• il y a 2 mois
Une crue torrentielle exceptionnelle a détruit, le 21 juin dernier, le village de La Bérarde, un lieu emblématique de l'Isère niché au fond de la vallée du Vénéon en Oisans. Suite à la catastrophe, un collectif d'habitants s'est formé pour imaginer l'avenir. Laurent Soullier et Coralie Tairraz témoignent dans cette émission. La page facebook du collectif : https://hautesglaces.com
Le domaine des Hautes Glaces fondé par Frédéric Revol dans le Trièves est la première ferme-distillerie biologique au monde. Découverte de cette fabrique de whisky pas comme les autres à l'occasion de la sortie d'un livre aux éditions terre Vivante. Plus d'infos sur : https://hautesglaces.com
On termine l'émission avec une douceur des Alpes, le nom qu'Audrey De Palma, habitante de Varces passionnée de patisserie, a donné à son dessert à base de noix et de Chartreuse. Une création lui a permis de se faire remarquer face à de grands noms de la gastronomie française lors de l'émission «Ma recette est la meilleure de France » sur M6.

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00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol-Comboire Saint-Martin d'Air vous
00:06présente « Si on parlait ». L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change
00:10tout.
00:11Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder « Si on parlait ».
00:30Bonjour à tous, parce que c'est important de s'intéresser aussi à ce qui se passe
00:45près de chez nous.
00:46« Si on parlait » vous donne la parole sur Télégrenoble et aujourd'hui avec nos
00:51invités, on va se pencher au chevet d'un village de montagne qui fait partie du patrimoine
00:56de l'Isère.
00:57On va visiter la première ferme d'istillerie biologique au monde dans le Triève et découvrir
01:02les secrets d'une passionnée de pâtisserie.
01:05Pour m'accompagner dans cette émission, j'ai à mes côtés Audrey de Palma.
01:11Bonjour Audrey.
01:12Bienvenue.
01:13C'est vous la passionnée de pâtisserie qui a pu faire découvrir son talent à des grands
01:17chefs il y a quelques semaines en participant à l'émission « Ma recette est la meilleure
01:20de France » sur M6.
01:22On verra ça avec vous au cours de cette émission.
01:25A côté de vous, Frédéric Revol.
01:26Bonjour Frédéric.
01:28Bienvenue.
01:29Je suis créateur du domaine des hauts de glace dans le Triève qui est la première
01:33ferme d'istillerie de whisky biologique au monde, un parcours qui se feuillette désormais
01:37puisque ce beau livre vient de sortir aux éditions Terre Vivante et ça nous permettra
01:42de nous pencher avec vous sur ce parcours assez atypique.
01:47La montagne qui va être également au cœur de la vie et des préoccupations de nos deux
01:52autres invités, Laurence Houllier et Coralie Thérasse.
01:55Bonjour à tous les deux.
01:56Bonjour.
01:58Bienvenue.
01:59Vous représentez le collectif des Amis de la Béharde.
02:01Laurence, vous êtes ancien secouriste à la CRS Alpes et puis Coralie, vous représentez
02:08une famille d'hôteliers installés dans ce village depuis des décennies.
02:13La Béharde, c'est un petit village niché au fond de la vallée du Vénéon, en oisant,
02:19inaccessible l'hiver à cause de la neige mais qui est le paradis des amateurs de randonnées
02:24et d'alpinisme l'été.
02:26La Béharde qui a malheureusement été victime d'une catastrophe naturelle le 21 juin dernier,
02:31jour de fête de la musique.
02:32Laurent, vous pouvez nous rappeler ce qui s'est passé ce jour-là ?
02:35Ce jour-là, c'est une conjonction de plusieurs phénomènes.
02:39On se trouve fin juin, il a plu, il a plu mais pas de façon exceptionnelle, avec des
02:45cumuls de pluie importants.
02:47On est dans une période où cela fait une quinzaine d'années qu'on n'a pas vu autant
02:51de neige à cette époque-là, quinze ans environ.
02:54Et puis, se cumulent à cela un lac supraglaciaire qui siégeait à hauteur du glacier de Bonnepierre,
03:02un glacier qui domine le hameau de la Béharde.
03:05Et donc, la tragédie survenue, c'est réellement la conjonction de ces trois phénomènes.
03:11Le torrent s'est mis à déborder, à sortir de son lit.
03:16On voit des images qui ont été prises sur le vif parce que c'était en pleine nuit
03:19une partie de cette catastrophe naturelle.
03:20Alors, l'événement s'est étalé sur plusieurs heures, avec clairement cette montée en puissance,
03:28ces déplacements de matériaux dans des proportions énormes.
03:34Le lit du torrent, le village est dominé par une gorge, la gorge des étançons.
03:40À cet endroit-là précisément, où l'eau et les matériaux ont été canalisés, se
03:46sont accumulés, le niveau du torrent est monté d'une cinquantaine de mètres par rapport
03:50à son lit historique.
03:5150 mètres au-dessus d'un village et on voit les conséquences.
03:56On imagine ce que ça peut faire.
03:58Coralie, vous n'étiez pas sur place ce jour-là, mais vous aviez la famille, notamment votre
04:03frère, qui était dans le hameau de la Béharde au moment.
04:06Alors, effectivement, vous parlez de famille, c'est tout à fait exact parce que dans le
04:10village, nous sommes une famille.
04:11Donc déjà, tout le monde se connaît.
04:14On est une famille, on est tous liés.
04:16Et effectivement, mon frère était présent ce soir-là, oui.
04:21Alors, par chance, j'ai envie de dire, il n'y a pas eu d'autres dégâts que des dégâts
04:26matériels. Laurent, vous qui êtes un ancien secouriste professionnel à la CRS Alpes,
04:31c'est un petit miracle qu'il n'y ait pas eu de blessés ou de victimes ?
04:36Clairement, au vu des éléments et des résultats de cette catastrophe, oui, on peut parler
04:42évidemment de miracle, mais cette capacité qu'ont eu les habitants présents de prendre
04:47la mesure de ce qui allait arriver.
04:49Cette montée en puissance s'est faite évidemment de façon graduelle, mais eux seuls ont
04:54perçu ce qui allait se passer.
04:56Donc, on a décidé de réveiller les habitants, de faire un point et de mettre en sécurité
05:01une grande partie, toute la population du village.
05:05Sauf ce couple de vacanciers belges qui n'ont pu s'extraire de leur
05:12bâtiment parce que déjà complètement entourés de matériaux et de torrents.
05:16Et ils ne doivent leur survie qu'à la présence d'esprit déjà des habitants qui ont permis de
05:21signaler leur présence parce qu'ils savaient qu'il y avait quelqu'un de bloqué là-bas.
05:26Et on a vu les images extrêmement impressionnantes du sauveteur qui vient sous le toit,
05:31là, les deux belges. Et c'est le sauveteur de la CRS Alpes qui a creusé ce petit trou.
05:34Complètement treuillé à bord de l'hélicoptère de la sécurité civile qui vient les extraire à
05:39leur piège mortel. Enfin, des images poignants, des images fortes.
05:44Mais malgré tout, c'est une belle histoire dans tout ce chaos.
05:49Oui, les CRS sont vraiment des héros et les habitants aussi.
05:53Vraiment, je pense qu'ils ont une connaissance absolument inégalable du terrain.
05:57Et c'est ce qui a permis que les habitants soient encore là aujourd'hui.
06:02On voit l'évacuation de ce couple de Belges en hélicoptère.
06:06C'est Damien Fillon, un de vos anciens collègues, Laurent.
06:09Qui était à la manœuvre sur ce cours où il a engagé lui aussi sa vie.
06:15Cette crue soudaine, elle a impacté Coralie, le hameau de la Béarnes.
06:20Mais toute la vallée du Vénéon s'est retrouvée dévastée par ces mètres cubes d'eau.
06:26Alors, effectivement, nous, nous sommes les premiers touchés.
06:30Nous sommes en haut d'une chaîne.
06:32Les premiers touchés, puis le village en dessous.
06:35Après, les étages aussi, ils ont été touchés.
06:37Il y a des maisons qui ont été touchées.
06:39Et puis, après, le long de la route.
06:41Ce qui fait que cet été, il y a eu une décision et un arrêté
06:46qui a interdit l'accès à toute la vallée.
06:52Toute la vallée, ça veut dire plusieurs villages fermés.
06:56Nous ne pouvons plus vivre du commerce l'été.
06:58Or, ils vivent l'été et ça a été un réel problème.
07:01Un deuxième drame.
07:03Parce que je disais que ces vallées, et notamment la Béarnes,
07:06est fermée l'hiver à cause de la neige.
07:08Donc, il faut que l'été, les choses puissent se faire.
07:12Cette route, c'est d'ailleurs le seul accès, Laurent.
07:14Là, il n'y a pas d'alternative.
07:15Quand la route est coupée, on ne peut pas faire autrement.
07:17Alors, on accède au hameau, on va dire, par les itinéraires de montagne.
07:20L'école ou à pied.
07:21Mais la voiture, effectivement, la Béarnes est un cul de sac.
07:24On a une seule et unique voie de circulation.
07:27Et c'est vraiment le poumon de cette vallée.
07:30Et que de la tenir ouverte, c'est, en l'occurrence, avec les événements
07:35qui s'enchaînent, c'est un véritable challenge.
07:37Mais effectivement, c'est le seul accès possible par la route.
07:40Cette route a été coupée, elle est encore aujourd'hui coupée
07:43pour le grand public.
07:44On ne peut pas l'emprunter jusqu'au village de la Béararde.
07:50Jusqu'au village, non.
07:52Mais par contre, en aval, oui.
07:54On peut aller à Saint-Christophe, le village précédent dans la vallée.
08:01Vous savez combien de temps il faudra pour pouvoir retourner
08:05à la Béararde en voiture, dans des conditions normales ?
08:07Vous avez des perspectives là-dessus ?
08:10Se projeter dans l'avenir.
08:12Alors, il y a eu cet événement, certes, mais il y a une quinzaine
08:16de jours de cela, un second événement s'est produit et a ravagé
08:21une partie des travaux qui avaient déjà été engagés.
08:26Je crois que c'est de l'ordre de 500 000 euros qui sont repartis
08:29dans les eaux tumultueuses du Torrent.
08:31Tout ça pour dire que voilà, on est toujours dans cette phase
08:33de traitement de l'urgence, de protection du hameau,
08:36mais également de la route.
08:38Et ce que nous souhaitons porter comme message, c'est allons plus
08:41loin, allons plus vite, réalisons de vrais ouvrages qui résistent.
08:48Parce que là, on peut réitérer ces approches des dizaines de fois.
08:53On n'est plus à une époque où on parle de gaspillage,
08:57mais en l'occurrence, là, c'est un gaspillage.
09:01Coralie, vous parliez de famille, on sent que vous êtes viscéralement
09:04attachée à la Béarnard, comme Laurent et comme l'ensemble
09:07des habitants qui vivent là-haut une partie de l'année.
09:12Comment vous avez réagi quand vous avez vu sur le terrain
09:15l'ampleur des dégâts ?
09:16On voit des images qui ont été tournées il y a quelques jours.
09:21Ça paraît incroyable.
09:25Alors d'abord, moi, quand je l'ai su, c'est le vendredi matin
09:30à huit heures, parce que j'étais inquiète par téléphone.
09:35Et puis après, les images, je les ai vues par la télé.
09:38Donc, j'étais peut être préparée psychologiquement.
09:42En partie, la première fois où je suis remontée, moi,
09:46l'objectif, c'était de voir les maisons encore debout,
09:50si elles étaient, si elles pouvaient encore résister.
09:54Donc, s'il pouvait y avoir encore un village, ça,
09:55ça a été mon premier objectif.
09:57Et quand j'ai vu que les maisons pouvaient résister,
10:00certes, il y allait y avoir énormément de travail,
10:03mais elles avaient résisté.
10:05Les fondations étaient là, intactes.
10:08Donc là, ça m'a redonné espoir.
10:11La deuxième fois, quand je suis remontée,
10:13c'est là où ça a été extrêmement difficile,
10:16extrêmement difficile de voir...
10:22La situation, oui.
10:24Et vous, Laurent, pareil, même si on s'y prépare
10:27quand on arrive dans un village dévasté,
10:29comme on vient de le voir sur ces images.
10:32Alors, moi, j'ai le parcours de l'après catastrophe.
10:36J'ai remué ciel et terre pour pouvoir accéder à mon village.
10:41J'ai eu la chance de pouvoir louer un hélicoptère
10:44et de, avec mon fils et un couple d'amis,
10:47de pouvoir se faire déposer.
10:49Dans l'approche, comment dire ?
10:51Vous êtes prêts à n'importe quoi pour retourner sur place.
10:54Là, les routes étaient coupées,
10:56l'accès par la montagne était quand même bien plus long.
10:59Et vous savez, sans parler de valeurs intrinsèques d'un objet,
11:02de valeurs pécuniaires, mais dans ces maisons,
11:05vous avez des objets qui vous viennent de vos grands-parents,
11:09auxquels vous donnez plus que tout.
11:12Pour exemple, j'ai eu mon grand-père qui a participé
11:14aux Jeux olympiques en 1928.
11:15Son diplôme était affiché dans la cuisine
11:17et je ne pensais qu'à ce truc-là, quoi.
11:20Bon, ça paraît un petit peu particulier, mais voilà.
11:23Et le fait de voir, d'approcher le hameau,
11:27vous vous retrouvez dans un, comment dire ?
11:29Dans un temps de sidération.
11:31Il a fallu quelques minutes pour se reprendre
11:33et déjà de comprendre ce qui s'était passé,
11:36de demander aux pilotes de se poser ici ou là.
11:39Je ne comprenais plus mon village.
11:41Vous ne reconnaissiez pas les lieux ?
11:42C'est un paysage dévasté, le torrent qui fendait les maisons,
11:45la chapelle est ventrée.
11:47Enfin, ça dépasse tout ce qu'on aurait pu imaginer.
11:50Il y a une bonne nouvelle parmi cette catastrophe,
11:53c'est qu'on a retrouvé la cloche de la chapelle
11:55il y a quelques jours, au mois d'octobre.
11:58Coralie, c'est un bon signe, selon vous ?
12:02Alors, effectivement, on a retrouvé plusieurs éléments
12:04importants du village, des poutres, du moulin.
12:07Et on a retrouvé aussi,
12:09c'est un lieu de mariage, c'est un lieu de baptême,
12:13c'est un lieu de communion.
12:16C'est une note d'espoir.
12:19Une note d'espoir parce qu'elle est là,
12:23elle est encore là et on pourra à nouveau la remettre
12:27sur une nouvelle chapelle.
12:28Donc, c'est une note d'espoir.
12:30C'est une note d'espoir pour nous.
12:32C'est une note d'espoir pour les pilotes de la chapelle.
12:35C'est une note d'espoir pour nous.
12:37Sur une nouvelle chapelle, bien sûr.
12:40Alors, le chantier, quand on voit ces images,
12:43semble immense.
12:44Comment vous vous projetez ?
12:46Aujourd'hui, il y a eu un élan de solidarité
12:49après la catastrophe de la Béharde,
12:51d'un peu partout, Laurent ?
12:53C'est énorme.
12:54Le milieu de la montagne s'est clairement mobilisé
12:58pour ce fond de vallée.
13:00On a reçu des messages de sympathie,
13:01mais par dizaines, par centaines.
13:04Des cagnottes ont été montées.
13:06On reçoit des chèques d'associations
13:08qui ont organisé des soirées.
13:10Enfin, voilà, c'est extrêmement touchant.
13:13Ça dépasse largement nos frontières.
13:15Les besoins sont énormes.
13:17Saint-Christophe est une petite commune.
13:19Vous imaginez ces milliers de mètres cubes à bouger.
13:23Cela représente clairement un coût.
13:25Enfin, voilà, on est...
13:28Le travail qui reste à faire est encore énorme.
13:31Mais le message que nous portons,
13:33c'est que nous sommes résolument tournés vers l'après.
13:36Une suite est possible.
13:37On ne retrouvera pas ce village
13:39tel qu'on pouvait le connaître avant l'événement.
13:41Mais l'idée, c'est de porter l'espoir
13:43et de proposer quelque chose.
13:45Chose que nous tentons de faire.
13:47On voit ces images,
13:49quelques mois après la catastrophe.
13:51On essaie de redonner un semblant
13:53d'aspect au village,
13:56au cours aussi de cette rivière.
13:58Coralie, on peut envisager
14:00que les autorités décident de ne pas reconstruire
14:02la berarde en estimant que c'est trop dangereux,
14:05trop coûteux ?
14:07Non, ce n'est pas envisageable.
14:09Vous avez des garanties ?
14:11Il n'y a aucune garantie.
14:13Mais notre point de vue, c'est inenvisageable.
14:15Ensuite,
14:17c'est notre point de vue personnel,
14:19parce que c'est notre vie.
14:21Le village,
14:23c'est notre souffle de vie.
14:25C'est vraiment notre essence.
14:27Ce village,
14:29au-delà d'être des maisons,
14:31c'est aussi une histoire.
14:33C'est une histoire.
14:35Aujourd'hui, on se bat
14:37pour nos anciens, pour la génération de nos parents,
14:39et pour celle de nos enfants.
14:41De ce point de vue-là,
14:43ce n'est pas envisageable.
14:45Après, il y a aussi d'autres aspects
14:47qu'on peut évoquer.
14:49La berarde, c'est un lieu emblématique,
14:51reconnu
14:53nationalement et internationalement,
14:55au niveau de l'alpinisme
14:57et de la randonnée.
14:59Autant la Haute-Savoie à Chamonix
15:01que l'Isère à la berarde.
15:03La région Auvergne-Rhône-Alpes,
15:05a quand même deux lieux emblématiques
15:07différents, mais emblématiques et reconnus.
15:09Je crois que pour l'image
15:11de la région, c'est absolument important.
15:13Ensuite,
15:15je pense que le village
15:17peut devenir un modèle.
15:19C'est un village qui était vivant,
15:21qui sera vivant,
15:23mais qui peut devenir un modèle écologique.
15:25Là-dessus, on peut travailler.
15:27Pour terminer,
15:29je suis maintenant opportun
15:31de dire que ça peut être
15:33un lieu d'étude des glaciers,
15:35la dangerosité de ces glaciers
15:37pour les villages
15:39dans les montagnes
15:41et l'étude des terrains de montagne.
15:45On parlait des montants financiers
15:47à mobiliser pour reconstruire
15:49la berarde, pour dégager
15:51tous ces gravats.
15:53Aujourd'hui, les collectivités locales
15:55ont l'air de soutenir un projet
15:57de construction.
15:59On a des chiffres
16:01qui nous parviennent.
16:03Aujourd'hui, la commune
16:05a engagé ses propres deniers
16:07pour ces travaux d'urgence
16:09de protection du village.
16:13Les sommes sont colossales.
16:15On a d'une part la protection
16:17du hameau, conforté notamment
16:19les berges pour éviter
16:21qu'un événement ne survienne
16:23au printemps prochain.
16:25Également les routes.
16:27Là, c'est le département
16:29qui a autorité sur cet aspect routier.
16:33Les sommes à engager
16:35sont énormes.
16:37Mais à ce jour, sur la table
16:39au niveau de la mairie de Saint-Christophe,
16:41rien n'est arrivé.
16:43Il y a des promesses,
16:45des déclarations dans la presse,
16:47mais il faut maintenant passer
16:49aux actes.
16:51Nous sommes vraiment dans l'attente
16:53non seulement pour le village
16:55mais pour la commune dans son ensemble
16:57et la vallée.
16:59Il y a une urgence réelle.
17:01Vous êtes encore ouvert
17:03à des dons, à des soutiens.
17:05Il y a un collectif voisin du Vénéon
17:07qui a une page Facebook
17:09qui peut relayer sur un site internet
17:11pour recevoir des aides
17:13d'où qu'elles viennent.
17:15Je sais qu'il y en a eu beaucoup
17:17depuis quelques semaines.
17:19La neige va recouvrir les plaies
17:21de toute façon, le village n'est pas accessible
17:23l'hiver.
17:25La route n'est pas déneigée.
17:27Est-ce que vous pensez, Coralie,
17:29qu'au printemps prochain
17:31ou l'été prochain, les touristes
17:33pourront retourner à la Bérarde ?
17:37Pour l'accueil des touristes sur la Bérarde
17:39même, non.
17:41L'été prochain, les habitants seront présents.
17:43Ils vivront là-haut.
17:45Mais pas pour l'accueil des touristes.
17:47Ce n'est pas encore possible.
17:50Les habitants, après avoir
17:52pour les refuges
17:54l'accès à ces refuges
17:56parce que là,
17:58il n'y a pas de raison
18:00qu'ils ne puissent pas accéder aux refuges
18:02et il ne faut pas oublier toute la vallée
18:04qui, elle,
18:06a été fermée cet été
18:08mais l'année prochaine
18:10qui sera ouverte
18:12et qui doit pouvoir vivre
18:14Deveneuse, Cabourdaru, Saint-Christophe
18:16Préclos,
18:18les étages et tous ces refuges
18:20où les gens aiment tant aller
18:22Pour l'accueil sur la Bérarde même
18:24je pense qu'il faudra attendre un petit peu plus
18:26que ce sera plutôt
18:28pas l'été 2025 mais 2026
18:30On fait un petit clin d'oeil à la Cordée
18:32qui est accessible puisque c'est un endroit mythique
18:34aussi dans le village de Saint-Christophe
18:36en raison, Laurent
18:38C'est un lieu qui reste ouvert, lui par contre
18:40à l'année puisque
18:42le hameau de la ville de Saint-Christophe
18:44le coeur de commune reste accessible
18:46en toute saison
18:48Merci à tous les deux, on sent que c'est un sujet
18:50qui vous tient à coeur et c'est normal
18:52On va essayer de surmonter un peu le moral
18:54maintenant en buvant un petit coup
19:05Il n'y a pas que la chartreuse que l'on fabrique
19:07dans nos montagnes, il y a aussi du whisky
19:09c'est plus surprenant
19:11Frédéric Revoz, vous êtes le créateur du domaine
19:13des eaux de glace dans le Trier
19:15C'est la première distillerie de whisky biologique
19:17au monde, ça se trouve à Cornillon
19:19qui est un petit village
19:21à peu près de la taille de l'Aberrard
19:23et de Saint-Christophe
19:25en Trier, il est né comment
19:27ce projet un peu surprenant
19:29d'aller faire du whisky ici au coeur
19:31du pays de la chartreuse ?
19:33Il est né il y a longtemps, une quinzaine d'années
19:35il est né par amour du produit, du whisky
19:37mais aussi par constat
19:39qu'il y avait dans ce beau produit
19:41une forme de déconnexion
19:43avec la matière première, avec son territoire
19:45on parle dans le monde du whisky
19:47on parlait à mon goût
19:49de distillatros
19:51de distillation, d'élevage
19:53pas assez de céréales, de manière de cultiver
19:55de manière
19:57des goûts propres des céréales
19:59de leur variété, de la nature des sols
20:01du vivant dans les sols
20:03et donc c'est cette intention là
20:05que j'ai voulu porter
20:07en fondant le domaine des eaux de glace
20:09celui de venir faire un lien
20:11au territoire, de remettre la matière première
20:13au coeur du goût
20:15finalement de faire un whisky
20:17de terroir qui s'ancre
20:19dans un territoire et qui ait
20:21le goût et l'âme on va dire
20:23des gens qui le font et de l'endroit où il est fait
20:25Alors on voit justement l'endroit, le cadre
20:27au pied des montagnes, une vieille
20:29ferme que vous avez transformée
20:31en distillerie
20:33Oui, d'abord une vieille ferme
20:35transformée en distillerie
20:37entre temps sur ces images le projet
20:39a évolué
20:41on a construit de nouveaux
20:43bâtiments puisque le projet qui était celui
20:45à la taille d'une exploitation
20:47agricole, un whisky paysan
20:49petit à petit
20:51s'est transformé plutôt en whisky de pays
20:53au sens où
20:55se sont
20:57agrégés davantage
20:59d'énergie
21:01le domaine des eaux de glace est une équipe
21:03désormais c'est aussi un collectif d'agriculteurs
21:05qui s'appelle Graines des Cimes
21:07où on est une quinzaine
21:09de paysans, de montagnes
21:11investis en agriculture biologique
21:13à chacun
21:15amener une ou deux parcelles
21:17chaque année au domaine des eaux de glace
21:19pour le transformer en whisky
21:21Vous parliez de céréales, il faut quoi
21:23comme céréales pour faire du whisky
21:25je connaissais le malt pour le
21:27whisky écossais par exemple
21:29mais il y a d'autres possibilités
21:31Le malt du coup c'est une sorte d'abus de langage
21:33qui raconte ce que je disais
21:36précédemment puisque le malt
21:38c'est un processus de transformation
21:40c'est pas la céréale à la base
21:42et dans le monde du whisky écossais
21:44effectivement
21:46la catégorie Rennes c'est le single malt
21:48qui est un whisky de malt d'orge
21:50donc l'orge
21:52c'est une céréale très utilisée dans le whisky
21:54et au domaine des eaux de glace
21:56on fait des whisky d'orge évidemment
21:58mais on travaille différents
22:00types de céréales notamment
22:02le seigle, l'épautre,
22:04le grain, l'avoine
22:06qui chacun à la manière
22:08d'un cépage dans le vin
22:10va pouvoir amener une typicité
22:12un caractère propre et offrir
22:14une diversité de goûts et de plaisirs
22:16Elles sont cultivées donc autour
22:18dans les champs du Triève
22:20tout en bio, c'est la marque de fabrique aussi ?
22:22Oui c'est
22:24pour moi le terroir c'est
22:26le lien à son environnement
22:28à son territoire, à la nature
22:30et donc le terroir
22:32ne s'exprime pas dans la chimie
22:34il s'exprime au contraire dans le fait
22:36d'enlever la chimie des champs
22:38d'enlever la chimie des processus
22:40pour retrouver des liens plus authentiques
22:42et plus riches
22:44on sait que
22:46des sols vivants
22:48créent des carottes ou des céréales
22:50pour le whisky
22:52avec plus de profondeur, plus de nutriments
22:54et c'est cette
22:56manière de voir
22:58les processus de production
23:00On s'inscrit dans une agriculture
23:02biologique et régénérative
23:04depuis ses fondements
23:06il y a une quinzaine d'années et on continue
23:08à creuser cette voie depuis
23:10C'est pas toujours facile dans ce livre dont je parlais
23:12tout à l'heure et qui vient de sortir
23:14Whisky de montagne, vous expliquez
23:16que l'écologie c'est un sport de combat
23:18Oui c'est un sport de combat
23:20au sens où
23:22c'est probablement un combat
23:24intime parce que
23:26justement il y a 15 ans
23:28d'une agriculture
23:30alternative
23:32de chercher des solutions
23:34pour travailler autrement
23:36et sans chimie
23:38en fait on défriche des champs
23:40à cette époque là et on continue
23:42l'agriculture biologique
23:44pour nous et pour moi
23:46c'est la première étape
23:48au sens où une fois qu'on a dit
23:50qu'on voulait par principe de précaution
23:52ne plus utiliser de chimie dans ses champs
23:54la question reste de comment
23:56travailler, comment peut-on trouver
23:58des agronomies
24:00qui vont donner des grains
24:02riches et beaux
24:04et en qualité pour la distillerie
24:06tout en
24:08conservant la fertilité
24:10de nos sols ou en l'améliorant
24:12et il n'y a pas
24:14de recette magique
24:16miracle, c'est un travail
24:18de discussion en fait de relation à son
24:20environnement et c'est un travail sur lequel
24:22on fait évidemment des erreurs
24:24sur lequel on a des doutes
24:26et donc ça demande un esprit de combat
24:28au sens non pas
24:30guerrier mais au sens
24:32de la petite volonté
24:34à ne pas lâcher
24:36exactement
24:38Les équipes de Thierry Grenoble étaient venues
24:40au début de votre activité il y a une dizaine
24:42d'années, ce sont des images qui vont vous rappeler
24:44sûrement des souvenirs même si vous l'avez dit
24:46ça a beaucoup évolué depuis
24:48mais comment se fabrique
24:50un whisky une fois qu'on a la matière première
24:52vous avez parlé, comment on fait ?
24:54C'est pas mal d'étapes de transformation
24:56il faut d'abord pour faire
24:58de l'alcool de manière générale
25:00des boissons fermentées il faut de l'eau et des sucres
25:02et dans une céréale il n'y a ni eau
25:04ni sucre
25:06il y a de l'amidon en revanche puisque la graine
25:08conserve des réserves sous forme d'amidon
25:10et la première étape c'est justement le maltage
25:12c'est à dire que le maltage
25:14on fait germer la graine pour que la graine elle-même
25:16transforme et la capacité
25:18à transformer l'amidon en sucre
25:20ensuite on va brasser
25:22c'est à dire on mélange
25:24ces graines maltées avec de l'eau
25:26et on obtient un liquide
25:28qui va être légèrement sucré
25:30et aromatiser
25:32des goûts, du moins aromatiser
25:34qui a le goût en fait de la céréale
25:36et de sa matière
25:38on fait fermenter ce liquide
25:40et on obtient une sorte de bière
25:42qui va ensuite être
25:44distillée pour concentrer
25:46les arômes et
25:49on obtient ainsi une eau de vie de céréale
25:51cette eau de vie va passer ensuite
25:53plusieurs années en fus pour devenir
25:55whisky
25:57donc beaucoup de temps entre la graine
25:59qui est semée et le whisky qui est bu
26:01ça s'écoule un certain nombre d'années
26:03beaucoup de temps et
26:05de nombreuses étapes de transformation
26:07où justement cette relation au vivant peut s'éprouver
26:09On voit des images de votre cas
26:11qui effectivement
26:13donne une ambiance assez
26:15particulière
26:17Vous avez combien de litres
26:19stockés comme ça au haut de glace ?
26:21On compte en fus
26:23donc on a
26:25un petit peu moins de 2000 fus
26:27aujourd'hui qui racontent
26:2915 ans
26:31qui racontent aromatiquement
26:3315 ans de travail sur le territoire
26:35avec différents millésimes
26:37différentes parcelles
26:39qui ont été transformées en whisky
26:41On est dans les mêmes références que le vin en fait
26:43suivant les saisons, suivant les parcelles
26:45C'est pas une pratique dans le whisky
26:47mais c'est ce à quoi on s'attache nous
26:49au domaine du haut de glace
26:51à montrer que la céréale peut compter
26:53à montrer qu'il y a
26:55à essayer de montrer
26:57qu'il y a des effets de terroir
26:59comme on les connait dans le vin ou dans le fromage
27:01ou dans finalement tout ce qui se
27:03boit et qui se mange et qui vient de
27:05la nature et donc on observe
27:07effectivement des effets millésimes
27:09et des effets parcellaires
27:11qu'on aime bien au domaine du haut de glace
27:13et on les met avant dans la dégustation
27:15de nos whisky pour que finalement
27:17nos clients, ceux qui aiment le whisky
27:19puissent éprouver
27:21approfondir, épaissir
27:23leur sens
27:25de la dégustation en venant goûter
27:27des effets parcellaires ou des effets
27:29de millésimes
27:31Laurent, Coralie, vous êtes amateur de whisky ?
27:33Je suis fan de whisky
27:35du domaine du haut de glace
27:37Ah bah ça tombe bien, c'était pas voulu
27:39D'accord, vous connaissez
27:41les produits de Frédéric alors ?
27:43Eh bien oui, j'ai été très surpris de le croiser tout à l'heure
27:45et on boit vos paroles
27:47c'est le meilleur que je puisse avoir de whisky
27:51Vous les vendez où ces whisky ?
27:53Bah principalement
27:55chez des cavistes
27:57dans la restauration
27:59et un peu
28:01aussi au domaine des hauts de glace
28:03pour ceux qui prennent le temps de venir jusqu'à nous
28:05où on a un caveau
28:07et où on accueille
28:09le public pour
28:11partager notre expérience
28:13et notre manière de voir le monde
28:15Vous avez pas attaqué le marché écossais encore ?
28:17On commence juste
28:19on était trop petits pour aller au dehors de nos frontières
28:21et petit à petit
28:23notre stock comme on le disait précédemment
28:25comme on le voyait à l'écran grandit
28:27et donc on va être en capacité
28:29d'aller faire goûter nos whisky
28:31à nos cousins écossais
28:33Ceux qui veulent découvrir votre activité
28:35ils peuvent aller vous voir
28:37dans ce beau livre qui vient de sortir
28:39aux éditions Terre Vivante
28:41un livre qui va plaire aux amateurs
28:43de whisky, de terroir, d'histoire
28:45Terre Vivante c'est pareil
28:47c'est une maison d'édition du TRIÈVE
28:49Oui c'est une maison d'édition
28:51pionnière dans le monde
28:53de l'écologie qui est à l'origine parisienne
28:55je crois et qui
28:57a rejoint les terres triévoises
28:59il y a quelques dizaines d'années
29:01qui a
29:03en sus d'être une maison d'édition
29:05il y a aussi un centre d'écologie
29:07qui se visite
29:09et qui est un lieu d'expérimentation pratique
29:11d'une écologie quotidienne
29:13on pourrait dire
29:15de jardinage écologique
29:17et qui publie un certain nombre de livres
29:19et de
29:21aussi les quatre saisons
29:23par exemple qui sont très connues
29:25et
29:27il y a quelques temps de ça
29:29Olivier Blanche
29:31et Brigitte Michaud
29:33qui travaillent à Terre Vivante
29:35m'ont invité, m'ont demandé
29:37si j'aimerais partager
29:39l'expérience du domaine des Hautes Glaces
29:41à travers l'écriture d'un livre
29:43et
29:45voilà, quelques temps plus tard
29:47nous sommes ensemble ici et vous avez le livre
29:49dans ses mains qui sort
29:51ces jours-ci
29:53Il y a l'écriture et puis aussi
29:55des photos qui accompagnent
29:57tout ce parcours, des photos
29:59notamment du TRIÈVE, des belles photos
30:01Vous avez soigné la mise en page
30:03et le choix de l'iconographie
30:05C'était
30:07dans l'idée de
30:09retracer un chemin
30:11de raconter son chemin
30:13finalement ce que je trouve intéressant c'est pas tant le chemin
30:15que le paysage qu'il y a autour
30:17et donc il y a l'envie
30:19l'intention dans ce livre
30:21d'en faire un beau livre qui convoque
30:23à la fois l'histoire
30:25alchimique
30:27et des sciences et techniques
30:29du vin et des spiritueux
30:31mais aussi les paysages du TRIÈVE
30:33mais aussi une histoire propre du TRIÈVE
30:35et j'ai la chance de travailler
30:37depuis 7 ou 8 ans
30:39je crois avec Céline Clané
30:41qui est une photographe d'exception
30:43et qui du coup travaille sur le territoire
30:45et prend des photos du territoire
30:47depuis 7 ou 8 ans et donc c'était l'occasion
30:49aussi ce livre
30:51de venir associer
30:53Céline
30:55de la photographie
30:57mais aussi du travail d'illustration
30:59et du travail d'iconographie
31:01l'enrichissant des différents
31:03univers que convoque un whisky de montagne
31:05Moi je ne suis pas un spécialiste
31:07comme Laurent du whisky mais j'ai apprécié ce travail
31:09ce beau livre qu'on conseille
31:11puisque ça vient du terroir
31:13iséroir, merci Frédéric
31:15je ne sais pas si on peut cuisiner
31:17faire notamment de la pâtisserie
31:19avec du whisky
31:21ça va peut-être donner des idées à odorer
31:27Audrey de Palma
31:29une parsoise
31:31qui travaille dans les écoles maternelles
31:33de Grenoble
31:35qui est également cuisinière
31:37à ses heures perdues
31:39pâtissière
31:41c'est vrai que
31:43vous êtes tournée vers le sucré
31:45on peut faire de la pâtisserie avec du whisky
31:47vous avez déjà essayé ?
31:49j'ai jamais essayé mais je pense que ça doit
31:51tout se faire je pense
31:53il va falloir peut-être tester les whisky de Frédéric
31:55il va falloir que j'aille
31:57regarder un petit peu
31:59dans les recettes
32:01je sais que vous avez déjà testé la chartreuse
32:03pour vos desserts
32:05la preuve c'est que vous venez avec
32:07un dessert de votre conception
32:09un dessert qui a une histoire
32:11puisqu'il vous a permis de participer
32:13il y a quelques semaines à une émission
32:15d'M6 qui s'appelle
32:17Ma recette est la meilleure de France
32:19alors comment on se sélectionne
32:21pour ce type d'émission
32:23est-ce qu'on est une pâtissière
32:25mais qu'on n'est pas professionnelle
32:27de l'activité
32:29alors moi j'ai tout simplement un compte Instagram
32:31où je partage
32:33toutes mes créations
32:35et du coup c'est une casteuse
32:37qui est venue
32:39qui a vu mon compte
32:41donc ça l'intéressait
32:43donc elle m'a contactée
32:45et ensuite elle m'a proposé
32:47le projet
32:49donc à savoir si ça m'intéressait ou pas
32:51et donc du coup je me suis dit
32:53allez je vais me lancer
32:55je vais voir
32:57alors c'est quoi le principe de cette émission
32:59ça confronte les régions de France
33:01que ce soit dans le salé
33:03ou dans le sucré
33:05c'est un nouveau concept
33:07c'est la première saison de Ma recette est la meilleure de France
33:09vous aviez à choisir un plat
33:11à réaliser
33:13c'était soit un plat sucré
33:15soit un plat salé
33:17donc forcément moi je me suis dirigée
33:19au plat sucré
33:21et donc du coup il fallait que ce soit un rapport
33:23avec notre région
33:25alors c'était soit
33:27par rapport à la région
33:29soit une recette de famille
33:31c'est suivant les personnes
33:33ce qu'elles voulaient
33:35douceur des Alpes
33:37et de ce que j'en vois
33:39il y a du vert
33:41je faisais allusion à la chartreuse
33:43c'est pour ça que j'ai coloré
33:45mon glaçage en vert
33:47il y a des noix aussi
33:49il y a des noix
33:51donc du coup il y a un biscuit noix
33:53il y a un croustillant noix
33:55il y a une mousse au chocolat chartreuse
33:57un insert poire
33:59pergamote et chartreuse
34:01et donc du coup pour un glaçage
34:03miroir vert et puis pour la petite décoration
34:05une ganache montée au chocolat
34:07donc une recette
34:09que vous avez imaginée
34:11vous-même et que vous avez dû reproduire
34:13devant les caméras de télé
34:15dans un premier temps
34:17pour passer le casting
34:19il fallait déjà que je présente mon projet
34:21donc du coup
34:23si ça plaisait ou pas à la production
34:25j'étais prise ou pas
34:27donc du coup là forcément ça a plu
34:29donc j'étais bien contente
34:31donc cette recette je l'ai fait, je l'ai refait
34:33et je l'ai tellement faite
34:35mais je me suis dirigée quand même
34:37vers des professionnels
34:39j'ai poussé les portes
34:41de la pâtisserie Bona
34:43à Voiron
34:45donc du coup je me suis dit
34:47allez je pousse les portes, on verra
34:49ce qu'on va me dire
34:51et j'ai eu de la chance parce que
34:53monsieur Stéphane Bona était là
34:55donc il m'a accueillie dans son bureau, très gentil
34:57je lui ai expliqué le projet etc
34:59et donc du coup il m'a dirigée vers son pâtissier
35:01donc du coup avec le pâtissier
35:03on a élaboré
35:05enfin d'abord
35:07j'ai élaboré ma pâtisserie
35:09et ensuite il a décortiqué
35:11avec moi le gâteau, l'entremet
35:13pour un peu équilibrer les goûts etc
35:15donc du coup une fois que j'ai
35:17fait et refait
35:19donc là je me suis lancée
35:21à le présenter comme ça avec les goûts
35:23que je pensais être bons
35:25On a vu pendant que vous parliez
35:27des images de l'émission, vous étiez en train de
35:29cuisiner, il y avait un temps imparti
35:31etc, il y avait des caméras
35:33de télé donc j'imagine que ça change un peu la donne
35:35que quand on est tranquillement chez soi
35:37Oui bien sûr mais en première partie
35:39c'est pas tout de suite que j'ai pâtissé devant les caméras
35:41Vous avez d'abord fait chez vous
35:43J'ai d'abord fait chez moi et amené l'entremet
35:45à Vienne, c'était à Vienne
35:47donc du coup là c'était devant Cyril Ignac
35:49monsieur Gaudry et Marc Vérat
35:51donc du coup
35:53le jury fait la critique du gâteau
35:55que ce soit positif ou négatif
35:57et donc du coup à ce moment là
35:59il fallait que
36:01j'améliore mon entremet
36:03si je passais à la deuxième étape
36:05et donc j'ai été appelée pour passer à la demi-finale
36:07Vous voulez qu'on les écoute le jury ?
36:09Je les ai justement
36:11après avoir goûté votre gâteau
36:13ça fait longtemps que je n'ai pas vu
36:15Ah on les écoute !
36:17Je vais te faire un compliment, c'est que ta mousse au chocolat
36:19elle est divine parce qu'elle est aérienne, elle se tient
36:21C'est très aromatique
36:23donc c'est un bon gâteau
36:25Merci
36:27Des points d'amélioration
36:29Le croustillant quand on le met dans le gâteau
36:31comme ça, avec le biscuit
36:33on le met sur le biscuit
36:35là tu l'as mis sous le biscuit
36:37et du coup tu vois il s'est tout effrit
36:39ça c'est un premier point
36:41Deuxième point, le glaçage
36:43ici tu vois
36:45hop je peux l'enlever
36:47et donc c'est pas très très bon
36:49en fait la prochaine fois il faut le faire
36:51avec du lait concentré
36:53que tu mets à température avec le sirop
36:55et là tu auras un autre glaçage
36:57c'est pas dramatique, c'est les petits points
36:59pour te faire progresser
37:01Bon conseil des professionnels
37:03Pourquoi j'imagine
37:05le jury des pro et la vie des pro
37:07J'étais terrorisée
37:09au fond de moi j'étais liquifiée
37:11mais c'est des bons conseils
37:13donc du coup j'ai changé la recette
37:15de mon glaçage miroir
37:17le croustillant je l'ai mis
37:19sur le biscuit
37:21comme avait dit Céline
37:23et puis on voulait plus le goût de la noix
37:25donc du coup j'avais présenté un biscuit
37:27au chocolat et du coup je l'ai transformé
37:29en biscuit noix
37:31c'est vraiment le goût de la noix
37:33Bon en tout cas ça a permis
37:35de faire connaître les produits
37:37puis votre savoir-faire aussi sur un grand public
37:39les enfants avec lesquels vous travaillez
37:41ils vous ont vu à la télé ?
37:43Oui il y en a certains quand je suis arrivée
37:45à la rentrée des classes
37:47Bon ils ne vous ont pas demandé de venir
37:49avec le gâteau cette semaine ?
37:51Non et puis non avec la chartreuse
37:53je pense pas que je vais leur faire goûter
37:55On m'a glissé comme ça à l'oreille
37:57que vous aviez eu un petit problème
37:59Le glucose c'est une catastrophe
38:01c'est du sucre concentré
38:03j'en ai plein les doigts
38:07Vous savez comment on doit faire normalement Audrey ?
38:09Il suffit de chauffer avant
38:11le pot
38:13On n'arrive plus à penser
38:15On est pris par le stress
38:17parce que pendant qu'on pâtisse
38:19il y a quelqu'un qui nous parle tout le temps
38:21c'est un journaliste
38:23il parle, il parle, il parle
38:25C'est le problème de la télé
38:27C'est quelque chose
38:29mais c'est une super expérience
38:31Vous avez envie de la refaire ?
38:33J'ai bien envie de tenter
38:35le meilleur pâtissier
38:37Un petit cran au dessus
38:39Un grand
38:41meilleur pâtissier
38:43Puisqu'on parle de ce jeu là
38:45vous savez qui a remporté l'émission
38:47de meilleur pâtissier catérique professionnel en 2017 ?
38:49Il n'y a pas autour de la table
38:51Ah le professionnel
38:53Je vous donne un petit indice
38:55C'est Thierry Cour
38:57Thierry Cour
38:59Thierry Cour
39:01qui est pâtissier
39:03à Grenoble
39:05et qui effectivement avait remporté
39:07cette catégorie
39:09réservée aux professionnels
39:11Il y a des amateurs et des professionnels
39:13J'imagine que vous allez d'abord y aller en amatrice
39:15Si vous arrivez à rentrer
39:17dans cette émission
39:19Les Iséraux en tout cas réussissent aussi
39:21Je ne sais pas s'il avait de la noix et de la chartreuse
39:23dans ce qu'il avait préparé Thierry Cour à l'époque
39:25Mais il avait inscrit son nom
39:27au palmarès
39:29La dernière petite colle avant de se quitter
39:31Qui a remporté l'émission top chef en 2017 encore ?
39:33Pas sûrement
39:35J'ai le même indice que le premier
39:37Il vient de chez nous
39:39Il s'appelle
39:41Est-ce que vous le reconnaissez ?
39:43Il est là avec son béret
39:45Il s'appelle Jérémy Isarde
39:47qui est un jeune chef
39:49à l'époque c'était un jeune chef
39:51il y a quelques années de plus
39:53qui dirige la tour d'essence
39:55à Tansin dans le réservoir
39:57d'ailleurs quelques années après ce jeu
39:59qui n'était pas du tout connu
40:01à l'époque de ce concours
40:03Qui sait peut-être
40:05Jamais 203
40:07On espère que vous devriez
40:09la troisième Iséraude
40:11à vous imposer dans une émission
40:13sur la cuisine sur M6
40:15En tout cas ce que vous nous avez apporté
40:17aujourd'hui
40:19Malheureusement les spectateurs
40:21au bout de l'émission ne vont pas pouvoir
40:23goûter le gâteau d'Audrey
40:25Mais ils peuvent venir aussi
40:27voir mon compte insta
40:29Les douceurs d'Audrey
40:31Et sur Facebook aussi
40:33Merci en tout cas
40:35d'être venue
40:37On l'arrosera peut-être avec du whisky
40:39mais on va rester prudent
40:41On croise les doigts pour l'Aberard
40:43pour les mois et les années qui viennent
40:45en espérant pouvoir retourner
40:47de montagne et pratiquer
40:49la rando et l'alpinisme
40:51Merci à tous
41:17L'entrepôt du bricolage
41:19L'esprit entrepôt, ça change tout

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