Vous connaissez peut-être au moins de nom, cette école installée dans le bâtiment des « Dames de France » à Perpignan place de Catalogne. Ici il y a les ProxyGirl’s, une association qui veut promouvoir le numérique au féminin, et contribuer à l’harmonie du quotidien.
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00:00 8h46 sur France Bleu Roussillon, Suzanne, les métiers du numérique, c'est le présent !
00:04 Oui bien sûr !
00:05 Jusque l'avenir !
00:05 Et les filles sont là ! Avec cette association de l'école 42, école de codage à Perpignan,
00:10 dans le bâtiment des Dames de France, les Proxy Girls, avec nos studios Virginie Fuster-Pérez, bonjour !
00:16 Bonjour !
00:17 Élodie Cullier, bonjour !
00:18 Bonjour !
00:18 Alors quelques mots déjà sur l'école 42, parce que nous on dit codage, mais c'est quoi précisément ?
00:23 Qu'est-ce que vous apprenez ?
00:24 Alors, c'est une école qui est gratuite.
00:26 Ça c'est vrai, c'est pas mal ! Parlez-t'en un peu court !
00:29 Atypique, puisqu'il n'y a pas de professeur, et qu'elle est ouverte à 24h.
00:33 Donc on peut venir travailler à 3h du matin, y'a pas de soucis ?
00:35 Y'a aucun problème !
00:36 Bon bah c'est pas mal ! Et c'est pour se diriger vers quel type de métier en fait ?
00:40 Où le panel va être large.
00:42 On va faire du DevOps, du Web, de la cybersécurité, de l'IA.
00:48 Intelligence artificielle, oui.
00:51 Et tout ça c'est accessible post-bac, sans le bac.
00:56 Ouais c'est fort !
00:58 Le minimum c'est d'avoir l'or de l'inscription,
01:00 des épreuves, c'est d'avoir 17 ans, et d'avoir donc après 18 ans dans l'année de l'inscription.
01:05 Et avoir un certain niveau en informatique quand même !
01:07 Ah non pas du tout !
01:09 Non mais faut passer les tests quand même !
01:11 Mais c'est de la logique, souvent, et nous en tout cas on avait jamais codé, on avait jamais ouvert un terminal.
01:18 On est parti de zéro !
01:20 Ah c'est fort ça quand même !
01:21 Parce qu'il y a des épreuves qu'on appelle les piscines en fait,
01:23 qui sont des épreuves éliminatoires à l'école 42.
01:26 Vous vous êtes toujours là en tout cas, ça se passe bien, visiblement.
01:29 Et quelle est la place des filles, non seulement à l'école 42,
01:32 mais en général dans ces métiers où on apprend à travailler dans le numérique ?
01:37 Et quelle est la place des filles, d'après ce que vous avez constaté ?
01:39 Il y a très peu de filles en fait.
01:43 Nous à l'école nous sommes à peu près, même pas une vingtaine, pour 280 étudiants.
01:48 Et en général, il faut compter à peu près 24% de filles au niveau national dans les métiers du numérique,
01:54 et c'est souvent sur des métiers plutôt graphiques ou créatifs.
01:57 Et donc c'est à ça que sert votre association, faire en sorte d'attirer les filles,
02:01 ou en tout cas de faire en sorte qu'elles se sentent bien en arrivant à l'école ?
02:05 Oui, en école, sentir pas seule.
02:07 Parce que ça a été un peu la réflexion de certaines étudiantes
02:10 qui venaient faire par exemple des inscriptions,
02:13 et qui se posaient la question si elles avaient vraiment leur place ici.
02:16 Ah ouais, à ce point là !
02:18 Mais pourquoi, comment ça peut s'expliquer ?
02:19 Parce que je veux dire, quand on est passionné par un domaine,
02:21 qu'on soit fille ou garçon, en toute logique, on y va, voilà, puis c'est tout.
02:23 Alors, c'est un peu les stéréotypes,
02:26 mais il n'y a que moindre de 33% de parents qui soutiennent leurs filles dans ce genre de métier.
02:31 Ah ouais ?
02:32 Donc ça reste très...
02:33 Le bleu, c'est pour les garçons, le rose, c'est pour les filles, et c'est pareil pour le code.
02:37 Il n'y a rien qu'à voir dans les filières scientifiques en Occitanie,
02:41 il y a 17% de filles qui se dérichent vers les filières scientifiques,
02:44 donc que ce soit maths, sciences et donc numérique.
02:46 Qu'est-ce qu'on peut faire pour changer ça ?
02:48 L'éducation nationale dans la région veut doubler ce chiffre dans les prochaines années,
02:54 mais comment c'est faisable ?
02:55 Je pense que déjà, il faut expliquer ce qui existe, les métiers qui existent, les déboucher,
03:00 et vraiment leur dire que c'est possible, on peut y arriver.
03:04 C'est vrai qu'aujourd'hui, ça fait un peu peur, parce que les classes sont à 90% remplies de garçons,
03:10 donc ça peut faire peur, mais bien souvent, au contraire,
03:14 ils sont contents d'accueillir des filles dont normalement ça devrait bien se passer.
03:20 En tout cas, vous éveillez, vous à l'école 42 à Perpignan,
03:23 avec votre association les Proxy Girls, il faut qu'on parle de la tombola quand même,
03:27 à un moment donné.
03:29 Qui s'y colle ?
03:31 Virginie, désignez !
03:33 Oui, on organise une tombola pour pouvoir financer nos projets.
03:40 On aimerait mettre en place un kit de bienvenue pour les futures étudiantes.
03:45 Avec quoi dedans ?
03:47 Avec un peu de tout, ça va être sur du numérique, avec une souris,
03:52 peut-être un disque dur ou une clé USB, mais également des culottes menstruelles.
03:56 Parce qu'on a de tout, des gens qui n'ont pas les moyens,
04:00 et donc on essaie d'aider au maximum.
04:02 Et voilà, donc on peut vous aider, parce qu'il vous faut des lots, c'est ça le truc !
04:06 C'est ça, il faut des lots !
04:07 On peut contacter France Bleu aussi, on va garder vos coordonnées,
04:10 et sinon on va faire un petit article web, qui sera sur le site de la radio dans la journée.
04:14 En tout cas, belle initiative, Elodie et Virginie, c'est bien ce que vous faites !
04:18 Merci !
04:19 Proxy Girls à l'école 42, école de codage d'informatique,
04:21 aux Dames de France, peut-être tout un symbole ceci étant !
04:24 Et ça se passe à Perpignan, place de Catalogne !