Le député Antoine Armand, représentant d'Ensemble pour la République, a irrité Éric Coquerel et Olivier Besancenot ce mercredi 15 janvier sur BFTMTV...
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00:00On parle de déficit, mais c'est une manne extraordinaire, la protection sociale.
00:04La protection sociale, c'est un budget qui est supérieur à celui de l'État.
00:07C'est beaucoup d'argent.
00:09Vous avez d'un côté une minorité capitalistique faite d'assurance
00:12qui pense que ces sommes d'argent, celles des cotisants,
00:15puisque nous, nous sommes pour les cotisations sociales.
00:17Étonnamment, il dit qu'on a basculé dans un monde parallèle.
00:18Oui, mais peut-être le monde parallèle, les boucs émissaires, j'ai compris.
00:22Je vous invite à relire les discours de Nicolas Sarkozy en 2008.
00:24Vous savez, l'idée que le marché avait raison sur tout était une idée folle.
00:28Le capitalisme fou, comme les capitalismes financiers, c'était une idée folle.
00:32Tout ça, c'est Nicolas Sarkozy en 2008.
00:34Vous voyez, donc, ce n'est pas question de propos.
00:37Vous avez réussi en trois secondes à mélanger cinq trucs qui n'ont rien à voir.
00:39C'est impressionnant.
00:40On vous a complètement perdu.
00:41OK, mais c'est comme la retraite par points.
00:44Vous les distribuez sur le plateau.
00:45Je peux terminer une phrase sans être jugé.
00:47Moi, je vous ai écouté.
00:48Je ne juge pas la manière dont vous parlez.
00:49Je crois qu'on a le droit de s'interpeller.
00:50Je parlais du rapport.
00:51C'est vous qui êtes la police.
00:52Et du coup, non, du coup, je vous réponds.
00:55J'assume le fait de dire que sur la question des retraites,
00:57ça touche au rapport entre le capital-travail,
00:59que des assureurs depuis des années pensent que ces sommes d'argent
01:02sommeillent, qu'il serait temps de les jouer d'une manière ou d'une autre
01:05par la capitalisation et qu'à l'inverse, il y a une histoire populaire
01:08dans ce pays qui fait qu'on s'est battu des générations avant nous
01:11pour que la retraite soit autre chose que l'antichambre de la mort
01:13et que ce soit une nouvelle séquence de la vie.
01:15C'est pour ça que ça coince.
01:16Et je note qu'à chaque fois qu'on a des solutions pour défendre,
01:19mot grossier, le monde du travail, on nous demande de chercher de l'argent.
01:22Je note au passage, je terminerai là-dessus,
01:24que le capital a fait des prouesses en 40 ans avec la complicité
01:27des gouvernements de droite comme de gauche pour détrousser les poches
01:30de la majorité de la population.
01:32D'après l'INSEE, la part des salaires dans la valeur ajoutée,
01:36des sociétés non financières, a baissé de 8 % depuis 1980.
01:40Elles représentaient 76 %,
01:4374 %, pardon, excusez-moi, elles en présentent 66 %.
01:46Ça veut dire que, alors, 8 points du PIB, des richesses annuelles,
01:49ça peut paraître dérisoire, c'est beaucoup d'argent en jeu.
01:51J'estime qu'on n'est pas plus bête que les capitalistes.
01:53Et qu'en réalité, chercher, on va dire, allez, un tiers ou la moitié
01:58de cette portion du PIB que le capital a pris au travail,
02:01ça permettrait, je finis vraiment là-dessus, sur cette proposition,
02:04de revenir, parce qu'en effet, il faut arrêter avec l'hypocrisie,
02:06et la question des annuités est extrêmement importante,
02:08sinon on raconte n'importe quoi, à un système de retraite
02:11où on rétablit l'égalité entre le public et le privé,
02:14une retraite à 60 ans, et donc le retour aux 37 annuités.