• il y a 9 mois
La porte-parole des députés Renaissance et députée des Hauts de Seine Maud Bregeon était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 -Bienvenue et bonjour Maude Bréjon. -Bonjour.
00:02 -Merci de votre présence.
00:03 Porte-parole des députés Renaissance et des Hauts-de-Seine.
00:06 On va beaucoup parler des déficits publics,
00:09 mais tout d'abord, Maude Bréjon,
00:11 on a appris que le proviseur de la cité scolaire,
00:13 Maurice Ravel, allait quitter ses fonctions
00:16 pour des raisons de sécurité.
00:18 C'est ce proviseur, je le précise à nos auditeurs
00:21 qui a été menacé de mort après avoir demandé
00:23 à une étudiante d'ôter son voile.
00:25 Le rectorat parle d'un départ à la retraite anticipé,
00:28 c'est un symbole improviseur
00:30 dans quelqu'un qui doit incarner l'autorité qui part.
00:33 Quel signe est-ce que ça renvoie, selon vous ?
00:35 -De toute évidence, il faut nommer les choses,
00:38 20 ans après cette grande loi de 2004,
00:42 il y a eu une mouvance islamiste en France
00:44 qui veut briser l'école de la République.
00:47 Je crois que notre responsabilité en tant que politique,
00:50 de tous parties, c'est de le dénoncer et de le combattre,
00:53 de dire que la laïcité est que la laïcité.
00:56 Je comprends, je ne connais pas le détail et le fond de l'affaire,
00:59 ce sera au rectorat de s'exprimer dessus,
01:01 mais je comprends que lorsque c'est l'enseignant,
01:04 le chef d'établissement qui quitte l'école,
01:07 et non pas ceux qui l'ont harcelé, ceux qui l'ont agressé,
01:10 ça puisse choquer les gens qui nous écoutent.
01:13 Je crois qu'encore une fois, il ne faut pas se tromper.
01:16 L'autorité est du côté des chefs d'établissement,
01:19 elle est du côté des enseignants,
01:20 et nous, on se doit de soutenir cette communauté éducative.
01:24 Est-ce que le soutien est suffisant ?
01:26 Il y a eu des attaques terroristes contre Samuel Paty et Dominique Bernard.
01:30 Les professeurs sont-ils suffisamment soutenus ?
01:33 Oui, je crois que la première chose, c'est d'abord la parole politique.
01:37 On doit avoir une parole politique extrêmement ferme.
01:40 Et depuis quelques années, je pense notamment à ce qu'a fait
01:43 Gabriel Attal quand il était ministre de l'Éducation nationale,
01:47 et aujourd'hui, en tant que Premier ministre,
01:49 il y a un portage politique, une voix s'est élevée
01:52 sur ce monde de l'éducation à qui on doit beaucoup,
01:55 qui se lève tous les matins avec un seul objectif,
01:58 la réussite de nos élèves.
01:59 Et parfois, avec des difficultés sur l'enseignement,
02:03 et donc, on met les moyens dans l'érectorat
02:06 avec des équipes d'accompagnement,
02:08 avec des protections renforcées quand il y a besoin,
02:11 pour être toujours à leur côté.
02:13 Dans l'actualité, les oppositions ciblent,
02:15 tout autre chose, les opérations dites "places nettes"
02:18 de Gérald Darmanin contre les trafics de drogue,
02:21 des opérations de communication, selon vos opposants.
02:24 Quand on écoute les spécialistes et les policiers,
02:27 ils dénoncent une sud-américanisation
02:29 et une cartélisation de la France.
02:31 Est-ce que de telles opérations c'est à la hauteur du défi ?
02:35 -Quand on fait 500 interpellations,
02:37 plus de 500 interpellations, en l'espace de 10 jours,
02:40 c'est quoi, "places nettes" ?
02:41 C'est d'abord des moyens supplémentaires.
02:44 Environ 10 000 policiers et gendarmes dédiés,
02:46 des unités de force mobile.
02:48 C'est une action sur plusieurs semaines,
02:50 environ trois semaines.
02:52 Et puis, c'est un ciblage en amont d'objectifs,
02:56 de ce haut du panier, si je puis dire,
02:58 des trafiquants en France, qu'on va chercher.
03:01 On continuera à le faire.
03:03 Je comprends que ce soit difficile de lutter contre la drogue,
03:06 mais je pense que ne pas le faire,
03:08 de laisser les trafics gangréner nos quartiers,
03:11 de laisser les trafiquants vendre la mort à nos jeunes,
03:14 ce serait un renoncement moral et politique insupportable.
03:17 - Quelle efficacité ?
03:18 Vous dites "à raison, 500 interpellations".
03:21 Et après ?
03:22 - On doit continuer.
03:23 - Est-ce que l'arsenal judiciaire est à la hauteur ?
03:26 - On doit continuer.
03:27 La police et la justice travaillent main dans la main.
03:30 Le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux,
03:33 pour harceler les dealers, les points de deal.
03:35 - Ils reviennent plus tard.
03:37 - On le fait, mais on continuera à le faire.
03:39 Ce n'est pas parce que c'est difficile,
03:41 que l'on doit baisser les bras.
03:44 Je vous le dis, Sonia Babrouk,
03:46 ne comptez pas sur le ministre de l'Intérieur.
03:48 - Mais hier, Bruno Le Maire,
03:50 qui a été entendu au Sénat sur les narcotrafiquants
03:53 lors d'une commission d'enquête,
03:55 voici ce qu'il dit.
03:56 Il affirme qu'il serait favorable
03:58 pour sortir du cadre actuel
03:59 et d'imaginer un cadre d'exception,
04:02 un peu comme pour le terrorisme,
04:03 c'est-à-dire imaginer un autre arsenal judiciaire
04:06 pour lutter contre ces trafics.
04:08 Est-ce que vous seriez favorable ?
04:10 - Tout arsenal judiciaire qui serait plus efficace
04:13 pour enrayer les trafics
04:14 et établir la sécurité dans les quartiers ?
04:17 J'y suis par principe favorable.
04:19 On doit continuer ce que fait le ministre de l'Intérieur,
04:22 encore une fois sur le terrain,
04:23 avec des gendarmes et des policiers...
04:26 - Pourquoi les oppositions n'y croient pas ?
04:28 Hier, j'ai entendu un député du RN dire
04:30 que c'était les opérations McKinsey
04:32 du nom de ce cabinet de conseil,
04:34 comme si vous ne faisiez que du vent.
04:36 - Mais quelle insulte fait au travail des policiers
04:39 et des gendarmes qui se lèvent tous les matins,
04:42 qui risquent leur vie ?
04:43 - On voit ce qui se passe à Marseille, à Roubaix,
04:46 dans le Nord, avec des résultats qui sont là.
04:48 Bien sûr, ça prend du temps, c'est difficile.
04:51 Bien sûr qu'on ne réussit pas tout le temps,
04:53 mais on y arrive à force de persévérance.
04:55 - Un mot sur... On est encore sur le plan de la sécurité,
04:58 mais on parle de la menace terroriste.
05:00 Quelle est, selon vous, la menace la plus grande
05:03 qui pèse sur nous ?
05:04 Est-ce que c'est la menace islamiste
05:06 ou est-ce que c'est la réalité de la guerre en Ukraine
05:09 et donc Vladimir Poutine ?
05:11 - C'est deux choses extrêmement différentes.
05:13 Quand on parle de terrorisme, la principale menace,
05:16 c'est indéniablement la menace islamiste.
05:18 On doit dire la vérité aux Français.
05:20 On a une menace qui est aujourd'hui très élevée.
05:23 Pour autant, on n'a jamais été aussi armés.
05:25 Je pense, par exemple, à tout ce qu'on a fait
05:28 sur les renseignements.
05:29 On a augmenté de 50 % les effectifs de la DGSI,
05:32 on a doublé les moyens de la DGSI,
05:34 on a rajouté un arsenal juridique
05:36 pour pouvoir tracer, pour pouvoir expulser
05:38 les personnes qui, lorsqu'elles sont étrangères...
05:41 - On ne dira pas "surisamment".
05:43 - En situation irrégulière...
05:45 - Vous êtes toujours à 10 %.
05:46 - En situation irrégulière, les expulser du sol français.
05:50 C'est ce qui nous permet d'avoir empêché deux attentats
05:53 depuis le début de l'année, environ huit, je crois,
05:56 depuis deux ans.
05:57 Donc on avance, on y arrive, on arrête les résultats.
06:00 Mais je crois que le président de la République,
06:02 le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur
06:05 ont raison d'être clairs.
06:06 - Dans l'opposition, on vous accuse de vouloir faire peur
06:09 et de déclencher une sorte de réflexe de vote de sécurité
06:12 aux Européennes. Olivier Marleix l'a dit hier
06:15 dans le Figaro. Si tel est le cas,
06:17 entre la réalité de la guerre en Ukraine
06:19 et la menace terroriste, la ficelle est grosse.
06:21 - Mais qui fait de la communication ici ?
06:24 Que voudrait Olivier Marleix ?
06:25 Il voudrait qu'on ne fasse rien,
06:27 qu'on ne lutte pas contre les attentats,
06:30 qu'on n'explique pas aux Français
06:31 quelle est la menace qui pèse sur nous ?
06:34 C'est une drôle de façon de se comporter
06:36 quand on est responsable politique.
06:38 On parle d'un parti qui n'a pas été au pouvoir depuis 15 ans.
06:41 Il devrait se poser quelques questions.
06:43 - Il s'en pose dans un autre domaine,
06:45 celui des finances publiques et des affaires économiques.
06:48 Vous êtes membre de la Commission des affaires économiques.
06:52 Face à l'explosion de la dette et le dérapage des déficits,
06:55 Bruno Le Maire dit avoir une détermination totale
06:58 pour revenir dans les clous.
06:59 Il est bien ministre de l'Economie depuis plusieurs années.
07:03 - Oui, Bruno Le Maire est ministre de l'Economie depuis 7 ans.
07:06 Regardez ce qui s'est passé depuis 7 ans.
07:08 Sur les 3 premières années, de 2017 à 2020,
07:11 on était repassé sous la barre des 3 % de déficit.
07:14 Qu'est-ce qu'il y a eu, ensuite ?
07:15 Il y a eu la crise du coronavirus
07:17 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie
07:19 qui a entraîné la hausse des prix de l'énergie.
07:22 On se devait de protéger les Français.
07:24 Je ne regrette pas les décisions prises.
07:26 Encore une fois, on a protégé ceux qu'on avait le plus besoin
07:29 lorsqu'on ne pouvait plus aller travailler pendant la pandémie
07:33 et avec le bouclier tarifaire lorsque l'énergie a augmenté.
07:36 Si il y a eu cette situation...
07:38 Pourquoi les autres pays l'ont subi de la même manière ?
07:41 Ils ont subi le Covid,
07:43 il y a eu les conséquences pour le Portugal,
07:45 pour la Grèce, pour l'Espagne...
07:47 - Avec une inflation... - Et pourtant, ils font de meilleurs chiffres.
07:51 - Avec aucune responsabilité.
07:54 - Mais parce que la France a mieux protégé ses concitoyens
07:57 qu'ailleurs en Europe, c'est une fierté.
07:59 On doit le revendiquer.
08:01 - On parle de fierté quand on voit telles affrontements.
08:04 - Je n'entendais pas les oppositions dire
08:06 qu'il n'y avait pas de bouclier tarifaire
08:08 ou qu'il ne fallait pas prendre en charge le salaire des Français
08:11 qui ne pouvaient pas travailler durant la crise.
08:14 On est à une croisée des chemins.
08:16 On a des choix à faire.
08:17 Ces crises sont derrière nous, l'heure est au choix.
08:20 On a trois possibilités.
08:21 On ne fait rien, on laisse le déficit filer,
08:24 on va vers un scénario comme ce qu'a vécu la Grèce.
08:26 On sait où ça termine.
08:28 Autre possibilité, certains le demandent,
08:30 on augmente les impôts.
08:32 C'est une ligne rouge absolue.
08:34 - C'est la mienne. - C'est la vôtre.
08:36 Vous n'êtes pas sur la ligne
08:37 que la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Bruno,
08:40 qui dit ? - Je suis sur la ligne de Bruno Le Maire.
08:43 D'abord, on est déjà dans un pays
08:45 le plus imposé de l'ensemble des pays développés.
08:48 70 % de l'impôt sur le revenu
08:53 est payé par 10 % des Français, les plus aisés.
08:56 Les entreprises les plus importantes
08:58 contribuent déjà beaucoup.
09:00 C'est la première chose.
09:02 La seconde, on ne doit pas dévier de notre politique d'attractivité.
09:05 Celle qui nous a permis de créer 400 000 entreprises l'année dernière,
09:09 celle qui a permis de créer 2 millions d'emplois.
09:11 L'objectif, c'est le plein emploi.
09:13 Le Premier ministre aura l'occasion d'y revenir
09:16 dans les jours à venir.
09:17 C'est le meilleur atout face au déficit.
09:20 Quand on crée de l'emploi,
09:21 c'est moins de dépenses et c'est plus de recettes.
09:24 - Maude Bréjon, si je comprends bien,
09:26 augmentation des impôts, c'est une ligne rouge.
09:29 Pas la même position que certains,
09:31 comme Yael Brown-Pivet, qui affirme qu'il faut avoir un débat
09:34 sur ce sujet.
09:35 Qu'est-ce qu'ils nous disent, que vous ne cèderiez pas
09:38 à la hausse des impôts ?
09:40 - Encore une fois,
09:41 je ne dévierais pas de cette ligne.
09:43 Je pense que le courage, c'est d'interroger
09:46 les dépenses actuelles.
09:47 - Allons-y.
09:48 Dépenses sociales, assurance chômage,
09:51 pour la réforme, êtes-vous prête à dire
09:53 qu'il faut justement...
09:55 - La dépense sociale en France, depuis l'année 2000,
09:58 a doublé.
09:59 A doublé.
10:00 Le dernier budget voté à l'équilibre,
10:02 c'était en 1974.
10:03 On doit nécessairement s'interroger.
10:06 On voit qu'on a des Français qui trouvent qu'ils payent trop d'impôts
10:09 et des services publics qu'ils considèrent
10:12 comme pas à la hauteur.
10:13 Il faut arrêter de réfléchir en termes de volume de dépenses,
10:17 mais en termes d'efficacité.
10:18 - Sur la durée d'indemnisation de l'assurance chômage,
10:21 vous dites qu'il faut y travailler.
10:23 - Et à l'heure où on a énormément d'emplois
10:26 qui ne trouvent pas preneur,
10:28 on doit continuer à inciter les gens à retourner vers l'emploi.
10:31 - Réduire la durée. - Et on ne doit pas le faire.
10:33 Je suis favorable à réfléchir à une autre réforme
10:36 de l'assurance chômage.
10:38 Je dis que ça doit se faire avec un accompagnement des chômeurs.
10:41 - D'un biais, mais accompagnement.
10:43 - Les chômeurs ne sont pas coupables.
10:45 Il faut réfléchir, par exemple, lorsqu'on parle de chômeurs
10:49 de longue durée, à comment vous levez les freins à l'emploi,
10:52 comment vous travaillez à cette réinsertion.
10:55 C'est ce qu'on a fait avec la réforme du RSA.
10:57 On a fait un effort sur la formation.
10:59 Ce qui compte, c'est que chacun trouve un emploi,
11:02 que chacun reste dans son emploi
11:04 et que chacun vive bien de son emploi.
11:06 - Ce matin, porte-parole de Renaissance,
11:09 vous nous dites sur CNE1 que c'était une ligne rouge
11:12 l'augmentation des impôts, qu'il faut travailler
11:14 et continuer cette réforme de l'assurance chômage.
11:17 Bruno Le Maire a évoqué cette piste
11:19 du remboursement des médicaments
11:21 en fonction du niveau de revenu.
11:25 Qu'est-ce que ça veut dire ?
11:26 On pourrait payer plus en fonction de ses revenus ?
11:29 C'est une sorte d'open bar qui pourrait déclencher
11:32 une révolte au pays qui est le plus imposé ?
11:35 Est-ce que ça vous semble être une piste crédible ?
11:37 - Il faut réfléchir sur l'ensemble des dépenses de santé,
11:41 avec des principes de base.
11:42 Les personnes qui ont besoin d'être soignées
11:45 doivent avoir accès, comme c'est le cas aujourd'hui,
11:48 à un système de santé, à des médicaments.
11:50 Mais on ne doit pas avoir une approche consumériste
11:53 pour que les gens consommerissent des médicaments.
11:56 Là-dessus, il y a un travail à faire avec les Français,
11:59 probablement avec les médecins.
12:01 C'est ce vers quoi on réfléchira.
12:03 - La crainte, c'est qu'à la fois vous taillez dans les dépenses
12:07 et vous nous fassiez les poches.
12:09 - Je le dis, on est opposés à toute augmentation d'impôts.
12:13 Ca a été le cas depuis 2017.
12:15 On a même baissé les impôts des Français,
12:17 on a baissé les impôts des entreprises.
12:19 - Si on rentre dans les niches...
12:22 - Pour permettre aux entreprises de créer de l'emploi.
12:24 Ca a apporté ses fruits.
12:26 On est un des pays qui a les meilleurs résultats
12:29 en termes de croissance cumulée depuis 2017.
12:31 On a créé des entreprises, des emplois.
12:33 - Tout va bien, ça nous a échappés.
12:35 Est-ce que vous employez le mot "fierté"
12:37 pour la situation économique actuelle,
12:40 vu le niveau de dérapage et de déficit ?
12:42 Vous êtes fière du bilan du gouvernement ?
12:44 - Je suis fière de tout ce qui me fait
12:46 en matière de réindustrialisation.
12:49 Je suis fière qu'en France, des usines ouvrent
12:51 et qu'on laisse l'industrie nucléaire
12:53 qui va créer des milliers d'emplois.
12:55 Pour autant, je dis qu'en matière de dépenses sociales,
12:59 on ne peut pas laisser accumuler les aides
13:01 et grimper l'escalier de la dépense sans jamais le descendre.
13:04 - Mais qu'il dit tout !
13:06 C'est pas comme si vous n'étiez pas au pouvoir.
13:08 - J'entends des gens qui disent qu'il faut augmenter les dépenses
13:12 et les impôts. - Y compris dans votre majorité.
13:14 - C'est pas ma ligne. Il faut maîtriser les dépenses,
13:17 qu'on ne peut pas accroître les dépenses en permanence,
13:20 et que cela permet de ne pas augmenter les impôts.
13:23 - Ce débat, qui n'est pas un débat facile,
13:25 arrive en pleine campagne des Européennes.
13:28 La liste de Jordane Bardalla écrase tout,
13:30 dans les sondages, pour le moment.
13:32 Une liste qui s'étoffe de personnalités,
13:35 comme Malika Sorel, en 2e position.
13:37 Je l'ai reçue il y a quelques jours,
13:39 c'était sa première interview, essayiste, intellectuelle.
13:42 Est-ce que ce genre de personnalité apporte quelque chose à la politique ?
13:46 - Je ne vais pas faire d'attaque ad nominem.
13:49 On verra comment se passent les débats.
13:51 Je pense que l'Europe, l'Union européenne, la France,
13:54 est à une croisée des chemins.
13:56 On voit bien qu'il y a deux blocs qui s'affrontent.
13:59 Le bloc que nous, on représente,
14:01 qui pense qu'on a besoin d'une Union européenne extrêmement forte,
14:04 que les grands enjeux, comme l'immigration,
14:07 comme l'écologie, se traitent à l'échelle européenne,
14:10 ou en tout cas, trouvent des réponses à l'échelle européenne.
14:14 Le camp, celui de Jordane Bardalla et de Marine Le Pen,
14:17 est un camp synonyme de rétrécissement
14:19 pour la France et pour l'Europe, et qui n'est pas souhaitable.
14:22 - C'est projet contre projet. - C'est projet contre projet.
14:25 - Vous voulez que la campagne se mène sur le fond,
14:28 alors que certains la mènent presque ad hominem
14:31 en dénonçant que le RN, Marine Le Pen, c'est d'Aladie, etc.
14:34 Vous dites qu'il faut aller sur le fond.
14:36 - Je trouve qu'on a passé trop de temps à réfléchir
14:39 sur qui était dans l'arc républicain
14:41 et qui n'était pas dans l'arc républicain.
14:43 Quand les Français nous écoutent,
14:45 on peut se poser quelques questions.
14:47 Je suis là pour expliquer pourquoi ma conviction,
14:50 c'est que l'Europe est importante pour la France.
14:53 On parlait du nucléaire.
14:54 Il n'y aura pas de relance du nucléaire
14:57 s'il n'y a pas une industrie européenne du nucléaire.
15:00 C'est à ces échelles-là qu'on doit réfléchir,
15:02 qu'on doit créer les compétences, les supply chains.
15:05 C'est à nous de l'expliquer.
15:07 On ne va pas se renvoyer des arguments politiciens en permanence.
15:10 C'est pas comme ça qu'on fait avancer le débat.
15:13 - Merci, Maude Brézond.
15:14 C'est votre grand entretien. Bonne journée et à très bientôt.
15:18 (Générique)
15:21 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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