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00:00 France Bleu Belfort Montbéliard
00:02 Quasiment 8h moins le quart, c'est l'invité du 6/9 à vos côtés Thierry Comprenon
00:08 et nous parlons ce matin de l'inquiétude des chauffeurs de bus face au comportement de certains.
00:12 Dans le pays de Montbéliard, la circulation des bus évolutif est souvent perturbée, voire supprimée dans certains quartiers.
00:19 Une réaction face aux actes d'incivilité, voire de violence qui se multiplient dans les bus.
00:24 Et ce matin, on aimerait avoir vos témoignages, votre vécu, est-ce qu'il vous est arrivé d'avoir déjà peur dans un bus ?
00:29 Avez-vous été témoin d'agression et d'incivilité ? Dites-le franchement en nous appelant au 0384 22 82 82.
00:38 Et pour en parler, nous recevons ce matin le délégué CGT du réseau Evoliti dans le pays de Montbéliard.
00:43 Bonjour Pierre Berard.
00:45 Oui bonjour.
00:48 Bonjour. À quel point la situation est dangereuse pour les chauffeurs de bus et le personnel d'Evoliti en général en ce moment ?
00:57 Écoutez, je me permets une petite correction, j'ai peut-être mal entendu, mais je suis délégué syndical CGT.
01:03 C'est ce qu'on nous a déjà dit, délégué CGT du réseau Evoliti dans le pays de Montbéliard, il n'y a pas de soucis.
01:07 Pardon, je n'avais pas l'intention.
01:09 Alors la situation, elle est tendue, mais pas plus qu'ailleurs finalement.
01:18 La situation dans les bus reflète un peu les violences qui sont dans la société.
01:25 Même si évidemment, quand il y a une agression, que ce soit verbale, physique ou quand on est victime d'incivilité, ça ne peut pas se reproduire.
01:35 Concrètement, quel genre de problème vous rencontrez au quotidien ?
01:41 Ça peut aller d'une petite incivilité, par exemple sur la route avec d'autres véhicules que les bus qui coupent la route, qui essayent d'aller plus vite que nous.
01:56 Voire même, y compris par certains usagers, un petit peu plus agréés que les autres.
02:04 Ça c'est un petit peu le quotidien. Heureusement, les agressions restent rares, mais de toute façon pour nous, ça reste une agression de trop.
02:14 Alors justement, dans certains cas, les chauffeurs refusent de desservir certains arrêts dans certains quartiers.
02:21 C'est la seule solution pour vous pour protéger les chauffeurs ?
02:25 Alors ça ne vient pas des conducteurs, évidemment. C'est la direction qui a mis en place ce type de déviation.
02:32 Ou effectivement, la priorité c'est à la fois bien sûr de maintenir le service public, mais c'est surtout et avant tout la sécurité des salariés.
02:44 Alors des salariés, mais aussi des usagers des bus. Vous discutez de tous ces problèmes régulièrement avec le personnel d'Evoliti notamment ?
02:55 Oui, c'est un des sujets qui revient très régulièrement, parmi d'autres bien sûr. Mais la sécurité en fait partie.
03:03 Comme on est confronté, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, à des incivilités, voire des agressions, c'est évidemment la question de la sécurité.
03:14 C'est quelque chose qui revient souvent dans les discussions avec les collègues.
03:19 On est bien conscient que des solutions miracles n'existent pas, mais elles ne sont évidemment pas satisfaisantes pour nous.
03:29 Parce que nous ce qu'on souhaite, c'est pouvoir exercer notre métier en toute sécurité, que ce soit pour le personnel ou pour la population évidemment.
03:37 Est-ce que les chauffeurs de bus sont formés pour justement faire face à ces problèmes d'incivilité, voire d'agression ? Comment ça se passe ?
03:47 Oui, il y a des formations qui sont prévues. Elles sont suffisantes ? C'est une question qui peut se poser aussi.
03:55 Elles sont peut-être insuffisantes. C'est compliqué parce qu'après il y a énormément de choses qui rentrent en compte.
04:06 C'est comment recevoir quelque chose et tout le reste.
04:10 Quand on a fait une journée de travail, on peut être un peu débordé psychologiquement.
04:16 C'est un métier qui est pénible, qui est très prenant psychologiquement.
04:22 Donc ça peut être un peu compliqué à gérer, même y compris quand on a été formé à la gestion des conflits.
04:28 Ça peut déborder quand même.
04:31 Ici vous avez la parole sur France Bleu, Belfort-Montréal et sur France 3 en Franche-Comté.
04:35 Avez-vous été témoin d'agression ou d'incivilité ?
04:38 Est-ce qu'il vous arrive d'avoir peur dans un bus ?
04:41 Vous nous appelez dès maintenant, vous nous répondez.
04:44 0384 82 82 82
04:46 Et vous réagissez sur notre page Facebook France Bleu Belfort-Montréal.
04:50 J'ai peur, le peu de fois que je prends le bus, il y a toujours des histoires.
04:53 Nous dit Julia, je ne veux plus prendre les lignes sensibles, nous raconte de son côté Estelle.
05:00 Vous comprenez la réticence, parfois la crainte de certains usagers de monter dans le bus pour certaines destinations ?
05:08 Oui, d'une certaine manière, on peut de toute façon comprendre le ressenti.
05:13 Mais il faut bien avoir en tête quand même que ce n'est pas quotidien.
05:18 En général, heureusement, les journées se passent à peu près correctement.
05:23 Ce n'est pas un fait quotidien en permanence, où si on va dans tel quartier ou telle partie du réseau, on est forcément en danger.
05:33 C'est bien au-delà de ça, puisque quand on regarde un peu les statistiques d'où ça se produit,
05:38 d'où ces agressions se produisent, elles peuvent se produire dans n'importe quel quartier finalement, n'importe quelle partie du réseau.
05:46 Bien sûr.
05:47 Mais il n'y a pas de partie plus sensible que d'autres sur le réseau.
05:53 Le pays de Montbéliard n'est pas le seul concerné, bien sûr, d'autres quartiers dans le territoire de Belfort sont concernés.
05:58 Une petite question, Pierre Berard, délégué CGT du réseau Evoliti dans le pays de Montbéliard.
06:03 On entend dire parfois à certains chauffeurs qu'il faudrait, pour assurer tout le monde, avoir la présence de policiers à bord des bus dans certains quartiers.
06:12 Est-ce que vous êtes favorable à ça ?
06:14 Alors, Kim, une plus grande présence policière dans les quartiers en général, et puis dans toute la commémoration, ça c'est une chose, oui.
06:24 On ne peut être que favorable.
06:27 Alors qu'il y a un policier dans chaque véhicule, ça nous paraît un peu compliqué, puis ce ne serait pas forcément envoyer le bon message.
06:35 Nous, par contre, ce qu'on souhaite plutôt, c'est d'avoir une augmentation du personnel qui est affecté à un service, infecté à un interne à sécurité.
06:43 C'est que ce service soit suffisamment étoffé pour qu'il puisse y avoir deux équipes en même temps qui puissent être déployées sur le réseau.
06:51 Ça soulagerait les chauffeurs, ça rendrait les choses beaucoup plus faciles, c'est ça ?
06:57 Oui, ça permettrait. Alors déjà, parce que ça jouerait sur le sentiment de la sécurité.
07:02 Évidemment sur les sécurités, quand il y a de la présence terrain, on peut toujours tomber sur quelqu'un qui est complètement incontrôlable.
07:14 Mais voilà, pour les salariés, puis pour les usagers certainement aussi, le fait de savoir qu'en cas de problème, on puisse avoir quelqu'un à une intervention très rapide et nombreuse,
07:27 ça peut être effectivement très rassurant. C'est un peu l'objet des poses de vitres anti-agression au niveau du poste de conduite.
07:35 Et depuis ces vitres-là, il n'y a pas eu d'agression physique. Néanmoins, il y a quand même eu plusieurs agressions verbales,
07:44 qui ne sont pas forcément moins traumatisantes pour ceux qui les subissent.
07:47 J'imagine. Merci beaucoup en tout cas Pierre Berard. Je rappelle que vous êtes délégué CGT du réseau Evoliti dans le pays de Montbélard.
07:55 - Montbélard, merci d'avoir répondu à nos questions ce matin. Passez une bonne journée.
07:58 - Merci, Paris Mons.