• il y a 9 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans Soir Info Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information du jour, la décrypter,
00:00:08 l'analyser avec nos invités.
00:00:10 Et pour vous accompagner ce soir autour de ce plateau, Judith Vintraud, grand reporter,
00:00:15 est avec nous.
00:00:16 Bonsoir ma chère Judith.
00:00:17 Hélène Bidart est également avec nous ce soir.
00:00:20 Bonsoir.
00:00:21 Vous êtes adjointe PCF à la maire de Paris en charge de l'égalité femmes-hommes.
00:00:25 On va revenir bien évidemment avec vous sur la journée des droits de la femme.
00:00:29 A vos côtés, Yoann Usahi.
00:00:30 Bonsoir Olivier.
00:00:31 Bonsoir mon cher Yoann, journaliste politique CNews.
00:00:33 Denis Deschamps est également avec nous, analyse conférencier.
00:00:36 Bonsoir Denis.
00:00:37 Bonsoir Olivier.
00:00:38 Vincent Roy est là ce soir.
00:00:39 Bonsoir Olivier.
00:00:40 Super Vincent, journaliste écrivain.
00:00:41 Et Jean-Michel Fauvergue.
00:00:42 Bonsoir Olivier.
00:00:43 Ancien chef du VRAI dont on ne vous présente plus.
00:00:45 Bonsoir à tous les six.
00:00:47 Alors bien évidemment, nous allons revenir sur l'actualité marquante de ce vendredi
00:00:51 8 mars, à commencer par la journée internationale des droits des femmes.
00:00:55 Partout en France, des manifestations aujourd'hui pour l'égalité hommes-femmes.
00:00:59 Et puis cette année, un moment rare, la pose du saut sur la Constitution où figure désormais
00:01:04 la liberté de recourir à l'IVG, un symbole voulu par le chef de l'État.
00:01:09 Symbole historique.
00:01:10 Donc nous allons y revenir.
00:01:12 Nous allons revenir aussi sur cette journée des droits des femmes.
00:01:17 Visiblement pas pour toutes les femmes, puisque des militantes dénonçant les viols par les
00:01:23 terroristes du Hamas de cet octobre ont été exfiltrées du cortège parisien.
00:01:27 Nous allons y revenir tout de suite.
00:01:29 Mais peut-être un mot pour vous Judith Vintraube et Hélène Bidart qui est autour de ce plateau.
00:01:35 Qu'est-ce que vous retenez de cette journée aujourd'hui, cette journée des droits des
00:01:39 femmes ? Quel est votre constat sur le droit des femmes aujourd'hui en France Judith ?
00:01:44 Alors c'est deux questions différentes.
00:01:46 Ce que je retiens de la journée c'est cette immense escroquerie des mouvements néo-féministes
00:01:53 dont nous allons parler, qui s'en sont pris à ces femmes qui manifestaient pour les femmes
00:02:00 otages israéliennes et les femmes violées le 7 octobre.
00:02:04 Vraiment j'en ai un dégoût, j'ai presque du mal à le dire tellement ça m'a horrifiée.
00:02:13 Et malheureusement cette journée a été totalement occultée par ça.
00:02:17 Une journée totalement occultée, gâchée.
00:02:20 Qu'est-ce que vous répondez Hélène Bidart ?
00:02:21 Les images qu'on voit à l'instant, je ne vois pas de manifestation féministe là,
00:02:27 ça n'a rien à voir avec la manifestation qui avait lieu pour les droits des femmes.
00:02:31 On y reviendra après.
00:02:32 Moi ce que je retiens de la journée, et je suis venue ici à CNews pour fêter ça avec
00:02:37 tout le monde je suppose, cette magnifique avancée humaniste, universaliste du droit
00:02:43 à l'IVG, à l'avortement dans la constitution française.
00:02:47 Et je suppose que tout le monde se réjouit particulièrement à CNews de cette grande
00:02:52 avancée qui va au-delà même des droits des femmes en France, qui est un message envoyé
00:02:58 internationalement pour l'égalité femmes-hommes.
00:03:01 Donc ça c'est absolument formidable.
00:03:04 Et puis une manifestation, des manifestations, 200 points de manifestation en France.
00:03:11 Donc ça c'est absolument magnifique aussi, pour parler d'égalité salariale et professionnelle,
00:03:18 puisqu'il y avait une intersyndicale qui appelait à la grève aujourd'hui.
00:03:21 Et donc c'était une manifestation très importante, puisqu'il y a énormément de
00:03:26 choses à conquérir sur l'égalité salariale et professionnelle encore aujourd'hui en
00:03:30 France, en Europe et dans le monde.
00:03:32 Alors vous en parliez Julie de Vintraub à l'instant.
00:03:34 Des militantes dénonçant les viols par les terroristes du Hamas le 7 octobre ont donc
00:03:38 été exfiltrées aujourd'hui du cortège parisien.
00:03:41 Des tensions ont éclaté entre les militantes de ce collectif, vous le voyez à l'image,
00:03:45 accompagnées de leurs services d'ordre, et des manifestants pro-palestiniens.
00:03:49 Retour sur ces heures avec Tancred Guiotel et puis ensuite Julia Arfi, co-fondatrice
00:03:54 du collectif Nous Vivrons sera en liaison avec nous.
00:03:56 « Jeunesse, fascisme, c'est vous les terroristes ! »
00:04:04 Des slogans antisémites et de violents affrontements.
00:04:07 Lors de la marche parisienne organisée pour la journée de la femme, les militantes du
00:04:12 collectif Nous Vivrons, qui luttent contre l'antisémitisme, ont été prises pour cibles
00:04:17 par des manifestants pro-palestiniens.
00:04:19 « Il y a eu des projectiles, il y avait des bombes lacrymogènes.
00:04:21 J'ai eu trop de peine, donc je ne préfère pas vous dire les insultes qu'on a entendues.
00:04:25 C'est impressionnant quand même.
00:04:27 On est quand même très choquées toutes. »
00:04:30 Le service d'ordre du collectif s'est alors interposé et les quelques 400 à 500 militantes
00:04:36 présentes ont été exfiltrées par la police.
00:04:38 « On avait le service de protection de la communauté juive, qui est un service de protection
00:04:42 officiel.
00:04:43 Ce dispositif était très important en lien avec le service d'ordre de l'organisation,
00:04:48 en lien avec la police.
00:04:49 Mais notre sécurité avant tout, on a dû être exfiltrés.
00:04:53 Le collectif assure pourtant avoir obtenu l'autorisation de participer officiellement
00:04:58 à la marche.
00:04:59 »
00:05:00 Et nous accueillons Julia Arfik, fondatrice du collectif Nous Vivrons, qui est en liaison
00:05:04 avec nous.
00:05:05 Bonsoir Madame, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:05:08 Nous vous entendions dans le sujet de Tancred Guiottel il y a un instant.
00:05:12 Pour démarrer, peut-être revenir sur les causes de ces tensions.
00:05:16 Pourquoi vous avez été pris à partie cet après-midi ?
00:05:20 Bonsoir, merci à vous.
00:05:23 D'abord, je tiens en préambule à dire que nous avions effectivement une place officielle
00:05:28 dans ce cortège.
00:05:29 Nous avons été en lien avec les organisatrices, qui après, j'imagine, débat, parce qu'il
00:05:36 y a beaucoup d'organisations qui avaient leur mot à dire, nous ont donné une place.
00:05:42 Nous avions une place officielle, on en était extrêmement fiers, ce qui était une grande
00:05:45 avancée pour des militantes juives de pouvoir participer à ce genre de manifestation, particulièrement
00:05:52 pour porter la voix des victimes israéliennes.
00:05:54 Nous sommes très fiers d'avoir pu associer les victimes israéliennes à cette marche
00:06:00 féministe qui avait un message universaliste.
00:06:03 Je crois que les femmes israéliennes, lors des exactions du 7 octobre, ont été particulièrement
00:06:08 visées, c'est une certitude.
00:06:10 Le mot d'ordre du Hamas, des terroristes, était indéniablement de les violer.
00:06:13 Nous voulions aussi porter la voix des otages, des femmes otages en particulier, dont on
00:06:19 sait pertinemment qu'elles sont aussi l'objet de viols par les terroristes qui les détiennent.
00:06:24 C'était très important pour nous de rappeler déjà ce point.
00:06:28 Nous étions là officiellement avec notre service de sécurité, qui est le service de
00:06:33 protection de la communauté juive, qui est un service officiel, en lien avec les pouvoirs
00:06:38 publics.
00:06:39 C'est quand même très important de le rappeler, parce qu'on voit défiler sur les réseaux
00:06:42 sociaux n'importe quoi sur ce service d'ordre.
00:06:44 C'est un service d'ordre officiel qui a fait l'objet de menaces et qui a fait surtout
00:06:51 preuve d'un immense sang-froid pour nous protéger face aux attaques dont on faisait
00:06:57 l'objet.
00:06:58 Pour répondre plus précisément à votre question, dès notre arrivée dans la manifestation,
00:07:02 nous avons été encerclés par des petits groupes se revendiquant pro-palestiniens,
00:07:08 qui proféraient des insultes, des menaces, des provocations de tous genres.
00:07:14 Le service de protection, mais aussi nos militantes, ont fait preuve d'un grand sang-froid.
00:07:18 Ça a dépassé les menaces verbales, lorsque à l'avant du cortège nous avons reçu
00:07:24 des projectiles, des œufs, des morceaux de verre.
00:07:27 Et à l'arrière du cortège, des militants se revendiquant de l'ultra-gauche se sont
00:07:33 réunis en black blocs.
00:07:35 Et là, on était extrêmement menaçants, on était très violents, on commençait à
00:07:39 attaquer le service de sécurité et les militantes, avec là encore des morceaux de verre, des
00:07:44 gaz lacrymogènes.
00:07:45 Et c'est à ce moment-là que la police est intervenue, se rendant à l'évidence
00:07:50 pour nous exfiltrer.
00:07:51 Nous n'avions pas le choix.
00:07:52 - Julie Harphy, vous restez avec nous, nous continuons d'en parler.
00:07:56 On peut peut-être le rappeler, Yoann Usahi, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane
00:08:00 Séjourné, a condamné, c'était ce matin, dans les termes les plus forts, le viol utilisé
00:08:04 comme arme de guerre partout où il est commis.
00:08:06 C'est toute la communauté internationale, je le cite, qui doit condamner avec la plus
00:08:09 grande clarté et la plus grande fermeté les violences sexuelles barbares commises,
00:08:13 notamment par les terroristes du Hamas.
00:08:15 Yoann Usahi, visiblement, ces collectifs aujourd'hui qui organisaient cette marche, étaient à
00:08:23 tout le moins très politisés.
00:08:24 - Vous parlez de ceux qui étaient...
00:08:27 - Des féministes, des collectifs féministes qui ont attaqué ces femmes collectives nous
00:08:33 vivrons.
00:08:34 - Oui, naturellement, mais ce ne sont d'ailleurs pas des militants pro-palestiniens.
00:08:37 Ils sont davantage, me semble-t-il, en soutien à un groupe terroriste.
00:08:40 Parce que voyez-vous, quand dans une manifestation on crie "le kérosène, ce n'est pas pour
00:08:44 les avions, c'est pour brûler les flics et les fachos", on n'est pas militant.
00:08:47 Ça va au-delà de ça.
00:08:48 C'est un appel au meurtre.
00:08:49 Donc, pour le moins, on est au minimum un criminel.
00:08:51 Et je le dis, vraisemblablement pour une partie d'entre eux, en soutien au groupe terroriste
00:08:56 qu'est le Hamas.
00:08:57 Il faut dire une chose, quand même.
00:09:00 C'est que toutes les manifestations, notamment à Paris, mais pas seulement, en soutien au
00:09:04 peuple israélien, au peuple juif, se sont toujours très, très bien passées.
00:09:07 La marche contre l'antisémitisme, en novembre dernier, il y avait des dizaines de milliers
00:09:11 de personnes qui ont défilé à Paris.
00:09:13 Il n'y a pas eu le moindre incident, alors même qu'en France, toutes les manifestations
00:09:17 dégénèrent.
00:09:18 On l'a vu, notamment, durant la réforme des retraites.
00:09:20 Donc, de quel côté est la violence ? Je me demande de quel côté est la violence ? Je
00:09:25 crois qu'on a la réponse ici.
00:09:26 Elle n'est certainement pas du côté de ceux qui soutiennent le peuple israélien, qui vit
00:09:31 dans la terreur depuis cinq mois maintenant.
00:09:33 La violence, elle est du côté, vous appelez ça un collectif, de ces militants, entre
00:09:38 guillemets, pro-palestiniens et pro-Hamas.
00:09:40 Je crois que c'est important de le souligner.
00:09:42 Je m'étonne, pour terminer, qu'il n'y ait pas davantage de condamnations politiques.
00:09:46 Je n'en ai pas vu beaucoup, pour l'instant, de responsables politiques qui ont condamné
00:09:50 ce qui s'est passé.
00:09:51 Alors, évidemment, je ne m'attends pas à ce que la France insoumise le condamne, par
00:09:54 exemple, puisque ce sont probablement en grande partie leurs électeurs qui se sont
00:09:57 livrés à ces exactions.
00:09:58 Mais j'aimerais quand même, compte tenu de la gravité des faits, que les responsables
00:10:02 politiques de premier plan prennent la parole pour dire que ce qui s'est passé est absolument
00:10:06 inacceptable.
00:10:07 Effectivement, on va observer tout cela de très près.
00:10:08 Hélène Bidart, c'est vrai que la Journée internationale des droits des femmes devrait
00:10:12 être à politique, a priori, et on l'a vu malheureusement à Paris, mais pas seulement
00:10:15 à Bordeaux.
00:10:16 On verra un reportage dans un instant.
00:10:17 Eh bien, ce n'a pas été le cas.
00:10:19 Alors, elle est très politique.
00:10:21 D'ailleurs, on dit Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
00:10:25 Elle est très politique, cette journée, cette manifestation.
00:10:28 Je le disais, c'est une manifestation, là, intersyndicale.
00:10:31 Vous avez fait une confusion et pourtant votre intervenante en vidéo l'a dit.
00:10:37 Les organisatrices, les associations organisatrices avaient proposé leur présence.
00:10:43 Ce ne sont pas les organisatrices qui ont exfiltré les personnes ou qui ont attaqué
00:10:48 les personnes qui venaient parler du viol comme arme de guerre.
00:10:52 Au contraire, toutes les associations féministes, toutes, dénoncent le viol comme arme de guerre
00:10:57 partout.
00:10:58 C'est toujours entendu en tout cas, que ce soit auprès du docteur Denis Mwokhege au
00:11:04 Congo RDC, que ce soit en Afghanistan, que ce soit en Égypte, que ce soit dans quels
00:11:09 que soient les pays, en Ukraine, que ce soit partout.
00:11:11 Nous dénonçons les violences sexuelles et donc le viol comme arme de guerre.
00:11:15 Et ce qui est très grave, et quand même, il faut parler du sujet, là, principal, il
00:11:20 y a eu une ONG qui est revenue il y a quelques mois et qui a dénoncé les viols comme arme
00:11:24 de guerre dus à masse au moment de l'attaque terroriste islamiste.
00:11:31 Et là, il y a un rapport de l'ONU qui est sorti là, en début de semaine, qui confirme
00:11:37 ce viol comme arme de guerre, le caractère massif et que malheureusement, la plupart
00:11:43 des victimes sont décédées suite à ces viols comme arme de guerre.
00:11:47 Donc voilà, c'est l'ONU qui le dit, c'est extrêmement clair.
00:11:51 Il n'y a absolument pas à discuter de cela.
00:11:55 Et évidemment, les féministes qui luttent contre les violences sexuelles, évidemment,
00:12:01 doivent condamner tout viol comme arme de guerre, d'où qu'il vienne.
00:12:04 Alors à Paris, effectivement, le collectif féministe qui organisait la marche a autorisé
00:12:10 le collectif Nous Vivrons de marcher.
00:12:14 Ce n'a pas été le cas, pardonnez-moi, à Bordeaux.
00:12:17 Vous allez le voir, un groupe de femmes qui avait décidé de manifester en soutien aux
00:12:20 victimes israéliennes a été interdit de marcher par le collectif organisateur.
00:12:25 On regarde ce reportage d'Ansoine Estève et puis on en parle ensuite.
00:12:28 Elles sont une trentaine à tenter de s'approcher de la manifestation principale.
00:12:33 Ce sont des femmes qui affirment lutter contre les violences sexuelles perpétrées par le
00:12:36 Hamas, mais sur la place de la victoire, le cordon de sécurité de la coordination féministe
00:12:41 de Gironde les empêche de passer.
00:12:42 J'ai en face de moi des femmes qui se revendiquent d'extrême droite et qui ne sont pas du tout
00:12:47 sur nos positions féministes.
00:12:49 Si elles souhaitent manifester, comme elles n'ont pas été dans l'organisation et qu'elles
00:12:53 ne sont pas sur nos positions, il n'est pas question qu'elles rentrent dans le cortège.
00:12:57 Pour toutes les femmes ! Féminisme ! Pour toutes les femmes ! Féminisme !
00:13:02 Pourtant, d'après nos observations sur place, cette manifestation n'a rien de politique.
00:13:06 Chaque groupe de femmes ici semble défendre sa propre idée du féminisme.
00:13:09 Les organisateurs reprochent au collectif pro-israélien Nous Vivrons de ne pas condamner
00:13:14 la guerre contre le Hamas et d'être un mouvement politique d'extrême droite.
00:13:17 On a trouvé devant nous des femmes qui nous ont tourné le dos et qui nous ont empêché
00:13:21 d'avancer et de prendre part au cortège.
00:13:23 Nous n'avons pas fait de politique.
00:13:25 On défend la parole des femmes.
00:13:27 On porte la voix des femmes juives qui ont été violées, assassinées et qui continuent
00:13:32 de l'être pour celles qui sont gardées en otage.
00:13:35 Voilà ce qu'on fait.
00:13:36 On ne fait pas de politique.
00:13:37 Le collectif, finalement exclu du cortège féministe bordelais, a décidé de partir,
00:13:42 escorté par un service d'ordre imposant.
00:13:44 On arrête de baisser la tête, qu'on arrête de se taire, qu'on arrête l'omerta sur
00:13:49 ce qu'on nous fait subir.
00:13:50 De son côté, la manifestation féministe, soutenue par de nombreux syndicats, s'est
00:13:54 déroulée dans le calme avec de nombreux drapeaux et slogans politiques pro-palestinien.
00:13:58 Alors Julie Harfi, cette fois à Bordeaux, le collectif Nous Vivrons n'a pas été
00:14:06 accepté par les organisatrices.
00:14:09 Tout s'est passé dans le calme néanmoins.
00:14:10 Oui c'est le cas, c'est un petit peu ce qu'on avait vécu.
00:14:14 Le collectif Nous Vivrons, le 25 novembre, lors de la marche contre les violences faites
00:14:20 aux femmes, où nous avions demandé une place officielle, on nous l'avait refusée.
00:14:24 Nous avions tenté néanmoins de participer à la marche.
00:14:27 Nous en avons été empêchés, encore une fois, par des manifestants se revendiquant
00:14:31 d'extrême gauche, les antifas.
00:14:32 Je me réjouis que nous, à Paris, nous ayons pu y participer.
00:14:38 Je ne comprends pas, en revanche, comment ça a pu se passer ainsi à Bordeaux.
00:14:44 Nous ne faisons rien d'autre que de revendiquer, de défendre et de porter la voix de femmes
00:14:50 qui ont été victimes, et qui le sont toujours, de violences sexistes et sexuelles.
00:14:56 Je crois que c'est le combat de toutes les militantes qui ont marché pour quelque collectif
00:15:03 que ce soit.
00:15:04 On devrait converger tous sur un discours unique, qui est que les femmes israéliennes
00:15:10 ont été victimes de viols, le sont toujours.
00:15:13 Elles ont été visées de façon systématique parce que femmes.
00:15:15 Je ne comprends même pas que ça puisse faire débat.
00:15:17 Est-ce que le sort des femmes israéliennes, leur sort, ce sont les grandes oubliées,
00:15:26 de cette journée, selon vous ?
00:15:28 Nous espérions que ce ne soit pas le cas, par notre présence dans le cortège parisien.
00:15:33 Nous avions réussi à associer les femmes israéliennes à ce grand combat universaliste
00:15:39 que portent les associations qui nous ont donné une place.
00:15:43 Néanmoins, je vois aussi que ces cortèges-là sont gangrénés par des groupuscules d'extrême-gauche
00:15:51 qui, parce que mues par un antisémitisme viscéral, ne supportent pas que l'on puisse
00:15:56 porter la voix de femmes israéliennes, ne supportent pas que des Françaises juives
00:15:59 puissent participer à des manifestations.
00:16:01 Et ça, il est temps que ça change.
00:16:03 Il faut que chacun fasse son travail dans le cadre de manifestations de ce type.
00:16:09 C'est inacceptable, une chose pareille.
00:16:10 Merci à vous Julie Harfi.
00:16:12 Je le rappelle, vous êtes cofondatrice du collectif Nous Vivrons.
00:16:15 Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:16:17 Yohan Usahi, comment se fait-il aujourd'hui que ces femmes israéliennes, victimes de
00:16:21 viols, victimes d'atrocités, soient au fond les grandes oubliées peut-être de cette
00:16:26 journée ?
00:16:27 Oui, votre invité disait "je ne comprends pas pourquoi est-ce qu'on n'a pas le droit
00:16:30 de manifester, pourquoi est-ce qu'on ne nous veut pas, pourquoi est-ce que la parole
00:16:33 de ces femmes n'est pas entendue et pourquoi au fond est-ce qu'elles ne sont pas considérées
00:16:37 comme victimes par une partie de la population, notamment par les antifas".
00:16:40 On en parlait de ces antifas.
00:16:41 Mais alors il y a une partie d'antisémitisme naturellement qui est latent dans ce pays,
00:16:46 qui a explosé au visage de tout le monde le 7 octobre.
00:16:48 L'antisémitisme explique bien sûr une partie de cela, mais je crois aussi, pour
00:16:54 vous dire les choses telles que je les pense, que le fait que ces israéliennes n'aient
00:16:58 pas été violées par un mâle blanc, pour reprendre l'expression consacrée, eh bien
00:17:02 ça participe du fait qu'elles soient complètement oubliées.
00:17:05 Ça minimise un peu, notamment pour les antifas, les actes de viol et quelque part de torture
00:17:12 qui ont été pratiqués sur ces femmes.
00:17:14 Je crois que c'est là aussi une des raisons qui expliquent le fait que ces femmes n'aient
00:17:18 pas le droit à la parole et que leur témoignage ne soit finalement pas toujours pris au sérieux.
00:17:22 - Julie de Vintreau.
00:17:23 - Les mêmes incidents s'étaient produits, rappelez-vous, en novembre, quand le collectif
00:17:26 Nous Toutes avait organisé une grande manifestation contre les violences sexistes.
00:17:33 Ils avaient vu exactement la même chose, donc novembre après le 7 octobre.
00:17:38 Et en fait, pourquoi cette manifestation avait été organisée ? Notamment pour répondre
00:17:46 aux questions et aux accusations justement d'instrumentalisation du féminisme par ces
00:17:56 mouvements néo-féministes, puisque plusieurs associations n'avaient pas dit un mot sur
00:18:04 les viols et les exactions commises contre notamment des femmes le 7 octobre.
00:18:10 Et au moment où ces incidents s'étaient produits à la manif, le collectif Nous Toutes
00:18:15 a dit "mais si, si, on a toujours condamné toutes les violences sexuelles et tous les
00:18:20 viols".
00:18:21 Le temps qu'il a fallu attendre, avec l'ONU aussi d'ailleurs.
00:18:24 L'ONU a été très très lente à réagir.
00:18:26 - Vous voulez réagir Hélène Bidart, effectivement ?
00:18:29 - Comme souvent, comme très souvent.
00:18:30 - Comme très souvent, quand c'est l'année israélienne.
00:18:33 - Comme très souvent depuis le 7 octobre.
00:18:35 - Hélène Bidart.
00:18:36 - Alors, plusieurs choses.
00:18:37 Alors, c'est pas Nous Toutes qu'a organisé le 25 novembre, mais un collectif d'associations
00:18:42 là aussi, mais peu importe.
00:18:43 Juste, l'ONU, pour pouvoir agir sur ça, il a fallu que l'ONU puisse mandater des personnes
00:18:51 qui se rendent sur place.
00:18:52 C'est pour ça que le rapport n'arrive que maintenant.
00:18:54 Je ne suis pas l'avocate de l'ONU, donc voilà.
00:18:57 - Il y aurait un vrai travail.
00:18:59 - Non, ce n'est pas mon travail.
00:19:01 Mais ce que je veux dire, c'est que d'abord, je tiens quand même à redire, l'augmentation
00:19:08 des actes antisémites, il est réel en France et personne ne peut nier ça.
00:19:12 Les chiffres existent, c'est extrêmement clair, c'est du vécu.
00:19:15 - Une explosion depuis le 7 octobre.
00:19:16 - Encore il y a peu de temps dans le 20e arrondissement à Paris, vous avez vu, évidemment.
00:19:21 Et évidemment, on a besoin d'une unité extrêmement claire nationale sur ça.
00:19:25 Maintenant, juste sur le viol comme arme de guerre, je voudrais vous dire que c'est un
00:19:29 déni global et constant, et quel que soit le pays.
00:19:34 Et vraiment, je crois que ça n'a rien à voir avec l'homme blanc.
00:19:37 Je veux juste vous dire, Denis Moukhoégué, quand il répare les femmes au Congo RDC,
00:19:42 qui ne sont pas violées par des hommes blancs, la question, ce n'est pas la couleur, en fait,
00:19:48 ça n'a rien à voir.
00:19:49 Il fait son film, il répare les femmes, il fait son film en 2015.
00:19:53 On en parle réellement publiquement qu'à partir du moment où il fait son film.
00:19:56 - C'est exactement la même chose que Yohann, elles ne se sont pas violées par des hommes blancs.
00:20:00 C'est pour ça qu'on n'en a pas parlé.
00:20:02 - La question n'est absolument pas la couleur de la peau.
00:20:05 - Eh bien si, on en aurait parlé bien plus tôt si ça avait été effectivement des hommes blancs.
00:20:10 - Non, je ne pense pas, vraiment.
00:20:11 Je pense qu'il y a un déni du viol comme arme de guerre, que c'est une cause qui n'est pas portée.
00:20:16 Et je pense qu'il y aurait un gros travail à faire pour travailler sur ces questions,
00:20:20 notamment l'Union européenne pourrait être responsabilisée, par exemple, sur ça,
00:20:24 pour avoir des commissions d'enquête pour travailler sur le viol comme arme de guerre.
00:20:27 Il a fallu à Denis Mukwege plus de 10 ans pour faire émerger le sujet du viol comme arme de guerre au Congo RDC.
00:20:33 Plus de 10 ans.
00:20:34 Et c'est un homme qui a pris la parole.
00:20:36 Parce qu'en réalité la voix des femmes n'était pas entendue aussi.
00:20:40 Il a fallu que ce soit un chirurgien qui réparait les femmes pour faire compter ce sujet-là.
00:20:44 - Un homme et un homme noir.
00:20:45 - Le viol n'est pas lié à la couleur de peau.
00:20:48 - C'est ça, mais naturellement, l'indignation est un géométrie variable.
00:20:52 - On parle de l'indignation, la géométrie variable.
00:20:55 Je vous propose d'avancer avec cette autre séquence qui a marqué,
00:21:00 puisqu'il y a eu effectivement le collectif "Nous vivrons" qui a été pris pour signe,
00:21:03 mais pas seulement, il y a eu aussi la police des manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre.
00:21:09 Non pas physiquement, mais avec des slogans. Regardez.
00:21:13 - C'est pour brûler les patrons.
00:21:15 - Mais c'est pour les patrons.
00:21:17 - C'est pas pour les patrons.
00:21:19 - Mais c'est pour brûler les patrons.
00:21:22 - Mais le kérosène.
00:21:24 - C'est pas pour les patrons.
00:21:26 - Mais c'est pour brûler les patrons.
00:21:28 - Le kérosène.
00:21:29 - C'est pas pour les patrons.
00:21:31 - Mais c'est pour brûler les patrons.
00:21:34 - Mais le kérosène.
00:21:36 Le kérosène, c'est pas pour les camions, mais c'est pour brûler les flics et les fachos.
00:21:40 Alors cela ne rend certainement pas Jean-Michel Fauvergue honneur à la cause des femmes.
00:21:45 C'est une évidence.
00:21:47 Cet appel en plein Paris, finalement, c'est une honte.
00:21:50 - C'est un scandale, une honte.
00:21:52 Malheureusement, les policiers et les gendarmes sont habitués à des cris de ce type-là.
00:21:59 Rappelez-vous, à un certain moment dans les manifs, que les manifestants se rapprochaient des policiers
00:22:05 en leur disant "suicidez-vous, suicidez-vous".
00:22:08 On en est toujours là.
00:22:11 C'est un délit pénal, d'une manière générale.
00:22:15 J'espère qu'il y aura des interpellations, des condamnations, j'espère en tout cas.
00:22:20 Mais on en est toujours sur le même point.
00:22:23 Il y a une cause qui est défendue et qui, en général, est une cause valable, une grande cause.
00:22:31 Ça a été dit sur ce plateau-là et elle est déformée rapidement avec des extrémistes de tous bords,
00:22:39 surtout de l'ultra-gauche d'ailleurs, d'une manière générale,
00:22:43 qui s'infiltrent dans ces cortèges-là,
00:22:47 pour en découdre à la fois avec les policiers ou avec d'autres groupes de femmes, comme on vient de le voir.
00:22:54 On a parlé des droits des femmes et on l'a axé sur le viol.
00:23:00 On a bien fait de parler de ce viol comme arme de guerre, etc.
00:23:05 Mais parlons aussi du droit des femmes tout court, en particulier, puisque c'est international aujourd'hui, cette journée-là,
00:23:12 du droit des femmes iraniennes, du droit des femmes afghanes,
00:23:17 du droit de ces femmes qui se battent pour pouvoir enlever leur fouleur,
00:23:21 alors qu'en France, vous avez des petites esservelées qui passent leur temps à essayer de provoquer
00:23:29 en mettant des foulards dont elles ne connaissent pas la signification
00:23:34 et en ayant des attitudes qui sont des attitudes provoquantes.
00:23:39 Le collectif Nouvivre, les policiers pris à partie aujourd'hui, lors de cette journée internationale des droits des femmes,
00:23:45 nous sommes tous d'accord, c'est tout à fait dommageable, puisque la cause n'a rien à voir, finalement,
00:23:50 avec les revendications que l'on a pu entendre. Autre événement notable.
00:23:54 Les fachos, ceux qui crient ça, c'est plutôt eux, les fachos d'extrême gauche.
00:24:00 Je vous donne la parole.
00:24:03 Oui, on le sait. Les autres aussi.
00:24:06 Avant, on va aller à la roche Churion, puisque la statue de Simone Veil a été souillée, aujourd'hui également.
00:24:12 Vous souhaitez réagir, Vincent, globalement sur le programme international des droits des femmes.
00:24:18 En reprenant quelques éléments de discours, je suis sensible à ce qui est dit.
00:24:23 J'ai entendu des femmes crier vers d'autres femmes, sans doute le collectif Nouvivron,
00:24:28 "sionistes, fascistes". Le kérosène, c'est pour brûler les flics et les fachos.
00:24:35 "Femmes migrantes, vous êtes chez vous, régularisation." J'ai pas vu de féministes.
00:24:42 C'est la journée pour les droits des femmes. J'ai vu des politiques, ou alors des féministes,
00:24:48 qui se sont totalement discrédités. Ce ne sont pas des féministes ou des néo-féministes,
00:24:53 ou alors ils débondent, mais ça, on le sait, j'enfonce une porte ouverte.
00:24:57 Mais là, ce ne sont pas des féministes que j'ai vues. Ce sont des militantes politiques
00:25:01 venues pour défendre une cause ou une autre, bien éloignées du féminisme.
00:25:08 - Mais quelle cause, pardon ? - De quoi parle-tu ?
00:25:12 - Et pardon de dire ce gros mot, mais au micro, il y avait notamment une femme qui hurlait "pute".
00:25:17 - Bien sûr. - Alors, quelle est la signification politique de cette insulte ?
00:25:23 - On est sur des militantes d'extra-gauche qui viennent mettre le bazar,
00:25:29 alors que les femmes venaient pour fêter, d'une certaine manière, leurs droits,
00:25:34 pour les revendiquer, pour dire "nous existons", pour une égalité salariale,
00:25:40 pour dire "mais là, ce n'est pas du tout la cause que j'entends être défendue".
00:25:45 - Effectivement. Je vous propose d'aller à la Roche-sur-Yon, tout de suite,
00:25:49 puisqu'il y a eu un autre fait notable, tout à fait très dommageable.
00:25:52 La statue de Simone Veil a été souillée à la peinture, couverte d'un slogan hostile à l'avortement.
00:25:58 Ça s'est passé à la Roche-sur-Yon, donc, vous le voyez à l'instant sur cette photo.
00:26:03 Et cela, le jour du scellement de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:26:06 Une enquête a été ouverte. Cette statue de Simone Veil,
00:26:09 on rappelle, Simone Veil, qui a fait adopter en janvier 1975 la loi dépénalisant l'IVG en France,
00:26:16 avait été, vous le voyez, entourée de poupées, de bébés aspergés, de faux sang,
00:26:20 et l'eau de la fontaine, qu'elle surplombe également teint en rouge.
00:26:22 On va écouter la réaction du maire de la Roche-sur-Yon et vous exprimer ensuite.
00:26:26 L'écœurement, l'indignation et puis la colère de voir des gens réagir comme ça.
00:26:35 On a le droit d'être d'accord, on a le droit de ne pas être d'accord, mais il y a des façons de l'exprimer.
00:26:41 Et je pense que l'expression ici, avec des poupées représentant des bébés sanguinolents,
00:26:47 dans un milieu où passent les enfants le matin, je trouvais ça absolument lamentable.
00:26:51 Hélène Bidart, finalement, il a tout dit, le maire de la Roche-sur-Yon,
00:26:54 c'est-à-dire qu'on a le droit de ne pas être d'accord avec l'inscription dans la constitution de l'IVG.
00:26:59 On peut l'exprimer, on peut en débattre, mais effectivement pas en dégradant.
00:27:04 Pas de cette manière-là, pas une statue de Simone Veil.
00:27:06 Oui, certainement pas Simone Veil, certainement pas comme ça.
00:27:10 Comme quoi les fachos d'extrême droite sont bien présents et actifs,
00:27:14 notamment sur la question du droit à l'IVG.
00:27:17 Moi-même, à Paris, j'ai fait fermer le site des survivants.
00:27:21 Il y a une plainte déposée contre eux, parce qu'on a le droit dans une limite.
00:27:27 Le délit d'entrave existe, avec une loi qui a été renforcée, un délit d'entrave renforcé aussi.
00:27:33 On a le droit de s'exprimer, bien sûr, par contre de l'entraver, parce que ça arrive aussi.
00:27:40 C'est-à-dire qu'il y a des violences symboliques, et puis il y a ceux qui s'organisent concrètement
00:27:45 pour entraver le droit à l'IVG des femmes, qui vont aller provoquer,
00:27:51 qui vont aller jusque dans les centres IVG pour faire peur.
00:27:55 Et ça, ça existe encore, malheureusement.
00:27:58 D'où le fait qu'il était si important de dire collectivement, de rassembler la nation collectivement,
00:28:05 pour dire que ce droit à l'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes.
00:28:10 Et ça, c'était quelque chose de très important.
00:28:13 Et c'est l'essentiel de ce qui s'est dit, néanmoins, je sais bien que là vous avez passé des images extrêmement choquantes,
00:28:19 mais ce qui s'est dit dans la manifestation aujourd'hui à Paris, comme dans le reste de la France,
00:28:24 c'était aussi une énorme fête, comme nous avons au Trocadéro le soir de Versailles,
00:28:29 fêter ça aussi de manière extrêmement populaire.
00:28:33 Et je crois vraiment que c'était un très beau moment d'unité autour des droits des femmes universelles.
00:28:40 Un moment d'unité, Julie de Vintraube ?
00:28:42 Je suis désolée, je ne peux pas voir un moment d'unité dans une manifestation qui, je le disais,
00:28:49 a été complètement défigurée par ces violences.
00:28:52 Parce qu'on n'a pas eu le temps d'interroger la présidente, je ne sais pas si elle est présidente,
00:28:58 la chef du collectif de soutien aux femmes violées israéliennes, aux femmes kidnappées israéliennes.
00:29:06 Mais en fait, quand la Fondation des femmes a tendu la main à ce mouvement de soutien aux femmes israéliennes,
00:29:14 elles sont acceptées, puis la discussion s'est engagée, et ça a pris énormément de temps,
00:29:20 parce que tous les partis prenantes, toutes les associations néo-féministes ont été consultées,
00:29:27 et qu'il y avait beaucoup d'opposition déjà à leur présence.
00:29:30 Et vraiment, la Fondation des femmes a fait le forcing pour qu'elles soient là.
00:29:34 Donc non, je ne suis désolée, je n'ai pas vu dans cette manif un signe d'unité, malheureusement.
00:29:41 Vincent Roy, des tensions, on l'a vu dans la manifestation, tensions également, on le voit à la Roche-sur-Yon,
00:29:46 avec cette statue de Simone Veil souillée.
00:29:48 Je le disais, c'est vrai que nous avons encore le droit, certains,
00:29:53 et bien s'opposent à cette inscription de la Constitution dans l'IVG.
00:29:57 Maintenant, effectivement, dans d'autres cas, souiller comme ça une statue, c'est lamentable.
00:30:05 C'est absolument lamentable.
00:30:07 Après, on peut trouver qu'il y a autre chose à faire que, par exemple,
00:30:13 l'IVG en France n'est pas très directement menacée, qu'il était inutile de l'inscrire dans la Constitution.
00:30:20 Encore une fois, c'est un autre débat, mais on n'a pas à se comporter de cette façon-là.
00:30:25 De la même manière, Madame, vous disiez que des collectifs venaient dans des centres d'IVG, etc.
00:30:31 On n'a pas à se comporter de cette façon-là.
00:30:33 Mais c'est absolument intolérable et c'est infiniment condamnable.
00:30:37 Largement aussi condamnable que les propos que nous avons entendus lors de cette manifestation.
00:30:44 C'est indéniable.
00:30:45 Allez, il est 23h, le temps de retrouver Barbara Durand,
00:30:49 on fait un point sur les toutes dernières informations.
00:30:51 Juste après, nous continuons de parler de cette journée internationale des droits des femmes.
00:30:56 Et peut-être un droit fondamental qui n'est plus toujours applicable pour les femmes en France,
00:31:00 celui de la liberté de circuler.
00:31:02 On en parle dans un instant, mais avant, Barbara Durand, les toutes dernières informations, c'est avec vous.
00:31:07 Quatre jours après le vote historique du Parlement français,
00:31:16 le droit à l'avortement est officiellement inscrit dans notre Constitution.
00:31:21 La cérémonie de Selman s'est déroulée place Vendôme.
00:31:24 Dans son discours, Emmanuel Macron a confirmé son intention de faire inscrire le droit à l'avortement
00:31:30 dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
00:31:34 Contre le harcèlement de rue, la Française des Jeux veut transformer les PMU en refuge.
00:31:41 Après des expérimentations menées à Nantes et Lille,
00:31:44 le géant de la loterie aimerait la béliser comme lieu sûr à un maximum de commerçants avant l'été 2024.
00:31:50 Et les Jeux olympiques, une initiative saluée par le syndicat des Buralistes.
00:31:55 On sera donc identifié comme une safe place, un lieu refuge, moins anglicisme, mais lieu refuge, safe place.
00:32:04 Pourquoi ? Parce que notre quotidien est que nous sommes un des commerces
00:32:08 avec la plus grande amplitude horaire, ouvert au quotidien,
00:32:11 et bien souvent directement face à la rue.
00:32:14 Le lieu où ces sensibilités et surtout ces personnes attaquées est très important d'être figé.
00:32:21 La violence ne prend que du lead régulièrement dans notre société,
00:32:26 on le voit au travers de nos transactions que nous faisons dans nos établissements.
00:32:30 Il est essentiel que l'on arrive à arrêter déjà cette première vague qui est la violence physique
00:32:36 et cette intrusion qui peut nuire à toute personne.
00:32:41 Enfin au Nigeria, les forces de sécurité mobilisées pour retrouver les plus de 250 élèves
00:32:48 kidnappés par des hommes armés lors d'une attaque contre une école.
00:32:51 Les faits se sont produits hier dans le nord-ouest du pays.
00:32:54 Il s'agit du deuxième enlèvement en une semaine.
00:32:58 Dans le pays le plus peuplé d'Afrique, des bandes criminelles lourdement armées
00:33:02 ciblent régulièrement des victimes dans des villages, écoles, églises à des fins de demande de rançon.
00:33:09 Merci beaucoup Barbara, on vous retrouve à 23h30 pour un nouveau point complet sur les informations.
00:33:16 Il est 23h passé de 3 minutes, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
00:33:20 pour vous accompagner jusqu'à minuit autour de ce plateau.
00:33:23 Judith Vintraube, Hélène Bidart, Jean-Michel Lefauvergue, Vincent Roy, Denis Deschamps et Yoann Usahi.
00:33:29 Continuons de parler de cette Journée internationale des droits des femmes
00:33:32 et cette alerte pour les femmes est peut-être moins relayée.
00:33:36 Aujourd'hui en France, il y a un droit fondamental qui n'est plus toujours applicable pour les femmes,
00:33:41 c'est celui de la liberté de circuler.
00:33:44 En effet, à certaines heures de la nuit, dans certains lieux, beaucoup de femmes françaises ont peur de sortir.
00:33:50 C'est le cas notamment d'étudiantes.
00:33:52 A Bordeaux, dans ces immeubles de faculté, les bâtiments sont souvent séparés de plusieurs centaines de mètres
00:33:57 et de nombreux passages deviennent très sombres quand le soleil se couche.
00:34:00 Alors les étudiantes qui rentrent tard, elles ont peur de ces passages et demandent à l'université d'agir vite.
00:34:06 Vous voyez ce reportage signé Antoine Estève.
00:34:09 Des silhouettes fuyantes dans la nuit sur le plus grand campus de France.
00:34:12 Les jeunes femmes accélèrent le pas dans les recoins les plus sombres.
00:34:15 La plupart d'entre elles traversent tous les soirs ces esplanades pour rejoindre l'arrêt de tramway
00:34:20 ou leur logement dans les cités universitaires.
00:34:22 Il y a peu d'agents de sécurité, encore moins le soir.
00:34:24 Donc le soir, quand les cours nous finissent tard et qu'on rentre seule sur le parking,
00:34:30 là où c'est moins éclairé, on peut se sentir en insécurité.
00:34:32 Elles disposent de peu de moyens pour se protéger en cas d'agression.
00:34:35 Prendre le téléphone, prévenir un ami, essayer de se mettre en sécurité comme on peut, regarder derrière soi,
00:34:42 essayer d'envisager les façons de s'enfuir, de se mettre en sécurité.
00:34:47 Nous avons pu constater sur place que les lieux n'étaient pas surveillés le soir.
00:34:50 Plusieurs syndicats étudiants dénoncent cette situation depuis des années.
00:34:53 Quelques éclairages ont été installés, mais ça ne suffit pas.
00:34:56 Quand vous rentrez le soir tard, vous tombez souvent sur des bandes de groupuscules d'extrême droite ou d'extrême gauche,
00:35:03 cagoulés, qui vous arrêtent, qui vous menacent.
00:35:07 Les étudiants demandent le recrutement d'agents de sécurité et la pause d'éclairage,
00:35:10 comme dans l'autre université de Bordeaux en face, dans laquelle les choses ont changé en quelques mois.
00:35:15 Je peux comprendre en effet que ça pouvait ne pas être rassurant d'avoir des zones d'ombre.
00:35:18 Aujourd'hui, heureusement, on a des zones parfaitement éclairées.
00:35:22 Les problématiques qui nous sont remontées sur possible agression ou autre ont largement diminué, voire quasiment disparu.
00:35:30 La liberté d'aller et de venir est un droit fondamental, trop souvent bafoué pour les femmes.
00:35:34 L'université Montaigne s'est engagée devant les étudiants récemment à revoir les cheminements de nuit et à mieux assurer leur sécurité.
00:35:41 Au fond, Hélène Bidart, c'est un exemple parmi tant d'autres.
00:35:46 Cette liberté de circuler pour les femmes, c'est un exemple très concret du quotidien aujourd'hui.
00:35:51 On sait que beaucoup de jeunes femmes, des grands-mères ont peur aujourd'hui lorsqu'elles circulent dans certains quartiers la nuit.
00:35:59 Est-ce que cette question n'était pas au cœur des revendications de cette Journée internationale des droits des femmes ?
00:36:09 Est-ce que ce n'est pas une question qui a été oubliée ?
00:36:11 Le 25 novembre est dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:36:15 On parle toujours de harcèlement de rue.
00:36:18 Le 8 mars est plutôt dédié à l'égalité salariale et professionnelle.
00:36:21 Les revendications étaient évidemment tournées plutôt sur ça.
00:36:25 Merci beaucoup de parler de ce sujet.
00:36:27 C'est un sujet central qui touche toutes les femmes, quel que soit leur âge.
00:36:31 Il y a des statistiques qui étaient sorties, parce que ça fait quand même depuis 2015 qu'on parle de ce sujet.
00:36:37 J'ai travaillé beaucoup, j'essaye d'en faire une politique publique, parce qu'on dénonce tous les six mois ce sujet-là.
00:36:45 Des agressions et des faits divers, pardon pour faits divers, des agressions violentes souvent qui remettent ce sujet d'actualité.
00:36:54 Pour autant, est-ce que les choses ne changent pas tellement avec aucun financement de l'État sur le sujet ?
00:36:59 Pourtant, le diagnostic est clair.
00:37:01 Toutes les femmes sont concernées.
00:37:02 Toutes les femmes ont intégré le fait d'avoir des stratégies d'habillement, de réfléchir à comment on sort, à quelle heure, comment on rentre, avec qui, etc.
00:37:11 Il y a des applications qui ont été créées.
00:37:13 Je vais en citer deux.
00:37:15 Vous avez parlé des safe places avec l'application YouMay, qu'on finance avec la Ville de Paris en vue des Jeux Olympiques.
00:37:20 Il y en a une autre qui s'appelle Appel, A-P-E-L-E-S, dont Alexandra Lamy est la marraine.
00:37:26 Les gens, les féministes, se mobilisent sur ce sujet.
00:37:30 Maintenant, il faut être très clair avec des applications, avec de l'aménagement, avec l'enjeu de la lumière, avec tout un tas de choses.
00:37:38 On peut arriver à sécuriser une ambiance, etc.
00:37:43 Mais ça ne remplace pas la présence des fonctionnaires, des services publics, la présence humaine et la sécurité.
00:37:51 C'est absolument nécessaire.
00:37:53 On parle du harcèlement dans le métro.
00:37:55 90 % des femmes ont été harcelées à un moment dans le métro.
00:37:58 C'est ça, la réalité des chiffres.
00:37:59 Il n'y a plus de personnel dans les métros pour sécuriser, si vous appelez au secours.
00:38:04 Donc, la RATP travaille sur un plan de sécurisation.
00:38:06 C'est la même chose dans tous les espaces publics.
00:38:10 Vous avez bien vu, les images urbanistiques étaient éloquentes.
00:38:14 On va écouter Marlène Schiappa.
00:38:16 Elle était sur ce tableau cet après-midi.
00:38:18 Vous êtes adjointe à la maire de Paris.
00:38:21 Aujourd'hui, le Champ de Mars, par exemple, à minuit, une jeune femme de 18 ans seule, elle ne l'emprunte pas pour rentrer chez elle.
00:38:27 C'est une réalité.
00:38:28 On va peut-être s'intéresser aux causes, plutôt que de savoir comment y remédier.
00:38:32 Est-ce qu'il faut mettre plus de policiers ou alors est-ce qu'il faut peut-être changer la politique en amont ?
00:38:38 On en parle dans un instant, mais on va écouter Marlène Schiappa.
00:38:40 Aujourd'hui, le harcèlement de rue est rentré dans la loi.
00:38:43 Il y a des amendes quand il y a du harcèlement de rue.
00:38:46 C'est un délit.
00:38:47 On est le premier pays au monde, la France, à avoir créé une loi contre le harcèlement de rue.
00:38:51 Je me réjouis qu'il y ait des avancées, qu'il y ait des partenaires qui s'engagent
00:38:55 et qu'aujourd'hui, ce soit une cause qui fasse consensus pour qu'on protège les femmes, notamment les jeunes filles.
00:39:00 Je suis maman de deux filles adolescentes.
00:39:02 Aujourd'hui, je ne les laisse pas sortir dans la rue sans une inquiétude.
00:39:06 Marlène Schiappa qui ne laisse pas sortir ses deux filles dans la rue à Nuzay, sans inquiétude,
00:39:11 comme beaucoup de mères de famille au fond.
00:39:13 Le collectif féministe Nemesis a recensé 46 femmes violées par un étranger, déjà sous OQTF, en 2022.
00:39:21 Je vous propose que nous nous attaquions aux causes.
00:39:23 Effectivement, est-ce que là, il y a un vrai sujet aujourd'hui qui n'est pas suffisamment traité ?
00:39:27 Non mais déjà, quel aveu d'échec de la part de Marlène Schiappa,
00:39:31 qui appartient à un gouvernement, sous un président de la République qui est là depuis 7 ans,
00:39:36 et cette ancienne ministre nous dit "j'ai peur pour mes filles quand elles sont dans la rue".
00:39:41 Vous vous rendez bien compte de ce que ça signifie quand on a appartenu à différents gouvernements.
00:39:45 Vous dites "la sécurité des femmes a été un peu l'oublié de cette journée".
00:39:49 En réalité, la sécurité est l'oublié des 7 années de mandat du président de la République.
00:39:55 La situation actuelle, elle est en partie, je dis bien en partie, mais pas seulement,
00:39:59 liée à la politique ou à l'absence de politique sécuritaire du président de la République.
00:40:03 On entendait dans le journal de Barbara Durand il y a un instant,
00:40:06 les buralistes qui vont se transformer en "safe place".
00:40:09 Donc, ça en dit long sur l'état de la société.
00:40:12 Comme on n'est pas capable de sécuriser les rues, on dit notamment aux femmes
00:40:16 "si vous avez un problème dans les rues qui ne sont plus sûres, et bien venez vous réfugier chez nous".
00:40:20 On n'a rien trouvé de mieux, on n'a pas trouvé le moyen de sécuriser les rues,
00:40:23 donc vous allez venir vous protéger chez nous en cas de problème.
00:40:25 Ça en dit long quand même sur la situation.
00:40:27 Pourquoi le gouvernement ne s'est pas attaqué à tous ces problèmes ?
00:40:30 Il y a des moyens de régler une partie de l'insécurité.
00:40:34 On peut s'attaquer à la justice, notamment faire une réforme profonde de la justice
00:40:38 pour qu'elle soit plus sévère, avec une révision de la Constitution,
00:40:41 éventuellement pour des peines planchées en cas de récidive,
00:40:43 pour dire aux délinquants et aux criminels que maintenant il n'y a plus de seconde chance,
00:40:47 qu'au premier délit, évidemment, vous aurez une sanction.
00:40:50 On peut aussi tenter de maîtriser davantage nos frontières,
00:40:53 parce que je vous rappelle que le président de la République et le ministre de l'Intérieur eux-mêmes
00:40:56 ont fait un lien entre une partie de l'immigration et l'insécurité.
00:41:00 Or aujourd'hui on ne maîtrise pas ces frontières.
00:41:02 On n'est pas capable de renvoyer les personnes sous OQTF dans leur pays.
00:41:06 Or ces personnes visées par des OQTF, il y a un taux de délinquance parmi elles
00:41:10 qui est beaucoup plus important qu'au sein de la population générale.
00:41:13 Tous ces problèmes-là, ils ne sont pas pris en compte.
00:41:16 Le gouvernement n'essaie pas de mettre tous les moyens qu'il faudrait pour les résoudre.
00:41:20 Donc évidemment, oui, ce gouvernement et le président de la République
00:41:23 ont une grande responsabilité dans ce qui se passe en ce moment dans les rues de France.
00:41:26 Vous parliez des OQTF, justement.
00:41:28 "Touche pas à ma fille", c'est aujourd'hui le cri d'alerte de Marion Maréchal
00:41:32 dans une lettre ouverte aujourd'hui, co-signée par mille femmes.
00:41:35 Et parmi ces femmes, Claire Géronimie, elle a été victime d'un viol par un migrant sous OQTF, justement.
00:41:41 Et elle témoignait tout à l'heure sur notre antenne. Écoutez.
00:41:44 Je pense qu'il y a certaines féministes qui n'ont pas voulu, en tout cas, m'entendre, malheureusement.
00:41:50 Et également parce que j'aurais voulu avoir des réponses
00:41:53 de pourquoi mon agresseur était encore sur ce territoire,
00:41:56 en sachant qu'il était sous OQTF depuis 2021.
00:41:59 Et malheureusement, je n'ai toujours pas eu mes réponses, donc je cherche encore.
00:42:03 Pourquoi en fait, sa promesse d'exécuter 100% des OQTF n'a pas été, justement, appliquée ?
00:42:09 Et également, quelles sont les mesures, en tout cas, à venir ?
00:42:12 Parce que le problème, c'est qu'on le voit, les chiffres parlent d'eux-mêmes,
00:42:15 qu'en fait, les agressions aujourd'hui sont de plus en plus importantes.
00:42:19 Claire Géronimie, donc, monsieur Michel Faubert,
00:42:24 qui dit clairement qu'elle n'a pas eu de réponses aujourd'hui,
00:42:26 qu'elle n'a pas été soutenue par certains collectifs féministes.
00:42:30 Aujourd'hui, est-ce qu'effectivement, il y a ce lien entre cette immigration à contrôler
00:42:35 et l'insécurité des femmes aujourd'hui sur le territoire ?
00:42:39 – Vous avez un type d'immigration qui est une immigration agressive,
00:42:41 et qui est effectivement une immigration qui va produire des crimes et des délits,
00:42:48 mais pas que, aussi, vous avez une immigration qui produit aussi de l'islam politique
00:42:53 et de l'islamisme, et donc, par voie de conséquence, du terrorisme.
00:42:58 Et cette immigration-là, effectivement, qu'il faut mieux, non seulement mieux la contrôler,
00:43:04 mais en plus, il faut s'en débarrasser des possibles.
00:43:06 Dans le cas d'Espèce, qu'on a entendu là, il s'agit d'un viol,
00:43:09 donc il n'est pas question, évidemment, d'expulser celui qui a fait le viol.
00:43:14 – Il est en prison, pour le moment, il sera jugé de fidélité à la corps.
00:43:16 – Il est question de le condamner à sa sortie de prison,
00:43:19 qu'il fasse l'objet d'une interdiction du territoire national.
00:43:23 Ça, c'est le juge judiciaire qui peut le faire, pour qu'il soit renvoyé chez lui,
00:43:27 et qu'il ne revienne plus jamais, et qu'il ne remette plus jamais les pieds
00:43:30 sur le territoire français, bien évidemment.
00:43:33 Ça, c'est la première des choses à faire.
00:43:35 On a environ 25% de nos détenus qui sont de nationalité étrangère.
00:43:41 On a une vraie délinquance de ce point de vue-là,
00:43:44 qui a été reconnue, effectivement, et Yohann l'a dit tout à l'heure,
00:43:48 par les plus hautes autorités de l'État.
00:43:49 Il faut lutter contre cela.
00:43:52 Ça ne date pas, malheureusement, tout à l'heure,
00:43:55 on disait le quinquennat Macron, ça ne date pas que de Macron,
00:43:58 ça date de bien plus loin, et il est temps maintenant, effectivement, de réagir.
00:44:03 Le ministre de l'Intérieur commence à réagir, et il réagit de plus en plus fort,
00:44:07 mais il faut continuer sur ce mouvement-là.
00:44:10 Je rajoute une chose aussi, c'est que la sécurité,
00:44:13 c'est aussi l'affaire de tout le monde, tous les acteurs de sécurité.
00:44:16 Tout à l'heure, on a vu un reportage qui est très intéressant.
00:44:19 Vous avez un reportage dans un lieu semi-privé, privé, un lieu universitaire,
00:44:24 où la sécurité dépend du campus universitaire.
00:44:28 Et de l'autre côté de la rue, on a vu que les choses sont sécurisées.
00:44:33 Donc il faut évidemment éclairer.
00:44:35 C'est au début du XXe siècle que le préfet Louis Lépine
00:44:40 a combattu la criminalité à Paris en éclairant les rues.
00:44:44 Donc il serait temps de penser à éclairer, à végétaliser,
00:44:47 à mettre des services privés de sécurité.
00:44:49 C'était contenu dans la loi Sécurité globale.
00:44:51 – On a plutôt tendance à…
00:44:52 – Oui, regardez à Grenoble, vous allez voir, les quartiers complètement obscurs.
00:44:57 – Vous nous avez dit que ce migrant sous QTF serait jugé dans combien de temps ?
00:45:00 – Entre 2 et 5 années.
00:45:01 – Voilà, vous avez résumé. Le résumé est très clair.
00:45:05 – Et encore que la question ne soit même pas,
00:45:07 parce que là j'entendais Jean-Michel nous parler de ces migrants sous QTF,
00:45:12 mais ce que demandent les Français, c'est pas qu'on s'en occupe,
00:45:15 oui évidemment, c'est qu'on s'en occupe, iketnuq, dès lors qu'ils sont là,
00:45:18 mais ce qu'ils demandent surtout, c'est qu'ils ne rentrent pas.
00:45:20 Donc il y a une part de responsabilité du gouvernement,
00:45:23 mais il faut aussi s'en prendre de ce point de vue à l'Europe,
00:45:26 puisque toute la question quand même,
00:45:28 c'est d'essayer qu'ils n'en rentrent sur notre territoire le moins possible.
00:45:32 C'est ça la question.
00:45:33 – Alors en tout cas, la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, Linda Gebab,
00:45:37 évoquait récemment, c'était dans les colonnes du Point,
00:45:40 nous en parlions d'ailleurs sur ce plateau,
00:45:42 la surreprésentation des clandestins dans les viols dits de prédation,
00:45:46 où le violeur attaque une femme au hasard des opportunités.
00:45:49 Parler de cette question, c'est aussi aborder les causes de cette peur
00:45:52 pour les femmes françaises, bien évidemment, Hélène Bidart.
00:45:55 Est-ce que le problème est mis sous le tapis aujourd'hui ?
00:45:58 Est-ce qu'on n'ose pas en parler ? Est-ce qu'on n'ose pas dire les choses ?
00:46:01 – Pour toutes les femmes, pas juste pour les femmes françaises,
00:46:04 toutes les femmes qui sont en France sont concernées par les violences sexuelles.
00:46:07 Je veux juste revenir un tout petit peu sur…
00:46:09 – Marlène Schiappa.
00:46:10 – Sur Marlène Schiappa, je suis désolée.
00:46:12 – Je vous en prie.
00:46:13 – Il se trouve que depuis que je suis en charge de l'égalité femmes-hommes,
00:46:15 j'ai vu neuf ministres passés en charge de l'égalité femmes-hommes,
00:46:18 et Marlène Schiappa fait partie des ministres qui ont beaucoup communiqué.
00:46:22 Je n'ai pas l'habitude de jeter la pierre vraiment sur les autres femmes politiques,
00:46:27 mais là, elle parlait de harcèlement de rue, c'est la loi qu'elle a faite,
00:46:30 ce n'est pas sur le harcèlement de rue, mais sur l'outrage sexiste,
00:46:33 c'est ça, le nom de la loi qu'elle a portée.
00:46:36 Voilà, et l'outrage sexiste, ça veut dire qu'il faut prouver qu'il y a outrage sexiste.
00:46:41 Le fait est qu'aujourd'hui, le nombre d'amendes pour outrage sexiste
00:46:44 est absolument ridicule, et que malheureusement,
00:46:48 le gouvernement a énormément communiqué sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:46:51 Je peux vous dire que c'est zéro euro à Paris,
00:46:54 zéro place d'hébergement d'urgence à Paris pour les femmes victimes de violences,
00:46:59 et aucun moyen supplémentaire pour la police ou pour la justice.
00:47:02 La justice qui a eu 30 % de plaintes en plus tous les ans, 30 % tous les ans,
00:47:07 a prémié tout, et aucun moyen supplémentaire.
00:47:10 Le budget de la justice a été considérablement augmenté depuis le cris du Pontmoretti à Garde des Sceaux.
00:47:14 Absolument pas sur les violences faites aux femmes.
00:47:16 On a vu sur les violences faites aux femmes qu'il n'y a pas eu de moyens
00:47:19 qui ont permis de traiter cette lutte contre les violences faites aux femmes.
00:47:23 Le viol est autre chose. Le viol, c'est un crime.
00:47:25 On parle de tout autre chose. On ne parle pas de harcèlement de rue,
00:47:27 on ne parle pas d'outrage sexiste quand on parle de crime.
00:47:30 Nous allons revenir sur la situation en Ukraine, sur la stratégie,
00:47:33 mais avant, je vous donne la parole, Ludie Dainton, pour clore ce sujet.
00:47:39 C'est sûr qu'elle n'a pas été d'une efficacité formidable.
00:47:42 Elle a fait quelque chose de très important, et ça a un lien avec ce que vous dites
00:47:46 sur l'insuffisance des financements pour créer des lieux d'hébergement pour les femmes.
00:47:50 Elle a dit que ce n'était pas aux femmes battues, violentées, agressées,
00:47:54 là on parle pas de viol par prédation, mais de viol conjugal ou par conjoint,
00:48:00 de partir la nuit, mettre les enfants sur le bras.
00:48:04 Avant qu'elle arrive, c'était déjà la loi. C'est aux hommes de partir.
00:48:07 Sauf que c'est elle qui a ouvert des centres et qui a investi de l'argent là-dessus.
00:48:11 Alors évidemment, ça n'a pas du tout plu aux organisations féministes,
00:48:15 parce qu'avant, c'était elle qui avait l'argent et la totalité des crédits.
00:48:19 Là, elles ont dû en céder un peu aux lieux.
00:48:21 Est-ce que vous savez combien de places il y a pour les hommes violents à Paris ?
00:48:24 - Combien de places ? - Pas assez.
00:48:26 - 13 ? - Non.
00:48:27 - Surtout Paris ? - Pas 13.
00:48:28 Bien sûr que si, financées par la ville de Paris.
00:48:30 Les autres, par les femmes, ont été financées ailleurs.
00:48:32 Parce que l'État n'a rien financé à Paris.
00:48:34 Vous avez les bracelets anti-rapprochement aussi qui ont été mis en place.
00:48:38 Nous aurons l'occasion en tout cas d'en parler.
00:48:41 Autre sujet, et nous allons entendre Denis Deschamps sur la question de la stratégie du chef de l'État
00:48:49 et du gouvernement dans le contexte de la guerre en Ukraine.
00:48:52 Vous le savez, en début de semaine, le chef de l'État n'a donc pas exclu l'envoi de troupes en Ukraine,
00:48:57 ce qui a provoqué beaucoup de réactions.
00:48:59 Ce matin, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, lui, l'a affirmé.
00:49:03 L'envoi des troupes aux sols combattantes n'est pas mis sur la table.
00:49:06 Écoutez-le.
00:49:08 Les hypothèses ont été mises clairement sur la table.
00:49:11 Pas des troupes aux sols combattantes, comme ça a pu être dit ici ou là,
00:49:15 puisque précisément lors de cette conférence de presse,
00:49:18 le président de la République a dit qu'il n'y avait pas de cobelligérance.
00:49:20 Néanmoins, entre le transfert d'armes, tel que nous le connaissons aujourd'hui,
00:49:24 et la cobelligérance, c'est-à-dire la guerre directe avec la Russie,
00:49:27 est-ce qu'on a tout essayé dans cet espace-là ?
00:49:29 Est-ce qu'il n'y a pas des chemins que l'on peut explorer ?
00:49:32 Et notamment des schémas ou des chemins de présence militaire pour du déminage,
00:49:37 pour de la formation de soldats ukrainiens sur le sol ukrainien.
00:49:41 Vous savez que plus l'Ukraine aura besoin de conscrire, c'est-à-dire de lever son armée,
00:49:44 plus les besoins de massifier la formation seront importants.
00:49:48 Alors Emmanuel Macron qui a réaffirmé hier devant les chefs de parti
00:49:52 que la France ne devait se mettre aucune limite dans son soutien à l'Ukraine,
00:49:55 déclenchant l'ire des oppositions.
00:49:58 Nous en avons parlé.
00:49:59 Je cite le chef de l'État.
00:50:00 "Face à un ennemi qui ne se met aucune limite,
00:50:02 nous ne pouvons nous permettre d'en formuler."
00:50:04 Emmanuel Macron qui est revenu d'ailleurs sur ces propos ce matin,
00:50:07 interpellé par une Française.
00:50:09 Regardez la séquence.
00:50:31 Alors Denis Deschamps, nous constatons donc une ambiguïté stratégique.
00:50:35 Beaucoup de téléspectateurs se demandent aujourd'hui
00:50:38 quel est le cap fixé par à la fois Emmanuel Macron et le gouvernement.
00:50:42 Est-ce que vous pouvez nous éclairer ?
00:50:44 Qu'est-ce que vous décryptez à la fois dans la parole de Sébastien Lecornu
00:50:48 et de celle d'Emmanuel Macron ?
00:50:50 Alors moi j'hésite entre cette affligeance qu'on vient d'entendre
00:50:53 ou c'est extrêmement grave.
00:50:55 J'entends des termes de co-belligérance
00:50:58 par la voix de notre ministre des Affaires étrangères.
00:51:01 En réalité celui qui décide s'il y a une co-belligérance ou pas,
00:51:04 c'est Poutine.
00:51:05 C'est pas nous, c'est Poutine.
00:51:06 Il vous considère co-belligérant, donc il vous déclare la guerre ou pas.
00:51:09 C'est lui un peu le maître des horloges dans l'affaire.
00:51:11 L'autre point c'est que quand on regarde le temps long,
00:51:15 enfin le temps semi-long,
00:51:17 et qu'on voit tout l'enchaînement d'événements
00:51:20 depuis deux ans, ça fait un petit peu plus de deux ans maintenant,
00:51:24 c'est très ennuyeux parce qu'en fait on voit s'orchestrer
00:51:27 une montée des enchères de droite et de gauche,
00:51:33 tout en sachant que Poutine est plutôt assez précautionneux de ses termes,
00:51:38 avec de temps en temps des petites menaces nucléaires
00:51:41 à bon escient au bon moment pour faire peur aux occidentaux.
00:51:43 Ce qu'il a fait à plusieurs reprises depuis l'invasion.
00:51:45 Tout à fait, mais à chaque fois, regardez bien les discours géopolitiques,
00:51:48 à chaque fois c'est bien placé au bon moment.
00:51:50 Ce qui est assez ennuyeux c'est que pendant ce temps,
00:51:53 nous observons un reflux très net des américains
00:51:57 dans leur aide financière ou matérielle,
00:51:59 d'ailleurs les européens sont plutôt dans l'aide matérielle.
00:52:02 On voit les européens qui ont mis un certain temps à l'allumage
00:52:05 avant d'aider l'Ukraine, ils ont commencé à aider l'Ukraine
00:52:09 en se donnant bonne conscience, à les revoir,
00:52:11 puisque M. Macron nous invite à aller revoir ses discours,
00:52:14 aller revoir les discours de Joseph Borrell par exemple,
00:52:17 ou de Ursula von der Leyen.
00:52:19 Là on est très très gênés en observant tout ça,
00:52:21 parce qu'en fait ils s'achètent une bonne conscience dans l'affaire,
00:52:25 parce qu'ils ont été totalement inactifs juste avant
00:52:28 pour essayer d'éteindre le feu qui couvait.
00:52:31 Ensuite, nous sommes à un moment, je l'ai dit sur cette antenne
00:52:35 depuis maintenant trois mois,
00:52:37 nous sommes à un moment extrêmement grave,
00:52:39 c'est qu'aujourd'hui, on a la possibilité,
00:52:42 je ne le souhaite pas, je le répète,
00:52:44 parce qu'il ne faut pas non plus que mes propos soient découpés,
00:52:46 on peut assister en 2024 à l'invasion totale de l'Ukraine,
00:52:51 du fait que les Américains sont en reflux très net,
00:52:54 très très net, vous avez vu les combats au Sénat
00:52:56 pour essayer d'avoir des nouveaux montants.
00:52:59 On a les Européens qui avancent dans le désordre,
00:53:03 et là, s'il n'y a plus d'aide occidentale,
00:53:06 puisqu'on va appeler ça l'Occident,
00:53:08 puisqu'il y a une guerre contre l'Occident par Poutine,
00:53:10 c'est très clair, s'il n'y a plus d'aide occidentale,
00:53:12 l'Ukraine peut être envahie totalement.
00:53:15 On le voit par des signaux faibles, notamment,
00:53:17 où maintenant Poutine arrive à attaquer à distance des zones
00:53:23 qui n'étaient pas attaquables jusqu'à maintenant,
00:53:25 ou en tout cas très très peu, je pense à Kiev ou à Odessa,
00:53:28 qui étaient plutôt préservées jusqu'à maintenant.
00:53:30 Donc maintenant, tous les États-majors commencent vraiment à s'affoler,
00:53:34 je dis bien vraiment à s'affoler,
00:53:36 et en même temps, notre président est dans une surenchère verbale,
00:53:41 et vous avez vu tout de suite la réaction de Peskov,
00:53:44 l'arrestation de Poutine,
00:53:46 et là c'est extrêmement dangereux, cette surenchère verbale,
00:53:49 parce qu'on peut avoir, souvenez-vous, il y a 100 ans,
00:53:54 il y a des livres qui sont écrits, qui sont encore écrits aujourd'hui,
00:53:58 sur les similitudes du début du XXe siècle par rapport à aujourd'hui.
00:54:02 Souvenez-vous, par exemple, et je termine là-dessus,
00:54:04 souvenez-vous de Chamberlain qui descendait de l'avion
00:54:07 au retour d'une entrevue avec Hitler,
00:54:10 "Ouais, j'ai le papier, il l'a signé, vous avez vu,
00:54:13 il ne nous attaquera pas.
00:54:15 Attention, attention, à force de jouer avec le feu,
00:54:18 on allume des allumettes.
00:54:19 Je n'ai pas dit qu'on allait mettre le feu, mais on allume des allumettes."
00:54:22 Nous sommes en liaison avec Oleg Kobzves, géopolitologue,
00:54:25 spécialiste de la Russie, justement.
00:54:28 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:54:30 Nous souhaitions vous inviter pour nous éclairer
00:54:33 sur une séquence qui nous a interpellés,
00:54:36 puisque les propos d'Emmanuel Macron font réagir en Russie.
00:54:39 Regardez cet extrait d'une émission de télévision
00:54:42 sur la première chaîne russe, où les invités s'interrogent
00:54:45 sur quelle ville française il va falloir raser en premier.
00:54:49 Regardez.
00:54:50 "Je n'arrive pas à me décider pour Paris ou Marseille.
00:54:55 Bucarest, bien sûr.
00:54:57 Puis Paris, Marseille.
00:55:00 Lyon est une ville agréable.
00:55:03 Il y a la fête des Lumières.
00:55:05 Et en Allemagne, pour se venger des missiles torus.
00:55:08 Que détruire ?
00:55:10 Hambourg ?
00:55:12 Hambourg, oui.
00:55:13 Ou peut-être Munich.
00:55:15 Il faudrait peut-être faire un sondage pour savoir
00:55:18 quelles sont les villes qu'ils n'ont pas peur de perdre.
00:55:21 Les villes qu'ils n'ont pas peur de perdre,
00:55:23 pour qu'ils comprennent où mènent les idiots
00:55:26 qui gouvernent ces pays."
00:55:28 "Pourquoi les idiots vont-ils présenter ces pays ?"
00:55:32 Oleg Kobzves est donc avec nous.
00:55:35 Pour commencer, est-ce que cette séquence est révélatrice ?
00:55:39 De ce que pense la population russe aujourd'hui ?
00:55:43 Comment est-ce que vous la décryptez ?
00:55:45 "Alors une partie de l'opinion publique russe,
00:55:49 certainement.
00:55:50 Certainement pas les dizaines de milliers de personnes
00:55:53 qui ont déversé des tonnes de fleurs sur la tombe de Navalny
00:55:58 depuis plusieurs jours.
00:56:00 Mais l'ambiance que vous voyez sur le plateau
00:56:03 de cette émission de débat,
00:56:06 oui, ça reflète malheureusement l'imprudence aussi
00:56:10 et la nonchalance de l'opinion publique russe.
00:56:13 Il faut maintenant remettre les choses en place.
00:56:15 Primo, vous avez vu, c'est quand même sur le ton
00:56:19 de l'humour noir, mais quand même de l'humour,
00:56:21 de la rigolade.
00:56:23 Ce n'est pas le Kremlin, ce n'est pas un débat au Kremlin.
00:56:26 Et Vladimir Solovyov est un démagogue de médias bien connu.
00:56:31 Il ne faut pas non plus trop le prendre au sérieux.
00:56:34 La semaine dernière, il s'en prenait à Emmanuel Macron.
00:56:37 Donc c'est régulier.
00:56:40 Oui, mais là, il s'en est pris aux Allemands.
00:56:43 Je ne sais pas si on a pu entendre tout.
00:56:45 J'ai essayé d'écouter ce qu'il disait en russe.
00:56:49 Et effectivement, ils sont prêts à bombarder en bourg
00:56:52 ou Garden-Partenkirchen, qui est une station de ski.
00:56:56 Donc c'est quand même dans le ton de la rigolade aussi.
00:57:00 Mais l'humour noir est dangereux.
00:57:02 Moi, ça ne me fait pas rire du tout.
00:57:04 Et je pense que ça ne fait rire personne.
00:57:07 Mais il faut aussi remettre les choses en place.
00:57:10 Ce n'est pas le Kremlin qui parle.
00:57:12 Nous ne sommes plus à l'époque de l'Union soviétique
00:57:14 où chaque virule, chaque mot qui était prononcé
00:57:18 devait passer par la censure du Kremlin.
00:57:22 Mais est-ce qu'on peut y voir une haine grandissante
00:57:25 de la France du côté de la population russe ?
00:57:28 Mais cette haine n'a jamais quitté une partie de la population
00:57:34 qui a été formée au temps de l'Union soviétique.
00:57:39 Malheureusement, c'est passé à certaines générations suivantes.
00:57:45 Ce sont les jeunes qui sont le moins dans cette mentalité.
00:57:49 Mais il y a tout de même toute une partie de la population
00:57:52 qui a été formatée à l'époque soviétique.
00:57:55 Il y a des lisés solzhenitsyn encore dans les années 1970.
00:57:58 Il en parle dans sa lettre aux dirigeants de l'URSS.
00:58:03 Ils ont été formatés pour être absolument persuadés
00:58:06 qu'ils sont entourés d'ennemis.
00:58:10 Il faut dire que la politique occidentale
00:58:14 qui était dans un esprit du traité de Versailles
00:58:18 dans les années 1990-2000 n'a pas beaucoup aidé.
00:58:21 Mais il y a cette mentalité soviétique
00:58:24 qui essaie de souder la population,
00:58:27 faisant croire qu'on est complètement entouré d'ennemis,
00:58:30 prêts à nous faire la peau.
00:58:32 Ça a continué dans les années 1990.
00:58:34 Après, sous Yeltsin, il y avait toute une section de la population
00:58:39 qui pensait que l'URSS s'est effondrée pour une seule raison,
00:58:44 un complot des Occidentaux.
00:58:46 Une version complètement paranoïaque
00:58:49 qui empêchait de dire la vérité.
00:58:57 C'est-à-dire que c'est le système qui était complètement pourri
00:59:00 jusqu'à la moelle.
00:59:02 On s'est rassuré en disant que tout ça, c'est de la faute aux Américains.
00:59:06 C'est les méchants Américains qui ont eu la peau de l'URSS
00:59:11 qui veulent avoir la peau de la Russie.
00:59:14 Certes, même les paranoïaques ont des ennemis,
00:59:17 mais ce discours paranoïaque est beaucoup plus hystérique
00:59:22 que tout ce qu'il y avait de russophobie en Occident.
00:59:26 Ça dure depuis 30 ans, donc absolument rien de nouveau dans tout cela.
00:59:31 Ça fait bien de se dire qu'on est haï par le monde entier,
00:59:36 parce que ça donne l'impression qu'on est important finalement.
00:59:40 Ça fait partie d'une psychologie collective de la société
00:59:45 qui se sent faible et qui veut se raffermir en se disant
00:59:49 que si on a peur de nous, c'est que nous comptons,
00:59:52 c'est que nous faisons peur, c'est donc que nous sommes puissants.
00:59:56 C'est un mélange de machiavélisme et d'idéologie à la Machiavel,
01:00:06 à la Nicole au Machiavel, et de parano collective
01:00:10 avec un peu de sadomasochisme.
01:00:13 Merci beaucoup Oleg Goptsev d'avoir accepté notre invitation.
01:00:17 Je le rappelle, vous êtes géopolitologue spécialiste de la Russie,
01:00:20 Vincent Roy. Une réaction après cette séquence finalement qui est fraie quelque part.
01:00:26 Non, parce qu'on oublie, je crois, le volet politique intérieur d'Emmanuel Macron.
01:00:31 C'est-à-dire que lorsqu'Emmanuel Macron s'exprime ainsi en disant
01:00:34 "Ce n'est pas à l'ordre du jour, mais il n'est pas exclu
01:00:38 que nous puissions envoyer des troupes en Russie",
01:00:42 Emmanuel Macron se prend bien soin de nous dire toutes ses intentions,
01:00:50 évidemment, mais notamment en politique intérieure,
01:00:53 on voit bien qu'il veut créer un clivage avec le Rassemblement national,
01:00:57 qui est sa seule obsession. C'est-à-dire qu'il veut faire rentrer
01:01:01 dans l'inconscient français qu'il y aurait, lui, un résistant,
01:01:06 et puis le Rassemblement national, des collabos,
01:01:09 qui ont eu des accointances avec la Russie, avec un prêt russe,
01:01:14 avec des photos de Marine Le Pen et Vladimir Poutine.
01:01:18 Ça veut dire qu'il ferait ses annonces, au fond, pour servir sa politique intérieure ?
01:01:22 Non, non, non. Il y a une diversion.
01:01:26 Il fait diversion sur des grands sujets de politique intérieure.
01:01:29 Évidemment. Et il lance sa propre campagne.
01:01:32 Je pense qu'il n'y a pas que ça, et j'espère qu'il n'y a pas que ça.
01:01:36 On peut l'espérer. Il ne faut pas oublier que les politiques intérieures...
01:01:39 Vous avez raison. Vous parliez tout à l'heure, en introduction,
01:01:42 d'ambiguïté stratégique, puisque c'était le concept
01:01:46 qu'avaient invoqué les proches d'Emmanuel Macron
01:01:50 pour nous expliquer qu'on avait rien compris.
01:01:52 Précisément, il utilisait une formule ambigüe pour que les Russes croient au pire.
01:01:58 Résultat, il a forcé tous les autres, tous nos alliés,
01:02:02 à sortir de leur ambiguïté stratégique.
01:02:05 Donc il n'a pas du tout produit de prérogative.
01:02:08 Barbara nous attend.
01:02:10 Il est 23h30, passée d'une minute.
01:02:13 Pardonnez-nous, nous avons pris quelques secondes de retard.
01:02:16 C'est à vous, Barbara, le rappel des titres.
01:02:18 À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes,
01:02:28 des milliers de personnes ont manifesté un peu partout en France,
01:02:31 scandant pour certains "mon corps, mon choix, mes droits".
01:02:36 Dans le cortège parisien, des heures ont éclaté.
01:02:39 Entre militantes pro-Israël et pro-Palestine,
01:02:43 les forces de l'ordre ont été contraintes d'intervenir.
01:02:47 Quatre jours après le vote historique du Parlement français,
01:02:51 le droit à l'avortement a été officiellement inscrit dans notre Constitution.
01:02:55 La cérémonie de Selman s'est déroulée place Vendôme,
01:02:58 en présence d'Emmanuel Macron et de public, une première.
01:03:01 Malgré ce moment historique, le Premier ministre Gabriel Attal
01:03:05 a tenu à rappeler qu'il restait de très nombreux combats pour les femmes.
01:03:09 Je vous propose de l'écouter.
01:03:11 Combien demeurent encore aujourd'hui mille et une inégalités du quotidien
01:03:15 qui persistent notamment au travail, je le disais,
01:03:17 des clichés, des remarques, des CV écartés par la crainte de congés maternités.
01:03:22 Ce sont autant d'obstacles à l'égalité, autant de freins au progrès,
01:03:25 autant de poids sur les carrières, autant d'encouragement à l'autocensure.
01:03:29 Nous le savons toutes et tous, pour faire de l'égalité une réalité,
01:03:32 la première bataille que nous devons gagner, c'est celle des mentalités.
01:03:37 Et pour changer les mentalités, rien de tel que la force de l'exemple.
01:03:41 Enfin, la sécurité renforcée près des lieux de culte musulmans.
01:03:46 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux préfets
01:03:50 qu'ils soient protégés durant le ramadan qui doit débuter dimanche.
01:03:54 Ou lundi, le patron de la place Beauvau a également rappelé
01:03:57 le niveau élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays.
01:04:02 On l'écoute.
01:04:03 Début de semaine prochaine, débute le mois du ramadan.
01:04:07 C'est un mois très important pour tous les musulmans du monde,
01:04:10 mais bien sûr un mois très important pour nos compatriotes musulmans en France.
01:04:14 Je veux d'abord leur assurer de la protection du ministère de l'Intérieur,
01:04:18 des policiers, des gendarmes, des préfets.
01:04:20 Et j'ai donné une instruction aux préfets, aux policiers, aux gendarmes,
01:04:23 pour que tous les lieux de culte de France musulmans,
01:04:26 toutes les mosquées, puissent connaître une protection particulière,
01:04:29 notamment le vendredi et notamment lors des grands moments de ce mois du ramadan.
01:04:34 Merci beaucoup Barbara.
01:04:36 Barbara, on vous retrouve donc à minuit pour l'édition de la nuit.
01:04:39 Le point complet sur toutes les actualités à retenir de la journée.
01:04:43 On va parler de la situation à Marseille après les propos chocs de magistrats mardi dernier.
01:04:48 Mais avant nous terminons cet échange, cette discussion
01:04:51 sur l'ambiguïté de la stratégie d'Emmanuel Macron
01:04:54 dans le contexte de la guerre en Ukraine.
01:04:56 Vous vouliez réagir, Michel Fauvergue et Denis Deschamps ensuite.
01:05:00 Je ne suis pas forcément en désaccord avec ce qui a été dit auparavant,
01:05:03 en particulier avec l'instruction.
01:05:05 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron se servait de la guerre en Ukraine
01:05:08 pour une stratégie politique intérieure.
01:05:10 C'est aussi une stratégie de politique intérieure.
01:05:12 Mais ça n'est aussi qu'une stratégie de politique intérieure.
01:05:17 Et la problématique, le positionnement du président de la République,
01:05:23 ce n'est pas ça au départ.
01:05:24 Le positionnement du président de la République,
01:05:26 c'est parce qu'il est véritablement inquiet sur la situation actuelle.
01:05:29 Et Denis l'a bien décrite, il est inquiet.
01:05:32 Il est inquiet aussi de l'alliance avec les pays européens,
01:05:36 certains pays européens.
01:05:37 Je pense qu'il essaye de faire réagir en particulier l'Allemagne,
01:05:41 qui est complètement absente de tout ça.
01:05:43 Il a bien dit…
01:05:45 Non, non, ça va se faire en plusieurs temps.
01:05:49 Il faut voir sur le long terme.
01:05:51 Et il l'a dit dans son discours.
01:05:53 Il a dit au départ, on ne disait pas de tanks, vous avez donné des tanks, etc.
01:05:56 Ça, c'était à destination de l'Allemagne, c'est quelque chose de très important.
01:05:59 Et ensuite, le discours qu'a fait le ministre de l'Armée…
01:06:05 Sébastien Lecornu.
01:06:07 Sébastien Lecornu.
01:06:08 C'est un discours qui explicite la pensée
01:06:11 et qui expliquit en tout cas ce qu'a dit Macron.
01:06:13 C'est-à-dire qu'il n'est pas ambivalent, le discours.
01:06:15 Il dit qu'il n'y aura pas de troupes au sol pour l'instant.
01:06:18 Combattantes, ça n'exclut pas les troupes qui vont venir à l'arrière.
01:06:23 Il y en a déjà.
01:06:24 En particulier, il y en a déjà.
01:06:26 L'effort spécial sur place, on peut l'imaginer.
01:06:28 La CIA est sur place, les Anglais sont sur place.
01:06:32 Et ça n'exclut pas une aide en particulier technique
01:06:36 et en particulier pour travailler sur les lignes de défense infranchissables.
01:06:40 Alors bien sûr, Jean-Michel a raison, ça fait partie en fait…
01:06:44 Vous savez, c'est la mosaïque qui les domino.
01:06:47 Il a tout à fait raison.
01:06:48 C'est qu'en fait, Macron se sent seul et il essaie d'être à la tête de la croisade.
01:06:53 Vous avez vu tout de suite les réactions des chancelleries
01:06:56 qui ont été vent debout contre le discours de Macron.
01:06:59 Parce qu'en fait, vous savez très bien que les chancelleries
01:07:01 discutent énormément tous les jours, tous les jours.
01:07:04 L'OTAN, ils n'étaient pas fiers de la sortie de Macron.
01:07:06 Ça, je peux vous dire qu'ils n'étaient pas fiers du tout.
01:07:08 Mais en attendant, il essaie de secouer le cocotier
01:07:10 parce qu'il sent très bien que si ça continue comme ça,
01:07:12 il va se retrouver tout seul.
01:07:14 Parce que les Américains ne sont plus là du tout.
01:07:16 Et qu'il va se retrouver tout seul en essayant de sauver quelque chose.
01:07:19 Et il ne l'est pas déjà tout seul, Denis Duchamp ?
01:07:21 Alors, sur plein de sujets, il est tout seul.
01:07:22 Peut-être qu'il est à l'avant-garde, je ne sais pas.
01:07:24 Je crois surtout qu'il dérange beaucoup, pour tout vous dire.
01:07:26 Il secoue beaucoup les cocotiers, il dérange beaucoup.
01:07:29 Mais je voudrais revenir juste un instant sur l'ambiguïté stratégique.
01:07:32 C'est passionnant ce terme, ambiguïté stratégique.
01:07:35 Ça nous fait référence dans notre histoire à la position de l'Amérique sur Taïwan.
01:07:41 Où il y a une ambiguïté stratégique, où en fait,
01:07:44 les États-Unis soutiennent Taïwan au cas où il y aurait un conflit.
01:07:49 Ils vendent beaucoup d'armes à Taïwan.
01:07:52 Mais ils ont reconnu en 1979 le continent, la Chine,
01:07:56 comme la vraie Chine, avec le veto à l'ONU.
01:08:00 Et alors ce qui est assez intéressant, c'est que maintenant,
01:08:02 ils se retrouvent coincés.
01:08:03 Biden a été obligé de faire une sortie sur ce sujet-là en disant
01:08:06 "Mais nous, on défendra Taïwan".
01:08:07 Je ne vous cache pas qu'au Pentagone, là pour le coup,
01:08:09 ils sont tous enfermés dans leur bureau et ils ne sont pas du tout à l'aise.
01:08:13 Et s'il y a une guerre entre Taïwan et la Chine,
01:08:15 vous allez voir que ce n'est pas dit que les Américains se bougent pour Taïwan.
01:08:18 Allez, il nous reste un peu plus de 9 minutes.
01:08:20 Retour en France avec la situation à Marseille après les propos chocs des magistrats.
01:08:26 C'était mardi dernier, des magistrats qui brossaient un portrait de la ville,
01:08:29 de la cité faucéenne particulièrement inquiétant.
01:08:32 Une narcoville, une mexicanisation de Marseille après ces propos.
01:08:37 Laetitia, qui a perdu son neveu, victime collatérale du trafic de drogue à Marseille,
01:08:41 a décidé de témoigner aujourd'hui à travers son collectif.
01:08:44 Elle, comme d'autres femmes d'ailleurs, tente d'accompagner les familles des victimes.
01:08:48 On regarde ce reportage de Miquel Dos Santos, nous en parlons ensuite.
01:08:52 Au-delà des homicides, le trafic de drogue a tué toute forme de vie dans certains quartiers de Marseille.
01:08:59 Enfants, adultes, certains habitants vivent dans la peur.
01:09:02 Un stress permanent qui les incite à rester chez eux.
01:09:06 Les quartiers sont morts avec le trafic.
01:09:09 Ils jouaient, il y avait des matchs de foot, il y avait des parties de pétanque avec les personnes âgées du quartier.
01:09:15 Il y avait une vie dans le quartier qui n'y a plus à l'heure d'aujourd'hui.
01:09:18 Au pied des immeubles de son ancien quartier, Laetitia échange parfois avec des dealers.
01:09:23 Des jeunes pas toujours originaires de la cité faucéenne.
01:09:27 Certains qui venaient du nord de la France, d'autres des clandestins qui n'avaient pas de papier.
01:09:32 Le dernier avec qui j'ai parlé était clandestin.
01:09:35 Il me disait qu'il dormait dans la rue, qu'il se retrouve des fois séquestré, menacé, brutalisé, des fois même torturé.
01:09:41 Pour les autres, les jeunes du quartier, difficile de résister aux sirènes des dealers.
01:09:46 Laetitia refuse de tenir pour responsable les parents de ces mineurs âgés parfois d'à peine 10 ans.
01:09:53 Ce sont les parents qui ont été frappés, qui le sont encore à l'heure d'aujourd'hui, quand ils osent se lever contre ça et dire vous vous approchez pas de mon gamin.
01:10:00 Depuis peu, les dealers se conjuguent également aux féminins.
01:10:04 Les filles sont certaines à la tête de certains gangs et celles qui donnaient les armes ont pas peur que de nourrir ça.
01:10:09 Et on s'est rendu compte qu'en fait ça se limitait plus qu'à la prostitution, qu'elle gaitait aussi, qu'elle dealait, qu'elle tue même.
01:10:15 En 2023, une cinquantaine d'homicides étaient liés au trafic de drogue à Marseille.
01:10:21 Les trafics ont tué la vie dans les quartiers, voilà ce que nous dit cette femme Jean-Michel Fauvergue dans ce reportage.
01:10:27 La question aujourd'hui est la suivante. La guerre elle est perdue ou pas ? Certains, plus pessimistes disent oui, c'est fini.
01:10:34 La guerre contre les narcotrafiquants, elle est aujourd'hui perdue quand d'autres disent non, il y a encore des moyens d'agir.
01:10:40 Quel est votre analyse, regard ?
01:10:42 Moi je pense qu'il faut avoir du courage et la guerre on la perdra si on l'amène pas.
01:10:46 Et pour l'instant, elle est menée partiellement par une seule personne, c'est le ministre de l'Intérieur qui l'amène très courageusement.
01:10:52 Mais c'est pas suffisant. Il faut véritablement déclarer la guerre au stup et la déclarer avec, si possible, avoir un consensus politique.
01:11:00 Aujourd'hui c'est possible. Avant, les stups c'était...
01:11:04 Consensus politique ou volonté politique ?
01:11:06 Une volonté et un consensus politique. Un consensus de tous les camps.
01:11:09 Avant, la droite disait "vous allez voir ce que vous allez voir quand on sera au pouvoir".
01:11:14 Elle montrait ses muscles, la gauche disait plutôt prévention, etc.
01:11:18 Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que c'est un combat d'ensemble.
01:11:22 Il faut le déclarer ce combat, il faut le mener, il faut le mener très fort.
01:11:26 Et il faut surtout, moi j'ai bien apprécié votre introduction en disant que les magistrats dénonçaient cette situation-là.
01:11:36 Il faut surtout que les magistrats se prennent par la main et arrivent à condamner très fermement, en particulier les dealers d'une manière générale.
01:11:46 On a aussi un vrai gros problème de justice dans ce domaine-là, mais pas que.
01:11:50 Mais des magistrats qui disent qu'il faudrait avoir des prisons de haute sécurité, comme cela existe dans d'autres pays, Vincent Roy, sinon nous allons être dépassés.
01:11:59 Voilà leur constat, cela devient finalement une des rares options qu'il reste aujourd'hui à la France pour lutter contre ces narcotrafiquants.
01:12:07 De toute façon, si l'on veut lutter contre eux, il va falloir prendre le problème à bras-le-corps.
01:12:13 Il faut plus qu'une volonté politique, il faut un courage extraordinaire, il faut y mettre énormément de moyens,
01:12:19 effectivement, construction de places de prison, peut-être, certainement même, être beaucoup plus durs, beaucoup plus implacables pour ce qui est des peines.
01:12:28 C'est évident qu'il va falloir taper très très fort, peut-être à ce sujet modifier la Constitution,
01:12:34 peut-être créer un parquet spécialement dévolu au problème du narcotrafic.
01:12:41 Enfin, il va falloir vraiment... Alors qu'on change totalement les coordonnées, pour l'instant, rien n'a été fait.
01:12:48 Vous avez vu que le président est allé beaucoup à Marseille, vous avez vu que c'est dans cette ville qu'il a donné beaucoup d'argent, et vous voyez le résultat.
01:12:55 C'est quand même terrible. Vous avez vanté une Marseille, vous vous souvenez, quand le pape est venu, tout était merveilleux, c'était formidable,
01:13:01 enfin c'était la ville modèle en France, enfin Marseille, c'était vraiment ce qu'on faisait de mieux.
01:13:05 Non, franchement, il faut arrêter de se moquer du monde. Là, on voit que depuis longtemps, parce que ça ne date pas d'hier,
01:13:10 quand même, le problème du trafic de drogue et du narcotrafic à Marseille, simplement, il a pris une ampleur absolument considérable,
01:13:17 dont les quatre magistrats qui ont parlé sont les témoins quasi quasi impuissants.
01:13:24 Et Hélène Binard, Vincent Roy disait, le gouvernement met en avant les milliards déversés pour Marseille, on voit bien que cela ne fonctionne pas aujourd'hui.
01:13:33 C'est avant tout une question de volonté pour lutter contre le narcotrafic.
01:13:37 Vous voyez bien qu'il manque des services publics, de police et de justice, c'est extrêmement clair. Les moyens ne sont pas là.
01:13:42 Sans les moyens ou la volonté ? Parce qu'on a les moyens, on a l'UGM, on a l'Alred, qui pourra intervenir.
01:13:47 On ne peut pas avoir le courage et la volonté. Sans les moyens, ça ne sert à rien.
01:13:51 Le gouvernement peut toujours communiquer. Si sur le terrain, il n'y a pas de policiers, ça ne sert à rien.
01:13:57 Je veux juste dire une chose. D'abord, il y a eu un appel des élus locales, de Jérémie Biaki qui est sénateur,
01:14:04 et de toute une population qui s'est levée dès le mois de janvier. Il y a eu cet appel-là.
01:14:10 Ça fait des semaines que ça dure, ça fait des mois que ça dure.
01:14:13 Ensuite, ce que je veux dire, c'est que les réseaux de narcotrafiquants, ils ne s'organisent pas comme ça seuls.
01:14:18 Ils ne sont pas juste à Marseille. Il y a une responsabilité nationale qui dépasse largement la ville,
01:14:24 qui est même européenne, qui dépasse largement ça. On connaît très bien la liaison directe entre les réseaux de narcotrafiquants,
01:14:32 les réseaux d'armes et les réseaux de prostitution et de proxénétisme. C'est extrêmement clair, ces réseaux, ils s'organisent.
01:14:39 Il faut les démenter.
01:14:41 – Il nous reste vraiment très court, puisque nous allons clore cette émission.
01:14:45 – Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, mais là, je n'ai pas le temps.
01:14:48 Ce que je voulais dire exactement, c'est que c'est une chose importante.
01:14:52 À partir du moment où il y a une lutte qui va être menée et décidée contre les trafiquants de stupéfiants,
01:14:58 il faut que la population ait le courage aussi d'aider les politiques là-dessus.
01:15:04 Parce que vous allez avoir des émeutes dans les quartiers.
01:15:07 Forcément, vous allez avoir des émeutes parce que les trafiquants tiennent ces quartiers-là.
01:15:11 Et pendant un certain moment, il va y avoir des émeutes.
01:15:13 Donc il va falloir que la population soit derrière.
01:15:15 – Oui, mais elle n'a pas à se mettre en danger de la population.
01:15:17 C'est pas à sa responsabilité à elle. C'est la responsabilité de l'État.
01:15:21 – Deux fois la Corse, la population des quartiers faisait des manifestations dans le monde.
01:15:26 – Est-ce que la population française accepterait aujourd'hui des opérations de force avec éventuellement des dommages collatéraux ?
01:15:36 – Je pense qu'à un certain moment, c'est une question de courage, du courage de tout le monde.
01:15:39 C'est bien facile de dire, c'est la faute des élus, c'est la faute des politiques.
01:15:43 Pourquoi pas ? Je l'ai dit moi en mon temps quand j'étais policier.
01:15:46 Je l'ai moins dit quand j'étais député, évidemment.
01:15:48 Mais à un certain moment, il faut que la population soit derrière.
01:15:55 C'est une question de courage.
01:15:56 – Nous allons clore cette émission avec cette journée des droits des femmes.
01:16:01 Aujourd'hui, de façon un peu plus légère, vous allez le voir,
01:16:05 il y avait des envies de chanter dans la Macronie, en tout cas chez Olivier Grégoire et Carl Olive.
01:16:10 Regardez. – Olivier Grégoire.
01:16:11 – Oui. – Olivier Grégoire.
01:16:12 – Je vais partager ses paroles.
01:16:13 [Musique]
01:16:18 [Chante]
01:16:46 – Vendredi 8 mars 2024, journée internationale des droits de la femme.
01:16:53 C'est pour vous.
01:16:55 [Chante]
01:17:14 – Il est une belle Carl Olive. – Il chante juste en tout cas.
01:17:18 – C'est gênant et en trois mots, la politique c'est sérieux.
01:17:23 – Moi j'aimerais quand même préciser que nos grand-mères ont eu le droit de vote en 45,
01:17:29 le droit sans recours au mari à ouvrir un compte bancaire et à travailler en 65,
01:17:35 ce qui n'est pas si vieux que ça.
01:17:37 Je pense qu'il y a plein d'autres droits, comme vous évoquiez tout à l'heure,
01:17:40 des droits sociaux, des droits professionnels, à essayer de conquérir pour les femmes,
01:17:43 parce que c'est ridicule d'avoir une journée internationale pour les droits des femmes,
01:17:47 ça devrait être une évidence.
01:17:49 – Allez, un dernier mot sur cette vidéo, Vincent.
01:17:53 – Non mais certains chantent, quand on les regarde, ça a plutôt tendance à nous faire pleurer quand même,
01:17:57 enfin c'est ridicule, c'est un ridicule absolument consommé,
01:18:01 mais on se dit quand même qu'on a un personnel politique.
01:18:04 – Ça ne vous donne pas envie de chanter, Vincent ?
01:18:06 – On dit que le niveau chute à l'école, on dit que le niveau chute partout,
01:18:09 mais là écoutez franchement, le niveau de nos politiques, c'est vraiment…
01:18:14 – Pas de pouce, pas de tout ça, il en reste.
01:18:16 – Ça ce que je viens de voir là…
01:18:18 – C'est une erreur, ne leur jetons pas la terre.
01:18:20 – C'est une erreur.
01:18:22 – Non mais ce que je viens de voir, vous pouvez appeler ça une erreur,
01:18:24 moi si j'appelle ça le degré zéro de la politique, c'est clair.
01:18:26 – Ça peut par ailleurs ne pas les empêcher de bien travailler.
01:18:28 – Ah mais non, je ne dis pas ça.
01:18:30 – On sait où ils manquent de talent.
01:18:32 – Je vous dis heureusement que le ridicule ne tue pas.
01:18:34 – Allez, on arrive au terme de cette émission, un grand merci à tous les 6
01:18:38 de nous avoir accompagnés ce soir, d'avoir décrypté l'actualité.
01:18:41 L'actualité qui continue dans un instant avec l'édition de la nuit,
01:18:44 ce sera avec Barbara Durand, un grand merci à Martin Mazur
01:18:47 de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:18:50 Simon Guilain, pardonnez-moi, j'ai dit Barbara…
01:18:54 – Vous allez d'accès à Simon Guilain.
01:18:55 – Alors mon cher Simon, je vous présente mes excuses, c'est Simon Guilain.
01:18:58 – On l'appelle une petite chanson Olivier.
01:19:00 – Une chanson Olivier.
01:19:01 – Alors pas, non, je…
01:19:03 – Vous n'avez pas une chanson bretonne ?
01:19:04 – Je ne me lancerai pas.
01:19:05 – Femme, je vous aime, mais je le dis pas en chantant,
01:19:08 mais je le pense fortement et c'est sur ces mots
01:19:10 que je vous quitte.
01:19:11 Excellente nuit sur CNews.
01:19:12 – Bonne nuit.
01:19:13 [Musique]