• il y a 8 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui suite à la mort de Mathis, 15 ans, poignardé à mort à Châteauroux par un mineur afghan, est-il nécessaire de revoir en urgence les sanctions contre la délinquance des mineurs , le porte-parole d'Alliance police, Rudy Manna, est invité au micro de Pascal Praud pour apporter son point de vue.
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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain - Pascal Prohevo
00:02 De 11h à 13h sur Europain et vous revenez Pascal sur la mort du jeune Matisse, 15 ans, poignardé samedi à mort à Châteauroux par un mineur afghan.
00:10 - Il a donc été poignardé effectivement, c'est un mineur connu des services de police.
00:15 Le jeune homme de nationalité afghane a été mis en examen ce 22 avril.
00:19 Il avait été mis en examen le 22 avril dernier pour vol aggravé avec violence.
00:23 Il avait été placé en garde à vue avec sa mère.
00:25 Et maintenant on fait quoi ? Faut-il revoir vite toutes ces sanctions contre la délinquance des mineurs, en finir avec l'excuse de minorité ?
00:32 Ou au-delà de cela se pose le problème, la question en tout cas d'accueillir sur le sol de France, en l'occurrence des jeunes gens qui viennent d'Afghanistan.
00:43 Je voudrais d'abord qu'on écoute peut-être Manuel Valls, ancien Premier ministre, qui était un invité de Sonia Mabrouk ce matin à 8h10.
00:50 Un mineur qui tue à 15 ans mérite évidemment une réponse extrêmement sévère, avec tout l'accompagnement ensuite, en prison et pour sa réinsertion, on peut le penser ainsi.
01:01 Mais la société demande un sursaut et une réponse très puissante de l'État, de la justice.
01:08 C'est légitime de la part de nos compatriotes qui sont évidemment inquiets.
01:12 J'entends cela, mais on l'a dit aussi tout à l'heure, faut-il continuer d'accueillir des jeunes gens qui arrivent effectivement d'un pays en guerre,
01:25 puisqu'il s'était en situation régulière cette famille afghane, et qui ont fui sans dite pour des raisons religieuses,
01:34 mais qui arrivent manifestement avec une autre culture, un autre rapport au monde, à la vie, et qui se baladent ces gosses de 15 ans avec des armes blanches dans la poche.
01:46 Donc évidemment que ça pose cette question-ci, on ne peut même pas poser la question, je n'apporte pas de réponse à cette question,
01:53 mais ne serait-ce que poser la question doit être possible.
01:58 Georges Fenech, ancien magistrat, il était ce matin sur l'Europe 1, écoutons-le.
02:01 Aujourd'hui les mineurs qui commettent des infractions graves, ils sont immédiatement relâchés parce qu'on ne peut pas les juger tout de suite,
02:07 parce qu'on ne peut pas les condamner tout de suite, donc il serait temps aujourd'hui de revoir entièrement le dispositif de lutte contre la délinquance des mineurs,
02:14 faire en sorte qu'il y ait des comparutions immédiates, des sanctions courte peine également, qui sont vraiment très efficaces pour lutter contre la récidive,
02:22 et puis sanctionner les parents qui laissent traîner leurs enfants, notamment par des tutelles aux prestations sociales, il faut changer de braquet,
02:29 les français l'attendent mais on ne le voit pas venir.
02:31 Alors j'entends, je répète ce que dit Georges Fenech, mais la question de l'immigration doit à mon avis se poser également.
02:36 Il a parlé des attaques au couteau, l'ancien magistrat Georges Fenech.
02:40 On ne va pas se le cacher, les attaques au couteau, c'est culturel, c'est comme ça dans certaines régions du monde,
02:46 notamment celles qui nous alimentent effectivement en immigration.
02:49 On a un défaut d'intégration de ces jeunes qui refusent maintenant toute autorité, qu'elles soient à l'école, devant la police,
02:56 donc vous voyez qu'aujourd'hui ils sont lâchés dans la nature, et qu'on ne se dote pas des moyens pour lutter contre cette délinquance de plus en plus sauvage.
03:03 - Alors les réseaux sociaux qui sont une forme évidemment de médiatisation aujourd'hui, il y a beaucoup de prises de parole qui ressortent,
03:11 je pense à Sandrine Rousseau mais aussi à Gérald Darmanin, qui avait dit dans les années 2020, 2021, 2022, accueillons des allègants,
03:18 c'est important, il fuit un régime totalitaire, etc. Beaucoup de prises de position de ce type sont lues,
03:26 et évidemment à l'aune de ce qui s'est passé à Châteauroux, font réagir.
03:30 J'observe également, et je fais un parallèle avec Crépole, c'est-à-dire que Crépole,
03:36 entre le moment où il y avait eu ce jeune homme mort, Thomas, et l'information diffusée, il s'était passé curieusement 24h-48h.
03:47 Et de la même manière, la mort de Matisse ce matin, que ce soit par exemple dans Le Parisien, elle n'est pas à l'aune du journal Le Parisien,
03:56 ce n'est pas l'aune non plus des grands... Hier soir ce n'était pas l'aune des grandes messes du journal de 20h.
04:06 Et je vois effectivement une réaction de type Crépole, c'est un jeune français de 15 ans qui est tué par un allégant,
04:16 ça ne correspond pas exactement à la grille de lecture de l'espace médiatique,
04:20 donc ce n'est pas mis en valeur, si j'ose dire, de la même manière.
04:25 Donc on est avec Rudy Manin, que vous connaissez Rudy Manin, qui est partenaire d'Allianz Police.
04:31 Pardonnez-moi Rudy Manin de dire les choses telles que beaucoup de français le vivent aujourd'hui.
04:38 Et c'est vrai que cette mort de Matisse, aujourd'hui, ces prochaines minutes les choses seront peut-être différentes,
04:45 mais la réaction médiatique n'est pas forcément au niveau de ce drame, me semble-t-il.
04:52 Oui, alors vous savez, moi ce drame absolu, parce qu'on ne le dit pas assez,
04:58 mais la famille de Matisse, elle a pris perpétuité dans la douleur qu'elle va vivre jusqu'à la fin de ses jours.
05:04 Moi ce drame-là, il me donne trois sentiments, il me fait penser à trois sentiments.
05:09 Le premier, c'est l'échec de la justice.
05:12 C'est un véritable échec, puisqu'ils ont libéré un individu par impossibilité de faire autrement,
05:19 qui a commis un drame absolu.
05:21 Le deuxième sentiment, c'est l'impuissance des policiers, malgré notre travail acharné.
05:25 Pascal, et vous le dites suffisamment sur vos antennes,
05:28 on a quand même interpellé cet individu trois fois en un mois et demi,
05:32 pour des faits qui sont extrêmement graves.
05:34 Et là encore, on a interpellé l'individu une heure et demie après qu'il ait commis ce drame absolu.
05:40 Et le troisième sentiment, c'est l'impunité de ces délinquants.
05:43 En fait, ils vivent dans une impunité totale.
05:47 Ils se disent que de toute façon, ils ne risquent rien parce qu'ils ont moins de 18 ans,
05:52 et encore moins quand ils ont moins de 16 ans.
05:55 Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut retenir de ce nouveau drame au couteau.
06:00 Encore une fois, on en avait parlé sur votre plateau, Pascal, de ces fameuses attaques au couteau.
06:04 Plus de cent d'hommes par jour attaquent au couteau en France.
06:07 Et quand vous attaquez quelqu'un avec un couteau, surtout quand vous le plantez à quatre reprises,
06:12 parce que le jeune Matisse a été planté à quatre reprises,
06:16 ça veut dire qu'il y a une vraie volonté de tuer.
06:19 Parce que quand on plante une fois, on peut s'en sortir,
06:22 mais quand on plante quatre fois, c'est qu'on veut tuer le jeune qu'on a en face de nous.
06:27 Alors voilà, c'est un peu le ressenti du policier que je suis aujourd'hui
06:32 quand je vois cette nouvelle affaire et ce nouveau drame.
06:34 - Gilles Averrous, qui est le maire de Châteauroux, a dit "c'est avec une profonde tristesse et une grande consternation
06:39 que j'ai été informé samedi soir du décès tragique d'un adolescent suite à une rixe".
06:43 Mais là aussi le mot "rixe", est-ce que c'est le mot qui convient dans les propos,
06:51 dans le tweet du maire de Châteauroux ?
06:53 "Suite à une rixe", c'est pas ça une rixe, me semble-t-il.
06:57 "Survenu aux alentours de 17h30 au quartier du Saint-Denis, mes pensées vont en premier lieu
07:04 aux parents, à la famille et aux proches de la victime, à qui nous adressons nos plus sincères condoléances et tout le soutien des Castel-Roussin.
07:11 La sécurité, bien que relevant de la compétence première de l'État, est une priorité absolue de l'action municipale.
07:16 Nous n'avons d'ailleurs jamais mis autant de moyens que ces dernières années pour la sécurité des habitants.
07:20 Je ne renoncerai jamais à investir dans ce domaine."
07:23 Alors les réactions, comme toujours, d'ailleurs, c'est ça qui est terrible aujourd'hui,
07:27 elles sont plus à droite qu'à gauche.
07:29 Chez Jordan Bardella, qui dit "c'est un nouveau drame lié à notre politique migratoire".
07:33 Le jeune Matisse, 15 ans, habitant de Châteauroux, a été tué au couteau par un mineur afghan, tout juste relâché par la justice.
07:39 "J'ai une peine immense pour sa famille, une colère immense pour nos dirigeants."
07:44 Éric Ciotti également, "le tueur avait déjà été mis en examen la semaine passée, pour lui aucune tolérance, c'est la prison et l'avion",
07:50 est-il dit, etc.
07:52 Mais on voit la polarisation aujourd'hui de la vie politique, qui fait que,
07:58 et même dans la vie civile, il n'y a pas eu de tweets de personnalité pour saluer,
08:05 pour, hélas, honorer, en tout cas pour regretter la mort de Matisse, Rudy Mana.
08:14 - Ah oui, moi je trouve ça extrêmement triste, et encore une fois, je voulais le dire tout à l'heure,
08:19 mais moi je pense horriblement à la famille, parce que vous savez, là l'excuse de minorité, elle ne sera pas acceptée pour la famille.
08:25 La famille, ils ont pris perpétuité dans la douleur, ils ont pris perpétuité dans la souffrance.
08:30 Il y a un gamin de 15 ans qui est décédé à cause de quatre coups de couteau.
08:36 Alors moi, vous savez, le maire de Châteauroux, je crois que c'est lui que vous citiez tout à l'heure, il parle de RICS,
08:40 bon vous savez quoi, il en sait plus alors que nous, parce que nous-mêmes on ne sait pas exactement ce qui s'est passé,
08:44 on verra ce qui s'est passé de cette affaire, mais moi ce que je retiens c'est le drame.
08:48 C'est pas le mot RICS qu'il faut employer là, c'est un drame.
08:51 Parce que même s'il y a eu une altercation, est-ce qu'on a le droit d'utiliser un couteau et de planter à quatre reprises un individu avec qui on a eu une altercation ?
08:59 C'est fou de penser ce genre de choses.
09:01 Moi ce que je dis, c'est que c'est un drame, un nouveau drame, et Dieu sait qu'on en a régulièrement en France, tous les jours.
09:07 Je vous disais le chiffre de 120 attaques au couteau tout à l'heure, je vous disais également qu'il y a tous ces individus qu'on contrôle effectivement,
09:15 et Georges Fenech l'a dit précédemment, j'ai écouté à un moment les passages que vous avez mis de Georges Fenech,
09:20 effectivement ils ont tous des couteaux sur eux.
09:22 Il ne faut pas se voiler la face, vous contrôlez des individus maintenant, des jeunes qui errent dans les centres-villes de toutes les villes de France,
09:30 ils ont tous des couteaux sur eux.
09:32 Alors imaginez ce qu'on peut faire en poursuite judiciaire, ben en fait rien du tout.
09:37 Rien du tout parce que déjà qu'ils sont relâchés alors qu'ils ont fait des vols de violence avec un couteau,
09:42 imaginez si vous le présentez simplement parce qu'il a un couteau sur lui.
09:46 Ben voilà où on en est aujourd'hui en France en 2024 et malheureusement on a ce drame qui se réitère de plus en plus souvent.
09:52 - Monsieur Averroes qui a été réélu maire de Châteauroux avec 70% des voix dès le premier tour,
09:59 et il vient de la droite puisqu'en 2014 il avait gagné la mairie en menant une liste UMP.
10:05 Nous sommes avec Didier, merci beaucoup Rudy Mana, porte-parole Allianz Police.
10:11 Didier qui habite Châteauroux voulait prendre la parole, bonjour Didier.
10:14 - Oui bonjour, allô ?
10:18 - Oui non mais je vous entends, d'abord est-ce qu'il y a beaucoup d'immigration de, je veux dire aujourd'hui à Châteauroux,
10:25 est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui viennent, pourquoi pas de la Viannistan,
10:29 mais qui sont des réfugiés en l'espèce s'il était en situation régulière ce jeune mineur ?
10:35 - Oui, ben écoutez, moi je suis à Castelroux, 50-70 ans et j'ai vu ma vie changer petit à petit.
10:42 Pour s'en convaincre il suffit d'aller au supermarché près du centre-ville le soir à 9h.
10:50 Nous sommes une poignée de Français perdus au milieu d'une marée de gens étrangers,
10:56 c'est pas autre chose que ça.
10:58 Et hier dès que j'ai entendu cette info d'attaque au couteau, qui revient en fait toutes les semaines en France,
11:05 on pense aussitôt à cette population étrangère qui a en commun quelques 60 pays d'origine.
11:10 Une culture de la violence à l'arme blanche qui désigne toujours les mêmes individus.
11:14 Et de toute façon, là je pense qu'il faut aller à l'abandon de l'excuse de minorité,
11:19 parce que là ce sont les lois de la justice qui ont tué toutes les parlottes justificatives qui surviennent aussitôt.
11:25 Elles sont dites pour se décharger de toute responsabilité.
11:29 Gilles Lavrouz qui est un excellent maire, pour qui j'ai voté de toute façon,
11:33 qui fait ce qu'il peut pour sa ville, qui assure une bonne sécurité,
11:37 mais ces tout premiers mots hier que j'ai pris à minuit,
11:40 c'était pas de stigmatisation, déjà premièrement.
11:44 Aussitôt tout est dit quand on commence à parler comme ça.
11:48 - Mais je suis d'accord avec vous, vous connaissiez les parents de Matisse ?
11:50 - Oui je les connaissais, comme beaucoup de Castelroussin, ce sont des restaurateurs.
11:59 On avait discuté un mois ensemble, du bon vieux temps, on faisait du sport ensemble,
12:07 et c'est des gens très bien.
12:09 Avec mon épouse nous sommes littéralement écoeurés.
12:14 Parce qu'en plus c'est la deuxième fois que ça arrive à Châteauroux.
12:17 En 2021, il y a un gars qui fait de la moto, qui est dans la petite ville à côté de Châteauroux,
12:22 qui s'appelle Déolle, qui a été poignardé sur la place de la République,
12:27 à Châteauroux, après une rixe encore, encore une rixe soi-disant.
12:32 Monsieur Avroux, que j'apprécie beaucoup, avait déjà dit "pas de stigmatisation",
12:38 parce qu'il est inutile de vous dire que c'était toujours les mêmes individus,
12:43 et il est passé en procès depuis.
12:45 Quand il avait fait ça il avait 17 ans, et il a été condamné à 7 ans.
12:49 - Restez avec nous Didier, restez avec nous, on va marquer une pause,
12:54 et puis ce sera le rappel des titres à 11h30.
12:56 - Il y a une phrase que vous avez dite la première,
12:58 "Je suis de Châteauroux depuis, j'imagine, de nombreuses années,
13:04 vous êtes née à Châteauroux, et je ne reconnais plus ma ville."
13:07 Cette phrase-là, les Nantais peuvent la dire, les Bordelais peuvent la dire,
13:11 les Rennes peuvent la dire, tous les habitants ou beaucoup d'habitants
13:16 de villes de France peuvent la dire, "je ne reconnais plus ma ville."
13:21 Il est 11h28, à tout de suite.
13:22 - Et vous pouvez réagir en composant dès maintenant le numéro
13:24 surtaxé/non surtaxé, 0180 29 21.
13:29 Bonne matinée, à l'écoute de Pascal Praud et vous sur Europe 1.
13:32 - Europe 1, Pascal Praud.
13:34 - Avec vous dans 11h30 sur Europe 1.
13:36 - On parle évidemment de Matisse Poignardet à mort à Châteauroux
13:38 par un mineur afghan, on est avec Didier,
13:40 vous êtes né à Châteauroux, c'est bien ça Didier ?
13:43 - Oui, je suis né à Châteauroux.
13:45 - Et vous connaissiez les parents de Matisse, qui sont restaurateurs,
13:49 je ne sais pas d'ailleurs s'ils ont plusieurs enfants ou pas,
13:52 je ne connais pas cette famille,
13:54 on n'a pas d'informations encore sur cette famille,
13:56 je ne sais pas si vous en avez vous-même ?
13:58 - Non, non, je n'en ai pas, c'est simplement une connaissance
14:01 quand on était jeune, mais voilà, l'émotion est palpable
14:06 dans tout Châteauroux, je veux dire, c'est des gens qui sont connus,
14:09 et il y a un effroi qui nous gagne tous,
14:12 parce que moi j'ai une petite fille qui est sur Châteauroux
14:15 qui a 19 ans, qui va se promener régulièrement à Belle-Île,
14:18 Belle-Île c'est le jardin public en gros de Châteauroux,
14:21 c'est l'endroit où les jeunes vont,
14:23 et quand on voit que l'assassin a commencé ses premières exactions
14:27 la semaine dernière à Belle-Île,
14:29 on peut qu'être effrayé,
14:33 comment laisser nos enfants partir avec des gens comme ça, qui rôdent ?
14:38 De toute façon, ce n'est pas la première fois,
14:40 à Châteauroux il y avait déjà eu un reportage sur Antenne 2,
14:43 ou sur des gars qui s'étaient radicalisés à Châteauroux,
14:45 ils allaient dans ce parc faire leurs ablutions dans l'Indre,
14:49 je ne sais pas si vous vous rendez compte comment est devenu Châteauroux,
14:53 moi c'est le Châteauroux de Depardieu,
14:55 c'est le Châteauroux des Américains qui était dans la ville,
14:58 il y avait des bagarres, mais ça se terminait par des coups de poing au pire,
15:01 mais tout le monde ne se trimballait pas avec des couteaux dans la poche,
15:04 et des envies de meurtre,
15:06 des envies de meurtre, là parce que en fait,
15:08 de ce que je lis, parce que les infos viennent un peu plus vite ici,
15:11 il s'est fait piquer son portable par l'Afghan,
15:14 il a réussi à rattraper l'Afghan, à l'y arracher,
15:17 l'autre de rage il l'a poursuivi, il a mis quatre coups de couteau,
15:20 on ne donne pas quatre coups de couteau,
15:22 on l'a envie de tuer quand on donne quatre coups de couteau à ces gens là,
15:26 des...
15:27 - Non mais l'information que vous nous donnez, personne ne l'a,
15:30 donc... - Oui, je viens de la voir sur Châteauroux Info évidemment,
15:35 - Donc ça c'est une information, on va quand même la vérifier,
15:38 - Oui vérifier,
15:40 - Parce que c'est important effectivement que
15:42 ce jeune homme se serait fait, Matisse, voler son portable,
15:47 et qu'il aurait retrouvé, poursuivi en tout cas l'Afghan,
15:50 et que l'Afghan lui aurait mis quatre coups de couteau.
15:54 Mais c'est pour ça d'ailleurs, c'est pour ça que nous,
15:56 qu'est-ce qu'on passe ? On passe notre temps à dire à nos enfants la même chose,
15:59 si t'arrive quelque chose, tu donnes tout et tu ne fais rien.
16:02 On passe notre temps à dire ça, moi je passe mon temps à dire ça,
16:06 bien sûr, et j'ai des enfants qui ont un peu plus de 15 ans,
16:09 mais qui sont effectivement dans la rue régulièrement et de ça,
16:12 donc tu donnes tout, tu donnes tout ce qu'il y a, tu donnes tout,
16:15 surtout, et t'es même pas sûr aujourd'hui, même en donnant tout,
16:17 parfois de t'en sortir, parce que le crime peut être,
16:21 si j'ose dire, gratuit, sans raison.
16:25 - Un regard, un mot de travers, une insulte,
16:30 - Je suis assuré effectivement que ça,
16:34 le mot que vous avez employé, "froid", convient tout à fait.
16:37 Merci beaucoup Didier, il y a Lydia qui est là également,
16:39 qui est maman de cinq enfants. Bonjour Lydia, vous habitez où ?
16:43 - Bonjour Pascal, j'habite entre Nantes et Pornic,
16:46 que vous connaissez très bien.
16:48 - Bon, qui est une région a priori qui était calme,
16:51 je ne sais pas comment elle est aujourd'hui entre Nantes et Pornic,
16:54 mais ce n'était pas une région, il y a quelques années,
16:57 qui était soumise à la grande criminalité.
17:00 - Qui ne l'est toujours pas, ma foi, mais nous nous y approchons,
17:04 puisque Nantes a tendance à déborder sur nos petits villages,
17:08 qui malheureusement, on ramène ces gens vers nous,
17:13 dans nos petits villages, on est obligé de les accepter,
17:15 parce que ma foi, nous avons des mères qui sont un petit peu prises à la gorge,
17:20 où on leur dit "mais il faut construire, il faut investir,
17:23 il faut mettre des logements sociaux pour pouvoir accueillir ces gens",
17:26 et là malheureusement, nous sommes nous aussi,
17:28 dans nos petits villages, confrontés à ce genre de problèmes.
17:30 - Vous avez quel âge, dans vos enfants ?
17:34 - Ma foi, entre 32 ans et 13 ans.
17:38 - Et vous les mettez en garde, ils prennent des précautions ?
17:43 Sur les 5 enfants, vous avez combien de filles ?
17:45 - Alors j'ai 3 filles, les 3 dernières, 25 ans, 14 ans et 13 ans.
17:50 - Est-ce que vous êtes plus inquiète pour vos filles que pour les garçons ?
17:52 - Bien sûr, bien sûr que je suis plus inquiète pour les filles que pour les garçons,
17:56 d'autant plus qu'au quotidien, on nous démontre aussi
18:00 que les filles sont aussi agressives que les garçons.
18:03 Donc je fais tout pour qu'elles ne le soient pas,
18:07 nous avons une éducation qui fait que nous devons respecter la police,
18:10 nous devons respecter les forces de l'ordre,
18:12 nous devons respecter les institutions, quelles qu'elles soient.
18:15 C'est la base, pour moi c'est la base,
18:17 à partir du moment où vous apprenez à vos enfants à se respecter,
18:19 il n'y a aucune raison qu'on aille agresser, poignarder,
18:23 vous voyez ce que je veux dire, c'est la base, c'est uniquement ça.
18:28 Moi aujourd'hui j'ai honte, j'ai honte,
18:30 j'ai pleuré cette nuit, j'ai pleuré parce que,
18:32 encore, encore, j'en ai marre de ce mot, encore,
18:35 non c'est trop, c'est beaucoup trop,
18:37 j'ai honte de cette France, j'ai honte de ce gouvernement qui laisse faire les choses.
18:41 Et mes enfants, je les oblige à faire face à ça en leur disant
18:46 "Voyez ce qui passe, vous êtes acteur de ça,
18:49 et je ne veux pas que vous soyez acteur de ça."
18:51 - C'est vrai que ce gouvernement vient après d'autres gouvernements
18:55 qui ont une responsabilité, en fait c'est 40 ans,
18:57 c'est 40 ans de mauvaises décisions,
19:00 40 ans de vagues successives d'immigration,
19:04 40 ans de l'asile, le droit d'asile dévoyé,
19:10 parce que c'est extrêmement important aussi,
19:12 c'est 40 ans de contrôle aux frontières qui n'existent plus,
19:16 et c'est ce que disait Didier il y a quelques instants,
19:20 "Je ne reconnais plus ma ville de Châteauroux."
19:22 Mais dire cela pendant des années,
19:26 c'était être considéré comme un homme d'extrême droite,
19:28 et la droite française qui était piégée par ce discours
19:34 n'a pas su tenir un discours différent.
19:38 Donc vous avez aujourd'hui les conséquences
19:42 de toutes ces politiques qui ont été menées en France.
19:46 C'est ainsi, et je pense que ça ne va pas être simple
19:50 d'inverser la courbe si j'ose dire Lydia.
19:54 - Ça peut l'être monsieur Fraud,
19:58 ça peut l'être s'il y avait juste un mot qui se mettait un peu plus en action,
20:02 c'est le mot "courage". Nous avons aujourd'hui des politiques
20:04 qui n'ont le courage de rien.
20:06 - C'est vrai, on l'a vu avec la séquence Science Po,
20:10 je ne sais pas si on aura le temps d'en parler tout à l'heure,
20:12 mais la séquence Science Po c'est un révélateur du manque de courage.
20:14 Vous avez 200 activistes
20:18 qui se prennent pour des Che Guevara en barboteuse,
20:20 et vous avez Science Po qui plie,
20:22 le gouvernement qui plie,
20:24 la ministre de l'Education supérieure ou de l'Enseignement supérieur qui plie,
20:28 le gouvernement Attal qui plie,
20:30 monsieur Attal qui bandait les muscles en disant
20:34 "vous allez voir ce que vous allez voir, vous savez ces formules,
20:36 on sera intraitable, on ne laissera rien passer".
20:38 Et bien 200 activistes arrivent à avoir le dernier mot,
20:44 c'est-à-dire qu'aucune sanction ne sera émise contre eux.
20:48 Qu'est-ce que vous voulez faire dans ce pays ?
20:50 En fait je pense qu'il n'y a plus grand chose à faire.
20:52 Souvent moi je dis "Lidia c'est fichu"
20:54 donc on me reproche de dire ça,
20:56 on me dit "tu n'as pas le droit de dire ça".
20:58 Bon, écoutez, tous les jours c'est un peu plus fichu.
21:02 - Vous savez, j'en arrive même à me demander
21:08 si je ne vais pas demander un asile politique moi pour partir effectivement.
21:12 - Oui, on aime trop la France d'ailleurs,
21:14 mais on est là où vous avez raison,
21:16 c'est qu'il y a un mélange de honte et de colère.
21:18 Mais j'ai envie de dire,
21:20 on n'a même pas le droit de nous dire ça
21:22 par rapport aux parents de Mathis.
21:24 La vraie colère, la vraie tristesse, le vrai chagrin.
21:28 - Mais c'est à tes parents que je pense.
21:30 Et c'est pour ça que dans mon post que j'ai mis sur Facebook
21:32 j'ai demandé "Pardon Mathis,
21:34 parce que pardon on a laissé faire les choses.
21:36 Et maintenant, et maintenant, et maintenant ?
21:40 Et maintenant qu'est-ce qu'on va faire de plus ?
21:42 Parce que rien ne bouge depuis des années,
21:44 rien n'est fait.
21:46 Et peut-être encore, encore, encore, un de plus.
21:48 Et j'en ai marre d'entendre "un de plus".
21:50 C'est pas normal, on ne doit pas parler comme ça d'un enfant.
21:52 C'est pas "un de plus", c'est "un de trop".
21:54 Voilà.
21:56 - Écoutez, merci Lydia en tout cas de ce témoignage.
22:00 Il y a beaucoup d'émotions ce matin,
22:02 et c'est bien d'entendre les auditeurs.
22:04 Olivier Guéninck.
22:06 - On a beaucoup de réactions sur la page Facebook.
22:08 Rémi nous écrit "ça pourrait être mon fils un jour à qui ça arrive.
22:10 Il faut que ça change,
22:12 il y a trop de laxisme depuis des années
22:14 de la part de nos dirigeants,
22:16 et maintenant on le paye cash.
22:18 Joséphine également sur la page Facebook.
22:20 J'en ai marre de ces drames suivis de marches blanches
22:22 et de bougies allumées
22:24 qui ne changeront rien.
22:26 - Évidemment, évidemment,
22:28 c'est que c'est des marches blanches.
22:30 Il faut changer beaucoup de choses en France aujourd'hui.
22:32 Et c'est un état d'esprit qu'il faut changer.
22:34 Et je vous dis, la séquence Science Po
22:36 dont on va parler dans une seconde révèle
22:38 cet état d'esprit. C'est lamentable ce qui se passe à Science Po.
22:40 Mais là tout le monde est d'accord d'ailleurs.
22:42 De Manuel Valls à...
22:44 Toutes les réactions sont les mêmes.
22:46 Toute la presse française ce matin
22:48 est sur, globalement,
22:50 sur cette... Quoi ? Toute la presse ?
22:52 Pas toute la presse d'ailleurs, mais une grande partie de la presse
22:54 est sur cette ligne là. Les radios,
22:56 les télévisions
22:58 et évidemment
23:00 le Figaro. Mais c'est un état
23:02 d'esprit. Quand vous démissionnez
23:04 à ce point, c'est un gouvernement
23:06 paillasson sur cette affaire.
23:08 La ministre de l'Enseignement
23:10 supérieur, Madame Retailleau,
23:12 c'est une ministre carpette.
23:14 Une ministre paillasson.
23:16 Une ministre soumission.
23:18 Il est 11h43, tout de suite.

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