• il y a 9 mois
Le président des Républicains et député des Alpes-Maritimes était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 5 mars 2024.

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Transcription
00:00 (Générique)
00:07 - Bonjour Eric Ciotti. - Bonjour.
00:09 - 780 voix pour le Parlement réuni hier en congrès à Versailles
00:13 à voter l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:16 La France est le premier pays dans le monde à le faire.
00:18 Est-ce que vous en êtes fier ?
00:20 - En tout cas, j'ai voté pour cette inscription dans la Constitution
00:24 avec conviction dans la continuité de ce qui avait été fait
00:29 depuis le moment historique.
00:31 C'est bien sûr ce 17 janvier 1975, le moment de l'adoption de la loi Veil.
00:38 C'est là où il y a eu ce basculement majeur pour le droit des femmes,
00:42 pour la liberté des femmes à disposer de leur corps.
00:46 - Mais ce qui s'est passé hier, c'est une fierté pour vous ?
00:48 - Je l'ai fait avec détermination.
00:52 C'est une fierté française, bien sûr.
00:55 Je pense que l'IVG n'était pas menacée.
00:58 Il y a derrière tout ça, il ne faut pas se le cacher,
01:01 des calculs politiciens de la part du chef de l'État.
01:04 Mais voilà, ça a été fait.
01:06 C'est une protection importante, supplémentaire et c'est positif.
01:11 Et je l'ai fait, je le dis, avec beaucoup de détermination.
01:14 - Mais vous entendez cette petite musique, Éric Ciotti.
01:16 Les sénateurs LR, notamment, auraient mené un combat d'arrière-garde,
01:20 et notamment Gérard Larcher.
01:22 - Écoutez, il y a une très large majorité.
01:25 Il y avait des inquiétudes juridiques qui sont légitimes.
01:29 La loi Veil était une loi d'équilibre.
01:31 Ce n'était pas une loi qui prônait l'avortement.
01:35 L'avortement est toujours un moment très douloureux.
01:39 C'est ce que disait elle-même Simone Veil.
01:41 C'était une loi d'équilibre entre le droit des femmes,
01:45 le droit de l'enfant à naître, le moment qui trouvait cet équilibre.
01:51 Le mot "garantie" a fait dire à certains juristes,
01:55 et c'est ce que des sénateurs ont soutenu,
01:58 qu'il pouvait y avoir une rupture de cet équilibre.
02:01 Donc le garde-sceau a rassuré.
02:05 Mais on verra demain s'il y a des textes de loi
02:10 qui tenteront de remettre en cause cet équilibre.
02:12 Je ne l'espère pas.
02:14 - Emmanuel Macron va réunir les chefs de parti jeudi prochain à l'Élysée
02:18 pour évoquer la situation en Ukraine.
02:20 Vous avez un message particulier à livrer au président de la République
02:23 ou au nom des Républicains sur cette question ?
02:26 - D'abord, je serai présent jeudi parce que ce sujet est d'une gravité extrême.
02:32 Je dirai au président de la République sur des sujets aussi lourds de conséquences
02:38 pour notre nation, pour l'Europe.
02:41 Il faut faire preuve de sérénité, de responsabilité,
02:45 ne pas jouer avec les peurs.
02:47 On a vu que sa sortie la semaine dernière, je dirais intempestive,
02:53 a isolé la France, qu'elle n'a été suivie par aucun de nos partenaires.
02:59 Que l'OTAN, qui mène aussi cette protection,
03:04 qui conduit cette protection du continent européen,
03:08 s'est désolidarisé, que Joe Biden s'est désolidarisé.
03:12 Donc c'est une voie bien seule et donc bien risquée
03:15 qu'a exprimé le président de la République.
03:17 Là encore, je parlais des effets de communication sur la réforme constitutionnelle.
03:22 J'espère qu'il n'y a pas des motivations de politique intérieure
03:27 qui ont conduit le président de la République.
03:29 - C'est-à-dire ? Ça veut dire quoi ?
03:30 - De quel ordre ces motivations de politique intérieure ?
03:32 - On voit bien le petit scénario qu'est en train d'installer le président de la République.
03:36 C'est le chef de guerre dans un duel qu'il installe en politique intérieure
03:41 contre le Rassemblement national, qui serait l'avant-né en France de M. Poutine.
03:49 On a entendu le Premier ministre parler de troupes russes
03:52 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
03:54 - Au sujet du Rassemblement national ?
03:56 - C'est une forme d'outrance.
04:00 Et ce duel que veut installer pour la campagne européenne le président de la République,
04:05 je pense, n'est pas étranger à sa sortie,
04:09 qui n'était pas une faute de communication.
04:13 Ce n'était pas un dérapage.
04:14 - C'est quoi alors ?
04:15 - C'était prémédité. Et c'est d'autant plus grave.
04:18 - Vous pensez que cette déclaration, qui est quand même importante,
04:21 sur la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine,
04:26 a pour but de contrer le Rassemblement national dans la politique intérieure ?
04:30 - Je pense qu'il y a des motivations de politique intérieure,
04:34 comme ce fut le cas pendant la campagne présidentielle.
04:37 La campagne présidentielle a été, quelque part,
04:40 et c'était sciemment de la part du président de la République,
04:43 confisquée au moment de la déclaration de guerre en Ukraine.
04:47 Il n'y a pas eu de débat.
04:49 Et aujourd'hui, Emmanuel Macron nous rejoue le même scénario.
04:52 - Là, il propose un débat, justement.
04:54 - Il dramatise les choses.
04:55 Rendez-vous compte, l'envoi de troupes au sol françaises en Ukraine
05:01 ferait de la France un co-belligérant face à une puissance nucléaire.
05:05 - C'est ce qu'a précisé le ministre des Affaires étrangères.
05:08 - On a quand même lancé l'annonce, et puis après, certains tentent de la corriger.
05:14 Mais l'annonce a été faite, elle a été condamnée,
05:18 elle a isolé notre pays, et je le dis, elle est irresponsable,
05:21 et je le redirai jeudi matin.
05:23 - Il n'y a pas que la parole d'Emmanuel Macron qui est contestée.
05:25 Il y a aussi celle d'Olaf Scholz, le chancelier allemand.
05:28 Il se trouve que les ministres français et allemands
05:31 se rencontrent aujourd'hui au Quai d'Orsay, à Paris.
05:34 Pour justifier son refus de livrer des missiles longues portées,
05:38 le chancelier allemand a laissé entendre très clairement
05:41 que des instructeurs français et britanniques
05:44 se trouvaient actuellement sur le terrain en Ukraine.
05:47 C'est une gaffe, c'est une erreur de sa part ?
05:49 - Je ne suis pas un adepte de la politique de monsieur Scholz.
05:54 On a vu que des généraux allemands ont été victimes manifestement d'espionnage
06:01 du fait d'une grande imprudence de leur part.
06:04 C'est pour cela qu'est sortie cette information et cette polémique
06:08 qui anime aujourd'hui l'Allemagne.
06:11 Nous devons être clairs.
06:15 Il faut que les pays européens puissent accompagner l'Ukraine
06:20 dans son effort pour l'indépendance de l'Ukraine.
06:25 Contre l'agression russe, il faut accompagner la réindustrialisation militaire de l'Europe.
06:32 Il faut de la fourniture d'armes européennes.
06:36 Ce sont les deux piliers.
06:38 Aujourd'hui, il y a des pays européens qui ne fournissent pas un effort de défense indispensable.
06:44 Beaucoup de pays sont à moins de 2 % de leur richesse nationale consacrée aux armées.
06:49 La France est à 1,9 %.
06:51 Il faut réarmer l'Europe. Il faut aider l'Ukraine.
06:55 Mais nous n'avons pas besoin, je le dis très clairement, et il ne le faut pas aujourd'hui.
07:00 En tout cas, j'y suis opposé, de troupes au sol en Ukraine.
07:03 - Quitter le commandement militaire intégré de l'OTAN, mettre fin aux embargos
07:07 et restaurer une relation de confiance et d'amitié avec la Russie,
07:10 vous savez qui proposait ça juste avant la guerre ?
07:14 - J'ai dû, en effet, souligner, comme beaucoup d'ailleurs, la nécessité.
07:20 Il y a quelques années, d'avoir des liens qui évitent cette guerre.
07:25 - Ce n'était pas il y a quelques années, c'était deux mois avant la guerre, en 2021.
07:29 - Aujourd'hui, c'est un échec. La guerre est un échec.
07:32 Alors, on peut avoir une lecture du passé.
07:35 - Vous regrettez ? En tout cas, il n'y a plus question de parler en ces termes de la Russie.
07:39 - Peut-être qu'il y a eu des erreurs occidentales aussi, par le passé.
07:43 En tout cas, aujourd'hui, il y a une agression russe
07:46 qui est insupportable face à un État souverain que nous devons défendre,
07:51 parce que cette agression menace aussi l'Europe, de façon très claire.
07:56 Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
07:57 - Pas question de négocier avec Vladimir Poutine ?
08:00 - Il y a aujourd'hui la nécessité d'opposer un camp qui défend les valeurs
08:06 qui sont les nôtres aujourd'hui face à cette agression.
08:08 - Éric Ciotti, on vous retrouve dans un instant sur France Info,
08:10 juste après le Fil info, 8h41. Mathilde Romagnon.
08:14 - Donald Trump espère être intronisé comme candidat officiel républicain ce soir,
08:19 le Super Tuesday. C'est aujourd'hui aux États-Unis.
08:22 15 États votent simultanément à la primaire pour la présidentielle
08:26 et vont désigner leurs prétendants démocrates et républicains
08:29 à l'élection de novembre prochain.
08:31 Emmanuel Macron est à Prague, aujourd'hui en République tchèque,
08:34 pour préciser son soutien à l'achat de munitions non européennes.
08:38 Et dans un entretien à la presse tchèque, le chef de l'État assure
08:41 qu'il refuse d'entrer dans une logique d'escalade dans la guerre en Ukraine,
08:45 après ses propos controversés sur un éventuel envoi de troupes au sol.
08:49 Et c'est dans ce contexte que Stéphane Séjourné,
08:52 le ministre des Affaires étrangères, reçoit aujourd'hui à Paris
08:55 son homologue allemande, Anne-Hélèna Baerbock.
08:58 Les deux ministres vont tenter d'apaiser les relations franco-allemandes
09:02 après des tensions autour de l'aide à l'Ukraine.
09:05 Un mort et deux blessés graves hier à La Bège, près de Toulouse,
09:09 dans un accident sur le chantier de la 3ème ligne du métro toulousain.
09:13 Le tablier d'un pont s'est effondré, les ouvriers ont dû sauter de 10 mètres de haut.
09:17 Une enquête a été ouverte.
09:19 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Drakia.
09:27 Toujours avec le président des Républicains, Éric Ciotti,
09:30 les réunions de négociations se poursuivent en vue d'une trêve humanitaire entre Israël et le Hamas.
09:35 Éric Ciotti, êtes-vous de ceux qui demandent un cessez-le-feu avant le début du Ramadan,
09:39 c'est-à-dire lundi prochain ?
09:41 D'abord, je demande la libération des otages.
09:45 Aujourd'hui, il y a des terroristes qui ont assassiné, violé, pillé,
09:52 qui ont pris en otage des familles dans leur domicile, des enfants, des bébés
09:57 qui sont encore pris en otage aujourd'hui.
10:00 Ce préalable à toute trêve constitue et réside pour moi dans la libération des otages.
10:07 Cette prise d'otage, cet acte terroriste est insupportable
10:12 et pour moi, je soutiens la démarche d'Israël dans sa sécurité
10:19 et son action pour la libération des autres.
10:21 Ce soutien, même des pays comme les États-Unis,
10:24 ils semblent amoindrir leur soutien ces derniers jours.
10:30 Vous continuez de soutenir de manière inconditionnelle Israël ?
10:34 Je soutiens. Comment ne peut-on réclamer la libération d'otages,
10:40 d'enfants qui sont pris en otage ? C'est une abomination.
10:43 Les États-Unis parlent de cesser le feu, Kamala Harris, la vice-présidente, par exemple.
10:47 Tout le monde, et moi le premier, bien entendu, ne peut que souhaiter la paix
10:52 dans cette région troublée du monde.
10:55 Il y a eu tellement de drames, trop de drames.
10:58 Donc la paix est un objectif.
11:01 Mais l'État d'Israël a été attaqué de façon barbare, de façon terrifiante.
11:07 Des familles, j'ai été sur place, j'ai été dans ses kibbouts,
11:11 j'ai vu, j'ai touché, j'ai senti l'horreur terrifiante.
11:16 Donc l'État d'Israël est un État qui a le droit de se protéger pour sa sécurité.
11:23 Y a-t-il une limite à cette défense que vous évoquez ?
11:25 25 000 morts selon le Pentagone, plus de 30 000 morts selon le ministère de la Santé et du Hamas.
11:30 Les ONG pensent que c'est beaucoup plus.
11:32 La gauche en France propose de passer aux sanctions contre l'État d'Israël
11:36 qui refuse d'arrêter la guerre et qui fait beaucoup trop de victimes civiles,
11:39 celles qu'on appelle les victimes collatérales.
11:42 Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:44 C'est naturellement ridicule, sanctionner un État qui se défend,
11:49 qui a été attaqué, qui a vécu le pire acte terroriste depuis le 11 septembre.
11:57 Et c'est cet État qu'on sanctionnerait.
12:02 Il faut aujourd'hui, j'attends de tous ceux qui sincèrement sont attachés à la paix,
12:08 qu'on éradique le Hamas, qu'on le fasse sortir de ses territoires aujourd'hui
12:14 et qu'il ne prenne plus en otage le peuple palestinien et par là même israélien.
12:20 Comment on éradique le Hamas quand ses dirigeants sont à l'étranger ?
12:23 Est-ce que ce n'est pas un vœu pieux ?
12:25 Il doit y avoir une action internationale aussi.
12:29 Il y a eu trop de complaisance, trop de financement, je l'ai dit dès le début.
12:33 Mais en tout cas, je ne mets pas en parallèle les actions des uns et des autres.
12:38 Juste une dernière question sur ce sujet.
12:41 Lors du congrès LR fin 2021, vous proposiez de reconnaître Jérusalem
12:45 comme capitale indivisible de l'État d'Israël. C'est toujours d'actualité ?
12:49 Je n'ai pas changé. C'est une position qui me paraît aujourd'hui répondre à une forme de logique.
12:57 C'est votre position ou c'est celle des Républicains ?
12:59 C'est ma position.
13:01 Votre candidat, François-Xavier Bellamy, tête de liste aux Européennes,
13:05 ne soutient pas Ursula von der Leyen, qui était le même candidat à sa propre succession à la tête de la Commission européenne.
13:10 Je vous pose la même question. Est-ce que c'est sa position à lui ou bien celle du parti LR ?
13:15 C'est la position des Républicains.
13:17 C'est celle que nous exprimerons jeudi au congrès du PPE à Bucarest.
13:22 Je ne pourrai pas y être présent puisque j'assisterai à la réunion à l'Élysée
13:27 à l'invitation du président de la République.
13:30 Mais je viens d'écrire à Manfred Weber, le président du PPE, pour lui dire très clairement
13:36 que les 23 délégués des Républicains qui voteront pour l'investiture de celle ou de celui
13:44 – mais il n'y aura qu'une candidate, c'est madame von der Leyen –
13:47 qui sera candidate pour présider la Commission, ne bénéficiera pas du soutien des Républicains.
13:54 Pourquoi ? Nous sommes européens et l'idéal européen est inscrit au cœur de l'histoire de notre famille politique.
14:02 S'il y a une Europe aujourd'hui, c'est parce que Konrad Adenauer et le général de Gaulle
14:07 ont soudé cette paix et cet axe important après la Seconde Guerre mondiale.
14:14 C'est une volonté de notre famille politique. Nous l'avons toujours poursuivi.
14:19 Mais aujourd'hui, madame von der Leyen incarne une forme de dérive technocratique de cette Europe
14:25 vers une forme de fédéralisme que nous récusons.
14:28 Madame von der Leyen, c'est surtout la candidate de monsieur Macron.
14:32 La dernière fois, le PPE avait choisi Manfred Weber.
14:36 Et puis, par un jeu de bonteaux conduit par monsieur Macron, il a préféré soutenir madame von der Leyen.
14:43 Il aurait pu d'ailleurs, la dernière fois, soutenir Michel Barnier.
14:47 C'était une option importante. On aurait eu un président de commission français.
14:52 Pour des raisons de politique politicienne, monsieur Macron a soutenu madame von der Leyen.
14:57 Elle lui a bien rendu. Elle est allée d'ailleurs à la réunion de renaissance à Bordeaux.
15:01 - Est-ce qu'il faut prendre avec scioti qu'il faut que vous rompez avec le PPE ?
15:03 Puisque vous invoquiez l'histoire, le Parti Populaire Européen, votre famille politique, on est l'un des fondateurs.
15:06 Vous rompez avec le PPE ?
15:08 - Absolument pas. On assume. D'abord, on verra le résultat du vote.
15:12 On a demandé un vote à bulletin secret.
15:15 Il y a beaucoup d'expressions et François-Xavier Bellamy a eu le courage de dire ce qu'il pensait de cette situation, de son opposif.
15:23 Madame von der Leyen, c'est la dérive qui met à mal nos agriculteurs.
15:28 C'est cette fuite en avant vers la décroissance agricole, madame von der Leyen.
15:34 C'est l'attaque du modèle agricole, madame von der Leyen.
15:38 C'est l'ouverture des frontières aux migrants avec les conséquences.
15:43 Ce sont trois fautes lourdes.
15:45 Nous assumons dans une famille politique d'être minoritaire.
15:49 Et puis, vous savez, il y a encore beaucoup de chemin.
15:51 Il faudra que madame von der Leyen ait une majorité dans l'hémicycle du Parlement européen.
15:56 - Mais alors, qui est votre candidat ?
15:57 - Plus il y aura de députés européens de notre famille politique, plus nous pourrons peser fortement.
16:03 Nous verrons bien. Il y aura sans doute d'autres candidats de dernière minute.
16:07 Moi, je ne crois pas en la réélection de madame von der Leyen parce que son bilan l'empêchera d'être réélu.
16:14 Et notre famille politique devra, je pense, adhérer à une autre solution.
16:20 - Éric Ciotti, votre tête de liste s'appelle donc François-Xavier Bellamy pour les européennes.
16:23 Un grand meeting est prévu le 23 mars prochain.
16:26 Est-ce l'occasion de faire des annonces, des surprises sur les personnalités qui y seront dans la liste ?
16:31 - Nous travaillons d'abord au projet avec François-Xavier Bellamy, avec Céline Imard,
16:37 qui est la seconde aux côtés de François-Xavier Bellamy sur cette liste,
16:42 qui incarne la France de la ruralité, des territoires, mais aussi de la jeunesse, de l'avenir.
16:47 C'est un beau tandem à la tête de cette liste qui est renouvelé.
16:51 Nous allons travailler dans cet esprit pour la suite.
16:54 - Des débauchages attendus ou pas ?
16:55 - Sans précipitation. Nous, on n'est pas le camp des coups médiatiques, des débauchages.
17:02 Tout ça est un peu ridicule.
17:04 - Je vous donne l'exemple du RN. Jordan Bardella est allé chercher l'ex-patron de Frontex, Fabrice Légeri.
17:10 Il sera numéro 3 sur sa liste, à Jordan Bardella.
17:13 C'est un regret ? Vous auriez aimé qu'il soit chez vous ?
17:16 - Non, vous savez, nous voulons des gens de conviction.
17:20 Moi, je récuse un peu cette politique où on va faire le marché pour des postes et des places.
17:27 Nous avons des valeurs, nous avons des convictions, on les connaît.
17:31 C'est défendre les intérêts de la France en Europe.
17:34 Nous sommes européens. Nous avons besoin de l'idéal européen.
17:38 Je le redis, certains ont remis en cause l'Europe.
17:41 On voit les conséquences pour la Grande-Bretagne du Frexit, du Brexit.
17:46 Certains ont prôné, je dis le Frexit, une forme d'idée.
17:50 Alors aujourd'hui, il y a de l'ambiguïté.
17:53 - Vous parlez de Frexit déguisé, vous aussi, comme Emmanuel Macron concernant le RN ?
17:57 - Nous sommes clairs. Et d'autres. Nous sommes clairs, nous sommes européens.
18:02 Mais nous sommes pour une Europe qui ne porte pas atteinte aux intérêts de la France.
18:08 Et pour qu'elle ne porte pas atteinte aux intérêts de la France,
18:11 il faut que la France soit plus crédible, soit plus forte.
18:14 La France des déficits, de la dette, de l'insécurité,
18:18 la France de l'incertitude diplomatique, c'est pas une France crédible.
18:22 La France a reculé en Europe.
18:24 L'influence de la France a reculé en Europe.
18:28 Il y a eu des prises de parole très fortes de François-Xavier Bellamy,
18:33 notamment contre Olaf Scholz, on en parlait tout à l'heure.
18:37 - Sur ce lien allemand.
18:38 - Notamment sur cette dérive de la décroissance
18:41 qu'ont porté certains partis au niveau européen.
18:46 Tout cela, François-Xavier Bellamy l'a fait, l'a dit, il a amendé.
18:50 - Justement, on va essayer de déterminer vos différences.
18:52 - Nous avons un bilan aujourd'hui et il est conséquent.
18:54 - On fera ça après. Le Fil info, Eric Ciotti, puisqu'il est 8h50 de Mathilde Romagnon.
18:59 - Bientôt finis les gobelets, les couverts et autres emballages en plastique.
19:04 L'Union européenne veut interdire d'ici 2030 les contenants en plastique à usage unique
19:09 dans les cafés et les restaurants.
19:11 En 2021, les Européens généraient près de 190 kg de déchets par habitant.
19:16 Le Super Tuesday, c'est aujourd'hui aux Etats-Unis.
19:19 15 Etats votent simultanément à la primaire pour la présidentielle.
19:22 Des millions d'Américains sont appelés aux urnes
19:25 pour désigner leurs prétendants démocrates et républicains à l'élection de novembre prochain.
19:30 Après l'accident de car qui a fait un mort sur l'A6,
19:34 le conducteur de l'autocar a été mis en examen hier pour homicide involontaire.
19:38 Il a expliqué s'être assoupi au volant.
19:40 Une adolescente de 14 ans est décédée, une dizaine de personnes ont été blessées.
19:44 Le car transportait une quarantaine d'enfants normands en direction des Alpes.
19:49 Le PSG vise les quarts de finale de la Ligue des champions de football.
19:53 Les Parisiens affrontent ce soir à 21h.
19:55 La Real Sociedad à San Sebastián en Espagne.
19:58 Ils ont gagné 2 à 0 à l'aller.
20:02 France Info.
20:04 Le 8/30 France Info. Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
20:09 Et avec Éric Ciotti, on évoquait les différences entre le RN et LR.
20:13 Éric Ciotti, Jordan Bardella accusent Emmanuel Macron et l'Union européenne d'avoir provoqué,
20:16 je cite, "le grand effacement de la France".
20:19 Est-ce que vous le rejoignez là-dessus ?
20:22 Tout ça, ce sont des formules.
20:25 Le bilan de la situation française est calamiteux.
20:29 Depuis 2012, l'influence de la France en Europe a reculé.
20:37 Parce que nous nous sommes considérablement affaiblis.
20:41 La dette, les prélèvements obligatoires, les dépenses publiques,
20:46 qui signent un état des comptes publics calamiteux.
20:50 900 milliards de dettes en plus depuis l'élection de M. Macron.
20:54 Tout cela, naturellement, nous prive de crédibilité, d'influence.
21:00 On ne suit pas le plus mauvais élève de la classe européenne.
21:04 Donc on est sanctionné. On a perdu de cette force.
21:08 Je parlais tout à l'heure du général De Gaulle et de Konrad Adenauer
21:11 qui ont fait ce couple moteur de l'Union européenne.
21:15 Aujourd'hui, on est tout simplement à la remorque des pays puissants en Europe.
21:22 Parce qu'on est mal géré. Parce que nous avons un bilan épouvantable.
21:26 Il faut restaurer aussi. Ce sera le double enjeu de ces élections européennes.
21:30 Bien sûr, il y a une dimension européenne dans cette échéance.
21:33 Mais il y a aussi une dimension intérieure.
21:36 On est engagé sur la fin du macronisme.
21:39 M. Macron ne pourra plus se représenter.
21:42 Son bilan, aujourd'hui, apparaît de plus en plus en pleine lumière aux yeux des Français.
21:47 Il y a des stratégies de communication un peu multiples.
21:52 Des coups, des slogans, des grands débats qui avortent ou pas.
21:58 Mais en tout cas, il y a cette débauche de communication pour masquer la réalité d'un bilan.
22:04 Mais aujourd'hui, je dis aux Français qu'il faut qu'ils regardent la réalité en face.
22:08 Le macronisme a échoué. Il a échoué.
22:11 Nous ne devons pas, parce qu'il a échoué, aller dans une voie qui serait une autre impasse.
22:18 Il y a une voie de crédibilité, de responsabilité, d'équilibre.
22:23 C'est celle que proposent les Républicains.
22:25 Avec plus d'autorité et plus de liberté économique.
22:29 C'est ça le chemin que proposent les Républicains.
22:32 Ce mariage entre l'autorité et la liberté.
22:35 Ce n'est pas ce que propose le RN, notamment au plan économique.
22:38 On vous a posé la question tout à l'heure. Frexit déguisé, disait Emmanuel Macron à propos du RN.
22:43 Il disait que le RN envisageait une sortie de la France de l'Union Européenne.
22:48 Ça, ça vous distingue clairement du RN, selon vous ?
22:51 Nous n'avons pas la même histoire.
22:54 Je crois qu'il est inutile...
22:56 On ne parle pas d'histoire, on parle du programme et des intentions.
22:58 Je rappelais ceux qui ont fait l'Europe.
23:01 Je rappelais notre attachement à l'idéal européen.
23:04 Nous avons besoin d'Europe.
23:07 Nous avons besoin d'Europe pour nous protéger face aux menaces géopolitiques.
23:10 Nous avons besoin d'Europe pour nous réindustrialiser.
23:13 Mais nous n'avons plus besoin d'une Europe technocratique qui a produit beaucoup d'échecs.
23:18 Donc il faut rebâtir cet idéal européen sur des propositions claires, crédibles, réalistes.
23:25 On a vu les conséquences. Je le redis parce que c'est important.
23:28 On a la preuve aujourd'hui.
23:31 Par exemple, ce qui s'est passé en Grande-Bretagne, ce Brexit.
23:36 On voit aujourd'hui qu'en Grande-Bretagne, il y a une chute de la puissance économique.
23:41 Il y a plus d'immigration.
23:43 Le moteur du Brexit, c'était qu'il faut retrouver une souveraineté britannique
23:48 pour lutter contre l'immigration et pour redonner de la puissance économique.
23:52 Sur ces deux plans, ça a échoué.
23:54 Donc ceux qui ont soutenu à l'époque cette démarche,
23:57 ils doivent être regardés par les Français avec lucidité.
24:00 Pour le dire clairement, parce que vous ne le dites pas.
24:02 Ça y est. Beaucoup chez eux en tout cas.
24:04 À la tête de votre famille politique, vous voyez bien les ambitions qui agitent votre parti.
24:09 Éric Ciotti, en vue de 2027 notamment, parmi elles, il y a celle de Xavier Bertrand,
24:13 le patron LR des Hauts-de-France. Il a bien l'intention d'être candidat.
24:17 Et quand on lui dit que sur le papier, le candidat que vous proposez,
24:20 vous, Éric Ciotti, c'est Laurent Wauquiez, pour 2027, écoutez sa réaction.
24:24 Ça, c'est le candidat d'Éric Ciotti.
24:27 Ce n'est pas le candidat de LR et ce n'est pas le candidat de la droite au sens large.
24:31 Ce que je sais aujourd'hui, monsieur Wauquiez, c'est le candidat d'Éric Ciotti.
24:35 Voilà. C'est tout.
24:37 C'est tout.
24:39 D'abord, sur la forme, je crois que ce débat, il est aujourd'hui prématuré.
24:44 On a une élection européenne à gagner.
24:48 J'invite mon ami Xavier Bertrand à se mobiliser,
24:51 pour François-Xavier Bellamy à concentrer ses forces et son énergie.
24:55 Je sais qu'elles sont grandes en faveur de notre liste.
24:59 Je crois que ce n'est pas le moment de se disperser.
25:03 - Mais ce sera quand le moment ? La procédure de décimation, par exemple, elle sera à Artecan ?
25:06 - Pour le reste, dans le passé, on a eu des élections.
25:10 On a eu une primaire, je crois me rappeler du résultat.
25:14 Et on a eu une élection à la présidence des Républicains, où j'ai dit des choses.
25:19 Voilà. Dans une famille politique, on décide, on vote.
25:23 Et on le fera le moment venu.
25:26 - Donc ce n'est pas Laurent Wauquiez forcément le candidat naturel ?
25:29 - Attendez. Dans la cohérence de ce que j'ai dit, et pour moi, les choses sont claires, sont simples.
25:34 J'ai d'ailleurs été élu sur ce message. Je n'ai pas pris les militants en traître.
25:37 Ça a été l'axe de ma campagne, en disant que si j'étais élu, je soutiendrais Laurent Wauquiez.
25:42 Après, c'est à Laurent d'ouvrir ce chemin.
25:44 - Éric Ciotti, le président des Républicains, était sur France Info ce matin.
25:47 Merci à vous. Et je vous laisse en compagnie de Salia Braklia.
25:50 Les informer dans quelques minutes, Salia, quel est le programme ?
25:53 - Après l'IVG dans la Constitution, l'exécutif peut-il espérer dégager des majorités
25:57 pour les autres réformes constitutionnelles, comme l'autonomie de la Corse
26:01 ou encore la suppression du droit du sol à Mayotte ?
26:04 On en parle dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
26:07 A tout de suite sur France Info.
26:08 [Musique]