Léna Bréban, est metteuse en scène et comédienne. Elle a conçu "Music-Hall Colette", pièce portée par Cléo Senian prolongée jusqu’au 27 avril 2024 au Théâtre Tristan Bernard à Paris. En live, on retrouve Albin de la Simone au clavier. Il nous joue deux titres inédits.
Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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AmusantTranscription
00:00:00 En public et en direct du studio 104 de la maison de la radio et de la musique, vous allez vivre le grand dimanche soir.
00:00:09 2 heures de rire d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Henrikh Lomprey,
00:00:26 Chewbacca, Isabelle Sorante, Thomas Bidegain, Mao Drama et Guédret.
00:00:43 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui accueille toutes les sensibilités de l'humour
00:00:49 puisqu'elle a toujours dit à ses chroniqueurs "comme un joueur", Charline Vanhoenacker !
00:00:56 (Applaudissements)
00:01:06 Bonsoir la France Inter !
00:01:09 (Applaudissements)
00:01:12 Est-ce que vous avez entendu parler des pifas ?
00:01:15 Ah voilà, des molécules présentes dans nos vêtements, nos emballages ou nos voitures
00:01:21 qui sont des polluants éternels.
00:01:23 Cette semaine, les députés ont décidé de restreindre la fabrication et la vente de produits qui contiennent ces polluants.
00:01:28 Victoire ! On en est enfin débarrassés !
00:01:31 Sauf, oui, vous le savez, ça me fait tellement la page.
00:01:37 Sauf le gouvernement a fait une petite exception pour les ustensiles de cuisine.
00:01:42 C'est pas grave, si les trucs qu'on cuisine finissaient dans notre corps, ça se saurait.
00:01:47 La majorité s'est dit "oui, les gens utilisent des poêles avec des polluants éternels,
00:01:51 mais si dedans ils cuisinent des produits bio, ça s'annule ?"
00:01:57 Alors le groupe SEB a mis la pression parce que la loi mettrait en péril 3000 emplois dans les usines Tefal.
00:02:03 Pour s'accrocher autant à des produits anti-adhésifs, il faut le faire quand même.
00:02:08 Et le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, se justifie en disant que les écolos veulent juste se payer la poêle Tefal.
00:02:15 Il dit pour les ustensiles de cuisine "prenons le temps pour mieux légiférer".
00:02:20 C'est vrai ça, on n'est pas aux pièces, on a l'éternité pour s'occuper des polluants.
00:02:25 Manifestement, le truc de Roland Lescure pour lutter contre les polluants éternels, c'est la mauvaise fois infinie.
00:02:31 On est passé à ça qu'ils nous disent "si les écolos s'en prennent au poil, c'est parce que les écolos c'est rien que des wok".
00:02:37 Oui, j'ai osé ce jeu de mot.
00:02:41 Les amateurs de cuisine asiatique ont aussi le droit de rire sur cette antenne.
00:02:46 Et lors du vote, les groupes RN et LR se sont abstenus.
00:02:49 Apparemment c'est un sujet qui les intéresse pas parce que eux, si ils ont rien à faire des poêles, leur spécialité c'est plutôt les casseroles.
00:02:56 J'avais choisi ce sujet uniquement pour faire ces deux vannes.
00:03:04 Que dire maintenant ?
00:03:07 C'est rare les trucs éternels. Il y a les diamants et les polluants.
00:03:12 Les poêles à frire sont éternels.
00:03:15 Entre sauver la planète ou sauver les poêles téphales, le gouvernement a choisi.
00:03:19 Pour survivre, il nous reste à vivre sur une poêle à frire.
00:03:23 Vous me direz que c'est déjà le cas à l'été, ça c'est sûr.
00:03:25 Après les débats sur les barbecues, aujourd'hui on est parti sur la poêle à frire.
00:03:29 Chez vous les français, il suffit de cuisiner pour déclencher une affaire d'Etat.
00:03:33 Et après ce sera quoi ? Le plan de Shagate ? Les thermo mix papers ?
00:03:37 En plus de tout ça, on a aussi appris cette semaine que la qualité sanitaire des eaux minérales de Nestlé n'était pas garantie.
00:03:43 En gros, si tu laves ta poêle téphale avec de la vitelle, tu perds 15 ans d'espérance de vie instantanément.
00:03:49 Les polluants éternels, c'est entre 10 000 et 14 000 substances différentes.
00:03:57 Ils sont partout, ils envahissent notre quotidien.
00:04:00 Et toujours pas d'émission spéciale sur CNews.
00:04:03 Alors pour conclure en toute objectivité, comme toujours.
00:04:08 Oui, le gouvernement avait anticipé la dangerosité liée aux ustensiles de cuisine.
00:04:13 Oui, ça fait bien un moment qu'ils mettent tout en œuvre pour qu'on ait plus les moyens de mettre quoi que ce soit dans la poêle.
00:04:19 *Applaudissements*
00:04:29 Waouh !
00:04:31 Putain Charline, c'était vraiment hyper intéressant cette chronique.
00:04:34 Merci, merci, mais attends, c'était drôle aussi, non ?
00:04:37 Non, je pense pas que ce soit le but recherché, mais...
00:04:40 Non, mais t'as raison, parce que moi ce que je cherche c'est de faire réfléchir.
00:04:43 Mais donc Chacha, si j'ai...
00:04:46 Ça veut dire qu'on peut plus cuisiner avec du téfal ?
00:04:49 Parce que tu cuisines toi.
00:04:51 Non, non, mais je vais le dire à Adoulie.
00:04:53 Moi je me suis acheté une nouvelle poêle, ça y est, en inox.
00:04:56 Ah oui, mais non, mais ça accroche ça.
00:04:58 Ah bah oui, non, mais il faut choisir, ou ça accroche ou ça pollue éternellement.
00:05:01 Ouais, moi quand ça accroche, en fait, d'abord je cuis à l'huile d'olive, et ensuite je nettoie avec du Spontex.
00:05:09 Mais Spontex ça règle, c'est super galère.
00:05:11 T'es sûre ?
00:05:12 Le truc, si je peux me permettre, c'est que si on met un petit peu de...
00:05:15 Oh, oh, oh, c'est bon, y'a aussi des garçons qui écoutent.
00:05:19 Ouais, bah les polluants, ouais, bah voilà.
00:05:24 Elle était super cette blague.
00:05:26 Finalement, ouais, je la fais quand même la mienne ou pas ?
00:05:29 Oui, oui, oui.
00:05:30 Ah bon ?
00:05:31 Non mais Émeric, si tu veux bien, mais les polluants ça fait des problèmes d'érection après.
00:05:35 Ah...
00:05:37 Tu peux refaire ton billet, Charlie.
00:05:39 Musique, musique, c'est le moment d'accueillir le musicien qui joue en live, mon cher Djoubaka.
00:05:47 Aujourd'hui c'est Albin de la Simone.
00:05:50 Exactement, qui s'y colle.
00:05:52 Il y a un an, ça recède, c'était l'album d'Albin de la Simone intitulé "Les 100 prochaines années".
00:05:59 On y cause du temps qui passe, de la main du peintre, de la forêt,
00:06:02 et c'est le producteur sage qui s'est écolé à la réalisation de ce disque.
00:06:06 Alors depuis, il est toujours en tournée, c'est un petit globetrotter, notre Albin de la Simone.
00:06:10 Et c'est pas fini, vous pourrez encore l'applaudir.
00:06:12 Et pour nous, il chante "Les 100 prochaines années".
00:06:16 Applaudissements
00:06:22 Musique
00:06:35 J'ai père et fils et je fus mari, années 70 avant Jésus Christ.
00:06:41 Je reviens de loin, à travers le temps, j'ai fait le chemin à dos d'éléphant.
00:06:47 Musique
00:06:53 Mon cheveu farine et ma peau me ment, c'est une patine, c'est un ornement.
00:06:59 J'ai bien aimé hier, bien aimé avant, mais j'ignore comment faire sans toi maintenant.
00:07:05 Musique
00:07:10 Qu'est-ce que tu fais ?
00:07:15 Les 100 prochaines années, je te verrai.
00:07:22 Qu'est-ce que tu fais ?
00:07:27 Les 100 prochaines années, je te verrai bien.
00:07:32 Les 100 prochaines années, et après on voit.
00:07:40 Musique
00:07:46 J'ai lu dans nos mains, l'avenir qui brille, de beaux lendemains, roulement à billes.
00:07:52 Je tiens la calèche, qu'il vente ou qu'il pleuve, une rose fraîche entre mai et en oeuf.
00:07:58 Musique
00:08:04 Plongeons, saut de l'ange, du haut d'un rocher, dans le ciel orange, je t'ai vu m'aimer.
00:08:10 Musique
00:08:15 Qu'est-ce que tu fais ?
00:08:20 Les 100 prochaines années, je te verrai bien.
00:08:27 Qu'est-ce que tu fais ?
00:08:32 Les 100 prochaines années, je te verrai bien.
00:08:38 Les 100 prochaines années, et après on voit.
00:08:45 Musique
00:09:09 Qu'est-ce que tu fais ?
00:09:14 Les 100 prochaines années, je te verrai bien.
00:09:20 Les 100 prochaines années, et après on voit.
00:09:29 Applaudissements
00:09:48 On vous attend en deuxième heure, cher Albin de la Simonne, pour une reprise que vous nous avez promise.
00:10:03 Oui, moi aussi, je vous attends.
00:10:06 On attendra jusqu'à 19h20, pas plus.
00:10:09 Oui, et puis après je m'en vais tout de suite.
00:10:11 Non, on vous garde pour les 100 prochaines années, on vient de conclure ce deal.
00:10:15 Merci Albin de la Simone, en live sur France Inter, dans Le Grand Dimanche Soir, qui dure jusqu'à 20h.
00:10:22 Et merci également à Christophe Michoud, Olivier Leroux et Théo Delovader à la prise de son et au mixage de l'émission.
00:10:29 Alors pour trouver des infos réjouissantes, chers amis, il faut pouvoir trouver une anguille dans une botte de foin.
00:10:35 J'avais demandé à Emeric d'écrire le lancement.
00:10:38 Vous me parlez de mise à contribution des plus aisées. Est-ce que nous avons eu des oppositions de principe quand il s'est agi d'aller chercher les profits induits liés à la spéculation dans le cadre de l'inflation ? La réponse est non.
00:10:53 Le journal des bonnes nouvelles.
00:10:55 Non mais je ne sais pas ce que c'est que le super profit. Je sais que les entreprises doivent être profitables, c'est tout ce que je sais.
00:11:00 Et on commence avec la principale bonne nouvelle de cette édition.
00:11:04 Oui, mercredi, Gabriel Attal a répondu seul aux questions des députés lors des questions au gouvernement.
00:11:09 Oui, excellente nouvelle puisque ça permet de dégager du temps au ministre.
00:11:14 Oui, ainsi Bruno Le Maire a profité pour écrire 4 livres. Et Darmanin pour faire du compost, figurez-vous.
00:11:20 Du compost ?
00:11:21 Oui, il a pris toutes ses idées de merde et ça fait un super compost, Charlie.
00:11:24 Ah, il a fait ça, oui.
00:11:26 Et donc, Darmanin il est écolo en fait.
00:11:29 Ah bah c'est 100% permaculture Darmanin en ce moment.
00:11:32 C'est un agri-terroriste.
00:11:34 Alors Prisca Tevno a affirmé qu'un attentat avait été déjoué le week-end de Pâques avant de se rétracter.
00:11:42 Voilà, c'est pas comme si elle était porte-parole du gouvernement non plus celle-là.
00:11:46 Elle est porte-parole du gouvernement.
00:11:48 Ah, elle est porte-parole ? Vous êtes sûr ?
00:11:50 Enfin je veux dire, elle est au courant de ça ou pas ?
00:11:53 Ça c'est une bonne question.
00:11:54 Ah bah oui, elle est pas au courant, on lui reproche des trucs, je trouve ça pas normal Charlie.
00:11:57 Vous avez raison, vous avez raison. Donc Prisca Tevno encore, alors ça lui donne une chance de se rattraper,
00:12:01 parce qu'on l'aime bien.
00:12:03 Elle a accepté la démission de son conseiller en charge des discours,
00:12:06 après que Mediapart a révélé son passé proche de l'extrême droite.
00:12:10 Oui, est-ce que vous voulez Charlie, une petite cerise sur votre gâteau ?
00:12:14 Oh, allez-y, allez-y.
00:12:15 Et bah figurez-vous qu'elle bossait déjà pour Olivier Véran.
00:12:17 Oh là là !
00:12:18 C'est incroyable.
00:12:19 Oh là là, elle est bien juteuse cette cerise.
00:12:20 Une petite pointe de crème fraîche ?
00:12:22 Allez, allez, allez.
00:12:24 Le personnel était notamment en charge de la riposte aux discours d'extrême droite.
00:12:27 Ouh, ouh, ouh. Là ça fait un peu trop de digestion.
00:12:30 Oui, il y a de la digestion. Mais tout est vrai, tout est vrai.
00:12:33 Bonne nouvelle, le gouvernement a lancé un plan de communication sur les allergies aux pollen.
00:12:38 Ah, vous êtes allergique aux pollen vous alors ?
00:12:41 Non.
00:12:42 Alors attendez, ah, oui, attendez, j'ai ma petite idée, attendez.
00:12:46 Gouvernement.
00:12:47 Ah bah voilà, je me disais bien, c'est pas le pollen, c'est pas le pollen.
00:12:50 Non, c'est pas le pollen.
00:12:51 Selon les services de renseignement tchèques, des élus européens d'extrême droite auraient été payés pour relayer la propagande de Moscou
00:12:58 et Jordan Bardella, lui, a nié l'implication d'élus RN.
00:13:02 Et bah alors attendez, Charlie, parce que moi je crois que Jordan Bardella est sincère.
00:13:05 Ah ouais ?
00:13:06 Ah oui.
00:13:07 Donc vous pensez que le RN il est pas impliqué ?
00:13:08 Évidemment que non.
00:13:09 Ah bon ?
00:13:10 C'est sûr que depuis quand le RN il a besoin d'être payé pour relayer la propagande de Poutine ?
00:13:12 Ils font ça gratos, je vois pas pourquoi ils seraient payés.
00:13:14 En effet, en effet, excusez-moi.
00:13:16 J'ai plus de questions, votre honneur, vous pouvez continuer.
00:13:18 Autre bonne nouvelle, Edouard Philippe est soupçonné de prise illégale d'intérêt, favoritisme, détournement de fonds publics et harcèlement moral.
00:13:24 Y'en a un peu plus, je vous le mets quand même !
00:13:26 Ah non mais là c'est vraiment pas une bonne nouvelle pour lui.
00:13:28 Bah si, autant de casseroles au cul, c'est peut-être bientôt un retour au gouvernement, Charlene.
00:13:32 Ah bah oui, c'est une pollution.
00:13:34 Eh oui, Média à présent, avec une nouvelle très réjouissante, car Philippe Valle sort un livre, c'est génial !
00:13:42 Oui, et alors la meilleure nouvelle du jour c'est que le livre s'appelle "Rire".
00:13:46 Ah oui, ça Philippe Valle qui sort un livre qui s'appelle "Rire", c'est déjà merveilleux.
00:13:50 Retrouvez le mois prochain le livre d'Isabelle Sorante qui s'appelle "3200 recettes 2 fois gras" avec Jean-Michel et Jean-Marie Bigard co-auteurs.
00:13:58 Oui, on a hâte.
00:14:00 Bonne nouvelle encore, décidément, y'en a beaucoup.
00:14:02 Y'en a plein !
00:14:03 Oh là là, de plus en plus.
00:14:04 Selon une étude publiée sur Science Focus, passer du temps avec son animal de compagnie améliorerait la concentration et réduirait le stress.
00:14:12 Eh oui, c'est pour ça qu'Emmanuel Macron passe autant de temps avec Christophe Barbier. C'est pour le stress.
00:14:16 Ça explique cela, bien sûr.
00:14:18 Et en parlant d'animal de compagnie, il est temps de retrouver notre spécialiste, Emeric Lomprey.
00:14:26 Alors, Emeric, de quoi allez-vous nous parler aujourd'hui ?
00:14:30 Charline, aujourd'hui, comme vous êtes mon idole, je vais faire comme vous, je vais parler des pistaches.
00:14:34 Des ?
00:14:36 Des pistaches, Charline, c'était le sujet de votre édito.
00:14:38 Mais pas du tout, c'était les pifasses.
00:14:40 Les pifasses ?
00:14:42 Ah bah ouais.
00:14:44 Quoi ?
00:14:45 Les polluants éternels, c'est des pifasses, P-F-A-S, comme ça.
00:14:48 Mais pas les pistaches.
00:14:49 Bah j'ai fait les pistaches, moi.
00:14:51 Bon, je le fais quand même.
00:14:52 Les pistaches sont des fruits secs produits par des pistachiers.
00:14:55 Elles s'accommodent très bien dans le pesto, ou encore dans des très bonnes...
00:14:59 Non, ça va pas.
00:15:00 Déjà, ça va pas dans la raclette, bizarre, et en plus ça va pas en général.
00:15:03 Mais c'est normal, vous pouvez pas vous intéresser aux pifasses ?
00:15:05 Est-ce que vous savez comment on peut détecter les pifasses dans le corps ?
00:15:08 Non.
00:15:09 En donnant une mèche de cheveux.
00:15:11 C'est moche ce que vous faites, Charline !
00:15:13 Merci Guillaume, merci Aymeric.
00:15:19 Et pour la blague sur les mèches de cheveux, vous verrez avec Guillaume, mon cher Aymeric.
00:15:23 Prochain point sur l'information, avec le journal de la rédaction, écrit là par la rédaction, donc ça va être bien.
00:15:30 Il est un peu moins marrant, je trouve, le journal de la rédaction.
00:15:32 Il y a un peu moins de bonnes nouvelles, c'est sûr.
00:15:34 À 19h, bien sûr.
00:15:35 Allez, on est en direct et il est 19h26.
00:15:38 Non, 18h26, pardon !
00:15:40 Je vous ai fait peur chez vous.
00:15:42 Vous étiez déjà là, là, là, faut coucher le petit, les draps sont pas secs.
00:15:45 Je vais prendre un bain.
00:15:47 Faut faire le tupperware pour demain, j'ai pas repassé ma chemise, pardon, vous a angoissé.
00:15:50 Non, 18h26, le lundi matin, et loin, loin, loin, et on le repousse, on le repousse avec Juliette Arnault.
00:15:56 Le gouvernement, elle pousse comme ça le lundi matin, avec une chronique, vous allez voir, elle pousse.
00:16:01 Le gouvernement a lancé, c'est pour lancer la culture, j'aime toujours bien de me dire "pousser la culture".
00:16:07 Allez, on se concentre.
00:16:09 Allez, on reste sur le texte, Charline, on reste sur ce qui est écrit, quoi.
00:16:13 Parce qu'en plus, ça, c'est moi qui l'ai écrit, donc je suis au courant, normalement.
00:16:18 Allez, le gouvernement a lancé l'opération Plasnet XXL contre le trafic de drogue.
00:16:24 Et une phrase de la juge d'instruction du pôle criminalité du tribunal de Marseille vous a intriguée, Juliette, elle dit ceci.
00:16:31 "Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre le trafiquant."
00:16:35 "Ho ho", avez-vous pensé ? Parce que je sais que vous pensez comme ça.
00:16:39 "Ho ho", dit-on.
00:16:41 Je pousse et je fais "ho ho".
00:16:43 Vous êtes du "ho ho", mais je la connais, cette guerre.
00:16:45 "Ne serait-ce pas celle de la griffe du chien, des dents où est-ce qu'il a..."
00:16:49 Je crois que c'est le meilleur lancement du monde.
00:16:51 Moi, j'ai fait une école de lancement.
00:16:53 Franchement, si je m'en sors...
00:16:55 C'est incroyable ce qui est en train de se passer.
00:16:57 Si je m'en sors, je veux une médaille.
00:16:59 La griffe du chien de Don Winslow.
00:17:01 Oui, cette expression qui mêle guerre et drogue est loin d'être toute neuve.
00:17:04 En 1971, Richard Nixon, président des Etats-Unis, la lance.
00:17:07 Il appelle ça "War on Drugs".
00:17:10 C'est son appellation.
00:17:12 Et en 1973, on voit la création de la DEA, c'est-à-dire l'Agence fédérale de lutte contre la drogue.
00:17:17 Au début de son roman, "La griffe du chien", en 1975, le héros, Art Keller,
00:17:21 est convaincu que c'est une chose à faire, cette guerre contre la drogue.
00:17:25 Il en est convaincu parce qu'il a vu les conséquences terribles de la consommation d'héroïne,
00:17:29 notamment dans son quartier pauvre de San Diego.
00:17:31 Et puis, Art Keller est en situation de la mener, parce que c'est un soldat aguerri.
00:17:35 Et il vient d'être embauché par la DEA.
00:17:38 Il dit à sa femme, "Peut-être s'agit-il cette fois d'une guerre qui vaut la peine d'être livrée.
00:17:42 C'en est peut-être une que nous pourrons gagner."
00:17:46 Par opposition, bien sûr, à celle que les Américains, en 1975, viennent de ne pas gagner.
00:17:50 C'est-à-dire le Vietnam, grosse déculottée, militaire et morale, que Art Keller a faite.
00:17:56 Et c'est d'autant plus la bonne personne que lui, Art Keller, est à moitié mexicain.
00:18:00 Alors on l'envoie là-bas, au Mexique, dans ce pays qui a 3000 km de frontière avec les Etats-Unis,
00:18:05 ce pays où passe la drogue produite en Colombie.
00:18:08 Et parce qu'Art Keller parle espagnol, parce qu'il sait boxer, parce qu'il est fino,
00:18:13 il commence par réussir au début du roman.
00:18:15 Et là où il a échoué, il entre en contact avec des jeunes trafiquants.
00:18:20 Et puis très vite, le roman bascule.
00:18:22 Art, en gros, a pris la confiance et un de ses adjoints perd la vie.
00:18:26 Désormais, cette guerre sera aussi la sienne, puisqu'il est animé par un désir paroxystique de vengeance
00:18:31 qui va souffler sur 20 ans.
00:18:33 Et l'auteur, Don Winslow, en fait une construction littéraire inoubliable.
00:18:37 Parce qu'il y a des murs porteurs, très solides, une documentation gigantesque
00:18:41 et son savoir à lui d'ancien détective privé.
00:18:44 Mais évidemment, ça, ça ne suffit pas à faire un roman, madame.
00:18:47 Alors Don Winslow multiplie les points de vue.
00:18:50 Il y a celui du flic, celui du futur patron du cartel mexicain, celui d'un prêtre héroïque
00:18:55 lié à une call girl, en tout bien tout honneur, non moins déterminée que lui, la call girl,
00:19:00 un tueur à gage irlandais, les barbouzes de la CIA qui, dans le dos de la DIA
00:19:04 et du Congrès américain, s'allient avec les barons de la drogue
00:19:07 pour financer des groupes paramilitaires anticommunistes en Amérique latine.
00:19:11 Et je laisse de côté les vendeurs d'armes chinois, le Vatican et la mafia italienne
00:19:15 parce que c'est ça le trafic de drogue.
00:19:17 C'est tout à fait mondialisé et à ce titre, c'est géostratégique.
00:19:21 Dans la vraie vie, entre 1971 et 1988, les importations de drogue aux Etats-Unis ont triplé.
00:19:29 Je pense qu'on peut donc à nouveau parler de grosses déculottées.
00:19:33 Enfin, je rappelle à toutes fins utiles que tout ça commence, ces guerres contre la drogue,
00:19:37 quand la demande de drogue a explosé dans les pays riches.
00:19:41 Je vous laisse y réfléchir en savourant ces 800 pages.
00:19:44 Aucun risque d'overdose pourtant.
00:19:47 Merci, bisous, merci.
00:19:49 (Applaudissements)
00:19:54 Place au théâtre !
00:19:56 Bon, le théâtre à la radio, donc ne vous emballez pas.
00:19:59 La scène se passe à l'Elysée où le président de la République, ce sera vous Juliette,
00:20:04 tient une réunion avec son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, incarné par Guillaume.
00:20:09 Il en rêvait, il en rêvait.
00:20:11 Son ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ce sera Emric, il en rêvait aussi.
00:20:15 L'objet de cette réunion ministérielle, c'est cette fameuse guerre contre les trafiquants, bien sûr.
00:20:21 (Musique)
00:20:26 Bon, monsieur le président, le plan XXL anti-drogue est un échec.
00:20:29 Non, alors, monsieur Darmanin, je ne dirais pas que c'est un échec.
00:20:32 Je dirais que ça n'a pas marché.
00:20:34 Enfin, si vous voulez, mais il nous faut un nouveau plan anti-drogue.
00:20:37 Et si on créait le plan Maxi Bestof ?
00:20:40 (Rires)
00:20:41 Ou, non, ah non, j'ai une autre idée.
00:20:44 Ou le plan Double Whopper ?
00:20:46 Non, encore une autre idée, j'ai plein d'idées.
00:20:48 Ou alors le plan Croque-Monsieur ?
00:20:50 Quoi ? Ouais, ça se voit que j'ai la dalle.
00:20:53 Ouais, bon, allez, à part sur un plan culinaire, est-ce qu'il y en aurait un de vous deux qui aurait une idée ?
00:20:58 Oui, si on créait le plan banlieue blanche.
00:21:00 Ah, un blanche comme l'héroïne.
00:21:02 Vous pratiquez l'art de la métonymie, Gérald.
00:21:05 Oui, et on vire tous les étrangers de nos banlieues, on met que des Français de souche.
00:21:08 Ouais, c'est quoi le rapport avec la drogue ?
00:21:10 Ah, il faut un rapport avec la drogue ?
00:21:12 Oui, et je crois qu'il faut éliminer la drogue de nos sociétés illico-presto.
00:21:17 Il faut créer un plan guerrier.
00:21:19 Il faut qu'on sente qu'on a de grosses...
00:21:21 (Bip)
00:21:22 Oh, mais pas du tout, c'est quoi ce bip ?
00:21:25 J'allais dire de grosses responsabilités.
00:21:27 Il faut qu'on sente qu'on part en guerre contre la drogue.
00:21:30 Et si on créait le plan voyage au bout de l'enfer ?
00:21:33 Pas mal.
00:21:34 Ou mieux, le plan apocalypse now.
00:21:37 Ouais !
00:21:38 (Bip)
00:21:39 (Bip)
00:21:40 (Bip)
00:21:41 (Bip)
00:21:42 Ou alors le plan la grande va-dre.
00:21:45 (Rires)
00:21:47 One, two, three.
00:21:48 J'ai vu, c'est quoi ?
00:21:49 (Rires)
00:21:50 Petit fantôme.
00:21:51 Petit fantôme.
00:21:52 (Rires)
00:21:53 Bon.
00:21:54 Bon, allez, on va dire banco pour le plan apocalypse now.
00:21:56 Voilà, on va dire ça.
00:21:57 Seulement maintenant, il nous faut un homme pour incarner ce plan.
00:22:00 Vous pourrez le faire selon vous.
00:22:01 Ça me paraît évident, je vais le faire.
00:22:03 Avec ton physique d'humoriste de France Inter.
00:22:05 (Rires)
00:22:06 Bah oui.
00:22:07 (Rires)
00:22:10 Trop là.
00:22:11 Non, ce qu'il nous faut, c'est un homme puissant, un homme viril, un homme qui fait de la boxe,
00:22:15 un homme qui a de grosses...
00:22:17 (Bip)
00:22:18 J'allais dire de grosses capacités à mettre KO la drogue.
00:22:22 Bah là, on a l'impression que vous parlez quand même pas mal de vous, monsieur le président.
00:22:26 Écoutez, c'est vous qui me le proposez.
00:22:28 Et je dis banco.
00:22:30 Habemus Vendam.
00:22:32 (Rires)
00:22:33 (Applaudissements)
00:22:34 Merci, Juliette Arnault et sa petite troupe.
00:22:38 Merci également à Camille Lannier à la vidéo, ainsi qu'à Cédric Dupré et Julien Mizenne aux lumières.
00:22:44 Bon, il est encore trop tôt pour aller au lit.
00:22:47 Parce qu'il est 19h30.
00:22:48 18h33.
00:22:49 (Rires)
00:22:50 Mais vous avez bu Charline dite-le maintenant.
00:22:52 Je vous ai fait peur.
00:22:53 Non, alors vous savez quoi ? J'ai une horloge en face de moi.
00:22:56 Je l'explique aux auditeuristes.
00:22:57 Et j'ai une espèce de bite d'amarrage avec un rouge au-dessus pour m'indiquer qu'on est à l'antenne.
00:23:03 Mais ce serait donc toujours la faute d'une bite.
00:23:05 Voilà.
00:23:06 Qui est en face de l'horloge.
00:23:07 Et donc, il y a un chiffre que je ne vois pas.
00:23:08 Attendez, Juliette va déplacer la bite.
00:23:09 Juliette, est-ce que vous pouvez déplacer la bite ou l'horloge ?
00:23:14 C'est de l'artisanat, c'est de la radio, les amis.
00:23:17 Donc, où vous voulez.
00:23:18 Pendant ce temps, je disais, il est encore trop tôt pour aller au lit.
00:23:21 18h34.
00:23:22 Merci Juliette.
00:23:23 Et pourtant, c'est l'heure de réclamer une histoire de l'oncle Joub.
00:23:27 Une histoire de la musique à connotation politique.
00:23:29 Et ce soir, à partir de ce tube.
00:23:31 (Musique)
00:23:39 Waouh ! Dites donc !
00:23:41 Si je m'abuse de ma bus, c'est Gossip.
00:23:44 Vous ne vous amusez pas.
00:23:45 Je n'ai pas bu.
00:23:46 Vous êtes très forte.
00:23:47 Elle est bizarre cette émission.
00:23:50 Elle est super.
00:23:51 Alors, salut Charline.
00:23:52 On est en 2005.
00:23:53 On sera à l'antenne.
00:23:54 Hein ? Ouais, et on est quand même en 2005.
00:23:57 Et il y a le trio de choc Gossip qui existe depuis un bon moment.
00:24:01 Et Bess Ditto est déjà une porte-parole et gérie du mouvement queer.
00:24:05 Une enfance catastrophique la pousse à se réfugier dans la musique.
00:24:08 Elle va en faire son amie privilégiée.
00:24:10 Dès qu'elle le veut, elle fuit le giron familial, s'installe dans la ville d'Olympia
00:24:14 où le mouvement des Riot Girls est en plein effervescence.
00:24:17 Je vous en ai déjà causé.
00:24:18 Et c'est là qu'elle va former Gossip.
00:24:20 Et Bess Ditto ne va pas commencer par être prophète dans son pays.
00:24:23 C'est une grande gueule.
00:24:24 Elle revendique son homosexualité.
00:24:26 Son obésité est dite et je vais lui voler pour l'éternité.
00:24:29 Elle dit "Ce que vous pensez de moi, ne me regarde pas".
00:24:33 Voilà.
00:24:34 C'est l'Angleterre qui va permettre que son discours prête une toute autre écho en fait.
00:24:39 Et dans leur troisième album, il y a cette chanson "Standing in the Way of Control"
00:24:43 au milieu des années 2000, souvenez-vous.
00:24:45 Vous avez ça comme ailleurs, le mariage pour tous, ben ça va pas de soi.
00:24:49 Vous vous souvenez du bordel en France ?
00:24:50 Et ben là-bas c'était pareil.
00:24:52 2004, il y a un affrontement politique mené par Bush et les conservateurs
00:24:56 pour bloquer tout mariage entre personnes du même sexe.
00:25:00 Et c'est de ce combat dont parle cette chanson, elle dit
00:25:03 "Je fais ça pour toi parce que c'est plus facile de perdre".
00:25:07 Et il y a surtout cette phrase qui vaut pour bien des libertés individuelles ou collectives
00:25:12 "En faisant obstacle au contrôle, nous vivons nos vies".
00:25:16 Allez, envoie François !
00:25:18 [Musique]
00:25:42 [Musique]
00:26:01 [Musique]
00:26:30 [Musique]
00:26:38 [Musique]
00:27:07 [Musique]
00:27:22 "Standing in the Way of Control"
00:27:24 C'est parfait !
00:27:25 Gossip ! Merci Djoubaka pour ce choix.
00:27:28 Et hop, un titre en plus dans la playlist politique de l'oncle Djoub !
00:27:31 Comme vous le voulez bien.
00:27:32 Tous les dimanches soirs, les grands dimanches soirs de France Inter.
00:27:36 Place à la nouveauté, à la jeunesse.
00:27:39 Vous voyez, elle a 34 ans, donc elle est déjà plus jeune que la plupart d'entre nous ici, non ?
00:27:43 Dis donc, oh !
00:27:44 Pas moins !
00:27:45 Non ?
00:27:46 Maô, quel âge t'as toi ?
00:27:48 29 mais je dis 28, sinon je suis sexée.
00:27:50 Ah voilà, c'est ça, c'est plus jeune.
00:27:52 Place au stand-up aussi à la radio.
00:27:54 Elle vient du 9-1 des Ulysses.
00:27:56 On l'accueille sur scène et entre vos oreilles, voici Flora Amara !
00:28:01 Flora, on va t'aider à calibrer ta prestation.
00:28:06 Si nécessaire, au bout de 3 minutes, tu entendras ceci.
00:28:09 Ding-ding-ding !
00:28:10 Et le micro et l'antenne de France Inter est à toi, chère Flora Amara.
00:28:14 Bonsoir France Inter, je suis très heureuse d'être là.
00:28:17 Après, je ne vous cache pas que je suis très stressée.
00:28:19 Après, il faut savoir que dans la vie, je suis une angoissée premium, OK ?
00:28:22 Pour vous dire à quel point je suis une angoissée plus plus, toute la semaine dernière,
00:28:25 j'ai fait des crises d'angoisse, de peur.
00:28:27 Que mon fils, il n'arrive pas à s'intégrer à la crèche.
00:28:30 J'espère qu'il va bien manger, j'espère qu'il va se faire des copains.
00:28:32 C'est sûr que je vais lui créer un traumatisme d'abandon à ce gosse.
00:28:34 J'ai carrément intégré un groupe Facebook de parents.
00:28:37 Premier jour de crèche !
00:28:39 Vous avez vu comment je vais loin dans mon délire ?
00:28:41 J'ai même pas de fils !
00:28:43 Tout me stresse, tout me stresse.
00:28:47 Là, la dernière info qui m'a stressée, Jordan Bardella,
00:28:50 4e personnalité politique préférée des Français.
00:28:52 Mais vous vous rendez compte ?
00:28:54 Ça veut dire qu'il y a moyen qu'un jour en France, on ait un président qui s'appelle Jordan !
00:28:58 Moi, je l'imagine rivaliser en roues arrière, claquettes chaussettes, coupe mulette.
00:29:02 Premier ministre Kevin, mise à la culture Kimberley.
00:29:06 On nous bassine avec l'islamisation des prénoms,
00:29:09 on ne nous parle jamais de la beaufication des prénoms.
00:29:11 Moi, je veux un enquête exclusive dédiée à eux.
00:29:14 Brandon, Dinal, Kelly, qui sont ces gens ?
00:29:18 Nous avons enquêté sur leur gourou.
00:29:20 Un dénommé Cyril Hanouna.
00:29:23 Je veux ça.
00:29:25 Et là où je vois où le Rennes est complètement à l'ouest,
00:29:27 c'est quand ils te disent "les Français, ils en ont marre, ils n'en peuvent plus,
00:29:31 ils ne peuvent plus rentrer dans certains quartiers sensibles de France".
00:29:34 Et moi, je me demande mais quel Français se lève un dimanche matin
00:29:40 et se dit "putain, je suis dégoûté, ce week-end, je voulais tellement faire la cité des 4000".
00:29:45 Les gars, je viens d'une cité, le but du jeu, c'est pas d'y rentrer, c'est d'en sortir au plus vite.
00:29:50 (Applaudissements)
00:29:55 Non, trop stressé.
00:29:57 L'autre info qui m'a stressée cette semaine, 14% des plaintes pour agression sexuelle
00:30:01 et 6% des plaintes pour viol aboutissent à une contonnation judiciaire.
00:30:04 Quand je vois ces chiffres, je me dis "mais putain, même la patrouille, elle aurait de meilleurs résultats".
00:30:08 (Rires)
00:30:11 2024, on a encore des milliers et des milliers de victimes qui voient leurs agresseurs impunis.
00:30:16 Ils mènent leur vie, ils vont à Franprix, ils achètent leur petit café, tout.
00:30:20 Ils vont à La Balle des fois et même des fois, ils font des blagues dans des comédie-clubs.
00:30:23 Et face à ça, on a une classe politique qui est là "Oh, Jah-Jah, y'a pas moyen, Jah-Jah, non, oh, catcha my baby, tu d'être ça".
00:30:33 Le sens des priorités, quoi, vraiment.
00:30:36 Moi, je me dis "quand est-ce que nos poulets vont arrêter les porcs ?" Vraiment, je me demande.
00:30:43 (Rires)
00:30:44 Pour ceux qui ne savent pas, les poulets, c'est le surnom qu'on donne à la police, d'accord ?
00:30:52 Et au-dessus de la police, la police des polices, l'IGPN, eux, leur surnom, c'est les boeufs carottes, ok ?
00:30:56 Et au-dessus de tout ça, la police de la police, le ministre de l'Intérieur, lui, son surnom, c'est le cochon.
00:31:01 Voilà.
00:31:02 Et je veux bien qu'on vive dans un monde de plus en plus vegan, mais il serait peut-être temps d'arrêter de protéger tout ce beau monde.
00:31:09 Voilà, merci beaucoup de m'avoir écouté, France Inter.
00:31:11 (Applaudissements)
00:31:12 Laura Amara, que vous pouvez retrouver au Point Virgule à Paris.
00:31:17 Son spectacle "Assieds-toi, faut que je te parle".
00:31:21 Justement, asseyez-vous avec nous, Flora Amara.
00:31:24 Et on peut retrouver toutes les dates sur votre compte Instagram, Flora_Amara1.
00:31:29 Tout à fait.
00:31:30 Et voilà. J'en profite pour embrasser les Kevin, les Brandon, les Jordan.
00:31:33 On les adore !
00:31:34 Évidemment ! Parce que déjà, ils nous écoutent et en plus, il y en a qui bossent avec nous.
00:31:38 (Rires)
00:31:40 Donc, bon, me mettez pas mal !
00:31:42 Allez, restez avec nous et vous participerez à la grande convention citoyenne, qui est vraiment le moment que tout le monde attend,
00:31:48 généralement sur cette antenne toute la semaine.
00:31:50 Dans la France entière, vous voulez dire ?
00:31:52 Bien sûr !
00:31:53 Et là, il est 18h42, sur France Inter. Parce que voilà.
00:31:56 Parce que maintenant, je vois l'horloge qui est en face de moi.
00:31:59 Et je peux vous dire que c'est la bonne heure pour passer de l'humour à la culture.
00:32:03 Parce que culture, humour, humour, culture, on alterne le dimanche soir.
00:32:06 Place ici à la littérature et à une sortie littéraire.
00:32:09 Isabelle Sorente, vous avez jeté votre dévolu sur un livre fraîchement paru.
00:32:14 Oui, c'est le dernier livre d'Élise Thierbaud. Ça s'appelle "Ceci est mon temps".
00:32:18 Il est consacré à la ménopause et à l'andropause, mais surtout à la folie qui s'empare des humains quand la jeunesse fait la malle.
00:32:26 Comme Ovidie ou Starhawk, Élise Thierbaud fait partie de ces autrices qui creusent, livre après livre, le lien entre intime et politique.
00:32:34 Elle entremêle donc dans "Ceci est mon temps" souvenirs personnels, réflexions féministes et enquêtes littéraires.
00:32:40 On apprend ainsi que le mot "ménopause", du grec "ménes", "menstruation" et "posie", "arrêt",
00:32:44 a été inventé au XIXe siècle par le médecin français Charles-Paul-Louis de Gardanne, ainsi qu'a acquis une pathologie.
00:32:51 On apprend que ce mot n'existe pas dans la langue japonaise, qui parle de vieillissement progressif pour les deux genres.
00:32:58 Que la ménopause se dit "changement d'année" en allemand et "changement d'énergie" en chinois.
00:33:02 Dans de très belles pages du livre, on apprend que les mots comptent pour parler du corps, ce que disent les mères comptent, ce que disent les médecins aussi.
00:33:09 Chaque femme en vie aujourd'hui a la possibilité de rester féminine pour toujours.
00:33:15 Écrit en 1966 le gynécologue américain Robert Wilson dans son best-seller intitulé "Feminine Forever",
00:33:22 où il vante les traitements hormonaux de substitution comparant les femmes ménopausées à des castrats,
00:33:27 racontant avec un humour incisif qu'un patron de la mafia lui a demandé de réparer son épouse vieillissante avant qu'il ne la tue de ses propres mains.
00:33:35 Mais le propos d'Elisthierbeau n'est pas de critiquer les traitements hormonaux, ni celle et ceux qui y ont recours.
00:33:41 C'est la complécité humaine qui fascine cette autrice, celle du corps et surtout celle de l'esprit.
00:33:45 Ce que questionne son essai, c'est cette crise d'amok qui saisit l'être humain, qui nous étreint lorsque nous nous voyons perdre la fougue de la jeunesse,
00:33:52 l'être humain et tout particulièrement le mal de l'espèce.
00:33:56 Y compris et surtout celui qui se targue d'être le plus rationnel de tous, l'homme occidental du 19e puis du 20e siècle.
00:34:04 Autant vous prévenir, les pages consacrées à l'Andropause sont dignes d'un roman de science-fiction.
00:34:09 On y apprend que le grand neurologue français Charles Bransécart s'injecta des extraits de testicules de chien pour retrouver sa virilité déclinante,
00:34:17 tandis que la Tour Eiffel affichait son ordre d'orgueilleuse érection pour l'exposition universelle.
00:34:23 Mais c'est le docteur Voronov, un chirurgien français d'origine russe, qui eut l'idée dans les années 1920 de greffer dans le scrotum de riches hommes vieillissants
00:34:31 des extraits de testicules d'animaux, en l'occurrence des singes, pour leur faire retrouver l'homé-nationalité parmi sa clientèle,
00:34:40 le journaliste d'extrême droite Charles Maurras.
00:34:43 Élise Thiego cite un extrait de sa lettre enthousiaste et galvanisée après la greffe.
00:34:48 "Ça marche", voilà ce qu'il dit en résumé. "Ça marche", alors que scientifiquement, ça ne devrait pas vraiment marcher à cause des grands problèmes de rejet.
00:34:57 Ces hommes rationnels n'auraient sans doute jamais reconnu qu'ils s'adonnaient en réalité à d'anciennes pratiques magiques
00:35:03 consistant à incorporer les organes d'un ennemi ou d'un totem.
00:35:07 Mais plusieurs recherches suggèrent aujourd'hui que ce sont ces greffes d'animals, sur ces hommes rationnels,
00:35:13 qui ne voulaient pas vieillir, qui contribuèrent à introduire le virus du VIH dont les singes d'Afrique étaient déjà porteurs.
00:35:20 Eh oui, telle est la sorcellerie du patriarcat, dissimulée sous des arguments logiques, des peurs archaïques, au lieu de les regarder en face.
00:35:28 Alors, de quoi avons-nous si peur ? De vivre pour autre chose que pour la reproduction de l'espèce,
00:35:34 écrit Élise Thiego dans la dernière partie de son livre consacré au rôle biologique et spirituel de la Ménopause et de l'Andropause.
00:35:41 Je ne vous en dis pas plus, il faut le lire, c'est vertigineux, ça s'appelle "Ceci est mon temps" et c'est publié aux éditions du Diable Vauvert.
00:35:50 Merci Isabelle Sorente, passionnant.
00:35:54 Merci ma chère Isabelle.
00:35:58 Tout va bien ? Tout va bien ? Toujours bien ? Je vérifie que tout le monde va bien.
00:36:01 Vous arrivez à lire l'heure, Charline ?
00:36:03 Oui, il est 18h47 sur France 2.
00:36:05 Super, il y a des progrès.
00:36:06 Et c'est l'heure d'un retour, un retour attendu.
00:36:09 Vous étiez venu nous voir comme invité en début de saison, comme réalisateur d'un long-métrage, "Sous d'un seul".
00:36:17 Et quand vous êtes là, on a envie de se dire "enfin seul".
00:36:20 Mais vous allez devoir faire plus court.
00:36:22 Ça c'est la contrepartie.
00:36:25 Voici, chers auditeuristes, le retour, en tant que chroniqueur, de Thomas Bidegain.
00:36:31 Eh oui, eh oui, voilà.
00:36:37 C'est à moi, c'est déjà à moi.
00:36:39 J'ai un peu perdu l'habitude, mais les plus âgés s'en souviennent.
00:36:44 Je viens de temps en temps à ce micro pour parler de storytelling,
00:36:49 de ces histoires dont aiment à nous bercer les grands de ce monde,
00:36:53 poètes, charmeurs ou milliardaires.
00:36:56 Et les milliardaires, justement, tous les ans, le magazine Forbes va les chercher un à un, partout dans le monde.
00:37:03 Un peu comme nous quand on cherche de la monnaie sur le meuble de l'entrée avant d'aller à la boulangerie.
00:37:08 Enfin voilà, sauf que eux, chaque fois, ils en trouvent plus.
00:37:11 Donc là, leur classement est tombé hier, ils en ont trouvé 2780 des milliardaires.
00:37:17 Ça fait pas mal de croissants.
00:37:19 Alors, cette année, Cocorico, comme disent les cons,
00:37:24 eh bien Cocorico, on a 10 milliardaires français en plus.
00:37:29 Alors, ça fait 53 au total.
00:37:31 54 si on compte Alex Vizorek, mais lui il est belge, il paraît.
00:37:37 Bon, les anglais en ont 55 des milliardaires, mais tous ensemble, ils sont trois fois moins riches que les nôtres.
00:37:43 Les allemands, ils en ont 133, mais même à 133, ils sont pas plus riches que les nôtres.
00:37:48 Et donc voilà, en foot, je sais pas, mais en milliardaires, on est meilleur que les allemands et les anglais.
00:37:55 C'est dommage que ça soit pas un truc au JO.
00:37:58 Ça pourrait.
00:38:00 Alors, quel rapport avec le storytelling, me demandent ceux qui suivent encore.
00:38:04 Eh bien, c'est que l'histoire que l'on aime à nous raconter, c'est que les impôts en France sont les plus élevés du monde
00:38:12 et qu'on peut pas prélever plus parce que sinon c'est la catastrophe, c'est la mutinerie, c'est le bounty, c'est le "je me casse aux States".
00:38:19 Et donc voilà.
00:38:21 Alors, dans un film, quand quelqu'un dit "c'est pas possible", en général, il est détrompé dans les trois minutes.
00:38:27 C'est la règle. C'est pas possible. Y'a pas de requin à Midi-Island.
00:38:31 Et là, c'est pas possible. Fabrice Luchini va pas embrasser Anaïs Demoustier.
00:38:38 Et là, c'est comme ça.
00:38:41 Les récits ne tolèrent pas l'impossible et les prophéties sont faites pour être déjouées.
00:38:47 Et justement, en plus ici, c'est qui notre prophète ?
00:38:50 Eh bien, c'est l'homme le plus pauvre du monde.
00:38:53 Et oui, c'est Bruno Le Maire avec son trou de 50 milliards.
00:38:57 Et voilà, cette passion pour les trous qui unifie...
00:39:01 [Rires et applaudissements]
00:39:08 Donc voilà, cette passion pour les trous qui unifie le mystère de son action ministérielle et celui de son oeuvre littéraire.
00:39:16 Voilà. Bon, c'est pas possible d'augmenter les impôts, on vous l'a dit.
00:39:19 Donc, on est bien obligé de prendre aux pauvres pour redistribuer un peu aux riches.
00:39:24 Eh bien, ou d'essayer, comme à l'étage du dessus, de nous faire croire que les responsables du chômage, ce sont les chômeurs.
00:39:30 Et puis, pendant ce temps, les milliardaires, eux, font leur miel comme de bonnes petites abeilles consciencieuses.
00:39:36 Et c'est pour ça qu'on dit qu'Emmanuel Macron est le président des ruches.
00:39:40 [Rires et applaudissements]
00:39:42 Voilà. Ouais, ouais, ça c'est du retour. J'ai eu deux ans pour la faire.
00:39:47 Eh bien, voilà. Le seul type de récit où les prophéties ne sont pas déjouées, ce sont les tragédies.
00:39:55 Et, je veux vous dire, c'est bien tragique de vivre dans un pays où le gouvernement ne se soucie pas de justice sociale.
00:40:03 [Applaudissements]
00:40:05 Thomas, bienvenue. Merci, mon cher Thomas.
00:40:09 Et tiens, la série "La Machine", la série "Machine", c'est "Machine" que vous avez écrite.
00:40:15 Elle sera diffusée dès ce jeudi sur Arte.
00:40:18 Tout à fait. C'est une série qui parle de la réappropriation de l'outil de production par le prolétariat et de Kung-Fu.
00:40:24 [Rires]
00:40:25 Voilà. Jeudi, Arte, "Machine".
00:40:27 C'est le meilleur cocktail au monde.
00:40:30 Mais oui.
00:40:31 Charline, je vous sens lointaine. Où est-ce que vous êtes partie ?
00:40:34 Eh bien, je suis derrière ma tribune installée. Je vous vois, Juliette, je vous vois.
00:40:40 Je suis dans ma tribune installée au perchoir du studio 104.
00:40:43 Et d'ici, mon regard embrasse les 800 personnes présentes.
00:40:48 Moi, tu me donnes une tribune, je ne me sens plus du tout.
00:40:51 Voilà, on a de quoi créer, vous l'entendez, un petit moment de démocratie participative avec une assemblée citoyenne que je m'apprête à présider.
00:40:58 [Musique]
00:41:06 Et aujourd'hui, il sera question de l'accès à la nature.
00:41:08 Car depuis un an, une loi punit toute personne qui se promène dans une forêt privée.
00:41:14 135 euros d'amende.
00:41:16 Or, 75% de la forêt française est privée.
00:41:20 Trouvons des solutions pour rendre la forêt accessible à toutes et à tous.
00:41:24 La forêt, c'est le truc avec des arbres partout et là où ça sent un peu bizarre quand il fait humide et tout.
00:41:31 Oui. Attendez, il faut qu'on définisse ce qu'est une forêt avant de commencer ?
00:41:35 C'est quand même un sujet vachement technique.
00:41:37 Oui, je suis d'accord. La forêt, moi, j'en ai entendu parler un peu au lycée.
00:41:42 Mais sinon, je n'ai aucune notion. Il n'y a pas des animaux qui vivent dedans ?
00:41:47 Non, non, ça c'est une ferme.
00:41:49 Je crois qu'ils sont au salon de l'agriculture.
00:41:51 C'est quoi ce numéro que vous me jouez ? Vous êtes qui vous ?
00:41:54 On est des parisiens.
00:41:56 Ah, voilà. C'est ça.
00:41:58 Est-ce que vous pensez que les propriétaires vont trop loin en installant des clôtures dans la forêt ?
00:42:04 Oui, les forêts ce sont des biens communs. Il faut les reprendre aux riches propriétaires pour que tous puissent y accéder.
00:42:09 Ok. Donc, Robin Desbois est parmi nous. Merci. Tout le monde veut savoir.
00:42:13 Il y a des propriétaires d'un bout de forêt dans cette assemblée peut-être ?
00:42:16 Ben oui, moi. Alors moi, je suis propriétaire d'un domaine.
00:42:19 Et j'en ai assez de voir des gueugles qui s'habillent en polaire décathlon là.
00:42:23 Ça le gâche le paysage, madame.
00:42:26 Oui, mais ça me paraît maigre comme argumentation.
00:42:28 Oui, ben pas du tout.
00:42:30 Et vous, par exemple, si vous trouvez un coin à champignons, vous avez envie de le partager ?
00:42:35 Non.
00:42:37 Ben voilà. Moi, mon coin à champignons, il fait 27 hectares.
00:42:41 Ok. Donc chez vous, les promeneurs doivent rester sur les sentiers autorisés.
00:42:45 Mais peut-être que tout le monde ne va pas vouloir respecter cette consigne.
00:42:48 Attention, attention. C'est très important de respecter la propriété privée.
00:42:51 Vous imaginez si les randonneurs commencent à vouloir se balader en forêt ?
00:42:54 Oui, je vois. C'est assez naturel.
00:42:56 Et vous imaginez le préjudice subi pour les sous-bois agressés par les semelles de chaussures ?
00:43:00 Oh, pas de temps.
00:43:03 Non, mais sans déconner, je suis le seul à voir le danger si les gens continuent à marcher au milieu des forêts immenses où ça ne dérange personne ?
00:43:09 Non, non, il y en a moins aussi.
00:43:10 Ah, quand même.
00:43:12 Et s'ils ont une polaire décathlon en plus, je suis d'accord.
00:43:16 Oui, vous êtes d'accord, mais vous êtes deux seulement.
00:43:19 Sinon, on fait payer l'entrée dans la forêt ?
00:43:22 Oui, mais ça, ça existe déjà. Ça s'appelle un Center Park.
00:43:25 Non, non, pas forcément.
00:43:27 Moi, je connais quelqu'un, c'est pas moi, c'est un ami, mais lui, il va se promener deux fois par semaine en forêt et ça lui coûte une blinde.
00:43:35 Ah bon ? Mais il va se promener où, votre ami ?
00:43:37 Au bois de Boulogne.
00:43:40 Le mardi et le jeudi, après 23h.
00:43:43 On ne parle pas de randonnée.
00:43:45 Oui, mais bon, il est crevé quand même.
00:43:48 Mais c'est votre ami, quoi.
00:43:49 Alors, on va faire un pas de côté sur l'accès au domaine public ou autre.
00:43:53 À l'accès, quoi.
00:43:55 Avec Maho Drama !
00:43:57 Merci, merci beaucoup, Charline.
00:44:01 Merci, je suis très, très heureuse d'être là.
00:44:05 Je ne sais pas si certains et certaines ont suivi, mais j'ai eu une semaine un petit peu stressante.
00:44:09 Après, peut-être que je l'ai cherché.
00:44:11 Je m'appelle Maho Drama, on n'entend jamais Carole Bouquet se plaindre des fleuristes.
00:44:14 Ou encore Christian Clavier insulter des pianos.
00:44:17 Ah, lol.
00:44:18 J'ai eu une semaine stressante.
00:44:20 J'ai donc eu envie de m'évader.
00:44:22 Mon meilleur ami m'a dit « si tu veux, on peut aller faire du camping sauvage ».
00:44:25 Moi, j'aime bien Koh Lanta, les toilettes sèches de Willow Green et Manu Chao.
00:44:28 Donc j'ai dit « d'accord ».
00:44:30 Et puis voilà.
00:44:31 Et c'est là que je découvre que depuis février 2023,
00:44:33 le fait de se promener dans un espace naturel privé est passible d'une amende de 135 euros.
00:44:38 Donc, il y a des députés écolos qui ont proposé une loi pour y remédier.
00:44:42 Mais les députés de la majorité ont fait « non, non, non ».
00:44:44 Enfin, ils ne parlent pas exactement comme ça.
00:44:46 Mais c'est un mot genre « non, non, non ».
00:44:47 Je ne sais pas comment ils parlent.
00:44:48 Ils se disent « non, non, on trouve que ça oppose chasseurs et promeneurs.
00:44:51 Nous, on propose plutôt une cohabitation respectueuse entre chasseurs et promeneurs ».
00:44:56 Voilà.
00:44:57 Je trouve ça juste déjà drôle.
00:44:59 Vraiment, j'imagine des gars qui essaient d'expliquer à une gazelle
00:45:02 « là où vous voyez un lion, essayez de voir un ami ».
00:45:05 C'est un verbe à tume qui est mignon mais un petit peu absurde.
00:45:08 Je ne sais pas, aussi absurde que…
00:45:10 Je ne sais pas, imaginons une ministre à l'égalité homme-femme
00:45:12 qui condamnerait publiquement une humoriste féministe
00:45:14 sur la base de fake news instrumentalisée par l'extrême droite.
00:45:16 Je ne dis pas que ça arriverait, je dis juste imagine.
00:45:18 Il se trouve qu'en plus, on l'a dit, en France, 75% des forêts sont privées.
00:45:29 Donc ça veut dire que dans trois quarts des cas,
00:45:31 vous ne faites pas des randonnées, vous faites des violations de domicile.
00:45:34 Bande de petits rebelles, c'est qui les rockeurs ?
00:45:36 Ce n'est pas vous, mais c'est des gens.
00:45:38 Bref, j'aimerais qu'au-delà du chiffre, on revienne sur un fait.
00:45:42 C'est qu'aujourd'hui, en 2024, en République française,
00:45:46 il y a des gens qui possèdent une forêt.
00:45:48 Pas un jardin, pas un balcon, pas un champ, pas un domaine, une forêt.
00:45:53 Il y a même des sites spécialisés pour ça, par exemple sur forêt-investissement.com.
00:45:58 Tu peux acheter un bois de 23 hectares dans le Gers,
00:46:00 avec petite hutte de chasse pour 450 000 euros.
00:46:03 J'ai un pote qui m'en a parlé, j'étais là, genre c'est cool Stéphane,
00:46:06 mais tu sais, à la base, t'es consultant, pas shérif de Nottingham.
00:46:10 D'ailleurs, en parlant d'Angleterre, là-bas, il y a un truc qui s'appelle
00:46:13 « The right to roam », littéralement, le droit à vagabonder.
00:46:17 Et c'est inscrit dans leur loi depuis 20 ans.
00:46:19 On peut même, si on a envie, se promener dans la petite campagne du Premier ministre,
00:46:23 dans sa résidence privée.
00:46:25 Alors c'est super, après moi j'en demande pas tant,
00:46:27 je pense que croiser Macron en moule-bite au fort de Brigançon,
00:46:30 ça arrête de te donner envie de réarmer démographiquement la France.
00:46:34 En Allemagne, carrément, carrément, les propriétaires de forêts,
00:46:39 ils ont l'obligation de les laver au cas où des gens ont envie de se promener.
00:46:43 Et ça m'angoisse un peu, pourtant j'ai pas de forêt,
00:46:45 mais moi je sais pas du tout laver, je me dis « comment tu laves une forêt ? »
00:46:48 Non mais tu peux pas mettre les fougères sous le tapis ?
00:46:51 Alors j'ai dit à mon pote « bon ben c'est pas grave, restons chez nous,
00:46:55 on s'évadera autrement à la maison, sous une prie de paillettes, de câlins et d'amour,
00:46:59 les seules armes qui vaillent. »
00:47:01 Parce que moi, là, tout de suite, je n'ai pas 135 euros à claquer
00:47:03 dans une amende pour stationnement gênant sous p'tit yol.
00:47:06 Les avocats ça coûte cher et c'est pas tous les jours que 3 députés RN portent plainte contre toi.
00:47:11 Après bon, pour Guillaume Meurice ça s'appelle un mardi.
00:47:14 Moi, j'ai découvert qu'apparemment j'étais connue et que je pouvais devenir
00:47:22 Egeri Sinouz, qui le crut, pas moi.
00:47:24 En tout cas, qu'il s'agisse d'extrême droite ou de chasseurs,
00:47:26 je fais mien les mots de Cupidon.
00:47:28 Reçois ma flèche, c'est que du love, bébé.
00:47:30 Après c'est peut-être Kinvée qui l'a dit, ou moi, mais merci beaucoup.
00:47:34 - Wow, drama ! Plein de câlins sur toi, Mao.
00:47:38 Vous jouez votre spectacle à l'Européen à partir du mois de septembre
00:47:43 et la billetterie est ouverte.
00:47:45 Alors, en effet, une proposition de loi est actuellement étudiée
00:47:48 pour dépénaliser l'accès à la nature.
00:47:51 - Moi, je suis pour le péniser l'accès à la nature.
00:47:54 - Oulala, c'est-à-dire que vous êtes contre envoyer les immigrés dans la nature ?
00:47:57 - Ouais, voilà, ouais. La balade en forêt, on la réserve aux Français, deux souches.
00:48:02 - Deux souches ? - Ouais, jamais.
00:48:05 - Je suis un génie !
00:48:07 - Je repose la question centrale, alors comment garantir un libre accès à la nature
00:48:12 pour tous les citoyens ?
00:48:13 - Il faut que les gens aient leur propre forêt s'ils veulent se balader dedans.
00:48:16 Parce que les assistés forestiers, ça suffit.
00:48:18 - Mais comment on fait pour avoir une forêt à soi et que tout le monde en profite ?
00:48:22 - C'est simple, il faut faire comme Macron a dit.
00:48:25 Chaque jeune de 6e va planter un arbre.
00:48:29 Ensuite, en 5e, il plante deux arbres.
00:48:33 Puis en 4e, il plante trois arbres.
00:48:36 En 3e, il plante... Non, quatre.
00:48:40 - Trois. - Attendez, je me suis trompé, je recommence.
00:48:42 Donc en 6e...
00:48:44 - Non, stop, c'est bon, attendez, parce que là, on approche du journal quand même.
00:48:48 Mais oui, parce que, bah oui, ça sort à la fin du débat, cette histoire.
00:48:52 Voici la proposition de loi que nous voterons après 19h,
00:48:55 afin de contourner l'interdiction de se balader en forêt privée sans piétiner pour autant le domaine des riches propriétaires.
00:49:01 On votera pour ou contre mettre des patins pour marcher dans la nature.
00:49:06 Voilà, vous l'entendez, c'est la suspension de séance.
00:49:09 On va reprendre à l'issue du journal d'information de 19h.
00:49:13 Merci Isabelle Souquet pour ces informations.
00:49:17 En effet, nous sommes toujours en direct du studio 104, de la maison de la radio et de la musique.
00:49:25 Je cherchais de quoi c'était la maison, dites donc.
00:49:28 Voilà, c'est la radio et la musique, c'est ça, ça me revient.
00:49:32 Alors, nous allons voter la proposition de loi qu'on a débattue avant 19h,
00:49:38 et ça je m'en souviens aussi, donc ça c'est une bonne nouvelle,
00:49:41 afin de contourner l'interdiction de se balader en forêt privée
00:49:45 sans pour autant piétiner le domaine des riches propriétaires.
00:49:48 On va voter pour ou contre mettre des patins pour faire de la rando en nature.
00:49:54 Alors, par applaudissements, qui est pour ?
00:49:58 (Applaudissements)
00:50:03 Ah bon, par applaudissements, qui est contre ?
00:50:06 Ah oui, je me disais aussi, c'est un peu compliqué quoi.
00:50:10 Cette proposition est rejetée !
00:50:13 (Applaudissements)
00:50:16 Et le grand dimanche soir, c'est jusqu'à 20h avec Juliette Arnaud,
00:50:21 Guillaume Meurice, Emeric Lomprey, Isabelle Sorante,
00:50:26 Thomas Bidegain, Djoubaka, Mao Drama et Guiedré.
00:50:33 On retrouvera Albin Delassimone pour une reprise d'un tube en live.
00:50:39 Et voici notre invitée, la comédienne et metteuse en scène, Léna Bréban.
00:50:45 (Applaudissements)
00:50:53 Bonsoir Léna Bréban.
00:50:54 Bonsoir.
00:50:55 C'est la metteuse en scène que nous recevons aujourd'hui
00:50:58 pour un spectacle intitulé Musical Colette
00:51:01 qui se joue au théâtre Tristan Bernard à Paris jusqu'au 27 avril
00:51:06 où Cléo Seigna est seule en scène pour incarner et raconter la vie de Colette.
00:51:12 Juliette, donc Colette c'est la passion.
00:51:15 Juliette est allée voir le spectacle et elle est tombée en amour.
00:51:19 Elle nous en a parlé en long, en large, en travers.
00:51:22 C'est vrai, c'est vrai.
00:51:23 C'est toute une vie de Colette qui a eu une vie longue.
00:51:26 Elle est morte à plus de 80 ans et elle a eu une vie protéiforme.
00:51:29 Le spectacle commence avec les images de ses obsèques nationales.
00:51:33 Elle a bénéficié en 1954.
00:51:36 On entend surtout sa voix, la comédienne Cléo Seigna,
00:51:40 qui persifle par-dessus en disant "les fleurs sont moches",
00:51:45 "on a invité des gens que je n'aime pas", ce genre de choses.
00:51:49 Est-ce qu'il fallait tout de suite expliquer que Colette,
00:51:52 c'est d'abord une voix extrêmement insolente ?
00:51:56 Oui, voilà, c'était l'idée.
00:51:57 Surtout, il fallait expliquer tout de suite qu'on allait être dans un biopic
00:52:01 avec de l'humour et que le ton devait être donné tout de suite.
00:52:05 On est dans le music hall, donc on n'est pas dans quelque chose de pompeux.
00:52:09 On était là pour donner l'essence que nous on imaginait de Colette,
00:52:14 c'est-à-dire son caractère, son énergie et son insolence aussi, il me semble.
00:52:19 Vous dites "non".
00:52:20 C'est un projet qui a été écrit par Cléo Seigna, la comédienne qu'on voit sur scène,
00:52:24 et Alexandre Zambaud, que vous vous adaptez le texte et vous mettez en scène.
00:52:29 Comment est-ce que vous arrivez dans cette histoire et pour quelles raisons ?
00:52:33 J'ai rencontré Cléo Seigna.
00:52:36 J'ai monté un cabaret pour aller sous les balcons des Ehpad pendant le confinement.
00:52:41 J'ai embauché Cléo et elle est arrivée avec ses éventails.
00:52:44 J'ai découvert l'art du music hall et c'était complètement fascinant.
00:52:47 Elle construit ses décors, elle construit ses costumes.
00:52:50 Elle répète ses mouvements, c'est un art complètement complet.
00:52:54 Elle m'a dit "Oh là là, on est en Bourgogne, il y a Saint-Sauveur-en-Puisée juste à côté,
00:52:58 c'est la maison de Colette".
00:53:00 C'est une femme vraiment fascinante, Cléo, et ça vaut vraiment le coup de venir la voir dans ce music hall Colette.
00:53:07 Elle m'a dit "Moi j'adorerais faire quelque chose sur Colette, est-ce que tu me mettrais en scène ?"
00:53:11 Je lui ai dit "Super, mais si toi tu fais un truc sur Colette, alors on fait quelque chose sur Colette
00:53:15 et moi je fais un truc sur toi".
00:53:17 J'avais envie que ce soit un double portrait de Colette, cette femme incroyable,
00:53:21 destin incroyable et de Cléo, parce qu'elles ont beaucoup de points communs.
00:53:25 Justement des points communs il en faut pour arriver à un spectacle à une harmonie telle.
00:53:29 Ces points communs entre Colette, la comédienne qu'il incarne, et vous-même, ce seraient lesquels alors ?
00:53:37 Une recherche de liberté, je pense, une grande recherche de liberté,
00:53:41 d'avoir des dessins de ressembler à personne et d'essayer de suivre sa propre trajectoire.
00:53:48 En tout cas Cléo le dit dans le spectacle, elle dit "Moi Colette m'a donné du courage,
00:53:56 elle me donne du courage, moi Colette m'a donné du courage, Cléo me donne du courage,
00:54:00 des tas de femmes me donnent du courage.
00:54:02 J'aime bien faire des portraits des actrices avec qui je travaille,
00:54:06 c'est-à-dire que c'est un double portrait, c'est le rôle plus la personne qui est derrière,
00:54:09 parce que c'est des femmes qui me donnent du courage, ou des hommes d'ailleurs.
00:54:12 Mais là il se trouve que c'est une femme, et en plus elle est épatante.
00:54:16 Parce que dans le spectacle elle chante, elle danse, elle fait des éventails.
00:54:23 Cette actrice, Chloé Seigna, elle a des numéros d'effeuillage burlesque.
00:54:27 Et Colette, ce qu'on sait moins, on sait tous d'elle, la grande écrivaine qui a écrit notamment "Les Claudines",
00:54:36 ce qu'on sait moins c'est que quand elle s'est séparée de son premier marié,
00:54:39 elle a décidé, donc tu as mis une carrière de musicale, elle faisait de la pantomime,
00:54:43 et elle s'est retrouvée seins nus, et ça a fait un scandale pas possible.
00:54:48 Incroyable, elle embrassait sa compagne à l'époque, Missy, elle l'embrassait sur la bouche,
00:54:53 elle faisait une momie qui sortait de son sarcophage,
00:54:56 elle finissait par s'embrasser sur la bouche et elles se sont pris des tas de tomates.
00:55:01 C'était un des spectacles qui a été interdit.
00:55:03 Je trouve ça incroyable d'imaginer ça aujourd'hui.
00:55:05 Ça fait sans doute penser à d'autres choses, mais voilà, en tout cas,
00:55:09 qu'est-ce qui est scandaleux aujourd'hui et comment nous on regarde aussi ces choses-là
00:55:15 avec nos regards d'aujourd'hui, la nudité par exemple.
00:55:18 Et puis Colette étant l'écrivaine de la sensualité, c'était important.
00:55:23 Moi je l'ai ressenti comme ça, parce que j'ai vraiment eu l'impression que Léo Essénia c'était Colette,
00:55:27 donc je me disais "Ah ben je suis contente de rencontrer le corps de Colette".
00:55:30 Mais ça fait partie du truc, un écrivain c'est pas, sauf si c'est François Moriac,
00:55:36 mais sinon c'est un corps aussi.
00:55:39 Ouais, François Moriac c'est un nu, c'est moins...
00:55:41 Mais bon petit boule par contre encore.
00:55:45 Je suis contente que vous disiez ça, parce qu'effectivement,
00:55:48 qu'est-ce qui est plus sensuel que d'utiliser les mots, de transmettre des émotions,
00:55:52 de transmettre des impressions.
00:55:54 Et nous on a vraiment voulu travailler là-dessus, sur la sensualité des mots, des cordes, des lumières,
00:56:00 sur l'humour aussi, qui est très important dans mon travail à moi en tout cas.
00:56:04 Et effectivement, c'est quelqu'un qui avait beaucoup de sensualité, Colette,
00:56:08 elle adorait bien manger, elle a eu trois maris, des maîtresses,
00:56:12 c'est quelqu'un qui a profité de la vie, vraiment.
00:56:15 De ce que je sais pas, ennuyée j'ai l'impression.
00:56:17 Non, elle s'est bien amusée.
00:56:19 Musicol Colette c'est au Théâtre Tristan Bernard, jusqu'au 27 avril, c'est donc à Paris.
00:56:24 Est-ce qu'il est prévu d'aller sillonner la France ?
00:56:28 Alors complètement, il reste 9 représentations à Paris,
00:56:31 donc vraiment, venez nous voir, on joue les jeudis, vendredis et samedis.
00:56:34 Et surtout après, elle va être en tournée dans toute la France.
00:56:36 70 dates de tournée, on est hyper fière.
00:56:38 Allez, Musicol Colette dans toute la France, avec notre invitée, Léna Brébent.
00:56:45 De quoi parle-t-on dans les salons ?
00:56:48 Pour ça, il faut pouvoir les fréquenter, il faut avoir la carte, montrer pas de blanche.
00:56:53 Et de nos jours, ça s'appelle juste avoir une accréditation, un badge, un micro.
00:56:58 Reportage d'investigation comique de Guillaume Meurice.
00:57:01 Merci beaucoup, merci les amis.
00:57:05 Je vais vous parler des chômeurs, aujourd'hui,
00:57:08 ces gens qui passent leur journée à fumer des gros joints,
00:57:10 boire de la bière en écoutant de la musique,
00:57:12 des sortes de Chewbacca, mais sans fiche de paye.
00:57:14 Vous voyez, un petit peu.
00:57:16 Et il y a une nouvelle réforme de l'assurance chômage qui se construit en ce moment.
00:57:19 Je vais pas vous détailler les propositions, mais, spoiler alert,
00:57:22 les chômeurs, vous êtes des grosses merdes !
00:57:24 C'est comme Sixième Sens.
00:57:25 Bruce Willis, il est mort depuis le début.
00:57:27 Gabriel Attal, il est de droite depuis le début.
00:57:29 Il y avait des indices.
00:57:30 Le gars, s'il sort du 6ème arrondissement, il meurt.
00:57:32 C'est un indice, déjà.
00:57:34 Toujours est-il qu'il faut qu'il se bouge le cul, les chômeurs.
00:57:36 Pour les aider, je suis allé à l'énorme événement Go Entrepreneur,
00:57:41 à la Défense Arena, mon Dieu.
00:57:43 D'habitude, c'est Beyoncé.
00:57:45 Et là, c'était Catherine Vautrin.
00:57:47 Une salle, deux ambiances.
00:57:49 D'ailleurs, première question posée à ce grand événement Go Entrepreneur.
00:57:52 Quelle est la plus grande qualité de Catherine Vautrin ?
00:57:55 - C'est qui Catherine Vautrin ?
00:57:57 - Tout le monde connaît Catherine Vautrin ici, normalement.
00:58:00 C'est la ministre du Travail.
00:58:02 - Merde, ouais.
00:58:03 - Après, c'est normal, c'est l'émotion aussi.
00:58:05 On parle quand même de Catherine Vautrin.
00:58:07 La ministre du Travail.
00:58:09 Même si ministre du Travail sous Macron, c'est comme ministre des Droits de l'Homme sous Netanyahou.
00:58:12 C'est payé en cachet de figure.
00:58:14 Il faut être honnête.
00:58:15 Quelle est la clé pour retrouver du travail ?
00:58:20 J'ai été voir l'atelier du pitch.
00:58:22 Bien sûr, il y a un atelier pour bien apprendre à pitcher.
00:58:24 Et après, c'est bon pitch.
00:58:26 - Comment un chômeur pourrait correctement se pitcher ?
00:58:28 - Être authentique.
00:58:29 - Faut être authentique pour un bon pitch ?
00:58:30 - Oui.
00:58:31 Être sincère.
00:58:32 Et raconter mille histoires.
00:58:33 - Est-ce qu'on peut raconter mille histoires et être sincère dans les mille ?
00:58:35 - Oui.
00:58:36 Faut être proactif.
00:58:37 - Faut être proactif les chômeurs.
00:58:38 Vous n'êtes pas assez proactif.
00:58:39 Vous êtes là avec vos Rapido, vos verres de suce.
00:58:41 Soyez proactif.
00:58:43 Benchmarquez vos synergies les chômeurs.
00:58:45 Qu'est-ce qu'il faut faire face à un employeur ?
00:58:47 - Au lieu de leur dire "je cherche un boulot", c'est vachement négatif.
00:58:50 Dire "voilà, j'ai une compétence dans ce domaine-là".
00:58:53 - Si on va au McDo, par exemple, on peut dire "je sais mettre des frites dans un sachet".
00:58:57 - Je suis capable de bosser tous les soirs dans une ambiance d'odeur de frites.
00:59:01 Il faut créer ces opportunités.
00:59:04 - Créer vos opportunités, les chômeurs.
00:59:07 C'est ça, ils ne comprennent pas.
00:59:08 Les gens se font virer.
00:59:09 Ils ne comprennent pas.
00:59:10 C'est une opportunité.
00:59:11 Qu'est-ce qu'elle a dit à Adele Vendrede quand elle nous a viré de la quotidienne pour passer en hebdo ?
00:59:14 Elle a dit "c'est un nouveau défi".
00:59:16 - Et voilà, regardez, aujourd'hui, on a su créer, nous, des opportunités.
00:59:20 C'est vrai.
00:59:21 On l'applaudit, Adele, ça peut être difficile.
00:59:25 Mais, ceci dit, les amis, il y a quand même un problème avec les chômeurs.
00:59:29 - Ce sont des gens, par exemple, qui ne veulent plus travailler le dimanche.
00:59:33 Je connais des gens qui, par exemple, louent des salles de réception.
00:59:37 Ils ne trouvent personne pour venir faire le ménage à 8h le dimanche.
00:59:39 Parce que quelqu'un qui ne travaille pas, il ne va pas vouloir accepter n'importe quoi.
00:59:43 Alors qu'en fait, il faudrait, parce que dès l'instant que vous avez mis le pied dans le boulot,
00:59:48 vous rencontrez des gens...
00:59:50 - Est-ce qu'à 8h le dimanche matin, on rencontre vraiment des gens ?
00:59:53 - Vous êtes dans une dynamique positive.
00:59:56 - Une dynamique positive !
00:59:58 Vous pataugez dans le vomi pour 10 balles, vous avez fait 3h30 de RER,
01:00:02 vous êtes dans une belle dynamique, les chômeurs.
01:00:04 Et ça, c'est aussi un discours qu'on retrouve partout à Go Entrepreneur,
01:00:08 mais c'est celui d'un certain Bruno Bonnel.
01:00:10 C'est un ex-député en marche que Macron a nommé, tenez-vous bien,
01:00:13 secrétaire général du plan d'investissement France 2030.
01:00:17 Donc c'est un petit peu la Rosta de l'événement, avec Catherine, bien évidemment.
01:00:20 Et il a des conseils pour les chômeurs.
01:00:22 - Ne pas hésiter à baisser sa qualification pour aller participer à une aventure.
01:00:27 - Par exemple, si on est Bac+5 en biologie ?
01:00:30 - Je pense que le plus difficile, justement, c'est la remise en question.
01:00:33 Peut-être qu'on était Bac+5 en biologie et que finalement, on va s'éclater dans un bar,
01:00:37 en servant des cafés.
01:00:39 C'est comme ça qu'on vit en Macronie.
01:00:42 C'est un peu Narnia.
01:00:43 C'est un peu un monde magique où on se révèle à soi-même.
01:00:46 Tiens, j'en suis à mon troisième burn-out, c'est parce que j'ai pas encore compris
01:00:48 que ma passion, c'est de nettoyer les chiottes.
01:00:51 Mais oui, parfois, il faut pas hésiter à revoir ses ambitions à la baisse, d'autant plus que...
01:00:55 - L'ambition à la baisse, ça n'existe pas.
01:00:57 L'ambition, c'est de choisir sa vie et d'arriver justement à développer une passion
01:01:01 et faire quelque chose qu'on aime.
01:01:03 - Mais justement, si notre passion, c'est pas servir des cafés.
01:01:05 - Ah non, mais je vous ai donné un exemple.
01:01:07 Vous pouvez faire un bac +5 en biologie et réussir dans la physique quantique.
01:01:13 - Mais bien sûr, Bruno !
01:01:15 Donne-moi l'adresse de ton dealer immédiatement, Bruno, c'est génial !
01:01:18 C'est génial, l'endroit où tu voyages, ça doit être cool d'en avoir rien à foutre de la réalité à ce point-là.
01:01:23 Allez, je vous laisse une soirée avec Bruno et Catherine au train.
01:01:26 Et vous savez que Bernard Arnault, il mérite son salaire ?
01:01:28 On s'en tape de la réalité, on en a rien à foutre !
01:01:30 Et vous savez quoi ? Israël ? Non, allez, là, j'arrête.
01:01:33 C'est moi qui vais me retrouver au chômage.
01:01:35 - Et nous aussi !
01:01:37 Merci, Guillaume Meurice !
01:01:40 Oh là là, mais qu'est-ce qu'on n'a pas entendu, là, dites donc !
01:01:43 Thomas Bidegain, vous qui êtes spécialiste du storytelling, qui êtes scénariste,
01:01:49 ça, c'est vraiment du storytelling, c'est pas possible.
01:01:52 - Ah ouais, de toute façon, quand on joue avec la réalité, là, à ce niveau de fiction, c'est pas mal.
01:01:57 - Même vous, vous êtes dépassé, j'ai l'impression.
01:01:59 - On n'arrive pas à écrire des trucs comme ça.
01:02:01 - C'est vrai que dans un scénario, parfois, on n'y croirait pas.
01:02:03 - Exactement, on dit "non, on n'y croit pas".
01:02:05 - C'est du réalisme magique.
01:02:07 - Oui, réalisme magique, c'est joli.
01:02:09 C'est peut-être un peu trop pour une chronique de guillaume, Juliet, ouais.
01:02:12 - C'est le titre de mon autobiographie.
01:02:15 - Léna Brébon est en notre compagnie, elle met en scène Musical Colette au théâtre Tristan Bernard
01:02:22 avant de sillonner toute la France où Cléo Seigna incarne Colette sur scène, Juliette.
01:02:28 - Vous la faites chanter, vous la faites danser, vous la faites jouer,
01:02:31 et puis à un moment, il y a des écrans.
01:02:33 Avec les écrans, je trouve ça toujours un peu compliqué au théâtre,
01:02:37 mais là, c'est une idée brillante parce que tout à coup apparaît dans les écrans Colette quand elle était Claudine,
01:02:44 ou plutôt quand elle écrivait les Claudines et que Willy, son mari, pour des besoins de pub,
01:02:49 la déguisait en Claudine elle-même pour parader dans les salons à Paris.
01:02:53 Et ça a d'ailleurs donné les plus grands tubes de Colette.
01:02:57 C'était ça le but ? C'était qu'on voit la guerre qu'il y a pu y avoir finalement entre Colette et sa créature ?
01:03:05 - Je trouvais ça très drôle. De toute façon, elle est toute seule en scène,
01:03:08 donc il fallait trouver le moyen de renouveler l'écoute pour les spectateurs.
01:03:12 Et puis je trouvais ça drôle, cette espèce de petit diablotin, et je me suis toujours demandé
01:03:16 "Mais qu'arrive-t-il au personnage de roman une fois que l'auteur ou l'actrice se lasse ?"
01:03:22 Et je trouvais ça extrêmement drôle que Claudine soit furax, que Colette soit passée à autre chose.
01:03:27 Et du coup, on a trouvé que c'était le bon contrepoint,
01:03:30 et ça nous permettait aussi de dire un peu ce que le spectateur pouvait penser.
01:03:36 Ça nous permettait de faire totalement contrepoint tout le temps,
01:03:39 et d'avoir un vrai dialogue entre cette Claudine, qui était aussi un peu nous, spectateurs,
01:03:43 et le personnage de Colette interprétée par Cléo.
01:03:46 - Et puis c'est vrai que quand on voit le spectacle, vous donnez à voir une image de Colette qui est,
01:03:52 à mon sens, la vraie. C'est-à-dire, Colette avec ses ambivalences,
01:03:56 et par exemple dire de Colette que c'est une féministe, c'est compliqué.
01:04:00 C'est une émancipée, pour sûr, mais elle était sans doute trop égoïste pour jouer un quelconque jeu collectif,
01:04:06 et ça aussi, vous le racontez, et c'est bien, ça rend aussi les gens aimables d'être ambivalents.
01:04:11 - Bien sûr, les gens sont complexes, et donc, oui, Colette, on ne peut pas dire qu'elle était féministe,
01:04:16 on peut dire qu'elle a eu une vie extrêmement libre, et que toute sa vie est une adèle à liberté.
01:04:21 Mais elle ne voulait pas d'étiquette, elle ne voulait pas, et elle disait même des choses très rudes sur les suffragettes.
01:04:26 Et moi, ça m'a fait marrer, ça nous a fait marrer avec Cléo de le mettre dans le spectacle,
01:04:30 et de le faire entendre, parce que les gens font "Oh !", aujourd'hui, les gens sont...
01:04:33 Elle disait, oui, le fouet, le haram pour les suffragettes,
01:04:37 enfin, je veux dire, c'est d'une violence terrible, et en même temps, sa vie est une ode de féminisme, en vrai,
01:04:45 est une ode à la liberté, en tout cas.
01:04:47 - Et souvent, pour sélectrice, elle donne la carte pour avoir envie d'être libre, et d'être féministe.
01:04:53 - Bien sûr, et pourtant, jamais, je pense, elle n'aurait accepté cette étiquette, jamais.
01:04:57 Elle la réfutait totalement, mais c'est ça qui est drôle, c'est un personnage, vraiment, un sacré caractère, quoi.
01:05:04 - Et on passe du musical de Colette à la music live, parce qu'il a promis de revenir nous voir,
01:05:11 Albin de la Simone, avec une reprise, Djoubaka.
01:05:14 - Eh oui, une reprise de William Scheler, "Oh, je cours tout seul".
01:05:19 Alors, vous savez, en 79, certaines chansons naissent de rêves et d'autres de cauchemars.
01:05:23 Alors, pour Scheler, c'était un cauchemar, il s'imaginait...
01:05:26 Il la racontait souvent, donc je le fais.
01:05:28 Donc, il était en basket et pyjama, en train de courir après un train, il y a de la pluie, il se prend les ronds,
01:05:36 c'est une catastrophe, sa vie, quoi, à ce moment-là, et il n'arrive jamais à dépasser ce train.
01:05:40 Et des fois, c'est de ça que naissent les chansons.
01:05:43 Allez, "Oh, je cours tout seul", mais par Albin de la Simone.
01:05:48 (Applaudissements)
01:05:51 La vie c'est comme une image, tu t'imagines dans une cage, ou ailleurs.
01:06:13 Tu dis "C'est pas mon destin", ou bien tu dis "C'est dommage", et tu pleures.
01:06:19 On m'a tout mis dans les mains, j'ai pas choisi mes bagages en couleur.
01:06:26 Je cours à côté d'un train qu'on m'a donné au passage de bonheur.
01:06:32 Et je regarde ceux qui se penchent aux fenêtres, je me dis qu'il y en a parmi eux qui me parlent peut-être.
01:06:39 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:06:46 Et si je te comprends pas, apprends-moi ton langage, dis-moi des choses qui me font du bien, qui me remettent à la page.
01:06:52 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:07:00 (Musique)
01:07:03 Pour des histoires que j'aime bien, j'ai pas fauté du retard, mais c'est rien.
01:07:18 J'irai jusqu'au bout du chemin, et quand ce sera la nuit noire, je serai bien.
01:07:25 Faut pas que tu penses à demain, faut pas dormir au hasard, et tu tiens.
01:07:31 Je cours à côté d'un train qu'on m'a donné au passage, un matin.
01:07:37 Et je regarde ceux qui saluent aux fenêtres, je me dis qu'il y en a parmi eux qui m'aimeraient peut-être.
01:07:44 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:07:50 Même si je te comprends pas, apprends-moi ton langage, dis-moi des choses qui me font du bien, qui me remettent à la page.
01:07:56 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:02 Et je regarde ceux qui s'endorment aux fenêtres, je me dis qu'il y en a parmi eux qui m'oublient peut-être.
01:08:09 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:15 On vous dira sans doute que mon histoire est bizarre, je sais, mais je peux pas m'arrêter, qu'il y a plus d'ends sur les gares.
01:08:22 Oh, je cours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:28 Je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:34 Je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:40 Je cours et je me sens toujours tout seul.
01:08:48 (Applaudissements)
01:08:53 Albin de La Timone !
01:08:55 (Applaudissements)
01:08:57 Merci cher Albin, accompagné par Christine Roch.
01:09:01 Je rappelle que les 100 prochaines années, l'album est disponible et qu'on peut vous voir au Trianon le 23 avril.
01:09:10 Et le 12 avril aussi, Saint-Barthélemy d'Anjou au théâtre de l'Hôtel de Ville.
01:09:15 C'est la fin de la tournée, merci.
01:09:17 Merci de nous avoir accompagnés ce soir.
01:09:20 Merci à vous, merci beaucoup.
01:09:21 C'était un plaisir !
01:09:23 Albin de La Simone sur France Inter, en direct dans le Grand Dimanche Soir.
01:09:28 Merci aussi aux techniciens qui préparent les lives et la prise de son.
01:09:32 Valentin Hazans, Jélinski et Clément Berman.
01:09:35 Sonorisation Julie Garraud et au parc instrumental Arthur Gousset.
01:09:39 Car c'est un spectacle radio qu'on vous propose tous les dimanches soirs.
01:09:43 Vous pouvez venir nous voir.
01:09:45 La billetterie est désormais ouverte pour dimanche prochain sur le site de la Maison de la Radio et de la Musique.
01:09:50 J'en profite pour dire un petit mot aux 300 personnes à Strasbourg qui n'ont pas pu rentrer dans la salle dimanche dernier.
01:09:55 Parce que c'était une salle de 500 places.
01:09:57 Vous étiez 800.
01:09:59 Résultat, voilà, vous avez un bisou pour chacun des 300 personnes qui n'ont pas pu rentrer.
01:10:04 On espère revenir à Strasbourg.
01:10:06 On nous réinvite et on revient les amis.
01:10:08 Avec joie.
01:10:09 En attendant, ça se passe à Paris, sur France Inter, sur la radio, dans vos oreilles.
01:10:13 Et le dimanche, c'est fait pour jouer.
01:10:15 Et le petit jeu du Grand Dimanche Soir, c'est celui qui n'a toujours pas de budget cadeau.
01:10:19 Toujours pas.
01:10:20 Donc c'est le jeu 100 euros sous la houlette de Juliette Arnaud et de Guillaume Meurice.
01:10:25 Merci.
01:10:27 Merci Charlie Pogba.
01:10:29 Merci beaucoup.
01:10:30 C'est reparti pour une nouvelle édition du jeu 100 euros.
01:10:33 Le jeu qui fait des euros.
01:10:35 Mais pas des euros.
01:10:37 Quelle ambiance. Bonsoir Juliette.
01:10:41 Bonsoir Guillaume.
01:10:42 Et bien, une fois encore, Guillaume, nous avons sélectionné la crème de la crème.
01:10:46 Une candidate et une candidate dans le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique.
01:10:51 Et alors vous êtes avec qui Juliette ce soir ?
01:10:53 Tenez-vous bien Guillaume, je suis avec Délice.
01:10:57 Délice, comment vous appelez-vous ?
01:10:58 Délice.
01:10:59 C'est donc vrai.
01:11:01 C'est vrai et c'est formidable.
01:11:03 Délice, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:11:07 Je cours beaucoup.
01:11:09 D'ailleurs, beaucoup.
01:11:11 D'ailleurs, je viens de finir le marathon de Paris.
01:11:14 En même pas une heure.
01:11:16 Oh ! Bravo Délice.
01:11:19 Mais dites-moi, quel est votre secret ?
01:11:22 L'amitoumanie.
01:11:24 Ah oui, je connais bien, je fais moi-même du 95D.
01:11:28 Et vous Guillaume, avec qui êtes-vous ?
01:11:30 Je suis avec Christelle, figurez-vous. Christelle, quel est votre prénom ?
01:11:33 Christelle.
01:11:34 Oh, pas mal, je m'y attendais un petit peu.
01:11:36 Comme Christelle Pinochet, un hasard, je ne sais pas.
01:11:39 Christelle, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:11:41 Eh bien, contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure, je suis une macroniste de gauche.
01:11:45 Eh oui, ça existe.
01:11:46 On en a trouvé une, alors ça c'est incroyable.
01:11:48 Ça consiste en quoi ?
01:11:50 Je pense qu'il faut plus d'aide sociale.
01:11:52 Ah oui, effectivement, d'accord.
01:11:54 Mais seulement pour les milliardaires.
01:11:56 Ah d'accord, je comprends mieux.
01:11:58 Je crois que le cadeau qu'on a ce soir va vous plaire, vous allez voir.
01:12:01 Ah oui, Guillaume, parce qu'il s'agit d'un bâton à chômeurs.
01:12:05 Pour aider les chômeurs de votre entourage à retrouver du travail, il suffit de les taper avec ça.
01:12:11 Et c'est une technique approuvée par Gabriel Attal.
01:12:14 Oui, les petits coups derrière la nuque comme ça.
01:12:16 Et je ne vais pas le faire sur des listes, bien sûr.
01:12:18 Non.
01:12:19 Alors, super cadeau, je crois qu'on peut y aller.
01:12:21 C'est parti, sans plus attendre, pour le jeu sans zéro.
01:12:23 Le jeu qui fait les heureux.
01:12:24 Mais pas des...
01:12:25 ZEUROS !
01:12:27 Et on commence avec la première question, Guillaume.
01:12:29 Alors, question pour Christelle, concentration maximale.
01:12:32 Qui a fait un retour à la matinale de France Inter cette semaine ?
01:12:37 Est-ce que c'est François Hollande ?
01:12:39 Est-ce que c'est Xavier Dupont de Ligonnès ?
01:12:41 Ou est-ce que c'est une idée de gauche ?
01:12:43 Alors, Christelle, on vous écoute.
01:12:47 Ah, c'est maintenant, c'est maintenant.
01:12:49 Attention, Christelle, je sais que ça met beaucoup de pression, mais un, deux ou trois ?
01:12:52 Hollande ou la dernière ?
01:12:55 Ah, mais il faut choisir. Maintenant, Christelle ?
01:12:57 Hollande.
01:12:58 Hollande, bonne réponse !
01:13:00 Ce fut un accouchement dans la douleur, mais c'est un beau bébé.
01:13:04 Merci, Christelle.
01:13:05 Allez, on passe à ma question, Délice.
01:13:07 Selon le classement Forbes, il y a dix nouveaux milliardaires français par rapport à l'an dernier.
01:13:12 Parmi eux, qui y a-t-il ?
01:13:14 Est-ce qu'il y a deux héritiers, Hélénin et Rémi Dassault ?
01:13:18 Est-ce qu'il y a Guillaume Meurice ?
01:13:20 Ça va, le service public ?
01:13:22 Est-ce qu'il y a l'héritière de l'Empire, Arnaud, Juliette ?
01:13:25 Ça va, les pauvres ?
01:13:26 Quelle est votre réponse ? Un, deux ou trois ?
01:13:30 Un.
01:13:32 Et... oui !
01:13:34 Un partout ! Un partout, le suspense est total !
01:13:38 Et pour les départager, on va sans plus attendre passer à la question bonus, Guillaume.
01:13:42 La question comment, la question ?
01:13:44 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:13:47 Incroyable, qui vaut 8 267 points aujourd'hui.
01:13:51 C'est énorme !
01:13:52 L'enjeu est énorme.
01:13:54 Concentrez-vous. Combien est payé Jordan Bardella pour ne rien foutre au Parlement européen ?
01:14:01 Tous les mois, on parle en salaire net.
01:14:03 Christelle ?
01:14:05 Trop.
01:14:07 Trop !
01:14:08 Et ça donnerait quoi en chiffres ?
01:14:10 Je n'accepterais pas cette réponse, Guillaume.
01:14:11 Non, d'accord, d'accord.
01:14:12 Christelle, on sent qu'elle se concentre.
01:14:14 Alors, un chiffre, un salaire net.
01:14:16 20 000.
01:14:18 20 000, d'accord !
01:14:19 Très bien, très bien.
01:14:20 Délice, quel est le chiffre que vous proposez ?
01:14:23 15 000.
01:14:26 C'est beaucoup, mais c'est Délice qui a gagné, puisque la bonne réponse est de 7 300 euros.
01:14:35 Merci.
01:14:36 Désolé Christelle, mais bravo Délice !
01:14:38 Vous gagnez ce magnifique bateau à chômeurs.
01:14:40 Vous pouvez l'utiliser dès à présent dans le public.
01:14:43 Il y a certainement des feignasses, n'hésitez pas.
01:14:45 Quant à nous, Juliette, on se retrouve la semaine prochaine pour le Jeu Sans Euro.
01:14:48 Je t'y fais les heureux !
01:14:49 Les panées !
01:14:50 Merci Juliette, merci Guillaume et merci aux participantes.
01:14:57 Et si vous voulez participer, prenez des billets sur le site de la Maison de la Radio et de la Musique.
01:15:02 Parce que je me suis rappelé que c'était Maison de la Radio et de la Musique.
01:15:05 Léna Brébent est avec nous, comédienne et metteuse en scène.
01:15:10 On vous reçoit pour la mise en scène de Music Hall Colette, qui va partir en tournée dans toute la France.
01:15:16 Vous disiez en tout début d'interview que pendant le Covid, vous avez pris la route pour partir à la rencontre d'un public isolé
01:15:24 et notamment d'aller jouer sous les balcons dans les Ehpad, c'est ça ?
01:15:27 Oui, tout à fait.
01:15:28 Racontez-nous.
01:15:29 En fait, j'en discutais pendant le Covid et je trouvais ça assez insupportable le côté "on ne sert à rien, nous les artistes".
01:15:36 Et je me disais "mais on sert à quoi ? De quoi je suis capable ?"
01:15:40 Et je me disais "moi je pense que je suis capable de donner de l'émotion et au fond de donner envie de vivre, de donner un peu de sensations aux gens".
01:15:49 Et du coup, avec le directeur de l'espace des arts et la personne du Grand Chalon, ils ont produit un cabaret.
01:15:58 Et on est allé sous les balcons des Ehpad, vraiment, concrètement.
01:16:02 Et ça a été une aventure de dingue.
01:16:04 On est partis, on était cinq.
01:16:06 Ça a été une aventure de dingue.
01:16:08 Et donc c'est là où j'ai fait venir Cléo Seigna, qui faisait des effeuillages burlesques dans les Ehpad.
01:16:15 Franchement, c'était génial.
01:16:17 Il y avait aussi Léa Lopez qui chantait a cappella, Alexandre Zambaud, Antonin Morel, Adrien Ursot.
01:16:23 Et en fait, chacun venait avec sa spécificité.
01:16:25 C'était hyper beau, il y en a qui chantaient, on était certains à jouer, des fois on chantait tous ensemble, un répertoire.
01:16:31 C'est aussi que j'étais partie du principe que quand on a Alzheimer, la dernière chose qui reste, c'est la musique pour atteindre les émotions.
01:16:39 Et du coup, on a regardé, j'avais cherché des chansons qui pouvaient parler aux gens.
01:16:45 Et franchement, il y a eu des moments...
01:16:47 Moi, c'est une des choses les plus inoubliables que j'ai faites, et je pense pour mes partenaires aussi.
01:16:52 Et quelle est la réaction du public sur le moment quand vous jouez ?
01:16:55 Il y a des réactions ?
01:16:57 C'est le contraire, vous êtes en bas, ils sont en haut ?
01:16:59 C'est vraiment dans... c'est son balcon ?
01:17:01 Alors parfois, on avait juste une distance entre nous, parfois on était en dessous.
01:17:06 La première fois, c'était vraiment dans une maison comme ça, on est arrivés, c'était une résidence, ils n'avaient vu personne depuis cinq semaines.
01:17:13 Franchement, c'était hyper émouvant, ils ont ouvert leurs fenêtres, et on a commencé par la chanson de Joe Dassin,
01:17:19 "Salut, c'est encore moi, salut, comment ça va ?"
01:17:23 Et c'était fou, ils les entendent rire, de les voir sourire, c'était vraiment un moment dingue.
01:17:31 Après, c'était chaque fois très différent, des fois on jouait vraiment devant des gens sur lits médicalisés.
01:17:36 C'était dur pour nous, des fois, aussi, de ne pas tenir l'émotion.
01:17:42 Et puis parfois, des gens qui se levaient pour danser, c'était fou.
01:17:45 Des vieux qui se levaient leur dernière énergie pour danser sur la chanson de Michel Fugain.
01:17:52 Génial !
01:17:53 Et en plus, c'est là qu'est né ce projet de musical collège.
01:17:57 Cette rencontre avec cet artiste incroyable, Cléo Senia.
01:18:01 Léna Brébon est en notre compagnie.
01:18:03 Je ne sais pas ce que vous faites le dimanche soir à cette heure-ci, 19h47, j'ai bien vu l'horloge.
01:18:08 On repasse la dernière chemise pour demain matin, on prépare le Tupperware si vous êtes un petit peu organisés, le cartable, tout ça.
01:18:16 Et pendant ce temps-là, il y a des journalistes qui sont d'astreinte le dimanche soir et qui préparent les éditions du lendemain, qui bouclent les articles.
01:18:22 Alors on va se rendre dans quelques-unes de ses rédactions.
01:18:25 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Bleu, Dromardèche.
01:18:34 Vous avez vu l'invité de France Inter cette semaine ?
01:18:37 Jordan Bardella ?
01:18:38 Non, j'ai dit l'invité, pas le chroniqueur.
01:18:40 Mercredi, Léa Salamé, elle a reçu James Cameron.
01:18:44 Et ça c'est quel parti politique ?
01:18:47 James Cameron, Titanic.
01:18:49 Ah, parti socialiste.
01:18:50 Il faut qu'on fasse plus fort.
01:18:54 Des idées d'invités pour demain ?
01:18:56 Moi je peux inviter Olivier, c'est le directeur du musée de la Raviole.
01:19:01 Ça ne fait pas trois fois qu'il vient cette semaine ?
01:19:03 Oui, mais là il y a une nouvelle Raviole qui vient de sortir et vous allez voir c'est assez dingue.
01:19:07 Quels sont nos invités politiques cette semaine ?
01:19:17 Alors lundi, Zemmour.
01:19:19 Mardi, Marion Maréchal.
01:19:20 Mercredi, Bardella.
01:19:22 Jeudi, Dupont-Aignan.
01:19:23 Et vendredi, c'est l'autre gaucho, comment il s'appelle déjà ?
01:19:28 Eric Chaudry.
01:19:29 Voilà !
01:19:30 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Bleu, Dromardèche.
01:19:34 Ouais, alors la Raviole en fait, elle est en quatre dimensions.
01:19:39 Non c'est chiant, c'est chiant, c'est chiant.
01:19:41 Non c'est méga chiant.
01:19:42 Est-ce que vous avez d'autres idées d'invités ?
01:19:43 Ouais, moi j'ai Véro, elle a bossé cinq ans dans le musée du Picodon.
01:19:47 Arrête ! Arrête ! Arrête !
01:19:50 Allô ? Non ! Ça suffit, laissez-nous, maintenant !
01:19:54 C'était qui ?
01:19:56 Manuel Valls.
01:19:57 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Radio Fête Foraine.
01:20:01 Me laissez partir pour un tour à Max de Sensation ce soir ?
01:20:06 Est-ce que vous en voulez encore ?
01:20:09 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Inter.
01:20:19 Bon, la semaine dernière on a eu James Cameron, cette semaine il faut qu'on fasse encore plus fort comme invité.
01:20:26 Donc là j'attends de vous des idées...
01:20:28 Eh ben, on n'a qu'à inviter Bruno Rotaillot, mais moi il me manque !
01:20:31 Laissez-nous, vous ne faites pas partie de la rédaction, Madame Vanhoenacker.
01:20:34 Et si, et si, et si on invitait Coluche ?
01:20:38 Ah non, parce que Coluche il est mort.
01:20:40 Non, non, non, je parle du nouveau Coluche.
01:20:44 Si, je vois très bien de qui il s'agit. Mais si, c'est le fameux...
01:20:49 Emmerick Lombrey !
01:20:54 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:20:56 J'ai rien entendu !
01:21:00 Eh, vous devez deviner qui je suis.
01:21:03 Hey, you gotta wang and run from Texas from Donald Trump !
01:21:08 Emmerickin !
01:21:11 Allez, come on, come on, l'actualité, c'est parti !
01:21:14 Cette semaine, une actualité m'a bien sauté à la figure.
01:21:17 Contrairement à d'autres actualités qui sautaient moins haut.
01:21:19 Comme par exemple, la sortie du livre de Guillaume.
01:21:22 Non, je déconne, il est génial, ton livre Guillaume, il est génial.
01:21:25 C'est un voyage, il est top, tu tires à bout les rouges dans le vitriol.
01:21:29 Ça fait une semaine que je suis dessus, mais c'est un pamphlet, c'est un pamphlet.
01:21:33 C'est génial, enfin, pour l'instant j'ai juste lu la page du même auteur,
01:21:38 mais je pense que le livre va être super.
01:21:40 Moins long, j'espère, mais super.
01:21:42 Alors, dans l'actualité, pas de grosses surprises cette semaine,
01:21:46 Stanislas Guérini a dit de la merde.
01:21:48 Pas surprenant, ça fait 42 ans qu'il fait ça, ça va pas changer maintenant.
01:21:52 Sauf que Stanislas, depuis qu'il était tout petit déjà, c'était un peu un con de droite.
01:21:56 Je te jure, il avait une turbulette matelassée sans manche,
01:21:59 il était là "ouin, je veux aller dans les bras de Gisca,
01:22:06 je veux congeler du lait de maman et le revendre à l'ouverture de la bourse de Hong Kong,
01:22:14 le cours du lait va augmenter".
01:22:18 Génial cette chronique.
01:22:20 Stanislas a fait école alsacienne, lycée Henri IV, HEC,
01:22:24 et puis après il s'est fait tout seul,
01:22:27 sous le regard attendri de son papa Bernard, directeur français d'Air Products,
01:22:31 le troisième groupe mondial dans le secteur des gaz industriels.
01:22:34 Bref, Stanislas Guérini, c'est l'école de la street,
01:22:37 et ce combat permanent contre sa destinée en a fait quelqu'un de très attaché à la valeur mérite,
01:22:42 et de la théorie à la pratique, il n'y a qu'un pas,
01:22:45 puisque Stanislas veut intégrer la valeur mérite dans le salaire de la fonction publique.
01:22:49 Ouais ! Vous êtes contents les fonctionnaires ?
01:22:52 Un peu de challenge dans vos vies si moroses.
01:22:56 Maintenant quand vous allez bien travailler, vous allez être très mal payés,
01:22:59 et quand vous allez mal travailler, vous allez être très mal payés.
01:23:01 C'est top, c'est top, oui, non, c'est de la merde, c'est de la merde.
01:23:07 Même Thatcher, il serait là "il va trop loin le grenouille".
01:23:11 Et puis en plus, la rémunération au mérite, ça ne veut rien dire,
01:23:13 parce que c'est insubjectif le mérite.
01:23:15 Par exemple, si je fais une chronique où je dis que Stanislas Guérini, c'est un gros con de droite,
01:23:19 je trouve que j'ai plutôt bien travaillé, alors que Stanislas, il dirait "Hum, pas ouf".
01:23:23 Parce que c'est une question de référentiel, vous voyez.
01:23:26 Par exemple, quand vous êtes dans un train, le train vous arrivez,
01:23:31 le quai bouge, si le train part.
01:23:34 Non, bon, imaginons, vous loupez votre quai, le train, vous loupez votre train,
01:23:39 "Hum, le quai, quoi ?"
01:23:41 Bon, là, je ne travaille pas bien, je ne mérite pas mon salaire.
01:23:45 Ça marche bien leur truc de mérite, là.
01:23:47 En fait, ils viennent d'avoir une nouvelle idée pour ne pas nous augmenter.
01:23:50 Avant, c'était parce qu'il n'y avait pas d'argent, maintenant, c'est parce qu'on est des grosses merdes.
01:23:53 Alors, pour conclure, la rémunération au mérite, je dirais plutôt oui,
01:23:58 mais il faut l'étendre à tout le monde.
01:24:00 Donc, deux mauvaises nouvelles, une pour Guillaume, ton livre vient de passer à 2 euros,
01:24:03 et une pour Stanislas, tu n'as plus les moyens de l'acheter.
01:24:06 Merci de m'avoir écouté.
01:24:08 C'était Emeric Lomprey.
01:24:11 Merci, Emeric.
01:24:13 Et donc, la semaine prochaine, ne loupez pas la chronique sur les gros cons de gauche.
01:24:17 Fin d'équilibrer, on l'attend tous.
01:24:19 Voilà, et j'en profite pour saluer les confrères de France Bleu Dromardèche.
01:24:23 Je les embrasse.
01:24:25 Bon, je suis là pour l'équilibre, pour le, voilà, pour fédérer tout le monde.
01:24:28 Alors, vous pouvez revoir la vidéo sur la chaîne YouTube de France Inter,
01:24:32 et j'en profite pour remercier Camille Walschmid à l'atelier graphique,
01:24:35 et au service Repro pour les décors et la machinerie, Christophe Boulon et Maureen Héberden.
01:24:40 Léna Brébon, vous avez fait allusion aussi à la maison de Colette.
01:24:43 Est-ce qu'elle se visite, la maison de Colette ?
01:24:45 Bien sûr, oui, tout à fait.
01:24:47 Et c'est très intéressant de faire cette visite, et pour pouvoir…
01:24:53 Cléo, elle s'est imprégnée comme ça, elle a rencontré Colette comme ça.
01:24:56 C'est plus de la carte.
01:24:57 Voilà, elle, tout à fait, Cléo Seigna, et c'est en rentrant dans la maison de Colette,
01:25:01 en visitant, qu'elle a eu envie de lire tout, et après elle a lu toute la pléiade,
01:25:05 et on est rentré comme ça dans l'œuvre de Colette, par son intimité en fait.
01:25:09 C'est intéressant de voir les maisons, de voir où ces grands auteurs,
01:25:14 ces grandes autrices ont vécu.
01:25:16 Et rappelez-nous où elle se trouve, cette maison ?
01:25:18 À Saint-Sauveur-en-Puisay.
01:25:20 Juliette, vous êtes déjà allée ?
01:25:21 Non, pas encore.
01:25:22 Allez, je vous emmène.
01:25:23 Allez !
01:25:24 Ah bah ouais !
01:25:25 Pour de vrai ?
01:25:26 Bah bien sûr !
01:25:27 On se prend un week-end et on va voir Colette.
01:25:29 Bah voilà, mais bien sûr !
01:25:30 On peut revenir avec vous, du coup, avec Cléo ?
01:25:32 Ah bah bien sûr, venez avec nous !
01:25:33 Avec joie !
01:25:34 Semaine prochaine, on fera Jean-Marie Bigard, pour équilibrer, parce qu'on y a un moment de Colette...
01:25:38 Fédérée !
01:25:39 C'est normal, on fait de la météo.
01:25:40 Musicole Colette, c'est au Théâtre Tristan-Bernard, jusqu'au 27 avril, avec Cléo Seigna,
01:25:46 mise en scène, l'ENA vraiment.
01:25:48 C'est les jeudis, vendredis, samedis, à 19h, et puis en tournée dans toute la France.
01:25:52 Bah oui, l'équilibre, si vous voulez, c'est...
01:25:54 C'est une vie ! C'est un sac à doses !
01:25:56 C'est vraiment...
01:25:57 C'est la vie que vous avez choisi de mener !
01:26:00 Je suis ravie d'avoir ce rôle d'équilibre, à moi toute seule.
01:26:04 C'est beaucoup de travail.
01:26:07 Je peux faire la connue ?
01:26:09 Non, ne faites plus rien d'autre.
01:26:11 Franchement, ne bougez plus un orteil, ne bougez plus !
01:26:15 On arrive à la fin de cette émission, il n'y a pas de guitare, il y a un clavier.
01:26:18 Et un clavier parce que ça rime avec Guédret !
01:26:21 (Applaudissements)
01:26:28 Bon, je ne sais pas si ce sera très équilibré, pardon Charline.
01:26:32 Je n'étais pas prévenue.
01:26:34 (Musique)
01:26:39 La belle vie, c'est fini, il faut faire des économies.
01:26:45 L'heure n'est plus à l'insouciance, il faut réduire les finances.
01:26:52 C'est la panique, c'est le stress, il faut vite renflouer les caisses.
01:26:58 Il faut trouver des sous pour boucher les trous, il faut chercher mais chercher où ?
01:27:05 La fraude fiscale, ça semble très compliqué.
01:27:08 Tuer les actionnaires, on ne s'en fait pas autoriser.
01:27:11 Interdire l'héritage, ouais, trop clivant. Mais alors, mais alors, où trouver tout cet argent ?
01:27:18 Peut-être qu'il faut chercher là où il y en a beaucoup.
01:27:21 Mais j'en veux vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
01:27:24 Tellement beaucoup que c'est même beaucoup trop.
01:27:27 Comme dans le pont en banque de Bernard Arnault.
01:27:31 Allez Bernard, tu nous délaisses.
01:27:34 Ça fait longtemps qu'on n'a plus un rond.
01:27:38 Allez Bernard, partage les richesses.
01:27:41 Allez Bernard, crache un peu de pognon.
01:27:44 Regarde les Bernard, ils font n'importe quoi.
01:27:49 Ils prennent des sous là où il n'y en a déjà pas.
01:27:52 Ils en prennent à l'école, ils en prennent à l'hôpital.
01:27:55 Ils en prennent aux chômeurs, tu vois bien qu'ils s'y prennent mal.
01:27:59 20 milliards pour toi, c'est rien.
01:28:02 Si tu les donnais, il t'en resterait encore 180.
01:28:05 Si tu te torchais avec des billets de 100 euros,
01:28:08 même pour tous les cacas de ta vie, ce serait beaucoup trop.
01:28:12 Même si tu te sers de tes bifetons pour allumer ta cheminée,
01:28:15 franchement t'as de quoi te chauffer jusqu'à la fin de l'humanité.
01:28:18 Même si tu sors tes 3 000 balles à chaque connerie d'Anouna.
01:28:22 Euh, ouais bon là ça marche pas.
01:28:25 En vrai Bernard, ils te servent à quoi ?
01:28:28 Tes 200 milliards, à part te dire qu'ils sont à toi.
01:28:31 T'aurais pas assez d'mille vies pour les dépenser.
01:28:34 En revanche, y'a des milliers de vies que ça pourrait aider.
01:28:38 Allez Bernard, tu nous délaisses.
01:28:41 Ça fait longtemps qu'on a plus un rond.
01:28:45 Allez Bernard, partage les richesses.
01:28:48 Allez Bernard, crache un peu d'pognon.
01:28:51 Allez tous ensemble, je sens que vous êtes chauds. C'est parti !
01:28:54 Allez Bernard, tu nous délaisses.
01:28:57 Ça fait longtemps qu'on a plus un rond.
01:29:00 Allez Bernard, partage les richesses.
01:29:03 Allez Bernard, crache un peu d'pognon.
01:29:07 C'était Guédré !
01:29:10 Merci beaucoup ma chère Guédré.
01:29:13 C'était bien envoyé, bien envoyé.
01:29:16 Je vous demanderai pas d'équilibrer avec l'abbé Pierre la semaine prochaine, rassurez-vous.
01:29:20 Merci beaucoup à Lena Braban, merci aussi à Albin Delassimone et Flora Amara qui a assuré le stand-up.
01:29:29 Merci à toute l'équipe qui prépare cette émission, notre attachée de production,
01:29:33 Alexia Lacour, réalisation François Audouin, rédaction en chef d'orchestre Ramzi Asadi
01:29:40 qui assure la co-écriture avec Xavier Naud et Romain Forgeor.
01:29:44 Merci à Mathilde Sourd qui se charge de l'émission de nos pages web.
01:29:47 Merci aux hôtes et hôtesses d'accueil et dans les loges aussi.
01:29:51 Merci à Farid Melab, notre régisseur ce soir.
01:29:54 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emeric Lomprey, Isabelle Sorante,
01:29:59 Thomas Bidegain, Djoubaka, Maho Drama, Éguie Dré et Charline Vanhoenacker.
01:30:07 Et après le journal, vous retrouverez les petits bateaux de Camille Cronier
01:30:11 et ensuite le masque et la plume avec Rébecca Manzoni.
01:30:14 On vous donne rendez-vous dimanche prochain en direct et en public.
01:30:19 Merci.
01:30:20 (Applaudissements)