• il y a 9 mois
Les reliefs il n'a jamais pu s'en passer... et même après sa retraite de l'équipe de France, Maurice Manificat reste sur les skis pour vivre à fond sa passion sur longue distance... Le quadruple médaillé olympique nous partage ses souvenirs !
Le relief qui donne soudain de la vie aux objets les plus inattendus... cette artiste enrubanne presque tout ce qu'elle trouve, et la matière devient chair précieuse... Rencontre avec Rébecca (!) fabulatrice.
La bonne chaire pour quelques sous, la gastronomie des sommets par des artistes en herbe, c'est le bon plan pour les gourmets... comme notre journaliste Lina, qui nous ouvre les portes de l'Hôtel Lesdiguières.

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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous, c'est l'heure de tendre l'oreille pour boire les paroles de ces assoiffés de créativité et d'aventure
00:36 qui donnent du relief à la vie près de chez vous.
00:39 Les reliefs, il n'a jamais pu s'en passer, même après sa retraite de l'équipe de France.
00:43 Vertaco reste sur les skis pour vivre à fond sa passion sur longue distance.
00:47 Le relief qui donne soudain de la vie aux objets les plus inattendus.
00:50 Cette artiste enrubane presque tout ce qu'elle trouve et la matière devient chère, précieuse.
00:55 La bonne chair pour quelques sous, la gastronomie désommée par des artistes en herbe, c'est le bon plan pour les gourmets.
01:03 Dont tu fais partie Lina ?
01:06 Oui, je suis bien connue pour ça.
01:08 Lina Badré, journaliste à Télé Grenoble, qui est notre testeuse culinaire aussi.
01:13 On se retrouve dans un petit instant pour découvrir l'hôtel Lady Guerre.
01:17 Rebecca, avec un point d'exclamation, c'est ça ?
01:22 Entre parenthèses.
01:24 Il n'est pas tout seul.
01:25 Bien sûr, car Rebecca, fabulatrice.
01:29 On peut dire que vous vous appelez Rebecca Plisson ?
01:32 Oui, on peut le dire.
01:33 C'est un peu en lien avec ce que vous faites.
01:36 Oui, d'ailleurs, les plisses qui sont les tissus, les cuirs, finalement, ont aussi un lien avec mon travail.
01:47 Et voilà, vous êtes artiste remarquable par l'univers que vous créez avec quelques bretelles.
01:52 J'en ai une, je suis très flattée, enchantée, honorée.
01:57 Quelques bretelles de soutien-gorge et beaucoup d'imagination et de talent.
02:01 On vous découvre dans un petit instant.
02:03 Le talent, le travail, l'inspiration, la transpiration et beaucoup de bonheur à la clé.
02:09 Le vôtre, bonheur.
02:11 Le nôtre aussi, Maurice Magnifica, bienvenue.
02:14 Merci, bonsoir.
02:15 Bien sûr, un athlète, un sportif de haut niveau, il a du bonheur quand ça fonctionne, mais il en donne aux autres.
02:20 Et ça, quand c'est partagé.
02:22 On essaye en tout cas.
02:24 Quand c'est partagé, c'est ça le principal.
02:26 Oui, il va falloir qu'on se console et qu'on aille chercher du bonheur ailleurs, puisque retraité, ça y est, de l'équipe de France en Coupe du Monde.
02:33 On a la dernière image.
02:35 Ça y est, c'était il y a quelques semaines à Oslo, votre dernière ligne d'arrivée, 47e du 50 km classique.
02:41 Beaucoup, beaucoup d'émotion, une haie d'honneur.
02:44 Et puis, les amis, à l'arrivée, à quoi on pense ici, Maurice ?
02:47 C'était le dernier verre de schnapps, tu vois.
02:50 Ah ouais, super !
02:52 Ça va, j'étais encore lucide.
02:54 C'est permis juste avant de raccrocher.
02:56 C'était l'exception.
02:58 C'était la dernière Coupe du Monde en carrière, après 18 ans presque sur le circuit.
03:06 Et puis, c'était une fin vraiment toute en émotion.
03:10 Ça fait un mois que chaque jour passe et il y a toujours son brin d'émotion.
03:16 C'était anticipé alors ?
03:18 Oui, c'est depuis un peu le mois de février que j'ai su et qu'on allait préparer cette sortie.
03:27 Et puis, là, c'est l'enchaînement, il y a eu la Championnat de France.
03:31 On célèbre avec les copains et petit à petit, on se prépare à l'après.
03:37 Donc, c'était quelque chose d'accepter, pas attendu, mais accepter que ça s'est passé.
03:41 Oui, voilà, je ne serai plus en équipe de France.
03:44 Je ne serai pas repris en équipe de France.
03:46 C'est vrai que depuis un an ou deux, j'avais des résultats qui commençaient à être en dentiste, des maladies, tout ça.
03:52 Et c'est vrai que j'étais dans le groupe B cette année.
03:56 Et du coup, je savais que de toute manière, j'avais comme objectif Milan 2026.
04:03 Mais c'est sûr qu'à 37 ans, ça paraît à la fois proche, mais à la fois loin aussi.
04:08 Donc, je savais que de toute manière, c'était année après année.
04:10 Je l'avais dit que je prenais année après année.
04:12 Donc, c'est pas non plus...
04:14 Voilà, c'est juste qu'il faut l'accepter quand même.
04:16 Après 20 ans de carrière en équipe de France, forcément, ça fait bizarre.
04:20 On ne se dit pas, je vais quand même essayer de prouver, je vais me surentraîner.
04:24 Ou est-ce qu'à un moment donné, on s'est dit, finalement, ça devait être à ce moment-là, 37, bientôt 38.
04:29 Probablement, ou aussi, même à l'heure où vous regardez, 80.
04:32 Mais oui, c'est...
04:34 Comment dire ? J'ai une belle carrière derrière moi.
04:37 Donc, oui, il n'y a pas de regrets, tout ça.
04:40 Et oui, je ne vais pas forcer le truc.
04:42 Parce que déjà, de ne plus être dans les collectifs équipes de France, c'est très compliqué.
04:49 Il y a une belle densité.
04:50 Aujourd'hui, on a des jeunes qui fonctionnent bien.
04:52 Il y a vraiment pareil, avec une génération qui est assez étalée.
04:55 Et la relève qui est assurée aussi.
04:57 Et du coup, c'est très compliqué, de toute manière, de jouer à la fois les sélections.
05:02 C'est très long.
05:03 Au début de cette année, j'ai fait ça, justement.
05:04 Les Coupes de France, Coupes d'Europe.
05:06 Et après, tu arrives sur la Coupe du Monde.
05:07 Tu as déjà passé un mois et demi avec cette pression de sélection.
05:11 Et ce n'est pas évident.
05:12 Et encore l'année d'après.
05:13 Et encore l'année d'après.
05:14 Donc là, encore plus, quand tu n'es pas dans les collectifs équipes de France.
05:16 Oui, je pourrais choisir de dire, allez, je continue, on va jouer le jeu.
05:19 Mais non, je préfère, de toute manière, laisser ma place.
05:22 Comme je l'ai dit, il y a ce qu'il faut en équipe pour assurer la relève.
05:27 Et moi, je pars sur d'autres défis.
05:28 Avec des lisérois qui marchent bien.
05:30 Exactement.
05:31 C'est vrai que sur l'Ouvert-Court, il y a Mathis Desloges, notamment.
05:34 Avec qui je me suis entraîné dans le groupe B cette année.
05:37 C'était un vrai plaisir.
05:38 Ce sont des jeunes qui ont 15-16 ans de moins que moi.
05:41 Donc, ça fait un bel écart de génération.
05:44 Ils ont toujours ce super état d'esprit.
05:49 Toujours travailler dans la bonne humeur.
05:51 C'est ça que j'ai connu dans cette équipe de France.
05:54 Et voilà, c'est le plus important.
05:55 Il faut l'insuffler, cette bonne humeur aussi.
05:57 Vous avez toujours eu le sourire.
05:58 Là, on vous voit avec cette carrière incroyable.
06:03 4 fois médaillé de bronze au Jio, à Sochi et à Pyeongchang.
06:06 En relais, vice-champion du monde et triple médaillé de bronze.
06:09 6 fois vainqueur de la Coupe du Monde.
06:11 4 fois vainqueur d'étape autour de ski aussi.
06:14 17 podiums dans 6 individuels.
06:16 Qu'est-ce que vous retenez ?
06:19 C'est un beau le palmarès, c'est sûr.
06:21 Ce n'est pas le plus beau du monde.
06:23 Il y a des stars mondiales qui ont des chiffres encore bien plus gros.
06:27 Mais c'est vrai que c'est le plus beau actuellement.
06:29 Le plus beau le palmarès français.
06:31 C'était un super parcours.
06:34 J'ai eu une progression depuis tout jeune assez régulière.
06:37 Je n'ai pas eu la sensation d'avoir fâché des capes à un moment.
06:43 D'être monstrueux.
06:45 Ça s'est fait vraiment progressivement.
06:47 C'est ça qui est le plus dur en sport, c'est maintenir son niveau.
06:51 Depuis 2010, j'ai fait 15 ans de très haut niveau.
06:57 C'était en 2014 que j'ai gagné cette première médaille olympique.
07:02 Sur le relais, il y avait déjà eu Rodi d'Aragon en 2006.
07:05 Mais sur un sprint en individuel.
07:07 C'était ce relais qui tenait à cœur à cette équipe.
07:10 Ça s'est presque enchaîné jusqu'à 2022.
07:14 C'était une aventure incroyable.
07:17 Nous ce qu'on voit aussi c'est les paillettes.
07:19 On se souvient aussi de ce retour des JO de Pyeongchang.
07:21 Parce qu'on y était.
07:22 C'était animé par Télé Grenoble.
07:24 C'était au summum.
07:27 Pour un sport qui est sous le feu des projecteurs tous les 4 ans.
07:32 C'est le cas du ski de fond.
07:33 Un peu plus pour le biathlon notamment.
07:35 Mais ça c'est des moments qui se savourent.
07:37 Ça compte aussi pour l'histoire du sport et son histoire personnelle.
07:42 C'est vrai qu'on est un sport.
07:43 Le ski, on a la chance d'avoir la coupe du monde.
07:45 Qui est diffusée sur chaîne payante.
07:49 Ça fait la diff par rapport au biathlon.
07:51 Malgré tout qui est sur chaîne gratuite.
07:53 Je crois que ça fait tout de suite.
07:55 Ce n'est pas la même.
07:56 Mais après on a notre communauté.
07:58 Nos gens qui nous suivent.
07:59 Comme Télé Grenoble on est toujours ravis de venir sur le plateau.
08:02 Pour parler de notre sport.
08:04 On a quand même notre communauté.
08:08 Il y a eu la championnat de France des clubs.
08:10 Notamment la dimanche dernier.
08:11 Il y avait toujours une ferveur incroyable.
08:13 On est un sport.
08:14 Je le compare beaucoup au cyclisme.
08:16 Dans la façon de faire.
08:17 Parce qu'on est sur le terrain.
08:19 Et les gens peuvent nous toucher.
08:21 Ils sont au bord de la piste.
08:23 Ce n'est pas cloisonné.
08:24 On aime ça.
08:25 Qu'il y ait ces ambiances.
08:26 Pour en revenir par rapport à mes souvenirs.
08:29 Le palmarès c'est une chose.
08:31 C'est un accomplissement.
08:32 C'est beaucoup de travail.
08:33 Et puis des émotions.
08:34 Et ces émotions.
08:35 Elles ont été partagées.
08:36 Le plus fort c'est ces moments.
08:38 Je le redis ce mot.
08:39 Camaraderie.
08:40 On est un sport qui est dur.
08:42 Qui est cruel aussi.
08:43 Il faut travailler vraiment avec acharnement.
08:47 C'est l'endurance.
08:49 Il faut se faire mal.
08:50 Il y a du plaisir.
08:51 Parce qu'on est en extérieur.
08:52 Mais il faut aussi les sessions où on se fait mal.
08:55 Et on est un sport individuel.
08:57 Mais qui se pratique en équipe.
08:58 Et le partager avec tout le monde.
09:00 Tous ces moments de vie.
09:01 En stage.
09:02 En compétition.
09:03 Le haut niveau attaquait vraiment au lycée.
09:07 Avec le ski étude.
09:08 J'étais à l'internat.
09:09 Et en stage.
09:10 C'est des moments qui forgent un groupe.
09:15 Même si mes copains ont changé.
09:17 Mais c'est toujours resté mes copains.
09:19 J'ai de nouveaux copains à chaque fois.
09:21 C'est ça qui reste après la carrière.
09:23 C'est vraiment ça.
09:25 C'est bien si on le partage.
09:27 Et c'est bien si on le transmet.
09:29 Si on transmet cette expérience.
09:30 Ça aussi, ça en fait partie.
09:31 C'est ça.
09:32 Le message, c'est qu'au final, la base, c'est la passion.
09:37 On aime ce qu'on fait.
09:39 Ça aide à se faire mal.
09:43 C'est un travail passion.
09:46 Une fois qu'on est pris dedans, on n'a plus envie de s'arrêter.
09:50 C'est juste des moments hyper intenses.
09:55 Quand on rentre de ces week-ends-là, il y a toujours le coup de mou.
10:00 Même en fin de saison, il y a toujours le coup de mou.
10:02 Un peu le blues de la saison.
10:04 On a hâte que ça reprenne.
10:07 Et de retrouver les copains en stage.
10:09 C'est un cycle chaque année qui recommence.
10:12 Quand il y a les résultats au bout, c'est incroyable.
10:15 Le message que je fais passer aux jeunes, c'est avant tout se faire plaisir.
10:19 C'est ça qui est le moteur principal.
10:22 Le travail, le haut niveau, la recherche de la perfection,
10:26 c'est le supplément.
10:28 Mais la première chose, c'est la passion.
10:31 Il faut qu'il y ait ça au début.
10:33 On vient de vous voir deuxième du tour de ski.
10:35 Ça, c'est quelque chose qui peut rendre le ski de fond un peu plus populaire.
10:38 Ça ressemble presque au Tour de France avec ses étapes.
10:41 Ce qui est populaire aussi, c'est ces fameuses longues distances.
10:44 Dans lesquelles vous vous lancez.
10:46 Parce qu'on parle d'autres projets.
10:47 Vous gardez les skis.
10:48 Vous n'êtes pas retraité du ski de fond.
10:50 Vous changez de format, vous changez de formule.
10:52 Vous dites au revoir à l'équipe de France.
10:53 Mais bonjour à quoi ?
10:54 La Vasaloopet ?
10:55 La Transju ?
10:56 Ou celle assez imprononçable ?
10:59 La Bérette ?
11:00 Birkebeiner-Rennet.
11:02 C'est la course de Birkebeiner.
11:04 On ne va pas faire l'historique précis.
11:07 Ça y est, vous l'avez terminé.
11:09 C'est la première course de l'historique.
11:11 J'ai eu la chance depuis quelques années de m'ouvrir à ces longues distances.
11:15 Notamment en skate.
11:16 J'ai pu faire la Transjurassienne ma première l'an passé.
11:19 On pourrait se dire pour un fondeur d'avoir mis tout ce temps avant de la faire.
11:22 Mais c'est vrai que le circuit Coupe du Monde, c'est un circuit à part.
11:24 C'est le circuit principal.
11:26 En tout cas quand on fait du haut niveau.
11:28 Et quand on peut s'ouvrir à ces courses-là.
11:30 On se rend compte que le ski de fond, c'est ça.
11:32 C'est cette fervor populaire.
11:34 Le cœur des pratiquants est là aussi dans ces courses populaires.
11:37 On voit la foulée blanche.
11:38 La Transjurassienne, la foulée blanche.
11:40 Ça tourne en France entre 1000 et 3000 personnes.
11:43 Mais quand on va à l'étranger, il y a la course en Suisse qui s'appelle le Marathon de Langadine.
11:47 C'est jusqu'à 10 000 personnes au départ.
11:49 La Birkebeiner Rennet que j'ai faite, c'est 8 000 personnes.
11:53 Avant le Covid, c'était 15 000.
11:55 La Vase de l'Opète, pareil, c'est 16 000 personnes.
11:57 Il faut voir les images.
11:59 Il y a aussi cette émotion-là.
12:01 Les gens nous rencontrent aussi.
12:03 Ils rencontrent quelques stars qui viennent des fois ponctuellement sur ces courses-là.
12:08 - Une viande d'haleine ?
12:10 - Non, mais c'est vrai que typiquement, il y avait notamment quelques anciens biettes
12:13 qui avaient fait la course la semaine passée.
12:16 Mais ces courses-là aussi, elles sont vraiment belles.
12:19 C'est un défi parce que le circuit privé, avec des teams privés, c'est à l'image du cyclisme.
12:25 Ce n'est pas en team national, c'est en team privé.
12:28 Du coup, c'est de la longue distance.
12:31 En moyenne, en tout cas, c'est minimum 50 km.
12:34 On est sur des formats qui sont quand même différents de ce qu'on fait en Coupe du Monde.
12:38 On fait du 50 km en Coupe du Monde, mais une à deux fois par saison seulement.
12:41 Donc, il y a une façon différente de travailler.
12:45 C'est du ski de fond, mais l'approche est un peu différente.
12:49 C'est un nouveau défi.
12:51 - Toujours alternatif, classique.
12:53 - Ça, il n'y en a quasiment pas.
12:55 On parle beaucoup de la double poussée, que ce soit en bosse ou au plat,
12:58 parce que la glisse est hyper importante.
13:01 Ils se sont rendus compte que c'était plus rentable d'être qu'en poussée
13:05 et d'avoir les skis de skate en avant.
13:07 C'est particulier.
13:09 Il faut un entraînement spécifique sur l'eau du corps, le gainage.
13:12 On parle beaucoup du mot "corps".
13:15 C'est ça, beaucoup de travail comme ça.
13:17 Donc, ça va être un nouveau défi, un nouveau challenge.
13:20 - Et dans la vie ?
13:22 - On va faire une transition douce.
13:25 Je n'ai pas de projet précis à date où je me dis que je vais faire ça.
13:29 J'ai plein d'idées. On verra.
13:31 - Un bon sourire, un bon discours.
13:33 Vous pouvez aussi transmettre et rester dans ce milieu.
13:35 - Oui, exactement.
13:37 J'ai envie, dans un premier temps, de rester dans le milieu,
13:40 de faire profiter de ma notoriété.
13:42 Et à la fin de saison, on va aller à la rencontre des écoles,
13:46 des jeunes et tout ça,
13:48 et faire parler, donner envie de pratiquer.
13:52 Pas que le ski de fond, c'est le sport en général.
13:55 Il y a les JO de Paris 2024 qui arrivent à grands pas.
13:58 C'est l'occasion de donner envie.
14:01 - Les Nulans et les Alpes aussi.
14:03 - Exactement.
14:05 À plus long terme, à 2030.
14:07 - C'est ça.
14:09 Profitez bien aussi des enfants, le ciné, la vraie vie.
14:14 Surtout sans avoir la contrainte de la reprise.
14:16 On oublie le régime, mais le corps, c'est important.
14:19 On se retrouve quand même.
14:21 - Avec plaisir.
14:23 - On se retrouve avec grand plaisir.
14:27 Et on ne raccroche pas les skis, on garde les bretelles.
14:30 On garde les bretelles pour n'être pas obligés avec Rébecca.
14:33 Je peux la montrer.
14:43 C'est ce qu'on veut cacher.
14:45 - C'est joli.
14:47 Au contraire, si vous voulez le montrer, c'est votre matière
14:51 première.
14:53 Quelle idée.
14:55 - Oui, quelle idée.
14:57 Je me la pose tous les jours.
14:59 Pourquoi les bretelles?
15:01 C'est un peu le hasard.
15:03 J'adore chiner, j'adore tout ce qui est matière textile.
15:07 Un jour, par hasard, dans une association qui fait de la
15:11 récupération de chutes d'usines, je suis tombée sur une montagne de
15:15 bretelles.
15:17 - Et là, vous disiez ça.
15:19 - Ce sont des bretelles montées.
15:21 Pour vous expliquer, les bretelles montées, ce sont les
15:25 bretelles avec le petit anneau.
15:27 - Avec les deux petits anneaux.
15:29 - Qui sont coupées et montées.
15:31 Contrairement aux bretelles rubans, qui, elles, sont des grands
15:35 linéaires de bretelles.
15:37 Je suis tombée sur un stock de bretelles montées, attachées en
15:41 grappe par 40.
15:43 Ça faisait des fleurs ou des méduses.
15:45 Je trouvais ça très beau.
15:47 J'en ai stocké quelques-unes.
15:49 - Vous êtes une artiste.
15:51 Vous êtes aussi architecte.
15:53 Vous êtes une artiste dans l'âme.
15:55 Vous dessinez, vous créez.
15:57 Vous êtes architecte et artiste.
15:59 Vous travaillez avec cette matière qui est noble.
16:03 Ce sont des rubans, des élastiques.
16:07 C'est un matériau qui est associé, la lingerie s'est associée au
16:11 plaisir de la chair.
16:13 Vous donnez chair avec ce matériau.
16:15 Vous lui rendez son rôle.
16:17 - C'est ça.
16:19 - On regarde.
16:21 Vous êtes sous les feux de l'actualité de la saison culturelle
16:25 du département de l'ISER.
16:27 Cette saison culturelle s'appelle "Déshabillez-nous".
16:31 Vous avez révélé vos œuvres lors de la présentation.
16:35 Qu'est-ce que c'est, ça ?
16:37 Pour l'instant, on ne voit pas trop.
16:39 Ça va venir.
16:41 Qu'est-ce que c'est ?
16:43 - C'est une accumulation de divers objets insolides.
16:49 On voit la grappe.
16:51 On voit aussi le ruban stocké en rouleaux.
16:57 C'est une accumulation qui s'appelle "Adoration bleue".
17:03 Elle se trouve au musée archéologique sur la croix sur le
17:07 clocher de l'église.
17:09 - Il y a une croix.
17:11 - J'avais pris l'œuvre et je l'avais mise sur un bâton pour
17:13 pouvoir la présenter.
17:15 On peut reconnaître des clés, des chaînes, des cristes, une arme,
17:21 un pistolet, toutes sortes de choses.
17:25 C'est un moment à rentrer dans le jeu de la reconnaissance,
17:27 de découvrir quels sont ces objets.
17:29 Il y a des surprises.
17:31 - C'est un jeu aussi.
17:33 Cette saison culturelle, dans certains des onze musées
17:37 départementaux de l'Isère, qui est sur ce thème de l'habit,
17:41 avec chacun déclinant à sa manière.
17:45 C'est un travail qui est très surprenant.
17:47 Au musée archéologique de l'Isère, vous avez créé, vous avez
17:51 habillé des objets qu'on n'attend pas forcément.
17:55 Vous avez travaillé sur place?
17:57 Vous avez un petit atelier sur place aussi?
17:59 - J'ai travaillé principalement dans mon atelier, mais en faisant
18:03 vraiment, en visitant, en faisant moult visites dans le musée.
18:07 J'ai travaillé dans mon atelier, j'ai présenté le projet, on a
18:11 travaillé avec la directrice du musée, l'archéologue.
18:15 J'ai apporté les objets.
18:17 Sur place, j'avais un magnifique atelier qui était la sacristie
18:21 pour moi toute seule.
18:23 J'ai apporté tout mon matériel parce que finalement, quand on
18:27 installe les objets sur place, on a besoin d'affiner, compléter.
18:31 C'était ma base arrière.
18:33 - Ça doit être un régal, c'est extrêmement mystique.
18:37 Un lieu comme celui-ci, la crypte Saint-Laurent, vous aviez une
18:41 imagination qui était absolument infinie?
18:43 - Oui, j'ai énormément de chance d'avoir pu travailler dans ce
18:46 lieu.
18:47 - Qui est unique, qui est exceptionnel.
18:49 - Qui est unique de par ses vestiges, en fait.
18:52 - Mais ce n'est pas des vrais os quand même, là?
18:54 Ce n'est pas des vrais...
18:55 - Là, ce que vous voyez, ce ne sont pas des vrais os.
18:58 Je n'ai pas touché aux vrais os, je précise.
19:01 Je suis venue simplement rajouter des objets au coeur des
19:04 squelettes pour raconter quelque chose de la personne, pour rentrer
19:08 en fabulation avec la personne.
19:10 Mais cette chance incroyable de travailler dans ce lieu, qui pour
19:14 moi porte trois thématiques, qui sont l'architecture, bien sûr.
19:19 Donc, c'est un lieu architecturé.
19:22 Qui sont la religion.
19:25 J'aime beaucoup tout ce qui est iconographie religieuse.
19:28 Donc là, on y est, parce qu'au-delà d'être une nécropole, ça a été
19:32 une église.
19:33 Et maintenant, c'est un site archéologique.
19:36 Et la troisième chose, c'est tout ce qu'il y a à trait,
19:38 finalement, à la mort et les rites funéraires qui m'intéressent,
19:42 parce que ça rejoint le travail que je fais, d'enrubanage.
19:46 Puisque au final...
19:47 - Vous avez enrubané Anubis.
19:49 - Je l'ai créé.
19:51 - Vous l'avez créé.
19:52 Il n'était pas là déjà.
19:53 - Je l'ai rappelé, en fait.
19:55 Je l'ai rappelé.
19:56 Je l'ai appelé pour qu'il vienne dans ce musée Anubis.
19:59 - Et vous avez rappelé les cordes à l'endroit, les cordes qui
20:03 doivent sonner les cloches.
20:04 - Exactement.
20:05 En fait, à cet endroit-là, ce sont là où il y avait les cordes
20:08 des cloches que j'ai en fait recréé.
20:11 Mais je les ai un peu fabulées, on va dire, qu'elles se sont un
20:14 petit peu transformées.
20:15 - Oui, et puis ce mobilier qui n'existait pas, mais on peut y
20:18 croire.
20:19 C'était ça, l'Anubis.
20:20 - Il n'existait pas, mais j'espère qu'on peut imaginer qu'il a
20:23 toujours été là et qu'il s'est fossilisé.
20:26 - Il s'allume tout seul.
20:28 - Il a été envoyé par de la végétation.
20:30 - Il s'allume tout seul comme un poisson.
20:32 - Il s'allume tout seul parce que comme un poisson, comme le poisson
20:35 des abysses, il faut qu'il ait sa propre antenne, sa propre
20:39 lanterne, pardon.
20:41 Donc il s'auto-éclaire.
20:42 - Oui, parce qu'on est aussi dans les abysses, on est dans les fonds,
20:45 on est dans la crypte.
20:46 - On est dans les abysses parce que ces deux bancs sont finalement
20:48 installés dans la crypte, qui est le lieu le plus profond du musée
20:52 et aussi le plus ancien.
20:54 - Vous aimez Tim Burton ?
20:55 - J'aime beaucoup.
20:56 - C'est pour ça.
20:57 - J'aime ce qui est tarabiscoté, tordu, sombre, bizarre.
21:04 J'aime énormément.
21:05 - Il faudrait qu'il vienne voir votre expo.
21:07 - Je suis sûre que ça lui plairait beaucoup.
21:10 Vous qui avez aussi côtoyé, qui côtoyez les hautes sphères
21:13 parisiennes, alors ici avec une collaboration sublime chez
21:17 Chantal Thomas.
21:18 C'est vrai, ça a un petit côté Chantal Thomas aussi.
21:20 Je ne sais pas si c'était voulu.
21:22 - Moi, je suis née avec cette coiffure, donc peut-être qu'elle
21:26 aussi.
21:27 - Oui, certainement.
21:28 En tout cas, c'est ce qui a fait son empreinte, à tout jamais
21:31 d'ailleurs.
21:32 - On a ce point commun, oui.
21:33 - Et là, on revient dans la lingerie, véritablement, c'est-à-dire
21:36 on revient sur ce support et sur le rôle originel de cette
21:39 bretelle.
21:40 C'est un travail extrêmement chic aussi.
21:42 Ça vous a beaucoup plu ?
21:43 - Ça m'a énormément plu.
21:45 Et en fait, d'utiliser le ruban de bretelle en tant que peau,
21:49 finalement, je reconstitue une peau qui se voit, alors que le
21:52 ruban, habituellement, lui, il est caché.
21:54 - Mais vous lui aviez proposé, c'était peut-être aussi comme
21:57 ce sont des...
21:58 C'est de la lingerie, donc des grandes marques de lingerie
22:01 aussi, que vous récupérez.
22:02 C'est un vendu.
22:03 Vous étiez en collaboration auparavant ?
22:05 - Non, pas du tout.
22:06 En fait, je l'ai contactée, je lui ai parlé de mon travail et
22:10 elle m'a tout de suite proposé de faire une exposition dans sa
22:13 boutique.
22:14 - Non, mais ça, c'est magnifique.
22:15 - Donc voilà.
22:16 Donc, j'ai créé des oeuvres pour la boutique et ça a été installé,
22:20 voilà, plusieurs semaines dans la boutique.
22:23 - Elles existent encore, ces oeuvres ?
22:24 - Une partie, parce qu'une partie a été vendue.
22:27 - Ah oui ?
22:28 - Voilà.
22:29 - Et là, on est à la maison des Champs-Elysées ?
22:31 - Alors, l'autre exposition, c'était l'hôtel de la maison
22:34 Champs-Elysées.
22:35 - C'est ça, hôtel de la maison.
22:36 - Voilà, précisément.
22:37 - À l'occasion d'une fashion week ?
22:38 - À l'occasion d'une fashion week et cet hôtel, en fait, a été
22:42 décoré, l'architecture intérieure a été faite par la maison Margiela.
22:46 Donc là, on est vraiment dans la couture et la maison Margiela a
22:50 tendance, en fait, à habiller les fauteuils, à envelopper et donc,
22:54 je trouvais que c'était en résonance avec mon travail, qui est
22:58 finalement d'envelopper les choses.
23:00 - Oui, ce qui est incroyable, c'est que vous donnez une vie
23:02 incroyable.
23:03 En plus, ces petites...
23:04 Je ne sais pas comment ça s'appelle, ces petites accroches qui
23:06 permettent d'ajuster, ça donne un caractère presque espiègle aussi
23:10 à ces oeuvres.
23:11 Ça donne une vie un peu...
23:13 - Un peu froufrou.
23:14 - Un peu froufrou, oui, oui.
23:16 L'idée, c'est de redonner du brillant, de rappeler la lingerie,
23:21 mais rappeler la lingerie comme un second habit.
23:26 C'est vrai qu'il y a une part d'humour dans ce que je fais.
23:29 - Oh, ben, on y va ?
23:30 On parle de Courchevel ?
23:31 - Il y a une part d'humour.
23:33 - Allez, on y va.
23:34 Alors là, on est à Courchevel.
23:35 Attention quand même, Courchevel.
23:36 - Voilà, on est à Courchevel.
23:37 - Bien sûr.
23:38 - On est à Courchevel.
23:39 - Mais là, bon, autant s'il y a certains petits soutiens-gorges,
23:41 vous avez enrubané...
23:43 - On s'est amusé.
23:44 - Oui, des équipements dédiés aux remontées mécaniques.
23:48 Qu'est-ce que c'est que cette...
23:50 C'est Courchevel, en fait, qui...
23:51 Vous leur avez proposé, en fait, cette...
23:53 - Voilà, encore une fois, j'ai proposé...
23:55 - Cette exposition grenue ?
23:56 - En fait, je propose souvent des projets à des personnes,
23:59 à des organismes, et qui souvent sont justement
24:02 emballés par le projet, et souvent, ça se réalise.
24:04 Donc j'ai de la chance.
24:06 Donc là, j'avais proposé d'enrubaner les bulles vintages,
24:09 les anciennes bulles de Courchevel, qui dataient des années 70.
24:13 - Oui, ça marche plus, attention.
24:14 - Voilà, non, non.
24:15 Et elles sont d'ailleurs revendues très, très chères,
24:18 maintenant, ces bulles, et de les enrubaner
24:20 et de les réinstaller au départ de la remontée,
24:24 la solire, en fait, de la cabine de Courchevel.
24:27 - Et il y en a, là, du poids, quand même.
24:29 - Voilà, et donc, là, c'était la deuxième année,
24:31 et on avait, en fait, mis des perches, voilà, une roue...
24:34 - Maurice, un bâton de ski, peut-être, non ?
24:36 - Ça, ça serait génial.
24:38 - Oui, donc j'en ai enrubané des skis et des bâtons,
24:40 et même un bâton de pèlerin, ici, en l'occurrence.
24:43 - Un bâton de pèlerin, là, donc...
24:45 - Et là, on est...
24:46 C'est là que, vraiment, on vous découvre plus...
24:49 Oui, plus espiègle que jamais.
24:51 Ça, c'est un gros baluchon, mais ça sert, hein.
24:53 C'est un petit peu foufou.
24:55 - C'est un vrai sac fait, constitué de 2 000 bretelles
24:59 cousues les unes à côté des autres, en fait,
25:02 qui est mon sac à dos de colportage.
25:04 - Oh, quelle patience.
25:05 - Donc, c'est une vidéo qui raconte une forme de rêve,
25:08 en fait, de fabulation et d'errance dans la montagne,
25:12 où je me promène et je...
25:14 - Comme tout le monde.
25:15 - Voilà, et comme tout le monde, et je vis.
25:17 Donc, là, on me voit...
25:19 Voilà, mais par contre, voilà, je suis dans un spot formidable.
25:22 Au soleil, c'est magnifique.
25:24 On me voit un moment me nourrir.
25:26 On me voit un moment laver mon linge.
25:28 Enfin, voilà, on est dans ma vie quotidienne en montagne,
25:31 la vie d'une colporteuse avec son sac de bretelles.
25:34 - On peut la trouver sur les plateformes de...
25:36 - Voilà, sur mon site Internet, sur ma chaîne YouTube.
25:39 Voilà, vous pouvez regarder ça.
25:41 - Oui, parce qu'un petit peu...
25:42 Enfin, on disait tout à l'heure tout ce qui est un petit peu bizarre,
25:45 mais il y a beaucoup d'humour dans tout ce que vous faites aussi.
25:47 Il y a de l'humour.
25:48 C'est saugrenu, c'est léger, mais c'est quand même très joli.
25:51 Et il y a beaucoup de travail et beaucoup de patience.
25:53 - Oui.
25:54 - Parce que ça ne s'improvise pas.
25:56 Il faut les coudre, il faut...
25:58 C'est long, c'est très long, ce travail.
26:00 - Oui, oui, c'est très, très long.
26:02 Donc, je vais vous sortir...
26:03 Bon, je vous sors juste une petite oeuvre enrubanée.
26:05 Ça, c'était à l'hôtel La Maison-Champs-Elysée.
26:09 Donc, on voit cette chaussure...
26:10 - Très satinée.
26:11 - Enrubanée de bretelles, oui, bien sûr.
26:13 Et là, on peut...
26:14 Donc, je reviens à votre question,
26:16 parce que je fais un détour par la fabulation.
26:18 Parce qu'effectivement, c'est très long d'enrubaner.
26:21 Mais quand j'enrubane, je ne vois pas le temps passer.
26:24 En fait, je ne vois pas le temps passer,
26:26 parce que quand j'enrubane, je fabule quelque part.
26:29 Je pars dans des histoires.
26:31 Donc, par exemple...
26:33 Voilà pourquoi je m'appelle Fabulatrice.
26:35 Donc, par exemple, cette chaussure,
26:37 qui n'a plus que, finalement...
26:38 Il ne reste plus qu'une semelle.
26:40 On imagine que ça a été une belle chaussure.
26:42 Elle est habillée de satin,
26:44 mais en fait, elle a un trou dans sa semelle.
26:47 Donc, en fait, j'ai appelé cette chaussure "Cosette".
26:50 Parce qu'elle a son trou.
26:52 - Mais c'est une autre vie,
26:54 parce que le ruban, la bandelette de la momie,
26:57 on la prépare... - Tout à fait.
26:59 - Voilà, on l'enrubane pour sa vie après la mort.
27:03 C'est ce que vous donnez, finalement.
27:05 - Ce côté léger et joyeux dont vous parliez,
27:08 en fait, finalement, va avec la vie,
27:10 mais va aussi avec la mort.
27:12 C'est-à-dire que cette notion de passage,
27:15 d'être enrubané comme un coco, en fait, aussi,
27:18 c'est comme un papillon avec sa chrysalide, en fait,
27:21 qui lui aussi est en transformation.
27:23 Je parle de transformation, d'objet transformé.
27:26 Et la mort, avec cette image de la momie,
27:30 c'est aussi un passage, en fait.
27:32 C'est aussi un voyage. Donc, je parle de ça.
27:34 - Un voyage qui s'ouvre, puisque vous avez une clé.
27:37 - Oui, donc, à propos de voyage et de fabulation,
27:40 donc, voilà, je porte cette clé,
27:42 qui s'appelle "clé des chambres".
27:44 Donc, quand j'étais petite,
27:46 j'avais droit à la clé autour du cou.
27:49 Donc, ça voulait dire que je pouvais rentrer toute seule
27:52 et rentrer chez moi.
27:54 Donc, c'était une forme de liberté.
27:56 Et donc, cette clé peut parler de liberté,
27:58 mais avoir aussi une clé autour du cou quand on est jeune,
28:01 c'est aussi une forme de risque et d'aventure.
28:04 Voilà, donc, la clé, elle peut être aussi un peu tordue.
28:07 - Comme le parcours, comme la nature, comme la vie.
28:10 - Comme le parcours, comme pour tout,
28:12 comme la vie, la vie, la mort, voilà.
28:14 Il y a tous ces aspects.
28:16 Et moi, j'invite tous ces aspects.
28:19 Je révèle tous ces aspects,
28:21 toutes ces notions juste avec ma bretelle.
28:24 - Qu'est-ce que vous pourriez enrubaner ici, sur ce plateau?
28:27 À part nous, parce que moi, ça y est,
28:29 je vois que vous avez déjà commencé avec moi.
28:31 - Qu'est-ce que je pourrais enrubaner?
28:33 Ouh là, beaucoup de choses.
28:35 - Ah, petite caméra, attention.
28:37 - Je pourrais enrubaner les clairvoix derrière,
28:40 le micro.
28:42 - Allez.
28:44 - Je pourrais aussi compléter...
28:46 - Ah, Alina, elle a du rose, un peu.
28:48 - J'ai un bracelet bleu marine assorti.
28:50 - Ah, ah, allez.
28:52 - Au t-shirt de notre champion.
28:54 - Super, allez, Maurice, un bracelet, et Alina aussi.
28:57 - Je peux...
28:59 - Tout de suite, pendant ce petit jingle, on y va tout de suite.
29:02 Parce qu'on va passer à Alina.
29:04 Allez.
29:06 (musique)
29:10 - Ça, on est vraiment...
29:12 On va faire une photo magnifique à la fin de cette émission.
29:15 Merci beaucoup, Rebecca, c'est sublime.
29:17 Alors, vous qui mangez très équilibré aussi,
29:20 puisque la vie peut être tordue,
29:22 elle peut être un peu saugrenue,
29:24 mais l'équilibre, c'est important.
29:26 Et quand il y a en plus le plaisir, Lina.
29:29 - On a tout trouvé à l'hôtel-restaurant Ladyguerre, justement.
29:33 Donc, c'est l'hôtel-restaurant des étudiants.
29:37 C'est un lycée hôtelier
29:39 dans lequel on peut manger,
29:41 soit dans le restaurant un peu gastronomique,
29:44 plutôt bistronomique,
29:45 soit maintenant dans une brasserie.
29:47 - Et ça, c'est ton coup de coeur. Pourquoi ?
29:49 Parce que la gastronomie, elle n'est pas toujours à la portée de tout le monde.
29:52 - Non, exactement.
29:53 Et moi, je n'avais jamais mangé dans un restaurant gastronomique.
29:56 - Ah !
29:57 - Parce que je suis peut-être trop jeune.
29:59 - Jeune. - Je ne sais pas.
30:00 - Moi encore.
30:01 - Mais en tout cas, voilà, c'était une première.
30:03 Et je trouve que c'est une belle entrée en matière,
30:05 une belle mise en bouche
30:07 pour débuter dans ce domaine.
30:09 On est plongé un peu dans l'univers de la gastronomie.
30:15 Bon, il ne faut pas oublier qu'on est servi par des étudiants, etc.,
30:18 qui sont encore en formation.
30:20 Ça se voit un petit peu,
30:21 mais c'est quand même très bien...
30:23 - Très soigné. - C'est bien servi.
30:24 C'est très chaleureux.
30:25 C'est très soigné, exactement.
30:27 Et on se régale.
30:28 - Le grand public peut y aller.
30:29 On peut y réserver.
30:30 C'est un restaurant classique.
30:31 - Exactement.
30:32 C'est comme dans un restaurant classique.
30:33 On peut réserver pour manger le midi ou le soir
30:36 pour le restaurant gastronomique.
30:38 Donc, c'est ouvert du lundi midi au jeudi soir.
30:43 On peut y aller et manger pour soit prendre un menu,
30:47 soit pour les plus gourmands,
30:49 un menu avec une mise en bouche, plus un plat, plus un dessert,
30:53 ou bien le plus gros menu,
30:55 c'est le menu complet avec viande et poisson
30:57 et mise en bouche et le hors d'œuvre.
31:00 - Et c'est vraiment pas grand-chose.
31:03 - Non.
31:04 Alors, justement, c'est accessible à tous
31:05 puisque ça coûte 23 euros pour le menu avec mise en bouche,
31:09 plat avec viande ou poisson et dessert
31:12 ou sinon hors d'œuvre et plat sans le dessert.
31:15 - Mais c'est vrai que c'est incroyable.
31:16 - En trois services.
31:17 - C'est extrêmement fin.
31:18 C'est très, très travaillé.
31:19 Ce sont des étudiants qui travailleront dans des grandes maisons,
31:21 qui seront peut-être second, qui ouvriront leur restaurant.
31:24 Ils sont en formation, mais avec des grands professeurs aussi.
31:27 - Exactement, oui.
31:28 Ils sont destinés en tout cas à travailler pour de grands restaurants.
31:32 - Et ça se voit puisque les plats sont quand même très travaillés, très fins.
31:36 Nous, quand on y allait, on s'était bien régalés.
31:39 On avait eu droit en mise en bouche.
31:42 Alors j'ouvre le menu, puisqu'il est quand même technique.
31:46 Pour donner un petit exemple.
31:48 On avait eu en plat du jour pour le poisson filet de Carles et Meunière,
31:52 artichaut et champignons aux écrevisses,
31:54 coulis d'américaine à l'East Dragon.
31:56 - Je ne l'oublierai jamais.
31:59 - Sinon, attention, une viande servie en deux services,
32:03 avec pièce de bœuf en deux services,
32:06 contre filet grillé aux oignons, confit, pickles et dauphinois,
32:09 jus brisé et compoté de chou au lard fumé.
32:12 - Avec des desserts aussi.
32:15 - Justement, ce n'était pas la truffe, c'était la morille.
32:18 - Ah oui, c'était la morille, pardon.
32:20 - C'est du champignon.
32:22 Ce qui était marrant, c'est qu'ils ont mélangé truffe,
32:25 du coup morille, avec du chocolat et de la poire.
32:29 C'était un peu particulier.
32:31 - C'est audacieux.
32:32 - Mais c'était très bon.
32:34 Un peu audacieux, mais très bon.
32:36 - C'est délicieux.
32:37 - J'ai beaucoup aimé.
32:38 Moi qui n'avais encore une fois jamais mangé dans ce type de restaurant,
32:41 c'était très original.
32:43 - Pour 23 euros.
32:44 - Pour 23 euros.
32:45 - Je ne sais pas si vous y êtes déjà allé.
32:46 - Mise en bouche, plat et dessert.
32:48 - C'est pas être un rendez-vous galant
32:50 ou simplement un dîner entre collègues, comme on a fait nous deux.
32:53 - Il y avait des anniversaires de mariage de personnes âgées.
32:56 - Il y avait de tout.
32:58 - Exactement.
32:59 Quand je pense qu'on a travaillé à côté tellement longtemps.
33:02 Et puis, ce n'est pas tout, il y a aussi la brasserie.
33:04 - Voilà.
33:05 Et là, ils viennent d'ouvrir une brasserie.
33:06 - Ah non, ça, c'est les petits plats.
33:07 - Oui, ça, c'est les plats.
33:08 Ça, c'est ce qu'elle a mis en bouche avec la Saint-Jacques.
33:10 Ça, c'était le saumon Gravelax.
33:12 C'est l'entrée.
33:13 - Oui, c'était ça.
33:14 - Ou le hors d'oeuvre.
33:15 - Ça, c'est le carrelé.
33:16 - Voilà, le poisson.
33:17 - Et ça, en plus, ce n'est pas des toutes petites portions.
33:19 - Alors oui, justement.
33:20 - On se fait plaisir avec un raffinement.
33:22 - À la fin du menu, on n'a plus faim.
33:25 Et ah oui, aussi, il y avait un autre truc qui nous avait bien marqué.
33:28 Le pain, il était super bon, le pain.
33:30 Et il est fait aussi par les étudiants de l'hôtel.
33:33 Et ça, on l'a vu direct en le goûtant.
33:35 - Elle est là, la morille.
33:36 - Le pain, il avait vraiment, vraiment bon goût.
33:39 Donc là, voilà, c'est les cuisines.
33:41 - C'est vrai que c'est un bon plan.
33:43 C'est quelque chose, en tout cas, qu'on a voulu découvrir,
33:46 en tout cas que tu as voulu découvrir après avoir tourné un reportage.
33:51 Ce sont des choses dont les gens ne se rendent pas encore forcément compte.
33:55 - Non, rien du tout.
33:56 - C'est une école, mais c'est un restaurant.
33:58 - Voilà, exactement.
33:59 C'est même un hôtel.
34:00 On n'a pas testé l'hôtel, mais c'est un hôtel, restaurant et maintenant brasserie.
34:04 Et qui est situé, d'ailleurs, dans les 122 courbes de la Libération à Grenoble,
34:09 juste pour la petite précision.
34:10 - Qui a accueilli le Tour de France en fin 2020.
34:13 Oui, c'est ça.
34:14 - Oui, ça devait être ça.
34:15 - Oui, le Tour de France qui avait eu lieu à la rentrée,
34:18 quand c'était en septembre.
34:20 Donc super bien, super bien reçu, notamment pour les tables de repos.
34:23 - Exactement.
34:24 - Donc c'est du sérieux.
34:25 - C'est du sérieux et on peut même y manger en groupe.
34:27 Mais il faut réserver que ce soit pour l'hôtel, le restaurant ou la brasserie.
34:31 - Et s'y prendre un peu à l'avance.
34:32 - Voilà.
34:33 - La brasserie.
34:34 - Justement, la brasserie.
34:35 On y vient.
34:36 Donc c'est tout nouveau.
34:37 Ça vient d'ouvrir il y a quelques semaines, mois.
34:40 Et là, en fait, on est sur un autre service.
34:43 Donc on n'a pas de nappe, par exemple.
34:44 On va manger sur des settes de table.
34:46 Ça va être des plats qui sont peut-être un peu moins travaillés
34:50 et qui ressemblent plus à du restaurant classique,
34:52 une brasserie en fait, dans laquelle on va manger en ville ou n'importe où.
34:58 Mais c'est quand même, pour y avoir mangé aussi,
35:02 c'est quand même digne d'un restaurant, d'une brasserie.
35:06 - Le bistronomique du Restaurant Étoilé, par exemple, ça peut tout à fait.
35:12 - La brasserie.
35:13 - Parce que le côté, le Restaurant Étoilé a souvent aussi son bistro.
35:16 En tout cas, sa cuisine quotidienne.
35:18 - C'est meilleur que dans certains restaurants où j'ai pu aller, honnêtement.
35:22 Après, voilà, ça, c'est encore des étudiants.
35:24 Donc ils sont en entraînement pour le service.
35:26 - Ils ont l'air très bien.
35:27 - Mais ils sont très sérieux.
35:28 Ils se débrouillent très bien.
35:29 - Et il y en a.
35:30 On en mange là.
35:31 Ça va.
35:32 - Ah ouais.
35:33 Là, le menu, on est calé à la fin.
35:34 Même après l'entrée, j'avais déjà presque plus faim.
35:37 Et donc, comme je disais, c'est un autre service.
35:42 Ils font des petits cocktails.
35:43 Ils sont vraiment formés à tout, les étudiants.
35:45 - Très brasserie lyonnaise, comme on dit.
35:48 Bistro lyonnais.
35:49 - Voilà, c'est vrai.
35:50 - Toquico les biens lyon.
35:51 - Ce jour-là, on a mangé une salade de lentilles lyonnaise.
35:53 - Et bien voilà.
35:54 - Exactement.
35:55 Parce qu'en fait, ils reprennent quand même des plats régionaux.
35:57 Donc en entrée, c'était la salade de lentilles lyonnaise.
35:59 Et en plat, c'était saucisse truffade.
36:01 La truffade, c'est...
36:02 - Auvergnat.
36:03 - Voilà, c'est auvergnat.
36:04 Ça ressemble à une purée avec de la tomme de cantal.
36:07 - Voilà.
36:08 - Voilà, c'est ça.
36:09 - C'est ça.
36:10 - Et en dessert, une poire pochée, qui était aussi très, très bonne.
36:13 Donc vraiment, je recommande.
36:14 Là, on est sur le menu, entrée plat-dessert à 21 euros.
36:18 Et si on prend seulement entrée plat ou plat-dessert, on est sur du 17,50 euros.
36:23 C'est des prix qui sont relativement corrects.
36:25 Là, pour le coup, la brasserie, elle est ouverte que le midi.
36:28 Et que deux jours par semaine.
36:30 Parce que c'est encore le début.
36:31 Pour réserver, il faut appeler l'hôtel qui transmet un mail et réserver.
36:36 Ils ont pas...
36:37 C'est pas encore accessible depuis le site, mais c'est en train de se faire.
36:41 - Donc il faut s'y prendre à l'avance.
36:42 Et surtout, ne pas rater cette occasion de se faire plaisir.
36:45 Et peut-être de goûter la cuisine d'une future grande chef ou d'un futur grand chef.
36:49 - Exactement, voilà.
36:50 Ou de plusieurs futurs grands chefs.
36:51 - Et donc un grand bravo aussi à toute l'équipe de l'hôtel Ledyguer.
36:55 Ça, c'est sûr qu'il y avait aussi collaboré avec beaucoup de succès à la finale.
37:00 - Oui, très accueillant.
37:01 - À la finale des meilleurs ouvriers de France.
37:03 Il y a déjà un an.
37:05 Un petit peu plus d'un an.
37:06 - Appétit.
37:07 - Eh ben voilà, on va y aller tout de suite.
37:09 Non, on a encore un petit coup de cœur.
37:11 C'est tout bon, Lina ?
37:12 - Oui, c'est tout bon pour moi.
37:13 - Voilà.
37:14 Eh ben, on a encore le petit coup de cœur de Rebecca.
37:16 Hein ? On a le temps.
37:17 Encore un artiste, Rebecca.
37:26 Qui est-ce ?
37:27 - Eh ben, oui, c'est Thibault.
37:29 DITBH Thibault Bernard-Elis.
37:32 - C'est cet artiste.
37:33 Qu'est-ce qu'il fait ?
37:34 - Voilà.
37:35 Qu'est-ce qu'il fait ?
37:36 Alors, il fait beaucoup de choses.
37:37 Il fait du dessin.
37:38 Il écrit des textes.
37:40 - C'est un jeu de cartes, ça ?
37:41 - Oui.
37:42 - C'est un jeu de tarot.
37:43 - Il est en train de créer un tarot.
37:45 - Ah !
37:46 - Il est en train de créer un tarot.
37:47 Et il fait des performances où il lit ses textes.
37:52 Et il nous invite, finalement, avec ce tarot et ses textes,
37:58 à revisiter, parcourir les symboles,
38:02 et voir comment, finalement, tous ces symboles,
38:04 ils œuvrent encore en nous au quotidien.
38:07 Et il nous montre, lui, en mélangeant sa vie à lui
38:11 et les symboles, les cartes qu'il est en train de faire
38:13 avec ses dessins, voilà, et ses lectures.
38:16 Donc, je vous invite à regarder sa page Facebook.
38:20 - Il est originaire du coin ?
38:21 - Il est originaire de Grenoble.
38:23 - Ah, oui !
38:24 - Et ça, c'est intéressant.
38:25 Il faudrait découvrir son tarot.
38:26 - Il est assez passionnant.
38:27 Il faut rentrer dans son univers.
38:29 Et c'est absolument fabuleux, quoi.
38:32 - Eh bien, si c'est vous qui le dites,
38:34 on vous fait entièrement confiance.
38:35 On le recevra ici avec plaisir, d'ailleurs.
38:37 Merci beaucoup, Rébecca.
38:39 Alors là, pour les petits cadeaux, aussi,
38:40 on a l'impression de faire partie de votre famille d'enrubanés, désormais.
38:43 - C'est exactement ça.
38:44 Vous faites partie du club.
38:46 - Eh bien, vous aussi, Etelé Grenoble fait partie de vos meubles.
38:49 Attention, ne les enrubanez quand même pas trop.
38:51 Merci beaucoup, Maurice.
38:52 On se retrouve dans cette carrière future.
38:54 Et bonne chance à toutes ces longues distances.
38:56 Et merci, Lina.
38:57 Et encore merci à vous tous de votre fidélité.
38:59 À très vite.
39:00 (Générique)
39:11 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
39:15 ♪ ♪ ♪

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