 C'est pas de vous ça ?
00:42:42 Non, c'est de Pierre Bourdieu.
00:42:44 Et donc ?
00:42:45 Ça fait plusieurs émissions que j'aimerais bien dire cette citation.
00:42:48 Oui, bah c'est fait, je vous remercie.
00:42:50 C'est un petit peu la méthode présidentielle, il nous a habitués aux formules.
00:42:53 Est-ce qu'il gouverne à coup de slogan ?
00:42:56 Gouverner non, mais orienter la chose publique vers les abysses du néant
00:43:00 au détriment de la force constructrice de la pensée, je crois.
00:43:05 Ok, donc ouais.
00:43:07 Donc je vois qu'il n'y a pas eu de résolution d'arrêter les phrases que personne ne comprend ici.
00:43:11 Si, moi j'ai compris !
00:43:13 Ah bah alors ça c'est nouveau, allez-y expliquez-nous.
00:43:16 Non, j'ai bluffé.
00:43:18 Non c'est parce que j'en ai marre qu'on lise en moi, dans un litre ouvert.
00:43:22 Euh, on dit un livre ouvert.
00:43:24 Je dis quoi ?
00:43:25 Un litre.
00:43:26 Oh merde.
00:43:27 Bon alors on s'éloigne du sujet là.
00:43:29 Bon on va reprendre depuis le début.
00:43:30 Faudrait d'abord définir ce qu'on entend dans le civisme et les valeurs de la France.
00:43:33 J'imagine que c'est l'ouverture d'esprit, la tolérance, les valeurs humanistes, tout ça quoi.
00:43:37 Et donc comment les transmettre aux jeunes ?
00:43:39 Et bah c'est facile, un pas de travers et bim, 24h en garde à vue.
00:43:43 Ok, donc vous enseignez la tolérance en étant moins tolérant vous.
00:43:47 Oui mon général !
00:43:48 Repos.
00:43:49 Allez, à ce propos le SNU ne rencontre pas le succès attendu, est-ce que c'est pas la bonne solution ?
00:43:55 Bah si quand même, mettre des jeunes en uniforme, leur faire faire du footing, les faire chanter devant le drapeau, c'est hyper moderne.
00:44:01 Faut juste que les gens s'habituent, c'est tout.
00:44:03 Ça ressemble beaucoup à l'armée quand même.
00:44:04 Mais ça n'a rien à voir !
00:44:06 L'armée c'est mettre des jeunes en uniforme, leur faire faire du footing, les faire chanter devant le drapeau.
00:44:10 Vous voyez pas la différence ?
00:44:11 Non, vraiment non.
00:44:12 Oh mais quelle mauvaise foi !
00:44:14 C'est de l'antimacronisme primaire ça !
00:44:17 C'est comme Pôle emploi, il prend ce travail, vous voyez la différence quand même.
00:44:20 Ah oui, là oui, il prend ce travail, ça va permettre d'auradier encore plus de chômeurs.
00:44:23 Oh écoutez, on s'éloigne du sujet, ça n'aurait pas du tout plu à Pierre Bourdieu.
00:44:28 Oui, alors d'après moi, pour réconcilier les jeunes avec la France, il faut leur rappeler les grands moments de son histoire.
00:44:34 Oui, ça c'est prévu d'insister sur le côté mémoriel.
00:44:36 Donc vous pensez à quoi ? Aux conquêtes napoléoniennes ?
00:44:39 Quoi ? Non pas du tout !
00:44:41 Je pense à la finale de la coupe du monde 98 et ce fabuleux doublé de Zizou.
00:44:45 La, la la, la la, la la la.
00:44:50 C'est bon on a compris là !
00:44:52 Et 1, et 2, et 3, Paris, Paris, haute !
00:44:55 Non, non, non, non, on sort !
00:44:57 Merci, allez on manque de hauteur sur ce sujet, on va laisser la parole à un regard extérieur, c'est le point de vue belge de Laurence Bivaud !
00:45:11 Alors, pour vous rejoindre ce soir, j'ai emprunté, emprunté, on dirait du Macron, j'ai payé un taxi.
00:45:21 Et ça c'est une folie quand on sait ce que coûte un Uber.
00:45:24 Mais voilà, pour maintenir un minimum de présence dans cette émission, il ne faut pas regarder à la dépense.
00:45:29 Parce qu'ici, vous pouvez faire des blagues pourries, à la limite de la légalité, vous serez toujours soutenus par la production.
00:45:37 Mais osez réserver un Uber, ou commander sur, oh ! j'ose même pas dire le mot, sur Amazon, il faut le dire très vite !
00:45:45 Et ça on ne vous le pardonnera pas.
00:45:48 Cela dit, quel bonheur, traverser Paris le dimanche, c'est un peu comme vivre à Bruxelles la semaine.
00:45:53 C'est calme, les gens sont détendus, le chauffeur était très sympa, je l'ai même entendu prononcer cette phrase que je qualifierais d'historique, je vais essayer de prendre l'accent.
00:46:03 Anne Hidalgo, elle n'a pas fait que des conneries.
00:46:09 Alors je reconnais que je n'ai pas cherché à en savoir plus, je me fous des conneries qu'elle n'a pas faites.
00:46:15 Puisque comme toute bonne humoriste, je me repais de ce qui ne va pas.
00:46:19 Moi je me serais bien ennuyée si la France allait bien.
00:46:22 Et si votre président était humain ?
00:46:25 Pardon, ce n'est peut-être pas arrivé jusqu'à chez vous.
00:46:30 C'est-à-dire Bruxelles, c'est un peu un carrefour, on parle tous anglais, on est au camp.
00:46:36 En fait oui, ce n'est pas encore officiellement annoncé, mais M. Macron est un cyborg.
00:46:43 Alimenté par l'IA.
00:46:45 Vous allez voir un matin, je vous l'ai dit, vous allez penser que c'est évident.
00:46:50 Attention, c'était un prototype et en 2017 on était encore au balbutiement de la technologie.
00:46:55 Il y a eu des ratés.
00:46:58 Question traitement du langage naturel.
00:47:00 En gros, son vocabulaire, on lui a introduit beaucoup trop de mots anciens.
00:47:04 On ne sait pas encore comment les classifier.
00:47:07 Jamais, pensez bien que jamais un humain ne parlerait de réarmement civique.
00:47:13 S'atteler à reciviliser.
00:47:16 Ou alors d'une manœuvre de garçons bains.
00:47:18 Même les concepteurs, quand ils ont vu ça, ils ne l'ont pas vu venir y rire.
00:47:22 Par contre, beaucoup moins drôle, il y a quand même eu un gros bug.
00:47:26 Parce qu'en fait, ils l'ont créé beaucoup trop jeune avec un algorithme de vieux.
00:47:30 (Rires)
00:47:32 (Applaudissements)
00:47:38 Hélas, nul en reconnaissance d'image pour déclarer que Depardieu rend fière la France.
00:47:44 Enfin, la bonne nouvelle, c'est qu'ils ont beaucoup plus sérieusement superstitié Brigitte.
00:47:49 Elle aussi.
00:47:51 (Rires)
00:47:53 Ils se sont beaucoup amusés avec ses cheveux. Enfin bon.
00:47:57 La prochaine fois, si je suis à nouveau invitée dans cette émission, je vous donne le nom des autres.
00:48:02 Il paraît qu'il y a plein de cyborgs à l'hélice.
00:48:05 (Rires)
00:48:07 Merci. Laurence Bibaud.
00:48:10 (Applaudissements)
00:48:12 Poursuivons. Comment pourrait-on faire pour transformer les jeunes en républicains ?
00:48:17 Ce serait très simple. Je pense qu'il faut lutter contre l'assistanat, l'arrivée des réfugiés, réduire le nombre de fonctionnaires.
00:48:22 Attendez, je ne vous suis pas là.
00:48:24 Si, regardez, Ciotti, Wauquiez, Pécresse, ça c'est les républicains.
00:48:28 Mais on ne parle pas du parti, on parle du respect des principes de la République.
00:48:31 Ah oui, donc l'inverse des républicains.
00:48:33 Ben oui, voilà.
00:48:35 (Rires)
00:48:37 Bon, ben, on va s'arrêter là, je pense. C'est mieux. Sinon, voilà. Dans deux secondes, je vais crier "Vive Macron".
00:48:43 Alors, on va voter après le journal, bien sûr, cette question qui suit le débat.
00:48:50 Est-ce qu'on est d'accord ou contre en finir avec le vocabulaire guerrier dans les discours qui concerne l'éducation ?
00:48:56 (Sonnerie de cloche)
00:48:57 Suspension de séance, je vous laisse délibérer et on reprend l'issue du journal d'information de 19h.
00:49:02 (Applaudissements)
00:49:04 Et merci d'avoir choisi France Inter. 19h18, vous entendez la cloche, la sonnette, c'est la suite du Grand Dimanche Soir.
00:49:12 En direct et en public, Charline Vanhoenacker.
00:49:16 Merci, Éric Delvaux, pour ces informations durant tout le week-end.
00:49:22 Et avant votre journal, mon cher Éric, nous avons débattu du, je cite, "réarmement civique de la jeunesse"
00:49:29 souhaité par le président de la République à l'occasion de ses voeux.
00:49:33 Alors, l'Assemblée citoyenne va, à présent, voter cette proposition.
00:49:39 Pour ou contre en finir avec le vocabulaire guerrier dans les discours qui concerne l'éducation.
00:49:45 Alors, par applaudissement, qui est contre ?
00:49:50 (Rires)
00:49:52 Par applaudissement, qui est pour ?
00:49:54 (Applaudissements)
00:49:56 Oh là là !
00:49:58 Il n'y a pas de représentant du ministère de la Défense, j'ai l'impression.
00:50:02 Eh bien, cette proposition est adoptée.
00:50:06 (Musique)
00:50:08 Et c'est le grand dimanche soir qui continue jusqu'à 20h en direct et en public.
00:50:16 Avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Émerick Lomprey, Isabelle Sorante, Constance, Djoubaka, Laurence Bibaud et Frédéric Fromet.
00:50:31 Et en deuxième heure, nous accueillons une invitée.
00:50:35 C'est la… alors la maman, on a un débat.
00:50:38 On dit toujours la maman d'Aya.
00:50:41 D'Aya de Yopougon, bien sûr, c'est Marguerite Aboué qui est avec nous.
00:50:46 (Applaudissements)
00:50:48 Le grand dimanche soir, Charline Vanhoenacker.
00:50:53 Oh, mais merci, je suis ravie d'être là.
00:50:57 Mais nous aussi, car voici déjà le huitième volume.
00:51:00 C'est justement le huitième.
00:51:02 C'est pour ça que je vous invite. De Aya de Yopougon, avec toujours les dessins depuis le début de Clément Oubrery.
00:51:09 Alors, je rappelle pour ceux qui ne connaîtraient pas, mais alors ça ne devait pas être très nombreux,
00:51:14 parce que depuis 2005, et puis il y a eu le film aussi qui était super.
00:51:18 Voilà, donc Aya, c'est le quotidien d'une jeune fille dans un quartier populaire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire.
00:51:27 Et puis depuis 2005, on suit sa vie avec ses copines, sa famille, les hommes du quartier qui ont souvent un deuxième bureau,
00:51:37 c'est-à-dire une maîtresse, l'écart entre les riches, les pauvres, ceux qui travaillent, ceux qui ne travaillent pas, etc.
00:51:43 Juliette, on est dans les années 80.
00:51:46 On est dans les années 80 à Yopougon, qui est un quartier d'Abidjan.
00:51:49 On est aussi à Paris. Il y a Aya et ses amis, il y a des filles, il y a des garçons,
00:51:54 mais ce n'est pas du tout un saupopéra. Chacun des personnages deal avec des problèmes plus aigus que ça,
00:52:00 des problèmes d'identité, de quête de liberté.
00:52:03 Littéralement, même pour deux des personnages, ça survit, parce qu'il y a une grosse partie qui se passe à l'hôpital.
00:52:08 Charline a commencé en disant "Vous êtes la maman d'Aya".
00:52:12 Moi, je pense que, voilà, j'ai décidé, je pense que Aya, c'est pratique, parce que c'est éternellement vous.
00:52:19 C'est un super tour de magie, puisque c'est vous, jeune fille, pour toujours.
00:52:24 Aya est trop parfaite pour que ce soit moi, vraiment.
00:52:30 Mais vous avez plein de choses en commun.
00:52:32 On a peut-être...
00:52:34 La perfection, déjà.
00:52:37 Peut-être juste s'occuper un peu trop des histoires des autres.
00:52:42 Elle s'intéresse aux autres, c'est une humaine, de toute façon.
00:52:47 Et je pense que ça s'arrête là, sinon tout le reste...
00:52:51 C'est pour ça que ça la met dans des gros, gros problèmes, parfois, de se mêler.
00:52:54 En fait, elle scientise beaucoup.
00:52:58 Elle fait réfléchir les autres, elle les accompagne à se révolter, à choisir...
00:53:04 Elle n'accepte pas trop l'idée de la fatalité, Aya, en général.
00:53:08 Elle essaie...
00:53:10 Quand c'est important ou c'est normal, oui, mais sinon, non.
00:53:15 Elle essaie de changer, en tout cas, la cause féministe.
00:53:19 Et elle vit avec son temps.
00:53:22 C'est une vraie contemporaine, Aya, oui.
00:53:24 C'est quel genre de quartier, Yopougon, pour les gens qui n'ont pas eu la chance d'aller à Abidjan ?
00:53:29 Est-ce qu'il y a un quartier de Paris qui pourrait être un équivalent de Yopougon pour Abidjan ?
00:53:35 À part Château-d'Eau ?
00:53:37 Tout le monde s'attend à ce que je dise "Château-Rouge", mais pas du tout.
00:53:41 Je pense que ça peut être...
00:53:45 Guimauquée, par là.
00:53:48 C'est le nord de Paris.
00:53:50 C'est aussi le nord de Paris.
00:53:51 Pour ceux qui ne sont pas de Paris...
00:53:52 C'est une part de la 18e.
00:53:53 Entre le 17e et le 18e, parce que c'est très très mélangé.
00:53:57 Il y a des gens qui ont des moyens, d'autres moins.
00:54:01 Il y a toute une population qui cohabite ensemble, toutes religions confondues.
00:54:07 Et l'équivalent national d'une ville, ce serait quoi, Saint-Etienne ?
00:54:11 Du !
00:54:13 Angers !
00:54:15 C'est un quartier qui a changé depuis les années 80, parce que là, l'action se passe.
00:54:22 Dans les années 80, d'ailleurs, il y a un des jeunes personnages qui s'habille comme Michael Jackson à l'époque de "Bad", il me semble.
00:54:29 Ça c'est parce qu'on aime beaucoup Michael, parce que je danse beaucoup le Smurf.
00:54:33 C'est pour ça qu'on est là.
00:54:37 Là, on est à la radio, donc on s'en occupe pas.
00:54:39 Sinon, j'allais prédire ici.
00:54:41 Est-ce que ça a changé ?
00:54:45 Est-ce que c'est gentrifié, par exemple ?
00:54:47 Oui, bien sûr, parce que la population a triplé.
00:54:51 Et forcément, ça change le paysage du quartier.
00:54:58 Mais sinon, les gens sont toujours...
00:55:00 C'est les mêmes, les portes sont toujours ouvertes.
00:55:02 Les gens sont prêts.
00:55:04 Et ça, ça n'a pas changé.
00:55:06 Marguerite Aboué est avec nous.
00:55:08 On va parler de Aya de Yopougon.
00:55:10 On va parler un petit peu de l'intrigue, tout à l'heure, de ce 8ème volume.
00:55:15 Maintenant, Aya, elle a à peu près 21 ans, c'est ça ?
00:55:18 Elle est stagiaire dans la grande entreprise de marques de bière à Abidjan.
00:55:25 On nous entraîne à Paris avec Innocent, qui s'est exilé il y a quelques années,
00:55:32 et qui cherche à s'intégrer en France.
00:55:34 Parallèlement, Aya est dans les gros ennuis,
00:55:37 parce qu'elle manifeste beaucoup à l'université.
00:55:39 On va en parler dans un instant.
00:55:41 J'ai un petit peu lu Proust pendant les vacances.
00:55:45 Je me suis dit, qu'est-ce qu'il ferait comme lancement Proust ?
00:55:48 Je me suis dit, on n'aurait pas le temps, ce serait trop long.
00:55:50 Mais à propos de Guillaume Meurice, il dirait, il fait rire, tant il fait des calandres d'haine.
00:55:54 J'ai noté ce mot, j'aime beaucoup. Calandre d'haine à votre sujet.
00:55:59 Merci beaucoup. Allons-y pour les calandres d'haine.
00:56:04 Bonne année, bonne année tout le monde.
00:56:07 Il faut se méfier avec les souhaits de bonne année.
00:56:09 Par exemple, le numéro 2 du Hamas, il y a sûrement des gens qui lui ont souhaité une bonne année.
00:56:12 Puis bam, missile sur la gueule.
00:56:14 Vous êtes moyen chaud pour une nouvelle polémique.
00:56:17 On va y aller tranquillement.
00:56:19 Chronique Prédiction aujourd'hui, parce que je suis retourné voir Magda,
00:56:23 c'est vraiment ma voyante préférée qui lit dans les cartes.
00:56:26 Elle va nous spoiler 2024.
00:56:28 Alors vous allez me dire, oui, mais elle avait déjà prévu la victoire d'Alain Juppé
00:56:31 et le fait qu'on allait être augmenté.
00:56:33 Bon, oui, mais on peut se tromper aussi dans la vie.
00:56:36 Regardez les parents d'Emeric, ils ont dit, tiens, si on faisait un enfant.
00:56:40 Bon, alors pour être sûr de la solidité des prévisions de Magda,
00:56:45 je voulais vraiment être sûr que Magda ne me dise pas n'importe quoi,
00:56:47 je l'ai vu vendredi et je lui ai demandé qui allait être notre invité du jour.
00:56:52 Pour moi, c'est un homme.
00:56:54 Et c'est un homme qui travaille dans quel domaine alors?
00:56:56 J'ai pensé le football, j'ai pensé.
00:56:59 C'est vrai un footballeur?
00:57:00 Ça peut être entraîneur, coach.
00:57:05 En tout cas, il y a un homme.
00:57:07 Si mes petites cartes me répondent bien.
00:57:10 Et cette personne va annoncer qu'elle a des projets ou de mariage ou d'union,
00:57:16 quelque chose d'affectif.
00:57:18 Voilà, c'est pour ça qu'on est ravis de recevoir Didier Deschamps aujourd'hui.
00:57:22 On vous souhaite beaucoup de bonheur pour votre mariage.
00:57:24 C'est vrai que vos bouquins sont sympas, mais on préfère quand vous gagnez les Coupes du monde de foot.
00:57:28 Bon, allez, on continue avec une prévision qui intéresse le peuple de France,
00:57:32 surtout en ce moment, qui sera là ou le futur Premier ministre?
00:57:36 Moi, je ressens Bruno Le Maire.
00:57:40 Bruno Le Maire, je le ressens déjà depuis de longues années.
00:57:44 Comme je suis prévisionnelle longtemps avant, après, quand on arrive au jour même,
00:57:51 je suis déjà cinq ans après.
00:57:53 Donc vous prévoyez des prévisions carrément?
00:57:55 Bien sûr.
00:57:56 C'est là où elle est balèze, Magda.
00:57:58 Elle prévoit des trucs qu'elle va prévoir.
00:58:00 C'est de la voyance au carré.
00:58:01 Elle a un côté professeur Raoult, autre grand prédicateur.
00:58:05 Raoult, on a appris potentiellement récemment que l'hydroxychloroquine serait liée à la mort de milliers de personnes.
00:58:12 Mais est-ce que le professeur Raoult y croit toujours, Magda?
00:58:15 Il y croit. C'est comme si je prends le vin rouge avec des épices et tout,
00:58:19 et je suis soignée, je ne prends pas d'olibran.
00:58:22 Ça, ça marche pour combattre la grippe?
00:58:24 Oui.
00:58:25 Et est-ce que le vin, il y a besoin de le faire chauffer?
00:58:27 Oui.
00:58:28 Et voilà, on s'en doutait, la fameuse méthode Vanhoenacker,
00:58:31 notre influenceuse vin chaud préférée, retrouvée là dès l'hiver prochain au marché de Noël de Dubaï.
00:58:37 Puisqu'on parle international, allons-y.
00:58:40 Est-ce que Vladimir Poutine va attraper la gastro?
00:58:43 Je crois qu'il est autrement malade que la gastro.
00:58:46 Peut-être qu'il a des allergies.
00:58:49 L'ensuite, peut-être de ne pas avoir un régime alimentaire approprié.
00:58:55 Ah, le gluten?
00:58:56 Oui, voilà.
00:58:57 Ça veut dire que si les services secrets ukrainiens veulent l'éliminer,
00:59:00 ils peuvent lui faire des pâtes avec du gluten.
00:59:03 Et voilà comment on gagne une guerre, ça se joue à rien aujourd'hui.
00:59:06 On peut libérer la Crimée avec du pain complet, si ça se trouve.
00:59:09 Le don base des pizzas, bam!
00:59:11 McDo, prix Nobel de la paix.
00:59:13 Ça va Didier, toujours vous suivez bien?
00:59:15 Bonjour.
00:59:16 C'est plutôt le fou de votre truc.
00:59:17 D'ailleurs, puisqu'on parlait de guerre,
00:59:20 est-ce qu'on pourra à l'avenir critiquer Netanyahou sans se faire traiter d'antisémite?
00:59:24 Je pose la question pour Anna-Mie.
00:59:26 Oui, bien sûr.
00:59:27 Est-ce que cette guerre va se finir?
00:59:29 Elle va se finir, après il va partir, il va se...
00:59:33 Il faut voir aussi qu'il est fatigué.
00:59:36 On peut miser sur la fatigue de Netanyahou.
00:59:38 Oui.
00:59:39 Oui, alors ça c'est quand même une bonne nouvelle.
00:59:41 Tenez bon à Gaza, si les Américains cessent leur livraison de Juvamine,
00:59:44 ça devrait se calmer d'ici peu de temps.
00:59:46 Et chez nous, est-ce que ça va se calmer ou est-ce qu'on va se faire virer en chemin?
00:59:50 Pour votre émission RS, parce que ça fait longtemps que je vous ai dit que vous restez.
00:59:54 Oui, c'est vrai.
00:59:55 Vous n'aviez pas prévu le passage en hebdomadaire, maintenant.
00:59:58 Ah ça, non.
00:59:59 Moi je regarde si vous restez, maintenant que ce soit à 13h,
01:00:03 à l'heure du repas ou à l'heure du dîner à minuit,
01:00:07 ça c'est des détails pour nous.
01:00:09 Oui, mais pour nous ça veut dire beaucoup.
01:00:12 Comme dirait notre invité Didier Deschamps,
01:00:15 parfois ça se joue à rien du tout, l'important c'est trois poings,
01:00:18 l'important c'est ne rien lâcher et prendre du plaisir.
01:00:20 Allez, bonne année de lutte et de plaisir à toutes et à tous.
01:00:24 Merci Guillaume Meurice.
01:00:26 Disponible sur Youtube également ou en podcast bien sûr.
01:00:31 Vous êtes allé chez Magda, ça se croit.
01:00:33 Je suis allé chez Magda pour la première fois, à l'habitude c'était au téléphone.
01:00:35 Donc là, boule de cristal, carte, je l'ai vue manipuler les cartes.
01:00:38 Je sais que ce n'est pas des conneries.
01:00:40 Vous avez bu un café avec Magda.
01:00:41 Café, en plus elle lit dans le mar de café.
01:00:43 On l'embrasse, on la remercie beaucoup Magda.
01:00:46 Nous sommes en compagnie de Marguerite Abouet pour Aya de Yopougon,
01:00:50 le huitième volume de la bande dessinée.
01:00:52 C'est quoi la vie d'Aya ?
01:00:54 D'abord je vous invite tous à mon mariage.
01:00:56 Oui, c'est ça.
01:00:58 C'est vraiment pour l'organiser.
01:01:02 C'est quoi la vie d'Aya dans ce huitième opus ?
01:01:05 Je dis, elle a 21 ans, elle est stagiaire à la Solibra,
01:01:09 la grande entreprise de bière d'Algen.
01:01:13 Elle s'aperçoit dans le tome 7 que les étudiants dans le campus sont mal logés.
01:01:19 Elle essaie de les emmener tous à s'énerver,
01:01:25 à manifester contre ce mal logement.
01:01:30 Elle se retrouve un peu en prison avec tout son groupe.
01:01:37 Avec ses copines.
01:01:38 Dans ce tome 8, elle sortira de prison.
01:01:42 Qu'est-ce qu'elle va faire ?
01:01:44 On va suivre un peu Aya dans cette quête.
01:01:49 Il y a un étudiant et un de ses amis blessés qu'on retrouve à l'hôpital.
01:01:53 Il y a un hôpital de riches et un hôpital de pauvres.
01:01:57 Il y a deux camarades. Il y en a un qui est à l'hôpital de Tréchville.
01:02:01 Ce qu'on appelle un hôpital de pauvres.
01:02:04 C'est un chou.
01:02:07 En même temps, c'est une fiction.
01:02:11 Il y a une santé à deux vitesses.
01:02:15 Ce n'est pas du tout comme en France.
01:02:17 Elle n'existe pas.
01:02:22 Je voulais insister sur cette santé à double vitesse.
01:02:27 Qui pose vraiment un problème pour tous ces Ivoiriens qui veulent se soigner.
01:02:34 Ceux qui ont les moyens et ceux qui n'ont pas les moyens.
01:02:37 Ce qui est intéressant dans ce tome 8, c'est de suivre Aya.
01:02:43 Comment elle va militer.
01:02:47 D'ailleurs, il y a un épisode.
01:02:50 Aya et ses amis se réfèrent à un épisode réel de l'histoire ivoirienne
01:02:54 qui est arrivé en 1949, la marge des femmes à Grand Bassam.
01:02:58 Sur M. Grand Bassam, pour libérer des militants politiques
01:03:02 qui ont été emprisonnés par les colons français.
01:03:10 C'était important pour moi de dire que la grand-mère d'Aya faisait partie de ces militantes.
01:03:17 D'ailleurs, il y a une femme invisibilisée dans l'histoire, c'est Marie Corée.
01:03:24 C'est une vraie.
01:03:26 C'est elle qui a porté cette manifestation.
01:03:31 Elle s'est fait tabasser comme beaucoup d'entre elles.
01:03:36 J'avais complètement oublié cette partie de l'histoire.
01:03:41 C'était quand je suis partie en vacances avec mon fils.
01:03:44 Il y a une statue qui a été érigée sur la place...
01:03:50 Au rond-point de la gare routière à Légion.
01:03:52 J'ai eu un peu honte.
01:03:56 J'avais complètement oublié ça.
01:03:58 Je me suis réplongée dans cette histoire.
01:04:01 C'est un peu un hommage à ces femmes et à ce mouvement d'histoire.
01:04:05 Elles sont un peu oubliées alors qu'elles font aussi partie...
01:04:10 Des femmes oubliées !
01:04:12 D'ailleurs, Aya repousse souvent les avances de certains garçons.
01:04:17 Ses copines disent que Aya n'aime pas les garçons passoires.
01:04:20 C'est quoi un garçon passoire ?
01:04:22 Les garçons passoires, ce sont ceux qui ont beaucoup de petites copines.
01:04:32 C'est quoi la métaphore de la passoire ?
01:04:36 Je veux dire que c'est aussi comme des délits d'hôpitaux.
01:04:43 Ils reçoivent beaucoup de malades aussi.
01:04:45 (Rires)
01:04:49 Oui, voilà, on a compris.
01:04:51 Je vous réfère à...
01:04:53 (Rires)
01:04:57 Aya de Yokogon.
01:04:59 Si vous ne connaissez pas encore Aya,
01:05:02 je suis absolument admiratrice de cette bande de ciné depuis très longtemps.
01:05:08 Les 8 tomes, c'est vraiment un régal.
01:05:10 Commencez par le premier, par le huitième si vous voulez.
01:05:13 Vous pouvez le prendre par tous les bouts, mais c'est un plaisir immense.
01:05:16 (Rires)
01:05:18 Vous avez vraiment le climat de tournée.
01:05:20 Allez, on va retrouver un petit peu de musique.
01:05:24 Parce que Joao Selva et ses musiciens sont revenus parmi nous, mon cher Djoubaka.
01:05:29 Oui, alors il a décidé de reprendre une chanson de Joao Gilberto.
01:05:33 C'est "Eprestizo Perdoal", qui est une chanson sur le pardon.
01:05:37 Elle parle en sous-texte de la séparation d'Astro et de Gilberto,
01:05:40 qui est à tomber amoureuse de Stan Gates.
01:05:43 C'est un classique du classique qui a été chanté pour la première fois en 1973.
01:05:47 Et quand la fille du couple Gilberto, Bébel, a aussi repris cette version,
01:05:52 elle a dit "J'ai essayé de comprendre à quel point il est important de pardonner une personne,
01:05:57 au lieu de laisser ses sentiments derrière soi, de ne jamais les résoudre,
01:06:01 surtout quand on veut honorer ce que l'on a construit ensemble."
01:06:06 On y va ?
01:06:07 Allez !
01:06:08 [Musique]
01:06:21 [Musique]
01:06:35 [Musique]
01:06:55 [Musique]
01:07:20 [Musique]
01:07:30 [Musique]
01:07:40 [Musique]
01:07:50 [Musique]
01:08:00 [Musique]
01:08:10 [Musique]
01:08:20 [Musique]
01:08:30 [Musique]
01:08:40 [Musique]
01:08:50 [Musique]
01:09:00 [Musique]
01:09:20 Chantez avec moi, c'est facile.
01:09:22 [Musique]
01:09:33 C'est bon, encore une fois, on y va.
01:09:35 [Musique]
01:09:50 [Applaudissements]
01:09:53 Merci Joe Selva !
01:09:55 Bonjour Gilbert !
01:09:57 Merci, vous êtes originaire de Recife au Brésil,
01:10:00 et il vit maintenant un peu en France, je pense à Paris,
01:10:03 d'où ce français extraordinaire, n'est-ce pas ?
01:10:06 Vous commencez à bien parler français Joe, non ?
01:10:09 Oui, je suis un petit peu lyonnais d'adoption,
01:10:12 et voilà, ça fait quand même déjà un petit moment que je fréquente ce beau pays, la France.
01:10:18 Merci, vous serez en concert le 12 janvier,
01:10:21 donc c'est là, c'est vendredi, c'est ça, à Paris,
01:10:24 au Café de la Danse, ce sera pour les 20 ans du label Underdog Records,
01:10:29 voilà, vendredi, Café de la Danse à Paris,
01:10:31 et votre album "Pasarinho" est disponible,
01:10:34 vous avez joué un extrait qui s'appelle "Pasarinho" tout à l'heure en première heure,
01:10:38 et qu'on peut réécouter bien sûr sur France Inter, et en vidéo sur Youtube.
01:10:41 Merci beaucoup Joe Selva, qui était venu tout à l'heure avec ses musiciens.
01:10:46 Bravo Joe !
01:10:49 Le public est maintenant tout chauffé comme ça pour accueillir au milieu des sièges Juliette et Guillaume,
01:10:55 chez vous, chers auditeuristes, c'est peut-être l'heure où vous donner le bain au petit dernier avant d'aller au lit,
01:11:00 et bien pendant ce temps, nous c'est l'heure où on joue un jeu non lucratif,
01:11:03 parce que c'est le jeu 100 euros, c'est un ersatz de jeu des 1000 euros, mais pour les gens fauchés.
01:11:08 À vous Juliette, à vous Guillaume !
01:11:12 Bonsoir à tous !
01:11:15 Et bien, à vous de nous, à cette nouvelle édition du jeu 100 euros,
01:11:19 le jeu qui fait des heureux, mais pas des...
01:11:23 ZEUX !
01:11:24 Incroyable !
01:11:25 Incroyable, il est en blanc. Bonjour Juliette !
01:11:27 Bonjour Guillaume, et bien écoutez, une fois encore, nous avons sélectionné la crème de la crème.
01:11:32 Une candidate et un candidat dans le public du studio Sengat de la radio et de la musique.
01:11:38 Et de la maison également !
01:11:40 Il n'y a pas de problème, on est obligés de dire tous les mots dans les phrases.
01:11:44 Invité de qui Juliette ?
01:11:46 Une seconde, je vais lui demander. Oh, on n'est pas aux pièces ?
01:11:51 Bonjour ! Bonjour Christine, comment vous appelez-vous ?
01:11:54 Christine.
01:11:55 Oh, quel joli prénom, comme la reine Christine.
01:11:58 Christine, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:12:02 Là je pratique le dry January.
01:12:05 Oh, alors là vraiment bravo. Et comment allez-vous ?
01:12:09 Ça va bien, je dors mieux, j'ai plus de thunes, mais surtout, surtout, je dis beaucoup moins de conneries.
01:12:15 Voilà, et bien voyez Guillaume, c'est exactement comme ça qu'on gagne le jeu 100 euros.
01:12:21 C'est ce qu'on va voir.
01:12:23 Qui est votre candidat Guillaume ?
01:12:24 Moi je suis avec Sam, Samuel, quel est votre prénom ?
01:12:27 Samuel.
01:12:28 Samuel, voilà, comme le roi Samuel, vous avez remarqué, c'est incroyable.
01:12:31 Qu'est-ce que vous faites dans la vie exactement Samuel ?
01:12:34 Alors, je suis psychiatre de Donald Trump.
01:12:36 Oh la vache, et ça va ?
01:12:39 Ah, il a vomi. Samuel a vomi, mais il est prêt. Il est prêt pour le jeu, je le sens prêt pour le jeu.
01:12:47 Alors s'il est prêt pour le jeu, très bien, mais nous jouerons pour quel cadeau Guillaume ?
01:12:51 Eh bien un cadeau extraordinaire encore aujourd'hui Juliette, puisqu'il s'agit d'un masque d'invisibilité.
01:12:56 Mais c'est pas vrai.
01:12:57 Il est là, c'est un masque Christophe Béchu.
01:12:59 Alors regardez, ça fonctionne, c'est très simple, je suis là, je suis là, je suis là, Juliette je suis où ?
01:13:03 Mais je ne sais pas Guillaume où es-tu, je suis là.
01:13:06 Ah, vous êtes là.
01:13:07 Et là ?
01:13:08 Ah, mais je ne sais pas.
01:13:09 Eh bien je suis derrière le masque de Christophe Béchu, formidable cadeau, masque d'invisibilité.
01:13:13 Eh bien c'est impressionnant, je pense que vraiment Samuel et Christine en ont très envie, je crois surtout qu'on peut y aller sans plus attendre.
01:13:18 On y va pour le jeu sans euros.
01:13:20 Le jeu qui fait des heureux.
01:13:21 Mais pas des...
01:13:22 Euros !
01:13:24 Et on commence avec la première question, Guillaume s'il vous plaît.
01:13:27 Oui, première question pour Samuel. Attention, concentrez-vous, à qui Bernard Arnault a-t-il transmis la section montre de LVMH ?
01:13:36 Est-ce qu'il l'a transmis à son fils Frédéric ? Est-ce qu'il l'a transmis à sa fille Juliette ?
01:13:42 Juliette Arnault, bien évidemment, personne n'est dupe, l'ancienne présentatrice d'Interville, elle a changé l'orthographe de son nom, mais on est au courant.
01:13:49 A son BFF, son meilleur ami, je serai là toujours pour toi, où tu veux, quand tu voudras, Emmanuel Macron, ou alors à son Labrador, qui porte le doux nom de Dominique Seux.
01:14:00 Alors, à son fils, à sa fille, son BFF, son Labrador.
01:14:04 J'hésite entre la A et la D.
01:14:06 Alors il faut y aller maintenant, Sam.
01:14:08 La A.
01:14:09 La A, c'est une bonne réponse ! 1-0, et oui Frédéric Arnault, il a transmis...
01:14:15 Et coup de bol, parce que Frédéric, il était là, il traversait la rue, il cherchait du boulot, paf !
01:14:19 Ah, il est tombé sur son père, et bah tiens, prend l'entreprise.
01:14:21 Comme quoi la vie, parfois, est bien foutue.
01:14:23 Juliette, allons-y à vous.
01:14:24 Allez, une question pour Christine, bientôt, vous le savez peut-être, Christine, il y aura un nouveau gouvernement,
01:14:29 et à cette occasion, je pense que c'est l'occasion de réviser l'histoire de la Ve République.
01:14:33 Alors écoutez bien, quel ministère n'a jamais, jamais, jamais, jamais été occupé par une femme ?
01:14:40 Est-ce que c'est le ministère de l'Intérieur ?
01:14:42 Parce que c'est quand même un truc de bonhomme.
01:14:45 Est-ce que c'est le ministère de la Bagnole ?
01:14:47 Parce que c'est quand même un truc de bonhomme.
01:14:49 Est-ce que c'est le ministère de la Prostate ?
01:14:52 Bon bah là c'est sûr que c'est un truc de bonhomme.
01:14:55 Est-ce que c'est le ministère des Relations avec le Parlement ?
01:14:58 Un indice, c'est un ministère dit des négociateurs, or les femmes sont quand même des chipies hystériques.
01:15:03 Là, donc je pense que vous pouvez répondre, si vous n'avez pas la bonne réponse, je vais être triste.
01:15:08 Ma réponse, c'était...
01:15:09 Et oui !
01:15:10 Un partout ! Qu'est-ce qu'il y a d'égaliste et qu'est-ce qu'il se passe ? Incroyable !
01:15:14 Et donc il va falloir les départager, et donc pour ce faire, il va falloir sans plus tarder passer à la question...
01:15:20 La question bonus !
01:15:21 Bonus ! Bonus ! Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:15:26 Incroyable qu'il y ait un bonus qui vaut aujourd'hui, Juliette, 2447 points.
01:15:32 C'est des voitures qui sont bien départagées.
01:15:34 Ah bah là, ils vont être bien, bien départagées.
01:15:36 Allons, on vous écoute, Juliette.
01:15:37 Je pense que c'est un américain de 13 ans qui est le premier être humain au monde à avoir fini le jeu Tetris.
01:15:45 De quand date ce jeu ? Un indice, c'est l'année de naissance de Kim Jong-un et de Freddy Krueger.
01:15:53 Et de Pierre-Emmanuel Barré.
01:15:55 C'est vrai ! C'est vrai !
01:15:56 C'est vraie info.
01:15:57 Voilà.
01:15:58 Alors, attention, Sam, année de naissance du Tetris.
01:16:01 1980... quelque chose.
01:16:04 Oui, mais...
01:16:05 Non, non, non !
01:16:06 Vous ralentissez tout le groupe, Sam.
01:16:08 1985.
01:16:09 1985 pour Samuel.
01:16:10 Je demande la réponse de Christine.
01:16:12 Je pense que c'est un peu plus tôt.
01:16:13 84.
01:16:14 Oui !
01:16:15 Oh, la bonne réponse, Christine !
01:16:16 Oui !
01:16:17 Incroyable ! Désolé, Samuel.
01:16:19 C'est Christine qui remporte le jeu 100 euros.
01:16:22 Je remporte le masque d'invisibilité.
01:16:24 Attention, hop ! J'étais là, bien évidemment.
01:16:26 On se retrouve la semaine prochaine pour le jeu 100 euros.
01:16:28 Le jeu qui fait les heureux.
01:16:30 Mais pas des...
01:16:31 Heureux !
01:16:34 Merci, Juliette, merci, Guillaume !
01:16:37 C'est Marguerite Abouet, notre invitée, pour le 8e tome de Aya de Yopougon,
01:16:42 entamée en 2005, chère Marguerite.
01:16:45 Personnage de jeune femme noire, c'est révolutionnaire en 2005.
01:16:50 Est-ce qu'aujourd'hui, il y a davantage de diversité dans la bande dessinée ?
01:16:54 Oui.
01:16:55 Oui ?
01:16:56 Parce qu'il y a un peu plus de femmes, déjà.
01:16:58 Il y a plus de femmes, et je suis assez contente parce que Aya fait école.
01:17:02 Et grâce à elle, des jeunes femmes, que ce soit noires ou d'autres couleurs,
01:17:08 se lancent dans la bande dessinée.
01:17:11 Et oui, il y a de belles héroïnes qui sont aujourd'hui...
01:17:22 Qui suivent en tout cas les traces d'Aya et d'autres héroïnes.
01:17:31 Aya de Yopougon, une bande dessinée, galimard, où Aya pratique le...
01:17:37 C'est toujours le Nushi, la langue qu'on parle en français ?
01:17:41 Oui, c'est le Nushi qui est un peu l'ADN de cette série.
01:17:46 Aya ne la pratique pas beaucoup.
01:17:48 Pas beaucoup, oui.
01:17:49 Parce qu'elle préfère plutôt le français compliqué et blanc.
01:17:53 C'est tous ces mots qui d'ailleurs arrivent aussi en France.
01:17:56 Je veux dire "enjailler".
01:17:58 "Enjailler".
01:18:00 "Toi-même tu sais", ça vient du Nushi ?
01:18:03 Oui, alors "toi-même tu sais", "la go", "le mogor".
01:18:09 Parce qu'il y a "Magie de système" aussi, ce groupe-là qui véhicule aussi ce langage.
01:18:14 Et puis il y a beaucoup de jeunes Yopougonais stars, comme Drogba, comme tous ces...
01:18:20 Qui utilisent cette langue.
01:18:22 Et voilà, donc c'est Aya, parue chez Galimard et qu'on vous recommande chaudement.
01:18:26 Marguerite Abouet est notre invitée.
01:18:28 Et à l'heure où l'on parle, Marguerite, il y a peut-être des gens qui sont en train de passer à table, c'est l'heure.
01:18:33 Pendant ce temps-là, les rédactions des journaux sont en plein bouclage de leurs éditions de demain matin.
01:18:38 On va se rendre dans quelques-unes de ces rédactions.
01:18:41 [Musique]
01:18:46 Pendant ce temps-là, à la rédaction du Figaro.
01:18:49 [Musique]
01:18:51 Bon, pour demain, il faut que l'on frappe fort.
01:18:53 Tout le monde a entendu ce qu'a dit Emmanuel Macron dimanche dernier.
01:18:56 Ce par-dieu ferait un bon ministre de l'Intérieur.
01:18:58 Oh non, ce qu'il a dit à Brigitte.
01:19:01 Ce qu'il a dit dans ses voeux, que 2024 sera une année charnière.
01:19:04 C'est pourtant plus vrai pour nous avec la concurrence des autres points d'information de droite.
01:19:09 Mais certainement, avec ces news de JDD Europe 1 Le Point, Marianne, Valeurs Actuelles, le JTTF, la matinale de France Télé.
01:19:18 Oui, oui, oui.
01:19:19 TPMP, BFM TV, Twitter, Le Jour de l'Été.
01:19:22 Oui, oui, oui, ça, tu le filmes le sketch de faisant peu de minutes, alors. Vous avez des idées ?
01:19:27 Vu que c'est la mode des tribunes, on peut faire une tribune de soutien pour contrer la tribune de Libération
01:19:31 qui contraie notre tribune du 25 décembre.
01:19:33 Mais c'est du tolère. Elle est signée par qui ?
01:19:35 Écoutez, pour l'instant, Jean-Marc Morandini.
01:19:38 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Mediapart.
01:19:41 Ok, on en est où de notre tribune ?
01:19:46 Bon, on a reçu une signature de Guillaume Meurice.
01:19:49 Ah, c'est chouette ! Mais pour quelle tribune ?
01:19:52 Pour n'importe laquelle, il dessine tout.
01:19:54 Pendant ce temps-là, à la rédaction du Figaro.
01:19:56 Oh, ben je te... On fait quoi ?
01:20:00 Et si on faisait une tribune pour contrer les tribunes qui sont contre les tribunes qui luttent contre les tribunes ?
01:20:04 Mais enfin, avez-vous seulement, Guillaume, compris ce que vous étiez en train de dénoncer ?
01:20:08 Mais que nenni, non, non, non !
01:20:10 Pendant ce temps-là, à la rédaction de SoFoot.
01:20:13 Bon, ben, la mode dans la presse, c'est de faire des tribunes, alors nous, on va faire notre tribune aussi.
01:20:19 Ah, mortelle ! Une tribune de soutien à Gérard Depardieu ?
01:20:22 Non, une tribune de stade de foot. On va faire une tribune, en fait, des gradins.
01:20:25 Pendant ce temps-là, à la rédaction du Figaro.
01:20:28 Ah, on ne page trois, on fait trois.
01:20:32 Eh bien, je propose une tribune.
01:20:34 Cesse avec tes tribunes !
01:20:36 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Tribune Magazine.
01:20:40 Bonjour, vous êtes bien à la rédaction de Tribune Magazine.
01:20:46 Toute l'équipe est en burn-out.
01:20:48 Veuillez laisser un message après la chronique d'Emeric Lomprey.
01:20:51 - Merci, Emeric ! - Vous pouvez trop compter !
01:20:55 À vous, Emeric !
01:20:58 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:21:00 Ouais ! J'ai rien entendu !
01:21:04 Eh, vous devez deviner qui je suis.
01:21:08 Un, deux, treize ! Je suis un dessin du nouvel un.
01:21:12 Un, deux, treize ! C'est la méga détresse.
01:21:15 Em-Emerickie Martin ?
01:21:18 C'était facile, c'était facile.
01:21:22 Mais une année, c'est comme un marathon, il ne faut pas se donner à fond dès le début.
01:21:25 D'ailleurs, vous allez voir la chronique. C'est parti, bon courage !
01:21:29 J'ai 35 ans, et c'est la 35e année de suite où je n'ai pas eu ma Légion d'honneur.
01:21:33 Oh ! Qui n'est pas ça !
01:21:36 C'est la seule distinction qui me manque.
01:21:39 J'ai le Brevet des collèges, le BSR, Mister Valenciennes, trois fois de suite.
01:21:43 La même journée. Il faut dire que le maire était ravagé.
01:21:46 Il était là "Allez, on revote, je veux voir Lomprey en slip !"
01:21:49 Sacré borlo !
01:21:52 Côté culture, trois distinctions pour mes chroniques.
01:21:56 La plus courte, la plus gênante et la moins drôle.
01:21:58 Désolé Tanguy Pastureau !
01:22:00 Il est arrivé deux, il était deg !
01:22:03 Côté sport, double champion du monde de course en sac.
01:22:06 Une médaille en tant que coureur, une médaille en tant que sac.
01:22:09 Côté cœur, champion du monde du Nord-Pas-de-Calais des excuses.
01:22:14 Avec mon tristement célèbre "Je te jure, dans le noir, ta sœur, on dirait c'est toi".
01:22:18 Côté mode, non, bon, ça suffit.
01:22:22 On ne va pas parler que de mes réussites, ça sera interminable.
01:22:25 Comme une chronique de Tanguy Pastureau !
01:22:28 Chère !
01:22:29 Non, alors, on va plutôt faire la liste de mes échecs.
01:22:32 Pour comprendre pourquoi, ensemble, je n'ai pas eu ma légion d'honneur.
01:22:34 Prenons comme base quelqu'un qu'il a eu cette année, au hasard, au hasard...
01:22:37 Bernard Arnault !
01:22:39 Alors, quelles sont les différences entre Bernard et moi ?
01:22:43 En primo, je ne me déplace pas en jet.
01:22:47 À part en jet 27 !
01:22:49 Tu vois Pastureau, c'est ça qui te manque, un brin de folie !
01:22:54 "Désolé Tanguy, mais on n'a plus le droit avec Sophia Aram, alors maintenant c'est Tanguy."
01:22:57 Deuxio, j'ai pas le PIB de la Hongrie sur mon compte en banque.
01:23:02 200 milliards il a, Bernard, 200 milliards !
01:23:06 T'as trop de la chance si Bernard, il est tombé sur toi au Père Noël secret.
01:23:09 "J'espère que c'est Bernard, j'espère que c'est Bernard, j'espère que c'est Bernard, j'espère que c'est..."
01:23:14 Emmerick ? Oui !
01:23:15 "Waouh, il est énorme ce paquet cadeau !"
01:23:18 "Aide-moi à ouvrir le paquet cadeau, Guillaume."
01:23:20 "Waouh, qu'est-ce que c'est ?"
01:23:22 "Dehors les homosexuels !"
01:23:23 "Putain, c'est la Hongrie !"
01:23:24 "Laisse tomber !"
01:23:25 Troisio, Troisio.
01:23:30 Troisio, je n'ai pas de yacht de 100 mètres de long.
01:23:35 Bernard, il a un yacht de 100 mètres de long.
01:23:37 "Bernard, t'as un yacht de 100 mètres de long !"
01:23:40 Non mais je crie au cas où le poste radio il est tout devant le bateau et que lui il est à l'arrière comme ça.
01:23:45 Il est là comme ça, "Ah ça fait du bien le soleil sur ma vieille peau fripée."
01:23:49 "Oh non, oh non !"
01:23:51 "Qu'est-ce qu'il y a Bernard ?"
01:23:52 "J'ai oublié de déclarer mes 31 holdings au Luxembourg."
01:23:55 "Bah va les déclarer."
01:23:56 "Non, je ne peux pas, mon stylo il est à côté, tout devant du poste radio."
01:24:00 "J'arriverai jamais à temps pour le déclarer avant le 8 juin."
01:24:04 Si ça se trouve il était de bonne foi Bernard, c'est juste qu'il est trop vieux pour courir.
01:24:08 Bah ouais, pour avoir la Légion d'honneur, il faut agir au bénéfice de la France et avoir une bonne moralité.
01:24:13 A aucun moment il est précisé qu'il faut un bon cardio.
01:24:15 Merci d'avoir écouté.
01:24:17 Et on aimerait bien sûr partager sur Youtube notamment.
01:24:24 Et moi j'embrasse très très fort Tanguy Pastureau que vous allez retrouver demain dans la bande originale à midi.
01:24:30 Bah oui, on l'adore.
01:24:31 Mais Tanguy.
01:24:32 Ah oui Tanguy, oui.
01:24:33 En plus il a passé ses vacances à Ostende, il a plu tout le temps le pauvre.
01:24:36 J'espère, on l'embrasse très très fort.
01:24:38 Marguerite Aboué, est-ce que c'est l'un de vos albums les plus engagés ?
01:24:43 Parce qu'on a connu la loi immigration au mois de décembre et le parcours de Innocent qui est exilé en France,
01:24:52 qui vient du quartier du Haupougon et qui est arrivé en France il y a quelques albums déjà,
01:24:56 qui essaye de s'intégrer, où il se fait aider par deux jeunes filles, où il va y avoir une histoire.
01:25:02 On ne dit pas comment il essaye de s'intégrer mais ce n'est pas toujours par légal, il est obligé de contourner.
01:25:08 Est-ce que c'est un album engagé là-dessus, sur l'intégration, l'immigration ?
01:25:13 Alors ça fait déjà plusieurs albums que je parle d'Innocent,
01:25:17 et c'est Deboire avec l'administration française,
01:25:19 qui pousse malheureusement plusieurs étrangers à être hors la loi,
01:25:25 parce qu'il y a des situations tellement rocambolesques.
01:25:30 Et donc on suit Innocent qui ne lâche rien,
01:25:35 parce qu'il ne comprend pas pourquoi il est arrivé ici avec un visa normal,
01:25:42 et qu'il ne peut pas se régulariser.
01:25:46 Et donc il va un peu fricoter.
01:25:50 On ne peut rien dire dans cette...
01:25:52 Non, il ne faut pas dire, parce que c'est plein de rebondissements et d'intrigues.
01:25:55 Aïa de Haupougon, le huitième volume, c'est paru chez Gallimard,
01:25:59 entre Haupougon et Paris, c'est social, c'est politique,
01:26:02 et c'est toujours très drôle, avec les magnifiques dessins de Clément Oubrery.
01:26:06 Je vous le conseille chaleureusement, ça fait un bien fou en ces temps, Marguerite Abouet.
01:26:11 Merci.
01:26:12 Derrière vous, il y a un menestrel qui vient chanter sous votre balcon,
01:26:16 comme ça vous l'imaginez en collant, c'est Frédéric Fromet !
01:26:20 Bonsoir.
01:26:22 Alors voilà, après la tribune de soutien à Depardieu, signée par Jacques Dutronc,
01:26:27 voici la chanson de soutien murmurée par François Zintre.
01:26:31 Sur un canasson, une fifi en bas âge se promène, et puis paf, Depardieu.
01:26:41 Tous les nichons des fifis de tout âge savent bien ce qu'est un gros dégueu,
01:26:48 et ses yeux si vicieux, ses grosses mains, ce n'est rien.
01:26:55 Il est si talentueux, l'embêter, c'est pas bien.
01:27:02 Lui qui nous rend si fiers en voyage en Corée, il faut le laisser faire,
01:27:12 c'est pas grave, c'est Gégé.
01:27:16 Quand il chante, homme barbara, formidable n'est-il pas,
01:27:28 quand soudain, aussi grand que le ciel, et venant du Slibar,
01:27:35 surgit un zguegue noir.
01:27:39 Quelques tétons dominants d'un autre âge, comme Carole, Bouquet, Ariel, Domballe,
01:27:46 quelques tétons dominants d'un autre âge ne voient pas le problème, y'a que dalle.
01:27:52 Et Victoria, Abril, Dominique, Besnéard, quelques autres séniles
01:28:02 qui défendent Gérard malgré les blindes pour viol,
01:28:09 les grognements à Gerbet, sa soutien, sa colle,
01:28:16 c'est pas grave, c'est Gégé.
01:28:20 C'est pas grave, c'est un grand acteur, un géant, un dieu, un mythe,
01:28:31 s'il était ouvrier ou chômeur, alors là, d'accord pour lui couper la tête.
01:28:45 Sur un canasson, une fille-fille en bas âge se promène, et puis paf, de bardieu.
01:28:52 Toutes les femmes et les filles de tout âge, sans gros porc dans leur vie, iraient mieux.
01:29:00 Frédérique Promet, merci chère Frédérique, et merci beaucoup Marguerite Abouet,
01:29:09 merci aussi à Joao Selva pour ses lives, Emma de Foucault pour son stand-up,
01:29:15 et merci à toute l'équipe qui prépare cette émission, à Alexia Lacour,
01:29:19 notre attachée de production qui fait aussi les choix de live avec Djoubaka,
01:29:23 réalisation et effets spéciaux François Audouin, rédaction en chef d'orchestre
01:29:28 et co-écriture Ramzi Asadi, avec la collaboration de Xavier Naud et Romain Forgeor.
01:29:33 Merci à toutes les équipes techniques de Radio France à la prise de son, le mixage,
01:29:38 la sonorisation, la vidéo, la lumière et le régisseur de production, merci Farid Melab.
01:29:44 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emeric Lomprey, Isabelle Sorrente,
01:29:49 Constance Djoubaka, Laurence Bibaud et Frédérique Promet.
01:29:53 Et Charline Vanhoenacker ! Et après le journal, vous retrouvez le masque et la plume de Rebecca Manzoni.
01:30:02 On souhaite beaucoup beaucoup de succès au masque et la plume de Rebecca qu'on embrasse très fort.
01:30:07 Restez donc avec nous sur l'antenne. Je vous dis à dimanche prochain en direct en public.
01:30:11 La billetterie est ouverte sur le site. Et tout de suite les informations.