• il y a 8 mois
Avec Alona Fisher-Kamm, ambassadrice et chargée d'affaires d'Israël en France

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-04-16##

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Transcription
00:00 Jean-Jacques Bourdin
00:02 Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:04 Vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Alona Fischer-Kamm qui est ambassadrice d'Israël en France. Bonjour.
00:12 Bonjour.
00:13 Volontairement, nous n'avons pas annoncé votre venue pour des raisons de sécurité.
00:16 Merci d'être avec nous ce matin.
00:18 Merci.
00:19 J'ai une question toute simple à vous poser.
00:22 Direct.
00:23 Est-ce qu'Israël va répondre à l'attaque iranienne de samedi ?
00:27 Selon les dirigeants politiques et militaires d'Israël, la réponse est oui.
00:32 C'est-à-dire qu'il y aura une riposte israélienne, mais bien sûr, on ne connaît pas la nature de cette riposte.
00:40 Est-ce qu'Israël veut détruire la menace nucléaire iranienne ?
00:46 Ce n'est pas ça l'idée.
00:48 L'idée est d'envoyer un message très très clair à l'Iran, qu'il doit payer le prix à ce qui s'est passé avant-hier.
00:55 Parce que ce qui s'est passé avant-hier, c'est vraiment sans précédent.
00:59 C'est une attaque de 300 drones, des missiles de croisière, des missiles balistiques,
01:05 avec 2 millions d'Israéliens qui sont dans l'abri.
01:09 Et avec l'Iran qui, depuis des années, menace Israël et attaque Israël, pas directement, mais aussi à travers du proxy.
01:17 Le problème avec l'Iran, ce n'est pas seulement la bombe nucléaire ou les capacités nucléaires.
01:24 Ça va au-delà de ça. C'est une idéologie.
01:28 C'est une obsession de détruire Israël.
01:30 C'est même, je dirais, la raison d'être du régime.
01:34 C'est la destruction d'Israël.
01:36 Donc il y a cet aspect-là de la volonté, de la motivation.
01:40 Il y a aussi un aspect des capacités.
01:43 Et malheureusement, l'Iran ne menace pas seulement Israël.
01:49 Il menace la région et toute la région.
01:52 Et c'est pourquoi toute la région a été réunie avant-hier pour défendre Israël.
01:57 Parce que ce n'est pas la défense d'Israël ici, c'est la défense de toute la région.
02:01 - Toute la région réunie, ça veut dire de nombreux pays arabes réunis.
02:08 Pays du Golfe, Emirat Arabe Unie, ça veut dire Arabie Saoudite, ça veut dire Jordanie, ça veut dire Égypte.
02:14 - Sans mentionner le nom... - Réunis autour d'Israël.
02:18 - Effectivement, réunis contre l'Iran, contre la menace iranienne.
02:23 Parce que c'est une menace chiite, c'est une idéologie qu'il veut exporter au monde entier.
02:28 A commencer par les pays de la région, les pays arabes, par Israël.
02:33 Donc il y a ici toute une coalition, ou le potentiel d'une coalition, contre une menace.
02:39 Parce que l'Iran est avant tout un facteur de déstabilisation régionale.
02:47 Et ça n'a rien à voir avec Israël, où on met le doigt sur le plan du Moyen-Orient,
02:54 on va trouver les Iraniens, le régime iranien, je vais être très clair, le régime iranien est derrière les coulisses.
03:03 - Alona Fischer-Kamm, il y a divergence au sein du cabinet de guerre israélien.
03:09 Elles sont claires les divergences, entre ceux qui souhaitent une riposte modérée,
03:14 et ceux qui souhaitent une riposte extrêmement forte.
03:18 Est-ce qu'aujourd'hui la décision est prise ?
03:21 - Je ne sais pas si la décision est prise, je crois que le message est très clair, qu'il y aurait une riposte.
03:28 - Oui. - Et quelle sorte de riposte, je ne peux pas vous dire, je ne sais pas si c'est déjà pris ou pas pris,
03:34 mais à moi ça me semble tout à fait normal qu'il y ait dans un sujet tellement existentiel pour Israël,
03:40 il y a des divergences, c'est tout à fait normal.
03:44 - Alors Israël a frappé le consulat iranien à Damas,
03:49 même s'il n'a pas été revendiqué, mais tout le monde sait que c'est israélien.
03:53 Parmi les deux généraux tués à Damas, le général Zaïdi, chargé de l'armement du Hamas,
03:59 du Hezbollah, des milices irakiennes, des Houthis, c'est pour cela qu'il a été tué ?
04:05 - Bon, comme vous l'avez dit, c'est attribué à Israël.
04:08 - Mais c'est Israël. - Donc c'est attribué à Israël, Israël n'a pas été revendiqué.
04:13 - Oui, mais n'a pas été vendu. - Mais le cible, bien sûr,
04:17 mais le cible de cette attaque n'était pas un bâtiment, c'était, comme vous l'avez dit,
04:23 ce sont des terroristes et ce sont des commandants de la force Quds au Liban et à Syrie,
04:29 donc c'est ça qui était le cible, ce n'est pas le consulat,
04:33 et d'ailleurs ce n'est pas le consulat qui a été frappé, c'était un bâtiment...
04:37 - Annexe. - Annexe.
04:38 Et il y a une grande différence entre les deux, mais le cible, ce n'était pas le bâtiment,
04:42 le cible était, comme vous l'avez bien dit, ce sont des terroristes et des commandants.
04:47 - Oui, les cibles étaient bien ces deux généraux.
04:50 Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne demandent au gouvernement israélien
04:55 de ne pas lancer une offensive d'envergure.
04:58 Est-il vrai, ce sont les médias israéliens qui le rapportent,
05:02 est-il vrai que Benjamin Netanyahou refuse depuis hier matin tout contact avec les dirigeants étrangers
05:09 qui veulent l'inciter à ne pas répliquer fortement à l'Iran ?
05:14 - Il ne s'agit pas de refuser ou de ne pas refuser,
05:17 il s'agit d'avoir un dialogue avec nos partenaires,
05:22 avec des pays qui étaient et qui sont à notre côté,
05:25 et en même temps ils ont une inquiétude et nous partageons cette inquiétude.
05:29 - Mais ils vous demandent de ne pas répliquer ces pays-là ?
05:33 - Ils demandent d'être très prudents concernant et d'essayer d'éviter une escalade,
05:39 d'essayer d'éviter un embrasement régional.
05:42 - Ce que vous allez faire ?
05:44 - C'est une considération qu'il faut prendre, il faut le prendre en considération,
05:48 ce n'est pas notre intérêt non plus d'un embrasement régional, tout le contraire.
05:53 - La frappe n'entraînera pas, vous ne voulez pas répliquer
05:58 et vous ne voulez pas entraîner un embrasement régional ?
06:02 - Ecoutez, il faut dire absolument, absolument, mais il faut dire,
06:07 nous avons ici une opportunité à mon avis inouïe d'avoir une coalition,
06:15 donc avoir des partenaires qui voient avec nous, qui sont à nos côtés,
06:19 qui étaient à notre côté et qui voient comme nous la menace iranienne.
06:24 Donc c'est aussi une occasion pour promouvoir peut-être aussi des mesures diplomatiques,
06:30 pas seulement des mesures sécuritaires, militaires, par exemple des sanctions,
06:36 des sanctions contre l'industrie des missiles de l'Iran,
06:40 quelque chose qui jusqu'à maintenant n'a pas été touché par la communauté internationale.
06:47 - Vous voulez dire par là qu'Israël et les pays de la région,
06:50 les pays arabes de la région pourraient trouver en commun des mesures qui sanctionneraient l'Iran ?
06:59 - Oui, ça fait partie bien sûr, ça fait partie de cette coalition.
07:03 Il faut envoyer un message beaucoup plus clair vis-à-vis l'Iran, contre l'Iran,
07:09 qu'il y ait aussi des sanctions qu'on peut prendre, surtout sur l'industrie des missiles,
07:13 parce que jusqu'à maintenant ça n'a pas été touché.
07:15 On a parlé tout le temps, comme vous l'avez dit, sur la bombe atomique, les capacités nucléaires,
07:20 mais les capacités nucléaires pour qu'ils arrivent à Tel Aviv ou quelque part ailleurs,
07:25 il faut avoir des missiles pour les porter.
07:27 Donc peut-être qu'il faut penser à ça...
07:29 - Pour frapper ?
07:30 - Pour frapper, voilà.
07:31 - Frapper des lieux où se trouvent les missiles, d'où sont envoyés les missiles vers Israël, si je comprends bien.
07:40 - Non, pas nécessairement frapper, c'est aussi une possibilité bien sûr.
07:43 Je m'imagine que c'est une chose qui est considérée en Israël,
07:47 mais comme je l'avais dit, pour l'instant, nous ne savons rien de la nature d'une riposte israélienne,
07:57 mais quand je parlais des missiles, je parlais plutôt des sanctions, des sanctions sur l'industrie.
08:02 Je n'ai pas parlé d'une frappe physique.
08:04 - D'accord. Alors, pour que les choses soient claires,
08:07 la France est-elle intervenue ? Parce que la France a détruit certains drones et même des missiles
08:14 qui étaient envoyés en direction d'Israël.
08:17 Est-ce que l'armée française est-elle intervenue pour défendre ses bases,
08:21 notamment la base près d'Aman, en Jordanie, ou pour défendre Israël ?
08:27 - C'est une question bien sûr qu'il faut poser aux Français, pas aux Israéliens.
08:31 - Mais comment voyez-vous cette intervention française ?
08:34 - Je ne vois pas une grande différence entre les deux,
08:37 parce que je crois qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé avant hier, c'était une menace régionale,
08:43 c'était peut-être une menace globale.
08:46 Je crois que les pays arabes non plus ne sont pas intervenus pour défendre Israël,
08:51 ils sont intervenus pour défendre à leurs intérêts.
08:54 Et je voudrais rappeler qu'en 2020, on a conclu les accords d'Abraham.
09:01 Et là aussi, il y avait les mêmes intérêts, de réunir ensemble contre une menace régionale,
09:09 d'une manière diplomatique, d'une manière politique, pas d'une manière militaire.
09:15 Mais c'était ça, la raison d'être et des accords d'Abraham.
09:19 Donc ce n'est pas quelque chose qui a commencé avant hier,
09:22 cette idée tout d'abord de la possibilité de créer une coalition,
09:27 mais une coalition qui est basée sur l'inquiétude pour la défense d'Israël,
09:31 mais pour la défense de la région entière.
09:34 - Parlons de Gaza.
09:36 À Gaza, Israël prépare-t-il toujours une offensive terrestre contre Rafa, dans le sud de la bande ?
09:43 - Oui. - Toujours ?
09:45 - Toujours. Et malheureusement, nous avons deux objectifs à cette guerre.
09:53 Une guerre qui n'a pas été choisie par nous, c'est une guerre qui nous a été imposée après le massacre de 7 octobre.
09:59 Donc c'est tout d'abord libérer les otages, les 133 otages qui sont encore aux mains du Hamas.
10:06 - Ils sont à Rafa, ces otages ?
10:08 - Oui, effectivement, il y a une grande partie d'eux qui sont à Rafa, selon les renseignements israéliens.
10:15 Et il y a l'autre but, l'autre objectif, qui est de démanteler le Hamas,
10:20 ou au moins le dispositif militaire du Hamas.
10:23 - Mais ça fait 6 mois que vous essayez d'éradiquer le Hamas. 6 mois ?
10:28 6 mois et vous n'y arrivez pas ?
10:30 - Tout d'abord, il y a des grandes réussites.
10:33 De 24 régiments que le Hamas avait au début de la guerre, il n'en reste que 4.
10:40 Tous les 4 sont à Rafa.
10:42 Et c'est pourquoi nous sommes concentrés à Rafa.
10:46 Donc on a les otages là-bas, on a des régiments, des forces militaires,
10:53 des forces terroristes du Hamas là-bas.
10:56 Donc pour nous, au Rafa, il faut trouver une solution à cette question.
11:00 - Est-ce la raison pour laquelle Israël refuse un cessez-le-feu ?
11:03 - Non.
11:05 - Non ? Alors que vous avez l'objectif d'aller détruire les 4 régiments qui resteraient à Rafa ?
11:13 Alors que vous avez pour objectif de libérer les otages ?
11:16 - Israël refuse le cessez-le-feu avant la libération des otages.
11:23 - S'il y a une libération des otages, échange avec des prisonniers palestiniens,
11:28 vous acceptez un cessez-le-feu ?
11:31 - Et un démantèlement du Hamas, oui, avec une condition.
11:36 Avec une condition, que le Gaza et le Hamas, bien sûr, en particulier, soient démantelés
11:43 pour qu'il n'y ait plus une menace contre le Sud-Israël.
11:46 Parce que depuis 2005, depuis le retrait unilatéral d'Israël de Gaza,
11:51 il y avait, théoriquement, un cessez-le-feu.
11:55 Et pendant les 4 rangs de violence,
12:00 cette cessez-le-feu était toujours interrompue par le Hamas.
12:05 Donc pour nous, un cessez-le-feu avant d'attendre les objectifs
12:09 qui sont la libération des otages et le démantèlement du Hamas,
12:14 pour nous, c'est un appel au prochain 7 octobre.
12:18 - Donc pas question d'observer le moindre cessez-le-feu
12:23 tant que les otages ne seront pas libérés et tant que le Hamas ne sera pas éradiqué.
12:28 - Effectivement.
12:29 - Donc pas de cessez-le-feu dans l'immédiat,
12:31 puisque il y a 4 régiments du Hamas à Rafah.
12:34 Donc pas de cessez-le-feu.
12:36 - Non, il n'y aura pas de cessez-le-feu.
12:37 - J'ai compris qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu.
12:39 Les opérations humanitaires vont-elles reprendre à Gaza et s'intensifier ?
12:43 Oui ou non ?
12:44 - Oui. Il y a déjà une aide humanitaire très importante.
12:48 Je voudrais vous rappeler, au début de la guerre,
12:51 et quand encore les passages étaient fermés,
12:54 on a dit qu'on avait besoin à peu près de 200 camions
12:58 pour éviter la famine à Gaza.
13:01 On est arrivé à 200 puis on a dit 500.
13:04 On a besoin de 500 camions pour éviter la famine.
13:08 On est maintenant à plus de 500 et tous les passages sont ouverts.
13:12 Le port d'Ajdod a été ouvert, le passage terrestre,
13:16 il y a un corridor maritime, il y a des livraisons par l'air.
13:22 Donc, il y a tout le temps, Israël facilite l'aide humanitaire à Gaza.
13:28 Il n'y a pas de famine à Gaza.
13:31 Il y a quelques problèmes d'accès et de pillage qu'il faut encore résoudre.
13:37 Mais en principe, Israël facilite plus que prévu, plus que nécessaire.
13:42 - Alona Fichirkam, j'ai quelques questions pour terminer.
13:46 Cinq pays de l'Union européenne sont prêts à reconnaître un État palestinien.
13:51 Une telle reconnaissance est-elle une solution de paix ?
13:55 - Pas du tout.
13:57 Tout d'abord parce que toute solution au Moyen-Orient,
14:01 au conflit palestino-israélien, doit être aboutie d'une manière,
14:06 par négociation de paix et non par une reconnaissance unilatérale.
14:13 Donc tout d'abord, il faut reprendre, il faut redémarrer avec les négociations.
14:18 Malheureusement, les conditions ne sont pas là.
14:21 Encore, tout d'abord parce que le Hamas est au pouvoir,
14:24 et avec le Hamas, il n'y a pas de possibilité de parler,
14:28 il n'y aura pas de négociation.
14:30 - Vous ne parlerez pas avec le Hamas ?
14:31 Vous ne négocierez jamais avec le Hamas ?
14:34 - On ne négocie pas avec un groupe terroriste, et on négocie...
14:37 - Vous ne négocierez jamais avec le Hamas ?
14:40 - Et on ne négocie jamais avec quelqu'un qui a comme objectif
14:44 la destruction de votre pays, ce n'est pas normal.
14:47 Donc ce n'est pas la cause palestinienne,
14:49 tout le monde parle de la cause palestinienne.
14:51 La cause palestinienne, c'est arriver à un accord de paix.
14:55 Mais le Hamas est contre l'existence d'Israël,
14:59 autant qu'un Etat juif, ça n'a rien à voir avec la cause palestinienne,
15:02 ça n'a rien à voir avec une solution pacifique.
15:05 - Alors, est-ce que vous accepteriez...
15:08 Il y avait les accords d'Oslo,
15:11 tout le monde se souvient de ces accords,
15:13 avec une coexistence pacifique entre deux Etats,
15:18 Etat palestinien, Etat israélien.
15:21 Est-ce que vous accepteriez deux Etats, aujourd'hui ?
15:26 - Aujourd'hui, ce serait difficile,
15:29 mais je m'imagine que dans le futur,
15:31 je m'imagine que dans le futur,
15:33 on arrivera à des conditions
15:36 où on pourra redémarrer les négociations
15:40 qui existaient déjà dans le peuple.
15:43 - C'est l'objectif ou pas ?
15:45 C'est flou chez Benjamin Netanyahou,
15:48 il ne dit pas, c'est flou !
15:50 - Ça doit être flou, parce que nous avons...
15:52 - Ça doit être flou.
15:54 - Donc aujourd'hui, vous ne dites pas la solution,
15:57 c'est deux Etats.
15:58 - La solution va être créée, formée,
16:01 par des négociations directes entre nous et les Palestiniens.
16:05 Comment seront les résultats ?
16:07 Il faut bien sûr attendre.
16:08 En tout cas, nous ne sommes même pas dans une condition
16:11 de démarrer ces négociations.
16:13 - Je vous dis cela, parce que dans le gouvernement Netanyahou,
16:16 il y a des ministres qui ne veulent absolument pas de deux Etats.
16:21 - C'est normal, c'est une coalition.
16:23 - Oui, et il y a des ministres qui disent
16:26 "Israël, c'est du Jourdain à la mer".
16:29 - C'est une coalition, il y a un peu de tout.
16:31 Mais la question n'est pas...
16:33 C'est-à-dire que les négociations ne vont pas être abouties
16:36 selon des déclarations contre ou pour.
16:39 Il s'agit des négociations entre nous et les Palestiniens.
16:44 Et on verra quel sera le résultat.
16:48 En tout cas, côté israélien,
16:50 il y a une vraie volonté d'arriver à un accord de paix.
16:53 Nous sommes maintenant dans une situation de conflit
16:56 très violente depuis des années.
16:57 Israël a payé un prix très très cher.
17:00 Très cher.
17:01 Et il n'y a rien que nous ne voulons de plus
17:03 qu'un paix avec nos voisins.
17:06 - J'ai une dernière question.
17:08 Parce que c'est aussi une question que beaucoup se posent.
17:11 Mais pas toujours franchement.
17:13 Je vais vous la poser franchement.
17:15 Quel est l'objectif politique de Benjamin Netanyahou ?
17:18 Il est accusé de fraude, abus de confiance et corruption.
17:22 Est-ce que la guerre le maintient au pouvoir ?
17:24 - Je ne crois pas.
17:26 Il y a un consensus en Israël, même parmi les opposants,
17:29 qu'il faut mener cette guerre jusqu'à la fin.
17:32 Que c'est une guerre juste.
17:33 Je dirais même que c'est une guerre de survie.
17:36 Dans le sens, non, parce que c'est une menace à l'existence d'Israël.
17:42 Mais que nous avons face à nous un ennemi qui veut nous détruire.
17:47 Et qu'il faut envoyer un message très très clair.
17:50 Non seulement à Hamas, mais au Hezbollah et à l'Iran.
17:53 Et à toutes ces entités, pays et organisations
17:57 qui ont mis comme obsession et comme idéologie et comme stratégie
18:02 la destruction de l'état d'Israël.
18:04 Donc sur ces questions-là, il y a un consensus en Israël.
18:08 Ce n'est pas une question de politique.
18:10 Tout le peuple est autour du gouvernement pour mettre fin au Hamas.
18:17 - Tout le peuple ? Avec de très nombreuses manifestations ?
18:20 - La vaste majorité d'Israéliens est en faveur de mener jusqu'à cette guerre.
18:26 Malheureusement jusqu'au bout, parce qu'on n'a pas de choix.
18:30 Ce n'est pas une guerre que nous avons choisie, c'est une guerre qui nous a été imposée.
18:34 - Donc la guerre jusqu'au bout ? - Oui.
18:36 - Merci à vous d'être venu nous voir ce matin, d'avoir répondu franchement à mes questions.
18:41 Alona Fischer-Kamm, vous êtes sur Sud Radio.
18:44 Vous réagissez à ce que vous venez d'entendre. 0826 300 300, à tout de suite.

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