Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, il est quasiment 22h30.
00:00:04 Merci de nous retrouver comme chaque soir à la même heure pour Soir Info,
00:00:06 sans aucune interruption, jusqu'à minuit autour de la table ce soir.
00:00:10 Céline Pinard, bonsoir chère Céline.
00:00:12 Politologue, journaliste pour Cause, Régis Le Semier parmi nous.
00:00:15 Bonsoir Régis, merci d'être là.
00:00:17 Bonsoir Julien.
00:00:18 Directeur de la rédaction, Omerta, Jean-Christophe Couville.
00:00:20 Merci vous aussi d'être présent.
00:00:22 Secrétaire nationale, unité SGP Police, Jean-Claude Dessier parmi nous.
00:00:25 Bonsoir chère Jean-Claude.
00:00:27 Chroniqueur politique, les équipes CNews.
00:00:30 Pour la police, justice, Samoré Buco.
00:00:31 Bonsoir à vous, bonsoir.
00:00:32 Bonsoir Julien.
00:00:33 Karim Abric, également de la rédaction.
00:00:35 Beaucoup de sujets à traiter ce soir.
00:00:37 Cette actualité, d'abord particulièrement chaude, comme on dit,
00:00:41 qui nous parvient des Etats-Unis, avec laquelle on voulait bien sûr ouvrir cette émission.
00:00:45 Ces images en direct depuis la ville de Kansas City, dans le Missouri,
00:00:49 dans le centre des Etats-Unis.
00:00:51 Vous l'avez peut-être aperçu ou vu sur les réseaux sociaux,
00:00:55 cette information et cette fête qui a viré au drame,
00:00:58 puisqu'on dénombre, pour un bilan provisoire,
00:01:01 pour le moment déjà une personne morte et neuf autres qui ont été blessés par des tirs,
00:01:06 ce soir, dans cette grande parade à Kansas City,
00:01:10 qui célébrait avec des dizaines et des dizaines de milliers de personnes réunies
00:01:14 la victoire des Chiefs de Kansas City au Super Bowl.
00:01:17 C'était la finale, vous le savez, du championnat de foot américain
00:01:20 qui avait lieu dimanche.
00:01:21 Les Chiefs de Kansas City qui venaient célébrer leur victoire
00:01:24 avec la population locale et donc ce drame qui vient de se produire.
00:01:28 Les informations, bien sûr, alors que ça s'est passé il y a seulement quelques minutes,
00:01:31 nous parviennent au compte-gouttes.
00:01:33 Je le disais, le premier bilan fait état d'un mort et de neuf blessés.
00:01:36 Plus de précisions peut-être avec vous, Elisabeth Guédel.
00:01:39 Bonsoir, direction donc les Etats-Unis et New York,
00:01:41 où vous êtes notre correspondante.
00:01:43 Que dit la presse américaine ?
00:01:45 Disposez-vous de plus d'informations sur ce nouveau drame
00:01:51 autour des armes à feu aux Etats-Unis ?
00:01:54 Écoutez, on en est à la première étape de l'enquête.
00:01:57 On n'a pas toutes les informations pour comprendre ce qui s'est passé exactement.
00:02:00 Mais effectivement, des coups de feu ont éclaté en marge
00:02:04 de ce qu'est la grande tradition aux Etats-Unis,
00:02:06 cette parade pour célébrer les vainqueurs du Super Bowl de dimanche,
00:02:10 l'événement sportif le plus regardé des Etats-Unis.
00:02:13 Et donc, des coups de feu ont éclaté, pas dans la foule a priori,
00:02:16 mais sur le côté.
00:02:17 On ne sait pas comment ça a éclaté.
00:02:19 En tout cas, deux personnes armées ont été arrêtées.
00:02:22 Est-ce que ce sont les auteurs des coups de feu ou simplement des suspects
00:02:26 où ils ont été arrêtés ?
00:02:27 La police dit qu'elle enquête.
00:02:29 Elle n'attribue pas cette fusillade directement à ces suspects.
00:02:33 Mais est-ce que c'est un échange de coups de feu entre deux personnes ?
00:02:36 En tout cas, on ne sait pas comment ça a éclaté.
00:02:38 Mais vous l'avez dit, le bilan est déjà assez lourd.
00:02:40 Un mort et neuf blessés.
00:02:42 On sait que cinq personnes ont été hospitalisées.
00:02:44 Tous les blessés n'ont pas été blessés par balle,
00:02:48 mais parce qu'il y a eu un vent de panique évidemment épouvantable.
00:02:52 Certaines sont tombées, se sont fait très mal.
00:02:54 Mais en tout cas, on parle d'un mort et neuf blessés, effectivement.
00:02:57 Et ce n'est que le début de l'enquête.
00:02:59 C'est un bilan donné par les pompiers.
00:03:01 On va attendre la conférence de presse des autorités locales.
00:03:04 Merci beaucoup, Elisabeth.
00:03:05 Et on viendra éventuellement vous revoir aux États-Unis
00:03:08 d'ici la fin de cette émission pour peut-être un nouveau bilan
00:03:11 et plus d'informations.
00:03:13 On reste sur ces images en direct, où les forces de l'ordre, bien sûr, sont déployées.
00:03:16 La ville est verrouillée.
00:03:18 Les agences américaines, qui vous le voyez,
00:03:20 ce sont des images qui arrivent en direct,
00:03:22 qui proposent des témoignages et différents axes de vue autour de cette gare,
00:03:26 puisque c'est autour de la gare de Kansas City qu'a eu lieu cette fusillade.
00:03:30 Ce qui marque Jean-Christophe Kouvis, ce sont deux faits.
00:03:33 D'abord, évidemment, une fête, une célébration
00:03:36 qui a réuni des dizaines de milliers de personnes qui virent au drame.
00:03:38 C'est un cauchemar, parce qu'il y a évidemment ceux qui sont touchés par les armes à feu
00:03:42 et puis ce vent de panique, ce traumatisme durable
00:03:44 pour tous ceux qui viennent célébrer.
00:03:46 Et puis, bien sûr, la première chose à laquelle nous pensons ici en France,
00:03:50 c'est cette dissémination des armes à feu sur tout le territoire américain,
00:03:53 la facilité avec laquelle les Américains y ont accès
00:03:56 et ces drames qui se succèdent semaine après semaine,
00:04:00 ou peut-être mois après mois.
00:04:02 En tout cas, c'est extrêmement régulier.
00:04:03 Ça devient une triste habitude.
00:04:05 Oui, et puis surtout, c'est que nous, on a en visu les Jeux olympiques
00:04:09 et on voit bien que dès qu'il y a un déplacement de foules,
00:04:12 ça peut être soit du terrorisme, soit un fou qui tire
00:04:15 ou des personnes qui ont leur propre conviction.
00:04:18 Et nous, on est vigilants, on est entraînés.
00:04:21 On a des policiers, on a les BAC, on a les spick-edgés chez les CRS,
00:04:26 on a les BRI, le RAID, etc.
00:04:30 Je veux dire, on est quand même prêts, on sait gérer des grandes foules,
00:04:34 on sait mettre aussi des forces de police en amont.
00:04:38 Après, on n'est jamais à l'abri d'une personne qui tire sur la foule.
00:04:42 J'ai envie de dire que la différence entre les États-Unis et la France en 2024,
00:04:46 c'est que chez nous, ce sont des attaques au couteau
00:04:48 qui tendent à se généraliser.
00:04:50 Et aux États-Unis, les armes à feu sont en libre circulation,
00:04:53 donc on est à un degré encore supérieur.
00:04:57 Oui, oui.
00:04:58 Régis Le Semier.
00:04:59 Si je peux rajouter quelque chose, c'est que...
00:05:01 Je rappelle juste que les États-Unis, pour que nos téléspectateurs
00:05:04 aient bien encore une fois, encore plus connaissance du contexte,
00:05:06 les États-Unis comptent davantage d'armes individuelles
00:05:09 que d'habitants.
00:05:10 Un adulte sur trois au moins possède une arme,
00:05:12 et près d'un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme à feu.
00:05:15 Oui, c'est colossal.
00:05:17 C'est une grosse différence d'ailleurs par rapport au Canada,
00:05:19 où les armes sont beaucoup plus contrôlées.
00:05:22 Ce qui se passe aux États-Unis, c'est aussi l'épidémie,
00:05:26 vraiment l'arme caractéristique pour ce genre de tuerie de masse,
00:05:30 c'est ce qu'on appelle l'AR-15,
00:05:32 qui est une version civile du M16 militaire.
00:05:36 Le fusil d'assaut aux mitrailleurs.
00:05:38 Voilà, exactement.
00:05:39 C'est une version semi-automatique.
00:05:41 Il y a eu des tentatives pour essayer d'arrêter,
00:05:44 de faire en sorte que ces versions-là ne soient plus vendues.
00:05:47 À chaque fois, la législation a été recasée.
00:05:51 Là, on est dans une tuerie où il y a un mort.
00:05:55 On est dans une...
00:05:56 Bilan très provisoire.
00:05:57 On espère que ça en reste là.
00:05:59 En 2017, pareil, grand rassemblement,
00:06:03 festival de country à Las Vegas,
00:06:06 il y avait eu 60 morts et 257 blessés par un seul tireur.
00:06:10 On m'informe dans l'oreillette, on est déjà passé à 14 blessés.
00:06:13 Un mort et 14 blessés.
00:06:14 Donc là, on ne sait pas exactement combien,
00:06:16 mais en tout cas, c'est vrai, vous avez raison,
00:06:18 c'est évidemment la disponibilité des armes,
00:06:22 le fait qu'on les trouve partout,
00:06:23 le fait qu'on peut s'en procurer
00:06:25 pratiquement avec des papiers d'identité, ça suffit.
00:06:28 - Et aucune avancée législative n'est pas...
00:06:30 - Absolument pas.
00:06:31 - A chaque fois, aux Etats-Unis,
00:06:32 l'amendement qui permet à chaque Américain
00:06:34 de disposer d'une arme est un sanctuaire
00:06:37 pour notamment les publics les plus conservateurs.
00:06:40 On sait que le lobby américain surpuissant qu'est la NRA,
00:06:43 ce lobby des armes à feu, est inflexible
00:06:46 et que malgré toutes les tentatives
00:06:48 des plus modérées de légiférer sur les armes à feu,
00:06:51 les conséquences sont toujours les mêmes.
00:06:53 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune avancée
00:06:55 et que l'histoire récente américaine est jalonnée
00:06:57 perpétuellement de tueries.
00:06:59 Céline Pidin, un mot?
00:07:01 - Je reprendrai ce qu'a dit Jean-Christophe Couvy,
00:07:04 c'est qu'on ne peut pas s'empêcher de se rappeler
00:07:06 de toutes les alertes qui ont été données sur les risques,
00:07:09 notamment de la parade sur la Seine.
00:07:12 Je me souviens de M. Bauer qui a alerté très en amont
00:07:18 et d'une forme de refus d'entendre
00:07:21 tous les risques que l'on pouvait prendre.
00:07:24 Quand on voit ce qui peut se passer en amont
00:07:27 de ce type de fait, on ne peut être que très inquiet,
00:07:31 même si je fais confiance à la police,
00:07:33 mais personne n'a de baguette magique.
00:07:36 Plus vous amenez de monde sur un événement,
00:07:39 plus les facteurs que vous ne pouvez pas gérer augmentent.
00:07:43 - C'est vrai que comme le rappelle Jean-Christophe,
00:07:45 comme le rappelle Céline, ça nous renvoie à cet événement
00:07:49 ultra important, ultra suivi mondialement
00:07:52 qui aura lieu en France.
00:07:54 Encore une fois, les armes à feu en France ne circulent pas
00:07:57 comme elles circulent aux États-Unis,
00:07:59 mais c'est une question qu'on doit se poser.
00:08:02 Je voudrais juste montrer ce tweet,
00:08:04 parce que la grande star, Patrick Mahomes,
00:08:06 qui est ce qu'on appelle le quarterback,
00:08:08 la star de l'équipe des Kansas Chiefs,
00:08:10 qui a eu ce tweet laconique, mais très clair, prion,
00:08:13 pour Kansas City. Karima Brick.
00:08:16 - C'est-à-dire que si on parle de la France comme telle,
00:08:19 c'est que la France, elle est quand même sous menace terroriste.
00:08:22 Il y a eu des attentats terroristes.
00:08:24 C'est une situation très particulière.
00:08:26 Donc oui, il n'y a peut-être pas cette libre circulation des armes,
00:08:29 mais on a vu que ce n'est pas un problème pour ceux
00:08:31 qui décident de se procurer des armes,
00:08:33 ils finissent par en trouver.
00:08:35 Donc il y a l'aspect, je vous dirais,
00:08:37 c'est ça sur la France, sur l'aspect d'attentat.
00:08:39 Pour les États-Unis, on verra, on vit les choses à chaud
00:08:42 en ce moment, on n'a pas beaucoup d'informations.
00:08:44 C'est en train de se passer un peu sous nos yeux.
00:08:47 Ça va être important de savoir quelles sont les motivations.
00:08:50 - C'est terrible parce que c'est toute une ville
00:08:52 qui célébrait une immense victoire
00:08:54 que leur en vit tout le reste des États-Unis.
00:08:56 C'est vraiment un jour de fête totale pour Kansas City.
00:08:59 - Tout à fait, c'est là que je veux en venir
00:09:01 parce que ça va être important d'en savoir un peu plus.
00:09:03 Parce que pourquoi le Super Bowl? Qu'est-ce qui était visé?
00:09:06 Est-ce que c'est un acte qui est isolé?
00:09:08 Est-ce qu'on vise spécifiquement le Super Bowl?
00:09:10 Parce que le Super Bowl, c'est l'équivalent,
00:09:12 si vous voulez, de cette Coupe du monde.
00:09:14 - Oui, c'est le troisième événement sportif
00:09:16 le plus suivi de la planète.
00:09:18 - C'est un événement extrêmement fort aux États-Unis.
00:09:20 C'est un symbole même américain.
00:09:22 Vous avez tout, le pain, les jeux, le sport,
00:09:24 le spectacle de la mi-temps.
00:09:26 C'est écouté par plus de 100 millions,
00:09:28 si ce n'est pas plus, 120 millions d'Américains.
00:09:30 - Oui, c'est ça.
00:09:32 - Donc de cibler, est-ce que c'est quelque chose
00:09:34 en lien avec vraiment un symbole américain?
00:09:36 Et c'est ce qu'on verra, en fait, pour la suite des choses.
00:09:39 Mais ça va être important de voir qu'est-ce qui était ciblé.
00:09:42 C'était finalement un acte un peu isolé.
00:09:45 On ne sait pas encore,
00:09:47 mais il y a quand même quelque chose de particulier
00:09:49 que ça se passe effectivement dans un événement comme celui-là.
00:09:51 Et peut-être juste rappeler dans l'histoire,
00:09:53 il y avait le marathon de Boston aussi en 2013.
00:09:56 - Bien sûr.
00:09:58 - Et ça, ça avait été un attentat.
00:10:00 C'était deux frères d'origine tchétchène qui avaient ciblé.
00:10:03 Donc vraiment, double attentat à la bombe.
00:10:05 Ça avait fait trois morts, ça avait fait près de 200 blessés.
00:10:07 Un traumatiste.
00:10:09 Donc on voit que c'est un autre événement comme ça
00:10:11 en lien avec le sport qui est très, très fort.
00:10:13 - Aussi, tout à fait.
00:10:15 - Non, mais aujourd'hui, il n'y a pas un seul grand événement,
00:10:17 grand rassemblement sportif ou populaire, Jean-Claude Dassier,
00:10:20 où on peut sereinement se dire, je suis en sécurité,
00:10:23 rien ne m'arrivera que nous soyons à Paris, à Kansas City.
00:10:26 - C'est vrai que nous n'en sommes qu'au couteau, si j'ose dire.
00:10:29 Néanmoins, je voyais l'autre jour à la télé
00:10:32 qu'on pouvait désormais fabriquer des armes performantes
00:10:35 avec la machine 3D.
00:10:37 - Oui, avec les imprimantes 3D.
00:10:39 - Bon, ça ne va pas être évidemment à la portée du premier venu.
00:10:41 Néanmoins, déjà que l'on trouve pas mal de Kalachnikovs
00:10:44 soi-disant venus d'obscurs pays, de contrées lointaines,
00:10:48 et que, effectivement, quand on a un événement
00:10:51 aussi considérable que les Jeux Olympiques,
00:10:54 on peut légitimement non pas s'inquiéter,
00:10:56 je pense que ça... je veux croire que ça se passera bien,
00:10:59 mais on peut quand même légitimement se poser des questions
00:11:02 et compter sur vous, messieurs les forces de l'ordre,
00:11:05 pour essayer de faire en sorte que ça se passe.
00:11:07 - Ils sont pas... je pense qu'ils arrivent en forme
00:11:09 aux Jeux Olympiques, nos portes de l'ordre,
00:11:11 parce qu'on connaît la problématique actuelle.
00:11:13 - Voilà, surtout pas de conflit social.
00:11:15 On espère qu'on va arriver... on va se reposer un petit peu
00:11:18 et qu'on n'arrive pas sur les rotules, déjà que l'ambiance
00:11:20 n'est pas le top dans les cerveaux des policiers.
00:11:22 - Ça tombe bien, il n'y a pas de grève.
00:11:24 - Ouais, il n'y a pas de grève, les agriculteurs vont pas revenir, etc.
00:11:27 - Vous n'avez pas le droit de grève, d'abord.
00:11:29 - Nous, non, on a le droit d'aller dans la rue manifester son même compte.
00:11:31 - Il y a des CF des vendredis, je crois.
00:11:33 - Non mais il y a des demain, surtout. Et on va en parler.
00:11:35 C'était un petit peu ironique de ma part, vous l'aurez compris, Régis.
00:11:38 - J'avais pas de saisie. - Si, si, il y a grève.
00:11:40 - Des canneges de verre. - Oui, oui, bah oui.
00:11:42 - Une jet lag. - C'était un peu ironique.
00:11:44 Je reprends mon sérieux, parce qu'on est en train de traiter un sujet grave.
00:11:47 Amaury, vous vouliez juste apporter un dernier mot,
00:11:49 et puis je le disais à nos téléspectateurs, on retournera voir
00:11:51 Elisabeth Guedel un petit peu plus tard pour voir où en est le bilan,
00:11:54 et si l'enquête a d'ores et déjà un petit peu plus d'éléments
00:11:56 à nous fournir. Amaury.
00:11:58 - Je voulais peut-être frôler le drame, il y a quelques jours.
00:12:00 Vous avez quand même... Vous avez quelqu'un qui s'est pointé
00:12:03 devant une salle de concert à Lodéon, à Chorarena.
00:12:05 - Ah oui, bien sûr. - Exactement.
00:12:07 - Il a tiré 7 coups de... - Non, beaucoup plus.
00:12:09 - 17 coups de feu. - 17 coups de feu.
00:12:11 Des impacts qui ont été d'ailleurs visibles sur les portes.
00:12:14 Et c'est des vigiles de la sécurité qui sont intervenus très rapidement.
00:12:17 On a eu le témoignage ce matin dans la matinée, d'ailleurs,
00:12:19 de Romain Desarbres, qui sont intervenus très rapidement
00:12:21 pour maîtriser cet homme.
00:12:23 Mais imaginez, dans une salle de concert, effectivement,
00:12:25 et là, alors vous voyez, c'était quand même très étrange.
00:12:28 Cette personne s'est réclamée de booba.
00:12:30 Elle a dit qu'elle était d'accord avec les paysans
00:12:32 et qu'elle voulait changer le monde.
00:12:33 Vous avez aussi quand même des gens totalement à la barrage.
00:12:35 - Je crois qu'ils s'attendaient à ce qu'il y ait un concert de booba.
00:12:37 - Mais bon, venir avec une arme et tirer sur la...
00:12:39 - On sait que c'était un concert de booba et que c'était pas le concert de booba.
00:12:42 - On a bien compris que ce sont des arguments déséquilibrés.
00:12:45 - Mais c'est quand même le pire pour les Jeux olympiques, vous avez raison.
00:12:48 - Bon. On reste attentifs. On garde en fil rouge ce qui se passe à Kansas City.
00:12:52 Je remercie évidemment ces dizaines de milliers de personnes
00:12:54 qui étaient fous de joie de venir célébrer ce magnifique titre du Super Bowl
00:12:58 et qui rentrent à la maison pour ceux qui en ont la chance,
00:13:01 meurtriers et traumatisés après cette nouvelle fusillade,
00:13:04 tuerie de masse aux Etats-Unis.
00:13:06 Retour à des considérations franco-françaises.
00:13:09 C'est désormais certain, chers Régis, les contrôleurs SNCF,
00:13:13 ou chefs de bord, sont en grève à partir de demain soir jusqu'à lundi,
00:13:17 inclus, la raison, la non-application selon eux, des hackeurs signés fin 2022
00:13:21 lors d'un précédent mouvement de contestation qui avait déjà laissé sur le carreau
00:13:24 près de 200 000 Français à un moment de départ en vacances.
00:13:27 Cette fois-ci, c'est donc les vacances d'hiver qui risquent d'être affectées.
00:13:30 Retour en image sur la situation avec Corentin Brilhaud.
00:13:33 Et puis, on sera avec le délégué syndical force ouvrière Chemino Paka
00:13:37 qui sera avec nous pour justifier ce nouveau mouvement social à la SNCF.
00:13:43 La situation risque d'être compliquée sur les rails.
00:13:49 Un appel à la grève des contrôleurs SNCF a été lancé
00:13:53 et la circulation des trains devrait être très perturbée ce week-end.
00:13:57 Du côté des voyageurs, le timing est compréhensible.
00:14:01 Le meilleur moyen de faire bouger les choses, c'est malheureux,
00:14:04 mais c'est d'embêter les gens qui, malheureusement, travaillent
00:14:06 et profitent de leur temps libre pour voyager.
00:14:08 Un mouvement qui devrait être suivi par 7 contrôleurs sur 10.
00:14:12 Selon la SNCF, l'objectif est d'assurer un TGV sur 2
00:14:16 et de prioriser les départs et retours du ski.
00:14:19 Il faut également s'assurer que les enfants soient tous bien pris en charge.
00:14:23 Une adaptation nécessaire pour faire voyager le plus de personnes possible,
00:14:28 comme le précise Christophe Fannichet, directeur général de SNCF Voyageurs.
00:14:33 Un TGV sur 2, ça ne veut absolument pas dire un voyageur sur deux.
00:14:37 On vous l'a dit, nous pensons que sur la période des 4 jours
00:14:40 qu'a indiqué Alain Krakowicz, tous les voyageurs peuvent retrouver une place.
00:14:45 C'est ça notre objectif.
00:14:47 Nous, on veut faire voyager le maximum de Français.
00:14:50 Interrogé sur le sujet ce matin, le Premier ministre Gabriel Attal
00:14:54 a dénoncé le moment choisi pour débuter cette grève.
00:14:58 Je pense que les Français sont très attachés à notre Constitution
00:15:05 et aux droits de grève et constitutionnels.
00:15:08 Ils savent que la grève, c'est un droit.
00:15:11 Mais je crois qu'ils savent aussi que travailler, c'est un devoir.
00:15:15 La SNCF appelle ces voyageurs impactés à décaler leur trajet
00:15:19 et informe qu'ils travaillent sur un dédommagement exceptionnel.
00:15:22 Bonsoir Bernard Sintolési, merci beaucoup d'être avec nous en direct.
00:15:26 Vous êtes délégué syndical FO Cheminots PACA.
00:15:29 Vous me dites si je me trompe, mais vous êtes contrôleur également
00:15:32 et donc gréviste à partir de demain.
00:15:35 Avant de vous entendre, je voudrais que vous lisiez avec moi
00:15:37 ce que dit le grand patron de la SNCF ces dernières heures, Jean-Pierre Farandou.
00:15:41 On augmente l'emploi, on augmente les salaires,
00:15:43 on propose une plateforme de progrès social.
00:15:45 Je ne vois pas bien pourquoi, en réponse, on aurait une perturbation
00:15:48 pour les Français qui veulent partir en vacances.
00:15:50 C'est compliqué de dire oui à tout.
00:15:52 C'est aussi le rôle de patron de dire ce qui est possible, ce qui ne l'est pas.
00:15:55 Je les appelle à réfléchir, à bien prendre la dimension
00:15:58 des avancées qui ont été faites.
00:16:00 Elles sont sérieuses, solides et cohérentes.
00:16:03 Monsieur Sintolezzi, que répondez-vous au PDG de la SNCF ce soir ?
00:16:08 Je réponds qu'après, les salariés se déterminent.
00:16:12 C'est en fonction du cursor social et des avancées qui peuvent être mises sur la table
00:16:17 que les agents, en l'occurrence les contrôleurs en France,
00:16:21 se mobilisent ce week-end.
00:16:23 Aujourd'hui, les propositions qui ont été faites sont jugées largement insuffisantes
00:16:28 parce qu'il y a des attentes légitimes des personnels qui ne sont pas satisfaits.
00:16:32 Ce que dit Jean-Pierre Farandou, c'est que les avancées, selon lui,
00:16:37 elles ont déjà été obtenues.
00:16:39 On a augmenté l'emploi, on a augmenté les salaires,
00:16:41 on propose une plateforme de progrès social.
00:16:43 Je ne vois pas pourquoi, en réponse, on aurait cette perturbation.
00:16:46 La réponse de Jean-Pierre Farandou, c'est donc, vous avez déjà eu des avancées,
00:16:49 vous avez obtenu en grande partie ce que vous souhaitiez.
00:16:52 C'est ça qu'il dit.
00:16:53 Écoutez, je ne sais pas, on ne vit peut-être pas dans la même entreprise.
00:16:58 Puisque M. Farandou nous a annoncé qu'on avait augmenté de 500 euros en deux ans,
00:17:02 je ne crois pas que c'est la réalité.
00:17:04 Chaque cheminot et chaque contrôleur, en l'occurrence,
00:17:07 quand ils regardent sa fiche de paye à la fin du mois,
00:17:10 ils s'aperçoivent que ce n'est pas la réalité.
00:17:12 Donc ça pose problème, parce qu'aujourd'hui, il y a une forme de démarche d'opposition systématique,
00:17:16 à la fois avec les Français et à la fois en interne,
00:17:19 parce qu'il y a aussi ça, il y a une discrédit qui nous est portée.
00:17:22 Mais je crois qu'aujourd'hui, les contrôleurs, les AICT qui se mobilisent ce week-end,
00:17:27 ouvrent la voie plutôt à une nouvelle démarche,
00:17:29 en disant "oui, il y a des exigences sociales qui doivent être entendues".
00:17:32 Discrédit, je ne sais pas, monsieur, mais c'est vrai que faire un mouvement de greffe
00:17:35 pendant les vacances scolaires, ce n'est pas évident à assumer.
00:17:38 Vous assumez sans aucun problème ?
00:17:40 Ce n'est pas qu'on assume, c'est qu'il n'y a jamais eu de bon moment,
00:17:44 si vous réfléchissez bien.
00:17:45 En vacances scolaires, si, pour les usagers, c'est le meilleur moment.
00:17:48 Et le reste du temps, il y a aussi toutes les personnes qui doivent travailler,
00:17:52 se déplacer pour leur travail.
00:17:55 Donc effectivement, il n'y a pas vraiment de meilleure ou de mauvaise période.
00:17:58 Il y a simplement l'expression à un certain moment d'un malaise
00:18:01 et qui s'exprime par un rapport de force.
00:18:03 Je voudrais que vous lisiez, si vous le voulez,
00:18:05 Pardon, je vous ai coupé, allez-y, pardonnez-moi.
00:18:07 Non, non, je vous laisse parler, il n'y a pas de souci.
00:18:10 Alors, je voudrais que vous lisiez avec moi ce que dit également le nouveau ministre des Transports,
00:18:13 qui est surpris, lui aussi, par cette grève.
00:18:16 On va afficher les propos du ministre des Transports,
00:18:21 franchement nommé Patrice Vergriette.
00:18:23 Je suis effectivement un peu surpris de cette grève ce week-end
00:18:26 parce qu'il a été acté par la direction des primes, des augmentations de salaire,
00:18:30 qui font, qui fait envie, dit-il, mais j'aurais dit qui font moi,
00:18:33 mais à beaucoup de nos concitoyens.
00:18:36 Écoutez, moi, je vais vous dire que je suis surpris qu'il soit surpris.
00:18:41 Moi, je suis surpris d'apprendre, notamment sur Europe 1 hier,
00:18:44 dans l'émission de Pascal Praud, qu'un jeune contrôleur de 23 ans,
00:18:48 en début de carrière, est déjà à 38 000 euros net par an.
00:18:51 C'est bien pour un début de carrière déjà, non ?
00:18:54 Je ne dis pas que les contrôleurs sont des nantis,
00:18:56 entendez-moi bien, mais il y a des gens qui aimeraient bien être à 38 000 euros net.
00:19:00 Aujourd'hui, j'ai l'impression surtout qu'on est en train de faire
00:19:04 une désinformation importante pour la réalité des salaires.
00:19:07 Après, il faut regarder certaines études sur le revenu moyen,
00:19:12 entre autres des cheminots et des contrôleurs,
00:19:15 vous verrez qu'on en est loin.
00:19:16 Je peux me permettre de vous demander combien vous gagnez par mois ?
00:19:18 Je pense que le feu a été attisé à partir de tels propos
00:19:23 et de telles présentations de notre rémunération.
00:19:27 Est-ce que je peux me permettre de vous demander votre rémunération mensuelle ?
00:19:33 Vous savez, ça fait quand même un certain nombre d'années que j'y suis.
00:19:39 Elle est à peu près comme le contrôleur l'a dit,
00:19:41 vous savez, de la même hauteur,
00:19:43 alors que ça fait plus de 25 ans que je suis dans l'entreprise.
00:19:45 Donc effectivement, je crois qu'après, il y a des accélérations,
00:19:50 il y a une volonté, ce n'est pas la première fois,
00:19:52 c'est une méthode qui est utilisée assez couramment,
00:19:54 d'essayer d'opposer après des catégories qui se mobilisent
00:19:57 pour obtenir des avancées sociales et des avancées de rémunération.
00:20:01 C'est quand même un petit peu dommage que nos politiques,
00:20:04 que parfois les médias aussi, se prennent à ce jeu-là.
00:20:07 Je pense qu'effectivement, aussi bien que les policiers,
00:20:10 aussi bien que les agriculteurs, il y a des exigences aujourd'hui dans notre pays
00:20:14 parce que nous sommes confrontés à une oise d'épris vertigineuse,
00:20:20 des difficultés pour vivre, et tout le monde mérite d'avoir un salaire décent dans la société.
00:20:25 Les fans de moi, et monsieur, j'entends, je vous bouscule un petit peu,
00:20:28 parce qu'il y a d'un côté, en fait, cette envie de soutenir les gens
00:20:32 qui se battent pour leur statut, qui défendent leur travail et leurs droits,
00:20:37 et puis de l'autre, il y a les usagers dont chacun fait partie.
00:20:41 Les contrôleurs, d'ailleurs, c'est l'essence de votre métier.
00:20:44 Ils sont directement tournés vers les usagers et finalement,
00:20:46 on a l'impression que vous avez assez peu de considérations pour eux.
00:20:49 Ce sont des centaines de milliers de familles qui sont parfois aussi,
00:20:52 pour beaucoup d'entre elles, en difficulté financière,
00:20:55 qui économisent une bonne partie de l'année pour aller s'offrir en famille
00:20:58 une semaine de vacances au ski et qui se retrouvent paralysés par ces mouvements sociaux.
00:21:03 Il faut l'entendre aussi, non ?
00:21:05 Le problème, après, la question de la responsabilité dans les mouvements sociaux,
00:21:08 elle peut se poser, mais je crois quand même que l'immense responsabilité,
00:21:12 c'est celle de notre direction, qui reste sourde à certaines attentes.
00:21:17 C'est un peu un dialogue de sourd, monsieur.
00:21:19 Moi, je vous dis, est-ce que vous pourriez contester et en même temps,
00:21:22 prendre un minimum en compte le quotidien de vos compatriotes ?
00:21:25 Les agriculteurs, par exemple, qui ont manifesté très lourdement ces dernières semaines,
00:21:29 ils auraient pu faire bien pire.
00:21:31 Chez les agriculteurs, il y a un suicide tous les deux jours, monsieur.
00:21:34 Et eux, j'ai l'impression qu'ils ont quand même réussi à trouver un équilibre
00:21:38 entre le blocage du pays, la paralysie de la France et la revendication.
00:21:42 Après, écoutez, ce n'est pas un blocage total de la France que je ne m'abuse.
00:21:47 Non, mais ce sont des centaines de milliers de Français qui ne pourront pas partir en vacances.
00:21:50 Aujourd'hui, effectivement, il y a des jeunes, il faut le reconnaître.
00:21:54 Mais là, aujourd'hui, vous nous reportez ça sur les salariés qui essayent de se faire entendre.
00:21:58 Moi, je crois que vous devriez avoir la même exigence au niveau de la direction de l'entreprise,
00:22:02 au niveau des politiques dans notre pays, qui laisse les choses courir.
00:22:05 Je pense que ça manque de sérieux, parce que le dialogue social,
00:22:09 il date quand même, parce que les exigences portées par les salariés,
00:22:12 datent quand même de décembre 2022, avec des engagements de la direction SNCF qui l'ont tenu.
00:22:17 S'il avait fallu que les choses tournent mieux, je pense qu'il n'y aurait pas eu de conflit aujourd'hui.
00:22:21 Malheureusement, pour arriver à se faire entendre, on est obligés de passer par une épreuve de force.
00:22:26 Voilà, on en est là. Je pense que, j'espère que ça va se décanter.
00:22:29 Mais pour l'instant, notre direction, elle fait plutôt du "controller bashing"
00:22:34 que de répondre aux attentes sociales.
00:22:36 M. Sintolési, si vous avez encore 3-4 minutes à nous accorder,
00:22:39 je voudrais qu'on entende un ou deux commentaires en plateau,
00:22:41 et puis vous aurez un petit mot de conclusion si vous le souhaitez.
00:22:43 Jean-Claude Lassier, qu'est-ce que vous dites à ce monsieur ?
00:22:46 Qu'est-ce que vous pensez ? Un commentaire sur ce mouvement qui démarre demain.
00:22:49 Je crois que sa décision est prise, et qu'il sera parmi les grévistes, avec quelques-uns de ses camarades.
00:22:55 Les chiffres de son salaire, il ne vous les a pas donnés,
00:22:59 parce qu'il préfère les garder discrets, qu'on ne sait jamais comment tout ça se termine.
00:23:03 Il nous a dit à peu près combien il gagnait.
00:23:05 Moi, le fait nouveau, sans doute, me semble-t-il, dans ce mouvement de grève,
00:23:12 c'est qu'il y a une majorité de Français qui en aura le bol et qui sont contre.
00:23:15 Donc il faudrait peut-être... Alors en plus, ce ne sont pas les syndicats
00:23:18 qui sont en situation de faire le relais d'un collectif un peu confus sur la manière dont cette grève est engagée.
00:23:29 Je vais vous dire ma conclusion.
00:23:31 En réalité, c'est que la SNCF n'est plus, et depuis longtemps, un service public.
00:23:37 C'est une entreprise, comme les autres, qui a complètement oublié...
00:23:41 Je crois que c'est devenu une société anonyme, d'ailleurs, la SNCF.
00:23:44 Elle est encore un service public. Il faut effacer les dettes.
00:23:48 Il faut, en général, céder aux exigences des contrôleurs, quand ce ne sont pas les contrôleurs,
00:23:53 c'est d'autres catégories de personnel.
00:23:56 Ce n'est plus un service public.
00:23:58 Et nous attendons, moi, personnellement, j'attends, qu'un gouvernement qui a un peu de courage,
00:24:03 ce ne sera pas facile, engage une épreuve de force qui est devenue inévitable.
00:24:07 On ne peut plus tolérer que ces personnels se mettent en grève uniquement
00:24:14 avec l'objet de choisir la période où on va emmerder le maximum de monde
00:24:19 pour essayer d'obtenir satisfaction.
00:24:21 J'espère que cette fois-ci, ils n'obtiendront rien.
00:24:24 – C'est radical, Jean-Claude.
00:24:26 – Oui, oui, absolument. Je crois qu'il est temps de l'être, quand même, me semble-t-il.
00:24:29 – Le Premier ministre, Gabriel Attal, on l'a entendu dans le sujet tout à l'heure,
00:24:32 a rappelé l'importance du droit de grève, mais celui non moins important,
00:24:36 le devoir de travailler.
00:24:39 Oui, Régis, qui s'impatiente, c'est quoi le plus important ?
00:24:43 C'est le droit de grève ou le devoir de travailler ?
00:24:45 – Pour moi, c'est le devoir de travailler,
00:24:47 mais quand certains font état de leur droit de grève,
00:24:52 certains autres ne peuvent pas travailler. C'est bien le problème.
00:24:55 Non mais, ce que disait Jean-Claude à propos des moments choisis,
00:24:59 il faut quand même reconnaître qu'il y a une accumulation de choses.
00:25:03 Vous avez regardé la semaine dernière, ce n'est pas votre syndicat,
00:25:06 c'est le syndicat CGT-RATP, qui a déposé un préavis de grève jusqu'au septembre,
00:25:11 c'est-à-dire RATP de Paris, courant du 5 février au 9 septembre,
00:25:16 période comprenant les Jeux olympiques et les Paralympiques.
00:25:19 Donc là, on est vraiment dans une prise en otage d'un événement national,
00:25:23 d'un événement mondial.
00:25:25 Là, en l'occurrence, c'est les vacances de ski des Français,
00:25:29 qui ne sont pas tous des nantis, et qui parfois ont économisé
00:25:32 une semaine et qui vont se retrouver sur le carreau,
00:25:35 où ils vont louper leur location, etc.
00:25:38 Est-ce que vous pensez à ça ?
00:25:40 En effet, on comprend qu'il y a sans doute des revendications légitimes,
00:25:46 mais est-ce que c'est vraiment adéquat d'avoir ce genre d'attitude ?
00:25:49 Parce que c'est systématique, c'est quasiment à toutes les vacances.
00:25:52 Moi, j'ai fait une petite recherche, c'est quasiment à toutes les vacances.
00:25:56 Ça s'enlève les culs.
00:25:58 Pourquoi faites-vous chier les gens ?
00:26:01 Oh, Régis ! Je retire les derniers mots.
00:26:04 Restons cordiaux.
00:26:06 On pourra avoir une discussion saine et intéressante,
00:26:10 si on reste cordiaux les uns avec les autres.
00:26:12 Je vais juste retirer les trois derniers mots de Régis Le Sommier.
00:26:15 Une réponse, monsieur ?
00:26:17 Malheureusement, je ressens comme vous une certaine animosité
00:26:22 vis-à-vis des salariés qui essayent de se défendre dans ce pays.
00:26:25 C'est quand même dommage.
00:26:26 Par contre, monsieur Dassier évoquait mon salaire.
00:26:28 Je présume que le sien doit être substantiel par rapport au mien.
00:26:32 Donc, à partir de là, je pense qu'il y a mieux à faire
00:26:35 d'essayer de construire un dialogue social qui soit utile, sérieux et constructif
00:26:40 avant qu'il y ait des grèves.
00:26:41 Parce que la grève n'est pas un but en soi, c'est un moyen.
00:26:44 Du moment où on arrivera à obtenir entre autres une reconnaissance financière
00:26:49 de notre pénibilité, de notre travail qui est reconnu difficile,
00:26:55 je pense qu'on peut arriver à quelque chose.
00:26:57 Mais aujourd'hui, ce n'est pas des adjectifs qu'il faut avancer le débat.
00:27:01 Céline et Jean-Christophe Coville, je voudrais qu'on voit cette question
00:27:04 que nous avons posée aux Français.
00:27:06 Faut-il interdire les grèves de transport pendant les vacances ?
00:27:08 C'est quelque chose qui existe chez certains de nos voisins.
00:27:10 Je pense notamment aux Italiens.
00:27:12 Vous allez voir le résultat de ce sondage CSA pour CNews.
00:27:16 52 % des gens qui ont été interrogés sont favorables à l'interdiction
00:27:22 de ce droit de grève pendant les vacances.
00:27:24 C'est trois points de plus que lors du dernier sondage.
00:27:27 On voit que les Français, à 48 %, sont très attachés au droit de grève.
00:27:31 Mais les gens favorables à l'interdiction augmentent également de sondage au sondage.
00:27:36 Il faudrait conditionner ce droit de grève.
00:27:38 Je ne sais pas qui veut commencer entre vous, Céline Pinard.
00:27:41 En fait, sincèrement, si vous faites grève en "emmerdant" personne,
00:27:47 il y a très peu de chances...
00:27:50 Je voulais que ça reste...
00:27:52 Il y a très peu de chances pour que vos revendications avancent.
00:27:56 Ce qui peut mettre les gens dans une situation d'incompréhension,
00:28:01 c'est le discours du président de la SNCF qui dit qu'il y a eu des augmentations de salaires.
00:28:07 Il y a eu d'autres augmentations.
00:28:09 Jean-Christophe et moi, on n'a rien compris à la plateforme du progrès social.
00:28:13 Ça, ça nous semble franchement lunaire.
00:28:16 Peut-être qu'on aura une explication.
00:28:18 En tout cas, ce qui pose problème, c'est le sentiment que les gens ont obtenu ce qu'ils voulaient
00:28:23 et qu'ils font grève malgré tout.
00:28:25 C'est sans doute là qu'il y a un hiatus.
00:28:27 Pour le reste, si vous voulez qu'une grève soit efficace,
00:28:30 mieux vaut qu'elle enquiquine pas mal de monde, sinon personne ne réagit.
00:28:34 Et je vais dire, à contrario, quand on prend par exemple l'exemple des agriculteurs,
00:28:39 fondamentalement, ils n'ont rien obtenu.
00:28:41 Ils ont obtenu pour l'instant des paroles, des mots...
00:28:44 Oui, la pression est quand même...
00:28:45 Le gouvernement est assis sur un volcan.
00:28:47 Ils sont en train d'expliquer que si ça ne se concrétise pas,
00:28:50 ils reviendront au moment du salon de l'agriculture.
00:28:53 Donc pour l'instant, on peut avoir le sentiment que la partie patronale
00:28:58 ou la partie gouvernementale ne tient pas forcément ce qu'elle annonce.
00:29:01 Jean-Christophe, un dernier mot avant de donner la parole à Bernard.
00:29:05 Je comprends ce que c'est, moi je suis syndicaliste, donc je sais ce que c'est aussi.
00:29:08 Le problème en France, c'est qu'on a un problème avec le dialogue social.
00:29:11 Vous répondez quoi à cette question ? Faut-il attirer les grèves pendant les vacances scolaires ?
00:29:15 Vous voyez ce que je dis ? Je dis que s'il y avait eu une négociation avant,
00:29:18 plutôt que de montrer les muscles, on ne serait pas là.
00:29:20 Et c'est qu'on le fait avec tout le monde. C'est ça la moralité.
00:29:23 Il y a eu des augmentations, c'est ça que les gens ne comprennent pas.
00:29:25 Moi ce que j'ai compris, c'est qu'il y a eu des accords fin 2022 qui n'ont pas été tenus.
00:29:33 Et donc forcément, on a aussi le culte de la parole donnée.
00:29:35 Et quand on vous donne une parole, on doit la respecter.
00:29:38 Après, une plateforme de progrès social, excusez-moi, c'est un truc super techno.
00:29:41 Nous on parle simple. Franchement, il n'y a que les techno qui comprennent ça.
00:29:45 Ce que je vois aujourd'hui, c'est encore une fois, on va en Allemagne, on va dans les pays du Nord,
00:29:49 il y a des négociations salariales qui sont faites avant de faire la grève.
00:29:52 Et en fait, on fait la grève que quand on n'arrive pas à aboutir à une solution.
00:29:55 En France, c'est tout le contraire. On nous prend de haut, on nous dit "Allez, montrez-moi ce que vous pesez".
00:29:59 Donc on est obligé de montrer les muscles.
00:30:01 Et donc là, on emmerde le maximum de monde, en effet.
00:30:04 Et après on nous dit "On va vous recevoir".
00:30:06 Mais combien de milliards d'euros on aurait pu éviter ?
00:30:09 Je suis désolé, mais c'est aussi le progrès social.
00:30:11 On ne peut pas non plus se faire piétiner, on n'est pas des passages routiers, on n'est pas là pour se faire marcher dessus.
00:30:15 Je vais dire, même le choix de, je dirais presque de n'importe quel week-end,
00:30:19 pas pendant les vacances des enfants,
00:30:22 emmerderait, pour reprendre le mot encore une fois, beaucoup de monde.
00:30:25 Est-ce qu'il y a eu un dialogue social à l'Assemblée nationale et au Sénat pour s'augmenter de 300 euros, 700 euros par mois ?
00:30:30 Je ne vais pas me dénoncer.
00:30:32 On va remercier SNCF.
00:30:34 Tout ce que je sais, c'est qu'on paye par tous les bouts.
00:30:36 On peut toujours reposer les uns aux autres en fonction de qui gagne quoi.
00:30:39 N'empêche qu'à la fin, ce qu'il faut, c'est du bon sens.
00:30:41 En tout cas, on souhaite bon courage surtout aux usagers qui tenteront de prendre un train ce week-end.
00:30:45 Monsieur Sintolezzi, est-ce que vous voulez ajouter un tout dernier mot en 10 secondes ?
00:30:48 Je vous laisse le mot de la fin si vous le souhaitez.
00:30:50 Juste, non, je veux remercier parce qu'il faut quand même donner la parole de temps en temps aux syndicalistes.
00:30:56 Vous savez, sur CNews, contrairement à ce que beaucoup pensent, tout le monde a la parole.
00:31:00 C'est formidable.
00:31:03 Je pense qu'effectivement, ça mériterait d'être refait parce qu'après, on est à 52-48
00:31:08 et pourtant, il y a un déferlement antigréviste.
00:31:11 Ça mérite le débat, mais il mérite d'être proposé.
00:31:14 Merci d'avoir pris le temps et d'avoir accepté de nous répondre
00:31:17 parce que c'était aussi compliqué d'avoir un syndicaliste cheminot
00:31:21 qui a des consignes pour beaucoup d'entre eux de ne surtout pas parler à CNews
00:31:26 qui est évidemment le grand méchant loup des médias.
00:31:29 On en reparlera d'ailleurs juste après.
00:31:31 Merci beaucoup, M. Sintolezzi.
00:31:33 Et on reparle justement de Reporters sans frontières qui nous ciblent à travers le Conseil d'État.
00:31:38 Le patron de Reporters sans frontières était ce matin chez Pascal Praud
00:31:41 et il aurait mieux fait de rester à la maison parce que franchement, c'était un naufrage.
00:31:45 On va voir tout ça dans un instant, mais d'abord, Barbara Durand pour l'info.
00:31:49 Bilan toujours provisoire aux États-Unis après une fusillade
00:31:58 lors des célébrations du Super Bowl à Kansas City.
00:32:01 Au moins une personne est morte, 14 autres ont été blessés.
00:32:05 La police indique que deux personnes armées ont été emmenées en détention
00:32:09 afin de poursuivre l'enquête.
00:32:12 Emmanuel Macron a-t-il compris la colère des agriculteurs pour la coordination rurale ?
00:32:17 La réponse est oui, notamment sur ses demandes d'urgence de trésorerie
00:32:21 et sur la simplification administrative.
00:32:24 Le deuxième syndicat agrical de France a été reçu à l'Elysée par le président cet après-midi.
00:32:30 Enfin, le permis de conduire, une nouvelle fois rajeuni
00:32:33 après être passé du papier rose au format d'une carte bancaire.
00:32:37 Le permis sera désormais accessible sur les smartphones
00:32:40 expérimenté dans trois départements depuis le mois de mai.
00:32:43 Gérald Darmanin a annoncé la généralisation du permis dématérialisé
00:32:47 pour tous les automobilistes qui en feront la demande.
00:32:50 Il n'y aura donc plus d'excuses pour ne pas avoir son permis sur soi.
00:32:54 Merci beaucoup Barbara Durand.
00:32:57 Il faut que je vous profile, cher Céline.
00:33:00 Vous êtes de quel bord ?
00:33:02 Un jour vous avez dit quelque chose d'un peu humaniste, j'ai cru que vous étiez de gauche.
00:33:05 Un jour vous m'avez parlé de fermeté, j'ai trouvé que vous étiez d'extrême droite.
00:33:08 Jean-Christophe, j'ai du mal à vous cerner.
00:33:10 Il va falloir qu'on vous fiche, qu'on comprenne bien.
00:33:12 Moi je suis policier républicain.
00:33:14 Le Conseil d'Etat a demandé à l'ARCOM.
00:33:17 C'est précis, policier républicain.
00:33:20 Mais c'est de droite ça, non ?
00:33:22 Je suis de gauche, je suis du centre, de droite et bien au contraire.
00:33:27 Vous êtes de tous les bords.
00:33:29 Ça va être dur de faire une fiche sur vous alors.
00:33:31 Le Conseil d'Etat...
00:33:33 Je suis là en m'attendant pas en fait.
00:33:35 Et qui fera la fiche ?
00:33:37 Qui garde les gardes ?
00:33:39 Qui garde les gardes.
00:33:41 Est-ce qu'ils sont de droite ou de gauche ?
00:33:44 Le Conseil d'Etat a demandé à l'ARCOM, trêve de plaisanterie,
00:33:48 de renforcer son contrôle sur notre chaîne.
00:33:50 Vous le savez, on vous l'apprenait hier.
00:33:52 Il enjoint à l'ARCOM de réexaminer dans un délai de six mois
00:33:57 le respect par la chaîne de ses obligations en matière de pluralisme
00:34:00 et d'indépendance de l'information.
00:34:02 L'ironie de cette affaire, c'est donc que ces reporters sans frontières,
00:34:05 cet organe supposé défendre la liberté d'expression,
00:34:09 qui a saisi le Conseil constitutionnel pour entamer cette charse aux sorcières.
00:34:12 Christophe Deloire, patron de reporters sans frontières,
00:34:15 était ce matin, il a eu le courage de venir sur le plateau de Pascal Praud.
00:34:18 Est-ce qu'il aurait finalement dû venir à l'aune de ceux à qui on a assisté ?
00:34:24 Franchement, la réponse est toute trouvée.
00:34:26 Regardez cet échange d'abord avec celui qui a fondé il y a environ 25 ans
00:34:30 cette très belle ONG qui est censée être reporters sans frontières, Robert Ménard.
00:34:35 Christophe, je suis atterré. Je te le dis.
00:34:40 Quand on a créé reporters sans frontières, c'était exactement pour ne pas avoir cette attitude-là.
00:34:45 Je me contrefous de savoir si je suis d'accord ou pas d'accord
00:34:51 avec ce qui se passe à l'antenne de CNews.
00:34:53 Tu devrais être le premier à te réjouir qu'un certain nombre de points de vue
00:34:57 qui n'étaient jamais entendus sur des médias et des télévisions en France
00:35:03 le sont grâce à CNews. C'est ça ton boulot.
00:35:06 Ton boulot, c'est pas de quoi ? Tu es l'arbitre des élégances maintenant ?
00:35:11 Tu vas nous dire ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire ?
00:35:14 Mais enfin on s'en contrefous de ça.
00:35:16 Reporters sans frontières, ça a été créé, pardon, c'est moi qui l'ai créé avec trois journalistes.
00:35:20 Tu le sais, je l'ai dirigé pendant 23 ans.
00:35:22 Ça a été fait pour défendre des gens dont on trouvait les opinions,
00:35:27 pour certaines de temps en temps, même indéfendables, figure-toi.
00:35:30 On allait sortir des gens de prison dont je ne partageais rien, absolument rien.
00:35:35 Et ici, on a une télé qui a le mal à tes yeux,
00:35:40 parce que ne prends pas, il ne faut pas, tu vois, pas moi pour prendre ton imbécile.
00:35:43 Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont de droite.
00:35:45 Et tu n'es pas de droite. Et tu n'aimes pas beaucoup les gens de droite.
00:35:48 Et oui, c'est ça, Christophe. Tout le reste, c'est du baratin.
00:35:52 Le problème, c'est les liens incestueux qu'un certain nombre d'organisations défendent de droite.
00:35:57 Et je me flatte de dire que ce n'était pas le cas de Reporters sans frontières,
00:36:01 mais ça l'est aujourd'hui avec la gauche.
00:36:03 Au fond, il n'y a de bonne pensée qu'à gauche.
00:36:06 Le reste, c'est une espèce d'intrusion qui ne le mérite pas.
00:36:12 Comment celui qui est censé défendre la liberté d'expression, d'information,
00:36:16 souhaite au contraire la condamner ?
00:36:19 Comment vous suivez ces dernières 24 heures ? Quel commentaire vous allez apporter ?
00:36:23 Je trouve que l'attitude du Conseil d'État,
00:36:26 qui est la plus haute juridiction administrative dans ce pays,
00:36:30 ce n'est pas rien, le Conseil d'État.
00:36:32 Je suis sur le manège depuis au moins 40 ou 45 ans,
00:36:37 je n'ai jamais vu cela.
00:36:39 C'est-à-dire que clairement, le Conseil d'État,
00:36:42 ou plus exactement certains amis socialistes du Conseil d'État,
00:36:45 copains j'imagine avec monsieur, comment l'appeler ?
00:36:48 De Loire. Christophe De Loire.
00:36:50 Qui a été chargé par le président de la République de faire un grand rout, je crois,
00:36:53 sur l'avenir de l'information.
00:36:55 Les états généraux de l'information.
00:36:57 On peut se dire que dans les jours qui viennent, ça pourrait peut-être être modifié.
00:37:00 Si vous voulez qu'on en arrive à ce point où la plus haute juridiction administrative,
00:37:05 copinage, désigne l'ennemi, nous, CNews,
00:37:11 en disant qu'il va falloir comptabiliser tout le monde,
00:37:14 déjà qu'on ne peut pas comptabiliser avec le nombre de chaînes qu'il y a,
00:37:17 les invités qui se multiplient sur toutes les chaînes.
00:37:19 Non mais nous répondons à la loi 1986.
00:37:21 En revanche, nous répondons à la loi 1986 avec une égalité de temps de parole
00:37:26 scrupuleusement respectée sur tous les politiques.
00:37:29 La nouveauté apportée par la CEPC, c'est de vouloir comptabiliser les non-politiques.
00:37:34 – Les chroniqueurs, tous ici, votent également.
00:37:38 Et j'observe que le patron de l'Arc-Homme a dit,
00:37:43 écoutez, je suis une autorité administrative indépendante, certes,
00:37:47 mais je vais évidemment me plier, c'est ce qu'il a dit,
00:37:51 aux décisions et aux conseils, si on peut employer ce terme, du Conseil d'État.
00:37:57 C'est du, je vais peser mes mots, mais bon, je vais en rajouter un peu,
00:38:02 c'est du totalitarisme administratif.
00:38:05 Jamais on n'a vu une chose pareille, c'est du totalitarisme administratif,
00:38:11 c'est-à-dire que, alors évidemment c'est le succès de la chaîne
00:38:14 qui fait que ça agace beaucoup de monde, peut-être que bon,
00:38:18 il faudrait modifier un certain nombre de choses,
00:38:21 mais ce qu'a décidé le Conseil d'État est inapplicable.
00:38:24 Politiquement, c'est une opération mesquine, petite.
00:38:29 Le problème, et j'en termine là, c'est que,
00:38:32 personne ne l'ignore, j'imagine, autour de cette table,
00:38:35 c'est que les conventions de diffusion, je ne sais pas si ça s'appelle comme ça,
00:38:39 seront renouvelables. – Les fréquences.
00:38:41 – Pour 2025, c'est-à-dire que les négots, les discussions,
00:38:45 avec les différentes chaînes, presque toutes, en tout cas toutes les chaînes info,
00:38:49 vont commencer dans quelques semaines ou quelques mois, en 2024.
00:38:52 Donc c'est une affaire politique d'une extrême gravité.
00:38:56 Je crois qu'il ne faut pas qu'on se laisse faire, mais ce n'est pas à moi de décider,
00:38:59 et que chacun ensuite donne son sentiment.
00:39:01 – L'Arkom qui a communiqué justement aujourd'hui,
00:39:05 lisons rapidement ensemble ce qui est dit.
00:39:07 "Avec cette interprétation renouvelée de la loi de 1986,
00:39:10 le Conseil d'État renforce la capacité de contrôle par le régulateur
00:39:13 des obligations de ces médias dans le respect de leur liberté éditoriale.
00:39:17 Pour s'assurer de l'indépendance de l'information,
00:39:19 l'Arkom pourra à présent donc tenir compte de l'ensemble des conditions
00:39:22 de fonctionnement et des caractéristiques de programmation des chaînes.
00:39:25 L'Arkom réexaminera le recours de l'association Reporters sans frontières
00:39:29 conformément aux termes de la décision du jour."
00:39:31 Bon, il n'y a pas grand chose d'autre à dire de la part de l'Arkom.
00:39:33 Je ne sais pas Céline, si vous avez regardé l'émission de Pascal Praud ce matin,
00:39:36 mais ce monsieur Deloire, il était en grande difficulté.
00:39:39 Il n'a réussi à imprimer aucun argument sur son postulat de départ,
00:39:43 à savoir que CNews, parce que c'est ça le postulat de départ,
00:39:47 CNews teste la démocratie.
00:39:49 À aucun moment il n'a été capable d'expliquer concrètement pourquoi.
00:39:53 En fait, ce qui est délirant, c'est que la réponse apportée,
00:39:56 en tout cas à cette crainte, est elle clairement antidémocratique.
00:40:00 Pourquoi ? Parce qu'elle supprime tout simplement l'idée d'individualité
00:40:04 et de personnalité. Lorsque vous êtes représentant d'un parti politique,
00:40:08 vous délivrez des éléments de langage, vous délivrez un message
00:40:11 qui est un message collectif, vous faites partie d'un collectif
00:40:13 et vous êtes la voix de ce collectif.
00:40:15 Quand vous êtes une personnalité individuelle, un journaliste,
00:40:18 un chroniqueur, etc., vous n'êtes pas censé être le porte-voix
00:40:22 d'un parti politique. Vous avez vos opinions, mais elles vont varier,
00:40:26 elles vont être originales, vous allez faire des synthèses
00:40:29 qui seront inadmissibles.
00:40:31 - Sur certains sujets, vous serez catégorisé d'une façon ou d'une autre.
00:40:33 - Qu'est-ce qui se passe si quelqu'un classé à gauche
00:40:36 dit un truc à droite ? Il faut que le gars classé à droite
00:40:38 dise un truc à gauche pour rééquilibrer.
00:40:40 Qui va déterminer qui est de droite et qui est de gauche
00:40:43 et selon quels critères ? Je prends un truc tout bête.
00:40:45 Si vous prenez par exemple...
00:40:47 - Il faut envoyer des CV à l'Arkom, parce qu'ils vont avoir besoin de monde.
00:40:50 - On prend un truc très simple. Par exemple, l'extrême droite.
00:40:54 L'extrême droite, c'est quoi ? Très souvent, on la définissait
00:40:57 par exemple par un très fort antisémitisme, un goût porté
00:41:00 à la violence politique et l'idée que finalement, on pouvait
00:41:02 prendre le pouvoir par la rue ou par les urnes, mais bon,
00:41:05 peu importe. Aujourd'hui, si on prend ces caractéristiques-là,
00:41:09 c'est LFI qui représente le mieux l'extrême droite,
00:41:12 y compris dans l'absence de respect des conventions humaines
00:41:15 les plus basiques, comme ne pas venir à un enterrement
00:41:17 quand la famille ne le veut pas.
00:41:19 Quand vous avez des gens comme ça, vous les classez où ?
00:41:22 Où ils se classent eux ? Ou alors vous avez des critères
00:41:25 et vous allez les classer et ensuite, en fonction de ce qu'ils diront.
00:41:28 - Je vais lui demander ça, M. Delors.
00:41:29 - Et si on doit classer quelqu'un comme nous, il va falloir quoi ?
00:41:32 Lire tout ce qu'il publie ?
00:41:34 Et la dernière chose, enfin, c'est quand même pour ces gens de gauche
00:41:38 qui nous mettent la notion de consentement toujours en avant.
00:41:41 Vous allez vous retrouver classés, fichés, etc.
00:41:44 sans que nul ne prenne la peine de savoir ce que vous pensez réellement,
00:41:47 ni si vous consentez à ce fichage-là.
00:41:50 Je trouve ça extrêmement inquiétant et que ce soit un organisme
00:41:53 administratif qui le propose fait vraiment très peur.
00:41:56 - Je voudrais juste que vous entendiez la porte-parole du gouvernement
00:41:59 qui a été questionnée ce matin sur ce sujet, Priska Thévenaud.
00:42:03 - Je pense que je n'ai pas d'avis à émettre sur une conclusion
00:42:08 qui a été émise par le Conseil d'État.
00:42:11 Le Conseil d'État a émis une conclusion qui nous convient tous
00:42:14 et toutes de respecter.
00:42:15 Il en va de la liberté de la presse qui est importante en France,
00:42:18 de sa capacité à pouvoir continuer à informer.
00:42:21 Et à nouveau, merci à tous d'être là pour participer à cela.
00:42:24 Et sur le sujet de l'Arc-com, on le rappelle simplement,
00:42:27 il a été simplement rappelé, les missions qui sont celles de l'Arc-com
00:42:30 qui est une autorité indépendante.
00:42:32 - Régis Le Semyon.
00:42:33 - Tous les médias ont une ligne éditoriale.
00:42:35 Il n'y a pas de souci.
00:42:36 Mais pourquoi on doit accepter certaines et pas d'autres ?
00:42:39 C'est la question que l'on se pose depuis hier.
00:42:41 - Surtout l'aberration là-dedans.
00:42:42 Le Conseil d'État, en effet, comme Jean-Claude en a parlé,
00:42:46 c'est absolument incroyable.
00:42:48 Mais c'est le problème.
00:42:49 Moi, Christophe Deloyer...
00:42:50 - Le Conseil d'État, il fait son travail.
00:42:51 Moi, je vous dis, c'est le reporter central.
00:42:52 - Oui, c'est ça.
00:42:53 - Il est au-delà.
00:42:54 - Oui, mais il est saisi à un moment, il se tâche plus.
00:42:57 - Non mais attendez.
00:42:58 La dernière fois que j'ai vu Christophe Deloyer, moi,
00:43:00 je suis grand reporter.
00:43:01 La dernière fois que j'ai vu Christophe Deloyer,
00:43:02 il prononçait un discours à Bayeux, devant une stèle,
00:43:05 où sont marqués les noms des reporters qui sont morts
00:43:08 sur les champs de bataille.
00:43:09 Là, on avait trois reporters qui ont été tués
00:43:11 à la bataille de Mossoul, et il faisait le discours
00:43:14 pour expliquer qu'il fallait commémorer ces reporters,
00:43:18 sortir, comme disait Robert Ménard, son prédécesseur,
00:43:20 des journalistes de prison, et c'est ça, le boulot de RSF.
00:43:24 Pourquoi avoir embarqué RSF dans cette histoire ?
00:43:28 Alors, il a été nommé, il a eu une promotion,
00:43:31 il est délégué général des États généraux de l'information.
00:43:34 Alors, c'est très ronflant, mais il aurait très bien pu dire
00:43:36 "J'arrête Reporters sans frontières",
00:43:38 parce que Reporters sans frontières,
00:43:40 là, il est en train de faire...
00:43:42 - C'est pour ça qu'il ne pourra pas aller au bout de cette mission-là.
00:43:43 - Il est en train d'appliquer une censure en France,
00:43:46 alors qu'il est censé lutter contre la censure
00:43:49 dans le reste du monde.
00:43:50 C'est ça qu'il dit.
00:43:51 En fait, le job de Reporters sans frontières,
00:43:54 c'est de mettre l'accent sur des journalistes
00:43:56 qui sont emprisonnés, torturés,
00:43:58 et d'essayer de les sortir de prison.
00:43:59 Et là, qu'est-ce qu'il va faire ?
00:44:01 S'occuper de temps de parole, et d'orientation politique,
00:44:05 d'inviter...
00:44:06 - De quoi je me mêle ?
00:44:07 - Mais c'est incroyable !
00:44:08 - De quoi je me mêle, d'autant que quand il vient défendre
00:44:10 cette requête auprès du Conseil d'État sur le plateau de Pascal,
00:44:13 il est tétanisé, il a la voix tremblotante,
00:44:15 il n'est pas capable d'envoyer un argument.
00:44:17 - Espérons pour lui qu'il a été réélu.
00:44:19 - Je peux rajouter une chose.
00:44:21 - Je rajoute une dernière chose,
00:44:22 c'est quand Robert Ménard a quitté RSF,
00:44:24 moi j'en souviens très bien,
00:44:25 on disait "il est devenu maire de Béziers",
00:44:27 comment il a rejoint, on va dire,
00:44:29 globalement la droite nationale,
00:44:30 il était très traité de fasciste,
00:44:32 parmi la profession,
00:44:34 aujourd'hui on voit que c'est plutôt son successeur
00:44:38 qui est le fasciste.
00:44:39 - Et puis ces gens empruntent nos téléspectateurs,
00:44:41 cher Karima, pour des idiots,
00:44:42 parce que les gens qui nous regardent,
00:44:44 il y a un moment, s'ils ne sont pas d'accord,
00:44:45 ou s'ils n'ont pas envie d'entendre ce qu'ils entendent sur ces chaînes,
00:44:47 ils ont un petit boîtier en plastique,
00:44:48 avec des petites touches en jupe,
00:44:49 - Ils changent de chaîne !
00:44:50 - Ils appuient, je crois qu'on est la chaîne d'Europe
00:44:52 qui a le plus de chaînes info,
00:44:53 d'ailleurs c'est une bonne chose ou pas,
00:44:54 ça peut importer,
00:44:55 en tout cas il y a 4 chaînes info dans ce pays,
00:44:57 et des milliers de façons de s'informer,
00:45:00 - C'est ça qui dérange !
00:45:01 - Prenez pas les gens pour des imbéciles,
00:45:02 s'ils nous regardent,
00:45:03 c'est peut-être parce que ce qu'il dit sur cette chaîne,
00:45:04 les intéresse.
00:45:05 - Les gens ne payent pas avec leurs impôts.
00:45:07 - En plus, nous sommes une chaîne privée.
00:45:09 - Pour le secteur.
00:45:10 - Karima Brick.
00:45:11 - C'est news, et souvent première chaîne info,
00:45:13 manifestement il y a beaucoup de français,
00:45:16 c'est ça, il y a beaucoup de français qui l'écoutent,
00:45:18 et moi quand je regarde ça, je me dis,
00:45:20 c'est absolument, finalement,
00:45:22 faire un coup de hache à la liberté d'expression,
00:45:24 mais aussi à la liberté de conscience,
00:45:26 c'est-à-dire que quand vous mettez à œuvrer,
00:45:29 pour justement ficher des animateurs,
00:45:31 des journalistes, des invités,
00:45:33 vous limitez aussi la circulation des idées,
00:45:35 c'est-à-dire qu'il y a des personnes
00:45:36 qui n'auront peut-être pas envie d'être fichées,
00:45:38 comme si ils étaient la cible de commissaires politiques
00:45:41 qui vont leur dire exactement comment ils doivent penser,
00:45:44 - Il y a même une petite donde aussi.
00:45:46 - Non mais exactement,
00:45:47 donc moi je pense qu'il y a peut-être même des gens
00:45:49 qui n'auront plus envie de parler,
00:45:51 des invités qui n'auront probablement plus
00:45:53 de dire, bien écoutez, si c'est ça,
00:45:55 je veux dire, on est dans une ère, en 2024 aujourd'hui,
00:45:59 où on met la promotion, finalement,
00:46:01 de la surveillance, du contrôle,
00:46:03 où justement on ne sait pas exactement
00:46:05 qui va donner ces fameuses étiquettes,
00:46:07 qui va cibler, moi je trouve ça absolument grave,
00:46:11 c'est un précédent qu'on verra pour la suite des choses,
00:46:14 mais je trouve que ça crée un précédent inimaginable,
00:46:17 on est en France, on n'est pas dans une société complète,
00:46:20 en tout cas on se dit qu'on est dans une société libre,
00:46:22 où la démocratie doit être au cœur de tout ça,
00:46:25 où on doit la protéger, donc non, c'est très très grave,
00:46:28 et je pense qu'on, justement, dans une logique comme ça,
00:46:30 on bascule plutôt dans l'inquisition sans frontières.
00:46:33 - Mais de toute façon, si vous avez regardé entièrement
00:46:36 l'émission de Pascal ce matin, de Pascal Praud,
00:46:38 je veux dire, le biais, la stratégie de ce monsieur
00:46:40 est le biais intellectuel, idéologique, il est très clair.
00:46:43 Regardez, M. Deloire, tout à l'heure,
00:46:45 et Jean-Christophe et Jean-Claude, pardon,
00:46:49 je vous donne la parole juste après,
00:46:51 voilà, il a une vision idéologique des médias
00:46:54 de notre propriétaire Vincent Bolloré,
00:46:56 avec un biais qui est très clair,
00:46:58 et personne ne lui a posé la question,
00:47:00 et il met les pieds dans le plat tout seul.
00:47:02 - Vous savez que Reporters sans frontières
00:47:05 s'est battu sur les pratiques du propriétaire de CNews,
00:47:10 Vincent Bolloré, vis-à-vis de ses rédactions.
00:47:13 Avec, disons-le, encore ces derniers jours,
00:47:17 j'observe que ces faits n'ont pas été évoqués ici,
00:47:19 mais deux sociétés des journalistes
00:47:21 de deux médias du groupe
00:47:23 qui ont dû interrompre leurs travaux.
00:47:26 Des rédactions où il y a eu à plusieurs reprises
00:47:30 la stratégie du putois,
00:47:32 on met quelqu'un qui fait fuir les journalistes,
00:47:34 et avec des rédactions...
00:47:36 Laissez-moi terminer, on n'est pas dans le rôle.
00:47:38 - Ce que vous dites est absolument faux, pardonnez-moi.
00:47:40 - Des procédures bâillantes.
00:47:42 - C'est même insultant.
00:47:44 Ce que vous dites est faux et insultant.
00:47:46 Je suis désolé de vous le dire,
00:47:48 il n'y a pas de stratégie du putois.
00:47:50 - Des procédures bâillantes.
00:47:52 Un défaut de contradiction dont, malheureusement,
00:47:54 votre plateau dégraine aujourd'hui.
00:47:56 - Ce que vous dites est factuellement faux,
00:47:58 c'est même scandaleux,
00:48:00 c'est insultant pour les gens qui dirigent cette chaîne,
00:48:04 notamment Serge Médiard.
00:48:06 Vous avez eu un mouvement de journalistes
00:48:08 qui n'étaient pas d'accord quand M. Morandini faisait de l'antenne,
00:48:10 et jusqu'à ce jour, il est encore sous la présomption d'innocence.
00:48:15 La réalité, c'est que des gens n'ont pas voulu
00:48:18 que Jean-Marc Morandini fasse de l'antenne sur ces news
00:48:21 et se sont mis en grève pour ça.
00:48:23 - C'est là qu'on voit que les masques tombent, Jean-Claude.
00:48:26 - Voilà.
00:48:27 - Non, mais si on veut...
00:48:29 - La stratégie, elle est claire, la défense est piteuse.
00:48:31 Il revient à un événement qui a eu lieu il y a 7 ans,
00:48:33 et en plus, il est incapable de le décrire.
00:48:35 - S'il avait un tant soit peu de bon sens et de courage,
00:48:37 il démissionnerait.
00:48:39 Voilà ce qu'il devrait faire.
00:48:41 - Mais lui, je pense qu'il est droit dans ses bottes.
00:48:43 - Il est en train de se faire un grand débat.
00:48:45 - Il ne peut pas laisser parler.
00:48:47 - Bref, mais il y a au moins une chose que j'essaie de me consoler
00:48:50 comme je peux, et je me dis que l'Arkhom,
00:48:52 qui a fait là une réponse politique générale
00:48:54 dans l'esprit du président, qui est un élogé qui est remarquable...
00:48:57 Bon, il ne faut pas que je dise ça,
00:48:59 parce que sinon, je vais le faire suspecter, attention.
00:49:02 C'est un très bon président.
00:49:04 - Ce sera sur votre fiche.
00:49:06 - Je dis simplement une chose, c'est que l'Arkhom
00:49:10 aura beaucoup plus de travail,
00:49:13 beaucoup plus de travail avec les chaînes du service public
00:49:17 et la bien-pensance qui y règne en général,
00:49:20 toujours dans le même sens et avec les mêmes individus.
00:49:22 Je pense que l'Arkhom aura beaucoup plus de travail avec eux
00:49:25 qu'avec nous.
00:49:27 - C'est Eugénie Bastier qui en fait ce travail.
00:49:29 - En principe, c'est toutes les chaînes qui doivent,
00:49:31 parce que le conseil d'État ne pouvait pas faire autrement.
00:49:34 Sur le fond, je suis d'accord avec toi, bien évidemment.
00:49:36 - C'est Eugénie Bastier qui n'a pas donné son avis encore sur cette question.
00:49:38 Je vais citer Eugénie Bastier qui a dit ça ce matin.
00:49:41 "Va-t-on obliger les chroniqueurs à déclarer pour qui ils votent ?
00:49:44 Si un chroniqueur se déclare de gauche mais tient des propos contre l'insécurité,
00:49:47 est-ce qu'il sera classé d'office à droite ?"
00:49:50 C'est ce raisonnement par l'absurde qu'on est en train de décrire.
00:49:53 Jean-Christophe et Céline pour un dernier mot aussi.
00:49:55 - Juste, moi ce que je constate, c'est que déjà,
00:49:57 CNews invite tous les syndicats policiers,
00:50:00 y compris ceux qui font 187 voix aux élections,
00:50:03 qui représentent vraiment la minorité de la minorité,
00:50:05 mais j'ai un tout moment un droit à la parole.
00:50:07 Après, effectivement, l'audio-médiatique nous a donné la télécommande,
00:50:09 donc on a le droit de zapper.
00:50:11 Si on ne se reconnaît pas dans telle ou telle chaîne,
00:50:13 nous nous sommes invités. - Ce sera moins bien, mais faites ce que vous voulez.
00:50:15 - Juste pour aujourd'hui, j'ai été invité sur France 5,
00:50:17 et j'ai été invité sur BFM TV et CNews.
00:50:19 Donc il y a une pluralité de la parole,
00:50:21 comme quoi c'est respecté. - T'es une star.
00:50:23 - Ouais, je suis une star.
00:50:25 Non, mais surtout c'est que... Non, parce qu'il y a des choses à dire, en fait.
00:50:28 C'est pour ça qu'on vient ici aussi.
00:50:30 Et surtout, c'est qu'en fait, on a un libre-arbitre.
00:50:34 Et moi, j'aimerais bien surtout qu'on s'attaque plutôt aux réseaux sociaux.
00:50:37 TikTok, etc., qui font de la radicalisation,
00:50:40 qui font du fondamentalisme religieux.
00:50:42 Ça, c'est un vrai combat.
00:50:44 Ça, c'est un combat qui va effectivement émitter la société.
00:50:46 - C'est pour mettre autant d'énergie là-dedans. T'as raison.
00:50:48 - Et en fait, on a une société qui est en silo,
00:50:50 qui s'affronte les uns les autres,
00:50:52 et c'est ça qui est terrible, et en fait, ça contribue encore
00:50:54 à mettre plus de silo dans cette société.
00:50:56 - C'est insupportable, Céline, pour ceux qui veulent nous faire faire...
00:50:58 - On est en plein règlement de compte politique.
00:51:00 - Oui, c'est ça. C'est Céline.
00:51:02 Céline, c'est insupportable pour ceux qui veulent nous faire taire
00:51:04 de voir cette chaîne progresser, en fait,
00:51:06 et de voir les Français nous suivre depuis quelques années.
00:51:10 On entend sur CNews ce qu'on entend nulle part ailleurs.
00:51:13 Mais je me demande pourquoi ça les dérange autant.
00:51:15 - Mais je trouve qu'il y a une réponse de Lucas Jacobovit sur X
00:51:20 qui est extrêmement intéressante, puisqu'il note trois choses.
00:51:23 Il dit que c'est très difficile d'organiser le pluralisme
00:51:26 quand les gens de gauche refusent de venir sur les plateaux.
00:51:29 C'est très difficile d'organiser le pluralisme
00:51:31 quand les médias de gauche refusent d'inviter des gens de droite.
00:51:34 C'est très difficile.
00:51:36 - C'est le cas de Quotidien, par exemple, qui l'a rappelé encore récemment.
00:51:39 Il s'interdit et le dit, l'affirme, sans orgueil.
00:51:43 Merci de me corriger de ne pas inviter Marine Le Pen ou Éric Zemmour.
00:51:47 - À la limite, pourquoi pas ?
00:51:49 Et enfin, il a calculé les temps de parole
00:51:51 qui étaient sur France Inter au moment des législatives
00:51:54 et il a remarqué que 62 % du temps de parole
00:51:57 avait été laissé à la NUPES.
00:51:59 Et là, curieusement, ça ne fait hurler absolument personne.
00:52:02 Donc on est quand même vraiment dans le bal des faux culs.
00:52:05 - Bon, on a tout dit ?
00:52:08 - On avance alors.
00:52:11 - Ubercheat.
00:52:13 - Néologisme que connaît bien Jean-Christophe Covy.
00:52:17 L'impossible lutte, on change totalement de sujet,
00:52:19 donc l'impossible lutte contre les trafics de drogue.
00:52:21 Alors que je rappelle à nos téléspectateurs
00:52:23 que dans moins de dix minutes, on retournera aux États-Unis
00:52:25 faire un point avec Elisabeth Guedel
00:52:27 sur ce drame qui a eu lieu et s'est tué à Kansas City.
00:52:30 L'impossible lutte, donc je le disais d'ici là,
00:52:32 contre les trafics de drogue qui gangrènent le pays
00:52:34 et dont la ville de Marseille est malheureusement
00:52:36 l'un des exemples les plus marquants.
00:52:38 On en parle souvent.
00:52:39 Si le gouvernement obtient, et il faut le dire,
00:52:41 et est objectif régulièrement des résultats,
00:52:43 communique sur des démantèlements de points de deal.
00:52:45 91 d'ailleurs sont désormais recensés à Marseille,
00:52:47 ce qui constitue une légère baisse.
00:52:49 En revanche, les policiers constatent un essor.
00:52:51 L'essor des livraisons, les fameux Ubercheat.
00:52:54 Livraison à domicile de votre cannabis ou autre d'ailleurs.
00:52:58 Ça a commencé avant le Covid, ça s'est amplifié
00:53:00 pendant les confinements et notre journaliste Sandra Buisson
00:53:03 a obtenu aujourd'hui un témoignage édifiant
00:53:05 de ce policier, l'un de vos collègues de terrain
00:53:08 qui parle anonymement puisqu'il n'est pas syndicaliste
00:53:11 et qui nous raconte le développement de ce trafic.
00:53:14 Écoutez, et bien sûr, Jean-Christophe,
00:53:15 vous commenterez avec nous.
00:53:17 Ça passe par téléphone et par des messages récryptés,
00:53:22 que ce soit WhatsApp, Snapchat, Telegram.
00:53:24 Il est difficile d'identifier qui est derrière Telegram,
00:53:28 qui prend les commandes, qui livre, qui gère en fait ce réseau-là.
00:53:32 Parce qu'aujourd'hui, on est dans les capacités
00:53:34 de pouvoir identifier ou d'intercepter ces communications.
00:53:38 Celui qui prend les commandes et celui qui livre,
00:53:40 généralement, n'a aucun contact physique.
00:53:43 Le livreur va se faire approvisionner
00:53:45 avec des quantités moindres.
00:53:47 Arrêter un livreur, ça peut être fait,
00:53:49 mais avec une faible quantité.
00:53:51 Qu'est-ce qui pourra caractériser le réseau
00:53:53 et qu'est-ce qui pourra caractériser le trafic de subventions ?
00:53:56 Jean-Christophe Kouvis, c'est un nouveau phénomène.
00:53:58 La livraison permet aux trafiquants
00:54:00 de ne pas subir ces fameux pilonnages des points de deal.
00:54:02 À titre d'exemple, on nous explique par exemple
00:54:05 le point de deal de la cité de la Paternelle à Marseille
00:54:09 n'existe plus, il a été démantelé.
00:54:11 Mais en revanche, la livraison s'y développe
00:54:13 de façon exponentielle.
00:54:15 Qui peut croire encore dans ce pays,
00:54:17 pardon de le dire comme ça,
00:54:19 qu'on peut gagner la guerre contre le trafic de drogue ?
00:54:22 Qui pense encore cela aujourd'hui ?
00:54:25 En tout cas, si on n'essaye pas, c'est sûr qu'on ne gagnera pas.
00:54:27 Maintenant, on ne peut pas nous reprocher
00:54:29 de démultiplier nos efforts.
00:54:31 Effectivement, on ferme des points de deal.
00:54:33 Après, ce sont des commerçants que vous avez en face de vous.
00:54:35 En fait, tout ce qu'ils veulent, c'est de gagner du fric.
00:54:37 Gagner de l'argent très facilement,
00:54:39 avec le moins de risques possibles.
00:54:41 D'ailleurs, et c'est pour ça qu'il faut les prendre au coup,
00:54:44 c'est taper dans le portefeuille.
00:54:46 Maintenant, effectivement, ils se diversifient.
00:54:49 Une fois qu'on occupe le terrain, ils se disent
00:54:51 "Bon, maintenant, il faut qu'on trouve une autre solution".
00:54:53 Alors, on a effectivement des publicités
00:54:55 carrément sur des réseaux sociaux.
00:54:58 On a des cartes de fidélité
00:55:01 pour au 10e paquet de coqs acheté,
00:55:05 enfin au 9e, le 10e est offert, etc.
00:55:07 - 3 achetés, 4 offerts.
00:55:09 - Il y a des vidéos clips.
00:55:11 - C'est comme des entreprises normales, en fait.
00:55:13 - C'est une entreprise. Il faut comprendre que c'est une entreprise.
00:55:15 - C'est une entreprise calquée sur les entreprises légales.
00:55:17 - Et quand on a un marché qui arrive à saturation,
00:55:19 comme par exemple sur Marseille,
00:55:21 on va sur des villes qui sont inexplorées,
00:55:23 des villes moyennes où il y a moins de policiers,
00:55:25 moins de gendarmes, etc.
00:55:27 Donc, en fait, c'est comme une pieuvre.
00:55:29 C'est un business.
00:55:31 - Et d'ailleurs, pour les consommateurs,
00:55:33 il y a presque cette impression qu'il n'y a rien de transgressif,
00:55:35 parce que vous avez tellement le sentiment
00:55:37 de passer dans une entreprise de livraison comme une autre,
00:55:39 avec les promotions que vous expliquez.
00:55:41 - On en oublierait presque, on parle de drogue et de trafic de drogue.
00:55:43 Il y a des pubs, il y a aussi des rappeurs qui nous font de la publicité
00:55:45 sur la drogue, sur les armes, sur plein de choses.
00:55:47 Là aussi, c'est pareil, l'Arkham pourrait peut-être un peu se pencher dessus,
00:55:49 parce que je pense que c'est souvent diffusé sur les réseaux sociaux
00:55:51 et ça fait du mal à notre jeunesse.
00:55:53 - Bien sûr.
00:55:55 - Donc, en fait, nous, on s'adapte toujours.
00:55:57 La criminalité a toujours un temps d'avance.
00:55:59 C'est comme dans le dopage.
00:56:01 Il y a toujours un temps d'avance sur la police.
00:56:03 Écoutez, nous, on s'adapte à chaque fois.
00:56:05 Maintenant, aller vérifier tous les colis
00:56:07 Deliveroo, Uber,
00:56:09 pour savoir si c'est bien un hamburger
00:56:11 qu'on vous a livré ou une pizza.
00:56:13 Franchement, ça va être très compliqué pour les policiers.
00:56:15 On a entendu notre ministre nous dire
00:56:17 qu'il fallait systématiquement contrôler les livraisons.
00:56:19 Franchement, je ne sais pas comment on peut faire
00:56:21 avec les effectifs qu'on a
00:56:23 et surtout qu'on doit s'occuper de plein d'autres choses.
00:56:25 - Et c'est effectivement extrêmement compliqué à gérer pour la police,
00:56:27 comme le rappelle ce policier,
00:56:29 donc interviewé par Sandra un peu plus tôt.
00:56:31 Sandra Buisson.
00:56:33 - Ils sont réapprovisés très régulièrement.
00:56:35 S'ils se baladent avec un kilo sur eux,
00:56:37 forcément, on comprend bien qu'au niveau pénal,
00:56:39 ce ne sera pas la même sanction
00:56:41 que s'ils se baladent avec 20 grammes,
00:56:43 30 grammes, 40 grammes.
00:56:45 Ce n'est pas forcément des livreurs,
00:56:47 ça peut être des livreuses,
00:56:49 comme il peut y avoir aussi des vrais livreurs Uber
00:56:51 qui ne livrent pas forcément que de la nourriture non plus.
00:56:53 Quelqu'un, un scooter,
00:56:55 qui aurait une certaine quantité,
00:56:57 même si elle est faible,
00:56:59 on aura la certitude que c'est un livreur.
00:57:01 Mais comment le définir au niveau du droit pénal,
00:57:03 comme quoi c'est un trafiquant
00:57:05 et comme quoi il appartient à un réseau,
00:57:07 souvent il sera peut-être même fait
00:57:09 en amende forfaitaire délictuelle
00:57:11 sur la quantité qu'il a.
00:57:13 Les enquêtes deviennent compliquées sur les Uber
00:57:15 si on n'a pas les moyens techniques,
00:57:17 et c'est savoir si on n'a pas d'interception,
00:57:19 des communications ou des comptes sur Snapchat,
00:57:21 WhatsApp, etc.
00:57:23 - Régis Le Sommier, les dealers qui ont toujours un temps d'avance,
00:57:25 vous allez démanteler des points de deal,
00:57:27 mais la vérité, c'est que la livraison à domicile,
00:57:29 c'est désormais une part gigantesque du trafic.
00:57:31 - Julien, vous évoquiez tout à l'heure
00:57:33 le point de deal de la paternelle,
00:57:35 le point de deal qui a le plus remporté à Marseille.
00:57:37 Moi ce que j'aimerais savoir,
00:57:39 c'est est-ce que face à ce phénomène du bear sheet,
00:57:41 et finalement d'une dissémination
00:57:43 sur les réseaux sociaux
00:57:45 des livraisons, des commandes, etc.,
00:57:47 est-ce que la police emploie massivement
00:57:49 maintenant des gens
00:57:51 justement
00:57:53 des informaticiens, des hackers,
00:57:55 etc., pour essayer justement de traquer ?
00:57:57 Ça se fait avec les pédophiles,
00:57:59 ça se fait avec pas mal de crimes,
00:58:01 est-ce que sur la question du deal,
00:58:03 aujourd'hui, les effectifs
00:58:05 je dirais cyber
00:58:07 sont suffisants pour
00:58:09 démanteler justement
00:58:11 cette infrastructure ? - Je vous appellerai demain pour m'écrire ma question.
00:58:13 - Non mais alors justement,
00:58:15 d'ailleurs, ça va être
00:58:17 l'enjeu des prochaines années,
00:58:19 il va falloir avoir des cyber enquêteurs,
00:58:21 on y travaille, tout le monde
00:58:23 n'a pas
00:58:25 forcément des amitiés avec l'informatique,
00:58:27 avec le dark neck,
00:58:29 moi le premier,
00:58:31 - Les gens qui ont des compétences,
00:58:33 ils ont des entreprises privées qui les rémunèrent un petit peu mieux que la police ?
00:58:35 - Il faut attirer, notamment aussi par le salaire,
00:58:37 il faut attirer par les compétences,
00:58:39 c'est compliqué, mais bon voilà. - Mais là c'est crucial.
00:58:41 - Mais c'est crucial, et on voit aujourd'hui, moi je discute avec
00:58:43 les enquêteurs, ils nous disent, il nous faut faire des stages,
00:58:45 parce que si on n'a pas la formation des stages,
00:58:47 par exemple maintenant c'est la crypto-monnaie,
00:58:49 on en est dans des échanges crypto-monnaie, dans le dark net,
00:58:51 ça devient tentaculaire.
00:58:53 Et effectivement, il nous faut
00:58:55 une police moderne, de plus en plus moderne.
00:58:57 Mais ça encore une fois, c'est un coût, c'est un investissement,
00:58:59 il faut trouver des bons
00:59:01 policiers à recruter
00:59:03 dans l'avenir. - Et puis il y a l'éternelle réponse,
00:59:05 s'il y a des boulevers, c'est parce qu'il y a des consommateurs.
00:59:07 - Et puis s'il y a des consommateurs, c'est l'offre et la demande,
00:59:09 mais c'est le but du commerce.
00:59:11 - Est-ce que c'est l'angle mort de la politique répressive ?
00:59:13 - Parce que là, maintenant,
00:59:15 envoyer la CRS8 ça sert à rien.
00:59:17 - Ah bah non, là ça sert à rien.
00:59:19 Je veux dire, c'est dilué ce phénomène de livraison,
00:59:21 que vous allez envoyer la CRS8 sur un gamin
00:59:23 qui est en scooter avec trois sachets sur lui.
00:59:25 - Non mais la question qu'on se pose,
00:59:27 c'est que ce problème se pose
00:59:29 pas uniquement en France et on n'a pas l'impression
00:59:31 qu'aucun pays ait trouvé
00:59:33 la martingale, en tout cas quelque chose
00:59:35 qui permette vraiment de gérer
00:59:37 cette question et on a
00:59:39 l'impression qu'on est
00:59:41 complètement dépassé, débordé
00:59:43 et pour la police, à force de
00:59:45 n'avoir que des priorités, c'est comme si vous en aviez
00:59:47 aucune, donc je ne vois pas
00:59:49 tellement comment les choses vont changer.
00:59:51 - Le ministre de la Drogue a de très beaux jours devant lui
00:59:53 que personne n'en doute, malheureusement,
00:59:55 Jean-Christophe Couville, malgré les efforts
00:59:57 qu'il soit policier
00:59:59 ou autre.
01:00:01 C'est la réalité de notre
01:00:03 pays et on verra que la justice ne suit pas toujours
01:00:05 également pour sanctionner les dealers.
01:00:07 Oui, Céline ?
01:00:09 - L'autre réalité, c'est que finalement
01:00:11 les êtres humains, la condition
01:00:13 humaine est extrêmement difficile
01:00:15 et on voit que les êtres humains ont besoin de
01:00:17 substituts, il y a l'alcool, il y a les médicaments,
01:00:19 il y a la drogue et
01:00:21 je crois qu'en France, au niveau alcool
01:00:23 et médicaments, on cartonne bien aussi.
01:00:25 - On est le premier consommateur européen de cannabis,
01:00:27 déjà, et puis d'alcool et de drogue.
01:00:29 - C'est 240 000 personnes qui vivent du trafic
01:00:31 de drogue, c'est 3,5 milliards d'euros
01:00:33 et ça compte dans le PIB en France.
01:00:35 - Et puis je faisais une petite ouverture sur la
01:00:37 justice, non pas seulement pour parler des
01:00:39 trafiquants, mais pour en venir dans deux minutes au sujet qu'on
01:00:41 traitera avec Amaury, parce qu'il y a un moment
01:00:43 si la justice ne fait pas ce travail des dissuasions,
01:00:45 on n'arrivera à rien dans aucun domaine.
01:00:47 Vous allez voir dans un instant avec Amaury
01:00:49 qu'un homme qui a tabassé
01:00:51 et qui a marqué à vie
01:00:53 un père de famille,
01:00:55 deux enfants avec le visage complètement
01:00:57 tuméfié et je vous le dis, qui a été
01:00:59 durablement blessé,
01:01:01 qui est toujours défiguré, et bien la justice
01:01:03 a fait une fleur à l'agresseur, parce qu'il avait un titre
01:01:05 de séjour à renouveler et ça faisait tâche sur son
01:01:07 casier judiciaire.
01:01:09 Donc la juge a dit "je vous fais une petite fleur,
01:01:11 ça on le met pas sur le casier, comme ça vous pouvez renouveler
01:01:13 le titre de séjour tranquillement". Amaury va
01:01:15 nous raconter ça dans un instant, bienvenue en France.
01:01:17 Mais d'abord Amaury, 23h30,
01:01:19 bienvenue aux Etats-Unis,
01:01:21 également où les armes à feu sont en libre
01:01:23 circulation comme chacun sait, une fête
01:01:25 splendide à Kansas cet
01:01:27 après-midi, Kansas City, puisque
01:01:29 l'équipe locale a remporté ce
01:01:31 grand championnat de foot américain,
01:01:33 le Super Bowl, des dizaines de milliers de personnes dans la rue,
01:01:35 Elisabeth Guédal et puis en fin de parade
01:01:37 des personnes qui sortent une arme à feu,
01:01:39 qui tirent à vue, on en est à un bilan
01:01:41 pour l'instant provisoire de 1 mort
01:01:43 et entre 10 et 15 blessés,
01:01:45 on était ensemble il y a une petite heure
01:01:47 déjà depuis New York
01:01:49 où vous vous trouvez, est-ce que
01:01:51 une heure après vous en savez un petit peu plus
01:01:53 sur ce terrible drame dans le centre des Etats-Unis ?
01:01:55 Oui, les autorités locales
01:01:59 ont tout de suite donné une conférence de presse très rapidement
01:02:01 et ont lancé un peu plus sur l'état des victimes,
01:02:03 donc vous l'avez dit, 1 mort malheureusement
01:02:05 et 10 à 15 personnes blessées,
01:02:07 3 se trouvent dans un état
01:02:09 très critique,
01:02:11 5 dans un état grave,
01:02:13 d'autres personnes sont traitées pour des blessures
01:02:15 qui ne sont pas forcément des blessures par balle,
01:02:17 il faut imaginer que ces coups de feu ont provoqué
01:02:19 une panique épouvantable
01:02:21 dans ce rassemblement,
01:02:23 cette foule qui était toute à la fête,
01:02:25 qui célébrait leur champion,
01:02:27 et il y a des barrières partout,
01:02:29 tout le long de la parade,
01:02:31 donc c'est un périmètre très sécurisé,
01:02:33 donc beaucoup de personnes dans le chaos, dans la panique
01:02:35 ont été bousculées violemment.
01:02:37 On sait aussi que
01:02:39 cette fusillade
01:02:41 a éclaté en marge
01:02:43 du rassemblement,
01:02:45 on ne sait pas exactement si la foule était visée
01:02:47 ou si c'était deux individus
01:02:49 séparés,
01:02:51 en tout cas comme il y avait beaucoup de forces de l'ordre,
01:02:53 plus de 800 sur place,
01:02:55 ces deux individus armés ont pu être arrêtés
01:02:57 rapidement, l'enquête est en cours
01:02:59 évidemment, il va y avoir une autre conférence de presse,
01:03:01 on attend aussi une réaction de la Maison Blanche,
01:03:03 en tout cas pour les polices,
01:03:05 pour la police ça va être maintenant
01:03:07 des heures et des heures de visionnage
01:03:09 de toutes ces vidéos que les fans ont pu prendre sur place
01:03:11 pour tenter de comprendre pourquoi
01:03:13 et comment cette fusillade a éclaté.
01:03:15 Et c'est vrai qu'il y a des vidéos particulièrement
01:03:17 choquantes qu'on peut voir notamment sur les réseaux sociaux
01:03:19 et qui serviront forcément aux autorités également.
01:03:22 Merci beaucoup Elisabeth pour ces précisions,
01:03:25 je voudrais juste, avant de passer
01:03:27 à ce sujet que j'évoquais il y a un instant,
01:03:29 entendre ce témoin sur place
01:03:31 qui a assisté à ce drame.
01:03:36 Tout le monde s'est mis à courir devant nous,
01:03:38 il y avait énormément de cris.
01:03:40 Nous ne savions pas ce qui se passait
01:03:42 mais à ce moment-là quand tout le monde court, on court.
01:03:44 Il y avait une dame qui pleurait,
01:03:46 elle criait que quelqu'un lui avait tiré dessus.
01:03:48 En même temps, les gens recommençaient à courir,
01:03:51 il y avait des filles qui disaient
01:03:53 qu'il y avait une fusillade mais cela n'avait aucun sens.
01:03:55 Elle disait avoir un trou dans le pantalon,
01:03:59 c'était vraiment effrayant.
01:04:01 Encore une tuerie de masse aux Etats-Unis,
01:04:04 malheureusement.
01:04:06 Sur ce drame survenu il y a seulement quelques heures,
01:04:08 en marge d'une très grande fête,
01:04:10 populaire à Kansas City,
01:04:12 à Maury, retour encore une fois ici en France.
01:04:14 Vous allez nous parler,
01:04:16 je l'évoquais en quelques secondes,
01:04:18 de cette affaire étonnante,
01:04:20 c'est le moins que l'on puisse dire.
01:04:22 Un étranger a été condamné cette semaine
01:04:24 pour une agression particulièrement sauvage,
01:04:26 particulièrement violente,
01:04:28 au point que sa victime est défigurée à vie.
01:04:30 L'agresseur a été condamné cette semaine
01:04:32 à six mois de prison avec sursis.
01:04:34 La justice a décidé, attention,
01:04:36 de ne pas inscrire cette condamnation
01:04:38 dans son casier pour lui permettre
01:04:40 de renouveler tranquillement son titre de séjour.
01:04:42 Dites-nous tout.
01:04:44 - Les faits remontent au 23 mars de l'année dernière,
01:04:46 en 2023, dans l'Essonne.
01:04:48 Qu'est-ce qui s'est passé ce jour-là ?
01:04:50 À cette époque, la victime et son agresseur
01:04:52 sont inscrits dans le même club de basket.
01:04:54 Un entraînement a lieu ce 23 mars
01:04:56 au gymnase de Marolles en Urpon,
01:04:58 où tout se passe bien.
01:05:00 L'équipe s'entraîne, sauf que l'agresseur
01:05:02 se montre particulièrement virulent
01:05:04 et mauvais joueur.
01:05:06 Il avait déjà menacé d'autres coéquipiers avant.
01:05:08 L'agresseur s'appelle Neville.
01:05:10 À la fin du match, il provoque
01:05:12 à plusieurs reprises la victime.
01:05:14 - Dont on voit les photos.
01:05:16 - Après l'agression.
01:05:18 - On a l'image.
01:05:20 - L'agresseur lui propose même de se battre,
01:05:22 ce que la victime refuse,
01:05:24 puisque vous l'avez dit,
01:05:26 il s'agit d'un père de famille de 40 ans
01:05:28 qui a deux enfants et qui n'a plus l'âge
01:05:30 pour se battre.
01:05:32 L'entraînement s'achève.
01:05:34 La future victime,
01:05:36 qui s'appelle Mickaël,
01:05:38 se rend dans le vestiaire pour prendre sa douche.
01:05:40 Mais c'est alors qu'elle est sauvagement agressée
01:05:42 par l'agresseur, par surprise,
01:05:44 qui s'appelle l'agresseur Neville.
01:05:46 Plusieurs coups lui sont portés.
01:05:48 Au premier coup, la tête de la victime
01:05:50 ricoche contre un casier.
01:05:52 Il s'effondre et perd connaissance.
01:05:54 Mais l'agresseur continue à le frapper
01:05:56 alors qu'il est au sol.
01:05:58 Un coéquipier arrive pour pacifier la situation.
01:06:00 Il est lui aussi menacé
01:06:02 et doit se réfugier dans les toilettes.
01:06:04 Résultat, la victime est gravement blessée
01:06:06 au visage, et même défigurée.
01:06:08 Vous avez vu les photos.
01:06:10 Elle devra subir plusieurs opérations chirurgicales
01:06:12 dans les jours qui suivent pour reconstruire son visage.
01:06:14 Elle a eu une semaine,
01:06:16 un mois d'arrêt de travail
01:06:18 et plus de 20 jours d'ITT, ce qui est beaucoup.
01:06:20 Cette victime,
01:06:22 aujourd'hui au corps, elle porte les stigmates
01:06:24 de cette agression. J'ai recueilli son témoignage.
01:06:26 Écoutez-le.
01:06:28 Ça a complètement changé ma vie,
01:06:30 effectivement, psychologiquement.
01:06:32 J'ai eu pas mal de troubles
01:06:34 depuis.
01:06:36 J'ai des réminiscences de l'agression.
01:06:38 J'ai eu beaucoup de flashs dans la journée.
01:06:40 Le soir, j'ai du mal à m'endormir.
01:06:42 La nuit, si je ne fais pas des cauchemars,
01:06:44 c'est vraiment un impact.
01:06:46 Un impact sur ma joie de vivre au quotidien.
01:06:48 Ma vie est devenue un enfer.
01:06:50 Niveau travail,
01:06:52 pareil, ça a été très compliqué.
01:06:54 En fait, toute ma vie,
01:06:56 je serai obligé de penser à ce moment-là
01:06:58 parce que mon visage
01:07:00 ne sera plus jamais le même.
01:07:02 J'ai le côté droit du visage
01:07:04 qui est complètement
01:07:06 changé.
01:07:08 On entend dans sa voix
01:07:10 à quel point cet homme
01:07:12 est choqué dans son cœur et dans son corps
01:07:14 vu la gravité des faits,
01:07:16 la simplicité de l'affaire. On imagine que la sanction
01:07:18 a dû être sévère
01:07:20 et même peut-être pour une fois rapide,
01:07:22 puisque les faits sont là, il n'y a pas besoin d'enquêter pendant six mois.
01:07:24 Alors, Rabit, hélas non.
01:07:26 Déjà, il a fallu trois mois pour que
01:07:28 l'auteur soit interpellé alors qu'il avait été
01:07:30 formellement identifié, que lui-même avait reconnu
01:07:32 les faits. Cet homme a seulement été
01:07:34 jugé hier, donc mardi 13 février,
01:07:36 c'est-à-dire onze mois après les faits.
01:07:38 Donc, non seulement la peine n'a pas été rapide,
01:07:40 mais vous allez voir qu'elle n'a pas été particulièrement
01:07:42 sévère. Pourquoi ?
01:07:44 Cet homme qui avait un casier vierge
01:07:46 a été jugé en CRPC.
01:07:48 Je vais expliquer ce que c'est. CRPC, c'est
01:07:50 comparution en reconnaissance préalable de culpabilité.
01:07:52 C'est un mode de jugement
01:07:54 en principe préservé aux délits mineurs,
01:07:56 comme les délits routiers, et qui nécessite
01:07:58 que l'auteur ait reconnu les faits,
01:08:00 ce qui est le cas ici. Alors, comment ça fonctionne ?
01:08:02 En bref, le procureur convient d'une peine
01:08:04 avec l'auteur,
01:08:06 puis si le mise en cause
01:08:08 accepte cette peine, il passe
01:08:10 devant un juge qui
01:08:12 valide cette peine lors d'une
01:08:14 audience très très brève. Alors, en gros,
01:08:16 le principe, c'est, si vous voulez, faut avouer
01:08:18 à moitié pardonné, puisque ce sont en principe
01:08:20 des petits délits, ce qui, a priori, n'est pas du tout le cas
01:08:22 dans cette affaire. C'est ça qui est d'abord étonnant.
01:08:24 Donc, le prévenu est passé en CRPC
01:08:26 hier. La peine décidée,
01:08:28 je vous ai dit, est très légère,
01:08:30 6 mois de prison avec sursis, mais le plus étonnant,
01:08:32 c'est qu'effectivement, la justice
01:08:34 a accepté de ne pas mentionner
01:08:36 sa condamnation au casier judiciaire,
01:08:38 le B2, pour qu'il puisse
01:08:40 renouveler son titre de séjour,
01:08:42 parce qu'il est de la société cambrounaise
01:08:44 et qu'il aura besoin de renouveler bientôt son titre de séjour.
01:08:46 Alors, forcément, pour Miquel, la victime,
01:08:48 c'est incompréhensible.
01:08:50 Écoutez-le.
01:08:52 6 mois avec sursis,
01:08:54 déjà, ça me paraît très léger, mais en plus,
01:08:56 il fait la demande
01:08:58 que ça ne figure pas à son casier,
01:09:00 en prétextant qu'il a
01:09:02 un renouvellement de titre de séjour
01:09:04 et que ça pourrait être un frein à son renouvellement.
01:09:06 Sa réponse à la juge,
01:09:08 "je vous fais une fleur,
01:09:10 sachez que
01:09:12 effectivement, ça ne paraîtra pas sur votre casier."
01:09:14 Non seulement, il a du sursis
01:09:16 pour 6 mois et
01:09:18 ça ne figure pas sur son casier.
01:09:20 Le message envoyé, c'est
01:09:22 qu'il pouvait agresser quelqu'un
01:09:24 et puis le risque
01:09:26 est quand même assez minime.
01:09:28 Merci beaucoup, Amouré Bluco. Je ne peux même pas
01:09:30 me mettre à la place de ce monsieur
01:09:32 qui est sali, qui est bafoué
01:09:34 à tous les niveaux par cet homme,
01:09:36 son agresseur et par la justice française.
01:09:38 Je n'ai pas d'autres mots à dire. Qu'est-ce que vous voulez dire
01:09:40 après avoir entendu ça, Jean-Christophe
01:09:42 Couvy ? On a fait une fleur à ce monsieur
01:09:44 qui a sauvagement agressé,
01:09:46 qui a ruiné la vie de cet homme
01:09:48 parce qu'il faut qu'il renouvelle
01:09:50 son titre de séjour et qu'il passe pour un bon élève.
01:09:52 Vous savez, il y a quelques temps, il y a un
01:09:54 policier qui était traîné à Nantes,
01:09:56 défiguré lui aussi
01:09:58 et en fait, son agresseur a pris
01:10:00 35 heures de travail d'intérêt général.
01:10:02 Je suis surpris de rien.
01:10:04 J'arrive encore à être surpris, moi.
01:10:06 On est surpris de rien.
01:10:08 Mais attention, je ne mets pas
01:10:10 tous les magistrats dans le même panier.
01:10:12 C'est plutôt ceux qui nous posent un problème,
01:10:14 c'est les magistrats qui vont à la fête de l'Huma.
01:10:16 Qui ont vraiment dans la tête la harangue
01:10:18 de Baudot, ils se reconnaîtront,
01:10:20 qui disait "il y a un préjugé favorable
01:10:22 pour le voleur contre la police".
01:10:24 C'est l'inversion des valeurs à l'état pur.
01:10:26 Le coupable est la victime, la victime est coupable.
01:10:28 En revanche, il y a beaucoup de magistrats, je peux dire qu'on en croise
01:10:30 beaucoup, on en discute, qui ont la même opinion
01:10:32 que nous. C'est-à-dire qu'eux aussi ont besoin
01:10:34 de moyens pour travailler, ils condamnent.
01:10:36 Je vais reprendre par exemple, j'ai vu ça
01:10:38 sur Twitter, à Perigueux.
01:10:40 Donc en fait, le procureur,
01:10:42 enfin voilà, le magistrat a condamné,
01:10:44 vous savez, c'est les livraisons par drone
01:10:46 à la prison de Neuvik. La personne
01:10:48 qui a livré la drogue a pris deux enfermes.
01:10:50 Alors c'est peut-être pas beaucoup pour certains,
01:10:52 mais je peux vous dire que ça tombe sec. Et en fait, qu'est-ce qu'on se rend
01:10:54 compte ? On se rend compte que...
01:10:56 - C'est insupportable parce que cette non-uniformisation
01:10:58 de la justice, elle rend encore plus fou.
01:11:00 - C'est ça, c'est-à-dire que... - Parce que c'est une forme de loterie, en fait.
01:11:02 - On frappe fort dans les petites villes
01:11:04 et les villes moyennes, pour montrer l'exemple,
01:11:06 et dès qu'on est dans une grosse agglomération, il y a tellement
01:11:08 de faits, il y a tellement de drogues, il y a tellement de tout
01:11:10 qu'en fait, effectivement, on sanctionne
01:11:12 un peu moins. Et encore, je dis toujours, un magistrat,
01:11:14 c'est pas une assistance sociale.
01:11:16 - Il nous reste moins de 5 minutes,
01:11:18 je voudrais qu'on fasse des interventions un peu plus concises, les amis.
01:11:20 - En fait, moi, j'ai juste une interrogation.
01:11:22 On dit qu'on fait une fleur à un agresseur,
01:11:24 est-ce qu'on fait une fleur à la France, à la sécurité du public ?
01:11:26 Est-ce qu'on pense à la sécurité
01:11:28 des Français ? - Et à la victime.
01:11:30 - Évidemment, à la victime aussi, bien sûr.
01:11:32 La première chose, on fait souvent beaucoup de choses,
01:11:34 on est dans cette logique de réhabilitation,
01:11:36 très bien, mais on n'est pas dans une logique
01:11:38 pour aider aussi tellement les victimes.
01:11:40 Elles sont souvent un peu laissées à leur sort.
01:11:42 Et je me questionne, en fait, c'est ça,
01:11:44 sur la sécurité aussi du public,
01:11:46 des Français. - Justement, la victime avait
01:11:48 demandé, elle aussi, une fleur, elle a pu parler
01:11:50 30 secondes avec la juge, et elle avait demandé
01:11:52 à une procédure d'éloignement
01:11:54 pour son agresseur, pour qu'il ne soit pas dans les zones,
01:11:56 puisqu'il la croisait de temps en temps.
01:11:58 - Et elle ne l'a pas obtenue. - Ce qu'on lui a dit,
01:12:00 c'est en fait, écoutez, si vous croisez
01:12:02 votre agresseur de loin, c'est de loin, donc ça va,
01:12:04 et puis si c'est de trop près, parce qu'il arrive vers vous,
01:12:06 vous appelez la gendarmerie. Mais la victime,
01:12:08 elle me dit, si je dois appeler la gendarmerie,
01:12:10 c'est trop tard. - Et après, il ne faut pas dire que la justice
01:12:12 est laxiste, parce qu'on sera d'extrême droite.
01:12:14 - Non, mais la question que je me posais, c'était,
01:12:16 dans le cadre de cette procédure, est-ce que le parquet
01:12:18 peut faire appel ? - En fait,
01:12:20 c'est le procureur qui décide
01:12:22 d'une CRC. - Oui, parce que c'est une
01:12:24 comparution... - Avec le prévenu, en disant,
01:12:26 écoutez, on va discuter si on trouve un compromis
01:12:28 ensemble. - Donc, au-delà
01:12:30 du juge, le procureur est complice.
01:12:32 - Et c'est le procureur qui propose une peine,
01:12:34 que l'accusé doit
01:12:36 accepter, puis le juge valide.
01:12:38 - D'accord. - C'est à l'américaine, en fait.
01:12:40 - Oui, c'est ça. - On va faire un peu l'américaine, mais façon
01:12:42 Franchouillard. - Désengorger les vidéos.
01:12:44 - Allez-y. - Non, moi, je voulais
01:12:46 rajouter une chose, c'est que, dans la justice,
01:12:48 pour toute personne normale,
01:12:50 je sais pas, vous conduisez votre voiture,
01:12:52 vous avez un taux d'alcoolémie qui dépasse
01:12:54 celui autorisé dans le sang,
01:12:56 et vous provoquez un accident, ça va être
01:12:58 un facteur aggravant. Là,
01:13:00 cette personne cherche à rester sur
01:13:02 le territoire français, à voir renouvelé,
01:13:04 et là, le fait d'agresser
01:13:06 quelqu'un n'est pas retenu comme
01:13:08 un facteur aggravant, au contraire, on essaye de le dissimuler.
01:13:10 C'est là où on marche sur la tête absolument.
01:13:12 Tout simplement parce que c'est une personne
01:13:14 étrangère et qu'il faut... En fait,
01:13:16 on se rend compte que les étrangers sont mieux traités que les Français,
01:13:18 en fait. - C'est la conclusion.
01:13:20 - Tout est fait à l'envers dans ce pays, on va dans le mur
01:13:22 et on y va avec le sourire, Céline.
01:13:24 - Le simple souci,
01:13:26 c'est qu'il est probable qu'avec une peine
01:13:28 aussi mineure, la personne
01:13:30 recommencera, parce que ce qu'on voit, c'est quand même...
01:13:32 - C'est le message que vous envoyez ? - Aller frapper un homme à terre,
01:13:34 c'est quand même pitoyable.
01:13:36 Donc, là, le message
01:13:38 qui est envoyé, on sait très bien qu'une
01:13:40 autre personne sera probablement
01:13:42 victime de ce monsieur.
01:13:44 Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, franchement,
01:13:46 est-ce qu'on a besoin de garder des gens comme ça
01:13:48 sur notre territoire, étant donné la situation
01:13:50 de violence ? - Pour la magistrate
01:13:52 ou le magistrat, ou le ou la procureur,
01:13:54 la réponse est oui, on a besoin.
01:13:56 - Je pense que c'est incompréhensible
01:13:58 pour énormément de monde.
01:14:00 Et pas que ceux qui regardent ces news,
01:14:02 en l'occurrence. - Ces gens sont complices
01:14:04 de n'assister à personne en danger.
01:14:06 Je suis à la place de ce monsieur, je me dis que...
01:14:10 - Surtout qu'en fait, la justice, elle se rend
01:14:12 au nom du peuple français. Mais en fait, le peuple
01:14:14 français n'est jamais consulté. Et les magistrats
01:14:16 passent des concours administratifs.
01:14:18 Donc ils passent des concours et après, effectivement,
01:14:20 ils rendent
01:14:22 la justice au nom
01:14:24 du peuple français. Mais il faut
01:14:26 se remettre en question de temps en temps aussi, je pense.
01:14:28 Mais encore une fois, c'est une petite partie
01:14:30 des magistrats qui est vraiment
01:14:32 incompréhensible par rapport à... - Oui, mais tellement visible.
01:14:34 - Voilà, c'est la difficulté que tu
01:14:36 signales, et tu as raison, c'est que tous les magistrats
01:14:38 sont pas à mettre dans le même sac.
01:14:40 Mais, hélas,
01:14:42 ceux qui sont
01:14:44 syndicalisés,
01:14:46 alors pas tous, là encore, il faut regarder
01:14:48 quelle est la nature du syndicat.
01:14:50 Mais on a des comportements extravagants
01:14:52 de la part d'un certain nombre de magistrats
01:14:54 dont les décisions sont repassées
01:14:56 ensuite sous ton contrôle
01:14:58 par le juge d'application des peines, et on arrive
01:15:00 à ces résultats où, en fait,
01:15:02 on est bienveillant à l'écart
01:15:04 du délinquant, et
01:15:06 tant pis pour la victime.
01:15:08 Ça arrive trop souvent pour qu'on
01:15:10 qualifie ce qui vient d'arriver d'un
01:15:12 fait divers classique, c'est un fait de société.
01:15:14 Hélas, notre justice
01:15:16 est gravement malade. Il faudrait
01:15:18 qu'on s'efforce d'essayer
01:15:20 de la remettre
01:15:22 d'un plomb, mais là encore,
01:15:24 il y a beaucoup de travail. - Il nous reste une petite minute,
01:15:26 le temps, comme le veut la tradition, de vous
01:15:28 présenter les titres de presse que vous
01:15:30 pourrez retrouver en caisse. Si vous êtes sages,
01:15:32 il me reste 20 secondes, je vous montre
01:15:34 les buts du Paris Saint-Germain qui s'est imposé
01:15:36 contre la Real Sociedad il y a quelques
01:15:38 instants. On va essayer de trouver ça en régie.
01:15:40 Le Figaro apparaître demain à la grève
01:15:42 des contrôleurs SNCF qui suscite l'indignation
01:15:44 générale.
01:15:46 Le Figaro qui nous fait le plaisir
01:15:48 de mettre en avant le Conseil d'État
01:15:50 qui fait peser un vrai risque sur la
01:15:52 liberté de l'information, avec cette affaire
01:15:54 qui nous concerne directement. Aujourd'hui en
01:15:56 France, Paris en ballotage favorable.
01:15:58 On verra les images, Jad,
01:16:00 dans un instant ou pas ? On les verra,
01:16:02 c'est génial. 2-0, donc,
01:16:04 restez avec nous. L'épreuve sociale avant
01:16:06 les Jeux Olympiques avec cette grève
01:16:08 SNCF. On aurait pu bien sûr évoquer
01:16:10 l'hommage de la République à Robert Badinter
01:16:12 et cette annonce du Président de la République
01:16:14 qui panthéonisera
01:16:16 l'ancien garde des Sceaux
01:16:18 et a priori c'est une très bonne nouvelle
01:16:20 partagée par tous ici sur
01:16:22 ce plateau. Les échos, défense,
01:16:24 le réveil européen pour
01:16:26 le quotidien économique, un petit mot de la PQR,
01:16:28 la presse régionale, grève à la SNCF, bien sûr,
01:16:30 à la une a priori de tous les
01:16:32 journaux. Robert Badinter,
01:16:34 hommage à un géant du siècle, les six
01:16:36 mois également fermes en appel pour
01:16:38 Nicolas Sarkozy qui dans l'affaire
01:16:40 Big Malion, je le rappelle, se pourvoit en
01:16:42 cassation. Et les taux immobiliers
01:16:44 qui baissent la flambée, est-elle derrière nous ?
01:16:46 se demande le Midi Libre. En février, les taux des crédits
01:16:48 continuent de diminuer, c'est le moment
01:16:50 de faire jouer la concurrence entre
01:16:52 les banques. Voilà pour la presse,
01:16:54 soirée compliquée pour les amoureux
01:16:56 aujourd'hui puisque c'est la Saint-Valentin et
01:16:58 en même temps, il y avait un match important.
01:17:00 C'est la quatrième fois en huit ans que le Paris-Saint-Germain
01:17:02 joue un 14 février. Dilemme
01:17:04 pour les amoureux de football qui sont en coupe.
01:17:06 Je ne sais pas comment ça s'est réglé à la maison
01:17:08 mais en tout cas au Parc des Princes, ça s'est réglé avec un 2-0
01:17:10 bi-Kylian Mbappé, vous l'avez reconnu,
01:17:12 la star du PSG qui a allumé le
01:17:14 compteur. Bradley Barcola, cette jeune
01:17:16 pépite venue de Lyon qui est en train lui aussi
01:17:18 de monter en gamme.
01:17:20 Cher Jean-Claude, je ne sais pas si vous suivez
01:17:22 le Paris-Saint-Germain, vous qui avez été président
01:17:24 de l'Olympique de Marseille. - Je le fais mais en douce
01:17:26 parce que sinon je vais susciter... - En douce !
01:17:28 - Il ne faut pas en parler. 2-0 pour le
01:17:30 PSG. J'espère que la Saint-Valentin a été
01:17:32 bonne, a été belle.
01:17:34 Finissons quand même sur un sourire. Petit
01:17:36 coeur sur les amoureux qui
01:17:38 ont célébré aujourd'hui. Je me
01:17:40 permets un petit message personnel parce que moi
01:17:42 non seulement c'est Saint-Valentin mais c'était anniversaire
01:17:44 aujourd'hui donc je souhaite un très joyeux anniversaire
01:17:46 à celles
01:17:48 qui partagent mon quotidien.
01:17:50 - Elle a du courage.
01:17:52 - Je ne sais pas qui a le plus de bonheur
01:17:54 en France. - Elle a beaucoup de courage.
01:17:56 - Merci à Roger à préparer cette émission et à Coralie
01:17:58 de Leplace et Maxime Ferre.
01:18:00 Vous êtes taquins. Le QR code
01:18:02 il est là. Non, il est là. Il est là.
01:18:04 Il est là. Il est où ? Il est là. QR code.
01:18:06 Vous flashez, vous codez et
01:18:08 l'application Saint News pour être au plus
01:18:10 près de l'actualité et revoir toutes les émissions.
01:18:12 Pourquoi pas revoir Soir Info ? Ça c'est une
01:18:14 bonne idée. Merci de nous avoir suivis.
01:18:16 L'édition de la nuit dans une poignée de secondes.
01:18:18 On se retrouve demain pour Soir Info. Bonne nuit.
01:18:20 merci à bientôt !