• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure.
00:00:04 On vous accompagne dans Soir Info jusqu'à minuit sans interruption pour commenter, décrypter tous les grands faits d'actualité.
00:00:10 Philippe Guivert est autour de la table pour la deuxième fois de la semaine. C'est un grand plaisir ça.
00:00:13 Bonsoir cher Philippe, ancien directeur.
00:00:15 - Plaisir partagé.
00:00:16 - Merci, merci ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:19 Évidemment comme chaque soir, Karima Brick de la rédaction de CNews.
00:00:21 Bonsoir Karima, bonsoir Thomas Bonnet du service politique de l'autre côté de la table.
00:00:25 Pierre Gentillet parmi nous, avocat.
00:00:27 Bonsoir cher Pierre, bonsoir à Jean-Claude Dacier, notre ami et chroniqueur politique.
00:00:32 Merci d'être là, merci bien sûr aussi à Jonathan Cixous du magazine Causeur.
00:00:36 Je vais le montrer le dernier Causeur qui vient de sortir avec une grande interview de Jordan Bardella.
00:00:42 Quoi ma gueule !
00:00:43 À la une de Causeur en ce mois d'avril.
00:00:45 D'ailleurs on va parler de quelques actus.
00:00:48 Je vais vous demander quelques commentaires politiques avant d'évoquer également notamment cet énorme dossier
00:00:53 et cette agression insupportable de cette jeune adolescente devant son lycée à Montpellier.
00:00:58 On en parlera très longuement.
00:00:59 Un peu d'actu politique à passer en revue ensemble.
00:01:02 C'était un petit peu d'ailleurs, je vais me tourner vers vous d'abord Thomas.
00:01:04 Deux salles des ambiances aujourd'hui pour deux premiers ministres.
00:01:08 Un ancien et un actuel.
00:01:10 Edouard Philippe et Gabriel Attal.
00:01:12 L'ancien premier ministre et maire du Havre est visé par une enquête préliminaire du parquet national financier.
00:01:17 Des perquisitions ont eu lieu aujourd'hui dans sa mairie au Havre.
00:01:21 En ce temps-là, Gabriel Attal, lui, inaugurait à l'Assemblée un nouveau format des questions au gouvernement.
00:01:25 Il était le seul à répondre à un exercice qui souligne l'omniprésence médiatique du premier ministre
00:01:31 et possible concurrent justement d'Edouard Philippe à l'avenir, cher Thomas.
00:01:35 C'était assez intéressant de voir le parallèle entre les deux hommes lors de cette journée.
00:01:39 Vous l'avez dit, Edouard Philippe, on a appris qu'il y avait une enquête préliminaire du parquet national financier
00:01:45 qui a été ouverte à son encombre.
00:01:46 Des perquisitions ont même eu lieu à la mairie du Havre.
00:01:49 Alors lui fait part de sa sérénité.
00:01:51 On rappelle que ce qui est pointé par la justice, en tout cas ce sur quoi ils enquêtent,
00:01:55 c'est une prise illégale d'intérêt, voire et même des faits de harcèlement moral.
00:02:00 Et on peut s'interroger sur l'impact médiatique que peut avoir cette affaire
00:02:05 qui peut-être laissera Edouard Philippe innocent, mais qui va prendre beaucoup de temps
00:02:10 et qui va avoir un impact sur la dynamique qu'il peut avoir auprès de l'opinion et pour sa popularité.
00:02:16 Et puis vous l'avez dit, dans le même temps, on avait Gabriel Attal qui lui était à l'Assemblée
00:02:20 et qui expérimentait une nouvelle formule de questions au gouvernement, seul, pendant 45 minutes, face aux...
00:02:25 Jamais vu sous la cinquième, je crois.
00:02:27 Jamais vu, c'est la première fois, c'est inspiré du modèle britannique.
00:02:30 Et on a vu un exercice de style de la part du Premier ministre qui a répondu vraiment de manière très politique
00:02:35 aux questions qui lui étaient posées. On vous a compilé un petit extrait.
00:02:38 Vous qui proposiez 100 milliards d'euros de dépenses en plus dans la dernière campagne présidentielle
00:02:44 sans le début d'une idée de financement, vous nous parlez de Mozart, de la finance.
00:02:48 Avec vous, ça serait le crépuscule des retraites et la dette enchantée.
00:02:51 C'est ça le programme du Rassemblement National.
00:02:55 Et je le redis ici, à l'extrême gauche, c'est pas la peine d'essayer de hurler pour m'empêcher de parler.
00:03:00 Ça ne marche pas avec moi, donc économisez plutôt votre voix pour aller crier ailleurs, je ne sais où,
00:03:06 dans des manifestations ou autre, mais ici ça n'aura pas d'impact sur mon expression. C'est tout.
00:03:11 Voilà, on l'a entendu. Un coup pour l'extrême droite, un coup pour l'extrême gauche.
00:03:15 Gabriel Attal a réussi son coup politique. On peut dire aussi qu'il y avait d'ailleurs plus de députés
00:03:20 que d'habitude le mercredi où c'est assez clair semé. Alors il n'y avait pas encore les 577.
00:03:24 Il y avait quand même un peu plus de monde. Et puis là, Gabriel Attal va entamer une séquence aussi
00:03:28 où il va se déplacer à l'international. Donc là encore, il va justement étendre cette carrure d'homme d'État
00:03:34 qu'il tente d'obtenir en vue vraisemblablement de 2027.
00:03:37 Dans un supposé match à venir, Attal-Philippe avantage Attal du moins aujourd'hui.
00:03:42 Jean-Attal, c'est que si vous pour commencer d'abord sur Edouard Philippe parce que c'est vraiment
00:03:45 l'actu chaude de la journée politique en tout cas bien sûr. Cette affaire qui concerne Edouard Philippe,
00:03:49 à votre avis, elle peut le handicaper dans sa course à la présidentielle 2027 ?
00:03:54 Médiatiquement parlant, effectivement, dans un premier temps de toute façon, même si évidemment
00:03:58 et avant toute chose comme tout citoyen, Edouard Philippe bénéficie de la présomption d'innocence.
00:04:03 C'est une évidence. En termes d'image, l'impact est immédiat si vous voulez.
00:04:09 C'est vrai qu'il a, comme beaucoup d'hommes politiques qui ont quitté leur fonction,
00:04:13 il connaît des sondages plus que très très favorables en sa faveur.
00:04:18 Ça pourrait, avec une telle enquête, montrer qu'il pourrait être entachable,
00:04:23 si vous me permettez l'expression, comme d'autres politiques avant lui.
00:04:27 Ensuite, la séquence que vous venez de montrer, appeler ça des questions au gouvernement sans gouvernement,
00:04:33 moi ça me pose problème.
00:04:35 Vous avez le membre le plus éminent du gouvernement, à savoir son chef.
00:04:39 Le chef du gouvernement, mais ça veut dire qu'il a derrière lui, si vous voulez, des ministres,
00:04:44 ça s'appelle encore comme ça, qui sont a priori censés répondre aux questions dépendant de leur ministère.
00:04:49 Est-ce que ça veut dire qu'ils ne sont pas capables de répondre selon les exigences du Premier ministre
00:04:54 à la hauteur des questions des députés ?
00:04:57 Moi c'est le spectacle, c'est les questions que je me pose en voyant ces images-là.
00:05:01 Ensuite, un dernier point, si vous me permettez, je trouve que c'est bousculer une institution
00:05:06 dans l'époque qui est la nôtre, où beaucoup de nos institutions, et parmi les plus importantes, sont bousculées.
00:05:13 Et bousculer, c'est au-delà du cérémonial, ça va dans les rouages, c'est la mécanique démocratique
00:05:21 que sont ces questions hebdomadaires au gouvernement.
00:05:23 Et de virer le gouvernement de ses bancs pour qu'il n'y ait qu'un Premier ministre,
00:05:27 et on nous dit que c'est pour revivifier la séance du mercredi, mais non, c'est pas un one-man show.
00:05:31 C'est un essai, ça va avoir lieu pendant 5 mercredis consécutifs.
00:05:34 On n'a pas besoin de remplir une salle vide, c'est pas une salle de spectacle.
00:05:37 D'ailleurs, j'ignore la réponse, la question au gouvernement c'est le mardi et le mercredi,
00:05:41 ce ne sera que les mercredis qu'il répondra seul, donc le mardi le gouvernement...
00:05:44 Il reste traditionnel.
00:05:46 Pour rester sur Edouard Philippe un instant, s'il vous plaît, Jean-Claude Dassier,
00:05:49 on fera un petit tour de table sur Gabriel Attal seul face à la représentation nationale.
00:05:54 C'est vrai que la justice met souvent des bâtons dans les roues d'éventuels futurs candidats.
00:06:00 On pense à François Fillon, François Bayrou, Marine Le Pen, embêtés par la justice également.
00:06:04 Et je vois donc que le PNF nous prépare...
00:06:07 Par canadien financier.
00:06:08 Peut-être, encore une fois je répète, j'ai de très mauvais esprits.
00:06:11 C'est bien de l'annoncer avant de le dire.
00:06:13 Ils nous refont le coup de François Fillon.
00:06:16 C'est un peu tôt peut-être, non ?
00:06:17 Non, parce que regardez, on est au niveau de l'enquête préliminaire.
00:06:21 Mais les médias ne parlent que de ça.
00:06:23 Les dégâts sont déjà en cours.
00:06:26 Je ne veux pas croire, on verra bien, que le futur candidat à la présidence de la République
00:06:33 soit assez stupide pour commettre une telle erreur,
00:06:36 alors qu'il a vécu quand même au cœur même de ce qui peut se manigancer.
00:06:40 On en a vu d'autres, Jean-Claude ?
00:06:41 Oui, on en a vu d'autres.
00:06:43 Je suis peut-être, en plus d'être de mauvaise foi avec le PNF,
00:06:47 je suis peut-être naïf à l'égard d'Edouard Philippe.
00:06:51 Je ne pense pas qu'il ait commis une erreur aussi stupide.
00:06:54 Maintenant, je croyais qu'Anticor...
00:06:56 J'ai vu la présidente d'Anticor quelque part sur une chaîne concurrente extraordinaire.
00:07:01 C'est l'extrême gauche planquée qui avance.
00:07:04 Enfin, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession.
00:07:07 Mais bon, il y a tout à refaire dans ce pays qui est corrompu jusqu'à la moelle.
00:07:11 Vérons bien ce que tout ça va donner.
00:07:13 J'observe avec regret qu'on est au début du début d'une enquête préliminaire
00:07:17 et il est déjà quelque part dans nos cœurs et dans nos têtes,
00:07:21 il est déjà à moitié condamné.
00:07:23 Philippe Guibert, comment appréciez-vous ce qui vient d'être dit par Jean-Claude Dassier notamment ?
00:07:27 Forcément bien, parce que c'est Jean-Claude Dassier qui le dit.
00:07:31 Mais en plus, je suis en partie d'accord avec toi.
00:07:34 Oui, parce que je ne vais pas raconter d'histoire, c'est la vérité vraie.
00:07:38 Jamais, jamais. C'est quoi la vérité vraie ?
00:07:40 C'est que le PNF a été voté, a été élu, nommé par François Hollande
00:07:45 et que c'est le truffé de magistrats de gauche qui fondent la politique.
00:07:49 Maintenant, si vous n'y êtes l'évidence.
00:07:51 Non, non, je ne n'y ai rien.
00:07:52 Je me dis que pour ouvrir une enquête, il faut quand même un minimum d'éléments.
00:07:55 Mais pardon de faire confiance, c'est un minimum à la justice de notre pays.
00:07:58 Ça se trouve toujours. Je voudrais bien moi aussi.
00:08:00 Philippe et puis un mot de Pierre Gentil.
00:08:03 Non, je trouve que tu exagères quand tu parles comme ça du PNF
00:08:07 parce que truffé de magistrats de gauche, l'affaire Fillon, ils ne l'ont pas inventée.
00:08:11 Non, bien sûr.
00:08:12 Tout s'est bien passé pour l'affaire Fillon. Non mais arrête, franchement, arrête, arrête.
00:08:16 Et donc François Fillon a été condamné.
00:08:18 Donc ce n'était pas une histoire totalement inventée pour les besoins de la communauté.
00:08:22 C'est le timing qui posait question, Philippe.
00:08:24 Tout était normal. Non mais franchement.
00:08:26 Voilà, on sait de quoi on parle, Philippe.
00:08:28 Donc ça faisait 15 ans qu'il travaillait.
00:08:30 Enfin bref, on ne va pas refaire l'affaire Fillon.
00:08:32 Oui, il y avait 300 députés qui faisaient la même chose.
00:08:34 N'alimentez pas ce débat parce que ce n'est pas le débat du soir.
00:08:36 Sur Edouard Philippe, je partage d'autant plus que j'ai cru comprendre
00:08:41 qu'il s'agissait d'un contrat bénévole sur quoi il est accusé de prise illégale d'intérêt.
00:08:46 À partir du moment où c'est un contrat bénévole,
00:08:48 c'est-à-dire qu'on a fait travailler quelqu'un qui n'a pas été rémunéré,
00:08:51 j'avoue que la prise illégale d'intérêt m'échappe un peu.
00:08:55 Mais je suis sûr qu'il y a des éléments dans l'enquête qui permettront d'alimenter cette enquête.
00:09:00 Comme Jean-Claude, on en est sûr.
00:09:01 J'avoue que là, le point qui est soulevé,
00:09:05 j'ai longtemps travaillé dans des collectivités locales et dans des administrations publiques,
00:09:10 si on fait travailler quelqu'un, quand bien même on le connaît,
00:09:13 quand bien même tel ou tel collaborateur a un lien avec lui,
00:09:16 mais que c'est un contrat bénévole...
00:09:18 Il y a de l'argent public en jeu quand même, Philippe, dans l'affaire.
00:09:21 Cette association a bénéficié d'argent public, on parle de plus de 200 euros.
00:09:24 Alors l'association, ok, mais la personne qui a travaillé pour la mairie avait un contrat bénévole.
00:09:29 On va pas faire l'enquête à la presse du BNF.
00:09:32 On verra bien ce que donne cette enquête.
00:09:36 C'est quand même pas du tout comparable à l'affaire Fillon,
00:09:38 parce que nous sommes à trois ans de l'élection présidentielle.
00:09:41 Donc ça veut dire que pour Edouard Philippe, il y a quand même largement le temps de se défendre
00:09:47 et de pouvoir se défendre dans de bien meilleures conditions que François Fillon.
00:09:50 Voilà. Est-ce que c'est un frein pour Edouard Philippe pour 2027 ?
00:09:53 On verra à d'éventuels prochains sondages.
00:09:56 Pierre Gentil, je vais vous faire réagir,
00:09:57 M. Gabriel Attal, j'aimerais qu'on entende les députés,
00:10:00 quelques députés qui ont réagi à ce "Attal show" pour les membres de l'opposition aujourd'hui.
00:10:06 Les questions au gouvernement, c'est le contrôle des parlementaires, des politiques publiques.
00:10:12 Et les politiques publiques, elles ne sont pas menées par un seul homme.
00:10:15 Et c'est déjà le vrai sujet de notre démocratie, très concentrée, trop concentrée.
00:10:20 Et cette formule participe encore à plus de concentration.
00:10:24 Et je trouve ça dommage.
00:10:25 Normalement, c'est un exercice de questions au gouvernement.
00:10:27 Un gouvernement, c'est une équipe.
00:10:29 Là, il était tout seul au banc.
00:10:31 Donc c'est un peu étrange, si vous voulez.
00:10:34 C'est un peu seul contre tous.
00:10:35 Alors peut-être a-t-il voulu induire l'image d'un homme courageux, audacieux,
00:10:39 mais en même temps solitaire.
00:10:41 Donc voilà, ce sont deux images qui se contrarient un peu quand même.
00:10:44 Il communique en plus avec ce génie de donner l'impression
00:10:47 qu'il est politique contre l'inverse de ce qu'il est.
00:10:49 C'est-à-dire que c'est un homme jeune, en vérité, qui est un vieux politique.
00:10:52 C'est un truc de vieux.
00:10:53 C'est un homme soi-disant branché qui est vraiment ce qu'il y a de plus conserve,
00:10:56 qui exprime et défend ce qu'il y a de plus conservateur dans la société.
00:10:59 Mais il communique.
00:11:00 Bon, ben voilà, on a un exercice de communication.
00:11:02 Moi, j'ai appelé ça le "one-gap show".
00:11:04 C'est un stand-up.
00:11:05 Mais qu'est-ce qu'on y gagne ? Rien.
00:11:07 On se sent plus pertinent de pouvoir parler, j'allais dire,
00:11:10 à celui qui décide des arbitrages, le Premier ministre,
00:11:13 qu'il y a des sous-secrétaires d'État qui sont là pour faire un peu de décoration,
00:11:18 de décorum.
00:11:19 Donc on trouve que la relation doit être directe avec le Premier ministre.
00:11:22 C'est en quoi c'est satisfaisant.
00:11:24 Il y a une marge de progression.
00:11:25 Il faudrait que le Premier ministre réponde vraiment à nos interrogations
00:11:28 et à nos questions.
00:11:29 Pierre Gentillet, atal show ou exercice nécessaire ?
00:11:33 Show nécessaire.
00:11:34 Show nécessaire, bravo.
00:11:36 Show nécessaire parce qu'en réalité, il ne peut rien faire d'autre.
00:11:38 Là, on s'émerveille, enfin je dis "on s'émerveille", en tout cas,
00:11:41 certains s'émerveillent de voir Gabriel Attal très fortement
00:11:44 répondre absolument à toutes les questions.
00:11:46 Écoutez, dans la tendance, son bilan gouvernement, pour l'instant,
00:11:48 il n'est pas très bon.
00:11:49 Et d'ailleurs, il est si mauvais,
00:11:51 il n'est pas le seul responsable.
00:11:53 Il y a tout le gouvernement, il y a Emmanuel Macron, il y a Bruno Le Maire,
00:11:55 que ce qu'ils nous annoncent quand même aujourd'hui ou hier,
00:11:58 c'est qu'on va commencer à taper dans les rentes des Français.
00:12:01 Donc si vous voulez, revenons un petit peu sur terre.
00:12:04 C'est un show...
00:12:05 Je vais corriger quand même, il n'a pas parlé de l'épargne des Français.
00:12:08 Ils sont en train d'étudier quelle forme de rente pourrait être taxée.
00:12:11 Vous savez très bien ce qu'on fait.
00:12:12 On la reconnaît, on la connaît la méthode.
00:12:14 On la connaît la méthode depuis le Covid.
00:12:16 J'essaie d'être factuel.
00:12:18 Moi, je vais aller derrière les mots.
00:12:19 On lance une petite boule, on envoie ça aux journalistes, on teste.
00:12:22 Et puis après, on verra éventuellement si on va taper dans l'épargne.
00:12:24 Évidemment que ça soulève une vague d'indignation.
00:12:26 Maintenant, sur le fond du sujet,
00:12:29 parce que nous sommes dans l'écume de l'écume des choses politiciennes,
00:12:32 si la question, c'est de savoir est-ce que Gabriel Attal se positionne pour l'année 2027,
00:12:35 c'est une évidence.
00:12:36 Maintenant, je voudrais quand même vous dire une chose.
00:12:38 C'est que nous sommes en année 2024,
00:12:40 et Gabriel Attal me fait beaucoup penser...
00:12:42 Il est populaire, c'est évident, enfin il est populaire.
00:12:44 Toutes choses relatives.
00:12:45 Il me fait beaucoup penser à Manuel Valls.
00:12:46 Souvenez-vous, Manuel Valls qui était très populaire.
00:12:49 Manuel Valls est devenu un des hommes les plus détestés à gauche.
00:12:52 Voilà, donc restons sur terre.
00:12:55 2027, c'est encore loin.
00:12:56 Et enfin, je termine en vous disant une chose.
00:12:58 Tout le monde est en train de se disputer dans la Macronie
00:13:00 pour savoir qui va être le candidat en 2027.
00:13:02 Je voudrais rappeler à ces gens tout de même
00:13:04 qu'ils n'est même pas sûrs que le bloc bourgeois qui les représente
00:13:07 accède au second tour.
00:13:08 C'est ce qu'ils sont, le bloc bourgeois.
00:13:10 Aujourd'hui, Valérie Aillière, c'est 17%.
00:13:13 Que sera l'après Macron ?
00:13:14 Aujourd'hui, il y a beaucoup de chance pour que ce soit un second tour.
00:13:17 Mélenchon, Le Pen, je ne veux pas non plus lancer des pronostics,
00:13:20 mais justement, c'est eux qui font des pronostics.
00:13:22 Attention, ils ne sont pas encore au second tour.
00:13:26 - Bon, Karima, un dernier mot là-dessus.
00:13:27 On va avancer, on va parler de Prisca Téveno qui a dit tout
00:13:29 et son contraire aujourd'hui.
00:13:30 J'aimerais bien que vous me décryptiez ça également.
00:13:32 Karima.
00:13:33 - Donc, pour M. Attal, ce qu'on peut dire quand même,
00:13:35 c'est le genre de défi qu'il semble apprécier quand même.
00:13:37 Parce qu'on sait qu'il a ce talent de communication,
00:13:40 ce talent oratoire, et on est dans une séquence assez difficile quand même.
00:13:43 On a vu la question des déficits, on a vu la dette publique,
00:13:46 on voit qu'on est dans un projet aussi d'assurance chômage,
00:13:50 précisément des mesures ultra populaires.
00:13:53 On voit les problèmes en lien avec l'insécurité,
00:13:55 on voit les problèmes liés avec l'école.
00:13:57 Et d'arriver et de se dire finalement, je suis cet homme qui peut répondre,
00:14:01 qui est assez solide pour, oui, confronter en fait les adversaires,
00:14:05 ça lui donne quand même cette chance de dire, bien moi, je fais face.
00:14:08 Et ce qu'on comprend aussi quand même, oui, dans l'opposition,
00:14:11 il y a beaucoup de critiques, mais il y a aussi beaucoup de jaloux.
00:14:14 Alors oui, il veut asseoir son influence,
00:14:16 montrer qu'il est capable de faire la chose,
00:14:18 il y a encore des choses à se prouver lui-même
00:14:20 et à prouver aussi aux Français, à l'opposition.
00:14:23 - Ça ne devrait pas que ça paraisse trop narcissique non plus.
00:14:25 - Non, c'est ça. Et il va jouer bientôt sur le terrain,
00:14:27 on l'a dit, à l'international, notamment la semaine prochaine,
00:14:29 où il sera au Québec.
00:14:31 - Ah! Eh bien, vous nous rapporterez tout ça de près, cher Karima.
00:14:35 Prisca Thévenaud, parlons-en désormais.
00:14:37 Porte-parole du gouvernement, qui était ce soir l'invité de CNews.
00:14:39 Elle a été interrogée sur ce faux pas, ce midi, vous l'avez peut-être vue,
00:14:42 sinon vous allez le revoir tout de suite,
00:14:44 face aux journalistes après le Conseil des ministres.
00:14:46 Elle a annoncé très clairement, tout à l'heure après le Conseil des ministres,
00:14:49 sans aucune ambiguïté, qu'un attentat avait été évité le week-end dernier,
00:14:52 avant, quelques minutes plus tard, un peu paniquée, de rétro-pédaler.
00:14:56 Regardez cette séquence.
00:14:58 - Nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l'acte.
00:15:05 Car oui, il y a des tentatives de passage à l'acte
00:15:08 et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien,
00:15:11 nous pouvons éviter des drames.
00:15:13 Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier.
00:15:17 45 attentats ont été déjoués depuis 2017.
00:15:20 - Nous avons interrogé pendant le compte-rendu le ministère de l'Intérieur,
00:15:24 qui nous renvoie vers le porte-parole là.
00:15:26 Est-ce que c'est quand même quelque chose d'assez sérieux ?
00:15:29 Est-ce que vous avez des précisions à nous dire ?
00:15:31 La manière dont vous l'avez présenté,
00:15:33 semblait sous-entendre que ça visait un lieu de culte pendant le week-end pascal.
00:15:36 Est-ce que vous pouvez nous donner plus d'informations ?
00:15:38 - Non, j'ai simplement dit qu'il y avait eu une tentative de passage à l'acte
00:15:42 avec le renforcement des forces sentinelles
00:15:44 et le plan Vigipirate qui a été renforcé.
00:15:47 Et que je rappelais par la même occasion qu'il était important aussi de souligner
00:15:50 que ces hommes et ces femmes qui patrouillent au quotidien,
00:15:53 qui sécurisent nos bâtiments publics, nos lieux de culte,
00:15:56 et bien sont là, nos transports également,
00:15:58 sont là pour nous sécuriser partout où nous sommes.
00:16:01 - Mais puisque Beauvau nous renvoie vers vous,
00:16:03 est-ce que vous avez des précisions ?
00:16:05 - Je n'ai pas plus de précisions.
00:16:07 - Quelqu'un a été arrêté ? Est-ce que c'était une tentative d'attentat ?
00:16:09 - Je n'ai pas plus de précisions à ce stade.
00:16:11 - Concernant cette tentative de passage à l'acte,
00:16:13 est-ce qu'il s'agissait de terrorisme ?
00:16:15 Puisque, en plus du ministère de l'Intérieur qui nous renvoie vers vous,
00:16:18 le parquet national antiterroriste ne semble pas au courant de ce...
00:16:22 - Je n'ai pas dit que c'était une tentative d'attaque terroriste.
00:16:25 Et je vous ai répondu tout à l'heure sur ça en première question.
00:16:27 - Donc ce n'est pas terroriste ?
00:16:29 - Non.
00:16:31 - Et on félicite au passage notre confrère de Europe 1,
00:16:33 qui a été pugnace avec la ministre.
00:16:35 Alors on n'a rien compris, évidemment.
00:16:37 Y a-t-il eu attentat, déjoué ou pas ?
00:16:39 Ce soir, et c'est ça qui va nous intéresser,
00:16:41 sur CNews, Priska Tevno n'a reconnu aucune erreur
00:16:44 lors de cette prise de parole.
00:16:46 Elle ne fait aucun méa culpa.
00:16:48 Regardez cet échange assez surréaliste auquel on a assisté
00:16:50 entre la porte-parole et Yoann Uzaï.
00:16:52 - Je vais effectivement vous rappeler ce que j'ai rappelé ce matin
00:16:56 en compte rendu du Conseil des ministres.
00:16:58 C'est que ce week-end, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darménin,
00:17:01 était sur une chaîne d'information en continu
00:17:04 et a précisé qu'il y avait un passage à l'acte
00:17:07 qui avait été déjoué en début de mois dernier.
00:17:11 - Donc c'est l'ensemble des journalistes
00:17:13 qui ont mal compris ce que vous aviez dit ?
00:17:15 - Je ne me suis pas permise de dire ça.
00:17:17 Vous m'aviez demandé de rappeler ce qu'il en était.
00:17:19 Je vous ai rappelé ce qu'il en était.
00:17:21 Mais je ne me permettrais pas de venir juger le travail journalistique.
00:17:24 Ça ne me ressemble pas et je ne commencerai pas à le faire.
00:17:27 - Vous avez été mal comprise, c'est ce que vous voulez dire ?
00:17:29 - J'ai précisé l'information et je pense que c'est important de le faire.
00:17:32 Mais encore une fois, je tiens à le dire.
00:17:34 - Il n'y a pas eu de maladresse de votre part ?
00:17:36 C'est la question que je veux vous poser.
00:17:38 - J'ai précisé l'information et je pense que c'est important
00:17:40 aujourd'hui de rappeler une information qui doit être précisée. Point.
00:17:43 - Mais qu'est-ce qu'elle a précisé exactement ?
00:17:45 Parce qu'en fait, on n'a toujours pas compris.
00:17:47 Est-ce qu'il y a un attentat qui a été déjoué
00:17:49 ou pas pendant ce week-end de Pâques ?
00:17:51 - Ecoutez, c'est très laborieux les explications de Priscille Pellion.
00:17:54 - Bel exemple de langue de bois en tout cas.
00:17:56 - Oui, ça peut arriver, personne n'est parfait.
00:17:59 Elle pourrait au moins le reconnaître et admettre qu'il y a eu...
00:18:02 - Qu'elle s'est mal exprimée, qu'il s'est un peu arrivé à n'importe qui.
00:18:05 - Peut-être que des mauvaises informations lui sont parvenues.
00:18:07 Tout est envisageable. - C'est évidemment ça.
00:18:09 - Mais il faut qu'elle puisse l'admettre.
00:18:12 Les Français ont suffisamment de défiance vis-à-vis de la parole politique
00:18:15 pour qu'au moins, lorsqu'il y a une erreur, on puisse l'admettre.
00:18:17 - Philippe Guibert, c'est la faute de personne.
00:18:19 - Comme toujours avec le gouvernement.
00:18:21 - Non, non, mais la faute, elle est celle des cabinets
00:18:23 qui ont relu l'intervention de la porte-parole du gouvernement
00:18:25 pour avoir... - Je peux préciser à nos téléspectateurs,
00:18:27 cher Philippe, que quand un porte-parole fait un compte-rendu
00:18:29 de conseil des ministres comme ça, c'est lu, relu, corrigé et validé.
00:18:34 - Pour y avoir travaillé très longtemps,
00:18:36 tout ce que dit, et particulièrement des informations
00:18:39 que donne un ou une porte-parole, c'est validé et survalidé.
00:18:43 - Voilà. - Voilà.
00:18:44 Donc, ce qui lui a été donné comme élément était imprécis ou inexact.
00:18:49 Parce que là, on voit bien qu'ensuite, elle rame pour expliquer,
00:18:52 début de mois, on ne sait pas trop si elle parle d'avril
00:18:54 ou si elle parle de mars.
00:18:56 Donc, elle rame, elle patauge, parce qu'elle a donné
00:19:00 une information qui était au mieux imprécise, au pire inexacte.
00:19:04 Je pense qu'elle était plutôt imprécise qu'inexacte.
00:19:07 Je ne peux pas imaginer que les gens qui ont relu
00:19:09 les éléments de langage qui lui sont fournis
00:19:12 aient pu donner une information inexacte sur un attentat déjoué.
00:19:16 Donc, je pense que c'est un problème d'imprécision des dates
00:19:19 qui l'a mis dans une panade folle.
00:19:21 Alors après, là où vous avez raison, c'est qu'elle fera mieux.
00:19:23 - Je ne peux pas grand-chose te dire, désolé.
00:19:25 - Elle ferait mieux de dire, écoutez, j'ai été imprécise sur la date.
00:19:29 Il y a bien eu un attentat déjoué, mais pas à la date que j'ai indiquée.
00:19:32 - Ça manque de professionnalisme, tout ça, Jean-Claude.
00:19:35 - Je ne crois pas que ça vaille le coup d'en faire toute une soirée.
00:19:38 - Non, non, on arrête après vous.
00:19:40 - Elle a sans doute commis une certaine légèreté, peut-être une erreur.
00:19:44 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si...
00:19:46 - Est-ce que c'est symptomatique de cet aventurisme ?
00:19:48 - Oui, je pense que c'est possible.
00:19:50 Elle était parmi nous il n'y a encore pas si longtemps.
00:19:53 Elle a fait des débats nombreux sur cette chaîne et ailleurs.
00:19:56 - Elle est pas là ce soir.
00:19:58 - C'est vrai qu'elle tâtonne encore un peu.
00:20:00 Elle est parfois encore un peu en difficulté.
00:20:02 Moi, je lui pardonne volontiers d'avoir fait cette déguise.
00:20:05 - Ah mais on n'a pas... Personne n'est fâché contre elle.
00:20:07 - Non, mais je veux dire, voilà, on ne va pas en faire toute une affaire.
00:20:09 - On est pour voir si la Natale veut répondre seule à l'Assemblée.
00:20:11 - Elle s'est QFD.
00:20:12 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si cette bondiole cérémonie d'ouverture
00:20:15 aura bien lieu sur la scène comme prévu et comme annoncé.
00:20:18 - On va en parler de cette menace théorique tout à l'heure.
00:20:20 Restez avec nous, Jean-Claude, si vous voulez bien, parce qu'on va en parler.
00:20:23 - Mais il ne comptait pas partir.
00:20:25 - C'est prévu, vous avez eu le conducteur.
00:20:28 - Non, je n'ai pas vu le conducteur.
00:20:30 - Ah, vous ne l'avez pas lu ? Je ne vous l'enverrai plus, alors, si vous ne lisez pas.
00:20:33 Jean-Marie Le Pen, un dernier mot de politique, parce que cette info,
00:20:36 elle est passée, je trouve, un petit peu en dessous des radars.
00:20:39 Et elle mérite peut-être qu'on la précise au moins ce soir.
00:20:42 Thomas Bonnet, Jean-Marie Le Pen n'a-t-il plus les facultés mentales et physiques
00:20:45 pour se représenter lui-même,
00:20:48 notamment lors du procès pour les emplois présumés fictifs des assistants parlementaires européens
00:20:52 prévus du 30 septembre au 27 novembre prochain.
00:20:55 Le patriarche de 95 ans a été placé, en tout cas,
00:20:58 et on l'a appris officiellement aujourd'hui, sous régime de protection juridique.
00:21:03 Qu'est-ce que c'est, Thomas Bonnet, que ce mandat de protection juridique
00:21:06 sous lequel il a été placé ? Certains comparent ça à une forme de tutelle.
00:21:09 - Oui, ça s'en approche. En effet, cela fait dire que maintenant,
00:21:13 ces trois filles sont mandataires de Jean-Marie Le Pen
00:21:16 et qu'elles peuvent réaliser des actes en son nom.
00:21:18 Je parle sous le contrôle de Pierre Gentilet, qui est à l'hôtel.
00:21:20 - C'est une mise sous sauvegarde de justice ? Quel est le terme exactement ?
00:21:22 - C'est un mandat de protection juridique. - OK, protection juridique, d'accord.
00:21:24 - Et donc, c'est leur permettre de réaliser des actes au nom de leur père.
00:21:27 C'est une décision qui a été prise par le tribunal de proximité de Butault à la mi-février
00:21:32 et qui a été activée sur demande de la famille de Jean-Marie Le Pen
00:21:36 après une expertise médicale qui a fait état de l'inaptitude de Jean-Marie Le Pen.
00:21:41 Jean-Marie Le Pen, on le rappelle, est âgée de 95 ans
00:21:44 et qui a eu quelques soucis de santé dans le courant de l'année dernière.
00:21:47 - Le vice-président du RN, Louis Alliot, a admis aujourd'hui que Jean-Marie Le Pen était un homme fatigué.
00:21:53 Il est donc, on le rappelle, poursuivi pour détournement de fonds publics et complicité.
00:21:57 Qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:22:00 La première conséquence, Pierre Gentilet, c'est que Jean-Marie Le Pen pourrait ne pas assister à son procès.
00:22:06 - Pour le coup, là, ça dépasse ma compétence. Je ne peux pas vous répondre ceci en préfi.
00:22:10 Par contre, ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement, forme de tutelle, j'attends de voir,
00:22:13 j'aurais bien qu'on précise un petit peu ici, mais ce qui est sûr, c'est que la capacité juridique de Jean-Marie Le Pen est altérée
00:22:19 et que nécessairement, il va avoir besoin d'être représenté pour un certain nombre d'actes.
00:22:22 Il peut y avoir des actes importants, des actes de disposition ou des actes de la vie courante.
00:22:26 Cela signe évidemment le fait qu'à 95 ans, cet homme, dont la longévité politique et humaine est assez extraordinaire,
00:22:33 est sur le déclin. Mais bon, je dis ça, c'est une évidence.
00:22:39 Et c'est vrai que ça nous rappelle quand même cet homme, c'est un commentaire politique aussi que je fais,
00:22:43 cet homme a été député sous la quatrième République.
00:22:45 Quand je vous parlais de longévité politique extraordinaire, oui, peut-être un des plus jeunes ou le plus jeune député de la quatrième.
00:22:51 C'est quand même assez rare. Je crois que le seul qui a cette longévité politique et qui était encore vivant
00:22:58 et qui a été député sous la quatrième République, il me l'avait dit d'ailleurs, je l'avais rencontré, c'est Roland Dumas.
00:23:02 Oui, donc, et qui doit avoir aussi 87, 87 ans. Ce n'est pas étonnant.
00:23:06 Il a peut-être dépassé les 100 ans.
00:23:10 Mais du coup, tout ça, effectivement, nous rappelle que cet homme a une longévité incroyable et que malheureusement,
00:23:15 effectivement, à un certain âge, on ne peut plus faire comme avant.
00:23:21 Jean-Claude, il n'y a pas beaucoup de commentaires à raconter. Je dois juste citer Jeannie Le Pen, son épouse,
00:23:25 qui s'exprimait dans les colonnes du Parisien ces derniers jours.
00:23:28 Elle disait "il est très fatigué, on essaie de ne pas trop le sortir, mais il n'est pas gravataire, il n'a pas Alzheimer".
00:23:34 C'est vrai que c'est une partie de la vie politique.
00:23:37 Au minimum, il n'est plus en état de faire de la politique.
00:23:40 Il y a des choses à redire. C'est une incarnation sur des décennies de la vie politique.
00:23:45 C'est la histoire de France du 20e siècle.
00:23:47 Une partie contestable en beaucoup de points.
00:23:51 Et même ses adversaires reconnaissent que parfois, il a eu raison.
00:23:54 Pour le reste, il a eu quelques déclarations plus qu'aventureuses et très condamnables.
00:23:58 Il a d'ailleurs été condamné pour ça.
00:24:00 Je trouve qu'à 95 ans, cette disposition juridique me paraît la bienvenue pour lui éviter de continuer dans l'état où il est, semble-t-il.
00:24:09 Je ne connais pas beaucoup d'adversaires qui lui donnent raison.
00:24:14 Je trouve que... Attendez, excusez-moi, mais Jean-Claude Assy a rappelé effectivement, on ne l'a pas dit, mais c'était la question du point de détail,
00:24:20 mais si on parle des sujets migratoires, ce que disait Jean-Marie Le Pen dans la fin des guerres en 2020,
00:24:24 aujourd'hui, ça correspond, ça va de la Macronie jusqu'aux Harennes et reconquête.
00:24:29 - Vous qui êtes souvent l'invité de Pascal Praud le matin et le soir, vous êtes habitué de ses archives que Pascal aime ressortir.
00:24:38 Il y a des prises de parole des années 80-90 sur les flux migratoires. C'est assez éloquent aujourd'hui.
00:24:45 - Je suis habitué à les contester. Ce qui n'est pas la question, c'est que c'est aujourd'hui au centre du jeu politique ce qu'il disait dans les années 80.
00:24:52 - Philippe, on ne dit pas la même chose. - Ce n'est pas la même chose.
00:24:56 - On ne fait pas le bilan de sa carrière politique non plus. On dit juste qu'il est sous tutelle, enfin sous une forme de tutelle.
00:25:01 - Sur l'aspect juridique, je n'ai rigoureusement rien à dire. Il a été élu la première fois en 1956 dans la vague de députés ploujadistes
00:25:08 à l'époque où la gauche a gagné les élections. Il a commencé sa carrière politique en ayant des déclarations tout à fait antisémites
00:25:14 à l'égard de Pierre Mendes France. Tout le monde l'a oublié. Voilà ce que je voulais dire.
00:25:19 - Un mot sur l'un des débats également qui agite nos députés et la société ces dernières semaines.
00:25:25 Financement opaque, dépenses sous-estimées, contrôle insuffisant, un rapport parlementaire,
00:25:30 étrie, le financement public de l'enseignement privé sous contrat.
00:25:34 Rapport des députés et élèves Philippe Paulvanier et Renaissance Christopher Weisberg a été présenté aujourd'hui en commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée.
00:25:41 Résumé de Michael Dos Santos et on en dit un petit mot avant le journal de 23h.
00:25:45 Premier constat de ce rapport, le manque de transparence du financement des écoles privées sous contrat.
00:25:51 Les établissements, presque essentiellement catholiques, reçoivent à minima 75% de fonds publics, soit environ 9 milliards d'euros.
00:25:58 Une allocation sous-estimée selon le député LFI Paulvanier.
00:26:02 Au moins plusieurs centaines de millions d'euros échappent au calcul, 10, 11 ou 12 milliards.
00:26:09 Nul ne connaît dans ces conditions le montant précis de la dépense publique consacrée aux établissements privés chaque année.
00:26:15 Autre critique, les contrôles sont trop rares et peu approfondis.
00:26:19 Côté pédagogique, les rapporteurs soulignent des angles morts, notamment à propos de l'instruction religieuse.
00:26:24 Au niveau budgétaire, ils exigent plus de rigueur, en témoignent les contrats entre l'Etat et les écoles,
00:26:29 reconduits sans aucune vérification.
00:26:32 L'exemple du collège Stanislas est particulièrement éclairant.
00:26:35 Alors qu'un rapport de l'inspection générale a révélé que l'établissement ne respectait aucune des trois obligations contractuelles prévues par la loi Debré,
00:26:44 la pérennité de son contrat et donc du versement des fonds publics n'a jamais été remise en cause.
00:26:49 Dernier point évoqué dans ce rapport, la mixité sociale.
00:26:53 Christopher Weisberg souhaite conditionner le financement des écoles à leur indice de position sociale.
00:26:59 Je propose de rendre obligatoire la prise en compte de l'IPS dans le cadre de l'allocation des moyens de l'Etat aux académies
00:27:03 et permettre aux collectivités territoriales de moduler ces financements en fonction de la mixité socio-scolaire.
00:27:08 En France, 2 millions d'élèves sont scolarisés dans des écoles privées sous contrat.
00:27:13 Pourquoi tant de haine à Jonathan Cixous envers l'enseignement privé ?
00:27:17 Parce que ça marche. On assiste à quoi ? On assiste au bal des hypocrites.
00:27:22 On assiste aux gens qui dénoncent le privé et les supposés dérives du privé.
00:27:28 Et ces mêmes personnes refusent à jamais de dénoncer ce qui ne va pas et les racines de ce qui ne va pas dans l'enseignement public.
00:27:36 C'est là où il y a quelque chose qui est intellectuellement, si vous voulez, irrecevable de qui peut porter ce jugement.
00:27:45 Vous diriez que c'est un rapport à charge ?
00:27:48 Il est né d'où ce rapport ? Il est né de l'affaire Oudéa Castellan et de Stanislas qui n'étaient qu'une affaire politique.
00:27:54 Ça n'était en rien une bataille d'experts et de professionnels de l'instruction.
00:28:00 C'était pas du tout ça. C'était simplement "Permettez-moi l'expression de se faire un ministre sur ces maladresses,
00:28:06 sur une question sensible qui était l'opposition publique-privée".
00:28:09 On connaît ce qui s'est passé et là, ce rapport découle de tout cela.
00:28:14 Sur le fond, il y a cette obsession affichée de l'amicité sociale. Est-ce que ça doit être l'alpha et l'oméga de l'éducation ?
00:28:20 Sur le fond, leurs demandes sont les explications en partie de l'effondrement de l'enseignement public.
00:28:28 C'est ce qu'ils veulent donc absolument instiller et appliquer au privé.
00:28:33 Et leur obsession du contrôle me fait gentiment sourire, c'est peu dire,
00:28:39 parce que ce sont encore une fois ces mêmes tendances politiques qui refusent absolument qu'on contrôle
00:28:45 là où il y aurait a priori d'autres dérives bien plus importantes en matière économique,
00:28:50 à savoir notamment l'assurance sociale, l'assurance chômage et autres.
00:28:54 Qui est aussi dans les tiroirs du gouvernement.
00:28:56 Oui, non, ce ne sont pas les mêmes qui nous agitent.
00:28:57 C'est certain.
00:28:58 Cariva, un commentaire, l'enseignement public est un échec, donc on tape sur le privé pour faire supporter cet échec,
00:29:03 ce qui est un peu l'analyse faite par Jonathan Cixous.
00:29:05 Oui, tout à fait. Et on détourne le regard sur les problèmes profonds de l'école publique.
00:29:12 Et on voit aussi que c'est difficile de faire certains changements.
00:29:15 Quand on a juste entendu sur la question du choc des savoirs, il y a une volonté d'aller vers le choc des savoirs.
00:29:20 Et on voit que c'est quand même contesté aussi par une partie des syndicats.
00:29:24 Il y a peut-être des choses effectivement qu'on peut améliorer.
00:29:26 Mais on voit qu'il y a quand même une résistance à faire certains changements.
00:29:30 On voit quand même qu'on met beaucoup d'énergie, alors que c'est quand même une minorité d'élèves qui fréquentent le privé.
00:29:36 On voit que certaines écoles privées, ça fonctionne quand même beaucoup mieux.
00:29:39 Et j'aimerais qu'on déchire autant.
00:29:40 Les minorités, c'est de plus en plus.
00:29:42 17 %.
00:29:43 17 % des élèves sont privés.
00:29:44 Là, on parle de privés sous contrat.
00:29:46 Oui, mais en fait, oui, on peut se demander.
00:29:49 C'est beaucoup.
00:29:50 17 %.
00:29:51 C'est pas mal beaucoup.
00:29:52 C'est pas mal 17 %.
00:29:53 Mais en fait, ce qu'on peut se demander, c'est pourquoi justement de plus en plus de parents,
00:29:58 et certains parents même à revenus disons plus modestes qui font des sacrifices pour envoyer leurs enfants au privé,
00:30:04 pourquoi ils se détournent de l'instruction publique?
00:30:07 Parce que le public est en défaite.
00:30:09 C'est ça.
00:30:10 Donc, il y a quand même…
00:30:11 Pas partout.
00:30:12 J'aimerais qu'on déchire autant sa chemise pour essayer de remonter justement ce niveau.
00:30:15 Quand on regarde ce qui s'est passé avec le classement PISA, oui, dans d'autres pays, il y a eu aussi des baisses.
00:30:20 Mais il y a un vrai problème mathématique français.
00:30:22 Quand on voit l'entrée, il y a énormément de choses à faire, je pense,
00:30:26 et il faut mieux viser d'essayer de remonter le niveau plutôt que de niveler vers le bas.
00:30:30 Et puis, Philippe, pour dire un dernier mot, je trouve que c'est quand même assez hypocrite
00:30:33 parce que ce qui est mis dans ce rapport également, outre la mixité sociale,
00:30:36 c'est le fait de dire dans le privé, on choisit les meilleurs élèves, ceux qui le peuvent,
00:30:40 ceux qui peuvent avoir les meilleurs résultats, et on les met sur une voie royale.
00:30:43 Et je trouve ça assez hypocrite parce que quand on réfléchit, qu'on pense à la ville de Paris,
00:30:48 les meilleurs établissements de toute la France, les meilleurs établissements publics de toute la France sont à Paris.
00:30:53 Je pense notamment au lycée Henri IV, au lycée Louis-le-Grand.
00:30:55 C'est du public.
00:30:56 C'est du public.
00:30:57 Mais vous croyez que vous rentrez comme ça à Louis-le-Grand et à Henri IV ?
00:30:59 Vous croyez que vous ne rentrez pas sur dossier à Henri IV et à Louis-le-Grand ?
00:31:02 Vous croyez que si vous avez 6-7 de moyenne au collège, vous rentrez à Henri IV ou à Louis-le-Grand,
00:31:06 même si vous êtes dans le secteur ?
00:31:07 C'est vrai qu'il n'y a jamais eu d'enfant, d'homme politique de droite, qui allait à Henri IV.
00:31:10 Les hommes politiques de gauche, le dernier ministre de l'État, ce n'est pas de ton niveau.
00:31:17 Le dernier ministre de l'Éducation nationale avait ses enfants où ?
00:31:20 À l'école Alsacienne.
00:31:21 À l'école Alsacienne.
00:31:22 Mais on fait la morale à l'école privée, à cet enseignement élitiste,
00:31:25 mais dans le public, il y a des exemples également qui montrent que ce n'est pas la porte ouverte à toutes les catégories sociales et à toutes les élèves.
00:31:32 Le vrai problème, effectivement, je suis d'accord avec ce qu'a dit Karim,
00:31:35 le privé prospère sur les difficultés ou les échecs du public, c'est évident.
00:31:40 Tout le monde a fait le constat et là-dessus, il n'y a pas tellement de débat.
00:31:44 Là où je n'aime pas tellement le discours ambiance, c'est de dire que le public est en échec global.
00:31:51 Il y a beaucoup d'inégalités dans les écoles publiques.
00:31:54 Et donc les écoles, globalement, si je veux…
00:31:57 Mais ce n'est pas la faute du privé.
00:31:58 Et encore, et encore, non, ce n'est pas la faute du privé, mais encore, mon propos va être une caricature ou une simplification.
00:32:05 En gros, le public des centres-villes des grandes métropoles, ça marche plutôt bien.
00:32:09 Ça marche même, voire souvent très bien.
00:32:12 Vous citiez Paris, il y a d'excellents lycées collèges et lycées publics.
00:32:16 À Paris et dans les beaux quartiers, ça marche bizarrement très, très bien.
00:32:19 Donc ce qu'on n'a pas réussi à faire, c'est de maintenir le niveau pour les collèges.
00:32:24 C'est la vocation de l'enseignement public.
00:32:26 C'est d'avoir le niveau là où les populations sont moins favorisées, pour dire les choses.
00:32:31 En tout cas, cette guerre publique-privée relancée sur des prétextes…
00:32:35 C'est un essai de la France insoumise qui essaie de rallumer un peu la guerre scolaire.
00:32:41 Je ne pense pas qu'il n'y parviendra.
00:32:42 Vous le voyez en bas de votre écran, juste après le rappel de l'actualité.
00:32:46 On parlera de cette collégienne qui vient tout juste de sortir du coma, harcelée, lynchée devant son collège.
00:32:52 Encore un exemple de l'ultra-violence qui règne parfois dans ce pays.
00:32:57 Maureen Vidal, on se retrouve dans moins d'une minute.
00:33:06 Hier, devant son collège à Montpellier, trois jeunes âgés entre 14 et 15 ans y ont participé.
00:33:12 Ils ont été placés en garde à vue.
00:33:14 Ils sont entendus du chef d'accusation de tentative de meurtre sur mineurs de moins de 15 ans.
00:33:19 Samara, la jeune victime scolarisée en classe de 4e, est sortie du coma artificiel dans lequel elle avait été placée.
00:33:25 Elle sera auditionnée dès demain.
00:33:27 Accusée de viol, l'acteur français Harry Habitant bénéficie d'un non-lieu.
00:33:32 Il a été visé par la plainte d'une femme qu'il accusait de l'avoir violée en octobre 2021.
00:33:37 Une décision qui pourrait toutefois être remise en cause.
00:33:39 La plaignante a décidé de faire appel de cette décision de justice.
00:33:44 Enfin, cette histoire insolite dans l'eau de 864 euros pour la plaque du physicien Pierre Curie, mal orthographié de la ville de Carcassonne, vendue aux enchères à l'initiative de la mairie.
00:33:55 La somme va être reversée à la Ligue contre le cancer.
00:33:59 La mise au prix était d'un euro.
00:34:01 C'était quelque chose ce panneau, on avait montré l'image, je me souviens, il y a quelques semaines dans le soir info.
00:34:06 Merci Maureen, rendez-vous tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:34:10 Maureen l'a évoqué il y a un instant et c'est donc la tragique affaire du jour.
00:34:14 Une adolescente de 13 ans est tout juste sortie du coma aujourd'hui après avoir été rouée de coups devant le collège Arthur Rimbaud de Montpellier.
00:34:22 L'agression a eu lieu hier vers 16h.
00:34:24 Elle a été violemment frappée par un groupe de 3 individus.
00:34:27 Son pronostic vital n'est donc plus engagé, son état est stable mais reste évidemment très préoccupant.
00:34:32 Une mineure de 14 ans qui étudie dans le même collège a été interpellée.
00:34:35 Ce qu'il faut retenir de cette sombre affaire avec Aminat Adem.
00:34:39 Il est aux alentours de 16h ce mardi, lorsque 3 jeunes dont une adolescente de 14 ans rouent de coups Samara du même âge.
00:34:49 Un déferlement d'une telle violence que les médecins en a plongé dans un coma artificiel.
00:34:54 Ce mercredi matin devant le collège Arthur Rimbaud de Montpellier où sont scolarisés Samara et son agresseur, un rassemblement était organisé.
00:35:02 Des parents d'élèves mais aussi des proches sont venus crier leur colère, comme Christine, la grand-mère de Samara.
00:35:08 Au début ils lui ont fait une balayette, elle est tombée.
00:35:10 Ils l'ont tapée sur une voiture d'après tous les petits.
00:35:13 Et c'était coup de pied dans la tête comme on voit dans les réseaux sociaux.
00:35:17 Je trouve que c'est un acte de torture et de barbarie.
00:35:21 Parce que pour en arriver à mettre un enfant dans le coma, il n'y a aucune raison.
00:35:27 Selon la famille, l'adolescente serait victime de harcèlement depuis plusieurs mois.
00:35:31 Un appel sur les réseaux sociaux aurait été lancé pour la frapper.
00:35:35 Les autorités se sont rendues sur place en soutien à la famille.
00:35:38 L'enquête est en cours, il y aura une procédure judiciaire qui fera la clarté des événements.
00:35:45 Dans l'établissement, nous enclencherons les procédures disciplinaires en direction des auteurs de cette agression,
00:35:54 lorsque les faits auront été établis.
00:35:58 La mère de la victime accuse l'établissement de ne pas avoir protégé sa fille.
00:36:02 Pour l'heure, trois adolescents sont en garde à vue.
00:36:05 Entendue du chef de tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, l'une d'entre eux a reconnu avoir porté des coups.
00:36:11 Sortie du coma, la victime sera auditionnée ce jeudi.
00:36:15 - Pierre Gentillet, premier commentaire, chronique d'une ultra-violence quasi-systémique.
00:36:19 L'agression s'est déroulée devant les portes du collège.
00:36:22 Que vous inspire ce fléau qui continue de toucher beaucoup trop de nos jeunes ?
00:36:26 - Ça m'inspire plusieurs remarques.
00:36:28 Déjà tout d'abord, je constate qu'aujourd'hui la France Orange Mécanique ne s'arrête pas simplement à la délinquance de rue,
00:36:34 mais elle est, et ça fait déjà un bout de temps, mais tout le monde s'en rend compte progressivement,
00:36:37 dans les collèges et dans les lycées, et en particulier dans les collèges, qui sont véritablement des jungles.
00:36:42 - Certains collèges. - Pas tous. Pas partout.
00:36:46 - Je vais vous dire une chose, de plus en plus de collèges. - Pas partout.
00:36:48 - Oui, pas partout, Philippe. De plus en plus de collèges.
00:36:50 Je veux aussi rappeler une chose, c'est que le législateur a pris conscience, depuis quelques années tout de même,
00:36:55 de la question du harcèlement scolaire, même si là, maintenant, la qualification pénale va dépasser.
00:37:00 - Ah bah là, on est dans une conteste de meurtre. - Le harcèlement scolaire.
00:37:03 Mais, et c'est une bonne chose, vous voyez, je ne fais pas critiquer,
00:37:06 le législateur, le 2 mars 2022, a fait passer une loi pour aggraver les sanctions sur le harcèlement scolaire,
00:37:13 et donner plus de marge de manoeuvre aux chèques d'établissement.
00:37:15 Mais, je contrebalance tout de suite en vous disant que, là, il y a un sujet qu'il va falloir quand même poser sur la table.
00:37:20 - La minorité ? - Non, non, non.
00:37:22 C'est parce que, enfin, on peut parler de l'ordonnance des mineurs.
00:37:24 Non, c'est qu'ici, la mère avait signalé. - Oui.
00:37:27 - Et que, le jour où cette sauvagerie s'est produite, la mère devait venir chercher son enfant.
00:37:35 - Alors, je vais vous proposer quelque chose, parce que la grand-mère et la mère l'expriment dans cet extrait.
00:37:39 Je le mets tout de suite, si vous voulez bien. Écoutons-les.
00:37:42 On écoute la grand-mère et la mère de cette jeune fille, donc Samara Rouetou aujourd'hui.
00:37:47 Et notamment l'une d'elles qui explique qu'il y a eu un coup de fil d'un membre de l'établissement
00:37:52 pour dire "il pourrait se passer quelque chose, là, je sens une grande tension".
00:37:55 La mère a demandé à ce qu'on retienne l'élève, et puis finalement, elle a été lâchée, elle est sortie, et puis elle s'est fait agresser.
00:37:59 Écoutez la grand-mère et la mère de Samara, vous reprenez après, Pierre Gentier.
00:38:03 - D'après les copines, ça fait 3 ans que ça dure, des harcèlements, toujours des mêmes jeunes.
00:38:11 Il y a une semaine, elle a été battue. Ils l'ont attrapée, ils l'ont frappée dans le dos, un gars.
00:38:17 Elle l'a pas dit à ma fille, elle a rien raconté. Et hier, elle est partie à l'école.
00:38:22 Le professeur principal a téléphoné à ma fille pour lui dire qu'il y avait des garçons qui lui ont voulu.
00:38:28 Et ma fille a demandé à ce que ma petite fille reste à l'école, qu'il la garde jusqu'à son retour.
00:38:35 Elle a rappelé la vice-scolaire en début d'après-midi pour bien leur dire qu'elle venait à la sortir, la chercher, et ils l'ont jetée à la fosse au Lyon.
00:38:43 - Le point de départ, c'est un acharnement sur ma fille depuis l'année dernière.
00:38:49 Ma fille qui est victime depuis l'année dernière d'harcèlement scolaire.
00:38:53 Elle est constamment prise à partie par une élève en particulier du collège.
00:38:59 Et en fait, à chaque fois, elle se retrouve complètement bisutée dans le collège, à l'extérieur du collège.
00:39:10 Et là, hier, ça a été un appel sur les réseaux sociaux avec un hashtag pour venir, que tout le monde vienne des collèges aux alentours la frapper et en découdre avec elle.
00:39:22 - On a entendu la grand-mère et la mère de cette jeune fille.
00:39:27 Je vous laisse poursuivre. En effet, il y a eu une alerte dans la journée pour prévenir de ce qui pouvait arriver.
00:39:31 - Et manifestement, je reprends l'expression de la grand-mère, c'est qu'elle a été jetée, je reprends ces propos, à la fosse au Lyon.
00:39:37 C'est-à-dire que concrètement, il n'y a pas eu de protection, il n'y a pas eu d'accompagnement jusqu'à la mère qui venait la chercher.
00:39:42 Et effectivement, cette adolescente a subi l'enfer.
00:39:45 Donc, ce que je voudrais vous dire, c'est qu'à la fois, il y a la question des défaillances qu'on peut pointer.
00:39:49 Là-dessus, il y a une enquête, donc je n'anticipe pas.
00:39:52 Mais en même temps, je vais vous dire une chose, c'est qu'on fait beaucoup de lois, on fait des lois sur le harcèlement scolaire.
00:39:55 C'est bien, ça veut dire que le législateur prend conscience que c'est une vraie problématique.
00:39:59 Et en même temps, vous voyez bien que le droit, je suis désolé de vous le dire, ne peut pas tout.
00:40:04 Il y a aussi des choses qui tiennent à l'éducation.
00:40:06 Il y a aussi des choses qui tiennent à des cultures qui sont des cultures guerrières et des cultures qui, parfois, effectivement, s'importent et qui provoquent...
00:40:13 - Pas toujours.
00:40:15 - Pas toujours, mais de plus en plus, et qui provoquent, malheureusement, des scènes d'une sauvagerie qu'on ne veut pas accepter et qui n'existaient pas il y a 30, 40 ans dans ce niveau de violence.
00:40:26 Il faudra à un moment ouvrir les yeux.
00:40:28 - La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, a réagi sur son compte X Twitter, évoquant un acte insupportable.
00:40:35 J'y adresse mon soutien, ainsi qu'à sa famille.
00:40:37 Toute la lumière doit être refaite sur cet acte insupportable.
00:40:40 Une cellule d'écoute, des équipes de sécurité sont déjà sur place.
00:40:43 - Mais arrêtez avec vos tweets, quoi.
00:40:45 Arrêtez avec vos tweets.
00:40:46 Nicole Belloubet aurait dû prendre un avion, un train, ce qu'elle veut, et être à Montpellier devant ce collège, aujourd'hui.
00:40:52 - On peut même imaginer que si Pierre-Brier Lattal avait encore été ministre de l'Éducation nationale, il serait actuellement à Montpellier, ce qui n'est malheureusement pas le cas de Nicole Belloubet.
00:41:00 - Incroyable.
00:41:01 - Je vais rebondir sur ce qu'a dit Pierre Gentier.
00:41:03 Vous avez utilisé l'expression "la France orange mécanique", qui fait référence au livre de Laurent Roberton.
00:41:08 À l'époque, il avait essuyé beaucoup de critiques.
00:41:10 Je peux vous dire que c'est une expression que j'entends désormais dans les propos des conseillers au sein de l'exécutif.
00:41:14 Ça montre qu'il y a donc aussi une évolution des mentalités, même si, force est de constater que ça ne suffit pas.
00:41:19 - Oui, mais c'est des trucs que vous entendez off et qui ne sont jamais dits publiquement.
00:41:22 Et c'est ça le problème, c'est qu'on n'assume pas le constat.
00:41:26 - Pardon, je ne suis pas le vocal de la Macronie, mais ça veut dire qu'au moins, c'est pas assez, mais au moins, il y a une prise de conscience du réel.
00:41:32 Il y a 10-15 ans, on niait le réel et on condamnait et on vilipendait ceux qui, comme Laurent Roberton, dénonçaient le réel.
00:41:39 - Jean-Jonathan Sixsou, ce n'est pas trois mois de harcèlement dont nous parlent cette maman et cette grand-mère,
00:41:44 c'est trois ans de harcèlement.
00:41:46 Comment on peut s'acharner sur quelqu'un pendant aussi longtemps sans que l'institution ou les adultes autour n'agissent et ne fassent en sorte que ça cesse ?
00:41:54 - C'est la preuve d'une banqueroute d'une institution.
00:41:57 On l'a vu dans d'autres affaires malheureuses et c'est malheureusement, effectivement, une institution qui, par moment,
00:42:04 parce qu'il est, je pense, plaisant de savoir que d'autres histoires de cet ordre de harcèlement scolaire peuvent se résoudre différemment,
00:42:13 et heureusement, mais là où il y a un vrai problème et là on est dans le constat et là on est dans la matérialisation d'un changement
00:42:20 et là on est de plein pied dans le réel, comme vous le disiez à l'instant, Julien.
00:42:23 Moi ce qui me marque, ce sont strictement les images, je ne vous parle même pas du drame familial, etc.
00:42:28 De savoir, d'entendre que devant un collège Arthur Rimbaud, il s'est passé ça,
00:42:33 de savoir que le proviseur du collège Maurice Ravel a dû démissionner,
00:42:37 de savoir que Dominique Bernard a été égorgé au lycée Gambetta-Carnot.
00:42:42 C'est, si vous voulez, c'est la juxtaposition, c'est le plaquage d'un changement en cours sous nos yeux
00:42:49 et de ce qui, a priori, ou ce qui jusqu'à présent, constituait notre identité commune,
00:42:54 à savoir notre histoire, notre littérature, notre politique, notre histoire politique, notre histoire globale.
00:42:59 Et on voit que tous ces collèges, tous ces établissements qui, légitimement,
00:43:04 et comme dans tous les pays portent le nom de personnalités reconnues,
00:43:08 se retrouvent associés à ce type de règlement de compte, parfois sordides.
00:43:14 - Ce n'est pas un règlement de compte, c'est du harcèlement.
00:43:16 - On ne sait pas très bien ce que c'est.
00:43:18 - Laissez-moi vous expliquer.
00:43:20 - Comme vous le rappeliez, il y a trois ans de sédimentation.
00:43:25 On va voir ce qu'on va nous apprendre.
00:43:28 - La grand-mère de cette jeune fille qui parle d'un acte de barbarie, rien de moins, écoutez-la.
00:43:34 - Je trouve ça un acte de torture et de barbarie, pour arriver à un enfant de 12 ans, 13 ans, de la mettre dans le coma.
00:43:42 Voilà, c'est pas normal du tout.
00:43:45 Alors moi, je demande à ce que tout ça cesse.
00:43:48 Tout ça cesse, c'est tout, il faut que ça s'arrête.
00:43:51 J'ai que ça à dire.
00:43:54 Et beaucoup d'enfants, j'ai sensibilisé des enfants, qui sont pour la droiture,
00:44:01 qui ne trouvent pas normal qu'un enfant rentre à l'école et qu'il ressorte dans le coma.
00:44:05 Quand on rentre en prison et qu'on ressort dans le coma, c'est normal avec les voyous.
00:44:10 Mais là, on n'est pas dans un état de voyous.
00:44:14 - Et pour avoir notamment entendu Florian Tardif, notre journaliste politique, qui connaît parfaitement cette ville de Montpellier où il a vécu.
00:44:21 Tout le monde à Montpellier connaît ce collège dans lequel personne ne veut mettre ses enfants.
00:44:25 C'est un environnement, également, ce quartier de la paillade où se trouve le lycée où l'insécurité et le trafic de drogue règnent là-bas.
00:44:33 Tous les soirs, alors ça c'est Florian que j'ai entendu dire ça également, tous les soirs à la paillade, vous savez que vous avez un feu d'artifice
00:44:40 pour célébrer et quand il y a des bonnes ventes de stupéfiants.
00:44:43 Les dealers font des feux d'artifice pour faire comprendre à tout le quartier qu'ils sont chez eux et que c'est comme ça que ça se passe.
00:44:47 Donc c'est une société parallèle. Ce n'est pas l'État qui fait la loi.
00:44:50 Et encore une fois, dans ce contexte, j'ai l'impression que je vous soumets, cher Philippe, qu'on paye des décennies de lâcheté.
00:44:57 - Oui, sûrement en bonne partie.
00:45:00 Mais ce que vous dites là sur le quartier La Paillade, bien connu des amateurs de football.
00:45:06 - Aussi, bien sûr.
00:45:07 - Ça en renvoie beaucoup plus à de la décivilisation qu'à de l'ensauvagement.
00:45:13 - Quelle est la nuance ?
00:45:15 - La nuance, c'est que c'est un problème de désintégration de la société.
00:45:18 Parce que, dans ce que disait Pierre, il y a un point qui me gêne. Culture guerrière importée, avez-vous dit.
00:45:26 Pour connaître un peu le Maghreb et un de ces pays en particulier, il n'y a nulle part des gamins de 14 ans qui commettent de telles violences.
00:45:36 - Qui sont ultra-strictes.
00:45:37 - Donc, on ne peut pas dire que ça soit une culture guerrière importée.
00:45:41 - J'ai dit des cultures guerrières.
00:45:43 - Dans les pays que je connais au Maghreb, ça ne se passe absolument pas comme ça.
00:45:47 - Ah ben non.
00:45:48 - Donc, je pense que, sans doute que nous avons, ça c'est un point sur lequel je pourrais être d'accord,
00:45:55 nous avons peut-être accueilli trop d'immigration pour pouvoir avoir une intégration qui fonctionne.
00:46:01 - Vous reconnaissez donc que je dis qu'il y a un lien avec l'immigration ?
00:46:05 - Je vais vous dire un truc, moi je ne connais pas le profil des agresseurs.
00:46:08 - Je termine mon propos.
00:46:09 - Regardez "Vu du quartier Lapayadou". Je viens de le décrire.
00:46:12 - Je peux terminer mon propos, mais je ne peux pas vous laisser dire que c'est une culture guerrière importée.
00:46:17 C'est un problème fondamental d'intégration et de désintégration de la société.
00:46:22 Donc, ne pointez pas des phénomènes culturels. Il y en a d'autres sur l'islamisme, où là on pourrait tout à fait être d'accord.
00:46:29 - On est d'accord.
00:46:30 - En l'occurrence, la culture guerrière, elle est importée de nulle part.
00:46:33 - Elle s'installe. Je termine juste mon propos.
00:46:36 - Et Jean-Claude, je vais vous poser une question derrière.
00:46:38 - À 14 ans, quand des gamins commettent de telles violences, de violences sauvages...
00:46:44 - Ce sont tous des mineurs, on n'en a pas dit un mot encore.
00:46:47 - J'allais y venir. Quand de tels gamins, à 14 ans, si ce n'est pas 13 ans, commettent des violences d'une telle gravité,
00:46:55 - Il s'agit de se gratter la tête et d'essayer de comprendre.
00:46:57 - ... d'une telle sauvagerie, c'est un problème de décivilisation.
00:47:00 - Jean-Claude, on va venir sur cette question de la minorité qui est extrêmement importante.
00:47:03 - Vous avez raison. Écoutez la maman. Un autre extrait de la maman, c'est vous qui reprenez derrière.
00:47:07 - Elle parle de cette violence extrême et de la peur qui est la sienne pour elle et pour sa fille surtout.
00:47:12 - Il n'y a jamais eu autant de violence. C'était un acharnement et pour rien.
00:47:19 - Ça ne mérite aucune violence. Ce sont des enfants. Ils ne devraient même pas être dans cet état d'esprit d'être haineux.
00:47:34 - Je suis franchement dépassée. J'ai l'impression que j'ai peur pour mes enfants. J'ai peur de les laisser sortir.
00:47:41 - Et si ma fille s'en sort, je ne sais même pas si j'oserais même pas la re-scolariser. J'ai peur.
00:47:49 - C'est un appel à l'aide que cette dame fait à l'État. Ce n'est pas l'élève harcelé qui doit changer d'établissement.
00:47:55 - Ce n'est pas cette maman et sa fille qui doit faire ça.
00:47:57 - Sa fille est harcelée depuis un an.
00:47:59 - Vous connaissez beaucoup d'écoles qui veulent accueillir des agresseurs en puissance aussi ?
00:48:03 - Elles y sont parfois obligées.
00:48:05 - Parce qu'on ne dit pas le profil ?
00:48:07 - On n'a pas d'autre solution. Je répète parce que c'est le fait marquant à mes yeux.
00:48:13 - C'est que ce sont tous des enfants, des mineurs.
00:48:17 - J'attends tout de même le résultat de l'enquête de savoir quelle est la raison d'une telle violence.
00:48:22 - Cela étant, ce n'est pas la première fois qu'on a constaté...
00:48:24 - J'ai envie de dire que peu importe la raison.
00:48:26 - C'est important quand même de la savoir parce que c'est une faillite de l'éducation de la famille.
00:48:34 - C'est une évidence. Faillite totale de l'éducation de la famille.
00:48:38 - Et on n'a pas dit un mot non plus d'Internet.
00:48:40 - Mais vous ne vous rendez pas compte que c'est une machine infernale que plus personne ne contrôle ?
00:48:46 - Est-ce que vous vous rendez compte de ça ?
00:48:48 - Formidable Internet, ça permet à des gens d'éduquer.
00:48:50 - Les réseaux sociaux surtout, c'est ça que vous évoquez.
00:48:52 - Mais c'est terrifiant parce que vous déclenchez un halo, un écho, un retentissement à tout ce qui peut se passer
00:49:00 sans commune mesure. Tu disais tout à l'heure qu'il y a 20 ans, 30 ans, on ne connaissait pas ça.
00:49:04 Tu avais raison, le harcèlement dans les écoles, ça fait 50 ans que ça dure.
00:49:07 Avec la première école, il y a eu du harcèlement.
00:49:09 Là, il a changé de nature. En tout cas, il change de nature.
00:49:13 - C'est une tentative de meurtre.
00:49:14 - Il change de nature trop souvent.
00:49:16 Alors, faillite de l'éducation, un Internet totalement hors de contrôle.
00:49:21 Et, pardonnez-moi, je ne suis pas enfermiste, où sont et où seront les sanctions ?
00:49:29 Eh bien, vous verrez qu'il n'y en aura pas parce que ce sont des mineurs.
00:49:33 - Non, ce n'est pas possible.
00:49:34 - C'est compliqué, vous verrez les sanctions, zéro.
00:49:39 - Jean-Claude, on est sur une tentative de meurtre.
00:49:40 D'ailleurs, avant d'entendre Kariama, juste Pierre Gentillès, l'avocat, que je pose cette question
00:49:44 parce que là, on est donc a priori quand même sur une tentative de meurtre.
00:49:48 Et la question, elle n'est pas de savoir si c'est une harceleuse et s'il faut l'exclure 3 jours de son établissement.
00:49:53 Qu'elle ait 13, 14, 15 ans, ça relève du pénal.
00:49:56 - Et il faut des structures judiciaires adaptées, un point c'est tout.
00:50:00 - On est mineurs, on sera minorés.
00:50:01 - Non, la question c'est de savoir si elle est responsable pénalement.
00:50:04 C'est-à-dire si son discernement déjà va être engagé.
00:50:08 Je vous rappelle qu'on va distinguer...
00:50:10 - A quel âge ?
00:50:11 - 14 ans.
00:50:12 - 14 ans.
00:50:13 - Elle est scolarisée normalement.
00:50:15 - C'est le juge qui va déterminer si à ce moment-là, elle va pouvoir être jugée et être considérée comme responsable pénalement.
00:50:21 - La question c'est qu'est-ce qu'on fait de ces enfants-là ?
00:50:22 Est-ce que la seule solution c'est de les sortir du système scolaire ?
00:50:26 - Je vais vous dire une chose...
00:50:27 - Nous n'avons pas de moyens.
00:50:28 - Rien n'existe, vous n'avez pas les structures.
00:50:29 - Je vais vous poser une question, je vais vous répondre.
00:50:30 - Allez-y.
00:50:31 - Ici, il y a une question pénale, je vais vous poser une question administrative.
00:50:33 Parce que la question administrative c'est de savoir qu'est-ce que l'on fait des enfants qui se rendent coupables à la fois ici de ces actes horribles et aussi d'actes de harcèlement.
00:50:42 Je vous rappelle que nous avons la possibilité depuis un décret de 2023, si un mot est bon, de systématiquement changer ces enfants de l'établissement.
00:50:50 Mais il ne faut pas les remettre dans le circuit normal, il faut les mettre dans des établissements spécialisés.
00:50:55 - Qui n'existent pas.
00:50:56 - Et si nous n'avons pas, j'y viens, et si nous n'avons pas la capacité d'avoir ces établissements spécialisés, alors je vous le dis, et là ça suppose un grand changement du droit, ces enfants repartent chez eux et sortent du système scolaire.
00:51:09 Le droit à l'éducation implique des devoirs.
00:51:12 Le devoir est celui de respecter les règles.
00:51:14 Si ces enfants ne respectent pas les règles et ces parents ont été détaillés, alors je vais vous dire une chose en tout cas.
00:51:19 - Vous n'abandonnez pas un enfant de la République sur le bord de la route, vous lui redonnez sa chance.
00:51:25 - Non, non, non, non, non.
00:51:27 - Si nous continuons dans cette mentalité-là, c'est la culture de l'excuse.
00:51:32 Et nous n'allons jamais nous en sortir.
00:51:34 - De temps en temps, la sanction devrait être utile.
00:51:38 - Mais personne ne dit le contraire, et les plus grands pédophiles le disent aussi.
00:51:41 Première incartade, première sanction, maintenant sortir un enfant du système.
00:51:45 - Il faut juste, tant qu'il n'y aura pas d'endroit où mettre ce type d'enfants ultra-violents,
00:51:51 c'est vrai qu'ils seront toujours à l'école avec une incapacité à les gérer, il faut trouver une solution.
00:51:57 - Carima Brick, s'il vous plaît, messieurs-dames.
00:52:01 - Déjà, on parle d'enfants, je pense qu'on peut parler d'adolescents quand même à cet âge-là.
00:52:05 Et on peut dire aussi sur la question des sanctions, c'est-à-dire que, attention, on parlait, bon,
00:52:11 on est pas à la première incartade, ça fait plus d'un an, trois ans, un an.
00:52:18 Donc, parfois on parle d'assistance à personnes en danger.
00:52:23 S'il n'y a pas eu assistance à personnes en danger, il y aura aussi à voir, par exemple, du côté de l'école.
00:52:28 Est-ce qu'il y a des choses qui ont été faites? Est-ce que le protocole a pas été fait?
00:52:31 Et moi, je ne suis pas pour exclure tout le monde de l'école, ce n'est pas la question.
00:52:34 L'instruction est obligatoire.
00:52:36 Mais dans un cas ici, les jeunes vont être auditionnés pour des chefs de tentative de meurtre.
00:52:42 Donc, on n'est pas ici, c'est pas du harcèlement des colibés ou des choses comme ça, on a passé à un autre niveau.
00:52:47 Il y a quand même une responsabilité pénale à ce chapitre-là.
00:52:51 Et des fois, oui, est-ce que c'est à la première incartade, deuxième, il y a des avertissements,
00:52:56 vous pouvez être changé d'école.
00:52:58 Et sinon, je veux dire, l'instruction à domicile, ça existe aussi, c'est une obligation.
00:53:02 Ça devient un danger et risque de menacer la vie des enfants et des jeunes.
00:53:07 Excusez-moi, mais oui, il est une responsabilité.
00:53:09 Les parents ont une responsabilité.
00:53:11 Et à un moment donné, on ne va pas mettre des enfants en danger.
00:53:13 Et les parents, en fait.
00:53:15 Parce qu'il y a des jeunes qui ne se contrôlent plus et auxquels il n'y a plus d'autorité du tout sur eux.
00:53:21 Un dernier extrait de la grand-mère, encore une fois, de cette jeune fille,
00:53:25 qui s'adresse directement au président de la République. Écoutez.
00:53:28 J'aimerais, si M. Macron a le visuel sur cette vidéo, M. Macron, stop, il faut arrêter.
00:53:37 Franchement, il faut stopper tout ça.
00:53:39 Vous laissez faire en décadence toutes ces actes de barbarie.
00:53:43 Il faut tout stopper, M. Macron.
00:53:45 Parce qu'un jour, il y aura une guerre et elle sera entre nous et chez nous.
00:53:49 C'est toujours merveilleux.
00:53:51 Je voulais revenir sur l'histoire de la scolarité.
00:53:54 Pardon, Philippe, de vous recadrer.
00:53:56 Je ne me permets pas.
00:53:58 Je ne sais pas quoi.
00:54:00 Ce qu'on vient d'entendre est très fort de la part de cette grand-mère.
00:54:03 J'aimerais bien que vous réagissiez à ce que vous venez d'entendre également,
00:54:06 avant d'aller un peu plus sur le fond.
00:54:08 Cette dame en appelle au chef de l'État.
00:54:10 Elle dit que ça va finir en guerre entre nous, finalement, que ça va finir en guerre civile.
00:54:14 C'est un cri du désespoir, en fait, que pousse cette dame.
00:54:17 Je pense que c'est important de l'entendre.
00:54:20 Bien sûr. On peut comprendre qu'elle pousse un cri de désespoir
00:54:23 après avoir vu sa petite-fille frôler la mort.
00:54:26 Elle est sortie du coma il y a quelques heures, si j'ai bien compris.
00:54:29 Donc on peut comprendre qu'elle soit dans le désespoir.
00:54:32 À sa place, on le saurait pour le moins.
00:54:35 Et quant à dire qu'on a un problème de violence extrême,
00:54:38 parce qu'on parle de violence extrême,
00:54:40 on ne parle pas de quelques coups qui sont répréhensibles.
00:54:43 On parle de violence extrême.
00:54:45 Évidemment que c'est un problème d'importance nationale.
00:54:48 Ça fait partie des problèmes de plus grande importance nationale.
00:54:52 Donc de ce point de vue-là, qu'elle en appelle au chef de l'Etat
00:54:55 en attirant son attention sur la situation de jeunes
00:54:59 qui ont donc 13 ou 14 ans me paraît tout à fait légitime.
00:55:02 Mais la réponse qu'on doit apporter à ça
00:55:05 ne peut pas être la déscolarisation.
00:55:07 La scolarisation est obligatoire jusqu'à 16 ans en France.
00:55:11 Alors il y a des modalités, comme le disait Karima à l'instant,
00:55:14 de scolarisation à domicile dans certains cas.
00:55:18 Mais on ne peut pas se décharger, Pierre,
00:55:21 de la responsabilité de la société sur des gamins de 13 ou 14 ans.
00:55:24 On a une responsabilité de la société sur des gamins de 13 ou 14 ans.
00:55:28 - C'est d'abord les parents qui ont leur responsabilité.
00:55:31 - Mais évidemment. - Commencez par ça, Philippe.
00:55:33 - Je commence par la responsabilité de la société.
00:55:37 Je trouve que la responsabilité des parents
00:55:39 de renvoyer systématiquement aux parents et à la famille
00:55:43 dont on ne connaît pas les conditions sociales,
00:55:45 qui à mon avis ne sont pas hyper favorisées,
00:55:48 ne permettent pas de dire que c'est de la faute de la famille.
00:55:51 - La bonne culture de l'excuse comme on l'aime.
00:55:54 - Mais quel rapport ? Pardonnez-moi, Julien, mais vous dites n'importe quoi.
00:55:57 - Vous partez d'un pré... - Vous dites n'importe quoi.
00:55:59 Ce n'est pas de la culture de l'excuse.
00:56:01 C'est de dire simplement, on en a parlé depuis des mois et des mois,
00:56:04 sur le fait qu'il y avait des familles qui lâchaient prise
00:56:07 et qui n'étaient plus en capacité de contrôler leurs gamins.
00:56:10 Ce n'est pas un problème de culture de l'excuse.
00:56:12 - Ils font peut-être aussi leur mettre deux ou trois petites choses simples
00:56:14 dans la tête à ces enfants de 14 ans.
00:56:16 - Ce n'est pas un problème de culture de l'excuse.
00:56:18 C'est un problème de désintégration sociale.
00:56:21 Vous ne voulez pas le voir.
00:56:23 On ne peut pas se contenter de dire...
00:56:26 Bien entendu qu'il faut des sections. Personne ne dit le contraire, Jean-Claude.
00:56:29 Mais vous ne pouvez pas vous contenter de dire
00:56:32 que vous les renvoiez chez eux, alors que chez eux,
00:56:35 probablement, très probablement, on n'arrive plus à les contrôler.
00:56:38 Je maintiens qu'on a une responsabilité de la société
00:56:41 sur des gamins de 13 et 14 ans.
00:56:44 - Réponds rapidement, Pierre pour conclure.
00:56:47 - Réponds rapidement, les amis, parce que je voudrais qu'on avance aussi.
00:56:50 - En culture de l'excuse, ça n'a aucun rapport avec la culture de l'excuse.
00:56:53 - On ne connaît pas le profil de cette gamine, ni celui d'une famille.
00:56:56 La première chose que vous mettez en avant, c'est l'éventualité
00:56:59 qu'elle soit dans une famille monoparentale qui a des problèmes.
00:57:02 - Franchement, Julien, le quartier de la Payade.
00:57:05 - Il y a plein de familles monoparentales qui tiennent très bien leurs enfants.
00:57:08 - Évidemment. Et puis il y en a qui n'y arrivent pas.
00:57:11 - Juste deux secondes, parce que ça maillasse cette histoire de culture de l'excuse.
00:57:14 - Je ne veux pas vous agacer.
00:57:17 - On a soulevé le problème sur les émottiers du mois de juillet dernier
00:57:20 en constatant qu'il y avait un pourcentage bien plus important
00:57:23 que la moyenne de gamins issus de familles monoparentales.
00:57:26 Il y en a qui y arrivent, il y en a d'autres qui n'y arrivent pas.
00:57:29 Et les conditions sociales, à un moment donné, jouent un rôle.
00:57:32 Et à la Payade de Montpellier, ce n'est pas un quartier riche.
00:57:35 - Oui, mais il faut faire attention, justement.
00:57:38 Ça peut conduire à des tentatives de meurtre.
00:57:41 Je pense que là, on est quand même dans un cas extrême.
00:57:44 - Je ne dis pas ça.
00:57:47 - Dans un cas de violence extrême, il y a aussi des réponses qu'on va mettre ajustées.
00:57:50 - Sur deux minutes, les amis. Jonathan et Pierre Gentil.
00:57:53 - Moi, c'est en 40 secondes, Philippe, nous pointent effectivement des défaillances sociales.
00:57:56 Mais il y a un machin qui existe dans notre pays qui s'appelle l'assistance sociale.
00:57:59 Il y a un truc qui s'appelle la DAS également,
00:58:02 qui, s'il marchait bien, ces organismes pourraient peut-être extraire
00:58:05 des enfants, des ados en difficulté,
00:58:08 de familles qui sont elles-mêmes dans d'extrêmes difficultés.
00:58:11 C'est tout.
00:58:14 - Pierre Gentil. - Je ne suis pas d'accord avec ce qu'a dit Philippe.
00:58:17 - Sans blague. - Quand on dit que c'est la responsabilité de la société,
00:58:20 je pense que Philippe a tort.
00:58:23 - Il y a une responsabilité de la société.
00:58:26 - D'accord. - Il a dit que c'était la seule responsabilité de la société.
00:58:29 - Par définition, la responsabilité de la société,
00:58:32 ça ne veut rien dire et ça n'existe pas. Parce qu'en fait, la société, ce n'est personne.
00:58:35 D'accord ? Moi, je crois à la responsabilité des individus.
00:58:38 C'est ça qui compte en matière de responsabilité.
00:58:41 - À 13 ans. - Qu'il y ait des conditions sociales... Attendez, Philippe.
00:58:44 Qu'il y ait des conditions sociales qui mettent effectivement
00:58:47 ces gens dans des situations défavorables, mais je ne le nie absolument pas.
00:58:51 Ce que je vous dis simplement, c'est que nous avons le choix entre deux possibilités.
00:58:54 Soit nous refusons en permanence de sortir ces enfants
00:58:58 du système de droit commun scolaire en les mettant
00:59:01 soit dans des établissements spécialisés, soit, je le répète,
00:59:04 en les renvoyant chez eux. Ou alors... - Deuxième situation.
00:59:07 - Ou alors, effectivement, nous allons
00:59:10 nous allons permettre à ces individus,
00:59:13 qui sont quelques individus, effectivement, de pourrir la vie
00:59:16 en permanence, de classe entière,
00:59:19 de briser la vie d'enfant. - Mais ça, tout le monde est d'accord.
00:59:22 - Eh bien, moi, je fais le choix de la première option et pas de la deuxième option.
00:59:25 - Qu'est-ce que vont devenir ces enfants quand ils auront deux ou trois ou quatre ans de plus ?
00:59:29 - Puisque la société n'existe pas, les établissements spécialisés
00:59:32 vont se construire tout seuls peut-être. Donc, ça sera l'État
00:59:35 en collectivité locale qui vont les construire. - Vous croyez que ça va être mieux ?
00:59:38 - C'est intéressant, vous avez dit quoi ? Qu'est-ce qu'on va en faire ?
00:59:41 Mais ce n'est pas nous, excusez-moi, ce sont les parents, les responsables.
00:59:44 Ce n'est pas la société qui éduque les enfants, à moins que vous soyez dans une société communiste
00:59:47 ou spartiate. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. D'accord ?
00:59:50 Si vous niez la responsabilité des parents sur leurs enfants, on ne va pas pouvoir s'en sortir.
00:59:53 - Alors, comment se fait-il ? Non, mais attendez, c'est intéressant comme débat.
00:59:56 On a un échec majeur sur une partie de la population.
00:59:59 Deux gamins, on l'a vu pendant les émeutes.
01:00:02 Enfin, c'en était la démonstration absolue.
01:00:05 Vous ne renvoyez la responsabilité qu'aux parents.
01:00:08 Je ne dis pas... - Les deux, mon capitaine.
01:00:11 - Soyons précis. Je ne dis pas que les parents n'ont pas de responsabilité.
01:00:14 - Bien compris. - Ce que j'essayais de dire tout à l'heure,
01:00:17 c'est que dans certains cas, ça ne marche pas et que les parents ont échoué.
01:00:20 Les parents ont échoué parfois pour des raisons qui ne tiennent
01:00:23 qu'à leur responsabilité personnelle.
01:00:26 D'autres fois, pas seulement. Et loin de là.
01:00:29 Et on peut citer plein de cas. Donc, renvoyer les gamins chez eux
01:00:32 ne me paraît pas être une solution acceptable.
01:00:35 - De toute façon, personne ne l'envisage, à part vous. - Ah, Pierre ?
01:00:38 - Non, mais c'est entre des centres mineurs. - Oui, il faut des centres pour mineurs.
01:00:41 Il faut des centres fermés pour mineurs. Avec des géants spécialisés
01:00:44 qui tentent de remettre ces gamins dans le droit chemin.
01:00:47 - Donc, il y aura bien une responsabilité de la société.
01:00:50 - Un chèque illimité. - Il y aura bien une responsabilité
01:00:53 de la société qui le constristera à faire des établissements spécialisés.
01:00:56 - 23h30, la menace terroriste avant les Jeux olympiques,
01:00:59 encore une fois relancée avec une branche somalienne
01:01:02 de l'Etat islamique qui appelle ses partisans
01:01:05 à commettre des attentats dans les stades.
01:01:08 Faut-il évidemment s'en inquiéter ?
01:01:11 On va poser cette question à Claude Moniquet, qui est avec nous en direct
01:01:14 dans quelques secondes plus tôt. 23h30 quasiment.
01:01:17 Bonsoir Claude, à tout de suite. Maureen Vidal d'abord pour l'essentiel.
01:01:20 ...
01:01:24 - Des perquisitions ont eu lieu aujourd'hui à la mairie du Havre
01:01:28 et au siège de la communauté urbaine dans le cadre d'une enquête
01:01:32 visant l'ex-premier ministre Edouard Philippe, soupçonnée
01:01:35 de conflits d'intérêt autour d'un marché public.
01:01:38 Cette enquête a été ouverte par le parquet national financier
01:01:41 en décembre dernier. Au moins 9 morts et plus de 1000 blessés
01:01:45 à Taïwan selon un bilan provisoire dans un séisme de magnitude
01:01:49 supérieur à 7 qui a endommagé des dizaines de bâtiments.
01:01:52 Il s'agit du tremblement de terre le plus puissant qui a frappé l'île
01:01:56 depuis 25 ans. La Chine, qui considère Taïwan comme faisant partie
01:01:59 de son territoire, s'est dite prête à fournir une aide aux sinistrés.
01:02:03 Enfin, les 6 dépouilles des travailleurs humanitaires étrangers
01:02:07 tués dans une frappe israélienne vont être rapatriés dans leurs pays
01:02:11 respectifs. Il s'agit d'une Australienne, d'un Polonais, d'un Américano-Canadien,
01:02:14 et de trois Britanniques qui ont été tués avec un humanitaire palestinien.
01:02:19 Israël a qualifié la frappe de grave erreur.
01:02:22 - Merci beaucoup, Maureen Vidal.
01:02:25 Le degré d'alerte, attentat est à son plus haut niveau.
01:02:28 A quelques mois, vous le savez maintenant, du plus grand rendez-vous sportif mondial
01:02:32 organisé ici en France, les Jeux olympiques.
01:02:35 La branche somalienne, on l'apprend aujourd'hui, de l'Etat islamique
01:02:38 appelle ses partisans à commettre des attentats dans les stades
01:02:42 sur l'un des médias de propagande.
01:02:45 Les stades sont décrits comme une cible facile à atteindre
01:02:48 pour des résultats énormes. Et je cite bien sûr ce communiqué.
01:02:52 Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignement et de terrorisme,
01:02:55 merci beaucoup de prendre le temps de nous répondre.
01:02:58 Concrètement, qu'est-ce qu'elle représente, cette branche somalienne
01:03:01 de l'Etat islamique, et à quel point cette menace, ce communiqué
01:03:05 doit nous alerter encore plus que nous ne le sommes déjà ?
01:03:09 Alors en termes sécuritaires, cette branche de l'Etat islamique,
01:03:12 donc l'Etat islamique en Somalie, ne représente pas grand-chose
01:03:15 d'inquiétant pour l'Europe. C'est un tout petit groupe de quelques
01:03:18 centaines de personnes dont l'action est limitée au territoire somalien
01:03:21 et encore une partie du territoire somalien, et qui n'a pas de capacité
01:03:25 de projection vers l'étranger, comme l'a en revanche l'Etat islamique
01:03:29 au Khorasan, la branche afghane de l'Etat islamique.
01:03:32 Mais en revanche, c'est une organisation qui est très, très experte
01:03:36 en propagande, et donc nous savons que les médias et la propagande
01:03:42 touchent un maximum de sympathisants, non seulement de l'Etat islamique,
01:03:46 mais de la cause djihadiste en général en Europe.
01:03:49 Donc pas de danger de projection, mais un danger d'incitation
01:03:52 qui est très, très réel.
01:03:54 Pourquoi est-ce qu'on nous dit dans ce communiqué que les stades
01:03:57 sont des cibles faciles ? Enfin, je n'ai pas pour être allé dans
01:04:00 beaucoup de stades quand même, ou même ceux qui y sont allés peu,
01:04:03 peu importe, on n'entre pas dans un stade comme dans un moulin,
01:04:06 Claude Moniquet ?
01:04:07 Alors oui, un chiffre. En France, il y a plusieurs, je pense à peu près
01:04:12 10 000, entre 10 000 et 30 000 matchs par semaine, par mois, pardon.
01:04:17 Ce qui veut dire que c'est une… alors la plupart de ces matchs
01:04:21 ne sont pas des cibles terroristes, parce que c'est des matchs
01:04:23 de petits clubs locaux où il y a 200 personnes, mais ça représente
01:04:26 quand même chaque semaine des dizaines de matchs importants en France.
01:04:31 Donc, au niveau de l'Europe, des centaines. Est-ce qu'on peut,
01:04:35 dans le cadre actuel, avec des forces de l'ordre qui sont déjà mobilisées
01:04:38 au maximal, protéger en plus des centaines de stades et des centaines
01:04:41 de matchs chaque semaine ? J'ai un doute. Et par ailleurs, on pourra
01:04:45 toujours faire pénétrer quelqu'un qui entrera, alors ce ne sera pas
01:04:48 une attaque massive probablement, mais qui peut entrer avec un couteau,
01:04:51 avec une ceinture explosive, avec un marteau et faire des dégâts.
01:04:55 C'est vraiment une cible facile, un ventre mou.
01:04:58 La date que chacun redoute ici en France, en tout cas, Claude,
01:05:01 c'est le 26 juillet, c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
01:05:04 Elle aura lieu, comme chacun le sait aussi, en pleine ville, sur la Seine,
01:05:08 sur 6 km de berge, avec tous les moyens du monde. Est-ce qu'on peut
01:05:12 vraiment sécuriser un projet aussi ambitieux ?
01:05:16 On essaie, les autorités essaient de le sécuriser, font certainement
01:05:20 le maximum pour le sécuriser, mais il est très clair que c'est gigantesque.
01:05:27 Il faut sécuriser les stades, il faut sécuriser les hôtels
01:05:30 où logent les officiels, il faut sécuriser le village olympique,
01:05:34 les trajets entre le village olympique et les stades, le trajet entre les villes
01:05:37 où se déroulent les différentes compétitions. Il faut sécuriser,
01:05:41 plus sécuriser certaines équipes qui pourraient être des cibles,
01:05:46 comme les Israéliens, les Américains, les Britanniques, etc.
01:05:50 Mais aussi les Suédois, qui ont été attaqués à plusieurs reprises
01:05:53 ces derniers mois. Donc c'est vraiment un travail énorme,
01:05:56 sans parler du cauchemar de la cérémonie d'ouverture.
01:06:00 Mais la menace récente de l'État islamique en Somalie,
01:06:04 elle est peut-être encore plus inquiétante pour nos amis allemands,
01:06:07 puisque à la mi-juin va s'ouvrir en Allemagne l'Euro 2024 de football,
01:06:13 c'est-à-dire une cinquantaine de matchs, 51 matchs, dans 10 villes différentes.
01:06:19 Je crois que c'est eux peut-être qui sont le plus visés pour le moment,
01:06:23 et c'est sans doute pour ça que les Allemands réfléchissent à la possibilité
01:06:26 de rétablir les contrôles aux frontières, non seulement pour la durée de l'Euro,
01:06:30 mais aussi pendant les Jeux olympiques, pour empêcher ou limiter ou contrôler
01:06:33 les flux de passage entre la France et l'Allemagne.
01:06:37 C'est toute l'Europe qui se retrouve en état d'urgence.
01:06:39 Merci beaucoup. Peut-être juste une toute dernière question.
01:06:41 Est-ce que vous diriez, pour en revenir encore une dernière fois à ces Jeux olympiques,
01:06:46 que Paris, globalement, sera une ville sûre pendant les Jeux olympiques ?
01:06:51 Je ne dirais pas que ce ne sera pas une ville sûre,
01:06:54 parce que ça ne sert à rien de répandre l'inquiétude et la peur.
01:06:58 Ce sera une ville qui sera hyper protégée, mais ce sera aussi une ville
01:07:02 qui sera l'objet de toutes les menaces possibles,
01:07:06 parce que c'est la plus grande concentration de caméras du monde,
01:07:09 les Jeux olympiques, et que donc pour n'importe quel groupe terroriste,
01:07:12 et évidemment pour les islamistes, c'est extrêmement inquiétant.
01:07:15 Il y a une espèce d'arrogance française.
01:07:17 On a fait les Jeux dans la ville parce que personne ne l'avait jamais fait.
01:07:21 Peut-être aurait-il fallu se demander pourquoi personne ne l'avait jamais fait.
01:07:25 La réponse, j'ai envie de dire, est dans la question.
01:07:29 Claude Moniquet, c'est toujours un plaisir de vous entendre,
01:07:31 spécialiste terrorisme et renseignement.
01:07:34 Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:07:36 Avant de faire un petit tour de plateau, écoutez la ministre des Jeux olympiques,
01:07:39 Amélie Houdet-Castorah, sur cette fameuse menace, notamment,
01:07:42 qui plane sur la cérémonie d'ouverture.
01:07:44 La menace terroriste, nous la suivons avec toute la vigilance nécessaire.
01:07:48 Il n'y a pas aujourd'hui de menace spécifique sur le plan terroriste
01:07:51 tourné contre les Jeux olympiques et paralympiques.
01:07:54 Cette cérémonie sur la Seine reste absolument notre plan central.
01:07:58 Maintenant, on a dit que nous serions prévoyants.
01:08:01 J'ai envie de dire, en la matière, et s'agissant de plans B de cette nature,
01:08:05 je pense qu'il y a un travail de discrétion qui doit être respecté sur ces sujets,
01:08:10 pour que ce soit des solutions efficaces.
01:08:12 - Est-ce que vous avez des plans B de France, éventuellement ?
01:08:14 - Ce n'est pas parce qu'on n'en parle pas, d'un plan B, qu'on ne le prévoit pas.
01:08:19 - On peut privilégier le plan A, mais il y a un plan B qui est prévu.
01:08:21 - Il faut un plan central, qui est cette magnifique cérémonie sur la Seine
01:08:24 que nous préparons avec tout le soin, tout l'engagement nécessaire,
01:08:28 toute la passion nécessaire.
01:08:30 Et pour le reste, nous sommes prévoyants,
01:08:32 comme le président de la République nous l'a demandé
01:08:34 et comme les Français l'attendent de nous.
01:08:36 - Merci, madame la ministre.
01:08:38 - Elle est très rassurante.
01:08:40 - On va tous beaucoup mieux, après ce petit extrait.
01:08:43 - Très sérieusement, on est inquiets.
01:08:45 A plus d'un titre, évidemment qu'il y a le risque terroriste.
01:08:47 Ajoutez-y une éventuelle contestation sociale, des blocages,
01:08:52 des actes de délinquance également.
01:08:54 - Si vous voulez, tout s'accumule, semaine après semaine,
01:08:57 et depuis des mois que nous en parlons.
01:08:59 Le tableau qui se dessine en vue de ces jeux n'est pas très brillant,
01:09:05 parce qu'il y a ces menaces réelles,
01:09:08 quoiqu'en dise madame la ministre,
01:09:10 il y a des menaces terroristes qui pèsent sur notre pays.
01:09:14 - Elle a prévu le contraire, je ne crois pas.
01:09:16 - Le début de l'intervention était clairement dans le sens inverse.
01:09:22 Et puis, ça arrive aussi, pour ce qui est de...
01:09:26 Je m'adresse là à tous les franciliens qui peuvent nous écouter,
01:09:29 ou à toutes les personnes qui ont eu la chance de venir à Paris ces jours-ci,
01:09:32 ou ces dernières semaines, ces derniers mois,
01:09:34 on patauge dans la déglingue générale.
01:09:36 - Pourquoi ce qui... Regardez l'état de saleté de nos rues,
01:09:40 regardez l'état d'élabrement de nos transports publics.
01:09:45 Pourquoi ce qui ne marche pas aujourd'hui marchera dans un mois et demi ?
01:09:48 - C'est une très bonne question.
01:09:50 - Ma réponse est dans la question aussi, peut-être.
01:09:52 - Oui, peut-être.
01:09:53 - Mais si vous voulez...
01:09:54 - Là, ils vont mettre les bouchées doubles,
01:09:55 parce que c'est notre image et notre crédibilité au-dessus du monde qui est en jeu.
01:09:59 - Ce qui ne marche pas aujourd'hui ne marchera pas dans un mois.
01:10:01 - J'en suis pas sûr. Thomas Bonnet.
01:10:03 - Pardon de rompre le pessimisme ambiant,
01:10:05 mais on peut aussi...
01:10:06 - Non, mais en plus, moi, je suis impatient pour les gens.
01:10:08 - On peut être optimiste sur ces Jeux olympiques.
01:10:10 Alors, il y aura certainement des problèmes, mais on peut aussi faire confiance...
01:10:13 - Ce serait dommage qu'il n'y en ait pas.
01:10:14 - Ce serait dommage qu'il n'y en ait pas.
01:10:15 Mais on peut faire confiance...
01:10:16 - Après tout ce qu'a été dit ?
01:10:17 - Après tout ce qu'on a dit, un tout petit...
01:10:18 Enfin, je souhaite évidemment rien de grave.
01:10:20 Ne vous mettez surtout pas.
01:10:21 Et c'est assez sarcastique, ce que je dis. Allez-y.
01:10:24 - On peut aussi faire confiance à nos services de sécurité,
01:10:26 nos services de renseignement.
01:10:28 On l'a vu dans le passé.
01:10:29 Ils sont capables d'encadrer des événements majeurs.
01:10:32 Ils sont capables de se déployer.
01:10:33 Là où on peut être un peu plus inquiet,
01:10:35 c'est là où je vous rejoins peut-être sur un aspect un peu plus pessimiste,
01:10:37 c'est que toutes nos forces de l'ordre, ou presque, seront mobilisées dans la capitale.
01:10:41 Et je suis assez inquiet sur le reste du pays,
01:10:43 où, en effet, on pourrait avoir là des conséquences désastreuses
01:10:46 en matière de violence, de délinquance, éventuellement d'attentat.
01:10:50 Il faut espérer que les services de sécurité seront suffisamment répartis
01:10:53 sur l'ensemble du territoire, malgré leur présence en grand nombre à Paris.
01:10:58 - Philippe ?
01:11:00 - Oui, moi je...
01:11:01 - Ah non, excusez-moi Philippe.
01:11:02 Non, après vous allez dire que je vous coupe exprès la parole.
01:11:04 Mais je voulais juste qu'on entende Gilles Kepel.
01:11:05 - Franchement...
01:11:06 - Non, non, non, non, vous savez que...
01:11:07 - Franchement, même les parano ont des adversaires.
01:11:10 - Vous savez que vous faites partie des chouchous, donc je me permets.
01:11:12 Je veux juste qu'on entende Gilles Kepel.
01:11:13 - Encore roseau, parce que si j'étais pas chouchou, ce serait...
01:11:15 - Non, non, vous êtes un vrai chouchou.
01:11:17 Gilles Kepel, qui est un des connaisseurs incontestables des mouvances terroristes,
01:11:21 notamment qui répond au degré d'inquiétude qui est le sien pour ces Jeux Olympiques.
01:11:26 Et Philippe, vous répondez.
01:11:28 - Je crois qu'il y a une très grande vigilance.
01:11:30 D'abord parce que ce ne serait pas la première fois que les Jeux Olympiques seraient pris en otage
01:11:34 du conflit israélo-palestinien ou israélo-arabe à Munich en 1972.
01:11:39 On se rappelle les joueurs israéliens qui avaient été tués par le groupe septembre-noir palestinien.
01:11:47 Là, on est dans une tension maximale.
01:11:50 Il y a un risque.
01:11:52 - Philippe Guibert, pardonnez-moi.
01:11:54 - Oui, mais écoutez, moi j'ai envie de rejoindre l'optimisme de Thomas,
01:11:58 l'optimisme raisonné, de faire confiance à nos services.
01:12:03 Parce que, évidemment, on peut tous jouer les prophètes de malheur
01:12:07 sur des Jeux Olympiques qui interviennent.
01:12:09 Je vous le signale, c'est pas simplement qu'ils interviennent en France,
01:12:12 mais ils interviennent dans une période, et ça c'était pas prévu il y a 10 ans
01:12:16 quand on a désigné Paris pour faire les Jeux Olympiques,
01:12:20 dans une période de tension internationale extrême,
01:12:23 de revivance du terrorisme islamiste à travers l'État islamique.
01:12:29 On en a pris conscience simplement avec la tenta de Moscou il y a 15 jours.
01:12:33 Même si les spécialistes avaient bien compris que l'État islamique
01:12:36 était en train de redevenir actif.
01:12:39 - Et le plan Vigie Pierrade renforcé, tout cela est...
01:12:42 - Donc ça intervient, objectivement, dans une période, comme le dit Gilles Kepel,
01:12:47 en pleine guerre israélienne face au Hamas,
01:12:52 qui sera sans doute pas terminée, hélas, au mois de juillet.
01:12:59 Donc tout ça, le contexte est objectivement pas fabuleux,
01:13:03 et renforce la difficulté.
01:13:05 Néanmoins, j'aimerais bien qu'on ne soit pas trop pessimiste quand même sur ces Jeux.
01:13:10 La France est quand même un pays en matière de sécurité,
01:13:13 de lutte contre le terrorisme,
01:13:15 qui me semble plus avancé que bien d'autres pays,
01:13:19 plus que la Russie en tout cas.
01:13:21 Et donc je fais confiance à nos services,
01:13:25 et je ne vois pas de raison d'être défaitiste à l'avance,
01:13:29 même si bien entendu c'est difficile et qu'il faut être extrêmement dénivelé.
01:13:34 - On a quand même une guerre assez détestable,
01:13:36 et pas seulement, mais avec Moscou et avec les pays arabes,
01:13:39 mais pas tous, on a quand même des relations,
01:13:41 parce qu'on a une politique qui est...
01:13:43 - Pas détestable avec les pays arabes, hein ?
01:13:45 - Non, dans certains pays... - Pas détestable, hein ?
01:13:47 - On a des relations qui sont assez désagréables,
01:13:49 et c'est vrai qu'entre la guerre au Proche-Orient,
01:13:51 la guerre en Ukraine, l'attentat de Moscou, etc.,
01:13:54 le climat est extrêmement préoccupant.
01:13:56 - Ça c'est clair.
01:13:57 - Et organiser un événement aussi important que les Jeux Olympiques,
01:14:00 dans ce climat actuel, c'est quelque chose qui crée un peu de soucis,
01:14:05 mais bon, moi je suis donc...
01:14:07 - Reculer face au terrorisme, et de la faire revoir,
01:14:10 cette cérémonie d'ouverture...
01:14:12 - Je crois qu'il est pas... Qu'est-ce que tu dis par "reculer",
01:14:14 il n'y a pas de question de reculer ?
01:14:16 - C'est-à-dire activer un éventuel plan B,
01:14:18 ne pas faire cette cérémonie d'ouverture sur les quais de Seine,
01:14:20 ce serait reculer face au terrorisme,
01:14:22 et ce ne serait pas non plus le meilleur signal à envoyer.
01:14:24 - Chacun peut penser cela, en effet,
01:14:26 mais on a parlé sur cette chaîne, notamment,
01:14:28 il y a deux jours, trois jours,
01:14:30 qu'en effet, les pouvoirs publics réfléchissaient
01:14:32 très sérieusement à ce fameux plan B.
01:14:34 - Mais il existe, ce plan B !
01:14:36 - Ça a été démenti, hein.
01:14:38 - Il existe, ce plan B.
01:14:40 - Enfin, ça a été démenti...
01:14:42 - Ce qui a été démenti, c'est que la DGSE
01:14:44 avait demandé expressément à ce qu'on...
01:14:46 - Voilà, voilà.
01:14:48 - Pour le moment, ils ne vont pas nous faire de confidence,
01:14:50 mais c'est vrai que dans les stades,
01:14:52 il est quand même plus facile de contrôler les entrées,
01:14:54 il faut venir deux heures ou trois heures avant,
01:14:56 mais il est quand même plus facile,
01:14:58 beaucoup plus facile,
01:15:00 de contrôler les entrées dans les stades,
01:15:02 plutôt que là, on s'est mis sur les épaules,
01:15:04 et pourtant, l'État islamique...
01:15:06 - Magnifique !
01:15:08 - On a organisé l'Euro 2016 un an après la vague d'attentat de 2015,
01:15:10 mais les JO, c'est encore autre chose.
01:15:12 - Bien sûr !
01:15:14 - Il n'y a pas plus grand que les JO.
01:15:16 Il n'y a pas plus d'ensembleur en termes de population.
01:15:18 - On espère que tout se passera bien.
01:15:20 - L'État islamique...
01:15:22 Si je me souviens bien du début du sujet tout à l'heure,
01:15:24 l'État islamique vise les stades.
01:15:26 Non ? J'ai mal entendu ?
01:15:28 - Non, non, pardon, on me parlait dans l'oreille.
01:15:30 - Donc dire les stades, c'est beaucoup plus sécurisé,
01:15:32 on sait rien, je ne suis pas assez...
01:15:34 - Mais plus facile à contrôler, c'est une évidence.
01:15:36 - Oui, c'est plus facile à contrôler que 6 km de berge.
01:15:38 - Bien sûr !
01:15:40 - 6 km ! 6 km, vraiment !
01:15:42 - Le président Macron a dit, il y a plus de 6 mois,
01:15:44 8 mois, 9 mois,
01:15:46 qu'il y avait un plan B, donc il y a des plans B.
01:15:48 - Oui, bien sûr !
01:15:50 - Conclusion, Karima ?
01:15:52 - Non, mais c'est-à-dire, au moins,
01:15:54 on pose toutes ces questions maintenant,
01:15:56 et l'éventail, comme on dit, des menaces,
01:15:58 on essaie de les prévoir.
01:16:00 On a appris ce travail qui est en amont,
01:16:02 on a appris quand même depuis 2015, 2016,
01:16:04 c'est mis sur la table,
01:16:06 et c'est bien, justement, qu'on pose ces questions-là maintenant.
01:16:08 On voit que les travailleurs, je veux dire,
01:16:10 de la sécurité,
01:16:12 tout ce beau monde,
01:16:14 travaillent vraiment d'arrache-pied.
01:16:16 Alors après, je pense que de cette période d'incertitude,
01:16:18 on va pouvoir être plus dans ce plaisir
01:16:20 et de savourer les Jeux, en sachant quand même
01:16:22 qu'aujourd'hui, déjà organiser des Jeux olympiques,
01:16:24 c'est titanesque, de l'organiser dans un contexte
01:16:26 de terrorisme international,
01:16:28 de ces menaces,
01:16:30 de la France aussi, qui est une cible particulière
01:16:32 du conflit en ce moment,
01:16:34 avec Hamas, Israël,
01:16:36 tout ce qui se passe là-bas.
01:16:38 Oui, il va y avoir des attentions particulières aussi
01:16:40 pour les athlètes comme tels.
01:16:42 - Il manquerait plus que les Canadiens gagnent des médailles.
01:16:44 - Il manquerait plus que ça, hein?
01:16:46 - Vous avez beaucoup de médailles. Ils sont bons, les Canadiens,
01:16:48 dans les sports olympiques? Vous avez des grands spectacles?
01:16:50 - Meilleur que nous, je pense.
01:16:52 - On verra ça, on verra ça cet été.
01:16:54 Il nous reste une ou deux minutes,
01:16:56 chaque soir, de s'adonner à la traditionnelle
01:16:58 revue de presse. Que trouverez-vous dans vos caisses?
01:17:00 Que préférez-vous demain matin?
01:17:02 Cher Jean-Claude, vous irez chercher le journal
01:17:04 avec la baguette, demain matin?
01:17:06 - J'y vais tous les matins.
01:17:08 - Vous prenez quoi? Vous prenez tout?
01:17:10 - Je suis abonné à deux ou trois journaux
01:17:12 et je vais en chercher un quatrième.
01:17:14 - Vous pourrez peut-être ouvrir le Figaro demain,
01:17:16 pourquoi pas, Jean-Claude, voir que
01:17:18 Gabriel Attal est en une, taxes, rentes, impôts,
01:17:20 la grande confusion,
01:17:22 comment remplir
01:17:24 les caisses de l'Etat
01:17:26 et les recettes budgétaires
01:17:28 de M. Attal, détaillé
01:17:30 dans le Figaro. Trafic de drogue en prison,
01:17:32 le projet de décret qui suscite la polémique.
01:17:34 C'est très intéressant, très important
01:17:36 ce dossier dont on parlera, pourquoi pas
01:17:38 aussi les échos qui sont apparus,
01:17:40 le défi des transmissions,
01:17:42 ces cessions acquisition de PME
01:17:44 ont chuté de 11% en 2023.
01:17:46 C'est pointu, ça.
01:17:48 Il faudra lire en détail
01:17:50 l'article des échos.
01:17:52 Ah oui, Mbappé a envoyé le Paris Saint-Germain
01:17:54 en finale, nous met en bandeau
01:17:56 le Parisien qui se demande si on peut encore boire
01:17:58 l'eau du robinet avec les polluants éternels.
01:18:00 Les députés examinent demain une proposition
01:18:02 de loi pour interdire les composés chimiques
01:18:04 qui ne disparaissent jamais de l'environnement.
01:18:06 Ils menacent la qualité des nappes et des rivières.
01:18:08 Vous, euh... - Ne touchez pas au poil.
01:18:10 - Vous avez du robinet dans la maison ? - Ne touchez pas au poil.
01:18:12 - Je crois qu'on pouvait détailler un peu les unes.
01:18:14 - Là, on fait de la surenchère par rapport aux dispositions
01:18:16 de Bruxelles. Ne touchez pas au poil
01:18:18 française. - Bon, c'est le message.
01:18:20 - On n'a pas le nom pour ne pas être accueillis.
01:18:22 - Le déficit public divise, comme pour le Figaro,
01:18:24 s'étant une de West France,
01:18:26 premier quotidien régional de notre pays.
01:18:28 L'incompréhension, bien sûr, toujours autour de
01:18:30 l'affaire du petit Émile. Les investigations
01:18:32 se poursuivent au Vernet pour lever le voile sur les mystères
01:18:34 qui entourent la mort du petit garçon.
01:18:36 Le Républicain l'ore un tabac, la ruée vers
01:18:38 le Luxembourg. Ben oui, c'est vrai que tous les frontaliers,
01:18:40 que ce soit vers l'Espagne notamment aussi,
01:18:42 - Ah ça, il y aurait beaucoup à dire. - vont chercher des cigarettes
01:18:44 et de l'alcool moins cher.
01:18:46 Ça, c'est vieux comme le monde. Faut-il harmoniser
01:18:48 le prix ? C'est une question qu'on pourrait se poser.
01:18:50 La Marseillaise, pour conclure,
01:18:52 la colère agricole
01:18:54 toujours vive, bien sûr. Vous avez le programme
01:18:56 du 78ème Festival d'Avignon.
01:18:58 Ça, ce sera sympa à lire. Qu'est-ce qu'on peut voir d'autre ?
01:19:00 Que la benne à ordure n'avait plus de freins.
01:19:02 Ah, jugeant correctionnel à Marseille pour un accident
01:19:04 du travail peu banal, un sous-traitant de
01:19:06 Dérichbourg est accusé pour avoir négligé l'entretien de son
01:19:08 camion-benne. Eh ben, on lira ça dans La Marseillaise. Merci les amis.
01:19:10 On est un petit peu en retard. Je dis merci à
01:19:12 Céline Géneau, Martin Mazur,
01:19:14 Coralie de Laplace qui ont préparé cette émission. Demain,
01:19:16 c'est jeudi. Ce sera un plaisir de vous retrouver
01:19:18 pour un nouveau numéro de Soir Info.
01:19:20 À demain. Merci, Philippe, vous êtes un chouchou.
01:19:22 Bonne nuit à tous. Tout le monde est un chouchou.
01:19:24 Bonne nuit.
01:19:26 ♪ ♪ ♪