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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Virginie Ledoyen et Alexis Laipsker pour le film "Le Mangeur d’âmes" qui sort le 22 avril en salles.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 - Europe 1 Culture Média - 9h30 - 11h
00:03 - Thomas Hill - Merci beaucoup d'être là pour la suite de Culture Média, nos deux indispensables du jour nous ont rejoints Héloïse Gois pour les séries.
00:11 - Salut Héloïse - Salut Thomas, bon retour, bonne rentrée.
00:14 - Merci beaucoup, mais je suis moins bronzé que vous Héloïse.
00:17 - Je me sens pas le ski quand même.
00:22 - Ca y est, une équipe de bronzés là.
00:24 - Sébastien Bordenave aussi.
00:26 - Il pèle.
00:27 - Il pèle.
00:29 - Il le pèle et il nous parlera de bande dessinée tout à l'heure, on le précise quand même, merci.
00:33 - Et puis j'ai la chance de recevoir ce matin une grande comédienne Virginie Ledoyen, bonjour.
00:39 - Bonjour.
00:40 - Ainsi qu'un grand auteur de polar Alexis Lepsker, bonjour.
00:43 - Bonjour.
00:44 - Et bienvenue, votre roman Alexis le mangeur d'âme a été adapté en film avec Virginie Ledoyen dans le rôle titre, on va en parler dans un instant.
00:52 - Mais d'abord les présentations, c'est la tradition ici des petits sons pour mieux vous connaître.
00:56 - Voici le premier.
00:57 - Vivre sa vie, perdre sa vie, crever d'envie, un petit tour est fini, ça fait trop mal, c'est pas normal.
01:08 - C'est pas moi qui le fais.
01:10 - C'est Frédéric Goldman-Jones, vivre sans vie, parce que c'est un peu votre point commun finalement à tous les deux, on s'est dit vous vivez sans vie.
01:18 - Alexis Lepsker, vous venez en tant qu'écrivain aujourd'hui, mais vous êtes aussi directeur d'hôtel, directeur de casino, joueur de poker, journaliste, communicant, animateur télé, scénariste, j'ai oublié un truc.
01:28 - Tout ça, tout ça, c'est impressionnant.
01:30 - Vous vous ennuyez vite dans la vie ?
01:32 - Oui c'est vrai en plus, je m'ennuie vite, il faut que je remplisse le vide absolument.
01:35 - Donc c'est fou toutes ces casquettes quand même.
01:37 - C'est ce qui m'a permis d'écrire notamment.
01:39 - Ah oui, de vivre toutes ces vies là.
01:41 - Oui exactement.
01:42 - Et puis vous Virginie Ledoyen, c'est une banalité de le dire, mais être actrice ça permet aussi de vivre pas mal de vies différentes.
01:48 Il parait que vous aimez mentir aussi dans les interviews, j'ai vu ça.
01:52 Pour embellir un peu les histoires.
01:54 - Je ne sais pas si j'aime mentir, mais en fait oui, c'est-à-dire qu'il faut bien un petit peu réinventer de temps en temps, donner un petit peu de gammeux,
02:03 parce que moi je ne dirige pas de casino, je ne suis pas joueur de poker, je ne suis pas communicant.
02:09 - On va essayer de ne pas se faire avoir aujourd'hui. En tout cas vous avez commencé ce métier très jeune.
02:14 - À l'âge de 10 ans, Virginie Ledoyen, vous étiez dans ce clip, "Sauvez l'amour" de Daniel Balavoine.
02:26 - Ah bon ?
02:27 - Je crois que c'est un clip qui a été... Oui, oui.
02:29 - Ah mais incroyable ! On va aller le revoir.
02:31 - Je suis allé le revoir d'ailleurs, c'est à titre posthume, donc pas Daniel Balavoine, vous ne l'avez jamais rencontré ?
02:36 - Je ne l'ai jamais rencontré, j'étais tellement heureuse, j'adorais Daniel Balavoine quand j'étais enfant,
02:41 et puis en plus il avait une valeur, enfin voilà, il organisait plein plein de choses dans les écoles, on collectait de la nourriture,
02:49 enfin c'était... Voilà, il avait... Symboliquement il était important, et donc quand on a tourné ce clip dans une décharge à la Courneuve,
02:58 qui faisait un petit peu hommage à Mad Max, c'était quand même... Au-delà du plaisir de jouer dans un clip, c'était Daniel Balavoine.
03:04 - Et on vous reconnaît dans le clip, moi je suis allé le revoir, alors c'est furtif !
03:08 - C'est furtif, oui.
03:10 - Première photo, j'ai vu ça pour une pub à l'âge de 16 jours.
03:14 - Je me souviens très bien ! Comme si c'était hier !
03:17 - C'était pour une banque, pour des pré-bancaires.
03:19 - Absolument, voilà.
03:21 - Et puis à 3 ans vous jouez dans des pubs, au départ il paraît que c'est un peu le fruit du hasard,
03:25 j'ai l'impression que tout le monde dit ça à chaque fois, "ah j'ai commencé à jouer mais c'était pas vraiment prévu".
03:29 - Pour le coup c'est vraiment le fruit du hasard.
03:30 - Bon à 3 ans en même temps on décide pas trop.
03:32 - 3 jours encore moins.
03:34 Non mais c'était mes parents qui font absolument pas ce métier, ma mère avait une copine dont les enfants faisaient des photos,
03:39 et puis elle m'a amenée sur un plateau pour me présenter bébé, il manquait un bébé ce jour-là,
03:44 et le photographe m'a photographié, puis ensuite il appelait de temps en temps ma mère pour des séances,
03:48 ça amusait ma mère, et puis de casting en casting les choses se sont faites comme ça.
03:53 - Et quand est-ce que vous vous êtes dit "je veux devenir actrice" ?
03:56 - A 16 jours !
03:58 - 17 !
04:00 - En fait, petite fille, je trouvais ça très rigolo, très récréatif, j'avais très très envie d'être actrice,
04:08 mais je pensais que c'était pas du tout un métier.
04:10 Parce que j'adorais, parce que je voyais plein de monde tout le temps,
04:15 parce que j'avais des costumes, du maquillage, des choses à dire, des choses à faire, et tout ça.
04:19 Et donc ça me semblait totalement impossible que ce soit un travail.
04:23 Pour moi le travail c'était vraiment dur, laborieux, compliqué, un truc d'adulte.
04:28 Et donc je le mettais vraiment de côté.
04:32 Et puis je crois que vers plus tard, donc vers 16-17 ans,
04:36 - Vous vous êtes dit "ça peut être pas mal".
04:39 - Je me suis dit "en fait, je vais arrêter de dire que je ne vais pas être actrice,
04:43 je ne sais pas si ça marchera, mais c'est ce que je veux faire".
04:45 - Et ça a plutôt pas mal marché !
04:47 - Extrait suivant, écoutez ça !
04:49 - Est-ce que vous vous souvenez de ce générique Alexi Lepsker ?
04:57 - Non.
04:58 - Non ? C'est la maison du bluff !
05:00 Téléréalité sur le poker d'Energy 12, que vous co-présentiez,
05:04 parce que parmi toutes vos casquettes, vous êtes l'un des plus grands spécialistes du poker en France.
05:09 Ça a été le cœur de votre métier même pendant longtemps le poker.
05:12 - Celle de toujours, puisque je dirige un club de jeux à Paris, le club Circus.
05:15 - Et comment le poker vous a conduit un jour au polar ?
05:18 - Je crois que c'est le goût, ça remonte à plus loin que ça,
05:22 c'est le goût de la manipulation, du mensonge,
05:24 de présenter des personnages qui sont beaucoup plus complexes, et voire faux,
05:28 beaucoup plus complexes que ce que je décris au début.
05:31 Oui, mentir, bluffer, c'est le cœur de mon intérêt.
05:36 - Vous qui êtes l'un des plus grands spécialistes du poker en France,
05:39 est-ce que c'est vrai que la plus mauvaise main c'est juste 7 et le 2 ?
05:41 Quand on part avec ça, c'est impossible de gagner.
05:44 - C'est pour une amie !
05:46 - C'est pas terrible, c'est confirmé.
05:51 Allez, un dernier petit extrait !
05:53 - C'est de toi mon amour, mon ami, quand je rêve c'est de toi mon amour, mon ami,
05:58 quand je chante c'est pour toi mon amour, mon ami, je ne peux vivre sans toi mon amour, mon ami.
06:05 - 8 femmes, Virginie Ledoyen, c'est vraiment votre voix qu'on entend,
06:08 parce que je crois que dans Jeannet et le Garçon Formidable vous étiez doublées.
06:11 - Absolument.
06:12 - Et là c'est vraiment votre voix, très jolie d'ailleurs,
06:14 c'est un mélange des genres un peu ce film de François Ozan,
06:17 je crois qu'il a beaucoup compté pour vous ce film.
06:20 - Oui, c'est un film, c'est une pièce de boulevard en fait, au départ 8 femmes,
06:27 il en a fait une comédie musicale, un lieu unique,
06:32 tout est tourné en studio, 8 femmes, pas un homme, un précurseur.
06:36 - Ça faisait du bien ?
06:38 - C'était chouette, je sais pas, non non non,
06:41 il y avait des hommes parmi l'équipe technique,
06:44 c'est pas que ça faisait du bien, mais c'est vrai que c'est d'autres rapports
06:48 qui sont décrits quand soudain il n'y a pas...
06:51 même si l'homme est au cœur du projet, puisque c'est le père.
06:55 - C'est vrai que c'est un grand film de femmes.
06:57 - C'est un grand film de femmes, avec des immenses actrices,
07:02 avec une imagerie super belle,
07:06 donc oui c'est un souvenir que j'aime, et c'est un film que j'aime.
07:12 - Et c'est jusque là je crois votre plus grand succès au cinéma,
07:16 on vous souhaite le même succès avec ce film,
07:19 Le mangeur d'âme, dont on va parler dans un instant,
07:22 on revient dans deux minutes.