Le 13/14 reçoit aujourd'hui, vendredi 22 Mars 2024, Laurence Boudart, directrice des Archives du Musée de la littérature, autrice de "Martine, l'éternelle jeunesse d'une icône" paru aux éditions Casterman et François Marlier, fils de Marcel Marlier, dessinateur des albums illustrés « Martine » entre 1954 et 2011, à l'occasion des 70 ans de Martine.
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00:00 Martine à Paris, l'héroïne sage en robe rose et queue de cheval s'affiche en bord
00:04 de scène avec la tour Eiffel en toile de fond.
00:06 Martine était à la ferme en 1954, il lui aura fallu 70 ans pour monter à la capitale.
00:12 Entre-temps, tout le monde connaît ses aventures, à la plage, en avion, à l'hôpital, au
00:17 camping.
00:18 Martine a 70 ans, mais elle sera jamais une petite fille, héroïne réactionnaire pour
00:23 les uns, intemporelle pour les autres.
00:25 L'enfant sorti de l'imagination de deux Belges et l'autre phénomène des éditions
00:29 Casterman après Tintin.
00:31 170 millions d'exemplaires vendus dans le monde d'après Casterman.
00:35 Ses aventures du quotidien ont été traduites dans une trentaine de langues, de l'albanais
00:39 au chinois, du russe à l'arabe.
00:41 On va essayer de comprendre ce que raconte ce succès et bien évidemment, vos témoignages,
00:46 vos questions sont les bienvenus.
00:47 Pour en parler avec vous, Laurence Boudard, vous êtes docteur en lettres modernes et
00:55 vous venez de publier « Martine, l'éternelle jeunesse d'une icône », un livre hommage
00:59 chez Casterman.
01:00 Et nous sommes aussi avec François Marlier, bonjour.
01:03 Oui, bonjour, enchantée.
01:04 Enchantée aussi.
01:05 Vous êtes l'un des fils et l'héritier de Marcel Marlier, l'homme qui a dessiné
01:09 les albums de Martine jusqu'à sa mort en 2011.
01:12 Vous êtes en direct des locaux de nos confrères de France Bleu Lille, que l'on remercie au
01:16 passage.
01:17 Alors, on voit très bien à quoi elle ressemble Martine, mais au fait, quel âge a-t-elle
01:22 François Marlier ?
01:23 Elle n'a pas 70 ans aussi, elle a à la fois 70 ans et 6, 7, 8 ans.
01:28 On n'a jamais su exactement son âge.
01:30 Mais ça en fait, c'est un des grands mystères.
01:33 Laurence Boudard, à la réponse, quel âge a-t-elle ? Vous ne pouvez pas vraiment vous
01:35 le dire ?
01:36 Je ne peux pas tout à fait me prononcer en effet.
01:38 Elle est, comme le dit François, 6, 7 ans.
01:41 Et puis dans certains albums, on a l'impression qu'elle est un peu plus âgée.
01:44 Dans les derniers albums en particulier.
01:46 Mais ce n'est pas non plus que son âge est évolutif au fur et à mesure de la série.
01:50 C'est qu'il y a une sorte de, je pense, volontairement de flou autour de cet âge,
01:56 pour permettre sans doute l'identification d'un maximum d'enfants avec le personnage.
02:01 François Marlier, quel est votre premier souvenir de Martine ?
02:04 Moi, je suis né en 61.
02:07 Donc, je n'ai connu qu'à partir du 7e ou 8e album.
02:13 Le reste, ce sont souvent des aventures qui nous sont arrivées mon frère et moi.
02:16 L'aventure a un peu évolué en fonction de notre propre vie.
02:21 On vivait chaque scénario et souvent, c'est de nos aventures que partait l'aventure
02:27 de Martine.
02:28 C'était un peu une sœur virtuelle pour vous, mais est-ce que ce n'était pas aussi
02:32 un peu une sœur envahissante ?
02:34 Non, pas vraiment.
02:36 Parce que comme papa était un perfectionniste, avant de se lancer dans une histoire, il devait
02:40 s'y plonger complètement.
02:43 Donc, on était nous, pendant 6 mois, 7 mois, 8 mois, également plongé dans l'univers
02:47 de Martine.
02:48 Papa dessinait à la maison et on vivait l'ensemble de la vie de Martine pendant ces
02:52 quelques mois.
02:53 Alors, on est dans l'illustration, ce n'est pas de la BD.
02:57 Remettons-nous dans le contexte Laurence Boudard.
02:59 On est en 1954, après la guerre.
03:03 On veut relancer la littérature jeunesse et l'idée, c'est de protéger les enfants
03:07 des récits violents.
03:08 Oui, c'est ça.
03:09 C'est un loi qui rentre en vigueur en 1949 qui veut protéger les enfants de récits
03:16 violents et qui seraient contraires à la morale.
03:20 Et donc, dans les faits, cette loi de protection va être bénéfique pour l'édition franco-belge
03:27 disons, parce que les deux espaces géographiques vont être concernés.
03:31 Parce que ça va empêcher l'importation de littérature en provenance des Etats-Unis,
03:38 qui est souvent considérée comme plus violente.
03:39 Et puis, le deuxième élément dont il faut tenir compte, c'est qu'on se rend compte,
03:43 enfin Castormane en particulier se rend compte qu'il y a une place à prendre pour une héroïne.
03:47 Il n'y a pas véritablement, il y a des héros pour la jeunesse, mais il n'y a pas vraiment
03:51 de petite fille qui pourrait servir justement de modèle d'identification ou en tout cas
03:57 attirer le regard des lectrices, dont il faut évidemment tenir compte.
04:02 Et puis, on est dans cette période de l'après-guerre où on a envie de quelque chose de joyeux,
04:06 on a envie de bienveillant, on a envie d'un message positif.
04:09 Et donc Martine, elle correspond à cette attente-là aussi.
04:12 Donc, il n'y a pas vraiment d'intrigue, il n'y a pas de pouvoir magique, il n'y a pas
04:16 de grand méchant.
04:17 Finalement, c'est du quotidien dans un imaginaire réconfortant ?
04:22 Absolument, vous avez tout à fait bien résumé les caractéristiques.
04:26 Ce sont des histoires qui sont véritablement ancrées dans le quotidien de tout un chacun.
04:31 Alors Martine, elle va d'abord plutôt dans les premières années découvrir l'univers
04:36 des adultes.
04:37 On va la voir appréhender le monde du supermarché, qu'on est aussi dans cette période des
04:42 Trente Glorieuses.
04:43 Alors c'est ça, on célèbre les Trente Glorieuses.
04:46 Complètement, les années 50-60, les albums des années 50 et 60, on a l'impression que
04:51 c'est…
04:52 C'est les voyages en avion…
04:53 Absolument, tous les éléments des Trente Glorieuses sont là, célébrés dans les
04:58 albums de Martine.
04:59 Et cette petite fille à qui on laisse finalement beaucoup d'autonomie et de liberté, ça
05:04 s'adaptera tout au long de la série, déjà dans ces années 50-60, elle va découvrir
05:09 ce monde qui est en pleine transformation.
05:11 Et comment elle s'adapte au monde au fur et à mesure ? Parce qu'elle a 70 ans aujourd'hui,
05:16 ça marche encore Martine.
05:17 Alors je n'imagine pas comme dans les années 60, mais ça reste une marque on va dire.
05:21 Oui, ça reste une marque.
05:22 Il y a deux éléments dans la réponse.
05:24 D'abord, elle va s'adapter tout au long des 60 années.
05:27 Effectivement, elle va prendre le pouls des changements de la société, elle va les intégrer.
05:32 Par exemple, elle va devenir de plus en plus autonome, elle va devenir de plus en plus…
05:37 Donc là, je pense à ces mouvements d'émancipation aussi de la femme.
05:41 Elle va prendre de plus en plus d'initiatives, elle va décider, elle va agir, elle va être
05:47 véritablement au cœur, moteur, motrice de l'action.
05:50 Et puis, elle va aussi intégrer un autre élément auquel on ne pense pas forcément
05:54 quand on songe à Martine, c'est la défense de l'environnement.
05:57 Ça va faire partie aussi des…
05:59 On la voit préparer une manifestation contre la pollution dans les derniers albums.
06:03 Absolument, oui, en défense des insectes pollinisateurs.
06:06 Ça va même jusque là.
06:08 Donc, elle est avec véritablement une conscience écologique et environnementale très aiguë.
06:13 Mais ça remonte déjà, il y a d'autres albums déjà où on la voit être attentive
06:19 au respect des écosystèmes qui l'entourent.
06:22 Donc, je pense que c'est comme ça qu'elle va pouvoir intégrer tous ces changements
06:25 de la société.
06:26 Elle n'est pas féministe encore et elle n'est pas wokiste non plus.
06:29 Non, elle n'est pas féministe, elle n'est pas wokiste.
06:32 Mais en tout cas, je pense qu'elle porte malgré tout un message d'émancipation.
06:36 Parce que, comme je le disais, c'est une petite fille extrêmement libre et remplie
06:42 d'initiatives et à qui on laisse mener à bien toutes ces initiatives et ces envies
06:46 qu'elle a.
06:47 Alors, le succès de Martine, c'est aussi et surtout celui du dessin de votre père,
06:53 François Marlier.
06:54 Un dessin qui est devenu vintage.
06:56 Il y a le choix des couleurs pastelles et le choix du mouvement aussi.
07:00 Racontez-nous comment il travaillait votre papa ?
07:02 Papa n'a jamais été à la mode, mais il est toujours à la mode.
07:09 Étonnamment.
07:10 Il a toujours travaillé avec son cœur.
07:13 Il avait un regard d'enfant.
07:15 Tout était magique pour lui.
07:17 C'était pour moi un double génie.
07:20 Un génie au niveau technique et artistique parce que ses dessins ont atteint des niveaux
07:25 de qualité exceptionnels.
07:26 Et en même temps, chaque chose qu'il voyait, c'était un bon génie.
07:29 Il avait quelque part un filtre passe-bon et passe-beau.
07:32 Il voyait des choses affreuses et il trouvait dans un petit coin quelque chose d'extraordinaire.
07:36 Et il avait l'art de sublimer les choses les plus horribles pour en ressortir quelque
07:43 chose de beau et de bon.
07:44 Il était positiviste de nature.
07:48 Il travaillait beaucoup sur le mouvement, votre père ?
07:50 Oui, c'est clair.
07:52 Il avait au niveau technique une maîtrise complète.
07:57 Il connaissait l'anatomie des différents animaux.
08:01 Il peut faire un lapin qui roule en vélo en rigolant.
08:04 Ça nécessite une maîtrise technique complète.
08:08 C'est la force du dessin de pouvoir fermer les yeux et puis tout est possible.
08:13 Contrairement à une photo où on est un peu limité.
08:14 Et votre père, il aimait aussi, si j'ai bien vu, que d'un album à l'autre, elle
08:19 ne soit pas exactement la même, mais on la reconnaît à chaque fois.
08:23 Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre au fond.
08:25 Ça l'amusait ?
08:26 Oui, et puis voilà, on avait des petites filles du village qui posaient.
08:30 J'avais un frère, donc on était deux garçons.
08:32 Et puis mes propres enfants, ma propre fille, a posé dans les derniers aussi.
08:36 Donc pour faire plaisir aussi aux petites filles qui venaient poser, il les faisait
08:40 ressembler un peu aux différentes petites filles.
08:43 Et puis comme la mode a évolué, je ne fais plus couron, je ne fais plus couron, une fois
08:46 c'est la queue de cheval.
08:47 Elle suit les tendances.
08:49 Figurez-vous, François Marlier, que j'ai une Martine au téléphone, qui nous appelle
08:54 de Pontarlier.
08:55 Bonjour !
08:56 Oui, bonjour !
08:57 Soyez la bienvenue, nous vous écoutons.
08:59 Alors moi je m'appelle Martine, et je suis née en 1954, et je vais avoir 70 ans dans
09:07 quelques semaines.
09:08 Vous êtes Martine en fait ?
09:09 Oui, je suis Martine.
09:10 Enfin, je pense que je ne suis pas la seule, mais je suis Martine.
09:14 J'ai beaucoup d'albums puisqu'on m'en offrait quand j'étais petite, pour mes anniversaires.
09:21 Alors j'ai une trentaine d'albums, mais j'ai surtout les anciens de 1954-1956, enfin
09:25 voilà ces années-là.
09:26 Les tout premiers ?
09:27 Les tout premiers, oui, oui.
09:29 J'étais contente quand on m'en offrait.
09:32 Et puis surtout, j'en viens un peu cette petite fille, parce que pour l'époque,
09:41 on lui laissait tout faire.
09:42 Ce n'était pas la petite fille modèle, je pense qu'on n'a pas voulu donner cette
09:46 image-là de petite fille modèle, mais plutôt de petite fille débrouillarde, indépendante,
09:52 curieuse, qui au début n'est pas instruite, qui apprend à lire, qui se débrouille, enfin
09:58 voilà, avec tous ses amis, etc.
10:01 Qui est dans une famille bienveillante, qui n'a pas de problème d'argent, et en fait
10:05 c'est une espèce de monde merveilleux, c'est un quotidien merveilleux quand même.
10:08 Oui, avec beaucoup de découvertes autour d'elle, voilà.
10:12 Et elle pouvait tout faire en fait.
10:15 Elle réussissait bien, donc c'était autorisé.
10:18 Et vous avez des petits-enfants Martine ?
10:21 Oui, oui, j'ai des petits-enfants.
10:23 Alors est-ce que vous leur avez fait lire les albums de Martine ?
10:27 Alors j'en ai lu avec les premiers, je reconnais qu'avec les plus petits, je n'ai encore
10:33 pas lu.
10:34 Mais vous allez le faire ?
10:35 Oui, peut-être, je vais le faire, je vais reprendre.
10:39 Parce que c'est vrai que je dis, ils ne sont pas dans ces lectures-là, mais si je
10:43 leur mets sous les yeux, pourquoi pas ? Voilà, oui, oui, parce qu'ils aiment beaucoup lire,
10:48 donc on va reprendre ça.
10:49 Et bien merci beaucoup.
10:50 Ça résume bien au fond ce que dit Martine Laurence Boudard, l'état d'esprit de ces
10:56 dessins, de ces albums illustrés.
10:58 Oui absolument, et puis à chaque fois, chaque album, c'est à la fois l'identification
11:04 qui est à l'œuvre, puisque Martine effectivement nous ressemble, comme le disait cette Martine
11:09 il y a quelques secondes.
11:10 On a envie d'être comme elle, elle est plongée dans un quotidien qui nous ressemble,
11:15 et en même temps ça fait rêver parce qu'on a envie de faire exactement ce qu'elle
11:20 a le droit d'entreprendre.
11:22 Et puis cette liberté effectivement, et je pense que pour les petites-filles en particulier,
11:26 c'était important aussi d'avoir ce modèle, cet exemple d'une liberté possible, d'une
11:31 indépendance possible.
11:32 Ça éveillait la curiosité, on avait envie en tant que lectrice de découvrir le monde
11:39 exactement comme Martine.
11:40 Martine coche toutes les cases, elle est curieuse, elle est polie, elle est autonome comme vous
11:45 dites, elle est obéissante.
11:47 Aujourd'hui on aime bien aussi les héroïnes qui décapent, et je pense par exemple à
11:53 Mortel Adèle.
11:54 Mortel Adèle c'est vraiment l'anti-Martine.
11:56 Est-ce qu'au fond Martine ce n'est pas juste une icône de la nostalgie aujourd'hui ?
12:00 Alors sans doute qu'il y a l'effet nostalgique qui fonctionne, et c'est un objet de transmission
12:05 finalement, de transmission patrimoniale, matrimoniale presque, pourrait-on dire également,
12:10 puisqu'on se passe les albums de génération en génération.
12:13 Mais je pense qu'il reste une place pour une héroïne comme Martine aujourd'hui,
12:21 puisque se plonger dans un album c'est s'offrir un petit moment de bien-être, de bienveillance
12:27 comme vous l'avez dit, qui fait aussi du bien parce que le monde est quand même parfois
12:32 difficile autour de nous, voire hostile, et donc c'est s'offrir une petite parenthèse
12:36 de bonheur et de bien-être qui pourquoi sont privés finalement.
12:39 Alors les textes sont écrits depuis 2015 par Rosalind Néland-Gaulch-Schmidt, et elle
12:45 a d'ailleurs réécrit les 60 albums d'origine.
12:47 Pourquoi est-ce qu'il a fallu faire ce travail-là ?
12:49 Alors il y a plusieurs raisons.
12:51 La première c'est que Castormane s'est rendu compte que le lectorat de Martine avait la
12:56 tranche d'âge diminuée.
12:59 Donc on était plus sur des enfants plus petits, et donc il fallait leur offrir un texte qui
13:05 était plus compréhensible pour cette tranche d'âge-là.
13:08 Après il y avait certaines références, certains objets, certains contextes qui étaient un
13:14 peu datés et qui étaient plus compréhensibles.
13:16 Je pense à un certain personnage, à son amie noire qui s'appelait Cacao.
13:19 C'est sûr qu'aujourd'hui ce n'est pas possible.
13:21 Ah non, ça c'est vraiment plus possible.
13:23 Mais le nom avait déjà été changé auparavant.
13:26 Il y avait déjà eu une évolution qui s'était faite autour de Cacao, mais il y a aussi des
13:30 contextes qui sont un peu différents et qu'il fallait remettre au goût du jour.
13:35 Alors j'aimerais bien qu'on évoque aussi Martine sur le marché de l'art.
13:38 Ce n'est pas le titre d'un nouvel album, c'est bien la réalité.
13:41 En 2019, une vente de gouache chez Artcurial, une vente aux enchères, a eu un succès fou.
13:48 27 dessins originaux qui sont partis pour 560 000 euros, soit cinq fois leur estimation.
13:53 Certains ont même dépassé des planches de Tintin.
13:56 Martine Petira de l'Opéra est partie pour plus de 48 000 euros.
14:00 Pour vous, c'est vraiment un hommage à votre père, François Marlier ?
14:04 Oui, mais nous possédons depuis toujours toutes ces merveilles.
14:08 On ne s'est jamais séparé d'aucun dessin.
14:11 On trouvait que c'était important aussi de partager tous ces trésors extraordinaires.
14:19 A l'occasion des 70 ans, on s'est permis de faire une sélection de 12 dessins un peu
14:26 emblématiques aussi.
14:27 On espère que ça réjouira plein de gens.
14:30 Il y a une vente chez Artcurial le 10 avril, c'est ça ?
14:34 Le 10 avril, c'est ça.
14:36 C'est la deuxième fois qu'on se sépare de quelques dessins.
14:41 Pourquoi le faites-vous ?
14:43 Ça fait 40 ans qu'on nous demande pourquoi vous n'en vendez pas.
14:51 On a un peu cédé cette fois-ci.
14:54 On a lancé un projet un peu fou d'un bâtiment passif avec une âme.
15:01 Ça nous permet aussi de supporter un peu.
15:06 On a fait une résidence senior avec plein de notions d'humanité, de bâtiments écologiques.
15:15 Ça nous permet un peu de soutenir le projet par la même occasion.
15:19 Martine Appareil signée, Rosaline Hélène Goldschmidt vient de sortir cet album.
15:25 Tout comme votre livre « Laurence Boudard, l'éternelle jeunesse d'une icône » aux
15:29 éditions Casterman.
15:30 Merci à vous aussi François Marlier d'avoir été en direct des locaux de France Bleu
15:34 Lille.
15:35 Et je précise aussi qu'il y a une exposition des dessins de votre père à la galerie Gallimard
15:38 à Paris.
15:39 C'est jusqu'au 30 mars.