• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce début de semaine prise d'antenne d'essai,
00:00:06 22h05 précisément pour débriefer ce débat passionnant que vous avez pu suivre il y a un instant
00:00:12 entre les deux candidates Renaissance et Reconquête, Valérie Réillet face à Marion Maréchal,
00:00:18 un débat plein d'enseignements qu'on va débriefer tous ensemble pendant cette première demi-heure
00:00:22 avec Tatiana Renard-Barzac. Bonsoir chère Tatiana, journaliste politique,
00:00:26 le service politique de CNews dignement représenté, Yoann Usaï, évidemment comme chaque soir,
00:00:30 Florian Tardif qui vient également nous apporter son expertise. Bonsoir cher Florian,
00:00:35 évidemment Éric Revelle est de la partie pour revenir sur cette heure d'échange.
00:00:39 On ne va pas avoir grand chose à dire avec tous ces spécialistes.
00:00:42 Je suis sûr que vous trouverez... Ne vous inquiétez pas, on vous fait confiance chère Éric.
00:00:46 Deux candidates que toute ou presque opposent Valérie Réillet, donc pour Renaissance je le disais,
00:00:51 face à Marion Maréchal, tête de liste Reconquête en ligne de mire bien sûr,
00:00:55 ce 9 juin prochain et les élections européennes. Débat, je vous le disais, instructif, passionnant,
00:00:59 entre deux visions totalement opposées de l'Europe. On a vécu ça pendant une heure autour de Sonia Mabrouk
00:01:04 et Laurence Ferrari. On va débriefer tout cela ensemble, entendre beaucoup d'extraits
00:01:08 à noter de cette heure passée sur l'antenne de CNews. Ce QR code également,
00:01:12 parce que vous aussi vous allez réagir sur l'antenne de CNews. Vous prenez votre petit smartphone,
00:01:17 comme on dit, vous scannez tout cela et vous pouvez nous envoyer une vidéo et répondre à cette question.
00:01:21 Qui des deux candidats vous a le plus convaincu ? Les extraits les plus pertinents seront diffusés à l'antenne.
00:01:26 On réagira sur ce que nous disent les téléspectateurs de CNews. Je voulais commencer avec un échange
00:01:31 qui symbolise peut-être ces deux visions vraiment diamétralement opposées de l'Europe.
00:01:36 Quelle est la principale menace qui pèse sur la France, qui pèse sur notre continent ?
00:01:41 Question posée par nos deux animatrices tout à l'heure. La Russie ou l'islamisme ?
00:01:46 Écoutez les réponses de Marion Maréchal et de madame Valérie Ayé.
00:01:51 Il faut expliquer aux Français aujourd'hui quel est l'impact de la guerre en Ukraine sur la stabilité de l'Union européenne.
00:01:59 Aujourd'hui, la menace de Vladimir Poutine sur l'Ukraine est réelle. Il nous attaque aussi.
00:02:05 Il attaque aussi notre modèle. C'est la déstabilisation, des manipulations d'informations,
00:02:10 des attaques cyber sur des hôpitaux. C'est les fameuses étoiles juives qui ont été taguées au lendemain des attaques du 7 octobre
00:02:19 pour déstabiliser, créer de la division au sein de notre pays. Donc la menace russe, elle est présente, elle est réelle.
00:02:26 Il ne faut pas la sous-estimer. Il faut être en soutien de nos amis ukrainiens.
00:02:30 Je considère aujourd'hui que la menace existentielle pour notre pays, c'est d'une part en effet l'islamisme
00:02:35 et la subversion migratoire que vous contestez, vous d'ailleurs, Madaïa Maïé, j'ai vu dans le JDD hier.
00:02:40 C'est en effet le grand remplacement et c'est donc la disparition de la civilisation française et européenne.
00:02:44 En tout cas, la menace de disparition à l'èvre à travers votre politique migratoire.
00:02:48 Poutine n'est pas un danger pour nous ?
00:02:49 D'ailleurs, je constate que d'une certaine manière, même le président de la République hiérarchise
00:02:53 puisqu'il dit qu'il est prêt à travailler avec Vladimir Poutine pour lutter justement contre la menace djihadiste.
00:02:59 Donc a priori, il a fait une forme de hiérarchie. Je ne considère pas aujourd'hui, bien sûr, que la Russie est en guerre avec l'Ukraine.
00:03:05 C'est évident et nous souhaitons et je souhaite d'ailleurs que l'Ukraine puisse défendre sa souveraineté.
00:03:09 J'ai fermement condamné, bien sûr, cette violation du droit international et des frontières.
00:03:13 Mais je ne crois pas aujourd'hui que la France soit menacée dans ses frontières physiques par la Russie.
00:03:17 Voilà, ça me paraît inexact de le dire.
00:03:20 Deux réponses, deux visions.
00:03:25 Je voulais vraiment qu'on commence avec cette première question sur l'Ukraine,
00:03:29 ou plutôt la menace russe ou islamiste, parce qu'on a vraiment là les deux visions qui s'affrontent.
00:03:34 C'est intéressant ces duels parce qu'on voit vraiment, chacun peut imprimer ses idées.
00:03:39 On est très loin de ces débats à 8, 9, 10 candidats les uns avec les autres.
00:03:44 Qu'est-ce que vous retenez de ce premier échange ?
00:03:46 Et puis, question subsidiaire, si je puis me permettre, qui sort vainqueur de ce duel selon vous ?
00:03:51 Sortir vainqueur, je vous dirais, ma perception des choses.
00:03:55 Ce que je trouve très intéressant dans cet extrait, d'ailleurs, si vous m'aviez demandé avant
00:03:59 pour qui Marion Maréchal va-t-elle prendre partie ou montrer que c'est ce qu'il y a de plus important
00:04:05 entre l'islamisme et la guerre en Ukraine, je pense que je ne me serais pas trompé.
00:04:09 Je vous aurais dit Marion Maréchal, ça va plutôt être la question migratoire et la vague islamiste.
00:04:14 Et puis sans doute que Mme Aïer, ça sera plutôt la Russie et l'Ukraine.
00:04:17 C'est très intéressant parce qu'en fait, vous vous rendez compte que tout est déclinable
00:04:20 dans cette émission très intéressante autour des deux sillons, des deux têtes de liste candidates aux européennes.
00:04:26 Vous avez d'un côté une Europe des nations, une Europe qui doit s'exprimer au travers de nations.
00:04:33 Puis vous avez à côté une Europe fédérale.
00:04:36 Pourquoi est-ce que la Russie est plus importante pour Mme Aïer, même si au quotidien,
00:04:40 je pense que les Français souffrent plus, nonobstant la souffrance du peuple ukrainien,
00:04:45 mais les Français souffrent plus d'attentats de proviseurs qui renoncent à leur statut de professeurs menacés,
00:04:52 d'élèves tués que de la Russie.
00:04:54 Mais pourquoi c'est important ? Parce qu'en fait, Mme Aïer, elle est sur cette Europe souveraine.
00:04:58 En fait, la Russie a attaqué l'Ukraine et la réponse est européenne, donc fédérale.
00:05:03 Elle est exactement dans le sillon des fédéralistes, elle est exactement dans le sillon du président Macron
00:05:08 qui dit en fait la souveraineté, elle est européenne.
00:05:11 Et face à la souveraineté européenne, vous avez la Russie qui menace cette souveraineté européenne.
00:05:15 Puis vous avez Marion Maréchal qui, elle, au contraire, j'allais dire,
00:05:20 fait du vécu quotidien des Français et la montée de l'islam.
00:05:25 Et qu'est-ce qui peut répondre si ce n'est une nation qui reprendrait en main son destin, sans sortir de l'Europe ?
00:05:32 Donc vous avez l'Europe fédérale, la Russie c'est le plus important de la guerre en Ukraine,
00:05:36 puis vous avez l'Europe des nations.
00:05:38 Ce qui m'intéresse, ce qu'il faudra d'ailleurs se demander dans un second temps,
00:05:41 parce qu'on va d'abord s'intéresser à la forme.
00:05:43 C'est très clair, mais ce qui ressort de cette analyse et qui va poser question,
00:05:48 cher Éric, ce qui va poser question pendant cette campagne pour Marion Maréchal,
00:05:52 c'est comment se distinguer du programme que donnera le Rassemblement national, notamment.
00:05:57 Évidemment, sur la forme, avant de revenir, on a le temps d'aborder toutes ces questions de fond,
00:06:01 pourquoi pas revenir sur cette première échange si vous le souhaitez.
00:06:04 Sur la forme, avant d'aller encore plus sur le fond, on connaissait, Yohann Usail,
00:06:08 l'expérience relative, l'expérience tout court, on va dire, de Marion Maréchal dans ce type d'exercice,
00:06:12 le débat politique, télévisé.
00:06:14 Madame Hayé arrivait un petit peu plus, on va le dire, en position de challenger de ce point de vue.
00:06:19 Comment avez-vous perçu les deux candidats de ce soir ?
00:06:22 Et même question à laquelle chacun est soumise, qui selon vous a remporté ce débat ?
00:06:26 Je crois que Valérie Hayé a un peu subi ce débat en réalité.
00:06:30 C'est vrai qu'elle était plus souvent dans la défensive que dans l'offensive.
00:06:33 Elle a surtout répondu aux questions de Marion Maréchal, elle a surtout défendu un bilan,
00:06:37 même s'il est parfois difficilement défendable, me semble-t-il,
00:06:40 comme sur la sécurité ou comme sur l'immigration.
00:06:42 Elle a tenté de le faire, elle n'a pas reconnu certaines erreurs.
00:06:46 Elle était vraiment sur la défensive.
00:06:48 Encore une fois, il ne me semble pas qu'elle ait porté de coups à Marion Maréchal, par exemple.
00:06:52 Marion Maréchal en a porté un certain nombre et, encore une fois, elle n'a fait que répondre.
00:06:56 Mais pour revenir sur l'échange qu'on a entendu, je crois que c'est un problème,
00:07:01 et même un gros problème quand on est candidat à quelque élection que ce soit, par ailleurs,
00:07:07 de ne pas pouvoir dire que le principal problème dans ce pays,
00:07:11 ce qui menace ce pays, c'est l'islamisme.
00:07:13 Ne pas être capable de prononcer ces mots-là,
00:07:15 de reconnaître un fait qui est reconnu par tout le monde en réalité.
00:07:20 L'islamisme menace directement notre pays.
00:07:23 La Russie menace la France d'une manière différente,
00:07:25 mais le principal danger dans ce pays, c'est l'islamisme.
00:07:28 Ne pas être capable de dire cela lors d'un débat télévisé,
00:07:31 quand on est tête de liste pour une élection européenne ou autre,
00:07:34 ça me semble être très problématique.
00:07:38 - Tatiana Rendar-Barzak, je dis juste à nos téléspectateurs
00:07:40 que nous suivons nos deux débattrices du soir, à leur sortie de l'immeuble de CNews.
00:07:46 On va être en direct dans un instant avec Valérie Hayé et Marion Maréchal.
00:07:50 Michael, vous êtes déjà en direct avec Madame Hayé.
00:07:53 Allez-y, petit débrief de la façon dont elle a vécu ce duel face à Marion Maréchal.
00:07:59 - Effectivement, on va pouvoir lui poser la question,
00:08:03 puisque Valérie Hayé nous a rejoints.
00:08:05 Merci beaucoup d'être avec nous, Madame Hayé.
00:08:08 Vous venez de sortir de ce face-à-face, première réaction à chaud.
00:08:12 Qu'est-ce que vous retenez de ce duel ?
00:08:15 - J'espère que c'était intéressant pour les spectateurs.
00:08:17 Vision contre vision, on a deux projets très différents,
00:08:20 deux visions très différentes de ce que doit être l'Union européenne.
00:08:23 Moi, je suis dans le camp de l'action sur l'Ukraine,
00:08:26 sur la protection de nos agriculteurs, sur les grands enjeux géopolitiques du moment.
00:08:31 On a pu voir les divergences majeures qu'il y a entre Marion Maréchal-Le Pen et moi-même.
00:08:36 - Qui dit face à face, dit aussi forcément deux candidats, deux visions différentes.
00:08:40 Est-ce que vous considérez avoir remporté ce face-à-face ?
00:08:44 - Je laisserai les commentateurs estimer qui a remporté ou pas.
00:08:48 La question, c'est vraiment, et j'espère que c'est le cas,
00:08:51 c'est qu'on a pu voir deux visions du projet européen.
00:08:53 Quand on parle d'Ukraine, quand on parle d'agriculture,
00:08:56 quand on parle de migration, quand on parle d'enjeux économiques,
00:08:59 on a deux visions totalement différentes.
00:09:01 Ce seront les électeurs qui trancheront.
00:09:04 - Si vous me le permettez, il y a des questions qui me viennent tout droit du plateau.
00:09:09 On va pouvoir me poser la question et je vais pouvoir vous la transmettre.
00:09:12 Julien, je vous écoute, allez-y.
00:09:14 - C'est Yoann Uzaille du Service politique qui a une question pour la candidate Renaissance.
00:09:17 - Oui, parce que j'ai eu l'impression que Valérie Hayé avait davantage subi ce débat
00:09:23 qu'elle était plutôt dans la défensive.
00:09:25 Est-ce qu'elle a l'impression, elle, précisément, de l'avoir subi ?
00:09:27 Ou au contraire, est-ce qu'elle estime qu'elle a porté des coups à Marion Maréchal ?
00:09:31 - Alors Yoann Uzaille, du Service politique, journaliste de CNews, qui nous dit
00:09:35 est-ce que vous avez eu la sensation d'avoir parfois subi dans ce débat ?
00:09:39 Ou est-ce qu'à l'inverse, vous avez la sensation d'avoir réussi à porter des coups à Marion Maréchal ?
00:09:45 - Dans ce débat-là, je pense qu'on a chacune exposé une vision, parfois en attaque, entre guillemets.
00:09:51 Et c'est le jeu du débat pour que chacun des électeurs et des spectateurs puisse se faire une idée
00:09:56 sur notre vision, sur notre capacité à mener un débat chacune.
00:10:00 - Donc vous n'avez pas subi ?
00:10:01 - Non, je n'ai pas subi, absolument pas.
00:10:04 - D'autres questions, peut-être, Julien ? Allez-y.
00:10:06 - Non mais écoutez, si madame Hayé estime ne pas avoir subi,
00:10:10 je pense que les téléspectateurs l'ont perçu autrement.
00:10:13 - Eric Crevel, un petit mot et puis on libérera madame Hayé.
00:10:16 - Oui, madame Hayé, on avait l'impression que vous étiez vraiment dans le sillon du président de la République.
00:10:20 C'est-à-dire que vous, vous défendez la souveraineté européenne, vous ne parlez jamais de souveraineté nationale.
00:10:25 Je me trompe, peut-être ?
00:10:27 - Alors Eric Crevel, qui est également en plateau avec nous ce soir, qui nous dit
00:10:31 est-ce que vous défendez la vision du président, qui est donc la souveraineté ?
00:10:37 Quel a été votre sentiment par rapport à cette vision de la souveraineté nationale ?
00:10:41 Est-ce que vous la défendez ? Vous avez eu la sensation de l'avoir défendue ce soir en plateau ?
00:10:45 - Je n'oppose pas souveraineté nationale et souveraineté européenne.
00:10:48 Je défends la souveraineté nationale parce que je défends la souveraineté européenne, les deux s'imbriquent.
00:10:52 Et dans le monde qu'on connaît aujourd'hui, bien sûr que si on veut être plus fort en tant que français,
00:10:57 eh bien il faut être plus fort en européen.
00:10:59 - Voilà les réactions de Valérie Hayé, tête de liste Renaissance aux élections européennes,
00:11:04 qui était avec nous et je vous laisse donc débriefer les paroles de Valérie Hayé en plateau.
00:11:08 - Merci beaucoup cher Michael, on est bien nourris.
00:11:12 Ce débat a eu plus d'une heure, Madame Hayé et certainement Madame Maréchal,
00:11:17 qui va venir s'exprimer également en direct dans un instant.
00:11:20 Le tour de table se poursuit, chère Tatiana.
00:11:23 À l'aune peut-être de ce qui vient d'être dit également, votre sentiment sur ce débat, qui l'a emporté ?
00:11:28 - Je pense que clairement Valérie Hayé était plus à l'aise sur les thématiques vraiment européennes.
00:11:33 Il faut rappeler quand même qu'elle a été à la tête du groupe Réunio jusqu'à la passation de pouvoir avec Stéphane Téjourné.
00:11:40 Il faut rappeler qu'elle siège dans l'hémicycle européen depuis de longues années, depuis 2019 très exactement.
00:11:45 Et donc évidemment elle était meilleure sur les thématiques de souveraineté européenne, de l'Europe de la défense, d'agriculture,
00:11:50 puisque je rappelle aussi que c'est une petite fille et une fille d'agriculteur.
00:11:53 Et elle était moins bonne sur les thématiques de l'actualité aujourd'hui nationale,
00:11:58 mais qui sont aussi une actualité en fait européenne et même mondiale,
00:12:00 et notamment la question de l'ultra-violence de la jeunesse,
00:12:03 parce qu'à ne pas qualifier les choses, à être incapable de qualifier ces choses-là,
00:12:07 et malheureusement c'est un peu le cas aujourd'hui du président de la République et un peu moins de Gabriel Attal,
00:12:12 mais c'était un peu le débat ces derniers jours,
00:12:14 ne pas être capable de donner, de mettre des mots sur les mots MAUX est un souci dans ce genre de débat.
00:12:20 Et c'est vrai que Marie-Marie Chassol a été beaucoup plus offensive, c'est son terrain de prédilection.
00:12:24 Et à la fois on voit là aussi autre chose qui se dessine,
00:12:26 c'est-à-dire que c'est vrai qu'Emmanuel Macron a décidé de faire sa campagne vraiment sur une dramatisation
00:12:31 de certains enjeux européens, notamment sur la guerre en Ukraine, pour Marie-Marie Maréchal,
00:12:35 et plus sur des thématiques nationales.
00:12:37 Mais c'est vrai que la forme compte, Tatiana, et on a eu cette impression d'ailleurs, sans trahir grand-chose,
00:12:43 j'ai regardé le débat avec Aïk Nuzay, et on s'est dit, c'est vrai que Marie-Marie Maréchal a beaucoup invectivé Mme Ayer,
00:12:48 lui posant directement des questions, là où Valérie Ayer donnait cette impression de subir et d'être moins,
00:12:55 oui, comme Yoann l'a encore rappelé tout à l'heure, moins dans l'invective, moins dans l'offensive.
00:12:58 Julien, dans des débats comme ça, assez courts, d'une heure en fait, il y a tellement de thématiques,
00:13:02 les punchlines font la différence, et c'est vrai que la force aussi de Marie-Marie Maréchal sont les phrases qui restent,
00:13:07 notamment "vous jouez à la guerre comme on joue au Playmobil".
00:13:10 Elle a eu beaucoup de punchlines, et c'est vrai qu'en une phrase, en fait,
00:13:13 parfois elle a un peu compliqué la tâche, on va dire, à son opposante politique ce soir.
00:13:19 Florian, t'as résumé ce qui s'est passé, premièrement sur la forme, par rapport aux toutes premières minutes de ce débat,
00:13:26 ce qui était intéressant de noter, c'est que c'est Valérie Ayer qui répond aux premières questions de Laurence Ferrer et de Sonia Mabrouk,
00:13:33 et elle s'adresse aux deux présentatrices, alors que lorsque l'on pose une première question à Marion Maréchal,
00:13:39 elle s'adresse directement, en quelque sorte, à son adversaire du soir, qui est Valérie Ayer.
00:13:44 Je rejoins ce qui a été dit par Yoann Uzay, on a plutôt semblé, en regardant ce débat,
00:13:51 voir une Valérie Ayer qui subissait le débat, alors que Marion Maréchal était beaucoup plus dans l'offensive.
00:13:58 Ça, c'est plutôt sur la forme. Ensuite, il faut le dire aussi, Marion Maréchal, c'est un peu une professionnelle à la profession,
00:14:05 c'est-à-dire qu'elle est tout de même habituée à ces débats en télévisée.
00:14:09 Elle est rompue à l'exercice.
00:14:10 Et ça, elle est rompue à l'exercice, et ça, on l'a noté. C'est-à-dire que Valérie Ayer, c'était presque un diesel.
00:14:15 C'est-à-dire que les premières réponses étaient un peu poussives, et il faut attendre finalement les dernières questions
00:14:20 autour de la lutte contre l'immigration pour commencer à avoir peut-être une candidate un peu plus offensive
00:14:26 vis-à-vis de son adversaire du soir. Et ensuite, sur le fond, oui, on a très clairement deux candidates
00:14:32 qui sont opposées quasiment sur tout. Mais ce qui est intéressant pour répondre à votre deuxième question,
00:14:37 c'est que je pense que paradoxalement, même si effectivement on regarde le débat et on prend un petit peu de recul,
00:14:43 on pourrait dire que Marion Maréchal a été supérieure pendant cette heure-ci.
00:14:49 Je pense qu'elles ont toutes les deux gagné, car ce sont des meilleurs ennemis.
00:14:53 Tout simplement, pourquoi ? Parce que quelle était la volonté de Valérie Ayer en débattant ce soir face à Marion Maréchal ?
00:15:00 Est-ce que Marion Maréchal ne soit pas si mauvaise que ça, soit même plutôt forte ? Pourquoi ?
00:15:04 Donc quelle est sa volonté ? C'est de tenter de faire baisser Jordane Bardella, qui ne débattait pas ce soir.
00:15:09 Donc montrer une Marion Maréchal forte sur les thématiques qui sont les mêmes que celles abordées par Jordane Bardella,
00:15:15 espère-t-on dans le camp de Valérie Ayer, pourrait faire baisser dans les sondages le candidat du Rassemblement national.
00:15:22 Donc il ne fallait pas non plus, de la part de Valérie Ayer, être trop offensive, je pense, ce soir, parce que la tactique politique était derrière.
00:15:30 C'est un point commun de Valérie Ayer et de Marion Maréchal, c'est la volonté d'affaiblir le Rassemblement national.
00:15:35 Et Marion Maréchal avait exactement la même tactique de l'autre part.
00:15:38 Évidemment. D'ailleurs, regardez, avant d'entendre trois grands extraits sur trois grandes thématiques qui opposent véritablement les candidats,
00:15:44 l'agriculture, la sécurité, l'immigration, ce sondage CNews qui nous éclaire un petit peu sur les forces en présence en ce 8 avril,
00:15:52 donc on est à deux mois, quasi jour pour jour du scrutin, les intentions de vote pour les élections européennes,
00:15:59 sondage OpinionWay pour CNews, vous voyez que, alors il n'y a pas les chiffres qui s'affichent les amis,
00:16:04 ce serait peut-être plus simple, mais en tout cas, ne serait-ce qu'avec ces couleurs, on peut, alors petit problème technique,
00:16:08 mais déjà les barres couleurs, si je puis dire, nous permettent de comprendre que le Rassemblement national est en tête.
00:16:15 29% pour le Rassemblement national, Renaissance 19%, Parti socialiste 12%, je vous donne dans l'ordre, LR 8%, Reconcat 7%,
00:16:23 les écologistes 7%, LFI 7% et le PC 2%.
00:16:27 Et pour le moment, cet ennemi commun, on le comprend, c'est le Rassemblement national qui additionne tous les mécontentements, Tatiana,
00:16:33 avant de passer sur les questions de fond qui ont divisé les deux candidats du soir.
00:16:37 Ce qui est compliqué, je pense, là, si je reviens au débat que je fais invoqué sur ce sondage, c'est parce que Valérie Hayé,
00:16:43 ce qui était compliqué pour elle, c'est que le RN, on peut...
00:16:46 Alors Tatiana, pardon, Marion Maréchal est en place avec Miquel Dos Santos, on reprend le fil de cette conversation tout de suite.
00:16:51 Marion Maréchal avec Miquel, on vous écoute, chère Miquel.
00:16:54 Oui, après Valérie Hayé, c'est donc Marion Maréchal qui nous a rejoint après ce face-à-face qui s'est terminé maintenant, il y a quelques minutes.
00:17:04 Marion Maréchal, bonsoir, merci d'être avec nous encore en direct, d'ailleurs, sur CNews.
00:17:08 Vous faites des heures supplémentaires, exactement, mais c'est un plaisir en tout cas de vous avoir ici avec nous.
00:17:12 Dites-nous, comment s'est déroulé ce face-à-face ? Quelle est votre réaction à chaud ?
00:17:16 Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir pris le dessus sur votre adversaire du soir ?
00:17:21 C'est toujours très compliqué à dire quand on a la tête dans le guidon du débat, donc je ne suis pas en mesure de vous dire ce qu'il en est de ce point de vue-là.
00:17:27 Jugeront ceux qui ont vu le débat. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on a vu un contraste de vision, je pense, assez saisissant,
00:17:32 avec une femme qui, aujourd'hui, considère qu'il n'y a pas de submersion migratoire en Europe,
00:17:38 qui défend une armée européenne, qui a une vision de l'écologie qui est celle, finalement, peu ou prou, des écologistes et du fanatisme écologique.
00:17:47 Et donc, je pense que, de ce point de vue-là, en tout cas, les électeurs, ce soir, ont deux projets radicalement différents
00:17:52 et sauront entre quoi choisir et quoi choisir le 9 janvier prochain.
00:17:55 Vous avez quand même la sensation d'avoir pris le dessus ou pas ?
00:17:58 Franchement, je ne sais pas. Honnêtement, je ne sais pas, parce que quand on est dans le débat, on a quand même à la fois, évidemment, la pression.
00:18:05 Et puis, il arrive que la parole soit coupée. Ça m'est arrivé à plusieurs reprises.
00:18:10 Et puis, voilà, on est dans le jeu et dans le vif. Donc, c'est compliqué de prendre du recul.
00:18:14 Donc, il faudrait que je regarde ça après coup. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il y a, en effet...
00:18:18 Je suis forte de... Je reste un peu sur ma faim, pour être honnête, parce que j'ai posé des questions, des questions très concrètes.
00:18:23 Et il n'y a pas eu de réponse. Est-ce qu'il y a un lien entre insécurité et immigration ? Par exemple, pas de réponse.
00:18:28 Pourquoi vous laissez des mosquées radicales encore ouvertes sur le territoire ou des écoles proches des Frères Musulmans encore ouvertes sur le territoire ?
00:18:34 Bon, pas de réponse. Donc, il y a une volonté, une volonté de s'échapper à chaque fois.
00:18:39 Et là, je suis un peu frustrée de ce point de vue-là.
00:18:41 – Vous le savez peut-être, la soirée se prolonge sur CNews, puisqu'on débriefe en ce moment même ce face-à-face.
00:18:46 Et Julien est donc avec ses experts en plateau.
00:18:49 Est-ce que vous avez peut-être des questions à poser à Marion Maréchal ? Je sais que vous en avez forcément.
00:18:53 – Une ou deux petites questions avant de libérer Marion Maréchal,
00:18:56 pour pas qu'elle ne fasse trop odeur supplémentaire sur CNews. Eric Crevel, un petit mot.
00:19:00 – Oui, Marion Maréchal, bonsoir. Bon, vous avez parlé de l'immigration,
00:19:04 qui est un thème évidemment important dans les sondages, les préoccupations des Français.
00:19:08 Mais vous n'avez pas parlé du pouvoir d'achat, qui demeure la première préoccupation des Français.
00:19:13 Or, la grande idée de génie politique, si j'ose dire, de Marine Le Pen pendant les présidentielles,
00:19:18 c'était précisément d'avoir parlé du pouvoir d'achat.
00:19:21 – Alors, juste avant de poser la question à Marion Maréchal,
00:19:25 sachez que c'est un peu frustrant pour elle, puisqu'elle n'a pas le retour.
00:19:28 Et donc, elle ne sait pas forcément ce qui se dit en plateau.
00:19:30 Alors, forcément, la question, quand elle est un peu longue,
00:19:32 elle se dit "qu'est-ce qui se passe exactement ?"
00:19:34 Donc, ne vous inquiétez pas. Non, c'est juste une question très, très simple.
00:19:37 Eric Crevel, qui est avec nous ce soir, nous dit qu'effectivement,
00:19:39 vous n'avez pas évoqué la question du pouvoir d'achat en plateau.
00:19:41 Est-ce que c'est un regret, ce soir ?
00:19:43 – Alors, pas tout à fait. En réalité, ça ne faisait pas partie des thèmes.
00:19:46 Mais j'y suis venue à un moment donné, lorsqu'il s'agissait de dire qu'il faut,
00:19:50 à un moment donné, faire en sorte que le travail paye correctement dans ce pays,
00:19:53 et donc de rapprocher le salaire net du salaire brut,
00:19:55 et donc de baisser les charges sociales sur les salaires,
00:19:58 et de ce point de vue-là, faire des économies,
00:20:00 mot qui n'existe pas dans le langage macroniste,
00:20:02 sur notamment les dérives de la cistana et l'immigration.
00:20:06 Mais étonnamment, elle n'a pas du tout embrayé,
00:20:08 lorsque je suis allée sur le sujet, peut-être parce qu'elle ne voulait pas
00:20:10 trop parler de son bilan économique. Voilà.
00:20:12 – Vous allez faire encore quelques minutes supplémentaires,
00:20:14 pas des heures supplémentaires, mais quelques minutes supplémentaires,
00:20:16 parce qu'il y a encore d'autres questions en plateau.
00:20:19 – Allez, une dernière question de Tatiana Ronard-Barzac en plateau.
00:20:22 – Oui, Valérie Hayet a affirmé ce soir que dans deux ans,
00:20:24 il n'y aurait plus de L'Empédouza, est-ce que Marion Maréchal
00:20:27 va en faire un argument de campagne, d'ici le 9 juin,
00:20:30 parce que c'est vrai que ça semble un peu compliqué à tenir comme promesse ?
00:20:34 – Alors, je n'ai pas entendu qui poser la question,
00:20:38 mais j'ai entendu la question, et c'est l'essentiel.
00:20:40 On me dit… alors, je n'ai toujours pas entendu, mais ce n'est pas grave,
00:20:44 on va poser la question à Marion Maréchal.
00:20:46 Marion, L'Empédouza, est-ce que pour vous, ça va être un thème,
00:20:50 un sujet que vous allez aborder pendant cette campagne ?
00:20:53 Valérie Hayet nous disait que dans deux ans, il n'y aurait plus de L'Empédouza.
00:20:56 Est-ce que pour vous, ça va être un argument sur lequel
00:20:59 vous allez baser votre campagne ?
00:21:01 – Oui, d'ailleurs, j'ai rappelé que Madame Hayet,
00:21:04 qui faisait la promesse qu'il n'y aurait plus de L'Empédouza dans deux ans,
00:21:06 faisait partie du même gouvernement qui avait promis
00:21:08 qu'il y aurait 100% d'application des OQTF sur le territoire français.
00:21:11 Et après 7 ans au pouvoir, c'est 7% de taux d'exécution des OQTF.
00:21:15 Donc, je crois que ce gouvernement, aujourd'hui, n'est pas légitime,
00:21:18 malheureusement, pour pouvoir porter un discours crédible
00:21:21 sur la question de l'immigration, puisqu'ils ont le record absolu
00:21:23 d'immigration légale et illégale.
00:21:25 Et ce que j'ai essayé d'expliquer et de démontrer,
00:21:27 c'est que leur fameux pacte d'immigration,
00:21:29 qui souhaite répartir les migrants partout en Europe,
00:21:31 ne peut pas et ne sera pas la solution.
00:21:34 Donc, je crains que Madame Hayet mente en disant cela.
00:21:37 C'est de la communication, une fois de plus.
00:21:39 Et j'ai essayé, du coup, de développer des propositions.
00:21:41 Le financement des hotspots à l'étranger, le blocus naval européen,
00:21:44 la réforme du droit d'asile, le Schengen réservé aux Européens.
00:21:47 Et sur tous ces sujets, elle n'est manifestement pas du tout d'accord.
00:21:50 Mais elle considère qu'il n'y a pas de problème avec la subversion migratoire.
00:21:53 Donc, en fait, elle est cohérente avec elle-même.
00:21:55 Elle l'a dit hier dans le JDD, il n'y a pas de problème avec l'immigration.
00:21:57 Il n'y a pas de grands remplacements.
00:21:58 Il n'y a pas de lien entre insécurité et immigration.
00:22:00 Donc, à partir de là, pourquoi voudrait-elle réguler ou diminuer cette immigration ?
00:22:03 Elle considère que c'est la seule solution, aujourd'hui,
00:22:05 à la baisse de la démographie et aux problèmes des métiers en tension.
00:22:08 Grand désaccord entre nous, une fois de plus.
00:22:10 Merci beaucoup, Marion Maréchal.
00:22:12 Et cette fois-ci, c'est bon, on vous libère.
00:22:14 Dodo, exactement. On vous libère.
00:22:16 Et en plateau, je vous laisse débriefer, bien évidemment, les réponses de Marion Maréchal.
00:22:20 Merci beaucoup, chère Miquel.
00:22:22 Tatiana Renard-Barzac, donc, qui posait cette question à Marion Maréchal.
00:22:25 Une réaction. Johan aussi.
00:22:27 On va entendre, juste après Tatiana. Non, non, non, je vous laisse répondre.
00:22:29 Je dis juste qu'on va entendre cet échange qu'elles ont eu en plateau sur l'immigration dans quelques secondes.
00:22:33 Je dis ça pour la régie.
00:22:34 Je rebondissais, en fait, sur ce qu'avait dit ce soir Valérie Hayé,
00:22:37 en effet, en faisant une promesse un peu étrange,
00:22:39 c'est qu'on n'aurait plus de Lampedusa.
00:22:41 Et donc, c'est vrai qu'on peut se poser la question de
00:22:43 est-ce que Marion Maréchal va, du coup, utiliser cet argument pour faire campagne à ce sujet,
00:22:46 puisqu'on sait que c'est un de ses chevaux de bataille.
00:22:49 Mais cela dit, la vraie question, c'est ça.
00:22:53 C'est, en fait, le pacte migration.
00:22:55 On sait que ça pose une vraie problématique.
00:22:57 Pour nos téléspectateurs et pour nos auditeurs, il faut quand même expliquer ce que c'est.
00:22:59 Non, je veux dire que nos téléspectateurs, ce soir.
00:23:01 Il faut expliquer ce que c'est.
00:23:02 Ce pacte, en fait, il impose un principe, un mécanisme de solidarité entre les États européens
00:23:06 avec les États du Sud, qui sont ceux qui réceptionnent évidemment le plus les migrants,
00:23:10 la Grèce, l'Italie, évidemment, l'Espagne,
00:23:12 Les États qui bordent la Méditerranée.
00:23:13 et les autres États, les autres pays, qui ne réceptionnent pas directement ces migrants.
00:23:16 Et donc, il y a ce mécanisme de solidarité qui fait que tous ceux qui vont refuser
00:23:20 un certain quota qui leur sera alloué, vont devoir payer une amende qui sera de 20 000, je crois.
00:23:26 20 000 par demandeur d'asile.
00:23:28 20 000 euros par demandeur d'asile refusé par un État.
00:23:31 Évidemment, c'est très décrié.
00:23:32 Cela dit, ce n'est pas la seule chose de ce pacte migration.
00:23:34 Ce n'est pas le seul volet. Il y a aussi un contrôle accru aux frontières.
00:23:37 Ce que d'ailleurs Valérie Hayé a commencé à détailler et expliquer ce soir.
00:23:40 Cela dit, je pense que ce qui manquait ce soir dans le débat, du côté de Valérie Hayé,
00:23:44 c'est des choses concrètes.
00:23:45 C'est-à-dire que l'Europe est très compliquée.
00:23:47 C'est ça.
00:23:48 Elle a paru très technique.
00:23:49 Les Français ne sont pas au fait.
00:23:50 Par exemple, le pacte migration, je pense que personne ne sait ce que c'est si on ne l'explique pas.
00:23:53 Et donc, les Français ne sont pas toujours au fait de la pédagogie.
00:23:56 Il faut faire de la pédagogie pour l'Europe.
00:23:58 C'est juste.
00:23:59 Autant Marie-Marie Echelle ce soir a été très concrète avec des choses très concrètes,
00:24:02 en le ramenant au quotidien à chaque fois des Français avec des problématiques
00:24:06 qu'on vit même ces dernières heures, ces derniers jours en France.
00:24:08 Et autant Valérie Hayé, elle, comme elle était eurodéputée, elle est plus sûre.
00:24:13 C'est ce qui a ce côté, peut-être, c'est ce que disait Eric en introduction tout à l'heure,
00:24:16 ce côté très technique, très "bruxellois" de Valérie Hayé.
00:24:20 Et ce côté un peu plus ancré dans le réel, les pieds dans le cambouis,
00:24:23 il a encore, pour parler trivialement, de Marie-Marie Echelle.
00:24:26 C'est pour ça qu'une partie des Français se détourne de l'Europe,
00:24:29 tout simplement parce qu'ils n'arrivent pas à percevoir les changements.
00:24:33 Et c'est important que ces débats, également,
00:24:36 c'est pour ça que ces débats sont intéressants et passionnants,
00:24:39 et surtout en face à face, parce qu'il y a vraiment le temps de s'imprégner
00:24:42 des différentes préoccupations.
00:24:44 Cet échange, tout à l'heure, sur l'immigration.
00:24:46 Johan, vous reprenez.
00:24:48 On n'a plus de Lampedusa, on n'a plus de Jungle de Calais.
00:24:51 On n'a plus de Lampedusa.
00:24:52 On peut dire que dans deux ans, on n'a plus de Lampedusa ?
00:24:55 Est-ce qu'on a apporté des réponses concrètes ?
00:24:57 Parce qu'on aura réparti les migrants, en réalité.
00:24:59 Pardon ?
00:25:00 On aura réparti les migrants qui seront arrivés.
00:25:02 Non, parce qu'en fait, on filtre.
00:25:04 Mais qui filtre ?
00:25:06 Dans les centres qui seront mis en place.
00:25:08 Et qui les tient, qui les gère ?
00:25:09 C'est piloté par l'Union européenne et par les pays frontaliers, évidemment.
00:25:12 Et donc, est-ce que les migrants ont vocation ou pas
00:25:15 à rester sur le territoire européen ?
00:25:17 Si oui, ils peuvent rester, on sait où ils sont.
00:25:20 Sinon, ils seront envoyés immédiatement.
00:25:22 Déjà, Mme Ayé, qui nous promet que dans deux ans, il n'y aura pas de Lampedusa,
00:25:25 fait partie du même gouvernement qui nous avait affirmé,
00:25:27 il y a quelques années, qu'ils appliqueraient 100% des OQTF.
00:25:30 Et quelques années après, on est à 7%.
00:25:32 Et demain, on n'aura plus ce problème, puisqu'il n'y aura plus d'immigration irrégulière.
00:25:35 Elle sera régulière.
00:25:36 Je considère que nous sommes très loin avec ce texte de répondre à la situation,
00:25:39 puisqu'il n'y a jamais eu, je rappelle quand même, autant d'immigration clandestine
00:25:42 aux frontières européennes.
00:25:43 Et d'ailleurs, vous détenez, vous, avec votre gouvernement,
00:25:45 le record historique d'immigration, à la fois légale et illégale,
00:25:48 sur le sol français.
00:25:49 On y reviendra peut-être.
00:25:50 Donc, pas sûr que vous soyez très bien placé pour aujourd'hui, mener cette politique.
00:25:53 - Yoann Uzaya, moi, Valérie Ayé avait refusé de dire qu'il y avait trop d'immigration
00:25:58 ou pas, d'ailleurs, dans notre pays.
00:26:00 Est-ce qu'elle était plus claire aujourd'hui ?
00:26:02 - Oui, elle avait refusé de répondre à la question, effectivement,
00:26:04 interrogée sur le fait de savoir s'il y avait trop d'immigration dans le pays.
00:26:07 Elle n'avait pas voulu répondre.
00:26:08 Et là, elle nous dit, dans deux ans, il n'y aura plus d'immigration irrégulière.
00:26:12 - Ça paraît assez surprenant.
00:26:14 C'est peut-être la prise de parole la plus surprenante de la soirée.
00:26:16 - C'est complètement illusoire de penser ça.
00:26:17 Je pense qu'elle n'a pas réalisé ce qu'elle disait au moment où elle a prononcé ces mots,
00:26:20 parce que ça n'est pas possible autrement.
00:26:22 Ce en quoi je rejoins...
00:26:23 - Là, c'est un procès en amateurisme que je ne veux pas lui faire.
00:26:26 Et j'ose espérer qu'elle se base...
00:26:28 J'ose espérer qu'elle se base sur quelque chose d'un petit peu plus concret, Yoann.
00:26:31 - Je voudrais considérer que l'Europe, qui n'a pas réussi à résoudre
00:26:34 les problèmes migratoires depuis des années, si ce n'est des décennies,
00:26:36 en deux ans, va subitement, du jour au lendemain...
00:26:40 - Sur quoi peut-elle se baser pour dire quelque chose d'aussi énorme ?
00:26:42 - Je n'y crois pas une seule seconde.
00:26:45 Marion Maréchal, quelque part, a raison quand elle dit
00:26:47 "Comment peut-on faire confiance à Emmanuel Macron,
00:26:49 qui est le président de la République,
00:26:51 qui a accueilli le plus d'immigrés illégaux depuis qu'il est au pouvoir ?"
00:26:56 C'est un peu comme quand Bruno Le Maire dit
00:26:58 "J'ai augmenté la dette de 900 milliards en 7 ans,
00:27:00 si vous voulez, maintenant, c'est moi qui vais la désendetter."
00:27:02 C'est très difficile de donner du crédit quand on a un bilan, si vous voulez.
00:27:06 Et là, le bilan, que ce soit en termes économiques
00:27:08 ou que ce soit en termes d'immigration,
00:27:10 il est quand même très mauvais pour le pouvoir en place.
00:27:12 Donc sur ces paroles-là, moi je les prendrai avec beaucoup de précautions
00:27:16 et j'attends de voir ce qu'elle dira dans les prochains jours.
00:27:18 - Encore une fois, deux candidates que toutes opposent.
00:27:20 Eric, peut-être qu'on peut qualifier Mme Ayer d'immigrationniste
00:27:24 quand Mme Maréchal dit tout le contraire.
00:27:27 - Oui, le point de vue de Johan sur la fin de l'Ampeloudza
00:27:30 est très intéressant, mais moi je n'ai pas compris la même chose.
00:27:32 - Moi je n'ai pas compris sur quoi elle se basait
00:27:34 pour affirmer que dans deux ans, l'Ampeloudza serait fermée.
00:27:36 - Je vais vous dire ce que j'ai compris quand elle dit
00:27:37 "dans deux ans, il n'y a plus de l'Ampeloudza".
00:27:39 En fait, l'Ampeloudza, c'est un centre de rétention à ciel ouvert.
00:27:42 Dès l'instant où le pacte migration et asile sera mis en place,
00:27:45 ça veut dire que Mme Ayer fait le pari que tous les États vont se rendre à Canossa
00:27:50 et vont accueillir leur pourcentage d'immigrés
00:27:53 qui sont dans ces poches de rétention qui s'appellent l'Ampeloudza.
00:27:55 - C'est dans le monde merveilleux qui n'existe pas ça.
00:27:57 - En fait, ce qu'elle peut dire, c'est pas qu'il n'y a plus d'immigration illégale,
00:27:59 à mon avis, dans deux ans.
00:28:00 - Elle le dit mot pour mot.
00:28:01 - Oui, mais à moi.
00:28:03 - Bon, là, si elle dit ça, évidemment, elle se plante complètement.
00:28:05 - Mais elle l'a dit, on l'a entendu.
00:28:06 - L'OPEQ, c'est pas impossible que ça disparaisse en tant que tel.
00:28:08 Parce que si vous répartissez tous les quotas qui sont retenus en Italie aujourd'hui
00:28:12 et que chaque pays, ce qu'ils n'ont pas fait aujourd'hui,
00:28:14 mais qu'ils seront dans l'obligation,
00:28:15 et c'est pas la mente de 20 000 euros par migrant qui fera peur aux États.
00:28:19 Vous savez, c'est cette espèce de loi SRU pour les migrants qu'on répartira en Europe.
00:28:24 Là, c'est pareil, c'est une vision.
00:28:25 Mais d'une certaine manière, quand vous écoutez le maire d'Orléans, Serge Groire,
00:28:29 on commence déjà à répartir les migrants ou ceux qui sont en errance.
00:28:36 - Pour les GIO.
00:28:37 - Oui, alors pour les GIO, oui, très bien.
00:28:38 Mais attendez, c'est une forme de test.
00:28:39 - Pour trois mois.
00:28:40 - C'est une forme de test.
00:28:41 Au bout de trois mois, vous allez demander à ces migrants de revenir à Paris ?
00:28:43 Non, c'est pas possible.
00:28:44 Donc, en fait, si ce pacte d'asile est appliqué,
00:28:49 eh bien, peut-être que les Lampedusa disparaîtront,
00:28:52 mais ça posera d'autres problèmes.
00:28:53 - Mais c'est quoi l'approche rationnelle ?
00:28:55 - L'approche rationnelle, je vais vous dire, c'est donner les moyens
00:28:59 de lutter efficacement contre une immigration illégale.
00:29:02 Donner les moyens.
00:29:03 - Mais ça, est-ce que ça ne peut pas être faux européen ?
00:29:06 - Mais attendez, quand vous signez un pacte avec la Tunisie
00:29:09 et que vous financez le fait qu'il retiendrait les migrants
00:29:12 qui voudraient ou partir de Tunisie ou venir de pays limitreux
00:29:16 pour pouvoir migrer et traverser à leurs risques et périls la Méditerranée,
00:29:20 on n'est quand même pas naïf au point de penser
00:29:22 qu'on ne vérifie pas que l'argent qu'on donne est bien utilisé.
00:29:26 Vous voyez, et il y a plein de sujets.
00:29:28 On ne va pas refaire les interrogations sur les ONG, sur les pass...
00:29:32 Non, mais tout ça est un business, en réalité.
00:29:34 - Non, mais le problème, c'est qu'elle ne voit que l'une des deux faces
00:29:37 de la problématique qui est l'immigration.
00:29:39 C'est-à-dire qu'effectivement, il y a une facette de cette problématique
00:29:42 qui est la lutte contre l'immigration illégale.
00:29:44 Il y a un dévoiement du droit d'asile qui devient, en quelque sorte,
00:29:47 une voie légale pour une immigration illégale.
00:29:49 Alors certes, on peut comprendre cette partie-là de sa réponse
00:29:52 et qui ne peut se résoudre qu'au niveau européen.
00:29:55 Ça, on l'a assez bien compris.
00:29:57 Sauf que le problème, c'est que même si on résout cette problématique-là,
00:30:01 les gens vont vouloir continuer à tenter de traverser la mer Méditerranée
00:30:05 sans passer par ces hot spots qui pourraient être créés,
00:30:07 effectivement, par l'Union européenne.
00:30:08 Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a une attractivité de ces pays-là.
00:30:14 On en a parlé, Marion Maréchal en a parlé à un moment donné, il me semble,
00:30:18 notamment ces différentes aides qui sont proposées et qu'espèrent justement
00:30:22 ces migrants qui tentent de traverser la mer Méditerranée.
00:30:25 Donc il y a un problème au niveau européen,
00:30:27 mais il y a également un problème au niveau national.
00:30:29 Effectivement, Valérie Réaillet, de ce point de vue-là, n'en a pas parlé.
00:30:32 Il était question d'immigration, il était question de sécurité.
00:30:35 Alors la sécurité qui est une compétence nationale, mais par extension.
00:30:39 On s'est posé la question pendant ce débat d'une Europe de la défense,
00:30:42 une sécurité européenne.
00:30:43 Est-ce que c'est possible, là encore, la vision de chacune des candidates ?
00:30:48 Je peux vous dire qu'au début, quand on est arrivés au Parlement européen,
00:30:50 on était un peu isolés quand on disait qu'il fallait qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:30:54 Malheureusement, l'actualité nous a rattrapés et nos partenaires, maintenant,
00:30:59 acceptent l'idée qu'il faille qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:31:02 Et véritablement, ça veut dire avoir une véritable industrie de l'armement
00:31:08 sur le sol européen, y compris sur le sol français.
00:31:11 Je réponds là-dessus parce qu'on en a parlé tout à l'heure.
00:31:13 Je crois même que vous êtes pour la mise en place d'une armée européenne.
00:31:16 Si je ne me trompe pas, j'ai cru.
00:31:17 J'aimerais qu'on sache exactement de quoi on parle
00:31:20 parce que je crois que vous êtes également, j'en suis même sûre,
00:31:22 pour la fin de l'unanimité en Europe, c'est-à-dire la fin du droit de veto potentiel d'un pays.
00:31:27 Ça veut dire que si on cumule ces deux propositions,
00:31:29 demain, des soldats français pourraient être envoyés en guerre sur un terrain extérieur
00:31:33 sans l'accord de la France.
00:31:35 Je veux bien qu'on comprenne de quoi on parle.
00:31:37 Il y a déjà de la coordination aujourd'hui et des équipes qui travaillent ensemble.
00:31:40 Ça existe déjà.
00:31:41 Ça existe déjà, la coopération ensemble.
00:31:43 Aujourd'hui, aucun soldat français, Madame, n'est envoyé sur un territoire étranger en guerre
00:31:47 sans l'aval de la France.
00:31:48 Il ne met sa vie de son jeu.
00:31:50 Parce que quand on envoie un soldat, si vous voulez, jouer sa vie sur un terrain de coopération,
00:31:53 c'est pour défendre les intérêts français.
00:31:55 Avantage Marie-Maréchal ? Ou pas ?
00:31:59 Oui, me semble-t-il.
00:32:00 Encore une fois, sur ce terrain-là, je trouve qu'elle a plutôt été plus convaincante que Valérie Hayer,
00:32:06 même si elles ont toutes les deux des positions qui sont évidemment très radicalement différentes.
00:32:11 Mais Valérie Hayer, encore une fois, je trouve qu'elle a eu du mal à exposer véritablement la vision qui est la sienne.
00:32:16 Sur la défense, il y a des désaccords qui sont flagrants.
00:32:19 Sur la sécurité, il y a des désaccords aussi.
00:32:21 Mais encore une fois, Valérie Hayer, sur la sécurité, la question...
00:32:24 Hayer !
00:32:25 Il faut que d'ici le 9 juin, on prononce tous correctement son nom.
00:32:28 Sur la question de la sécurité, interrogée, on lui dit
00:32:31 "Est-ce que vous considérez qu'il y a un problème d'ensauvagement en France ?"
00:32:34 C'est un mot qui a été utilisé par Gérald Darmanin.
00:32:36 C'est un mot qui a été utilisé par Emmanuel Macron.
00:32:39 L'exécutif n'a aucun problème à utiliser ce mot-là.
00:32:41 Et bien ce soir, elle n'a pas voulu le reprendre à son compte.
00:32:44 D'ailleurs, on entendra, je dis à Noter le Spectateur, on entendra cet extrait
00:32:46 quand on parlera de Vierge Chatillon dans un tout petit quart d'heure.
00:32:49 C'est quand même intéressant parce qu'elle a quand même des prises de position
00:32:51 qui se démarquent de celles du président ou du ministre de l'Intérieur.
00:32:54 Elle refuse de dire qu'il y a trop d'immigration, alors même que l'exécutif le dit volontairement.
00:32:59 Elle refuse de parler d'ensauvagement de la France, alors même que l'exécutif le fait très volontairement.
00:33:04 Donc elle a, avec ces sujets-là, une position très surprenante.
00:33:08 Et encore une fois, assez problématique à mon sens.
00:33:10 - Satiana Arnaud-Arbazac, est-ce que Valérie Ayé, sur ces questions de sécurité, marche un petit peu sur la pointe des pieds ?
00:33:15 - Non, je pense que là, pour le coup, c'est son terrain de prédilection.
00:33:19 Elle a essayé, mais je pense sans succès malheureusement, d'aller débusquer Marie-Marie Schell
00:33:23 parce que son angle d'attaque, en fait, c'était d'abord, ça a toujours été sa position,
00:33:26 c'est-à-dire de dire "on est pro-ukrainien, il faut continuer la livraison d'armes, il faut une défense européenne".
00:33:31 Rassurante à la fois parce que jusqu'à présent, on n'avait jamais eu cette temporisation-là
00:33:36 dans le discours de l'élargissement de l'Union européenne, en disant "oui, l'Ukraine va adhérer, mais pas tout de suite".
00:33:41 Et non d'ailleurs à la Turquie.
00:33:43 Mais cela dit, en essayant de montrer les positions pro-russes de Marion Maréchal,
00:33:48 parce que c'est ça l'angle d'attaque aujourd'hui de son parti,
00:33:52 c'est de montrer aussi les ambiguïtés de certains candidats et de certains députés vis-à-vis de Vladimir Poutine.
00:33:58 Elle a essayé de le faire, mais sans grand succès au final,
00:34:01 parce que comme en fait, elle n'apporte pas de choses concrètes à chaque fois,
00:34:04 avec juste quelques exemples qui ne sont pas très concrets, du coup ça ne démonte pas les arguments.
00:34:08 Et encore une fois, les punchlines de Marion Maréchal étaient là.
00:34:11 Voilà, et c'est vrai qu'en fait, ce qui reste de ce débat,
00:34:14 c'est "on ne fait pas la guerre comme on joue au Playmobil",
00:34:17 c'est l'instrumentalisation de la guerre dans cette campagne,
00:34:20 et la solidarité, ce n'est pas un suicide.
00:34:23 Donc c'est vrai qu'en fait, malheureusement, ce sont ces phrases-là qui restent.
00:34:25 Le reste, on connaissait déjà, de toute façon, c'est plus ou moins à ce sujet.
00:34:28 Elle est plus entraînée, comme vous le disiez.
00:34:31 Allez, un dernier mot là-dessus, et puis on entendra le dernier extrait sur l'agriculture
00:34:34 avant de parler de tout autre sujet.
00:34:36 Elle est entraînée aux entournures de parler d'immigration et de sécurité,
00:34:38 parce qu'en fait, elle a une liste qui est en train de lui mordre les mollets,
00:34:41 qui est la liste de Raphaël Glucksmann.
00:34:43 Et en fait, pour ne pas écoeurer, enfin pour essayer de...
00:34:45 C'est vrai qu'elle regarde devant elle et dans son rétroviseur, Mme Ayé.
00:34:47 Mais évidemment ! Donc pour ne pas perdre une partie du vote de gauche
00:34:50 qui vote pour la liste de Mme Ayé, les Renaissance de gauche,
00:34:53 ou les Horizons de gauche, ou les Modem de gauche, je ne sais pas comment on les appelle,
00:34:56 est obligée de tenir un discours qui ne les effraieront...
00:35:01 Qui ne les effraiera pas, le discours.
00:35:03 C'est pour ça qu'elle fait ça ! On s'en vient !
00:35:05 Une grande partie des anglo-gauches dans ce pays pense qu'il y a trop d'immigration.
00:35:08 Ça n'est pas réservé uniquement aux électeurs de droite.
00:35:10 Oui, oui, mais quand même, Raphaël Glucksmann, il a des positions beaucoup plus tièdes.
00:35:14 Donc Mme Ayé, à mon avis, elle fait une guerre heureuse.
00:35:16 Elle essaie de s'aligner sur cette position-là,
00:35:18 pour ne pas continuer à se faire siphonner l'électorat, une partie de son électorat.
00:35:22 C'est d'ailleurs le discours de la gauche dans les années 90.
00:35:24 Non mais, dernier extrait, dernier extrait sur l'agriculture.
00:35:28 C'est vrai qu'on a rarement autant parlé de questions européennes
00:35:32 que pendant le pic de la crise agricole.
00:35:34 Écoutez cet échange.
00:35:35 C'était tangible.
00:35:36 C'est le processus, il est démocratique.
00:35:38 L'Europe, elle est démocratique.
00:35:39 Et on travaille ensemble, à 27.
00:35:42 Alors, on ne gagne pas sur tout, bien évidemment,
00:35:44 parce que c'est ça aussi la logique du compromis.
00:35:46 Mais on sait fixer nos lignes rouges, nos priorités.
00:35:48 Elle ne se défausse pas, pour le coup, à Cordellion.
00:35:50 Ça, elle fait partie de la majorité d'Ursula von der Leyen.
00:35:52 Elle co-gouverne aujourd'hui avec le groupe DLR au PPE,
00:35:54 avec les socialistes.
00:35:56 Et ils suivent d'ailleurs l'agenda, en réalité, des écologistes.
00:35:59 Donc le pacte vert, en effet, c'est leur position.
00:36:01 Le pacte vert, c'est l'agenda qu'on a fixé à Ursula von der Leyen en 2019,
00:36:08 en contrepartie de notre position.
00:36:10 L'idéologie à l'œuvre du fanatisme écologique,
00:36:11 avec des objectifs complètement délirants,
00:36:13 qui aboutissent, comme je vous le disais, à l'appauvrissement et à la décroissance.
00:36:16 Donc vous considérez que le changement climatique n'a pas du tout d'impact
00:36:18 sur la production de nos agriculteurs ?
00:36:19 Allez voir les agriculteurs dans le sud de la France,
00:36:21 qui peu subissent tous les jours l'effet du changement climatique.
00:36:24 Madame, on a perdu 100 000 agriculteurs en 10 ans.
00:36:26 Donc en l'occurrence, le bilan, c'est celui-ci.
00:36:28 C'est le vôtre.
00:36:29 Depuis 2000, les importations ont explosé.
00:36:31 Elles ont doublé.
00:36:32 Nous n'avons jamais été aussi dépendants des denrées étrangères.
00:36:36 Notre balance commerciale agricole est déficitaire,
00:36:38 hors vins et spiritueux, de près de 8 milliards d'euros.
00:36:41 Donc quand vous me dites qu'on est aux côtés des agriculteurs,
00:36:43 moi je veux bien que vous soyez dans une espèce de déclaration d'autosatisfait.
00:36:45 Si, mais excusez-moi de vous dire que ce n'est pas le sentiment qu'ils ont.
00:36:48 Commentaire Florian Tardif.
00:36:50 Alors ce qui est extrêmement intéressant, c'est que par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure,
00:36:55 là, les Français voient concrètement l'application dans leur vie quotidienne
00:37:00 des décisions qui sont votées au Parlement européen.
00:37:03 On a beaucoup notamment critiqué ces différentes normes qui sont votées,
00:37:07 même cette surtransposition des normes au niveau national.
00:37:11 Mais par contre, moi ce qui me gêne dans ces différents débats,
00:37:14 c'est qu'à chaque fois et assez régulièrement, on en vient à la critique des traités.
00:37:18 Pourquoi pas, on peut critiquer les traités de libre-échange,
00:37:21 mais à un moment, il faudra que les différents députés européens,
00:37:24 et je l'espère, s'assoient autour de la table,
00:37:26 car les Français, eux, ce qu'ils voient, alors certes, parfois sur les étals,
00:37:30 on peut voir des kiwis ou du bœuf qui vient de je ne sais quel pays,
00:37:34 mais ce qu'ils voient surtout, c'est une concurrence au sein de l'Union européenne.
00:37:38 C'est-à-dire que durant ces débats, on parle toujours de la concurrence
00:37:41 à l'extérieur des frontières européennes, sauf que le vrai débat,
00:37:44 et ce qui pénalise aujourd'hui une partie, une large partie d'ailleurs, de nos agriculteurs,
00:37:48 et d'ailleurs c'est ce qu'ils dénoncent notamment, et peut-être plus particulièrement,
00:37:52 dans le sud du pays, tout simplement parce que la frontière avec l'Espagne,
00:37:55 avec le Portugal ou encore avec l'Italie est bien plus proche,
00:37:59 c'est cette concurrence parfois déloyale avec des pays qui sont pourtant au sein de l'Union européenne.
00:38:05 Tatiana, si vous pouviez faire un tout petit peu moins long Florian, ce serait magnifique.
00:38:08 Très rapide, c'est vrai que la crise agricole qu'on a vécue en France,
00:38:11 mais que beaucoup de pays européens ont vécu, a fait que Bruxelles est quand même
00:38:15 revenue sur certaines ambitions environnementales.
00:38:17 Du coup, la question qui se pose, c'est est-ce qu'on fait une sorte de renoncement
00:38:22 en matière de transition climatique, écologique, et est-ce que, souvenez-vous,
00:38:27 il y a eu cette interdiction justement des produits phytosanitaires,
00:38:29 il y a eu aussi cette mise en pause des jachères,
00:38:32 il y a eu aussi ce recul sur les importations ukrainiennes de poulets,
00:38:37 notamment de poulet de sucre, parce que c'était une concurrence déloyale.
00:38:42 Mais le problème, c'est qu'en fait, le principe édicté par le président de la République,
00:38:44 qui n'était pas d'interdiction sans solution,
00:38:46 aujourd'hui est revenu un peu en boomerang, si j'ose dire, dans ce débat,
00:38:50 dans le visage de Valérie Ayé, parce que Marion Maréchal, pour le coup,
00:38:53 a mis doigt justement sur cette contradiction au sujet de l'interdiction des produits phytosanitaires.
00:38:57 Donc c'est vrai que ce débat-là, à mon sens, n'a pas apporté grand-chose au téléspectateur ce soir.
00:39:02 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce débrief du débat entre Valérie Ayé et Marion Maréchal.
00:39:07 On reprendra cette discussion aux alentours de 23h30 avec les téléspectateurs qui nous rejoindront.
00:39:11 Je rappelle également que vous avez ce QR code, si vous voulez donner votre avis
00:39:14 et répondre à cette question "Qui vous a le plus convaincu ?"
00:39:18 lors de ce débat entre les deux candidates Renaissance-Reconquête sur CNews.
00:39:23 On reparlera de cet échange parfois musclé, donc, entre les deux femmes, tout à l'heure à 23h30.
00:39:29 On va réentendre, si vous n'avez pas vu encore ce débat, les deux conclusions des deux candidates
00:39:34 pour la fin de ce débat animé par Laurence Ferrer et Sonia Mabrouk.
00:39:38 Et puis on va se retrouver. Je veux remercier Florian Tardif, qui est en matinal demain ?
00:39:42 - En matinal, oui. - Eh bien allez vous coucher, Florian. Repos bien mérité.
00:39:45 On vous retrouve demain avec Romain Desarbres. On va accueillir d'autres invités,
00:39:48 d'autres membres de l'équipe CNews, pour tirer le fil de l'actualité qui nous emmènera,
00:39:52 bien évidemment, également à Viry-Châtillon avec les obsèques de Chemsédine
00:39:56 qui auront lieu demain. Beaucoup d'éléments à discuter.
00:40:00 On parlera surtout dans un instant de la sécurité des Jeux olympiques.
00:40:03 Gérald Darmanin donne une grande interview à paraitre demain matin dans les colonnes d'Aujourd'hui en France Le Parisien.
00:40:07 On sait un petit peu plus sur le dispositif et cette série de réunions d'ouverture
00:40:10 qui sera donc maintenue coûte que coûte pour Gérald Darmanin.
00:40:13 Les conclusions des deux candidates, on se retrouve tout de suite.
00:40:16 Je pense que ce soir, nous aurons vu ce qui sépare la majorité présidentielle de l'extrême droite aujourd'hui.
00:40:24 Madame Marion Maréchal-Le Pen vote contre le pacte asile-immigration.
00:40:29 En tout cas, ses alliés français voteront contre le pacte asile-immigration.
00:40:33 Moi, j'assume de voter pour ce pacte, pour trouver une réponse aux défis migratoires à l'échelle européenne.
00:40:39 Madame Marion Maréchal-Le Pen remet en question le dérèglement climatique.
00:40:44 Moi, j'assume que nous devons lutter et accompagner les agriculteurs pour lutter contre le changement climatique.
00:40:52 Madame Marion Maréchal-Le Pen estime que la France doit être isolée.
00:40:57 Moi, j'assume que c'est en européen que nous devons créer les conditions d'être compétitifs dans le jeu mondial
00:41:04 et pour faire rayonner nos entreprises et nos agriculteurs.
00:41:07 Donc, en fait, vous pensez que cette élection européenne ne sert à rien.
00:41:11 Moi, je pense que cette élection européenne, elle est utile parce que c'est en européen qu'on va régler le problème migratoire,
00:41:16 la question de la transition environnementale, la régulation des yéans du numérique encore
00:41:20 et créer les conditions d'être d'une vraie puissance économique à l'échelle européenne.
00:41:24 Donc, nous avons besoin d'Europe.
00:41:26 La conclusion est présente pour Marion Maréchal-Le Pen.
00:41:28 Je ne vais pas répondre à cette litanie d'éléments de langage.
00:41:30 Je vais simplement vous dire une chose, c'est que le 9 juin prochain, vous avez la possibilité de battre Emmanuel Macron au Parlement européen.
00:41:35 Parce que ça, Madame Ahier, vous ne me le contesterez pas.
00:41:38 S'il y a un groupe aujourd'hui qui peut battre le vôtre au Parlement européen, c'est le groupe auquel j'appartiens,
00:41:41 c'est le groupe des conservateurs et réformistes européens.
00:41:44 Non seulement, évidemment, pour dépasser votre groupe et donc faire en sorte de casser la majorité d'Ursula von der Leyen,
00:41:50 pour pouvoir avoir une Europe non plus gouvernée au centre et à gauche, comme c'est le cas aujourd'hui avec vous,
00:41:54 mais véritablement à droite pour défendre notre civilisation.
00:41:58 Ce n'est pas les LR qui peuvent vous offrir ça, parce que les LR aujourd'hui gouvernent avec vous au Parlement européen.
00:42:03 Ce n'est pas malheureusement non plus le RN, parce qu'aujourd'hui ils sont isolés au Parlement européen.
00:42:06 C'est bien aujourd'hui, reconquête.
00:42:08 Et donc, le 9 juin prochain, je ne peux qu'inviter ceux qui souhaitent véritablement changer cette Union européenne,
00:42:13 de saisir cette opportunité historique et de voter pour notre liste afin de battre Emmanuel Macron.
00:42:17 Et on reprendra la conversation aux alentours de 23h30 pour continuer de débriefer ce débat.
00:42:23 Je salue Karim Abri qui nous a rejoint sur le plateau.
00:42:25 Bonsoir cher Karim, évidemment de la rédaction de CNews.
00:42:27 Jonathan Cixous prend part à la conversation également.
00:42:31 Bonsoir cher Jonathan, journaliste.
00:42:33 Amaury Buco, chacun remarquera le nouveau détail sur le visage d'Amaury Buco, on va dire sans commentaire Amaury.
00:42:39 On passe là-dessus, on n'en parle pas.
00:42:43 Merci cher Amaury d'être là et on va revenir très sérieusement sur l'affaire de Viry-Châtillon,
00:42:49 notamment ensemble dans quelques instants.
00:42:51 Mais avant de marquer une courte pause, il nous reste 5-6 minutes,
00:42:53 je voudrais juste que vous découvriez avec nous ce que dit Gérald Darmanin dans les colonnes du Parisien à paraître demain.
00:42:58 Le ministre de l'Intérieur qui veut rassurer les Français et qui détaille dans cette interview
00:43:02 le périmètre de sécurité déployé à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris.
00:43:06 La manière dont les forces de l'ordre vont préparer l'événement également parmi les questions qui sont posées aux ministres.
00:43:11 Dans l'état actuel des choses, referiez-vous la même cérémonie d'ouverture le 26 juillet prochain ?
00:43:18 Il ne va pas répondre non, évidemment.
00:43:20 Le terrorisme, dit-il, peut toucher tout le monde à tout instant et paradoxalement,
00:43:25 à partir du moment où ils sont très sécurisés, les grands événements sont sans doute parmi les endroits les plus sûrs.
00:43:29 Ceux où il y aura le moins de possibilités de passer à l'acte, même s'il faut bien sûr rester humble devant le danger, donc oui.
00:43:35 Je pense que c'est une bonne idée de maintenir cette cérémonie en bord de scène.
00:43:38 Du reste, le terrorisme arrive souvent là où on ne l'attend pas.
00:43:42 Vous venez d'arriver, tiens Jonathan, c'est votre première réaction.
00:43:45 C'est de la méthode Coué de la part de Gérald Darmanin.
00:43:49 En même temps, ce n'est pas faux.
00:43:50 Ce qui dit, plus un événement est sécurisé, plus on en parle, plus on évoque le risque,
00:43:54 moins les terroristes s'y risquent, si je puis dire.
00:43:57 Jusqu'au jour où le contraire arrive.
00:44:00 Jusqu'au jour où le contraire arrive.
00:44:01 Question stupide, réponse intelligente.
00:44:03 Non, enfin, je ne sais pas quoi vous dire pour contredire ce que vient de dire le ministre de l'Intérieur
00:44:12 ou ce qu'il dit dans les colonnes du Parisien.
00:44:14 Pourquoi ? Parce que si vous voulez, c'est évidemment que vous pouvez affirmer qu'un événement va avoir lieu
00:44:21 et qu'il n'y aura pas de problème.
00:44:22 Et peut-être, et nous le souhaitons tous, qu'il n'y en ait pas.
00:44:25 Et s'il y en a, qu'est-ce qu'il y aura ?
00:44:26 Ce qui est intéressant, c'est que dans ce message, il montre qu'il ne recule absolument pas devant le terrorisme.
00:44:30 C'est le signal à envoyer aux Français.
00:44:31 Mais les terroristes, et c'est ça peut-être le plus important, c'est qu'ils nous ont toujours prouvé
00:44:36 qu'eux-mêmes ne reculaient devant rien dès lors qu'ils voulaient passer à l'acte.
00:44:39 Donc, si vous voulez, il y a un moment où il faut savoir ce qu'on fait, ce qu'on veut faire.
00:44:43 Et rappelez-vous, en 2015, les abords du Stade de France ont été visés.
00:44:48 Il y a eu des blessés et des morts également dans cette vaste opération des attentats de Paris.
00:44:54 C'était un grand événement, certes sécurisé.
00:44:57 Ça aurait pu être pire, mais il y a quand même eu des victimes ce soir-là.
00:45:00 Éric Revel.
00:45:01 Alors, je vais vous dire, comme j'ai un petit peu de mémoire, je pense que Gérald Darmanin
00:45:05 et le président de la République, sur la cérémonie d'ouverture, jouent au chat et la souris.
00:45:09 Vous vous souvenez peut-être qu'il y a...
00:45:11 Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
00:45:12 Oui, bien sûr.
00:45:13 Vous vous souvenez que Gérald Darmanin, il y a quelques mois, avait mis quelques réserves
00:45:17 dans la foulée de ce qu'avait dit Alain Bauer, d'ailleurs en disant, attention...
00:45:21 Ce serait criminel.
00:45:22 Ce serait criminel.
00:45:23 Alors, le ministre de l'Intérieur n'a pas été jusque-là, mais en disant, oui, il faut...
00:45:26 Alain Bauer est allé jusque-là.
00:45:27 Il faut s'assurer qu'on puisse avoir une cérémonie d'ouverture qui se passe bien sur la scène.
00:45:32 Or, depuis, le président de la République, il y a une semaine, a dit, évidemment, on ne change pas
00:45:38 notre fusil d'épaule, on conserve, mais on peut imaginer des solutions, des plans B.
00:45:45 Or, du coup, Darmanin, en fait, le prend à son propre piège.
00:45:48 C'est-à-dire qu'en fait, que dit Gérald Darmanin ?
00:45:50 Il dit, non, non, mais on va assurer le truc et on va faire cette cérémonie d'ouverture.
00:45:54 C'est-à-dire qu'il est plus catégorique que le président de la République,
00:45:57 alors que l'idée de cette cérémonie sur la scène, c'est celle du président de la République.
00:46:01 Et pardonnez-moi, je ne peux pas m'empêcher de voir dans tout ça,
00:46:04 même si c'est un peu de la politique politicienne,
00:46:07 un Gérald Darmanin qui veut se montrer plus ferme, plus décidé qu'un président de la République,
00:46:12 qui a dit, regardez bien cette déclaration, il y a une semaine, ça sera sur la scène.
00:46:16 Mais si ce n'était pas le cas, on aurait des plans B.
00:46:18 Oui, alors, il rappelle qu'il y a des alternatives, mais qu'il ne veut pas s'y résoudre pour le moment.
00:46:23 J'invite tout le monde à lire cette longue interview.
00:46:27 On lui pose également cette question.
00:46:29 Vous savez qu'il y a plus de pays inscrits au CIO qu'à l'ONU.
00:46:32 Vous avez 205 délégations qui vont défiler sur la scène et qui participent tout simplement à ces Jeux olympiques.
00:46:39 Et on lui dit, est-ce que toutes les délégations ont accepté de venir et défileront ?
00:46:42 Tout le monde, dit-il, défilera.
00:46:44 C'est la preuve que nous travaillons en parfaite confiance avec le CIO.
00:46:47 Aucune des 205 délégations ne refuse d'y participer, ni l'équipe américaine, ni israélienne, ni iranienne.
00:46:53 Ce qui montre qu'on les rassure sur la sécurisation.
00:46:56 Par ailleurs, nous aurons 2500 policiers et gendarmes étrangers qui viendront nous aider,
00:47:00 soit pour sécuriser les équipes, leurs équipes, soit pour arrêter des chiens anti-stupe,
00:47:04 soit pour prêter des chiens anti-stupe, j'y arrive, pardon, anti-bombe ou anti-arme,
00:47:08 soit pour discuter avec leurs compatriotes.
00:47:11 Une cinquantaine de pays nous prêtera main forte.
00:47:13 On aura des américains, des anglais, des allemands. La plupart du temps, ils seront armés.
00:47:19 Amaury.
00:47:20 Non mais moi, ce que je vois dans ce que dit Gérald Darmanin, c'est qu'il est le ministre de l'Intérieur.
00:47:25 Étonnant de voir des forces étrangères armées sur notre sol, c'est normal ça ?
00:47:27 Non mais effectivement, vu le nombre de personnes qu'il y aura,
00:47:30 je pense que même les policiers français qui l'ont dit, qui étaient à bout, etc.,
00:47:33 ils ont quand même fait des manifestations pour dire,
00:47:35 "En fait, quelque part, on nous exploite depuis tellement longtemps, il y a eu plein de manifestations, etc."
00:47:39 Je pense que les policiers étrangers sont les bienvenus,
00:47:41 et notamment pour réguler tous les touristes.
00:47:43 Parce que le ministre a rappelé qu'il annulait tous les congés d'été des policiers qui rendaient service pendant la période.
00:47:48 C'est probablement pour rassurer les pays, c'est leur dire, "Voyez, on va prendre des gens de vos services,
00:47:51 donc vous irez en votre part dans ce système de sécurité."
00:47:54 Et moi, juste pour revenir sur Gérald Darmanin, il y a le ministre de l'Intérieur.
00:47:57 Moi, si le ministre de l'Intérieur de mon pays disait,
00:48:00 "J'ai peur avec cette cérémonie, on n'est pas à la hauteur",
00:48:04 on serait les premiers à avoir peur.
00:48:05 Évidemment, le discours est assez convenu.
00:48:07 Son rôle, c'est d'être un peu la personne carré qui protège et qui dit, "Tout va bien se passer."
00:48:11 Je suis un petit peu embêté parce qu'il me reste 55 secondes,
00:48:13 et que tout le monde lève la main pour prendre la parole.
00:48:15 Donc, si vous le voulez bien, Karima et Tatiana, deux brèves interventions,
00:48:18 afin qu'on puisse envoyer la pub et se retrouver à 23h pile.
00:48:22 Pour l'instant, on a l'impression que c'est la course, les Jeux olympiques de la sécurité.
00:48:26 On a l'impression que c'est vraiment un test sécuritaire à ciel ouvert, c'est littéralement ça.
00:48:31 Mais en même temps, on comprend qu'aujourd'hui, avec la technologie,
00:48:35 oui, le risque est plus grand aujourd'hui.
00:48:37 Il y a le fameux risque terroriste, particulièrement en France.
00:48:40 Il y a ce contexte mondial, la guerre israélienne, Hamas,
00:48:44 ce qui se passe en Ukraine avec la Russie.
00:48:46 Il y a bien sûr les menaces du terrorisme islamiste.
00:48:50 Donc, la France a quand même une particularité.
00:48:53 Je pense qu'on peut se dire, évidemment, toutes les ressources,
00:48:56 on voit même qu'on va chercher du renfort, même à l'international, au niveau sécuritaire.
00:49:00 Il faut dire aussi que, pour ce qui est de la sécurité,
00:49:03 le renseignement est mis à contribution au maximum en ce moment.
00:49:06 Je pense que tout le monde, tous les effectifs, les policiers, les gendarmes, les services de sécurité…
00:49:11 Il y a beaucoup, beaucoup de chiffres qui sont donnés par le ministre dans le papier.
00:49:14 Vous verrez qu'en effet, c'est assez énorme ce qui est prévu.
00:49:17 C'est quand même énorme.
00:49:19 Et après ça, ils ont revu toute la question des jauges aussi pour davantage sécuriser les choses.
00:49:27 Donc, effectivement, si les délégations se mettaient à se retirer,
00:49:31 c'est là qu'on verrait exactement que ça ne passe pas.
00:49:34 Juste très rapidement, je vais être brève, une précision.
00:49:37 Même les agents de sécurité, figurez-vous, qui vont être recrutés,
00:49:40 ont recruté même des retraités d'étudiants, pourront, certains d'entre eux, être armés
00:49:44 sur décision du préfet de police de Paris.
00:49:46 Et leurs profils sont très étudiés. Là encore, je n'ai pas montré l'extrait, mais Gérald Darmanin en parle.
00:49:50 Les profils sont très filtrés.
00:49:52 Certains déjà fichés à soi ont été écartés, d'ailleurs.
00:49:55 Plus de 1300 personnes écartées dans un déjà, je crois…
00:49:58 Si fichés, seulement écartés.
00:50:02 Beaucoup de profils qui peuvent inquiéter.
00:50:05 Le doute ne bénéficie pas aux personnes candidates.
00:50:10 On marque une très courte pause et on revient sur cette actualité
00:50:13 qui nous a tous marqué, le décès de ce gamin de 15 ans à Viry-Châtillon.
00:50:18 Certains tuent pour un regard, d'autres lynchent à mort pour une conversation sur un téléphone portable.
00:50:24 Nous en sommes dans notre société. On en parle longuement. A tout de suite.
00:50:28 Nous sommes de retour sur le plateau de Soir Info.
00:50:35 Merci à tous de nous rejoindre en direct, sans interruption, jusqu'à minuit.
00:50:39 On poursuit le débrief de l'actualité qui nous amènera, bien tristement, à Viry-Châtillon dans quelques secondes.
00:50:45 Et puis, si vous n'étiez pas avec nous, on redébriefera également, dans quelques minutes,
00:50:49 ce débat pour les européennes qui est élu en direction de notre antenne entre Valérie Hayé et Marion Maréchal.
00:50:54 23h pile. Maureen Vidal, d'abord, pour un rapide rappel de l'essentiel.
00:50:59 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:51:06 Sept départements, vigilance orange pour vagues, submersion demain, après le passage tardif de la tempête pyrique.
00:51:14 Le Finistère, la Manche, l'Île-et-Vilaine, les Côtes-d'Armor, la Seine-Maritime,
00:51:17 la Somme et le Pas-de-Calais seront concernés.
00:51:19 Cinq autres départements seront placés en vigilance orange pour crues.
00:51:23 Il s'agit de la Seine-Maritime, de l'Eure, de la Charente-Maritime, de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques.
00:51:30 Les présidents français, égyptiens et le roi de Jordanie ont appelé à un cessez-le-feu immédiat,
00:51:35 à une libération de tous les otages.
00:51:37 Ils ont mis en garde Israël contre les conséquences dangereuses d'une offensive à Gaza.
00:51:41 Le Hamas, de son côté, examine une proposition en trois étapes.
00:51:45 La première prévoit un cessez-le-feu de six semaines.
00:51:48 Le pape François a rencontré les proches de plusieurs otages israéliens aujourd'hui.
00:51:53 Selon eux, le souverain pontife aurait qualifié le Hamas de maléfique.
00:51:57 Cinq familles se sont entretenues avec le pape, un moment d'émotion,
00:52:00 avec les photos de leurs proches détenus par le Hamas.
00:52:03 Hier au Vatican, le pape a réitéré son appel à la paix.
00:52:07 Enfin, une éclipse totale a traversé les États-Unis et le Canada.
00:52:11 Des millions de personnes se sont réunies pour admirer ce rare événement céleste.
00:52:15 Les autorités américaines ont donné les consignes de sécurité,
00:52:18 notamment le port nécessaire de lunettes spéciales pour regarder le soleil
00:52:21 sous peine de graves lésions aux yeux.
00:52:23 La NASA a diffusé une vidéo en direct avec des images de télescopes
00:52:26 et des commentaires d'experts.
00:52:28 Le soleil avait rendez-vous avec la lune ce soir.
00:52:34 Éric Revel, Jonathan Sixou, Tatiana Ornard, Barzak Karimabrik,
00:52:38 Yohann Usain et Mauré Buco, toujours présents autour de la table.
00:52:42 - Retour, comment ? - Charles Trenet n'est pas là.
00:52:44 - Non, Charles Trenet, malheureusement.
00:52:46 Malheureusement, le fou chantant nous regarde de tout là-haut.
00:52:49 Retour à des actualités beaucoup plus sérieuses.
00:52:52 Demain, seront organisées les obsèques de Shem Sedin.
00:52:55 Quatre agresseurs suspectés, trois mineurs de 17 ans, un majeur de 20 ans,
00:52:59 font l'objet d'une enquête pour assassinat.
00:53:01 Depuis dimanche, la jeune fille avec qui il échangait, âgée de 15 ans,
00:53:04 n'était pas présente au moment des faits.
00:53:06 Elle a été mise en examen pour chef d'abstention volontaire d'empêcher un crime.
00:53:10 Comment un jeune de 15 ans a-t-il pu être lynché à mort à Viry-Châtillon,
00:53:14 tout simplement pour avoir parlé à cet ado de 15 ans,
00:53:17 ce qui a provoqué la colère de ses grands frères ?
00:53:19 L'indignation est totale face à ce drame.
00:53:22 On met à mort celui qui pourrait entacher la réputation d'une jeune femme,
00:53:25 et donc celle de sa famille.
00:53:27 Retour sur les faits et les derniers développements avec Maxime Legay.
00:53:30 On en discute tous ensemble.
00:53:32 Les circonstances du drame se précisent.
00:53:35 Trois jours après le décès de Chemsidine à Viry-Châtillon,
00:53:39 quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:53:42 Deux démis en cause, un majeur de 20 ans et un mineur ont été écroués.
00:53:46 Deux autres mineurs sont incarcérés avant un débat contradictoire mercredi.
00:53:51 Parmi ces quatre personnes, il y a deux frères d'une jeune fille de 15 ans.
00:53:55 Elles discutaient par message avec la victime sur des sujets relatifs à la sexualité.
00:54:00 Le procureur d'Evry, Grégoire Dulin, donne des précisions.
00:54:04 Craignant pour sa réputation et celle de leur famille,
00:54:06 ils avaient enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle.
00:54:10 Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur,
00:54:14 n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part.
00:54:17 Jeudi après-midi, les deux frères décident de se rendre devant le collège.
00:54:22 Accompagnés de deux autres individus,
00:54:24 ils entraînent Chemsidine dans un hall d'immeubles à proximité.
00:54:27 Avant de le frapper, il décédera le lendemain des suites de ses blessures.
00:54:32 Trois des jeunes agresseurs présumés sont connus de la justice.
00:54:35 Le majeur de 20 ans a été condamné en 2023 pour des faits de détention de stupéfiants.
00:54:40 Son frère, âgé de 17 ans, pour des faits de violence commise en réunion.
00:54:45 Un des autres mineurs de 17 ans a été reconnu coupable l'an dernier de faits de tentative d'extorsion.
00:54:51 Depuis quelques jours, le maire de Viry-Châtillon est extrêmement touché.
00:54:55 Il était présent sur le plateau de Pascal Praud ce matin.
00:54:58 Moi, j'ai été touché parce que je suis en train de vivre.
00:55:03 Et encore, moi, ce n'est pas très grave.
00:55:06 Je le redis et je le redis.
00:55:08 Moi, je ne fais que vivre ça d'un petit peu loin.
00:55:11 Mais très franchement, ça ne m'empêche pas, moi, de penser à la famille,
00:55:16 de penser à cette gamine de 11 ans qui est en sixième,
00:55:20 qui a perdu son frère avec son frère, son autre frère,
00:55:23 qui a lui aussi perdu son frère, cette maman qui a perdu son gamin.
00:55:26 Le plus important maintenant, c'est justement de leur apporter leur soutien.
00:55:33 Et puis peut-être que ce qui s'est passé va enfin peut-être faire réagir quelque chose.
00:55:38 D'après les déclarations du procureur, les meurtriers de Chemsédine l'auraient agressé
00:55:44 parce que les contacts du garçon avec leur sœur faisaient craindre pour leur réputation
00:55:49 et celle de leur famille la piste d'un crime d'honneur que je mets bien évidemment entre guillemets
00:55:54 et pour leur privilégier par les enquêteurs.
00:55:56 C'est le Moyen-Âge, en fait, Éric Revelle.
00:55:58 On est en Afghanistan ou on est en France ?
00:56:00 Oui, vous avez raison. Crime d'honneur, ça renvoie à ça.
00:56:02 D'ailleurs, vous n'avez pas beaucoup de...
00:56:04 Je pense à elle parce que j'ai vu quelques réactions de néo-féministes
00:56:07 qui sont montées au carnet en disant "mais ce sont des visions patriarcales, vous comprenez ?".
00:56:11 Je ne parle même pas du meurtre de...
00:56:12 Ah, mais là, il n'y a rien de plus patriarcal, pour le coup.
00:56:14 Là, il n'y a plus.
00:56:15 Et puis, pardonnez-moi, mais qu'est-ce que ça veut dire quand même ?
00:56:18 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:56:19 Ça a toujours existé, des frangins qui vont protéger la sœur qui va au bal ou qui va...
00:56:25 Ça a toujours existé.
00:56:26 Mais ce que ça veut dire là, c'est que des voyous, parce que c'est des voyous,
00:56:31 ils sont multi-condamnés, hein, des voyous s'arrogent le droit de savoir
00:56:36 ce qui est bien pour la sœur et ce qui est mal pour la sœur.
00:56:40 C'est ça que ça veut dire.
00:56:41 Alors, je ne sais pas si ça renvoie au Moyen-Âge...
00:56:43 La justice rivale.
00:56:44 Ça renvoie à une conception de la liberté de la femme, fut-elle jeune.
00:56:48 Ça renvoie à une conception de la mainmise de la hiérarchie de la famille
00:56:55 qui n'est pas du tout celle que nous apprend la République
00:56:58 ou dans laquelle on baignait jusqu'à présent.
00:57:00 Donc, là, il se passe quelque chose.
00:57:02 Ce meurtre horrible nous en dit beaucoup, à mon avis,
00:57:05 sur une certaine évolution, un certain logiciel qui se met en place,
00:57:10 qui se développe, où les frangins ont la mainmise sur la sœur,
00:57:14 sur ses fréquentations, et puis peut-être demain,
00:57:17 sur des signes ostentatoires qu'elle devrait porter sur elle.
00:57:20 Si je puis me permettre, ce n'est pas seulement les frangins,
00:57:22 c'est l'idéologie des frangins.
00:57:23 C'est le côté "c'est une fille, elle n'a pas le droit de parler de sexualité".
00:57:26 On parle juste de parler de sexualité, on ne parle même pas d'acte.
00:57:29 C'est deux gamins de 15 ans qui ont échangé des messages de leur âge, certainement.
00:57:32 C'est un mot générique.
00:57:33 Frangin, c'est un mot générique.
00:57:35 Ce qui est paradoxal, c'est que le parquet a indiqué
00:57:37 que le crime communautaire avait été mis de côté très rapidement,
00:57:40 la pisse communautaire, et en même temps, qu'on est en train d'explorer,
00:57:43 pour savoir le degré de religiosité de la famille, pour savoir si finalement...
00:57:48 Parce qu'on n'est pas à l'aise avec cette affaire, tout simplement.
00:57:50 Oui, mais à ce moment-là, il y a une dimension communautaire dans ce qui s'est passé.
00:57:53 C'est ça que je ne comprends pas, pourquoi le parquet a dit que c'était...
00:57:55 D'ailleurs, le parquet, tant que vous avez la parole, Amaury,
00:57:57 le parquet qui a choisi, on l'a dit et répété, de qualifier les fêtes d'assassinat,
00:58:02 parce que la préméditation est clairement reconnue.
00:58:04 Oui, alors c'est ça qui est intéressant.
00:58:06 À la fois, dans son communiqué, le parquet explique que les mises en cause,
00:58:10 on dit qu'ils s'étaient rendus fortuitement devant le collège,
00:58:14 donc qu'il n'y avait rien de prémédité.
00:58:16 L'un des avocats, d'ailleurs, parlait de violences volontaires
00:58:19 ayant entraîné la mort et non pas d'assassinat.
00:58:21 Mais le parquet, lui, a voulu retenir la qualificative d'assassinat,
00:58:26 qui est la qualificative la plus grave, puisqu'on a encore la perpétuité.
00:58:30 Et donc, qui veut dire qu'il y aurait effectivement préméditation,
00:58:33 puisque ces personnes auraient réagi.
00:58:36 Alors, est-ce que ça veut dire que le parquet a des éléments
00:58:39 qu'il n'a pas encore communiqués publiquement ?
00:58:41 Soit parce que, par exemple, ils ont des messages de menaces de mort
00:58:45 qui auraient été envoyés par les mises en cause à la victime,
00:58:47 soit c'est parce que, tout simplement, le parquet, chose qui est très fréquente...
00:58:50 Est-ce qu'on sait, pardon de vous couper Amaury,
00:58:52 est-ce qu'on sait concrètement ce qui a changé chez M. Sédine et cette jeune fille ?
00:58:56 Bah non.
00:58:57 À part le fait qu'ils se discutaient, qu'ils avaient une relation épistolaire,
00:59:00 donc des messages de caractère apparemment sexuel,
00:59:03 mais le contenu vraiment de ces messages, il n'est pas révélé pour le moment.
00:59:07 On ne le sait pas.
00:59:08 D'accord.
00:59:09 Ce n'est pas une histoire, Jonathan Cixous, de pure violence à l'école.
00:59:12 Là, c'est clanique, presque religieux, l'enquête le dira.
00:59:16 C'est aussi une question de civilisation, de culture ?
00:59:19 C'est plutôt un choc de civilisation, une guerre de civilisation.
00:59:23 Le terme de crime d'honneur a été employé il y a quelques minutes.
00:59:27 Ce matin, dans son interview télé, Mila a parlé de charia et nous en sommes là.
00:59:33 Que nous écouterons dans un instant.
00:59:34 C'est l'illustration, ça n'est que l'illustration de ces mots, de ces termes, malheureusement.
00:59:40 Et force est de constater, ça peut paraître une banalité, mais ça n'en est pas une,
00:59:45 que oui, ça n'est pas notre civilisation.
00:59:47 Et que cette conception des rapports hommes-femmes,
00:59:51 c'est même pas que la gamine a été cornaquée par ses grands frères, ça va bien au-delà.
00:59:55 C'est une conception, par rapport à nos repères et par rapport à nos fondements civilisationnels,
01:00:01 c'est une conception qui est totalement arriérée des rapports hommes-femmes.
01:00:05 Ça fait des siècles et des siècles qu'en Europe, on ne se comporte plus comme ça.
01:00:10 Vous évoquiez Mila, cette jeune fille, pour rappel à nos téléspectateurs, harcelée, cyberharcelée,
01:00:16 depuis 2020, parce qu'elle avait critiqué l'islam sur ses réseaux sociaux
01:00:22 et avait reçu des flopées de menaces et d'injures.
01:00:26 Elle était l'invitée de nos confrères de BFM ce matin.
01:00:28 La laïcité est morte et la police des mœurs est en train de dicter sa loi.
01:00:33 Voici en substance ce qu'elle a pu dire ce matin, écoutez.
01:00:36 On parle de laïcité au sein des établissements.
01:00:38 Est-ce que la laïcité est encore efficace aujourd'hui ?
01:00:40 Pour moi, la laïcité est morte.
01:00:42 Au sein des établissements, moi j'ai l'impression qu'on a une véritable police des mœurs dans les lycées.
01:00:49 Une police des mœurs de la part des autres jeunes ?
01:00:53 De la part des élèves qui sont d'ailleurs encouragés souvent par leurs parents vis-à-vis de leur éducation,
01:00:58 qui se sentent en totale impunité.
01:01:02 C'est déjà des groupes Snapchat de personnes qui se menacent, c'est massif.
01:01:06 Il y a des trentaines, des cinquantaines de personnes, ça ne s'arrête jamais.
01:01:10 Police des mœurs, les mots sont les bons, carrément, et puis de l'autre côté de la table aussi.
01:01:15 Oui, je pense que oui, malheureusement. Malheureusement, parce qu'encore, ce qu'on constate en fait,
01:01:20 et ce n'est pas la première fois qu'on constate ça, rappelez-vous, le terrible drame,
01:01:24 il y avait eu Chahina, 15 ans, qui avait été brûlée vive,
01:01:30 et qui avait été poignardée par son ex-petit copain, et d'ailleurs, qui était très...
01:01:35 Alors en l'occurrence, dans l'affaire de Chahina, son frère l'a pleurée et dévastée,
01:01:40 et s'est battue pendant des années pour la réhabilité, et là, ce n'est pas pour le coup...
01:01:44 - Ah non, non, non! - Ce n'est pas pour son entourage familial.
01:01:46 - Non, non, non, c'est ça. Je parlais de son ex-petit copain, d'ailleurs.
01:01:49 - C'est ça, c'est ça. - Voilà. Et justement, il y avait vraiment des insultes sur elle,
01:01:54 de filles faciles et des choses comme ça. Donc encore une fois, on s'approprie le corps des femmes.
01:02:00 C'est un peu cette question-là. L'honneur repose sur l'appropriation du contrôle du corps des femmes,
01:02:05 du contrôle de leur liberté, du contrôle de leur émancipation, du contrôle de comment elles se bêtissent,
01:02:11 et finalement, c'est ça, on est vraiment dans ce contrôle.
01:02:15 Et on voit aussi que sur le territoire français, on parlait de communautarisme,
01:02:20 on parle d'islamisme radical, on parle de tendances extrêmement rétrogrades
01:02:25 qui existent malheureusement sur le territoire. Ce n'est pas généralisé,
01:02:29 mais on voit quand même plusieurs exemples. Et on voit finalement qu'il y a des individus,
01:02:33 des groupes qui décident finalement de s'extraire de notre état de droit, de notre justice,
01:02:39 de la justice en France, pour se faire une justice clanique, une justice archaïque sur le dos des femmes.
01:02:47 Et c'est ce qu'on observe. Et peu importe que la discussion, on disait que finalement,
01:02:52 le jeune garçon avait discuté avec la sœur, et bon, c'était à connotation sexuelle ou quoi que ce soit.
01:02:58 Je veux dire que cette jeune fille-là, ou d'autres jeunes filles, si elles veulent fréquenter des jeunes garçons,
01:03:04 si elles veulent parler, ça n'a aucun sens. Peu importe ce que c'est, il n'y a personne
01:03:10 qui devrait avoir une sorte d'autorité sur les actions comme telles.
01:03:14 Et si des parents ont à éduquer leurs enfants, c'est une chose.
01:03:18 Mais je pense que ce qu'on a assisté, ce n'est pas un crime d'honneur, c'est un crime de déshonneur,
01:03:23 c'est un crime de la honte, c'est un assassinat, c'est barbare.
01:03:26 Et je pense vraiment que ce n'est pas juste de pleurer qui va faire la différence, mais ça va être d'agir.
01:03:31 - On sait que Tatiana Arnaud Arbazac, si ce n'est pas une forme de décivilisation certaine,
01:03:36 en plus elle a rappelé Karima Chahina, on pourrait évoquer des exemples récents,
01:03:41 alors sur d'autres détails, mais ce n'est pas isolé en fait, c'est ça que je veux dire.
01:03:46 - Oui, mais moi je pense que tout ce cas du cas de Samara à Montpellier il y a quelques jours,
01:03:50 c'est que le lien est toujours le même.
01:03:52 C'est-à-dire d'abord deux très jeunes laissés presque pour morts devant un éducateur scolaire,
01:03:56 à la sortie d'une école, première chose.
01:03:58 Deuxième chose, pour des mêmes raisons, c'est-à-dire une question religieuse apparemment dans les deux cas.
01:04:04 Et donc là du coup les propos de Mila ce matin font le lieu entre ces deux cas,
01:04:08 parce que moi je pense que c'est une erreur fatale d'utiliser le terme de crime d'honneur.
01:04:11 C'est-à-dire que quelque part en fait on banalise cette expression qui n'a même pas lieu d'être chez nous.
01:04:15 - Mais d'où elle sort cette expression ? Dans ce cas-là qui l'a sortie ? Ce sont les médias qui ont...
01:04:20 - Oui, on l'a fait.
01:04:22 - On le qualifie de cette façon, de façon un peu honteuse d'ailleurs.
01:04:24 - C'est vrai, c'est vrai.
01:04:25 - C'est-à-dire la faillite de drame, c'est pas normal.
01:04:27 - On est dans "White Style Story" quand on parle de crime d'honneur, on est dans "Romeo et Juliette", on est dans les "Horace et les Caglias".
01:04:32 - Et ça c'était avant Eric, pardon, ça c'était avant.
01:04:34 On est aussi dans "Laver son honneur" donc en Iran, en Afghanistan, on est aussi... Pardon.
01:04:39 - Oui, sauf qu'on est en France.
01:04:40 - Et en fait on est en France et surtout ça pose en effet une vraie question sur la question des femmes.
01:04:46 En fait les femmes ne sont pas la propriété des hommes.
01:04:48 On est dans un pays où ce n'est pas le cas et donc en fait il faut qu'on explique aussi bien cela aux jeunes hommes aujourd'hui.
01:04:53 Les femmes ne sont pas leur propriété, les femmes n'ont pas à rester cachées chez elles, interdites de sortir, d'aller étudier, travailler.
01:04:59 Nous ne sommes ni en Afghanistan ni en Iran et ça je pense qu'il va falloir le répéter.
01:05:02 Troisième chose, dans ces deux cas, une hyper-violence avec quelque part quand même dans ce cas de Fratry, ses deux frères, une démission quand même de la famille.
01:05:10 Ses deux frères qui ont quand même des antécédents judiciaires.
01:05:12 Comment ça se fait que dans cette famille il y a déjà deux enfants qui ont des antécédents judiciaires
01:05:16 et qui considèrent que c'est normal de venir frapper à mort, à main nue, à coup de pied et à coup de poing un jeune garçon de 15 ans.
01:05:23 Je ne sais pas si c'est de la démission, est-ce que les parents ne sont pas d'accord avec le fait de contrôler la...
01:05:28 Je ne sais pas, je vais m'inquiéter, je n'en sais rien.
01:05:30 Peut-être aussi, là on...
01:05:32 Et puis dernière chose, moi ça me pose aussi question quand je vois dans le cas justement de Viri Châtillon,
01:05:36 cette jeune femme de 15 ans qui n'était pas présente mais apparemment au courant.
01:05:40 Et ça pose la même question en fait pour tous les jeunes qui assistent malheureusement à ces déferlements de haine
01:05:44 et qui n'interviennent pas, qui n'empêchent pas, qui n'agissent pas.
01:05:48 Oui, mais ça pose quand même une vraie question, pardon, non-intervention.
01:05:51 Ah oui, mais elle est mise dans les amas.
01:05:52 Et donc ça pose une question aussi sur l'éducation de notre jeunesse.
01:05:54 Et on en reviendra peut-être parce qu'il y a une question en effet de répression
01:05:57 et donc une question aussi de quelle peine pour ces jeunes-là, dans le cas de minorité notamment,
01:06:01 mais aussi une question de prévention.
01:06:03 Et je pense qu'apprendre le respect de l'autre, l'empathie et juste les valeurs républicaines, c'est juste la moindre des choses.
01:06:09 Alors je voudrais juste qu'on entende un dernier extrait de Mila ce matin
01:06:12 parce que dans cette affaire, et chacun l'a rappelé, il y a le sujet du contrôle de la vie,
01:06:16 du contrôle du corps des femmes tout simplement.
01:06:18 Où sont les féministes ?
01:06:20 Je n'ai eu aucun soutien de ces individus.
01:06:24 J'ai même été jetée en pâture.
01:06:26 D'ailleurs, je n'aime pas quand on emploie le terme féministe à l'égard de ces nanas.
01:06:30 C'est des nanas qui veulent la lumière.
01:06:32 Vous parlez de qui ? Des féministes, des associations officielles féministes ?
01:06:36 Ah ben là, j'ai entendu, oui, des féministes.
01:06:37 Donc les Nous Tout et compagnie, toutes ces associations féministes de gauche.
01:06:41 Elles sont très fortes pour aller chouiner au patriarcat blanc.
01:06:47 Si genre, j'en sais rien, je ne comprends plus leurs termes.
01:06:51 En revanche, pour aller dénoncer ce qui se passe en Iran, le patriarcat islamiste,
01:06:55 qui est même, je dirais, majoritairement présent en France,
01:06:59 c'est compliqué, ça serre les fesses et ça se barre en courant.
01:07:02 Difficile de contredire ce que dit cette jeune femme.
01:07:05 Où sont les féministes qui parlent de patriarcat à longueur de journée ?
01:07:07 C'est vrai que ça pose le problème de la famille.
01:07:09 Dans les familles où il y a des problèmes de violence,
01:07:11 notamment sur les femmes, il y a une forme de reproduction.
01:07:14 Et sans vouloir aller trop loin dans l'interprétation de cette affaire,
01:07:16 en effet, on se dit qu'il y a des schémas culturels qui sont reproduits,
01:07:20 notamment par ces jeunes agresseurs.
01:07:23 D'abord, ça fait longtemps que les féministes ont perdu toute crédibilité.
01:07:26 C'est vrai que ça n'est pas...
01:07:27 Les néo-féministes.
01:07:28 Les néo-féministes, absolument.
01:07:29 Parce que les féministes restent crédibles et importantes.
01:07:31 Les néo-féministes, je pense qu'on peut le dire.
01:07:33 Donc elles ont évidemment perdu toute crédibilité.
01:07:35 Donc je crois qu'il ne faut plus en faire un sujet.
01:07:37 En tout cas, ne plus rien attendre d'elles,
01:07:39 si ce n'est des provocations régulières,
01:07:41 comme elles ont l'habitude de le faire depuis maintenant un certain temps.
01:07:44 Vous avez tout à l'heure dit qu'on était là en plein processus de décivilisation.
01:07:49 Je ne partage pas tout à fait ce constat-là,
01:07:52 parce qu'en l'occurrence, il me semble que c'était précisément
01:07:55 la civilisation de ces jeunes frères.
01:07:58 Eux n'ont pas épousé les lois de la République.
01:08:01 Ils n'ont pas épousé le mode de vie qui est le nôtre.
01:08:04 Ils ont manifestement gardé ou souhaité un mode de vie
01:08:08 qui serait fidèle, selon eux, à leur religion,
01:08:10 ou je ne sais pas trop quoi, mais probablement...
01:08:12 À leur valeur, en tout cas.
01:08:13 À l'interprétation de leur religion, d'où découlent leurs valeurs.
01:08:16 Ce qui montre quand même, effectivement,
01:08:18 vous avez parlé de Samarra tout à l'heure, Tatiana,
01:08:20 mais il me semble qu'on est aussi dans une radicalisation de plus importante
01:08:25 d'une partie de cette jeunesse musulmane
01:08:27 qui pratique l'islam, qui l'a peut-être pratiqué d'une manière modérée,
01:08:30 mais qui est en train de se radicaliser de plus en plus
01:08:33 sous l'influence, peut-être, c'est une hypothèse,
01:08:36 mais des frères musulmans, des salafistes,
01:08:39 est-ce que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans cette radicalisation ?
01:08:43 Mais en tout cas, il y a une radicalisation qui est de plus en plus importante
01:08:46 et ça, en plus du problème islamiste, terroriste,
01:08:51 qui est posé dans notre société,
01:08:54 il est vrai que ça interroge et ça doit collectivement tous nous inquiéter.
01:08:58 Très important et très intéressant, la lecture politique de ces événements,
01:09:02 le ministre de l'Intérieur a parlé il y a quelques mois,
01:09:06 ou je ne saurais plus le dater exactement,
01:09:08 en tout cas d'ensauvagement de la société.
01:09:10 Est-ce qu'à travers cette affaire, là encore,
01:09:13 on peut parler d'une forme d'ensauvagement ?
01:09:15 Écoutez ce que dit la tête de liste, la France insoumise pour les européennes,
01:09:18 j'ai nommé Manon Aubry.
01:09:20 L'ensauvagement, ça veut tout et rien dire.
01:09:24 Vous jetez en pâture l'ensemble de la jeunesse.
01:09:27 C'est quoi la référence d'être des sauvages ?
01:09:30 C'est quoi des sauvageons ?
01:09:32 C'est ceux qui tuent un adolescent à coup de poing et de pied.
01:09:35 Et ils seront punis pour ça.
01:09:37 Est-ce que vous en êtes sûr ?
01:09:39 Certains affirment que l'impunité nous vile en fait cette violence barbare.
01:09:42 Vous savez, plus un système est répressif,
01:09:45 ça ne veut pas dire moins il y a de violence.
01:09:47 Vous pouvez prendre le cas des Etats-Unis,
01:09:49 où le système judiciaire est beaucoup plus répressif pour les jeunes.
01:09:52 Vous pouvez enfermer des mineurs, etc.
01:09:54 Et pourtant, c'est un des pays au monde où il y a le plus de violence parmi les jeunes.
01:09:57 C'est du déni ou du cynisme ?
01:09:59 Parce qu'un tel degré de violence, de sauvagerie,
01:10:02 très honnêtement, je ne sais pas comment le nommer.
01:10:04 Non, mais exactement, ce sont les deux termes.
01:10:07 Oui, c'est du déni, effectivement.
01:10:09 Et la façon dont LFI,
01:10:11 et à travers la voix de Manon Aubry, s'exprime,
01:10:14 c'est la recette du succès,
01:10:17 de la décivilisation que dénoncent d'autres,
01:10:20 en même temps, quand on nous annonce
01:10:23 des mises à mort aussi barbares que celles de ces ados ces derniers jours.
01:10:27 C'est de l'irresponsabilité politique.
01:10:29 LFI, ce n'est pas aujourd'hui qu'ils nous prouvent leur dangerosité.
01:10:32 Mais à ce point, sur de tels sujets,
01:10:34 je n'aime pas l'expression, mais des sujets de société aussi profonds...
01:10:39 Vous avez raison, ce ne sont plus des faits divers, mais des faits de société.
01:10:42 Je trouve que le mot est plutôt bien choisi.
01:10:43 Vous pourriez y trouver une expression encore plus enracinée, si vous voulez.
01:10:46 Parce que là, on est vraiment au cœur des ressorts de la vie quotidienne
01:10:50 de milliers et de milliers de gens dans notre pays
01:10:53 qui sont français, comme vous et moi.
01:10:55 Et c'est là où il y a un vrai problème.
01:10:58 Un petit pont avec une autre info qui nous est tombée aujourd'hui,
01:11:03 ça n'a pas un lien direct...
01:11:05 L'autre Rix à Viry-Châtillon, c'est ça que vous voulez voler ?
01:11:07 Aucun rapport, mais justement...
01:11:09 Il y a eu une autre Rix dans la même ville aujourd'hui,
01:11:11 avec un garçon qui a été gravement touché.
01:11:13 Heureusement, ces gens ne sont pas en danger.
01:11:14 Mais c'est simplement pour faire un pont,
01:11:16 pour tenter un pont sans avoir à le développer maintenant,
01:11:18 mais pour peut-être essayer de trouver des explications
01:11:21 à ce qui peut se passer dans la tête de ces six jeunes ados.
01:11:24 Il y a une étude du CNL, du Centre National du Livre,
01:11:27 qui est sortie dans le Figaro cet après-midi.
01:11:29 Et qui montre quoi ?
01:11:30 C'est effarant.
01:11:31 C'est-à-dire que des 7 à 19 ans,
01:11:33 entre 7 et 19 ans,
01:11:34 et pour les plus âgés de cette tranche,
01:11:37 vous passez 11 minutes par jour à lire
01:11:39 et 5h10 devant un écran.
01:11:42 C'est-à-dire que vous êtes totalement lobotomisé, pour faire simple.
01:11:45 Dès lors que vous êtes totalement lobotomisé,
01:11:47 comment voulez-vous qu'un adulte, quel qu'il soit,
01:11:49 vous apprenne quelque chose pour aller dans un autre sens
01:11:52 que ce que vous entendez à la maison du matin au soir ?
01:11:54 Ces déclarations, Eric, de Manon Aubry,
01:11:58 c'est aussi, et Jonathan a commencé à le dire,
01:12:01 d'une certaine manière, c'est aussi la stratégie politique de LFI,
01:12:04 préparent aussi les générations à venir
01:12:07 à cette haine de l'autorité ?
01:12:09 Oui, ça c'est vrai.
01:12:10 Il y a ça dans le discours des gens de LFI.
01:12:13 Je trouve qu'elle commence sur une erreur monumentale.
01:12:17 "Ensauvagement, ça veut tout dire et ça ne veut rien dire", dit-elle.
01:12:20 Au contraire, l'ensauvagement, ça veut tout dire.
01:12:23 Le mot qualifie bien la situation.
01:12:25 D'ailleurs, je rappelle que Jean-Pierre Chevènement avait parlé de sauvageon.
01:12:28 Ça avait déclenché des réactions à gauche à l'époque.
01:12:31 Enfin, le terme est là.
01:12:33 Mais ce qui est frappant, quand même, et elle a raison de prendre cet exemple,
01:12:35 c'est qu'aux États-Unis, quand même,
01:12:37 il y a une répression très, très lourde contre les délinquants.
01:12:41 Et je peux vous dire qu'un flic aux États-Unis,
01:12:43 vous ne plaisantez pas du tout.
01:12:45 Il ne doit pas y avoir beaucoup de refus de s'arrêter aux États-Unis.
01:12:50 Le flic, on peut être pour ou pour être contre,
01:12:53 enfin, ne vous rigolez pas avec un flic aux États-Unis.
01:12:55 Et pourtant, la violence aux États-Unis est forte.
01:12:58 Mais vous savez ce qui me frappe ?
01:12:59 C'est que la première fois qu'on a de nouveau réemployé le terme de décivilisation,
01:13:04 c'est Emmanuel Macron qui l'a reemployé.
01:13:06 On lui avait dit "mais vous reprenez un terme de Renaud Camus,
01:13:09 le mec d'extrême droite, vous n'avez pas le droit".
01:13:11 Mais il avait réemployé ce mot, le processus de décivilisation.
01:13:14 Et je vais vous dire, ça me fait penser à un mot de Julien Gracq,
01:13:16 pardonnez-moi, ce n'est pas pour faire le malin,
01:13:18 mais il disait en fait...
01:13:19 - Un peu, mais on vous pardonne.
01:13:20 - Non, vous allez voir, il faut un point de fuite pour la société.
01:13:22 C'est-à-dire, il faut un idéal.
01:13:24 Et bien quand vous avez une société qui se délite comme elle se délite aujourd'hui,
01:13:28 notamment dans cette voie de décivilisation,
01:13:31 et bien la société n'a plus de point de fuite au propre, comme vous figurez,
01:13:36 c'est-à-dire qu'elle perd son idéal.
01:13:38 - Tout est dit dans ce chiffre que j'ai entendu aujourd'hui,
01:13:40 je ne sais pas si vous l'avez entendu également,
01:13:42 mais en parlant des émeutiers de l'année dernière, de juin dernier,
01:13:45 0,5% des émeutiers interpellés sont allés en prison.
01:13:50 CQFD.
01:13:52 Évidemment, vous savez qu'à 21h tout à l'heure,
01:13:55 Marion Maréchal et Valérie Ayé débattaient,
01:13:59 et Laurence Ferrari et Sonia Brouc ont posé aux deux candidats cette question,
01:14:03 ce mot "en sauvagement".
01:14:04 Tiens, est-ce que vous le prendriez à votre compte ou pas ?
01:14:08 Écoutez les deux candidates.
01:14:10 - Je pense qu'on gagnerait du temps à poser les véritables mots, MOTS,
01:14:14 sur ce qui se passe à l'école, et ces mots sont de deux ordres.
01:14:16 D'une part, l'école est victime collatérale, si je puis dire,
01:14:19 de l'ensauvagement général de la société,
01:14:21 et on aura l'occasion d'en reparler peut-être,
01:14:23 dû à un cadre selon moi à la fois de laxisme judiciaire
01:14:25 et de destruction de l'autorité de l'État,
01:14:27 et un autre mot qui est celui de la gangrène islamiste.
01:14:31 - Je vois, je fais le constat d'une hyper-violence,
01:14:34 parfois de la société, parfois de nos jeunes également,
01:14:39 qui peut être accentuée sur les réseaux sociaux.
01:14:42 On a vu notamment le cyber-harcèlement, le harcèlement,
01:14:47 et donc on a agi aussi pour réguler les réseaux sociaux,
01:14:51 et clairement il faut qu'on accompagne nos jeunes.
01:14:55 - Johan, sur les réponses de ces deux candidates notamment.
01:14:58 - Encore une fois, je vous dis, moi je suis surpris
01:15:01 que la candidate de Renaissance ne reprenne pas ce terme à son compte.
01:15:05 Enfin, encore une fois...
01:15:06 - La perche a été tendue pourtant.
01:15:07 - Elle a été tendue, elle a été retendue.
01:15:09 Enfin, si vous voulez, si elle ne le fait pas,
01:15:11 c'est vraiment qu'elle ne veut pas le faire
01:15:12 et donc qu'elle ne partage pas ce constat.
01:15:14 Alors même, encore une fois, qu'il est partagé par,
01:15:16 disons, l'ensemble de l'exécutif, y compris le président de la République
01:15:19 a prononcé ce mot-là, enfin, il n'y a vraiment aucun souci là-dessus,
01:15:22 et pourtant elle, elle refuse,
01:15:23 donc c'est une véritable prise de position politique.
01:15:26 Écoutez, manifestement, on ne partage pas le même constat.
01:15:28 Pour revenir sur Manon Aubry, si vous voulez, la solution qui consiste...
01:15:32 Vous avez Aymeric Caron, de la France Insoumise, par exemple,
01:15:34 qui a redit aujourd'hui comment faire baisser l'insécurité.
01:15:37 La question lui a été posée, il a dit "mais c'est très sain,
01:15:40 pour faire baisser la sécurité, il y a une solution très efficace,
01:15:43 faire baisser la pauvreté".
01:15:44 C'est précisément ce qu'a essayé de faire Lionel Jospin entre 1997 et 2002.
01:15:48 Il s'est dit "je ne vais pas m'attaquer directement aux problèmes d'insécurité,
01:15:52 je vais m'attaquer au chômage, parce que si le chômage baisse,
01:15:54 ça fera mécaniquement reculer l'insécurité".
01:15:56 Le chômage a baissé et l'insécurité n'a fait que progresser.
01:16:00 Il avait d'ailleurs dit à cette époque qu'il avait été naïf,
01:16:02 ça lui a valu très cher lors de l'élection présidentielle de 2002.
01:16:06 Et c'est précisément l'erreur qu'est en train de refaire la gauche,
01:16:09 c'est-à-dire que considérer que quand on est plus pauvre que les autres,
01:16:12 on est sujet à plus de violence.
01:16:13 C'est faux, ça ne fonctionne pas comme ça.
01:16:15 Alors qu'est-ce qu'on a raté ?
01:16:16 C'est une vieille lune de la gauche, ça n'est pas du tout lié à la pauvreté,
01:16:21 parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont pauvres,
01:16:23 il y a des départements en France qui sont très pauvres,
01:16:25 la Creuse, je crois, est le département le plus pauvre de France,
01:16:28 il ne me semble pas qu'il y ait plus de violence que cela dans la Creuse,
01:16:31 donc faire le lien entre les deux, c'est quelque chose qui est faux
01:16:35 et c'est une manière de se voiler la face.
01:16:37 Ce n'est peut-être pas faux, mais c'est en partie vrai,
01:16:39 et peut-être qu'il y a d'autres éléments en effet qui peuvent expliquer.
01:16:42 Je crois que ça joue vraiment très très peu dans la délinquance et la criminalité.
01:16:45 Tatiana, qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces enfants ?
01:16:48 C'est quoi l'exposition aux écrans qui semble être un peu l'alpha et l'oméga
01:16:52 de l'ultra-violence en ce moment, les carences éducatives ?
01:16:55 Qu'est-ce qu'on a raté, comme je le disais il y a cinq secondes ?
01:16:58 Je lisais l'interview d'un pédopsychiatre qui avait cette phrase assez flippante,
01:17:02 si j'ose dire, mais en fait...
01:17:03 Bourges-Berger peut-être ?
01:17:04 Non, qui disait en fait, on a les ados qu'on mérite,
01:17:07 et en fait les adolescents sont le reflet de la société dans laquelle ils vivent.
01:17:10 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on est quand même dans une société de l'ultra-violence.
01:17:13 Malheureusement, cette violence est extrêmement bien répartie,
01:17:17 il suffit de voir ce qui s'est passé lors des dernières émeutes,
01:17:19 il suffit de voir ce qui s'est passé lors des Gilets jaunes,
01:17:22 il y a quand même une violence immonde dans cette société,
01:17:24 et avec une jeunesse qui est en prise aussi via les écrans,
01:17:29 et c'est vrai qu'il y a un système de mimétisme,
01:17:31 et une émulation de la violence sur les réseaux sociaux,
01:17:33 ça on ne peut pas le nier,
01:17:34 mais malheureusement tout ne part pas de là non plus,
01:17:36 donc on ne peut pas non plus se réfugier derrière son petit doigt en disant
01:17:38 que c'est la faute aux réseaux sociaux, ce n'est pas vrai.
01:17:40 En revanche, je pense qu'il y a plusieurs maillons de responsabilité,
01:17:43 et on ne peut pas se décharger en pensant que les profs ou les policiers
01:17:46 vont faire l'éducation de nos enfants.
01:17:48 Je pense que si on revient à la base, juste à la base de l'éducation,
01:17:51 les parents ont l'entière responsabilité de l'éducation de leurs enfants.
01:17:55 Et donc en fait, tout commence d'abord dans les familles,
01:17:57 ça part ensuite dans les écoles,
01:17:59 et ça a l'air un peu bisounours dit comme ça,
01:18:01 mais cela dit, ce qui se passe au Danemark ou en Finlande,
01:18:04 les cours d'empathie, qui d'ailleurs ont débuté là en France,
01:18:07 non mais je vais quand même développer deux secondes,
01:18:09 qui ont débuté en France,
01:18:10 apprendre juste le respect de l'autre,
01:18:12 juste avoir de l'empathie pour l'autre,
01:18:15 et pouvoir intervenir quand l'autre se fait avoir des jeux de rôle avec la victime, etc.
01:18:19 - Vous avez raison, Tatiana, mais ça, ça peut marcher avec les élèves
01:18:21 qui aujourd'hui sont en maternelle et qui vont grandir.
01:18:23 Qu'est-ce qu'on fait avec ceux qui ont 15 ans aujourd'hui ?
01:18:25 - Oui, mais vous êtes sur le côté répressif,
01:18:27 oui, il y a un volet évidemment répressif.
01:18:28 - Non, non, je demande juste ce qu'on fait avec ceux qui sont en voie d'être de perdition.
01:18:31 - Le problème, c'est que vous pouvez mettre tous les jeunes du monde en prison,
01:18:33 pour les mettre dans les internats, pour les mettre dans les centres d'éducation fermés,
01:18:36 ça ne réglera pas le problème de l'éducation.
01:18:38 - Ce n'est pas ce que dit d'autres grands psychiatres comme Maurice Berger, par exemple.
01:18:41 Il y a deux jambes, il y a une jambe répressive et il y a une jambe préventive.
01:18:44 Et de l'autre côté, dernière chose très rapidement,
01:18:46 c'est vrai aussi que là, on est quand même face à une sorte de vide intersidéral,
01:18:50 parce qu'Emmanuel Macron a timidement qualifié ce qui s'est passé ces derniers jours
01:18:54 de violences désinhibées chez les ados.
01:18:56 C'est un peu tienne, en fait, pour qualifier quand même la réalité de ce qui s'est passé ces derniers jours.
01:19:00 Et quand on voit les mesures proposées, on avait quand même un discours très ferme
01:19:03 de la part de Gabriel Attal lors de son discours de politique générale,
01:19:06 disant "tu défiles l'autorité, tu apprends à la respecter".
01:19:09 Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'il nous dit il y a quelques jours, là il y a deux jours ?
01:19:12 "En fait, il faut des conseils de discipline dès le primaire".
01:19:14 Oui, alors on va y venir. On y va.
01:19:16 En fait, ce que je veux dire, c'est qu'entre le constat de la réalité d'aujourd'hui,
01:19:19 de ce qui se passe dans la société, du sentiment d'insécurité des Français,
01:19:22 86% des Français considèrent que la France est de plus en plus violente.
01:19:25 Et les mesures apportées par le politique, il y a évidemment une anxiété qui n'a pas de réponse.
01:19:30 Cécile Chaveau est professeure de français, elle connaît cette réalité,
01:19:33 elle en parlait sur le plateau de CNews tout à l'heure.
01:19:35 On déplore de plus en plus de faits de violence dans la cour de récré,
01:19:40 mais ils ne réalisent pas, c'est-à-dire qu'ils se battent,
01:19:44 et quand on leur demande d'arrêter, pour eux c'est pour rire, c'est une normalité.
01:19:48 Certains parents sont responsables, moi je déteste la généralisation,
01:19:52 et j'essaie justement de me battre contre ça devant mes élèves.
01:19:55 Donc les parents qui sont responsables, très bien.
01:19:58 Je pense qu'aussi l'école est responsable parce qu'elle ne punit plus.
01:20:02 Et je pense que la société entière a aussi sa part de responsabilité.
01:20:07 Pourquoi ? Parce que, je vais vous dire quelque chose,
01:20:09 certains enfants, la majorité des enfants sont H24 sur les réseaux.
01:20:15 C'est ce que disait Jonathan Sixou également, l'appauvrissement du langage, de la culture,
01:20:20 doivent nous questionner, parce que c'est à partir du moment où on n'a plus les mots
01:20:23 qu'on se sert des mains et des poings.
01:20:26 Oui, mais c'est quand même plus large que ça.
01:20:28 C'est-à-dire que quand vous faites certains comparatifs avec d'autres pays, d'autres endroits,
01:20:32 je peux vous parler du Québec, je ne vois pas autant de situations comme ça.
01:20:36 En France, il y a quand même un aspect de séparatisme, par exemple islamiste,
01:20:40 il y a certains aspects de communautarisme aussi, le gouvernement en prend conscience,
01:20:45 il le dit aussi, je veux dire, je n'apprends rien à personne là-dessus,
01:20:49 dans le sens qu'il y a quand même cette réalité.
01:20:51 Et je veux juste revenir aussi, notamment, comme Manon Aubry parlait,
01:20:55 de les États-Unis et tout ça, on peut quand même se dire qu'aux États-Unis,
01:20:59 il y a aussi cette présence des armes, donc ça fait une différence,
01:21:03 mais je pense que la sanction et la judiciarisation, quand il y a des crimes,
01:21:08 ça fait aussi partie de la justice, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
01:21:11 pour les victimes, il faut penser aux victimes, et s'il y a des actes,
01:21:14 l'impunité crée aussi une situation où...
01:21:17 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas répondre aux ados sur ces questions-là.
01:21:20 Oui, il y a cet aspect-là, et je veux juste revenir aussi sur l'aspect des femmes et sur...
01:21:24 Est-ce que je peux vous demander de le faire après le JT, parce qu'on est déjà très en retard ?
01:21:28 Un peu plus de 23h31, l'essentiel en une minute avec Maureen Vidal,
01:21:32 et on poursuit la conversation, promis, Karima, vous prenez le fil de ce que vous disiez dans un instant.
01:21:37 Maureen Vidal.
01:21:38 Un nouveau fragment d'os appartenant à Amy, il a été découvert près de l'endroit
01:21:48 où son crâne avait été trouvé par une randonneuse dans le Auvergnet.
01:21:51 Cette découverte ne permet cependant pas d'avancer sur la cause du décès de l'enfant, selon un magistrat.
01:21:56 Aucune de ces découvertes n'a encore permis à ce stade aux enquêteurs
01:22:00 d'élucider les circonstances de la mort du petit garçon.
01:22:03 A Viry-Châtillon, les obsèques de Chems et Dino ont lieu demain dans la plus stricte intimité,
01:22:09 à la demande de la famille.
01:22:11 Un dispositif sera mis en place afin d'assurer le respect de leurs souhaits,
01:22:14 a indiqué la préfecture de l'Essonne.
01:22:16 Une marche blanche est organisée vendredi en honneur de ce jeune de 15 ans décédé suite à ses blessures
01:22:22 après avoir été roué de coups jeudi dernier devant son collège.
01:22:25 Les présidents français, égyptiens et le roi de Jordanie ont appelé à un cessez-le-feu immédiat
01:22:31 et une libération de tous les otages.
01:22:33 Dans une tribune chez nos confrères du Monde, ils ont mis en garde Israël
01:22:36 contre les conséquences dangereuses d'une offensive à Gaza plus tôt dans la journée.
01:22:40 Le Hamas examinait une proposition de trêve en trois étapes.
01:22:43 La première prévoit notamment un cessez-le-feu de six semaines.
01:22:47 Enfin, les anneaux olympiques seront installés dès fin avril sur la tour Eiffel pour les JO.
01:22:53 Ces cinq anneaux qui représentent les cinq continents seront visibles côté Seine
01:22:57 et notamment au premier plan de la cérémonie d'ouverture organisée de manière inédite hors stade
01:23:02 sous forme de parade nautique sur la Seine.
01:23:05 Et bien ça nous rend très heureux, notamment Eric Revelle qui a accueilli avec joie cette information.
01:23:11 - Merci beaucoup Maureen Vidal.
01:23:14 Karim, comme promis, je vous rends la parole.
01:23:17 Je voudrais juste que l'on voit ces chiffres publiés notamment par nos confrères du Figaro.
01:23:21 C'est vrai qu'on parle de Viry, on a parlé de Montpellier, on aurait pu parler de Tours.
01:23:25 L'actualité des derniers jours marquée par ces tabassages d'adolescents scolarisés en collège
01:23:29 à quelques mètres de leurs établissements.
01:23:31 Le rajeunissement des auteurs affole le monde de l'enseignement.
01:23:34 En un an, c'est au collège que le taux d'incident, si on peut envoyer les chiffres chers amis en Régie,
01:23:38 que le taux d'incident grave a le plus progressé.
01:23:42 Alors en plein écran c'est encore mieux, si on est chers amis, parce que sinon il faut que je me retourne comme ça.
01:23:46 Merci mille fois.
01:23:48 Pour le collège, +2,3 points entre 2022 et 2023, soit 15,8 incidents graves pour 1000 élèves.
01:23:55 Je ne sais pas si on a les chiffres au primaire, même s'ils sont moindres,
01:23:58 puisque c'est au collège que cette hausse est la plus observée.
01:24:01 Voilà pour l'école primaire qui s'affiche, +1,6 points, soit 4,6 incidents graves pour 1000 élèves.
01:24:10 Je voudrais juste conclure avant de vous donner la parole, par les mots de Gabriel Attal ce week-end.
01:24:14 "Se traduisent à l'école des mots que l'on retrouve dans le reste de la société,
01:24:18 perte de civisme, conflictualisation des rapports entre les individus".
01:24:22 Et Tatiana le disait il y a un instant, Gabriel Attal dans ce contexte dit donc
01:24:26 "Réfléchir à mettre en place des conseils de discipline dès l'école primaire".
01:24:31 C'est ça qu'on appelle un électrochoc?
01:24:33 En fait c'est une mesure, une première mesure, certains diront une mesurette.
01:24:37 Ce ne sont même pas des choses qui se dirigent dans les établissements, c'est-à-dire au pénal ces choses-là.
01:24:41 C'est ça, exactement. Le problème est beaucoup plus profond.
01:24:44 Et on parle maintenant d'un jeune de 15 ans qui est mort, je veux dire battu à mort.
01:24:49 On l'a passé littéralement à tabac, il a été battu à mort.
01:24:52 Si on pense à la jeune Samara, tout à l'heure je vous parlais de Chahina qui est morte.
01:24:57 Et moi c'est toute cette réflexion sur l'aspect clanique.
01:25:00 C'est qu'en ce moment à l'heure où je vous parle finalement, on se dit qu'en France il y a des femmes,
01:25:04 des jeunes femmes notamment, qui sont aussi en danger.
01:25:08 C'est-à-dire qu'il y a une pression aussi.
01:25:10 Il y a des jeunes femmes aujourd'hui en France qui ne peuvent pas vivre comme,
01:25:13 je veux dire n'importe quelle Française qui pourrait vivre, avoir cette liberté.
01:25:18 Et imaginez la pression aussi et le silence que ça peut imposer aussi pour certaines jeunes femmes
01:25:24 et même certains jeunes hommes.
01:25:26 On a vu ce jeune qui est mort aussi, ce drame absolu.
01:25:31 Donc en ce moment il faut juste se rappeler que si on ne fait rien,
01:25:34 si on accepte ces logiques claniques, il y a des jeunes filles notamment
01:25:38 qui sont aussi très vulnérables en ce moment et qui ne peuvent pas exercer pleinement leur liberté
01:25:43 en ce territoire, ici en France, des jeunes françaises qui ne peuvent pas vivre finalement comme tout le monde.
01:25:49 Alors ça c'est absolument inacceptable, intolérable et ça va prendre plus qu'effectivement un conseil de discipline.
01:25:55 Je pense qu'on est rendu à un stade où on a dépassé même le délit.
01:25:59 Le salut ne passera que par deux mots, une conclusion,
01:26:02 parce qu'on va passer les dernières minutes de cette émission à revenir sur ce débat que vous avez suivi sur CNews.
01:26:07 Très vite.
01:26:08 Réponse pénale.
01:26:10 Réponse pénale demandée par de nombreux candidats, notamment aux européennes et d'anciens candidats à la présidentielle.
01:26:16 La question des peines planchées, la question évidemment de l'excuse de minorité
01:26:20 qui aujourd'hui pour certains est une vraie question dans certains cas d'assassinat,
01:26:25 qui d'ailleurs n'a été utilisée que deux fois me semble-t-il.
01:26:28 Il y a plein de questions, la question des places de prison même tout simplement
01:26:32 et qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes, parce que Gabriel Attal a proposé les conseils de discipline,
01:26:35 mais aussi par exemple de l'internat.
01:26:37 Dès le plus jeune âge, dès 11 ans, 12 ans, est-ce que les internats c'est une solution ?
01:26:41 Et puis là je vois que Nicole Belloubet ce week-end avait proposé une pause numérique
01:26:44 pour contrecarrer la violence dans les collèges, demander aux élèves de laisser leur téléphone à l'entrée des écoles.
01:26:50 Franchement, est-ce que c'est sérieux par rapport à cette hyper-violence, cette déferlante de violence ?
01:26:55 Moi je pense qu'il faut vraiment non seulement des réponses pénales,
01:26:59 parce qu'en effet si la peine n'est pas sureffective, on peut continuer à tabasser d'autres jeunes.
01:27:03 Et puis il faut aussi des réponses éducatives.
01:27:06 Eric, très vite, 30 secondes s'il vous plaît.
01:27:08 Réponse pénale, là on parle des ados, on ne parle pas des primaires.
01:27:11 Je rappelle qu'en primaire on a 10 ans, quand on est en CM2.
01:27:14 On parle des ados, bien sûr.
01:27:16 J'entends même qu'en maternelle, alors on n'est pas évidemment sur une violence dure,
01:27:20 mais en maternelle des reproductions d'agressions chez certains gamins,
01:27:23 bien sûr, parce que l'environnement familial joue, pardon Eric.
01:27:26 Bien sûr, bien sûr.
01:27:28 Mais en fait c'est un aveu d'échec pour toute la chaîne, pardonnez-moi,
01:27:31 de mettre en place des conseils de discipline en primaire.
01:27:34 C'est aveu d'échec pour les parents et c'est aveu d'échec pour les enseignants.
01:27:39 Comment est-ce que vous voulez instruire des enfants s'ils ne sont pas éduqués chez eux ?
01:27:43 Ça ne peut pas fonctionner.
01:27:44 Donc en fait, conseils de discipline, c'est de la com, à la hâtale, pardonnez-moi,
01:27:49 comme la taxe lapin pour les médecins.
01:27:54 Non mais tout ça c'est de la com parce qu'on ne sait pas comment ça peut se mettre en place.
01:27:58 Ça c'est de la carotte pour la taxe lapin.
01:28:00 C'est pour vous ça Eric, cadeau.
01:28:02 Voilà ce que l'on pouvait dire, pardon de mettre un petit peu de sourire dans ces débats
01:28:06 plus graves qu'autre chose.
01:28:09 Mais ça permet aussi de survivre à cette actualité, n'est-ce pas ?
01:28:12 Il nous reste une petite dizaine de minutes pour revenir si vous n'étiez pas avec nous sur ce débat.
01:28:16 Passionnant, vous avez pu vivre entre 21h et 22h, mené par Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk,
01:28:20 deux candidats, deux têtes de liste pour les européennes.
01:28:24 Du coup, comme c'est inversé, je ne sais pas comment...
01:28:26 À gauche de l'écran, Valérie Ayer, à droite de l'écran, Marion Maréchal pour Renaissance + Reconquête.
01:28:33 Donc qui débattait, deux candidats que tout ou presque opposent.
01:28:37 Pour planter le décor, justement, si vous n'étiez pas avec nous sur les différentes questions qui ont été posées,
01:28:43 j'ai le sentiment que cette question, quelle est la principale menace qui pèse sur la France, sur l'Europe ?
01:28:48 Est-elle russe ou est-elle islamiste ?
01:28:51 Les deux réponses donnent les deux visions de ces femmes.
01:28:54 Écoutez-les.
01:28:56 Je peux vous dire qu'au début, quand on est arrivé au Parlement européen,
01:28:59 on était un peu isolés quand on disait qu'il fallait qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
01:29:03 Malheureusement, l'actualité nous a rattrapés et nos partenaires, maintenant,
01:29:07 acceptent l'idée qu'il faille qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
01:29:10 Et véritablement, ça veut dire avoir une véritable industrie de l'armement sur le sol européen, y compris sur le sol français.
01:29:19 Je réponds là-dessus parce qu'on en a parlé tout à l'heure.
01:29:21 Je crois même que vous êtes pour la mise en place d'une armée européenne.
01:29:24 Si je ne me trompe pas, j'ai cru.
01:29:26 J'aimerais qu'on sache exactement de quoi on parle.
01:29:28 Parce que je crois que vous êtes également, j'en suis même sûre, pour la fin de l'unanimité en Europe,
01:29:33 c'est-à-dire la fin du droit de veto potentiel d'un pays.
01:29:35 Ça veut dire que si on cumule ces deux propositions,
01:29:37 demain, des soldats français pourraient être envoyés en guerre sur un terrain extérieur sans l'accord de la France.
01:29:43 Je veux bien qu'on comprenne de quoi on parle.
01:29:45 Il y a déjà de la coordination aujourd'hui et des équipes qui travaillent ensemble.
01:29:48 Ça existe déjà.
01:29:51 Sauf qu'aujourd'hui, aucun soldat français, Madame, n'est envoyé sur un territoire étranger en guerre sans l'aval de la France.
01:29:56 C'est une vie de son jeu.
01:29:58 Parce que quand on envoie un soldat jouer sa vie sur un terrain de coopération, c'est pour défendre les intérêts français.
01:30:04 Deux réponses, deux visions.
01:30:06 Qu'en avez-vous pensé, chers invités ?
01:30:07 Vous allez me le dire dans un instant.
01:30:08 Je voudrais qu'on en parle à un de téléspectateurs qui avait ce petit QR code avec la question.
01:30:12 Qui vous a le plus convaincu de ces deux débatteries ?
01:30:15 Qui vous a le plus convaincu ?
01:30:17 Ecoutez un petit florilège de ce que vous nous avez dit sur les réseaux pour CNews.
01:30:24 Sans aucun doute, Marion Maréchal-Le Pen.
01:30:26 Pourtant, je ne suis pas du tout de ce bord.
01:30:28 Mais elle a un discours cohérent, une maîtrise de la parole incroyable.
01:30:32 Valérie Ayer, zéro, zéro pointé.
01:30:35 Aucune crédibilité.
01:30:36 Elle bafouille sur l'Ukraine et la Russie.
01:30:39 Au niveau des trois thématiques qui ont été abordées,
01:30:42 par fauteux, Mme Ayer a la maîtrise parfaite des sujets abordés.
01:30:48 Et s'il y a une note à lui donner, je n'hésiterai pas à lui donner la note de 10 sur 10.
01:30:55 J'ai été particulièrement convaincue par Mme Maréchal
01:30:58 et regretté que Mme Ayer parle en permanence sur les paroles de Mme Maréchal,
01:31:03 ou en tous les cas beaucoup.
01:31:05 La candidate qui m'a le plus convaincue, c'est Valérie Ayer.
01:31:09 Elle a un vrai programme pour l'Europe et on a tous besoin de l'Europe.
01:31:15 Merci à nos téléspectateurs d'avoir réagi sur ce QR code CNews.
01:31:20 Qui vous a le plus convaincu, Jonathan Cixous,
01:31:22 qui n'était pas là avec nous pour la première partie du débrief ?
01:31:24 Ce n'est pas être convaincu ou pas convaincu.
01:31:26 On a assisté à un échange entre deux visions totalement antagonistes.
01:31:31 Donc ensuite, si vous regardiez cet échange en ayant déjà une idée en tête,
01:31:36 vous ne pouviez avoir que la confirmation de vos idées.
01:31:40 L'une ou l'autre n'a pas réussi à faire changer de bord les éventuels...
01:31:45 C'est rare lors d'un débat électoral.
01:31:47 Ça peut être compliqué à ce niveau-là.
01:31:49 Ensuite, pour être très honnête, il y a des sujets,
01:31:54 et notamment par rapport à l'extrait que vous venez de passer
01:31:56 concernant l'Europe de la défense, où Mme Ayer est totalement coincée.
01:32:00 Pourquoi ? Parce que quand on parle d'Europe de la défense,
01:32:03 quand on parle aussi d'énergie, il y a un partenaire, paraît-il,
01:32:06 un allié, nous dit-on, qui est plutôt du côté de l'obstruction permanente,
01:32:11 à qui on est totalement inféodé, c'est l'Allemagne.
01:32:13 Or, l'Allemagne n'a absolument pas été questionnée à aucun moment par Mme Ayer,
01:32:18 aussi bien lors de son premier discours de campagne,
01:32:21 souvenez-vous, il y a deux ou trois semaines, et encore moins ce soir.
01:32:25 Vous ne faites rien sans l'Allemagne.
01:32:29 Nous parler d'une Europe de la défense, alors que l'Allemagne achète
01:32:33 tout son matériel militaire aux États-Unis, j'y vois,
01:32:36 à titre personnel, un petit problème.
01:32:38 Et en ligne de mire, pour ces deux candidats, tout comme pour tous les candidats
01:32:41 au scrutin du 9 juin prochain à les élections européennes,
01:32:43 il y a les différents sondages qui tombent régulièrement.
01:32:46 Ce sondage CNews, notamment, dans lequel on comprend que c'est Jordan Bardella,
01:32:51 bien sûr, pour l'instant, qui fait la course en tête.
01:32:53 On va l'afficher et le découvrir, ou le redécouvrir ensemble.
01:32:57 Si les amis en régie veulent bien m'accompagner, merci mille fois.
01:33:00 29% pour la liste Rassemblement National, qui devance de 10 points
01:33:06 dans ce sondage la majorité présidentielle.
01:33:09 Le Parti socialiste, qui est en train de tirer son épingle du jeu,
01:33:12 et Eric, il faudra en parler, alors que Reconquête est à 7%.
01:33:17 En fait, les enjeux du moment pour ces deux candidats,
01:33:20 au-delà, évidemment, de convaincre les potentiels électeurs,
01:33:23 c'est, il y a deux questions.
01:33:24 Valérie Ayer, elle, peut-elle réduire l'écart avec Jordan Bardella,
01:33:27 qui fait la course en tête ?
01:33:28 Et Mario Maréchal, passera-t-elle la barre des 5% ?
01:33:31 On sait que les 5% sont une barre fatidique, indispensable pour les candidats.
01:33:37 Oui, et madame Ayer, dans d'autres sondages, elle est plutôt vers 16-17 points,
01:33:42 alors que Raphaël Glucksmann est plutôt à 12-13, voire 14.
01:33:45 On va peut-être assister à un moment donné, dans quelques semaines.
01:33:49 C'est un constat qu'on peut peut-être imaginer, que les courbes se croisent.
01:33:54 Et là, ce serait évidemment un tremblement de terre,
01:33:56 parce que jusqu'à présent, du côté du camp Macron,
01:33:59 on estime qu'il faut au moins faire 20 points.
01:34:01 Je rappelle quand même qu'aux dernières élections européennes,
01:34:03 la liste Rassemblement National n'avait devancé celle de madame Loiseau que d'un point.
01:34:08 Là, on est plutôt sur 10 points.
01:34:10 Mais si la liste de madame Ayer fait moins de 20 points,
01:34:13 et alors si Raphaël Glucksmann passe devant la liste de madame Ayer,
01:34:17 c'est un tremblement de terre.
01:34:19 – Ça vous étonne cette progression du Parti Socialiste et de Raphaël Glucksmann ?
01:34:21 – Non, mais pour une raison très simple.
01:34:23 Je pense que cette croissance dans les sondages de cette liste est due à trois phénomènes.
01:34:30 Le premier, je pense qu'il y a une partie des électeurs de Mélenchon
01:34:34 qui ne le suivent plus et qui veulent voter pour une gauche républicaine.
01:34:37 Il y a une partie des gens de gauche qui ont voté Macron,
01:34:41 qui se sentent un peu cocus et qui se disent,
01:34:43 "Bah tiens, on va le manifester là, on va voter pour Glucksmann."
01:34:46 Et puis pardonnez-moi, il y a quand même quelqu'un dont on ne parle pas beaucoup,
01:34:49 je ne sais même pas combien il fait, ce sont les Verts.
01:34:51 Les Verts sont à 7 points.
01:34:54 Là aussi, vous avez sans doute un flux d'électeurs possibles pour Glucksmann,
01:34:58 de Verts qui se disent, "Ça ne sert à rien de voter Vert, vote en Glucksmann."
01:35:01 – Un petit mot sur Reconquête.
01:35:03 Et Tatiana et Johan, sur une petite minute, tous les deux, si vous le voulez bien,
01:35:07 moins de 5%, ce serait la fin de Reconquête ?
01:35:10 – Ça serait en tout cas très compliqué, ça serait très difficile pour la suite.
01:35:15 Effectivement, si là Éric Zemmour ne parvient pas à envoyer
01:35:18 quelques députés européens au Parlement,
01:35:21 c'est vrai que ça serait quand même un handicap assez majeur
01:35:23 pour la suite des événements, pour la campagne présidentielle
01:35:26 qui arrivera ensuite dans trois ans, un peu moins, qui commencera dans deux ans.
01:35:30 Est-ce qu'il aura envie de se lancer dans une campagne
01:35:32 où il n'a pas fait 5% aux élections européennes ?
01:35:34 Il va y avoir, je pense, et c'est certain, me semble-t-il,
01:35:38 un vote utile dans ces élections européennes.
01:35:41 Donc ça va bénéficier évidemment à Jordan Bardella,
01:35:44 au détriment jusqu'à quel point de Marion Maréchal et de la liste Reconquête.
01:35:48 Il va y avoir un vote utile à gauche, évidemment,
01:35:50 au détriment peut-être d'une partie des Verts, de la France Insoumise, etc.
01:35:53 Donc oui, le vote utile, je crois, sera important.
01:35:56 – Et même l'avis sur LR, pardonnez-moi, si LR fait un petit score.
01:36:00 – LR, ils sont où là ?
01:36:01 – Le Revocus ne présente pas la présidentielle à gauche.
01:36:03 – Où est-ce qu'ils sont LR ? Je ne les vois pas.
01:36:04 Ah oui, 8% !
01:36:05 – Ils ont reconnu.
01:36:06 – Conclusion, s'il vous plaît, pardonnez-moi.
01:36:09 – Vote sanction quand même, parce que Raphaël,
01:36:11 on sait que les européennes, c'est quand même par définition
01:36:14 une élection où il y a une vote sanction en général contre le pouvoir en place.
01:36:17 Et Raphaël Glucksmann capitalise non seulement à vote sanction
01:36:20 anti-NUPES, mais aussi Macron.
01:36:22 Et puis à la fois, c'est vrai qu'il est dans son couleur de neige.
01:36:24 C'est-à-dire qu'il a toujours été tout à fait honnête,
01:36:26 très pro-européen, pro-Ukraine.
01:36:29 Il n'a jamais dévié de son axe.
01:36:31 Donc voilà, on peut aussi lui reconnaître cela.
01:36:33 Mais de l'autre côté, c'est vrai qu'on ne voit pas…
01:36:35 En fait, l'enjeu pour Valérie Hayé, c'est de limiter les pots cassés.
01:36:38 Elle sait que de toute façon, elle ne pourra pas rattraper a priori Jordan Bardella.
01:36:41 – Nous sommes d'accord.
01:36:42 Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce beau débat
01:36:44 qui a eu lieu à 21h sur l'antenne de CNews
01:36:47 et qui en appellera d'autres d'ici le 9 juin.
01:36:49 Sébastien Claquinot, Coralie de Leplace, Martin Mazur ont préparé cette émission.
01:36:53 Je les en remercie.
01:36:54 Ah tiens, avant de se quitter, les amis, parce qu'on accueille…
01:36:56 Vous savez qu'Amoury Buco faisait son retour de vacances.
01:36:59 Je voulais faire un petit clin d'œil.
01:37:01 Vous avez noté qu'il s'est doté d'un nouvel attribut capillaire.
01:37:05 – C'est parce que c'était la mode.
01:37:07 – Pileu, pour l'occasion, il est parti avec son épouse en Inde.
01:37:10 Amoury était avec son épouse en Inde et je vous ai envoyé cette petite photo.
01:37:13 – Le professeur de yoga.
01:37:15 – Ah, parce que je voulais vous poser cette question
01:37:17 parce que vous m'avez dit "je suis avec ma femme en Inde"
01:37:19 et vous m'avez envoyé cette photo.
01:37:21 – C'est les effets du curry.
01:37:22 – D'accord.
01:37:23 – C'était le professeur de yoga.
01:37:24 J'ai pris mon premier cours de yoga.
01:37:26 – D'accord.
01:37:27 – Je ne vous en demandais pas tant.
01:37:29 En tout cas, merci pour cette photo souvenir.
01:37:31 On peut revoir un dernier instant.
01:37:33 On notera que vous avez un genou de qualité.
01:37:36 Très belle morphologie que celle d'Amoury Buco.
01:37:40 Merci pour ces photos de vacances, Amoury.
01:37:42 J'espère que l'Inde vous a plu et que vous en avez bien profité.
01:37:46 Merci à nos téléspectateurs de nous suivre fidèlement.
01:37:49 On se retrouvera demain, mardi, pour un nouvel épisode de Soir Info, l'édition de la nuit.
01:37:52 C'est dans un instant avec Simon Guillain.
01:37:54 Passez une très belle nuit.
01:37:55 *musique*